Sclérotinia : est-il nécessaire de réaliser un traitement fongicide ?
La contamination du colza par le sclérotinia se fait par l’intermédiaire des pétales. En conséquence la période de risque débute à partir de la chute des premiers pétales.
Pour décider d’une intervention, il convient :
- d’évaluer le risque sclérotinia,
- d’intervenir si nécessaire à la date du stade optimal G1 (chute des premiers pétales)
Evaluer le risque sclérotinia
Les bulletins de santé du végétal (BSV) alertent sur le niveau régional du risque sclérotinia.
Le niveau de risque parcellaire peut être évaluer a priori selon :
- le nombre de cultures sensibles au sclérotinia dans la rotation culturale,
- les attaques subies lors des années antérieures,
- le temps humide avant la floraison, favorable à la production d’inoculum,
- la densité du couvert et l’enherbement qui, par un maintien d’humidité, favorisent le développement de la maladie.
Reconnaître le stade optimal d’intervention
Intervention
Les solutions fongicides autorisées sont efficaces si elles sont appliquées préventivement au stade G1.
Le choix du fongicide doit tenir compte de l’évolution de la résistance du sclérotinia aux fongicides SDHI (famille chimique du boscalide / Pictor Pro) :
- éviter l’emploi d’un fongicide à base de SDHI seul (Pictor Pro, Haregi)
- limiter la fréquence d’intervention à une application unique de SDHI par campagne.
Pour gérer durablement cette résistance, il est recommandé d’alterner les modes d’action à la parcelle de colza ou d’utiliser un produit associant différents modes d’action d’efficacités équivalentes.
Utiliser un traitement adapté à l’oïdium si nécessaire.
Sclerotinia : caractérisation d'une résistance
Recherche d’une résistance de Sclerotinia par la mise en croissance du champignon sur un milieu de culture contenant un fongicide.
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Adapter l'itinéraire technique du colza pour optimiser l'usage des fongicides
Cette formation s’adresse aux techniciens et agriculteurs qui souhaitent diminuer l'usage des fongicides colza, sans pour autant pénaliser les performances de la culture.
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Sclérotinia du colza : KIT Pétales
Ce KIT Pétales constitué de 10 boites de Petri permettant de détecter la présence de sclérotinia sur fleurs de colza. Ce kit permet de déterminer le pourcentage de fleurs contaminées en début de floraison.
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Cylindrosporiose : est-il nécessaire de réaliser un traitement fongicide ?
La protection fongicide s'adresse uniquement aux variétés sensibles.
Si la maladie est présente à partir de la montaison, coupler la protection avec celle du sclérotinia, en choisissant un fongicide efficace vis-à-vis des deux maladies, pour éviter un passage de la cylindrosporiose sur siliques.
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Surveiller l’apparition de maladies en montaison
Mycosphaerella
Sur tiges, les symptômes prennent la forme de lésions allongées grises dont le centre tend à s’éclaircir.
Phoma
Pivot en pointe de crayon pouvant entraîner une verse.
Cylindrosporiose
Plante tassé, feuilles déformées, tige crevassée.
Colza : surveiller l’apparition de maladies
Phoma
Dès la sortie de l’hiver, une nécrose au collet peut apparaître et conduire, dans les cas les plus extrêmes, à la rupture du collet et au dessèchement des plantes par défaut d’alimentation.
Cylindrosporiose
Crevasse transversale, liégeuse, plus ou moins profonde avec déformation de la feuille du côté attaqué. Un traitement fongicide peut être effectué en reprise de végétation.
Hernie des crucifères
L’arrachage de pieds permet d’observer une déformation et un renflement des racines. Ces hypertrophies sont de forme et de grosseur variables. Les galles sont d’abord fermes (intérieur plein) et blanches, puis brunissent et se craquellent, puis pourrissent. La dégradation du système racinaire entraîne la mort de la plante dans la majorité des cas.
Les symptômes observés sur les parties aériennes vont du flétrissement temporaire du feuillage, au cours de chaudes journées, à un défaut de croissance et à un rougissement des plantes infectées. Avant l’apparition des symptômes sur feuilles, la maladie peut déjà avoir progressé considérablement dans les racines.
