La récolte de la cameline
Même si la cameline présente un faible risque d’égrenage à maturité, elle est particulièrement sensible aux pertes post-maturité : ses graines présentent une forte sensibilité à l’égrenage lors de la coupe, à la casse au moment du battage, et aux pertes directes au champ.
Généralités
Même si la cameline présente un faible risque d’égrenage à maturité, elle est particulièrement sensible aux pertes post-maturité : ses graines présentent une forte sensibilité à l’égrenage lors de la coupe, à la casse au moment du battage, et aux pertes directes au champ.
La cameline atteint sa maturité lorsque les siliques passent d’une teinte jaune citron à une coloration brunâtre. À ce stade, l’humidité des graines est généralement comprise entre 8 et 10 %. Elles se détachent facilement de leur enveloppe sous une légère pression manuelle.
A ce stade, il est alors crucial d’intervenir rapidement, la récolte devant idéalement être réalisée dans un délai maximum de 7 à 10 jours afin de limiter les pertes par déhiscence.
Pour garantir une bonne conservation des graines et assurer des conditions de stockage optimales, l’humidité à la récolte ne doit pas dépasser 9 %.
En présence d’impuretés fraîches (matières vertes), il est recommandé d’effectuer un pré-triage dans les 24 heures suivant la récolte, afin de limiter la montée en température et de réduire l’humidité globale du lot.
Si, après triage, l’humidité reste supérieure à 9 %, un séchage est nécessaire pour éviter les risques de dégradation (échauffement, développement fongique, etc.).
À noter : dans le cadre d’une contractualisation avec SAIPOL, la teneur en impuretés ne doit pas dépasser 2 %.
Le graphique ci-dessous illustre l’évolution de l’humidité des graines en fonction de leur coloration.
Réglage de la moissonneuse-batteuse
La cameline étant une culture à petites graines, il est indispensable d’adapter les réglages de la moissonneuse-batteuse ainsi que la vitesse d’avancement (idéalement entre 3 et 4 km/h) pour limiter les pertes.
Principaux réglages recommandés :
- Barre de coupe : ajuster la hauteur juste sous les siliques les plus basses pour minimiser les pertes à la base.
- Rabatteur : vitesse modérée, entre 600 et 700 tours/min, afin de limiter la casse des siliques.
- Batteur / contre-batteur : espacement initial de 15 à 20 mm. Démarrer avec un réglage similaire à celui utilisé pour les céréales. Si des siliques entières non battues sont retrouvées dans la trémie, augmenter légèrement la vitesse du batteur ou réduire l’écartement entre batteur et contre-batteur.
- Grilles :
- Grille inférieure : aussi fermée que possible.
- Grille supérieure : ouverture initiale à 20 %, à ajuster en fonction de la qualité du tri et du débit.
- Grilles :
- Ventilation : flux d’air très faible pour éviter les pertes, car les graines de cameline sont très légères.
Un guide de réglage de la moissonneuse batteuse édité par SAIPOL avec les recommandations de Nicolas Thibaud est disponible sur demande.
Une vidéo est également disponible :
Fauchage - andainage
Le fauchage-andainage concerne principalement les cultures de cameline conduites en dérobé estivale. À maturité, la culture présente généralement un port dressé, ce qui facilite significativement l’andainage. Avant la fauche, il est impératif de s’assurer que les conditions météorologiques des jours suivants seront sèches, afin de garantir un bon dessèchement de l’andain et d’éviter tout retard dans la reprise de la récolte.
En effet, la reprise de l’andain doit idéalement intervenir 4 à 6 jours après la fauche, sous peine d’augmenter les pertes et de dégrader la qualité des graines.
Cette pratique vise trois objectifs principaux :
- Avancer la date de récolte, avec un gain estimé à environ 10 jours en octobre ;
- Améliorer la qualité de la récolte, en permettant un séchage plus rapide des graines dans l’andain ;
- Limiter le salissement en fin de cycle, notamment en cas de forte infestation d’adventices sur la parcelle.
