Les ravageurs de début de cycle de la lentille

Les thrips

Les thrips du lin et des céréales (Thrips angusticeps), communément appelés « mouche(tte)s d'orage » ou « bêtes d’orage », sont des insectes allongés, de petites tailles (1 à 2 mm), noirs, pourvus de quatre ailes étroites longuement frangées et de pièces buccales piqueuses suceuses asymétriques.

thrips lentille

L’adulte est actif pour des températures supérieures à 7-8°C. Il pique les jeunes plantes et leur injecte une salive toxique, qui stoppe leur développement. Les plantes restent naines, le bourgeon terminal dégénère, et la plante finit par disparaitre.

Le thrips est à surveiller entre la levée et le stade 4 feuilles de la lentille.

 

Le sitone

Le sitone (Sitona lineatus) est un charançon de 3,5 à 5 mm de long, de couleur brun-rouge. L’adulte hiverne dans les jachères ou cultures de légumineuses, comme la luzerne ou le pois.

Les hivers doux et secs lui sont favorables. Au printemps, il quitte ses zones refuges et envahit les parcelles de lentille par vols échelonnés. Le ravageur est actif par temps ensoleillé et lorsque la température est supérieure à 12°C.

Si les adultes de sitones occasionnent des dégâts visibles, sous forme d’encoches semi-circulaires, ils sont cependant peu préjudiciables à la culture.

Ce sont principalement les dégâts de larves qui sont préjudiciables : ces dernières s’attaquent au système racinaire, et se développent dans les nodosités de la lentille, perturbant ainsi sa nutrition azotée.

La nuisibilité sur le rendement est généralement faible, sauf en cas d'attaques précoces et nombreuses.

 

Le puceron vert

Le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum), mesure de 3 à 6 mm et est de couleur vert clair, parfois rose. En s’installant sur les lentilles pour y prélever de la sève, il provoque des dégâts directs (affaiblissement de la lentille, avortement des boutons floraux, gousses ouvertes, réduction du nombre de gousses et du PMG) et est également vecteur de virus. S’il colonise les parcelles en général au début de la floraison, il peut, comme en 2020, arriver de manière précoce sur des plantes à des stades jeunes, entraînant une pression importante parfois difficile à maitriser, et une transmission plus impactante de virus.

Puceron vert sur lentille

Règle de décision
Surveiller les parcelles de lentille dès le début du printemps surtout en cas d’hiver doux.
 
Si les pucerons apparaissent à la date habituelle au moment de la floraison, observez les auxiliaires. En effet coccinelles et syrphes, naturellement présents dans les bordures de champs peuvent faire retomber la pression sous le seuil d’intervention. Si ces auxiliaires sont présents tôt, reporter la décision d’intervenir en fonction de l’évolution des populations.

Stade sensible Comment les détecter Conditions favorables Seuil
Levée à 6 feuilles (1) Observation directe sur plante  

Plus de 10% des plantes portent des pucerons

*Si seuil atteint : pyréthrinoïde autorisé pucerons

6 feuilles à  boutons floraux (2)

Hiver doux

Printemps chaud et sec

Plus de 10% des plantes portent des pucerons

*Si seuil atteint : pyréthrinoïde autorisé pucerons ou TEPPEKI

Début floraison à fin floraison + 2-3 semaines  

2-3 pucerons par plante

(Mention abeilles impérative).

Si seuil atteint : TEPPEKI

(1)    Avant 6 feuilles, si les sitones nécessitent également une intervention, utiliser un pyréthrinoïde autorisé pucerons et sitones.
(2)    Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, TEPPEKI est limité à une application.

 

Pollinisateurs

Phrase SPe 8 : Dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Début de cycle / croissance Ravageurs Lentille Lentille insecticide ravageurs de la lentille sitone thrips Gwénola RIQUET, Zoé LE BIHAN (z.lebihan@terresinovia.fr), Céline ROBERT (c.robert@terresinovia.fr); Laurent RUCK (l.ruck@terresinovia.fr)

Gestion en cours de campagne des larves de grosses altises

Fréquence : élevée

Nuisibilité : moyenne à forte selon la dynamique de croissance et le développement du colza.

