Métazachlore : réglementation et impact sur le désherbage du colza
Dans un contexte d’évolution des conditions d’emploi des produits à base de métazachlore, Terres Inovia en analyse les conséquences et communique les résultats de ses travaux. Le métazachlore est aujourd’hui intégré dans plus des 2/3 des programmes de désherbage, du fait de son spectre d’action, sur dicotylédones mais surtout sur graminées.
Tous les produits commerciaux à base de métazachlore sont assortis de nouvelles conditions d’emploi d’ores-et-déjà en vigueur pour les prochains semis 2021. Rappel des produits concernés, nouvelles conditions d’emploi et spécificités.
Les restrictions de dose de métazachlore à 750 g une fois tous les 4 ans ou 500 g tous les 3 ans vont se traduire par des évolutions de pratiques herbicides en colza lors de la prochaine campagne. Quel impact sur la gestion des dicotylédones ?
Nouvelle réglementation et gestion du ray-grass et du vulpin : résultats et analyse des essais menés par Terres Inovia. Les conditions d’application et le niveau d’enherbement attendu sont des paramètres primordiaux pour guider les choix stratégiques et tactiques en matière de désherbage du colza.
Nouvelle réglementation métazachlore depuis avril 2021
Rappel des conditions d’emploi en colza d’hiver (produits concernés et spécificités)
En savoir plus
Stratégies herbicides sur lin oléagineux de printemps
Pour le printemps 2022, en culture de lin oléagineux de printemps, quelques changements sont à prévoir en matière de gestion de l’enherbement.
En production conventionnelle, les agriculteurs pourront s’appuyer sur les solutions suivantes :
- CALLIPRIME XTRA, BASAGRAN SG, ALLIE SX, GRATIL et LONTREL SG pour le contrôle des adventices dicotylédones ;
- AVADEX 480 pour la maitrise des graminées, en renfort des spécialités foliaires telles que SELECT, FOLY R, FUSILADE MAX …
Noter que les références acquises jusqu’à présent ne nous permettent pas de recommander l’usage de FOX sur lin de printemps.
Un passage post-semis / prélevée pour « pré-nettoyer »
Rappelons que l’utilisation des produits EMBLEM et EMBLEM FLO n’est plus possible depuis le 17/09/2021.
Ces retraits nous obligent à réajuster les programmes de désherbage sur lin de printemps, en recourant notamment au CALLIPRIME XTRA, en post-semis/prélevée.
CALLIPRIME XTRA à 0,3 l/ha présente l’avantage de gérer efficacement les chénopodes et matricaires. Même si son action est plutôt moyenne sur morelle, renouées ou arroches étalées, il perturbe leur dynamique de croissance, facilitant leur contrôle en post-levée.
Rattrapage des dicotylédones au « tir à vue »
En fonction de la flore adventice présente, de son stade et celui de la culture, en conditions poussantes, il est possible d’intervenir avec :
- BASAGRAN SG, à partir du stade 3 cm du lin et sur des adventices n’ayant pas dépassé le stade 4 feuilles. Dose pratique d’emploi : 400 à 600 g/ha (se limiter à 400 g/ha pour des lins à 3-4 cm)
- GRATIL (complément anti-gaillet), préférentiellement entre 6 et 15 cm du lin, en évitant autant que possible une application si une forte pluviométrie est prévue dans les 8 jours qui suivent. Dose pratique d’emploi si associé à une autre spécialité : 20 g/ha.
- ALLIE SX, homologué depuis septembre 2021, et dont le positionnement et les recommandations d’emploi sont résumées ci-dessous :
ALLIE SX 15 g/ha présente un spectre d’action assez large, en l’absence de dicotylédones résistantes aux sulfonylurées. Ses efficacités sont remarquables sur crucifères, stellaire intermédiaire (ou mouron des oiseaux), lamiers, matricaires. On note encore une efficacité moyenne à bonne sur chénopode, laiterons et seneçon. Ce sera aussi la solution à privilégier en cas de présence de renouées ou de véronique de Perse, plutôt à la dose de 25 g/ha mais seulement dans les situations de lins très poussants et parfaitement enracinés.
L’intérêt de BASAGRAN SG réside surtout dans son bon contrôle des morelles, ainsi que dans son action intéressante sur arroche étalée et fumeterre.
L’association ALLIE SX + BASAGRAN SG n’a pas été évaluée sur lin oléagineux de printemps. TERRES INOVIA l’a cependant testée à l’automne, sur lin d’hiver, aux doses de 15 g/ha pour ALLIE SX et 0,5 kg/ha pour BASAGRAN SG. Il n’a pas été observé de moindre sélectivité du mélange par rapport à ALLIE SX utilisé seul.
Rajoutons que LONTREL SG est aussi utilisable entre les stades 10 et 40 cm du lin, pour gérer des chardons des champs, le chardon marie, des laiterons, des matricaires, des séneçons, en plein ou par tâche. C’est aussi le seul herbicide capable de maîtriser des levées de printemps d’ambroisie.
Enfin, reste l’option du désherbage mécanique lorsque les conditions climatiques le permettent. En culture de lin oléagineux, en tendance, c’est la herse étrille qui offre les meilleurs résultats. En revanche, en situation de sol à tendance battante, il n’y aura pas d’autre choix que celui de la houe rotative.