Dégâts hernie des crucifères
Attention aux risques de confusion de symptômes entre la hernie et les galles provoquées au collet par le charançon gallicole. Sectionner les galles :
- si présence de galeries et/ou de larves, il s'agit du charançon gallicole
- si l'intérieur de la galle est plein, compact, parfois un peu spongieux, mais jamais creux, il s'agit de la hernie des crucifères.
Coupe transversale de galles : charançon gallicole (à gauche) et hernie des crucifères (à droite)
Remplissez le questionnaire en ligneSimple et rapide, il vous permet d'ajouter vos parcelles touchées par la hernie des crucifères à notre base de surveillance. |
Petit guide pratique colza
Les maladies du colza
Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.
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Cette formation s’adresse aux techniciens et agriculteurs qui souhaitent diminuer l'usage des fongicides colza, sans pour autant pénaliser les performances de la culture.
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Diagnostic pathologique sur matériel végétal
Réalisation d’un diagnostic par observations macroscopique et microscopique, complété si nécessaire d’une recherche par analyse moléculaire et/ou par un isolement du micro-organisme pathogène sur milieu de culture.
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Diagnostiquer les maladies foliaires sur colza
Phoma
Macules arrondies gris cendré, de 5 à 15 mm, portant des ponctuations régulières noires très caractéristiques (pycnides). Halo jaune inexistant ou peu marqué.
Alternariose
Petites taches arrondies noires foncées, de 0,5 à 3 mm, entourées d'un halo jaune.
Pseudocercosporellose
Petites taches brunes qui deviennent blanches-beige, de forme arrondie à anguleuse de 5 à 15 mm, délimitées par un liseré brun et, dans un premier temps, sans ponctuation.
Mycosphaerella
Taches brunes, portant de très nombreuses petites fructifications noires plus petites que les pycnides de phoma. Halo jaune autour du symptôme assez marqué.
Cylindrosporiose
Symptôme de type brûlure, correspondant à des tâches beiges légèrement parcheminées, entourées d'acervules (pustules blanches).
Mildiou
Petites taches jaunes irrégulières qui foncent par la suite sur la face supérieure de la feuille. Fructifications blanches sur l'envers de la feuille.
Oïdium
Taches étoilées de mycélium blanc.
Phoma biglobosa
Macule concentrique, au centre fréquemment déchiré. Ponctuations noires (pycnides) rares et difficiles à distinguer. Pourtour foncé et halo jaune marqué.
Les photos ci-dessous sont issues d’un guide édité par Terres Inovia, réalisé en collaboration avec l'INRA, les chambres d'agriculture de l'Indre et de la Vienne et avec la participation financière du compte d'affectation spéciale pour le développement agricole et rural géré par le ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche.
Vigilance : cylindrosporiose et sclérotinia
En cas de symptômes de cylindrosporiose sur feuilles à l’automne, il faut être particulièrement vigilant au printemps. Un traitement fongicide pourra être effectué en reprise de végétation.
En cas de forte attaque très précoce à l’automne, il peut être utile de traiter pour préserver le peuplement et prévenir les contaminations précoces des organes floraux dès leur différenciation.
En cas de risque sclérotinia, un traitement de rattrapage de LALSTOP CONTANS® WG à la dose de 2kg/ha, jusqu’au stade 4-6 feuilles est possible. Intervenir alors que des précipitations abondantes ou une irrigation sont prévues, l’eau étant nécessaire pour assurer la pénétration du produit au niveau des sclérotes. Cette solution est toutefois moins efficace que la pulvérisation et incorporation en présemis.
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Diagnostic pathologique sur matériel végétal
Réalisation d’un diagnostic par observations macroscopique et microscopique, complété si nécessaire d’une recherche par analyse moléculaire et/ou par un isolement du micro-organisme pathogène sur milieu de culture.
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Réussir un colza sous pression de hernie
Caractériser sa situation
La hernie se développe dans les sols limoneux à pH faible ou acide, et peu ou pas dans les sols calcaires. Il existe en effet une corrélation positive entre la réceptivité des sols et l'intensité de l'attaque d'une part et le pH des parcelles d'autre part.
