W-Solent
FranceAgriMer
399 956€
35 mois Oui NationalLes enjeux
Face à la demande croissante en protéines végétales pour des produits locaux et sans OGM, la France enregistre néanmoins un déficit de production sur ces espèces. Ce constat se ressent fortement dans l’Ouest, territoire d’élevage, mais aussi où la présence d’une économie agroalimentaire très riche tire la demande d’une production de protéines végétales pour l’alimentation animale et humaine, en agriculture biologique mais également en conventionnel. Le soja et la lentille répondent alors au même enjeu : l’autonomie protéique des territoires. Dans ce contexte, le soja et la lentille français, non OGM, semblent des alternatives intéressantes.
Les objectifs
Le principal objectif du projet est d’être en mesure d’accompagner les producteurs via la mise au point d’itinéraires techniques sécurisant les productions de lentille et de soja dans les différents contextes pédoclimatiques de l’Ouest de la France afin de voir se développer les surfaces de manière raisonnée et intégrée et ainsi garantir aux industriels un approvisionnement local et pérenne. Or, la gestion de l’enherbement est l’un des principaux freins techniques à la conduite du soja et de la lentille.
Les résultats attendus
- Retours d’expériences des agriculteurs pratiquant les cultures associées
- Protocoles d’observations et analyses en soja et en lentilles en bandes et en microparcelles en agriculture conventionnelle et biologique
- Rapport sur la conduite d’essais sur trois campagnes
- Boîte à outils pédagogique sur la gestion de désherbage à destination des agriculteurs et des conseillers
- Fiches sur les cultures de soja et de lentille adaptées aux différents contextes pédoclimatiques et aux nouveaux bassins en bio et conventionnel avec la diffusion des résultats obtenus dans le cadre de W-Solent
- Présentation du projet et des résultats de W-Solent dans la presse technique régionale et nationale, lors de réunions techniques et de visites d’essais
Le rôle de Terres Inovia
Coordinateur
Terres Inovia pilote le projet et anime un comité de pilotage annuel. Il définit des protocoles d’études, met au point des protocoles d’essais, analyse des essais du réseau et valorise les résultats.
Les réalisations et les retombées
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Contactez notre spécialiste qui répondra rapidement à votre demande.
Nos partenaires
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Débouché en alimentation humaine pour la lentille et le pois
Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr
01 juillet 2020 Renforcer la souveraineté en huiles et protéines Terres Inovia Terminé OuiR-sim - Risque de résistance
Un simulateur pour évaluer le risque d'apparition de résistances selon ses pratiques herbicides.
Terres Inovia, ARVALIS-Institut du végétal, l’ITB et l'ACTA proposent l'outil en ligne R-sim, qui permet d'évaluer le risque d'apparition d'adventices résistantes selon les pratiques herbicides envisagées sur la parcelle.
Mode d'emploi
Après avoir choisi une rotation parmi les 9 proposées, et une à trois adventices présentes dans la parcelle, l'utilisateur saisit les pratiques herbicides pour chaque culture et quelques données de pratiques agronomiques.
En résultat R-sim fournit un niveau de risque pour chaque culture, et globalement pour la rotation. Il indique également si les pratiques agronomiques augmentent ce risque ou au contraire le diminuent.
Enfin, R-sim propose des stratégies herbicides pour chaque rotation, permettant de limiter le risque d'apparition d'adventices résistantesR-sim est aussi l’OAD (outil d’aide à la décision) du plan d’accompagnement des variétés tolérantes aux herbicides (VTH, variétés colza ou tournesol Clearfield® et tournesol ExpressSun) qui réunit les signataires de la charte : Instituts techniques, Coop de France, Fédération nationale du négoce, UFS (semenciers) et UIPP (industriels de la protection des plantes). Il répond à deux objectifs : appuyer le conseil à la vente de ses variétés afin d’évaluer le risque et alimenter un suivi des pratiques (enregistrement pour enquête sur un compte utilisateur) afin d’évaluer si l’utilisation de ces variétés est un facteur d’augmentation du risque.