Avec ces outils, il est possible d’intervenir entre les stades 2-5 cm et 10-12 cm des lins, pourvu que ceux-ci présentent une bonne vigueur et soient bien enracinés.
Enfin, une bineuse à céréales équipée d’un bon système de guidage sera intéressante sur des adventices un peu plus développées entre 6-8 et 25 cm d’un lin semé à 15 ou 17 cm d’écartement.
Plus d'infos sur le désherbage mécanique et mixte sur le lin oléagineux
Gestion des graminées
La problématique graminées est moindre en lin oléagineux de printemps qu’en lin d’hiver.
Toutefois, en situation de forte infestation et/ou présence de graminées résistantes, difficile de faire l’impasse sur le désherbage de présemis incorporé avec Avadex 480, dont l’efficacité avoisine 80 % lorsque l’application est réalisée sur sol frais.
Cette base pourra être complétée en végétation par un antigraminées foliaire, dans le cas où les ray-grass sont encore sensibles.
Noter que les efficacités fortement affectées par la résistance aux inhibiteurs de l’ACCase (“fop”, “dime” et “den”) sont parfois meilleures pour la cléthodime. Mais la fréquence de la résistance progresse, d’où l’intérêt de l’application en présemis.
De nouvelles solutions pour le désherbage du colza : Mozzar et Fox
La gamme d’herbicides colza s’étoffe de deux nouveautés intéressantes pour lutter contre de nombreuses dicotylédones en post-levée de la culture. Ces innovations seront des atouts indéniables pour « tirer à vue ». Cela ouvre des perspectives de désherbage de post-levée stricto sensu ou de modulation des coûts de la traditionnelle « base prélevée ». Reste à bien analyser en amont le risque en graminées, ces dernières demeurant une des clés majeures de raisonnement des futurs programmes intégrant ou non les nouveautés herbicides.
MOZZAR (=BELKAR) cible un grand nombre de dicotylédones
Composée de 10 g/l d’halauxifen-méthyl et de 48 g/l de picloram (formulation EC).
MOZZAR est autorisé depuis mars 2019 à la dose de 0.25 l/ha. Si nécessaire, il est possible de répéter l’application à 0,25 l/ha. A partir de 6 feuilles, MOZZAR est homologué à 0,5 l/ha (=la pleine dose). L’herbicide est applicable en sortie hiver jusqu’au stade reprise de végétation, ce qui donne des opportunités de rattrapage tardif, gaillet notamment, mais aussi de destruction de légumineuses associées non gelées. L’herbicide a une action foliaire et systémique sur adventices présentes uniquement. Le coût à 0,25 l/ha devrait être proche de 40 €/ha.
MOZZAR se distingue par son efficacité hors norme sur géraniums et gaillet, mais aussi sur chardon-marie, bleuet, fumeterre, mercuriale, coquelicot, laiteron, lamier et ammi-majus. Le désherbage anti-dicotylédones « pivot » du colza se déplace ainsi à 4 feuilles à la dose 0.25 l/ha en attendant de préférence début octobre. L’objectif est un positionnement optimum sur un maximum d’adventices levées mais encore suffisamment jeunes pour ne pas trop concurrencer le colza. A noter l’exception des semis précoces de la première quinzaine d’août pour lesquels, en situation de forte pression géranium, l’application peut débuter dès 4 feuilles du colza.
Selon les priorités, nous pouvons schématiser de la sorte :
- Si flore dicotylédones majoritairement : simple application de MOZZAR 0.25 l/ha au moment opportun puis, si besoin, renouvellement avec MOZZAR 0.25 l/ha ou relai avec IELO, FOX, CALLISTO, CENT 7.
- Si problématique graminées : base présemis ou prélevée modulable pour limiter rapidement la pression graminées et faciliter ensuite l’action de la propyzamide dès l’entrée hiver. Option MOZZAR ou tout autre produit de post-levée sur observation de la flore dès début octobre.
FOX : pour des cibles plus spécifiques et pour préserver les légumineuses associées
Composé de 480 g/l de bifénox en formulation SC
Également utilisable dès l’automne 2019, FOX est un produit essentiellement foliaire qui agit par contact avec les plantes (systémie quasi-nulle). Il s’emploie à 1 l/ha (environ 20 €/ha) du stade « 4 à 6 feuilles » du colza jusqu’à début novembre. Son efficacité décroît avec le développement et l’endurcissement des adventices par le froid.
Le produit est efficace sur de jeunes adventices telles que véroniques, pensée, mercuriale, fumeterre, moutarde, sisymbre et coquelicot. Il apporte aussi une efficacité sur lycopsis ou érodium lorsque ces plantes sont très jeunes. Par soucis de sélectivité vis-à-vis du colza, le respect du stade d’application et des conditions d’emploi est important. Cet herbicide trouvera surtout sa place en complément de programme (par exemple, après une prélevée).
A noter que FOX est sélectif des couverts associés. Les essais indiquent que FOX puis IELO, par exemple, présentent un spectre intéressant, en situation de flore simple à gérer (pas de gros problème graminées, géraniums, gaillet), et cela, pour un bon rapport qualité prix.