L'allongement de la rotation du colza, permet dans certains cas de réduire la gravité du problème en corrigeant ou améliorant le pH du sol. Diviser par 2 la fréquence des crucifères dans la rotation a le même effet, vis à vis de l'intensité des attaques de hernie, qu'une augmentation rapide du pH de 0,5 point.
Le test du chou chinois permet de vérifier si votre sol est contaminé par la hernie. Ce diagnostic peut être réalisé de début avril jusqu’à fin aout :
Pour évaluer le risque hernie dans une région, consulter la carte des communes touchées.
Il est important de déclarer une parcelle touchée par la hernie. Cette enquête fournit des éléments sur la répartition de cette maladie dans différents contextes pédoclimatiques en France, et contribut à apporter des éléments dans les travaux de recherche sur la hernie, destinés à proposer des variétés adaptées aux différentes zones atteintes.
Optimiser son choix variétal
La mise en culture d'une variété résistante reste la voie la plus efficace pour assurer un haut niveau de production. Aucune variété dite "résistante" ne permet de lutter contre le pathotype dit P1*, dont la présence est observée dans plusieurs parcelles en France.
Retrouvez le détail de ces variétés sur Myvar. Terres Inovia vous propose aussi ses listes recommandées régionalisées de variétés de colza pour vous aider à réaliser ou à conforter votre choix variétal.
Il est conseillé de ne pas cultiver ces variétés plus d'une année sur quatre sur la même parcelle pour limiter le risque de contournement de cette résistance.
Les ravageurs secondaires à l'automne
Les taupins (peu fréquent, très nuisible)
Depuis une dizaine d’années, on assiste à des attaques de taupins sur de nombreuses cultures. Quelques cas ont été signalés sur colza plus particulièrement dans le Sud-Ouest. Le colza n'est pourtant pas une culture connue comme sujette aux attaques. On ignore encore si ces attaques sont liées à une évolution des pratiques ou à de nouvelles populations de taupins à cycle de développement plus court.
Symptômes : les plantules s'étiolent, entraînant la disparition des pieds dont les racines portent des lésions.
Les parcelles à risque sont les parcelles avec présence avérée, antécédents d’attaques notamment sur maïs voire sur tournesol ou précédents favorables (prairie, culture fourragère ou légumineuse).
Lutte : deux microgranulés à base de lambdacyhalothrine (Trika Perfect et Trika Super) sont autorisés en traitement du sol en application dans la raie de semis (usage crucifères oléagineuses - traitement du sol – ravageurs du sol).
Pour protéger les organismes aquatiques, ces microgranulés doivent être entièrement incorporés dans le sol à une profondeur minimum de 4 cm, donc sans diffuseur.
Les noctuelles terricoles (peu fréquent, très nuisible)
Des attaques de noctuelles sont signalées. Elles rongent le collet de jeunes plantules de colza, entraînant leur étiolement. Afin de ne pas confondre ces attaques avec celles des taupins, rechercher les larves dans les premiers centimètres du sol. Ce ravageur secondaire sur colza peut entraîner de sérieux dégâts localement.
En cas d’infestations importantes, il est possible d’intervenir sur végétation à l’aide d’un produit autorisé à base de cyperméthrine avec un volume de bouillie important.
Surveillance des attaques de mouche du chou (fréquent, peu nuisible).
La mouche du chou pond au collet des plantes. Les asticots rongent le pivot dans des galeries ouvertes mais parfois profondes. Le rendement peut être fortement affecté, notamment lorsque les pivots sont sectionnés (sur des colzas peu développés).
Le risque étant plus élevé pour les levées précoces, éviter de semer avant les dates préconisées pour la région. Plus aucun moyen de lutte chimique n'est disponible.
Surveillance et lutte contre les tenthrèdes de la rave (fréquent, peu nuisible).
Les œufs sont insérés dans les bordures des cotylédons. Après s'être développées sans occasionner de dégâts très visibles, les larves devenues âgées se mettent à dévorer le limbe des feuilles.