La parcelle est prête à être andainée lorsqu’environ 75 % des siliques ont jauni, ce qui correspond à une humidité des graines d’environ 30 %, généralement atteinte 2 à 3 semaines après la dernière fleur.
La hauteur de coupe doit se faire juste sous les siliques les plus basses (soit entre 15 et 20 cm) afin d’assurer une bonne aération de l’andain.
Il est fortement déconseillé de retourner l’andain, afin de limiter les pertes par égrenage.
La reprise de l’andain se fait ensuite à la moissonneuse-batteuse, environ 4 à 6 jours après la fauche, une fois que les conditions de dessiccation sont optimales.
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Les ravageurs de la cameline
Les altises des crucifères et les méligèthes constituent les deux principaux insectes susceptibles d’être observés sur la culture.
Généralités
Les altises des crucifères et les méligèthes constituent les deux principaux insectes susceptibles d’être observés sur la culture.
Toutefois, dans la majorité des situations, leur présence se limite à des dégâts mineurs, sans conséquence notable sur le développement de la caméline. À noter également la possible présence de limaces, qui peuvent occasionner des dommages, en début de cycle.
Petite altise
La cameline peut être attaquée par les altises des crucifères, ou petites altises (Phyllotreta spp.). Ce petit coléoptère, noir ou bicolore (noir avec une bande longitudinale jaune sur chaque élytre), mesure entre 2 et 2,5 mm et se caractérise par ses pattes postérieures renflées lui permettant de sauter.
Les dégâts se manifestent par de nombreuses morsures circulaires d’environ 1 mm de diamètre, perforantes ou non, sur les cotylédons et le limbe des feuilles.
Bien que la cameline appartienne à la famille des Brassicacées, elle est nettement moins attractive pour les altises que le colza ou les moutardes. Ainsi, sauf situation exceptionnelle, que ce soit en culture principale ou en dérobé estivale, aucune intervention chimique n’est généralement nécessaire.
Méligèthes
Les méligèthes des crucifères (Brassicogethes sp.) adultes mesurent entre 1,5 et 2,5 mm. Ils présentent une forme aplatie et une coloration noir brillant aux reflets métalliques, parfois teintés de vert. Leurs antennes sont noires, tandis que les pattes, courtes et souvent peu visibles en vue dorsale, sont noires ou rousses selon les espèces.
Les méligèthes ne peuvent être présents que sur la cameline conduite en culture principale. Seuls les adultes sont responsables des dégâts. Ils perforent les boutons floraux à la recherche de pollen, endommageant notamment le pistil.
Ces perforations peuvent entraîner des déformations florales, voire un avortement des fleurs en cas d’attaques précoces et soutenues. Toutefois, dès l’apparition des premières fleurs, la nuisibilité diminue fortement.
Globalement, les dégâts restent limités et sans impact significatif sur le rendement, la cameline étant peu attractive pour cet insecte. Ainsi, sauf situation exceptionnelle, aucune intervention chimique n’est à prévoir.
Limaces
Les limaces peuvent s’avérer nuisibles au moment de la levée de la culture. Leur activité dépend davantage des conditions d’humidité en surface que de la densité de population présente dans la parcelle.
Les sols creux ou motteux, ainsi que ceux contenant des résidus de culture non décomposés, constituent un environnement particulièrement favorable à leur développement.
En l’absence de travail du sol, comme c’est souvent le cas lors de l’implantation de la cameline en dérobé estivale, l’activité des limaces peut être significative en conditions humides.
En présence de limaces et si le climat maintient une certaine fraîcheur en surface au moment du semis, il est recommandé d’appliquer préventivement un anti-limace en plein, juste après le semis.
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Les maladies et plantes parasites de la cameline
De manière générale, la cameline est une culture peu sensible aux maladies. Toutefois, certaines peuvent occasionnellement être observées, bien qu’à ce jour leur nuisibilité reste relativement faible et ne nécessite aucune intervention fongique en végétation.