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Comment lutter contre la résistance des adventices aux herbicides ?
Les instituts (Arvalis, Acta, FNAMS, INRA, ITB, Terres Inovia) et Végéphyl (COLUMA) expliquent comment lutter contre la résistance des adventices aux herbicides.
Cette vidéo, financée par le GIS GC HP2E, est en avant-première de la note commune inter instituts pour la gestion des résistances des adventices aux herbicides.
Lutte contre les graminées sur féverole d’hiver et de printemps
Les herbicides de prélevée peuvent présenter une action insuffisante sur ray-grass, vulpins et folle avoine. Le contrôle de ces adventices nécessitera un traitement spécifique anti-graminée.
Vulpins dans une parcelle de féverole.
Traiter contre les pâturins avant la levée
Les herbicides de prélevée présentent globalement une efficacité satisfaisante sur pâturins, en particulier pâturin annuel. En revanche, les antigraminées foliaires ne présentent aucun intérêt sur ce type d’adventices à l’exception des produits à base de cléthodime (CENTURION 240 EC, SELECT, EXOCET, etc…, uniquement autorisés sur féverole de printemps).
Intervenir en post-levée sur ray-grass, vulpins et folle avoine
Les herbicides de prélevée efficaces sur pâturins ne le sont pas suffisamment sur ray-grass, vulpins ou folle avoine. Intervenir avec un traitement spécifique, antigraminées foliaire, sur des adventices jeunes (3 feuilles, début tallage maximum).
Gérer les résistances
Dans les situations où la gestion de la résistance est incontournable (prévention, soupçon ou résistance avérée), utiliser un antigraminées à action racinaire : KERB FLO sur les féveroles d’hiver (DAR 150 j). Il s’applique du stade 4 feuilles de la féverole afin d’éviter les manques de sélectivité sur la culture, et requiert un sol humide pour garantir une efficacité optimale. Il présente une efficacité secondaire et faible sur quelques dicotylédones (chénopode, coquelicot, stellaire, véroniques).
L’introduction dans la rotation de ces produits, au mode d’action différent (groupe HRAC K1), permet de prévenir des risques d’apparition de résistances des graminées aux produits type sulfonylurées, utilisés sur blé et maïs. Ils sont valorisables sur toute la rotation. Le coût varie de 42 à 63 €/h.
Gérer la résistance aux herbicidesTerres Inovia, ARVALIS-Institut du végétal, l’ITB et l'ACTA proposent l'outil en ligne R-sim, qui permet d'évaluer le risque d'apparition d'adventices résistantes selon les pratiques herbicides envisagées sur la parcelle. |
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Stratégies herbicides en féverole
Privilégier un herbicide de prélevée
Choisir le produit ou le mélange le plus adapté à la flore en privilégiant une application de prélevée. En effet, la solution de post-levée présente un spectre plus limité (contrôle difficile du gaillet ou des renouées).
Parcelle de féverole envahie par du chénopode
Intervenir au plus près du semis, sur un sol frais de préférence. Les graines doivent être bien enterrées et le sol rappuyé. Si le désherbage a dû être retardé et que les féveroles ont germé mais ne sont pas levées (encore recouvertes par au moins 2cm), il est encore possible d’appliquer CHALLENGE 600 seul ou associé à PROWL 400 / BAROUD SC.
Adapter la dose au type de sol (argile et matière organique) ; baisser la dose en sols filtrants.
Pour CENTIUM 36 CS, ne pas dépasser 0,15 l en mélange. La clomazone, présente dans CENTIUM 36 CS et STALLION SYNC TEC peut provoquer des blanchiments sur les feuilles de féveroles, sans incidence sur le rendement, malgré un effet pouvant être spectaculaire. Les symptômes peuvent être un peu plus marqués sur féverole d’hiver.
Certaines associations sont possibles et permettent d’élargir le spectre d’efficacité du traitement.
Traiter uniquement en post-levée est insuffisant
La post-levée est en général choisie en féverole d’hiver pour deux raisons :
- pression faible des mauvaises herbes en hiver
- en cas de retournement, moins de contraintes pour le choix d’une culture de remplacement.
En situation fortement infestée, il est possible de construire un programme de prélevée suivi d’une post-levée.
Ne pas intervenir en postlevée sur des cultures en mauvais état végétatif ou en cas de manque de sélectivité de l’application de prélevée (risque d’accroissement de la phytotoxicité).
CORUM en post-levée
L’herbicide s’utilise entre 0.8 l/ha et 1.25 l/ha avec un adjuvant, Dash HC ou huile de type Actirob B. Pour une bonne action de l’imazamox et de la bentazone, il faut intervenir sur de jeunes plantes, de cotylédons à 2-3 feuilles. Au-delà, l’efficacité décline rapidement notamment sur fumeterre, chénopodes, renouées.
Le fractionnement de la pleine dose à 8-10 jours d’intervalle (10-20 jours pour une féverole d’hiver) permet un meilleur contrôle des levées échelonnées, sans dépasser la dose totale de 1.25 l/ha.
Conditions optimales d’utilisation : temps poussant en dehors des fortes amplitudes thermiques (éviter les amplitudes supérieures à 15°C).