Biologie

Les larves de grosses altises (Psylliodes chrysocephala) minent les pétioles des feuilles et peuvent migrer au cœur des plantes au stade rosette ou dans les jeunes tiges. Ceci perturbe la croissance au printemps et peut entraîner la destruction du bourgeon terminal en cas de forte attaque avant le décollement de la tige. 

Les larves de grosses altises mesurent de 1,5 à 8 mm. Elles sont blanches avec 3 paires de pattes. Elle présente une tête bien développée de couleur brune à noire, une plaque pigmentée à l’extrémité postérieure et des plaques pigmentées tout le long du corps. 

larves d
Dégâts larves d

Ne pas confondre les larves de grosses altises avec celles de charançon du bourgeon terminal ou de mineuses. Ce qui la différencie le plus facilement des larves de charançons et des larves de mineuses est la présence de 3 paires de pattes.

En cas de Berlese, être particulièrement vigilant, car les larves de mineuses (non nuisibles) peuvent être trouvées parfois en quantité importante dans les bassines.

larve de charancon, altise et mineuse

Espèces Larve de charançons Larve d'altise d'hiver Larves de mineuses
Critères discriminants Tête Oui Oui Non
Pattes Non Oui Non
Divers - Plaques pigmentées tout le long du corps et à l'extrémité postérieure -
Extractible par Berlèse Non Oui Oui

 

 

Gestion

La nuisibilité des larves est moindre sur des colzas développés et poussants à l’automne. Elle s’exprime plus fortement si le cœur des colzas est touché, ce qui est rare pour des colzas bien développés à l’automne même avec les seuils atteints. Cependant, si la reprise au printemps tarde (montaison bloquée avec un mois de mars froid), même des colzas bien développés en entrée d’hiver peuvent souffrir d’une attaque larvaire.

Evaluez le risque global 1ère quinzaine de novembre. Pour cela évaluez un risque agronomique (biomasse du colza, croissance continue, arrêt croissance hivernale et précocité de reprise au printemps) et observez la présence des larves dans les plantes.
En l’absence de risque global, renouveler la méthode Berlèse 3 à 4 semaines plus tard. 

Utiliser l’outil « Colza Risque Ravageurs » 

Stade sensible Comptage Seuil
Du stade 5 feuilles jusqu'à la reprise de végétation

Méthode Berlese

1ère quinzaine de novembre et renouveler 3-4 semaines plus tard si risque global faible

Utiliser l’outil « Colza Risque Ravageurs »

En l’absence de risque agronomique, intervenir au seuil indicatif de 5 larves par pied.

En cas de risque agronomique identifié, intervenir à partir du seuil indicatif de 2-3 larves par pied.

Les pontes sont échelonnées. Ne pas se précipiter avant d’intervenir, de manière à faire « le plein » de larves. Tenir compte d’une intervention plus précoce sur charançon du bourgeon terminal, qui aura aussi une efficacité sur les larves d’altises présentes (efficacité dépendant des résistances en présence).

 

Quel insecticide choisir en cas de risque avéré et lorsqu’une intervention est nécessaire ? 

 

Etat des résistances des populations d’altises d’hiver : les pyréthrinoïdes restent efficaces contre la grosse altise sur une grande partie du territoire (partie en orange et hachuré) – mise à jour juillet 2025.)

Si une intervention est nécessaire contre les larves de l’altise, le choix insecticide dépend des résistances présentes.

  • Dans le cas général d’une résistance faible (mutation KDR), utilisez un insecticide à base de pyréthrinoïde, de préférence à base de lambda-cyhalothrine ou MINECTO Gold® Si un traitement charançon du bourgeon terminal a déjà été réalisé avec un pyréthrinoïde, préférer Minecto Gold pour limiter le risque de développement de la résistance forte.
  • Dans les secteurs où la résistance forte est généralisée (mutation S-KDR), en rouge sur la carte, le niveau de résistance est très élevé et les pyréthrinoïdes sont totalement inefficaces. Utilisez dans ce cas MINECTO Gold®.
  • Dans les départements où les premiers cas de mutation S-KDR sont détectés (hachuré sur la carte), utiliser de préférence MINECTO Gold® pour limiter le risque de développement de résistance forte. Il reste malgré tout possible de protéger son colza avec un pyréthrinoïde, de préférence à base de lambda-cyhalothrine.