De manière générale, la cameline est une culture peu sensible aux maladies. Toutefois, certaines peuvent occasionnellement être observées, bien qu’à ce jour leur nuisibilité reste relativement faible et ne nécessite aucune intervention fongique en végétation.
Que ce soit en culture principale ou en culture dérobée estivale, la cameline présente le même comportement face à ces maladies et plantes parasites.
La hernie des crucifères (Plasmodiophora brassicae)
La cameline peut être touchée par la hernie des crucifères, maladie causée par l’agent pathogène Plasmodiophora brassicae. Il s’agit d’une maladie tellurique qui possède une gamme d’hôte s’étendant à la plupart des espèces de la famille des Brassicacées, y compris des cultures comme le colza, la navette, le chou ou la moutarde.
La hernie peut également infecter certaines adventices appartenant à cette famille, telles que la ravenelle, la capselle bourse-à-pasteur ou la sanve, qui constituent autant de réservoirs potentiels pour sa propagation. La contamination se produit par des spores mobiles dans le sol qui, grâce à l’eau libre, vont pénétrer les poils absorbants des racines de la cameline et induire l’infection.
Les principaux symptômes visibles sur les parties aériennes sont un flétrissement temporaire du feuillage, particulièrement lors des journées chaudes, ainsi qu’un ralentissement de la croissance.
En arrachant les plantes atteintes, les racines présentent des déformations et renflements caractéristiques appelés « galle ». Ces galles sont responsables des symptômes aériens en nuisant à l’absorption de l’eau et des nutriments du sol. Elles sont initialement fermes et blanches à l’intérieur, brunissent progressivement avant de se fissurer.
Il n’existe actuellement aucun moyen de lutte chimique efficace. Le développement de la maladie est favorisé par un mauvais drainage de la parcelle ainsi que par l’absence de chaulage sur les sols acides. Une fois installée, la maladie persiste durablement dans le sol, les spores pouvant rester viables jusqu’à 15 ans. Il est donc fortement déconseillé d’implanter de la cameline sur une parcelle connue pour être contaminée par cet agent pathogène. Ci-dessous, une carte présentant les parcelles infectées par la hernie des crucifères, recensées à la suite de déclarations effectuées en ligne sur le site de Terres Inovia. https://www.terresinovia.fr/-/enquete-hernie-des-cruciferes
Le mildiou (Peronospora camelinae)
Principalement en culture dérobée estivale, la cameline peut être touchée par le mildiou en fin de cycle. Il s’agit de la maladie foliaire la plus fréquemment observée sur cette culture, bien que sa sévérité reste généralement faible et ne justifie pas d’intervention fongicide.
L’infection peut être soit localisée, soit systémique. Les symptômes observés sur la cameline incluent une croissance mycélienne de couleur blanc grisâtre sur la face inférieure des feuilles, des tiges et des siliques. Les plantes fortement atteintes peuvent présenter une croissance déformée, tordue ou courbée.
Le développement du mildiou est favorisé par des températures comprises entre 15 et 23 °C, combinées à des épisodes pluvieux générant une forte humidité, condition indispensable à la propagation de la maladie.
La rouille blanche ou albugo (Albugo candida)
Les symptômes de la rouille blanche sur la cameline sont similaires à ceux observés sur d'autres crucifères. Ils se traduisent par l’apparition de pustules blanches et poudreuses, contenant des sporanges (structure de reproduction), sur la face inférieure des feuilles. À un stade plus avancé, des siliques hypertrophiées ou des inflorescences déformées peuvent également être observées.
Le développement optimal de la maladie se situe entre 10 et18 °C, en présence d’une humidité relative supérieure à 90%.
Des confusions sont possibles avec le mildiou. Toutefois, il est possible de différencier les deux maladies par leurs symptômes : dans le cas de la rouille blanche, les pustules sont plus grosses, bien délimitées et nettement visibles, tandis que le mildiou se manifeste par des taches plus diffuses et un aspect plus « poudré », lié à la présence de mycélium.