- Utilisé seul en post-levée, il ne permet pas de contrôler l’ensemble des dicotylédones (gaillet, renouées sp. par exemple).
- Attention, sur repousse de tournesol Clearfield ou Express Sun, CORUM reste très insuffisant.
- Lorsque l’application de CORUM fait suite à une prélevée avec NIRVANA S, il est recommandé de ne pas dépasser la dose de 75 g/ha d’imazamox (soit NIRVANA S 3 l/ha puis CORUM 1 l/ha).
- L’association CORUM + PROWL 400/BAROUD SC n'est pas conseillée à cause de son manque de sélectivité (nanisme et perte de rendement pouvant aller au-delà de 10 q/ha).
Afin de protéger les ressources en eau :
- sur féverole d’hiver, appliquer de préférence CORUM au printemps, à partir du 15 mars ;
- sur les zones de captage, n’appliquer ni sur les sols dont la matière organique est < 1,7 %, ni sur ceux sensibles aux transferts (sols superficiels ou sols avec nappes peu profondes).
Il existe d'autres moyens de lutter contre les mauvaises herbes. Pour cela, se renseigner sur les leviers agronomiques disponibles pour la gestion des adventices sur la féverole.
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Gestion agronomique des adventices en féverole d’hiver ou de printemps
Féverole semée à grands écartements.
La féverole est un moyen d’introduire, dans la rotation, des leviers supplémentaires pour une gestion des mauvaises herbes et des graminées en particulier : faux semis, désherbage mécanique et modes d’action herbicides alternatifs aux inhibiteurs de l’ALS (acétolactate synthase). De plus, la couverture du sol avant une féverole de printemps, le type de préparation du sol pour le semis et le choix de la variété sont autant de paramètres permettant de limiter de manière préventive l’infestation des adventices.
Si une parcelle est laissée moyennement propre par le précédent, on privilégiera la mise en place d’une féverole (par rapport à la mise en place d’un pois) sur cette parcelle.
Approche préventive
Même si la féverole se laisse moins concurrencer par les adventices que le pois et si elle a des atouts pour contenir les adventices, leur bonne maîtrise commence par la prévention :
- Rotation : des rotations longues et variées, avec alternance des cultures d’hiver et de printemps (deux cultures d’hiver et deux cultures de printemps), des cultures à grand et faible écartement ainsi que des plantes sarclées et des céréales, favorisent une flore adventice diversifiée et peu abondante.
- Le déchaumage précoce permet d’éviter la grenaison des adventices avant la féverole : Pour détruire des adventices à des stades bien avancés, privilégier les déchaumeurs à socs larges et plats ou les cultivateurs à dents rigides ; dans les parcelles où le développement de vivaces est important (type rumex ou chardon notamment), éviter le passage d’outils à disques, au risque de couper les rhizomes et de favoriser leur multiplication. Le déchaumage (avec rappuyage) peut permettre également de déstocker des graines d’adventices, en les faisant germer.
- Le labour est envisageable avant féverole pour épuiser le stock semencier des graminées en particulier. Toutefois, un labour tous les 3 à 4 ans seulement permet d’éviter la répartition du stock de semences sur tous les horizons. Il est conseillé de labourer en terre ressuyée à 15-20 cm et avec des rasettes pour accroître l’efficacité du retournement de sol en projetant en fond de raie les plantules et les graines d’adventices.
- Le faux-semis pour diminuer la pression des adventices : la technique du faux-semis permet de diminuer le stock des graines d’adventices dans le sol. Veiller à ne pas trop affiner un sol sensible à la battance. Effectuer les faux-semis sur sol ressuyé et en fonction de l’adventice visée. Ex : contre le vulpin, intervenir fin septembre/début octobre. Dès les premiers signes de réchauffement, faire une première préparation superficielle avec un outil à dents (vibroculteur, herse plate, herse de déchaumage ou herse étrille) complétée par un rappuyage. Dès que le sol reverdit, renouveler si possible l’opération, en veillant toujours à maintenir une action superficielle pour ne pas remonter des graines en surface. Faire des passages d’outils à profondeurs décroissantes.
- Choix de la variété : une variété capable de couvrir rapidement le sol (hauteur, port, biomasse…) favorise l’étouffement des adventices.
- Passages mécaniques à l’aveugle : La herse étrille ou la houe rotative passées en prélevée limitent les risques d’infestation en début de cycle (pour en savoir plus, se rendre sur l'article désherbage mécanique de la féverole)
- Application d’un herbicide de prélevée : peu de matières actives sont homologuées en post levée. Par conséquent, un traitement herbicide de prélevée est plutôt conseillé, en intervenant au plus près du semis et sur une graine bien enterrée car la féverole est sensible à la phytotoxicité (pour en savoir plus, se rendre sur l'article désherbage chimique de la féverole).