 

Utiliser l’outil « Colza Risque Ravageurs » pour de plus amples informations.

Nos conseils insecticides tiennent compte de l’état des résistances aux pyréthrinoïdes, et des enjeux liés à la pression de sélection.

MINECTO GOLD vient de recevoir une autorisation provisoire de mise sur le marché à titre de dérogation 120 jours (art53 – REG 1107/2009) du 25 septembre 2025 au 23 janvier 2026 pour l’usage *traitement des parties aériennes*coléoptères phytophages sur colza pour lutter contre les larves d’altise à partir du stade 6 feuilles. La dérogation est conditionnée par la réalisation d’un test Berlese et d’une intervention raisonnée selon l’estimation du risque par les outils d’aide à la décision disponibles.  

Outil Risque ravageurs

 

Les ravageurs du colza sont tous régulés par de nombreux auxiliaires. Limiter les traitements insecticides autant que possible. Si un traitement se justifie, sur les insectes résistants, utiliser des produits efficaces au risque d’engendrer des pullulations d’insectes. Pour en savoir plus sur ces organismes, consulter l’article sur les auxiliaires.

 

Pour en savoir plus sur les résistances des larves de grosse altise.

petit guide ravageurs colza Terres Inovia
Le petit guide ravageurs du colza édition 2021 est disponible à la commande dans notre boutique.

 

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Prestation
Insectes ravageurs : caractérisation de la sensibilité aux pyréthrinoïdes

Détermination de la sensibilité à la lambda-cyhalothrine de populations de grosses altises, de petites altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza, et de différentes espèces de bruches (de la féverole, du pois ou de la lentille).

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Formation
Colza, de nouvelles stratégies pour limiter l’usage des insecticides

Face à la résistance des ravageurs aux pyréthrinoïdes, et au retrait de molécules, il est nécessaire de mettre en œuvre des pratiques visant la robustesse de la culture, mais également de favoriser la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires des cultures.

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Insectes ravageurs : caractérisation de la résistance aux pyréthrinoïdes par mutation kdr

Recherche par analyse moléculaire de mutations sur le gène du canal sodium responsables de baisse d’efficacité des pyréthrinoïdes chez des populations de grosses altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza ou de bruches de la féverole.

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Gestion en cours de campagne du charançon du bourgeon terminal

Biologie

Les adultes de charançon du bourgeon terminal (CBT) (Ceutorhynchus picitarsis) mesurent entre 2,5 et 3,7 mm. Ils ont le corps noir et brillant, avec une pilosité courte clairsemée, des taches latérales roussâtre entre le thorax et l’abdomen, et des taches dorsales blanchâtres. L’extrémité des pattes est rousse.

Les larves mesurent de 4,5 à 6,5 mm et sont blanchâtres. Leur tête est brune, tirant sur le noir au premier stade larvaire, puis sur le jaune. Les larves n’ont pas de pattes. 

Les adultes, très discrets, pondent dans les pétioles à l'automne. Les larves peuvent passer dans le cœur des plantes au stade rosette et détruire le bourgeon terminal. Au printemps, les plantes ont alors un aspect buissonnant.

Fréquence : faible à élevée selon les régions 

Nuisibilité : forte

Larves de charançon du bourgeon terminal
charançon du bourgeon terminal

1. Larves de charançon au cœur de la plante; 2. Charançon adulte

Pour différencier les différentes espèces de charançons du colza, utiliser la clé d’identification.

Gestion

Une fois dans les plantes, les larves de CBT ne sont plus atteintes par les insecticides (pas de stade “balladeur” comme la grosse altise). La lutte vise donc les adultes avant le début des pontes. Confirmer si possible le risque par des données BSV ou autre réseau de piégeage (vol, maturation, ponte).