Infloweb
Un site web qui rassemble et synthétise, de façon pédagogique, des connaissances scientifiques et techniques sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures.
Terres Inovia, l’ACTA, AgroSup Dijon, ARVALIS-Institut du végétal, la FNAMS, l’INRA, l’ITAB et l’ITB proposent Infloweb, un site web qui rassemble et synthétise, de façon pédagogique, des connaissances scientifiques et techniques sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures. Les contenus, rédigés par des experts du domaine, sont destinés à un large public d’agriculteurs, conseillers, enseignants et étudiants, pour aider au raisonnement des stratégies de désherbage.
Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à des informations utiles sur sa description botanique (avec illustrations), sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés et désherbage mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies.
Mélanges de produits phytosanitaires
Savoir si son mélange de produits phytosanitaire est autorisé.
Terres Inovia a intégré ses cultures dans l'application Internet proposée par ARVALIS-Institut du Végétal et qui permet de vérifier la conformité d'un mélange, ou de construire un mélange à partir des produits autorisés.
Enquêtes de surveillance
Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage.
Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage. Les informations saisies sont centralisées par Terres Inovia dans des bases de données de surveillance de ces pathogènes afin de surveiller leur évolution.
Saisir une parcelle touchée
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| Orobanche rameuse | Orobanche cumana | Hernie | Tournesol sauvage | Ambroisie trifide Sud Ouest |
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| Punaises des céréales | Xenostrongylus |
1) Je saisis en ligne les parcelles dans lesquelles j'ai identifié de l'orobanche, de la hernie, du tournesol sauvage ou de l'ambroisie trifide.
Un questionnaire simple et rapide pour ajouter vos parcelles touchées à notre base de surveillance.
2) Je consulte le récapitulatif des saisies
- carte pour visualiser la répartition des communes touchées en France.
- liste des régions touchées
Le désherbage de la cameline
La cameline dispose d’un bon pouvoir couvrant, ce qui lui permet de concurrencer efficacement les adventices, à condition que l’implantation soit réussie et la levée homogène et suffisante.
Généralités
La cameline dispose d’un bon pouvoir couvrant, ce qui lui permet de concurrencer efficacement les adventices, à condition que l’implantation soit réussie et la levée homogène et suffisante.
Toutefois, en raison du nombre limité de solutions chimiques homologuées pour le désherbage, tant contre les graminées que les dicotylédones, il est recommandé de l’implanter dans une parcelle propre, indemne d’adventices au moment du semis.
Il convient également d’éviter les situations à forte pression adventice, notamment en présence de graminées résistantes ou d’espèces particulièrement envahissantes, comme l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia).
Gestion des adventices pour la cameline en interculture d’été
Pression adventice
En 2024, un suivi agronomique a été mené sur des parcelles de cameline implantées en dérobé estivale. Le graphique ci-dessous met en évidence un enherbement important à total sur environ un quart des surfaces observées. Les principales espèces adventices recensées sont :
- Repousses de cultures : orge et pois
- Dicotylédones annuelles : chénopodes, mercuriales, liseron, panic pied-de-coq, séneçon, etc.
- Plantes vivaces : chardons
Le graphique ci-dessous illustre le niveau de salissement observé dans les parcelles de cameline implantées en dérobé estivale, en fonction du type de précédent cultural. Il met en évidence une maîtrise de l’enherbement plus complexe suite à un pois d’hiver, notamment en raison de la présence importante de repousses de pois et d’adventices dicotylédones.
La pression adventice représente l’un des principaux facteurs limitants identifiés dans le suivi de parcelles en 2024, la maitrise des adventices est donc un enjeu central pour assurer la réussite de la culture.