Ces mesures préventives (et curatives, voir article désherbage mécanique de la féverole et voir article désherbage chimique de la féverole) sont importantes car le salissement de fin de cycle est fréquent dans la féverole, lorsque sa biomasse végétale s’éclaircit. Or la féverole est sensible à cette concurrence tardive, ce qui peut impacter son rendement.
| Adventices | Rotation diversifiée | Labour occasionnel | Déchaumages/ déstockage d'été | Faux-semis (avant semis de culture suivante) |
| Féverole P et H | Féverole P et H | Féverole P et H | Féverole H | |
| Bromes | ||||
| Folle avoine de printemps | ||||
| Folle avoine d'automne | ||||
| Ray-grass | ||||
| Vulpin | ||||
| Chénopode blanc | ||||
| Coquelicot | ||||
| Matricaires et Anthémis | ||||
| Mercuriale annuelle | ||||
| Moutarde des champs | ||||
| Stellaire intermédiaire | ||||
| Renouée liseron | ||||
| Renouée des oiseaux | ||||
|
Renouée persicaire |
||||
| Gaillet gratteron | ||||
| Ammi majus | ||||
| Ravenelle | ||||
| Laiteron rude | ||||
| Pensée des champs | ||||
| Véronique de Perse | ||||
| Véronique à feuille de lierre | ||||
| Morelle noire | ||||
| Chardon des champs | ||||
| Rumex à feuilles obtuses et Rumex crépu | ||||
| Liseron des champs | ||||
| Liseron des haies |
| Bonne efficacité | |
| Efficacité moyenne ou irrégulière | |
| Efficacité insuffisante ou très aléatoire | |
| Efficacité nulle ou technique non pertinente |
Infloweb : une mine d’informations et de conseils sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures
Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à des informations utiles sur sa description botanique (avec illustrations), sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés et désherbage mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies. |
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Désherbage mécanique ou mixte de la féverole
La féverole peut être désherbée mécaniquement (en complément du désherbage chimique en conventionnel), d’autant que cette culture supporte bien le désherbage mécanique. Celui-ci complète bien entendu les mesures préventives prises en amont. Ce désherbage permet de limiter la croissance des adventices jusqu’à la couverture du sol par la féverole. Il permet aussi de limiter le salissement de fin de cycle auquel la féverole est sensible.
Féverole binée.
Les différents matériels de désherbage mécanique (herse étrille, houe rotative, bineuse), peuvent être utilisés seuls ou en combinaison sur la féverole, selon les stades préférentiels d’utilisation de ces outils.
Quand intervenir sur la féverole ?
On peut passer en prélevée ou bien entre les stades 2 feuilles et 7-8 feuilles de la féverole. En effet, le risque de casse de tiges est plus important à partir du stade 7-8 feuilles sur féverole d’hiver (nombreuses ramifications) et au-delà de ce stade l’intérêt est limité sur les adventices qui sont plus développées (valable aussi en féverole de printemps).
La bineuse est à privilégier, sous réserve que l’écartement entre rangs l’autorise (35-40 cm minimum). Le binage permet de lutter contre des adventices un peu plus développées que ce que peuvent faire la herse étrille ou la houe rotative, il est un peu plus performant sur des adventices à pivot (exemple de la moutarde) que les autres outils.
Pour les différentes interventions mécaniques, il est important d’intervenir sur sol bien ressuyé et par temps séchant, c’est-à-dire de privilégier les créneaux ensoleillés plusieurs jours d’affilée (idéalement 2 jours avant l’intervention et 2 après l’intervention). Ces conditions permettent d’améliorer l’efficacité du désherbage mécanique.
Pour des raisons pédoclimatiques, le désherbage mécanique est plus facilement envisageable sur féverole de printemps que sur féverole d’hiver.
Il est conseillé d’intervenir tôt quand les adventices (principalement dicotylédones) sont jeunes avec un faible système racinaire (stade "fil blanc"). Le désherbage mécanique est efficace sur dicotylédones, mais est mal adapté à la gestion des vivaces.
Les différents outils et leur utilisation
| Outil | Quand ? | Comment ? | Remarques |
| Herse étrille | En prélevée, à l'aveugle. En post-levée, après le stade 3 feuilles. |
A 2 à 3 cm de profondeur (il faut avoir semé de façon régulière pour obtenir une levée homogène), dents souples. Vitesse : pas de limite en prélevée ; 2 km/h après le stade 3 feuilles. |
Le bon enracinement de la féverole lui permet de repartir même si elle est couchée et un peu recouverte de terre. Si la plante est un peu abîmée, la ramification à la base du pied lui permet de repartir. |
| Houe rotative | En prélevée et à partir du stade 2 feuilles, jusqu'au stade 6 feuilles. | Régler l'agressivité en fonction du stade. Vitesse : 10-12 km/h. |
Utiliser sur sol battant, où la herse étrille n'est pas assez efficace. Possibilité de passage précoce en cas de salissement prématuré. |
| Bineuse | A partir du stade 2-3 feuilles | Avec éventuellement des protège-plants ou des lames Lelièvre. | Période d'intervention plus importante et efficacité moins dépendante des stades de développement des adventices. Le binage sera privilégié en cas de salissement important. |
| Au stade 4-8 feuilles | Avec des socs butteurs ou des doigts souples pour limiter l'enherbement sur le rang. Ecartement entre rangs : à partir de 30 cm. |
Source : CasDAR Désherbage mécanique
La réussite des interventions de désherbage mécanique dépend :
- du sol (type, humidité…),
- du climat (nombre de jours sans pluie avant et après l’intervention),
- des adventices (espèces, stades et densité),
- du matériel (réglage, type, vitesse, profondeur).