Stade sensible Piégeage Vol Seuil
3 feuilles jusqu'à la reprise de végétation Cuvettes jaunes posées sur la végétation

Vol intervenant généralement vers mi-octobre dans le Centre et le Nord et début novembre dans le Sud-Ouest.

Raisonner selon le piégeage en cuvette et les données fournies par le réseau BSV (pic vol régional ou pontes si disponibles).  

Si vols fin septembre, intervenir 15 jours après (réseau de piégeage ou cuvettes) 

Si vols courant octobre, intervenir 8 à 10 jours après les vols (réseau de piégeages ou cuvettes) 

Dans les situations où le risque agronomique est faible et le risque historique charançon du bourgeon terminal est faible (nuisibilité rare), une impasse est possible même en présence d’insectes.

Utiliser l'outil "Colza risque ravageurs" pour évaluer le risque. (L'outil est en cours de mise à jour par nos équipes et n'est pas accessible pour le moment.)

 

Si une intervention est recommandée, utilisez un pyréthrinoïde autorisée comme la lambdacyhalothrine, deltaméthrine ou cyperméthrine. Même en présence de mutation KDR, le niveau de résistance reste faible et les pyréthrinoïdes demeurent efficaces. L’étofenprox est un cran en dessous. 

Le traitement visant le charançon du bourgeon terminal a une efficacité sur les premières larves de grosse altise si elles sont déjà présentes (vérifiable par Berlese) et selon leur sensibilité aux insecticides.

Tableau Insecticides - Juillet 2025

Les ravageurs du colza sont tous régulés par de nombreux auxiliaires. Limiter les traitements insecticides autant que possible. Si un traitement se justifie, sur les insectes résistants, utiliser des produits efficaces au risque d’engendrer des pullulations d’insectes. Pour en savoir plus sur ces organismes, consulter l’article sur les auxiliaires.

Pour en savoir plus sur les résistances du charançon du bourgeon terminal.

Le petit guide ravageurs du colza édition 2021 est disponible à la commande dans notre boutique.

 
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Insectes ravageurs : caractérisation de la sensibilité aux pyréthrinoïdes

Détermination de la sensibilité à la lambda-cyhalothrine de populations de grosses altises, de petites altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza, et de différentes espèces de bruches (de la féverole, du pois ou de la lentille).

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Colza, de nouvelles stratégies pour limiter l’usage des insecticides

Face à la résistance des ravageurs aux pyréthrinoïdes, et au retrait de molécules, il est nécessaire de mettre en œuvre des pratiques visant la robustesse de la culture, mais également de favoriser la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires des cultures.

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Insectes ravageurs : caractérisation de la résistance aux pyréthrinoïdes par mutation kdr

Recherche par analyse moléculaire de mutations sur le gène du canal sodium responsables de baisse d’efficacité des pyréthrinoïdes chez des populations de grosses altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza ou de bruches de la féverole.

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Gestion en cours de campagne des grosses altises adultes (altises d’hiver)

 

OAD "Estimation du risque lié aux altises adultes"

Cet outil vise à estimer le risque lié aux prélèvements foliaires par les altises des crucifères et altises d’hiver adultes, pour des levées avant le 1er octobre.

Accéder à l'outil

 

Fréquence: forte 

Nuisibilité : forte (avant le stade 4 feuilles)

Biologie

L’altise d’hiver aussi appelée grosse altise (Psylliodes chrysocephala) est un gros coléoptère « sauteur » de 3 à 5 mm. Il présente un corps noir et brillant avec des reflets bleus métalliques sur le dos. Les extrémités des pattes, des antennes et de la tête sont roux dorés. 

Cet insecte, fréquent et très nuisible, occasionne des morsures circulaires, perforantes ou non de quelques millimètres dans les cotylédons et les jeunes feuilles (dégâts identiques aux petites altises).

grosse altise sur colza

Gestion

La lutte insecticide contre les altises adultes doit se raisonner à la parcelle et ne s’envisager que si la survie de la culture est menacée, du stade cotylédons jusqu’au stade à 3-4 feuilles du colza, c’est-à-dire si la culture pousse moins vite qu’elle n’est dévorée.