Les adultes peuvent être capturés en nombre dans les cuvettes mais cela ne présage en rien sur le niveau d’attaque par les larves.
En cas de forte infestation larvaire, une dégradation rapide du feuillage peut être observée (évolution visible à l'oeil nu, au jour le jour). Une intervention peut alors être nécessaire.
Attention : les attaques cessent d'elles-mêmes assez brutalement (les larves en fin de développement se réfugient dans le sol pour l'hiver).
| Stade sensible | Observation | Déclenchements des vols | Seuil indicatif |
| De la levée au stade 6 feuilles inclus | Observations des larves sur les plantes | Automne chaud et sec | ¼ de la surface foliaire consommé |
Les teignes des crucifères :
La chenille de la teigne des crucifères est mineuse (peu fréquent, non nuisible). Après 3-4 jours, elle file quelques fils de soie et mue, puis ronge la face inférieure des feuilles en respectant les nervures mais souvent avec perforations. Visible à l’automne et au printemps sur colza, mais sans incidence.
Piéride du chou
L’adulte est un papillon blanc dont les ailes sont ornées de taches noires. La chenille est de couleur grise verte avec des bandes jaunes et des points noirs. Les larves se nourrissent sur les feuilles périphériques des plantes et ne s’attaquent au cœur des plantes que si elles sont nombreuses. Aucune lutte chimique n’est nécessaire.
Les baris (très fréquent, non nuisible)
La baris est un charançon noir à reflet bleu vert de 2,4 à 5mm, sans poil. Sa nuisibilité est très faible et est principalement due aux larves qui se développent à l’intérieur de la racine principale. Les adultes sont capturés dans les cuvettes jaunes tout au long du cycle du colza. Aucun moyen de lutte n’est disponible et en outre, ne se justifie pas.
Les charançons gallicoles
1. Attaque charançon gallicole sur colza, 2. coupe de galle liée à la hernie
Le charançon gallicole est présent très localement (Centre et Poitou-Charentes) où il est fréquent mais peu nuisible. Ailleurs, il est très peu fréquent. Il se reproduit à l’automne, déposent ses œufs et disparait lorsque la période froide s’installe. Les larves apparaissent à partir d’octobre. Les attaques sont considérées comme peu préjudiciables. Les galles perturbent la conduction de la sève. Les galles dégénérées peuvent constituer des points d’entrée pour les maladies et sensibilisent les plantes au gel. La lutte ne se justifie pas.
Attention aux risques de confusion de symptômes entre la hernie et les galles provoquées au collet par le charançon gallicole. Sectionner les galles :
- si présence de galeries et/ou de larves, il s'agit du charançon gallicole
- si l'intérieur de la galle est plein, compact, parfois un peu spongieux, mais jamais creux, il s'agit de la hernie des crucifères.
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Les ravageurs du colza sont tous régulés par de nombreux auxiliaires. Limiter les traitements insecticides autant que possible. Si un traitement se justifie, sur les insectes résistants, utiliser des produits efficaces au risque d’engendrer des pullulations d’insectes. Pour en savoir plus sur ces organismes, consulter l’article sur les auxiliaires. |
Petit guide pratique
des ravageurs du colza
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Colza : de nouvelles stratégies pour limiter l’usage des insecticides
Certains secteurs sont concernés depuis plusieurs années par des impasses techniques dans la gestion des ravageurs d'automne du colza. Face aux problèmes en recrudescence (résistance des ravageurs aux pyréthrinoïdes, retrait de molécules...) il est nécessaire de mettre en œuvre des pratiques visant la robustesse de la culture, mais également de favoriser la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires des cultures.
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Gestion en cours de campagne des larves de grosses altises
Fréquence : élevée
Nuisibilité : moyenne à forte selon la dynamique de croissance et le développement du colza.
Biologie
Les larves de grosses altises (Psylliodes chrysocephala) minent les pétioles des feuilles et peuvent migrer au cœur des plantes au stade rosette ou dans les jeunes tiges. Ceci perturbe la croissance au printemps et peut entraîner la destruction du bourgeon terminal en cas de forte attaque avant le décollement de la tige.