Levier de gestion des adventices
En premier lieu, il est important de choisir une parcelle à faible risque d’infestation d’adventices, car les leviers de lutte sont limités en interculture d’été. Pour limiter les risques de salissement des parcelles, il est important de choisir des successions culturales adaptées, alternant cultures de printemps et cultures d’hiver.
Au-delà du choix de la parcelle, il est important de semer la cameline sur un sol propre. Si des adventices sont présentes au moment de la moisson, il est possible de les gérer avec un déchaumage, ou un passage d’herbicide total en cas de semis direct de la cameline.
Enfin, il existe quelques herbicides homologués, pour une lutte chimique en culture.
Ci-dessous la liste non exhaustive des molécules autorisées (source : ephy-Anses et index phytosanitaire) :
| Matières actives | Grammage | Dose d'AMM | Produit (*) | Positionnement | Stade d'application |
| cléthodime | 240 g/l | 0.5 l/ha | Centurion 240 EC | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| quizalofop-p-ethyl + cléthodime | 70 g/l + 140 g/l | 0.8 l/ha | Vesuve Max | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clopyralid | 100 g/l | 1.25 l/ha | Lontrel 100 | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| metazachlore | 500 g/l | 1.5 l/ha | Rapsan 500 SC | Pré-levée ou post précoce | |
| quinmérac + metazachlore | 100 g/l + 400 g/l | 1.87 l/ha | Rapsan TDI | Pré-levée | 00 à 08 |
En situation de précédent céréales d’hiver, en cas de forte infestation de repousses post-implantation de la cameline, un traitement herbicide est indispensable. L’intervention devra être réalisée avec un graminicide spécifique à base de cléthodime ou de quizalofop-P-éthyl appliqué impérativement avant le stade de reprise de croissance active (début d’élongation) de la cameline, afin d’assurer une sélectivité optimale et une efficacité maximale.
Point de vigilance : le tableau ci-dessus récence les herbicides homologués sur cameline, et non les herbicides dont la sélectivité vis-à-vis de la cameline a été démontrée. Des suspicions de phytotoxicité existent pour les herbicides à base de clopyralid et de métazachlore, Terres Inovia mène actuellement des travaux sur la sélectivité de ces herbicides pour identifier les herbicides adaptés.
En cas de recours à un herbicide en végétation, quel que soit le produit utilisé, l’application devra impérativement être réalisée avant le début de l’élongation de la tige, afin de limiter tout risque de phytotoxicité.
En dérobée estivale, le désherbage mécanique en culture n’est pas pertinent.
Gestion des adventices pour la cameline en culture principale
Le choix de la succession culturale représente un levier important de gestion des adventices : alterner cultures d’hiver et de printemps permet de maintenir une faible pression adventice sur la parcelle.
En culture principale de printemps, la cameline peut se semer tardivement du fait de la durée relativement courte de son cycle. Cela offre l’opportunité de réaliser plusieurs faux-semis au printemps, et réduire le stock d’adventices. Le semis tardif de la cameline, qui peut se réaliser jusqu’au mois de mai, permet également d’esquiver une grande partie de la flore adventices de printemps, et réaliser une véritable rupture au sein de la rotation. Concernant les moyens de lutte en culture, le tableau ci-dessous donne la liste non exhaustive des molécules autorisées (source ephy-Anses et index phytosanitaire).
| Matières actives | Grammage | Dose d'AMM | Produit (*) | Positionnement | Stade d'application |
| cléthodime | 240 g/l | 0.5 l/ha | Centurion 240 EC | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| quizalofop-p-ethyl + cléthodime | 70 g/l + 140 g/l | 0.8 l/ha | Vesuve Max | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clopyralid | 100 g/l | 0.2 l/ha | Lontrel 100 | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clomazone + dmta-p + metazachlore | 40g/l – 200 g/l- 200 g/l | 2.5 l | Polaire | Pré-levée | Stade 00 à 09 |
| dmta-p + quinmerac | 333 g/l = 167 g/l | 1.5 l/ha | Solanis | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| metazachlore | 500 g/l | 1.5 l/ha | Rapsan 500 SC | Pré-levée ou post précoce | |
| quinmérac + metazachlore | 100 g/l + 400 g/l | 1.87 l/ha | Rapsan TDI | Pré-levée | 00 à 08 |
Point de vigilance : le tableau ci-dessous récence les herbicides homologués sur cameline, et non les herbicides dont la sélectivité vis-à-vis de la cameline a été démontrée.