Le désherbage mixte de la féverole : combiner herse étrille et herbicides pour maximiser l’efficacité
Le désherbage mixte de la féverole (Challenge 600 + Nirvana S en prélevée à doses modulées (resp. 1,5 l/ha et 2 l/ha) complété par un ou deux passages de herse étrille (HE) ou de houe rotative (HR) entre 2 et 7 feuilles) présente une très bonne efficacité (qui approche les 100%). En année climatique normale, cette efficacité est comparable à celle du désherbage chimique de prélevée seul à pleine dose. En année sèche, les outils mécaniques déchaussent assez bien les mauvaises herbes, sans repiquage par la suite, et dessèchent encore plus le sol, limitant la pousse des adventices. Ainsi, en année sèche, le désherbage mécanique compense bien l’efficacité moyenne du désherbage chimique de prélevée, puisque le manque d’humidité n'est pas favorable à l’action des herbicides. D’autre part, l’efficacité du mécanique seul est convenable mais insuffisante. Ainsi, cette complémentarité chimique - mécanique est bénéfique et permet d’être moins dépendant des conditions climatiques.
Efficacités et coûts d'itinéraires de désherbage chimique, mécanique et mixte
Les efficacités des 3 années d’essais sont représentées dans le graphique ci-dessus. Les années 2017 et 2018 ont connu un printemps plutôt sec, par rapport à l’année 2016, plutôt normale en ce qui concerne la météo lors du début du cycle de la féverole de printemps. Cette distinction explique en partie les résultats obtenus.
En outre, la herse étrille présente des efficacités globalement meilleures que celles de la houe rotative, toujours sur adventices très jeunes.
A un stade avancé de la culture (7 feuilles par exemple), l’efficacité des deux outils est faible à nulle ; il faut donc privilégier un passage d’outil aux stades jeunes.
Les stratégies mixtes, en particulier pour les années sèches, sont celles qui présentent l’efficacité la plus intéressante. En effet, les outils mécaniques viennent compléter les efficacités du désherbage chimique de prélevée qui n’est pas toujours à 100%, particulièrement lorsque la pluviométrie est faible. Cela permet donc un rattrapage, tout en limitant l’IFT et en étant intéressant économiquement. Des résultats intéressants sont obtenus même en présence de vulpin.
Coûts et temps de travail d'itinéraires de désherbage chimique, mécanique et mixte
La comparaison des coûts des différentes stratégies montre que le désherbage mixte a un ratio efficacité / coût accru mais que le temps de travail a augmenté de 15 à 20 min/ha.
Pour ces calculs, les hypothèses de matériel, de coût et de temps de travail sont les suivantes :
- Challenge 600 à 21 €/l
- Nirvana S à 19,5 €/l
- Pulvérisateur trainé 24m, 2500 l, rampe tout équipée, utilisé à 800 ha/an : coût 9€/ha et temps de travail à 7,5 min/ha
- Herse étrille portée de 12 m repliable hydraulique utilisée 200 ha/an avec un tracteur de 120 CV utilisé 700 h/an : coût de 9,3 €/ha et temps de travail à 7,5 min/ha
- Houe rotative 6 m avec 2 rangs d'étoiles, roues pleines, portée, repliage hydraulique, utilisée 225 ha/an avec un tracteur de 120 CV utilisé 700 h/an : coût de 9,7 €/ha et temps de travail à 10 min/ha
La source utilisée est le barème APCA 2017. Ces coûts totaux intègrent le coût de la main d'œuvre horaire, le coût du carburant et l'amortissement du matériel (tracteur et outil). Le temps de remplissage du pulvérisateur est inclus.
Si les modalités de désherbage uniquement mécanique présentent le coût le plus faible malgré les 3 passages, ce sont celles qui nécessitent le plus de temps de travail, en particulier pour la houe rotative dont le débit de chantier est plus faible à cause de sa faible largeur. A l’inverse, si les modalités tout chimique sont les moins chronophages, leur coût est assez élevé et il est le plus fort pour la modalité chimique 2 qui est à la dose pleine, en raison des prix des produits. Les modalités mixtes (chimique allégé + mécanique) ont un coût élevé (le coût du chimique 1 plus le coût de 2 passages mécaniques) mais une efficacité et un gain environnemental (IFT) intéressants. Le temps de travail n’est pas plus élevé que celui des modalités mécaniques respectivement par type d’outil (herse étrille et houe rotative).
Le désherbage mixte de la féverole : le binage est un complément très efficace
Le désherbage mixte est également envisageable avec du binage, pour une féverole semée au semoir monograine à grand écartement (45 cm). Il est alors intéressant de localiser sur le rang la pulvérisation d’herbicides, soit en herbisemis (kit à installer sur le semoir) avec des herbicides de prélevée, soit en post-levée avec une rampe spécifique de pulvérisation localisée, de type Maréchal par exemple. Cela permet non pas de réduire la dose employée (risques de sélection de populations résistantes) mais de réduire les surfaces traitées, et de ce fait l’IFT et les coûts herbicides.