Sur la cameline, le mildiou est observé plus fréquemment que la rouille blanche.
Autres maladies secondaires
D’autres maladies ont pu être observés sur cameline avec cependant une faible nuisibilité ne justifiant aucune intervention en culture. Il s’agit de sclérotinia (Sclerotinia sclerotiorum), de botrytis (Botrytis cinerea) ou d’alternaria (Alternaria brassicae).
L’orobanche rameuse (Phelipanche ramosa)
L’orobanche rameuse est une plante parasite non chlorophyllienne, présente sous forme de graines dans le sol. Elles ne peuvent germer qu’en présence de molécules émises par les racines de certaines plantes avant de se fixer sur ces dernières.
Elle est capable de parasiter de nombreuses espèces végétales, aussi bien des cultures d’hiver que de printemps (colza, chanvre, tabac, melon, tournesol, tomate…ainsi que cameline) mais aussi des adventices (ammi majus, gaillet grateron, géraniums, érodium, calépine…).
L’orobanche rameuse a de fortes capacités invasives.
- Elle est capable de produire des milliers de graines par pied, de taille minuscule (0.2-0.3 mm) se disséminant facilement par le vent, les animaux, les machines agricoles…
- Les graines peuvent avoir une durée de vie supérieure à 10 ans dans le sol, et résistent au passage dans le tractus digestif des animaux.
- Elle possède un spectre d’hôtes très large (culture, adventice) et peut synchroniser son cycle à celui de son hôte.
- Elle se développe dans de nombreuses conditions pédoclimatiques.
Les leviers de lutte chimique ou de biocontrôle ne sont pas aujourd’hui autorisés en France et/ou inefficaces pour assurer une protection contre l’orobanche rameuse.
Il est donc fortement déconseillé d’implanter de la cameline sur une parcelle connue pour être infestée par l’orobanche rameuse. Ci-dessous, une carte présentant les parcelles infectées par l’orobanche rameuse, recensées à la suite de déclarations effectuées en ligne sur le site de Terres Inovia. https://www.terresinovia.fr/web/guest/-/enquete-de-surveillance-orobanche-rameuse-participer-et-visualiser-les-zones-a-risque
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Le désherbage de la cameline
La cameline dispose d’un bon pouvoir couvrant, ce qui lui permet de concurrencer efficacement les adventices, à condition que l’implantation soit réussie et la levée homogène et suffisante.
Généralités
La cameline dispose d’un bon pouvoir couvrant, ce qui lui permet de concurrencer efficacement les adventices, à condition que l’implantation soit réussie et la levée homogène et suffisante.
Toutefois, en raison du nombre limité de solutions chimiques homologuées pour le désherbage, tant contre les graminées que les dicotylédones, il est recommandé de l’implanter dans une parcelle propre, indemne d’adventices au moment du semis.
Il convient également d’éviter les situations à forte pression adventice, notamment en présence de graminées résistantes ou d’espèces particulièrement envahissantes, comme l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia).
Gestion des adventices pour la cameline en interculture d’été
Pression adventice
En 2024, un suivi agronomique a été mené sur des parcelles de cameline implantées en dérobé estivale. Le graphique ci-dessous met en évidence un enherbement important à total sur environ un quart des surfaces observées. Les principales espèces adventices recensées sont :
- Repousses de cultures : orge et pois
- Dicotylédones annuelles : chénopodes, mercuriales, liseron, panic pied-de-coq, séneçon, etc.
- Plantes vivaces : chardons
Le graphique ci-dessous illustre le niveau de salissement observé dans les parcelles de cameline implantées en dérobé estivale, en fonction du type de précédent cultural. Il met en évidence une maîtrise de l’enherbement plus complexe suite à un pois d’hiver, notamment en raison de la présence importante de repousses de pois et d’adventices dicotylédones.
La pression adventice représente l’un des principaux facteurs limitants identifiés dans le suivi de parcelles en 2024, la maitrise des adventices est donc un enjeu central pour assurer la réussite de la culture.