La meilleure parade est la mise en œuvre de tous les leviers permettant d’assurer une levée précoce de la culture pour atteindre 3-4 feuilles à l’arrivée des grosses altises, seuil au-delà duquel les plantes supportent les prélèvements foliaires (sauf plantes chétives).

Les captures dans les cuvettes jaunes (position enterrée) servent à détecter l’arrivée puis l’activité des altises d’hiver. Les pièges jaunes ne sont pas un outil de décision de traitement. C’est l’observation très régulière, à la parcelle, de l’état du colza entre les stades cotylédons et 3-4 feuilles étalées qui guide le raisonnement. Observer au crépuscule, ou mieux, dans l’obscurité si les altises sont actives.

Stade sensible Piégeage Déclenchement des vols Seuil indicatif
De la levée au stade 3 feuilles inclus

Cuvette jaune enterrée

Surveiller les attaques sur plantules quotidiennement

Chute puis remontée des températures maximales journalières au-dessus de 20°C

Vols autour du 20 septembre (variable selon les régions)

8 pieds sur 10 avec morsures ET 25% de surface foliaire consommé *

Les stades les plus jeunes sont les stades les plus sensibles.

Cas particulier du Sud-Ouest : 3 pieds sur 10 avec morsures SI levée après le 1er octobre.

* Plus qu’un seuil basé sur le  % de plantes avec morsures et le % de surface foliaire détruite, ce sont la vitesse d’accumulation des dégâts et la vitesse de croissance de la culture qui pris en compte quasiment quotidiennement  permettent de  bien appréhender ce risque altises adultes.

Afin de faciliter la prise en compte de ces différents critères et la dynamique de croissance du colza, un OAD est disponible en ligne Consulter l’outil « Colza Risque Ravageurs ».

<25% surface foliaire consommée - >25% de surface foliaire consommée

 

Le recours aux insecticides doit tenir compte du statut de résistance connu ou suspecté (cf.carte).

Etat des résistances des populations d’altises d’hiver : les pyréthrinoïdes restent efficaces contre la grosse altise sur une grande partie du territoire (partie en orange et hachuré) – mise à jour juillet 2024.

Si une intervention est nécessaire : 

  • Pour les régions à forte résistance généralisée aux pyréthrinoïdes (secteur rouge), la seule stratégie de gestion passe par un semis et une levée précoce.
  • Dans les secteurs où les résistances fortes ne sont pas généralisées (en jaune ou hachuré), intervenir avec un pyréthrinoïde en soirée (adulte actif en début de nuit). Cette intervention précoce sur les adultes n’aura que peu d’impact sur les infestations larvaires de novembre. Privilégier l’application d’une pyréthrinoïde classique (lambdacyhalothrine, deltaméthrine et cyperméthrine). En effet, si 3-4 jours après application, l’étofenprox est comparable aux pyréthrinoïdes classiques pour limiter les dégâts d’adulte, à 7 jours il est inférieur. L’esfenvalérate est déconseillé (inférieur aux pyréthrinoïdes classiques à 3-4 jours et à 7 jours).

Les ravageurs du colza sont tous régulés par de nombreux auxiliaires. Limiter les traitements insecticides autant que possible. Si un traitement se justifie, sur les insectes résistants, utiliser des produits efficaces au risque d’engendrer des pullulations d’insectes. 

Pour en savoir plus sur ces organismes, consulter l’article sur les auxiliaires

 

Pour en savoir plus sur l'état des résistances.

 

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Prestation
Insectes ravageurs : caractérisation de la sensibilité aux pyréthrinoïdes

Détermination de la sensibilité à la lambda-cyhalothrine de populations de grosses altises, de petites altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza, et de différentes espèces de bruches (de la féverole, du pois ou de la lentille).

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Colza, de nouvelles stratégies pour limiter l’usage des insecticides

Face à la résistance des ravageurs aux pyréthrinoïdes, et au retrait de molécules, il est nécessaire de mettre en œuvre des pratiques visant la robustesse de la culture, mais également de favoriser la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires des cultures.