Un essai Terres Inovia mené dans le cadre de Cap protéines en 2022 montre que sur renouée liseron (environ 10 pl/m² dans cet essai) la stratégie mixte avec Prowl 400 à 2.5 l/ha en prélevée puis binage a une efficacité satisfaisante (89%) et équivalente à celle de la stratégie chimique de référence avec traitement unique de prélevée renforcé (Nirvana S à 3l/ha + Centium 36 CS à 0.15 l/ha), qui est de 91%. Cette stratégie mixte montre bien l’intérêt de la complémentarité chimique - mécanique puisque le même traitement de prélevée seul (Prowl 400 à 2,5 l/ha) ne présente que 71% d’efficacité et le binage seul que 55% d’efficacité. Enfin, le mécanique avec herse étrille à l’aveugle puis binage présente une efficacité moyenne, soit 74%, ce qui peut être intéressant pour la production en agriculture biologique.
Le binage est donc un bon complément à un traitement « plus léger » de prélevée, dans le but de réduire les coûts herbicides et les IFT tout en donnant un résultat satisfaisant.
La stratégie mixte 1, par rapport à la référence chimique 1 classiquement pratiquée, fait gagner 46€ de coût herbicide et 0.35 points d’IFT, et ce pour une efficacité équivalente et satisfaisante.
| Prélevée | 4-6 feuilles | IFT | Prix herbicide | |
| Ref chimique | Nirvana S 3 l/ha + Centium 36 CS 0,15 l/ha | 0,75 + 0,6 | 75€ | |
| Mixte 1 | Prowl 400 2,5 l/ha | binage | 1 | 29€ |
| Ref chimique 2 | Prowl 400 2,5 l/ha | 1 | 29€ | |
| Méca 1 | binage | 0 | 0€ | |
| Méca 2 | Herse étrille | binage | 0 | 0€ |
Cet essai est reconduit en 2023 pour renforcer les références.
Documents à télécharger
Stratégies de désherbage en pois protéagineux de printemps
Raisonner la lutte chimique en pois de printemps
L'application de prélevée pour un large spectre
Le traitement de prélevée offre le plus large choix de produits permettant de faire face à différents types d’adventices. Il constitue une solution sécurisante car la croissance de la culture est assez rapide. C’est une base nécessaire dans les parcelles sales en dicotylédones, ou avec des dicotylédones fortement concurrentielles (gaillet, renouées, matricaire, éthuse), ou difficiles à maîtriser uniquement en post-levée (éthuse, arroche, renouée des oiseaux). Dans le cas de relevées d’adventices ou d’efficacité insuffisante (sol sec), un rattrapage en post-levée est possible.
Renouée liseron dans du pois.
L'application de post-levée seule
L'application de post-levée seule. Cette stratégie de “tir à vue” est souvent plus économique, à condition de bien connaître la flore attendue.
Bien adaptée aux faibles pressions des mauvaises herbes, elle reste délicate : adventices jeunes (stade cotylédons à 2-3 feuilles), conditions poussantes et en dehors de fortes amplitudes thermiques (sélectivité). Parfois, le stade de l’adventice prime sur les meilleures conditions climatiques. En effet, il devient très difficile d’aboutir à un bon contrôle des adventices trop développées telles que renouée liseron ou chénopode.
Veiller au respect du délai avant récolte.
Programme de prélevée suivi d'une post-levée
Ce type de programme permet de contrôler les levées échelonnées en essayant de rester dans une stratégie avec un bon rapport qualité-prix. Appliquer un produit de prélevée à une dose inférieure à la dose homologuée (en général ¾ de celle-ci), puis appliquer en post-levée sur des adventices jeunes des produits à faible dose.
Ce programme est décidé à l’avance. Les adventices les plus difficiles à contrôler orientent le choix du ou des produits appliqués en prélevée. La post-levée est systématiquement réalisée sur des adventices à un stade jeune (cotylédons à 2-3 feuilles maximum).
Point règlementaire - Utilisation du Challenge 600 en post-levée
Télécharger le ficher en fin d'article.
Conditions d’efficacité et de sélectivité
Produits racinaires de prélevée
- La dose doit être adaptée au type de sol : moduler cette dose en sols filtrants (sables, limons sableux). Nirvana S est déconseillé dans ces types de sols.
- Traiter au plus tôt après le semis afin de limiter les risques de manque de sélectivité. Challenge 600 est le seul produit qui peut s’appliquer au plus près de la levée (stade crosse sous terre). Pas de roulage après application de l’herbicide.
- Un sol frais au moment du traitement et une petite pluviométrie dans les jours suivants sont les conditions idéales pour une bonne efficacité.
Post-levée
- Eviter le mélange d’un herbicide antidicotylédone de post-levée (Challenge 600, Basagran SG, etc.) avec les antigraminées foliaires. Respecter un délai de 8 jours entre les deux applications en commençant par l’antidicotylédone. Les antigraminées foliaires peuvent exacerber le manque de sélectivité d’une application de prélevée.
- Traiter sur des adventices jeunes (2-3 feuilles) et avant que le pois ne recouvre le sol.
- Le pois doit être en bon état végétatif. Eviter les fortes amplitudes thermiques (l’écart doit être inférieur à 15°C) et les périodes de nuit trop froides (températures inférieures à 5°C).
- Respecter les conditions de nettoyage des herbicides de type sulfonylurées, qui ont été appliqués sur céréales.