En cas de recours à un herbicide en végétation, quel que soit le produit utilisé, l’application devra impérativement être réalisée avant le début de l’élongation de la tige, afin de limiter tout risque de phytotoxicité.
Concernant le désherbage mécanique, seul un passage de herse étrille à l’aveugle est envisageable en culture principale. En post-levée, l’utilisation de cet outil est déconseillée en raison du risque élevé d’arrachage des pieds.
Les formations pour la cameline
Les éditions sur la cameline
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RTTI Webinaire - Gestion des graminées en colza
Retrouvez ci-dessous le support de présentation ainsi que le replay du webinaire dédié à la gestion des graminées en colza, organisé dans le cadre des Rencontres Techniques digitales de Terres Inovia.
Au programme de cette rencontre :
- Rappels sur les leviers agronomiques pour une gestion durable à l’échelle du système – Fanny Vuillemin
- La gestion en culture : les programmes herbicides et leur optimisation – Arnaud Micheneau
- Réduire les impacts : bonnes pratiques, désherbage mixte – Fanny Vuillemin & Arnaud Micheneau
- Contexte réglementaire (solutions disponibles) et perspectives (projets) – Franck Duroueix
Support de présentation :
► PDF du support présenté lors du webinaire
Replay du webinaire :
Le désherbage du soja évolue avec l’autorisation à titre dérogatoire de l’ISARD
Autorisation de Mise sur le Marché
Suite à la demande portée par Terres Inovia, Unilet et Légumes de France le 10 février dernier, le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire a accordé le 23 avril, à titre dérogatoire, une autorisation de mise sur le marché 120 jours pour ISARD /SPECTRUM / ENCARIT (art53 – REG 1107/2009). Cette autorisation porte notamment sur la culture de soja du 22/04/2025 au 14/08/2025.
Cette dérogation s’inscrit dans le cadre du retrait du S-métolachlore dont le délai de grâce a pris fin au 23/07/2024 pour les dernières utilisations. Tandis que la gestion par voie racinaire des fortes pressions de graminées estivales, apparait aujourd’hui préférable en soja, aucune solution homologuée ne constitue une réelle alternative, alliant spectre d’efficacité et sélectivité au niveau du s-métolachlore.
ISARD bénéficie d’une AMM sur soja à la dose de 1.2 l/ha (recommandations d’usage de 0.7 à 0.9l/ha, voir ci-après)
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ISARD est composé de dmta-P à 720 g/l, apportera une réponse efficace aux pressions de graminées en particulier estivales, voire en ray-grass de manière plus partielle, avec quelques bénéfices en dicotylédones, notamment chénopodes, morelles ou encore laiterons. Les recommandations d’usage varient selon les situations, de 0.9 l/ha en utilisation seule et/ou forte pression graminées, à 0.7 l/ha en pression faible à modérée, ou utilisation associée à une autre solution de pré-levée. |
Il est accompagné des mentions :
- Protection des organismes aquatiques
Spe3 - Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 20 mètres par rapport aux points d'eau.
- Protection des arthropodes et des plantes non cibles
Spe3 - Pour protéger les plantes non ciblées, respectez une zone tampon non traitée de 5 mètres par rapport à la zone non cultivée adjacente.
- Protection de l’eau et de l’environnement
Spe1 - Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit
ou tout autre produit contenant du diméthénamide-P plus d’une fois tous les 2 ans sur la même parcelle.