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Recherche par analyse moléculaire de mutations sur le gène du canal sodium responsables de baisse d’efficacité des pyréthrinoïdes chez des populations de grosses altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza ou de bruches de la féverole.

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Exigences réglementaires pour le stockage du colza

Insectes du stockage et colza  

stockage du colza

Les graines de colza ne sont pas sujettes aux attaques d’insectes, contrairement au tournesol qui peut parfois présenter des infestations d’insectes. En revanche, lorsque les conditions de stockage sont mauvaises, des populations d’acariens du colza (Tyrophagus putrescentiae) peuvent se développer. Ce ne sont pas des insectes mais des arachnides, blanchâtres, de très petites tailles (0,5 à 1 mm), ressemblant à une « poussière vivante ». Ils se concentrent en surface des stocks et n’affectent pas la totalité des graines. Ils ne posent généralement pas de problème à la commercialisation des lots mais révèlent plutôt que le grain n’a pas été conservé dans de bonnes conditions.   

Interdiction de traiter les graines oléagineuses stockées avec des insecticides de contact 

Contrairement aux céréales stockées sur lesquelles sont employés des insecticides de contact de la famille des organophosphorés (pyrimiphos-méthyl, chlorpyriphos-méthyl) et des pyréthrinoïdes (deltaméthrine, pyréthrines, cyperméthrine), aucun de ces produits n’est autorisé sur graines oléagineuses (tournesol, colza, soja) au cours du stockage. 
Seul le gazage à la phosphine (PH3, issu d'une application de phosphure de magnésium ou de phosphure d'aluminium) est autorisé sur denrées stockées en tant que traitement général ; il est donc homologué pour la désinsectisation des graines oléagineuses durant leur stockage. Toutefois, la mise en œuvre d’une fumigation à la phosphine est soumise à une réglementation stricte et à une autorisation particulière.   

Limites réglementaires de résidus très faibles  

Les traitements par insecticides de contact n’étant pas autorisés sur graines oléagineuses stockées, les limites réglementaires de résidus sont très faibles (généralement au niveau de la limite de détection). 
La deltaméthrine (sur colza et tournesol) est autorisée en traitement aérien en culture. Les LMR (limites maximales de résidu) retenues correspondent donc aux maximas attendus en respectant les bonnes pratiques agricoles. Elles sont bien inférieures à celles découlant d’un traitement direct des graines de céréales après la récolte. 

Limite maximale de résidus (LMR) des produits phytosanitaires en mg/kg (Réglementation européenne harmonisée)

Substances actives Colza Rappel : céréales
pyrimiphos-méthyl 0,5 5 (blé, orge) et 0,5 sur maïs
chlorpyriphos-méthyl 0,05 3
deltaméthrine 0,2 1 sur blé et riz, 2 sur autres céréales
pyréthrines 3 3
cyperméthrine 0,2 2 (blé, orge) et 0,3 sur maïs
phosphure d'hydrogène 0,05 0,05 sur blé et orge, 0,7 sur maïs

 

En aucun cas, ces limites ne permettent un traitement insecticide sur graines oléagineuses stockées.  

Attention aux traitements des locaux vides 

Ces mêmes insecticides de contact peuvent être utilisés dans les locaux de stockage vides. Cette pratique peut entraîner la présence de résidus dans les graines qui y sont ensuite entreposées. 
 
Sur graines oléagineuses, les LMR étant basses pour ces substances, il faut éviter de mettre en contact des graines oléagineuses avec des parois de locaux ou du matériel de stockage récemment traités à l’aide d’insecticides de contact, en particulier en cas de cellules de faible capacité.  

Pas d’insectes à la commercialisation

L’absence d’insecte vivant fait partie des clauses contractuelles pour la commercialisation des graines oléagineuses. Cela signifie qu’un lot peut être refusé par le client s’il détecte, lors des contrôles à l’agréage, la présence d’un seul insecte vivant quelle que soit l’espèce. 

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