Les larves de grosses altises mesurent de 1,5 à 8 mm. Elles sont blanches avec 3 paires de pattes. Elle présente une tête bien développée de couleur brune à noire, une plaque pigmentée à l’extrémité postérieure et des plaques pigmentées tout le long du corps.
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Ne pas confondre les larves de grosses altises avec celles de charançon du bourgeon terminal ou de mineuses. Ce qui la différencie le plus facilement des larves de charançons et des larves de mineuses est la présence de 3 paires de pattes. En cas de Berlese, être particulièrement vigilant, car les larves de mineuses (non nuisibles) peuvent être trouvées parfois en quantité importante dans les bassines.
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Gestion
La nuisibilité des larves est moindre sur des colzas développés et poussants à l’automne. Elle s’exprime plus fortement si le cœur des colzas est touché, ce qui est rare pour des colzas bien développés à l’automne même avec les seuils atteints. Cependant, si la reprise au printemps tarde (montaison bloquée avec un mois de mars froid), même des colzas bien développés en entrée d’hiver peuvent souffrir d’une attaque larvaire.
Evaluez le risque global 1ère quinzaine de novembre. Pour cela évaluez un risque agronomique (biomasse du colza, croissance continue, arrêt croissance hivernale et précocité de reprise au printemps) et observez la présence des larves dans les plantes.
En l’absence de risque global, renouveler la méthode Berlèse 3 à 4 semaines plus tard.
Utiliser l’outil « Colza Risque Ravageurs »
| Stade sensible | Comptage | Seuil |
| Du stade 5 feuilles jusqu'à la reprise de végétation |
1ère quinzaine de novembre et renouveler 3-4 semaines plus tard si risque global faible |
Utiliser l’outil « Colza Risque Ravageurs » En l’absence de risque agronomique, intervenir au seuil indicatif de 5 larves par pied. En cas de risque agronomique identifié, intervenir à partir du seuil indicatif de 2-3 larves par pied. |
Les pontes sont échelonnées. Ne pas se précipiter avant d’intervenir, de manière à faire « le plein » de larves. Tenir compte d’une intervention plus précoce sur charançon du bourgeon terminal, qui aura aussi une efficacité sur les larves d’altises présentes (efficacité dépendant des résistances en présence).
Quel insecticide choisir en cas de risque avéré et lorsqu’une intervention est nécessaire ?
Etat des résistances des populations d’altises d’hiver : les pyréthrinoïdes restent efficaces contre la grosse altise sur une grande partie du territoire (partie en orange et hachuré) – mise à jour juillet 2025.)
Si une intervention est nécessaire contre les larves de l’altise, le choix insecticide dépend des résistances présentes.
- Dans le cas général d’une résistance faible (mutation KDR), utilisez un insecticide à base de pyréthrinoïde, de préférence à base de lambda-cyhalothrine ou MINECTO Gold® Si un traitement charançon du bourgeon terminal a déjà été réalisé avec un pyréthrinoïde, préférer Minecto Gold pour limiter le risque de développement de la résistance forte.
- Dans les secteurs où la résistance forte est généralisée (mutation S-KDR), en rouge sur la carte, le niveau de résistance est très élevé et les pyréthrinoïdes sont totalement inefficaces. Utilisez dans ce cas MINECTO Gold®.
- Dans les départements où les premiers cas de mutation S-KDR sont détectés (hachuré sur la carte), utiliser de préférence MINECTO Gold® pour limiter le risque de développement de résistance forte. Il reste malgré tout possible de protéger son colza avec un pyréthrinoïde, de préférence à base de lambda-cyhalothrine.
Utiliser l’outil « Colza Risque Ravageurs » pour de plus amples informations.Nos conseils insecticides tiennent compte de l’état des résistances aux pyréthrinoïdes, et des enjeux liés à la pression de sélection. |
| Les ravageurs du colza sont tous régulés par de nombreux auxiliaires. Limiter les traitements insecticides autant que possible. Si un traitement se justifie, sur les insectes résistants, utiliser des produits efficaces au risque d’engendrer des pullulations d’insectes. Pour en savoir plus sur ces organismes, consulter l’article sur les auxiliaires. |
Pour en savoir plus sur les résistances des larves de grosse altise.