Spe1 - Pour protéger les eaux souterraines, ne pas utiliser sur une parcelle située dans le périmètre de protection d’un captage pour l’alimentation en eau potable.
Cette dernière restriction sur les périmètres, mise en place par le Ministère est inhabituelle dans les AMM et s’applique aux captages de prélèvements en eaux souterraines. Elle concerne les périmètres de captage en eaux souterraines dans leur différents niveaux (immédiat, rapproché et éloigné) qui représentent en général des surfaces restreintes (sauf certains périmètres en zones karstiques). Cette restriction ne présage pas du contenu des futurs renouvellements d’AMM ou des AMM par extension (ex : tournesol et soja) toujours en attente (ANSES). L’information sur ces périmètres de captage de prélèvement d’eau souterraine
est à rechercher auprès des Chambres départementales d’Agriculture ou des DRAAF-SRAL.
Alternatives à l’Isard dans les périmètres prioritaires de captage en :
L’usage de l’Isard n’est pas permis dans ces situations, ce qui complexifie indéniablement la gestion des graminées. Par conséquent, les alternatives envisageables sont :
- Successor 600 à base de péthoxamide, 1,5 à 2 l/ha. Performante en sétaire et digitaire, cette solution reste en retrait sur panic.
- Les solutions à base de pendiméthaline telles que Atic-Aqua, Prowl. Face au risque de manque de sélectivité en sols filtrant, bien tenir des recommandations de doses.
- Les anti-graminées foliaires (Stratos Ultra, Agil, Fusilade Max, etc.). Afin d’éviter tout risque d’antagonisme, il est préférable de dissocier l’application de Pulsar et d’antigraminées foliaire avec un intervalle d’une semaine (Pulsar ou Corum puis antigraminées foliaire).
Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr)
Ingénieur de Développement. Lutte contre la flore adventice. - Responsable herbicides
Réduction de la phytotoxixcité herbicide par les biostimulants, pas d’intérêt observé dans les essais Terres Inovia
Ces dernières années, l’association de l’herbicide de post levée à un biostimulant visant à réduire l’impact de la phytotoxicité de l’herbicide, s’est installée de façon généralisée dans le sud-ouest. L’intérêt de ces solutions suggère deux préalables. D’une part l’impact négatif sur le rendement de l’herbicide de post-levée et d’autre part la compensation par un biostimulant de cette perte supposée. Sur ces deux aspects, Terres Inovia a souhaité apporter des premiers éléments de réponses par la mise en place d’essais expérimentaux en 2023 et 2024
Evaluation de l’impact de l’imazamox sur les performances du soja
L’application d’un herbicide n’est jamais neutre pour la culture qui le reçoit. Les conséquences pour la culture s’observent selon 3 critères visuels : la réduction de vigueur, la décoloration et la déformation des plantes. Un quatrième critère, le plus important mais non observable à l’œil, est celui de la diminution de rendement.
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Figure 1 : Symptôme de décoloration du soja consécutif à une application d'imazamox |
Ce dernier critère est d’autant plus difficile à évaluer autrement que par la pesée, qu’il n’est pas toujours corrélé aux critères visuels. Dans le cas du soja, les symptômes liés à l’application des herbicides telles que l’imazamox ou la bentazone peuvent être fréquemment observés. Dans le cas de la bentazone, des marquages blancs de
Figure 2 : Réduction de vigueur du soja suite à une application d'imazamox (à droite) par rapport au témoin non traité ( à gauche)
5 essais ont été conduits depuis 2016 afin d’évaluer l’impact de l’imazamox sur le soja, dans des conditions variées du sud-ouest (4 essais) et de la Côte d’Or (1 essai), plus ou moins favorables au manque de sélectivité de l’imazamox. La réduction de vigueur et la décoloration du feuillage sont observées de façon systématique. Le fractionnement de la dose en 2 applications à 0.625 l/ha avec adjuvantation induit des symptômes plus marqués qu’une application unique à 1.25 l/ha non adjuvantée. Ces symptômes notés 15 jours après le premier passage (dans le cas du fractionnement), s’estompent déjà lors de la seconde application 10 jours plus tard. Les résultats obtenus sur 3 essais en 2023 et 2024 ne font pas apparaitre d’impact significatif du Pulsar 40 aux doses des 0.625 l/ha +huile ni à 1.25 l/ha, sur le rendement comparativement au témoin non traité (désherbage manuel), confirmant ainsi les résultats déjà obtenus sur 2 essais en 2016.