- Le mélange Challenge 600 + Basagran SG/Adagio SG est déconseillé en sol très superficiel, sable et cranette, ainsi qu’après une application de prélevée qui manque de sélectivité. Dans ce type de mélange, l’ajout de pendiméthaline (Prowl 400...) améliore l’efficacité sur renouées mais augmente le risque de phytotoxicité.
- Dans les programmes Nirvana S en prélevée puis Corum en post-levée, BASF Agro recommande de ne pas dépasser la dose totale pour la culture (dose annuelle) de 75 g/ha d’imazamox (soit Nirvana S 3 l/ha maximum puis Corum 1 l/ha + adjuvant).
- Pour les spécialités à base de bentazone (Basagran SG/Adagio SG, Corum) : afin de protéger les ressources en eau au-delà du respect des bonnes pratiques agricoles, BASF Agro et Phyteurop recommandent des préconisations spécifiques à l’utilisation de la bentazone :
- ne pas dépasser la dose de 1000 g/ha/an lors de programmes ou de successions de cultures avec des solutions à base de bentazone,
- ne pas l’appliquer avant le 15/03 quel que soit le stade de la culture,
- sur les zones de captages, ne pas utiliser de bentazone sur les sols dont le taux de matière organique est < 1,7 %. Eviter l’application sur les sols sensibles aux transferts d’eau (sols superficiels ou sols avec nappes peu profondes).
Adventices difficiles à contrôler
Gérer les adventices difficiles en pois
Bien choisir son herbicide sur pois
Télécharger les documents sur l'efficacité des stratégies de désherbage et les caractéristiques des produits en fin d'article
Documents à télécharger
Désherbage : stratégies en pois protéagineux d'hiver
Raisonner la lutte chimique en pois d'hiver
La maîtrise de l’ensemble de la flore après une application unique de prélevée est souvent insuffisante (relevées d’adventices en sortie hiver).
Opter pour une stratégie de programme prélevée à dose modulée puis post-levée dans les situations les plus complexes, ou pour une stratégie tout en post-levée dans le cas général avec des flores connues ou reconnues.
Exemples de stratégies à télécharger en fin d'article.
Renouée liseron dans du pois.
Point règlementaire - Utilisation du Challenge 600 en post-levée
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Conditions d’efficacité et de sélectivité
Produits racinaires de prélevée
- La dose doit être adaptée au type de sol : moduler cette dose en sols filtrants (sables, limons sableux). Nirvana S est déconseillé dans ces types de sols.
- Traiter au plus tôt après le semis afin de limiter les risques de manque de sélectivité. Challenge 600 est le seul produit qui peut s’appliquer au plus près de la levée (stade crosse sous terre). Pas de roulage après application de l’herbicide.
- Un sol frais au moment du traitement et une petite pluviométrie dans les jours suivants sont les conditions idéales pour une bonne efficacité.
Post-levée
AttentionBASAGRAN SG : usage retiré sur pois protéagineux d’hiver.
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- Eviter le mélange d’un herbicide antidicotylédone de post-levée (Challenge 600, Basagran SG, etc.) avec les antigraminées foliaires. Respecter un délai de 8 jours entre les deux applications en commençant par l’antidicotylédone. Les antigraminées foliaires peuvent exacerber le manque de sélectivité d’une application de prélevée.
- Traiter sur des adventices jeunes (2-3 feuilles) et avant que le pois ne recouvre le sol.
- Le pois doit être en bon état végétatif. Eviter les fortes amplitudes thermiques (l’écart doit être inférieur à 15°C) et les périodes de nuit trop froides (températures inférieures à 5°C).
- Respecter les conditions de nettoyage des herbicides de type sulfonylurées, qui ont été appliqués sur céréales.
- Le mélange Challenge 600 + Basagran SG/Adagio SG est déconseillé en sol très superficiel, sable et cranette, ainsi qu’après une application de prélevée qui manque de sélectivité. Dans ce type de mélange, l’ajout de pendiméthaline (Prowl 400...) améliore l’efficacité sur renouées mais augmente le risque de phytotoxicité.
- Dans les programmes Nirvana S en prélevée puis Corum en post-levée, BASF Agro recommande de ne pas dépasser la dose totale pour la culture (dose annuelle) de 75 g/ha d’imazamox (soit Nirvana S 3 l/ha maximum puis Corum 1 l/ha + adjuvant).
- Pour les spécialités à base de bentazone (Basagran SG/Adagio SG, Corum) : afin de protéger les ressources en eau au-delà du respect des bonnes pratiques agricoles, BASF Agro et Phyteurop recommandent des préconisations spécifiques à l’utilisation de la bentazone :
- ne pas dépasser la dose de 1000 g/ha/an lors de programmes ou de successions de cultures avec des solutions à base de bentazone,
- ne pas l’appliquer avant le 15/03 quel que soit le stade de la culture,
- sur les zones de captages, ne pas utiliser de bentazone sur les sols dont le taux de matière organique est < 1,7 %. Eviter l’application sur les sols sensibles aux transferts d’eau (sols superficiels ou sols avec nappes peu profondes).
Adventices difficiles à contrôler
Comment gérer les adventices difficiles sur pois
Bien choisir son herbicide sur pois
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