Insectes ravageurs : caractérisation de la sensibilité aux pyréthrinoïdes
Détermination de la sensibilité à la lambda-cyhalothrine de populations de grosses altises, de petites altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza, et de différentes espèces de bruches (de la féverole, du pois ou de la lentille).
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Colza, de nouvelles stratégies pour limiter l’usage des insecticides
Face à la résistance des ravageurs aux pyréthrinoïdes, et au retrait de molécules, il est nécessaire de mettre en œuvre des pratiques visant la robustesse de la culture, mais également de favoriser la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires des cultures.
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Insectes ravageurs : caractérisation de la résistance aux pyréthrinoïdes par mutation kdr
Recherche par analyse moléculaire de mutations sur le gène du canal sodium responsables de baisse d’efficacité des pyréthrinoïdes chez des populations de grosses altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza ou de bruches de la féverole.
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Déterminer son choix variétal pour lupin de printemps
Le lupin de printemps est moins soumis à l’enherbement (cycle plus court) et n’est pas confronté aux risques de gel en hiver et aux potentielles pertes imputables à cette situation.
Il est en revanche plus soumis aux ravageurs (thrips et sitones en particulier).
Le lupin de printemps est beaucoup plus exposé aux coups de chaleur à la floraison et au stress hydrique. Or, son rendement est très lié à la pluviométrie de juin et juillet.
Le potentiel de rendement du lupin de printemps est de 25-30 q/ha.
Lupin blanc de printemps
SULIMO, inscrite en 2016, possède le meilleur potentiel de rendement en pluriannuel. Haute à la récolte, elle présente une bonne teneur en protéines.
AMIGA, inscrite en 1985, est une valeur sûre car elle est la plus régulière et est supérieure à la moyenne en pluriannuel. Plus précoce à floraison, elle est plus courte à la récolte et présente la teneur en protéines la plus faible. Son PMG est le plus important pour cette campagne.
FIGARO, inscrite en 2016, présente un gros PMG et une très bonne teneur en protéines. Son niveau de rendement moyen en pluriannuel est proche d’AMIGA mais avec plus de variabilité.
ENERGY, inscrite en 2001, est plus tardive à floraison et à maturité. Elle est régulière mais avec un rendement moyen pluriannuel en dessous de la moyenne, haute à floraison, elle présente un gros PMG et une teneur en protéines correcte.
FEODORA, inscrite en 2004, possède la plus faible performance en pluriannuel (90% du rendement moyen). Elle présente un PMG faible mais une très bonne teneur en protéines.
CELINA et FRIEDA sont deux variétés inscrites en Allemagne en 2019 et actuellement en cours d’évaluation. Le semencier revendique une résistance à l’anthracnose pour ces deux variétés.
Lupin à feuilles étroites de printemps (« lupin bleu »)
BOREGINE et PROBOR, variétés à feuilles étroites (« lupin bleu ») inscrites en Allemagne en 2003 et 2005, sont actuellement testées dans quelques sites dans le réseau d’évaluation. Son cycle cultural est différent du lupin blanc. Ce type variétal nécessite un semis plus tardif (sol bien réchauffé).
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Comment choisir sa parcelle de lupin de printemps ?
Avant toute chose, il est important de bien choisir sa parcelle.
Le lupin est une plante sensible au calcaire actif et aux excès d’eau. Peu couvrante en début de cycle, le lupin de printemps est une culture qui peut se salir au cours du printemps ou en fin de cycle. Il est donc important de choisir une parcelle propre, exempte de vivace, drainante et dont le taux de de CaCO3 total est inférieur à 2,5 %. Eviter les parcelles hydromorphes et à fort risque d'enherbement printanier et estival, ainsi que les sols limoneux, froids et battants qui ralentissent la levée et donc pénalisent l’implantation.
Le lupin de printemps mets en place ses composantes de rendement sur les mois de juin-juillet- août. Il aura besoin d'assurer sa nutrition hydrique à ces moments clés. Favoriser des parcelles profondes ) bonne réserve utile.