Graphique 1 : Notes de sélectivité du Pulsar 40 en double application (0,625l/ha + huile) 0 15 jours après le T1 (à gauche) puis 15 jours après le T2 (à droite)
Graphique 2 : Comparaison de rendement du soja entre témoin non traité (désherbage manuel) et modalités avec Pulsar 40 en double application (0,625 l/ha + huile) ou simple application à 1,25 l/ha.
Aucun bénéfice mesuré des biostimulants évalués
En 2024, 2 essais (département 31 et 64) ont permis d’évaluer l’effet de 4 biostimulants sur les symptômes de phytotoxicité causés par l’imazamox aux doses de 1.25 l/ha et en double application à 0.625 l/ha + huile. Il s’agit des produits Kaïshi ; Delfan, Agroptim Sunset et Megafol (dont l’allégation vis-à-vis des stress induits par la phytotoxicité n’est plus soutenue à ce jour par la firme). A noter qu’un seul essai (dans le 64) est retenu pour l’analyse du rendement, l’essai du 31 n’étant pas statistiquement valide. Ces essais viennent enrichir les références obtenues sur 2 essais en 2023, étudiant essentiellement le Kaïshi associé au Pulsar aux mêmes doses.
Concernant les réductions des symptômes de phytotoxicité, il n’apparait pas de bénéfices apportés par les solutions testées, pas même dans les situations où les marquages d’imazamox ont été les plus importants (départements 47 en 2023 (uniquement Kaïshi évalué en 2023) et 64 en 2024).
Les rendements mesurés en 2023 et 2024 sur 3 essais ne font apparaitre aucun bénéfice lié à l’utilisation du Kaïshi en 2023 et 2024 sur 3 essais, ni de Delfan, Agroptim Sunset et Mégafol en 2024, sur 1 essai, bien qu’ayant visuellement fortement réagit aux marquages d’imazamox.
En conclusion
Alors que des symptômes marqués d’imazamox peuvent survenir sur soja, il n’apparait pas d’impact significatif sur le rendement, dans des conditions d’application proches des recommandations voire au-delà (résultats 2023 non présentés avec Pulsar 1l/ha + huile). De même, aucun effet additionnel sur le rendement n’a pu être obtenu à partir des solutions de biostimulants évaluées. En conséquence, ces résultats ne permettent pas de justifier l’investissement de 25-30€ par hectare dans les solutions testées, visant à préserver le rendement d’une éventuelle perte de rendement liée aux applications d’imazamox.
Enfin, rappelons que le respect des bonnes conditions d’application des herbicides de prélevée, en termes de dosage, stade de la culture et conditions de milieu, reste la clé d’un équilibre préservé entre efficacité et sélectivité de la culture.
Graphique 3: Notes finales de sélectivité comparées entre Pulsar en double application utilisé seul ou associé aux solutions de biostimulants 15 jours après le T2 (NB : tendance équivalente lors de la première note de sélectivité à T1 + 15 jours).
Graphique 4 : Rendement obtenu sur soja après double application de Pulsar 60 (0,625 l/ha) utilisé seul, ou associé à différentes solutions de biostimulants
Votre contact régional
- Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Occitanie
- Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr) - AURA & PACA
Désherbage de la lentille : Dérogation 120 jours NIRVANA S
La demande de dérogation 120 jours (art53 REG 1107/2009) déposée le 27 janvier 2025 par Terres Univia et Terres Inovia au niveau des services du ministère de l’Agriculture a reçu un avis positif.
La spécialité commerciale NIRVANA S bénéficie donc d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025 (du 15 mars au 13 juillet 2025) pour la lentille au sein de l’usage légumineuses potagères (sèches)*désherbage.
NIRVANA S est alors homologué pour une utilisation en 2 (prélevée puis postlevée) ou 3 applications (prélevée puis postlevée fractionnée en deux applications) à la dose maximale de 2.2 l/ha en cumulé. Le stade maximal d’application est BBCH 16 (6 feuilles) et le délai avant récolte (DAR) de 63 jours. Nous recommandons de ne pas dépasser la dose de postlevée de 0.5 l/ha et de fractionner l’application en post levée en 2 applications de 0.25 l/ha.
Attention : Contrairement aux conditions d’emploi en prélevée stricte de la spécialité, la DGAL stipule dans le cadre de cette dérogation :
- une ZNT de 20 m accompagné d’une DVP de 20 m
- une ZNT arthropodes et plantes non-cibles : 5m
- une Distance Sécurité Riverains : 5m
- de ne pas appliquer ce produit sur sols artificiellement drainés ayant une teneur en argile supérieure ou égale à 45%
Les autres conditions sont identiques.
Chaque bassin de production ayant des problématiques spécifiques, nous vous recommandons fortement de vous rapprocher de votre opérateur de terrain habituel avant toute intervention sur votre culture.
Des risques éventuels de tassement/décoloration en végétation ne sont pas exclure et l’utilisation de NIRVANA S se raisonne sur une priorité d’infestation de type ortie royale ou renouée liseron en forte pression. Cet usage ayant été obtenu à la demande de Terres Univia et Terres Inovia pour lever des impasses techniques, la firme décline toute responsabilité sur ces éventuels risques de sélectivité.
Appliquer NIRVANA S, seul (associations non conseillées) en post levée sur une végétation sèche et en bon état végétatif (absence de stress hydrique, de carences). L’application sera efficace sur de jeunes adventices, 2-3 feuilles maximum.
Pour rappel, sont autorisés sur lentille en post-levée :
- CHALLENGE 600 : autorisé en postlevée à 1 l/ha/an (la dose totale prélevée + postlevée doit être de 4 l/ha maximum) - application entre le stade 4 et 7 feuilles. Fractionnable en 2 applications maximum de 0,5 l/ha par application.
- LENTAGRAN : autorisé à 2 kg/ha/an (dose pleine non recommandée du fait de manques de sélectivité) – application en post levée jusqu’au stade BBCH 33 (formation du 3ème entre-nœuds), fractionnable en 2 applications.
- Conseil : 2 applications à 0,5 kg/ha par application à 8-10 jours d’intervalle. Mélange possible avec CHALLENGE 600 à 0.5 l/ha.
- Attention, des manques de sélectivité peuvent parfois survenir selon les conditions d’application et de croissance des lentilles.
- NIRVANA S : autorisé en postlevée à 0.5 l/ha. Respecter un cumul maximum pré levée + post levée de 2 l/ha/an - application entre le stade 2 et 6 feuilles. Fractionnable en 2 ou 3 applications (pré-levée incluse).
- Conseil : 2 applications de 0,25 l/ha par application à 8-10 jours d’intervalle.
- CORUM : fortement déconseillé à cause du manque de sélectivité sur lentille.
Franck Duroueix - Responsable Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle - f.duroueix@terresinovia.fr
Gwenola Riquet - Responsable fongicides et biocontrôle - Désherbage des légumineuses à graines - g.riquet@terresinovia.fr
Zoé Le Bihan - Ingénieur de développement - Référente nationale lentille et lin oléagineux - z.lebihan@terresinovia.fr
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