Levier de gestion des adventices
En premier lieu, il est important de choisir une parcelle à faible risque d’infestation d’adventices, car les leviers de lutte sont limités en interculture d’été. Pour limiter les risques de salissement des parcelles, il est important de choisir des successions culturales adaptées, alternant cultures de printemps et cultures d’hiver.
Au-delà du choix de la parcelle, il est important de semer la cameline sur un sol propre. Si des adventices sont présentes au moment de la moisson, il est possible de les gérer avec un déchaumage, ou un passage d’herbicide total en cas de semis direct de la cameline.
Enfin, il existe quelques herbicides homologués, pour une lutte chimique en culture.
Ci-dessous la liste non exhaustive des molécules autorisées (source : ephy-Anses et index phytosanitaire) :
| Matières actives | Grammage | Dose d'AMM | Produit (*) | Positionnement | Stade d'application |
| cléthodime | 240 g/l | 0.5 l/ha | Centurion 240 EC | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| quizalofop-p-ethyl + cléthodime | 70 g/l + 140 g/l | 0.8 l/ha | Vesuve Max | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clopyralid | 100 g/l | 1.25 l/ha | Lontrel 100 | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| metazachlore | 500 g/l | 1.5 l/ha | Rapsan 500 SC | Pré-levée ou post précoce | |
| quinmérac + metazachlore | 100 g/l + 400 g/l | 1.87 l/ha | Rapsan TDI | Pré-levée | 00 à 08 |
En situation de précédent céréales d’hiver, en cas de forte infestation de repousses post-implantation de la cameline, un traitement herbicide est indispensable. L’intervention devra être réalisée avec un graminicide spécifique à base de cléthodime ou de quizalofop-P-éthyl appliqué impérativement avant le stade de reprise de croissance active (début d’élongation) de la cameline, afin d’assurer une sélectivité optimale et une efficacité maximale.
Point de vigilance : le tableau ci-dessus récence les herbicides homologués sur cameline, et non les herbicides dont la sélectivité vis-à-vis de la cameline a été démontrée. Des suspicions de phytotoxicité existent pour les herbicides à base de clopyralid et de métazachlore, Terres Inovia mène actuellement des travaux sur la sélectivité de ces herbicides pour identifier les herbicides adaptés.
En cas de recours à un herbicide en végétation, quel que soit le produit utilisé, l’application devra impérativement être réalisée avant le début de l’élongation de la tige, afin de limiter tout risque de phytotoxicité.
En dérobée estivale, le désherbage mécanique en culture n’est pas pertinent.
Gestion des adventices pour la cameline en culture principale
Le choix de la succession culturale représente un levier important de gestion des adventices : alterner cultures d’hiver et de printemps permet de maintenir une faible pression adventice sur la parcelle.
En culture principale de printemps, la cameline peut se semer tardivement du fait de la durée relativement courte de son cycle. Cela offre l’opportunité de réaliser plusieurs faux-semis au printemps, et réduire le stock d’adventices. Le semis tardif de la cameline, qui peut se réaliser jusqu’au mois de mai, permet également d’esquiver une grande partie de la flore adventices de printemps, et réaliser une véritable rupture au sein de la rotation. Concernant les moyens de lutte en culture, le tableau ci-dessous donne la liste non exhaustive des molécules autorisées (source ephy-Anses et index phytosanitaire).
| Matières actives | Grammage | Dose d'AMM | Produit (*) | Positionnement | Stade d'application |
| cléthodime | 240 g/l | 0.5 l/ha | Centurion 240 EC | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| quizalofop-p-ethyl + cléthodime | 70 g/l + 140 g/l | 0.8 l/ha | Vesuve Max | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clopyralid | 100 g/l | 0.2 l/ha | Lontrel 100 | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clomazone + dmta-p + metazachlore | 40g/l – 200 g/l- 200 g/l | 2.5 l | Polaire | Pré-levée | Stade 00 à 09 |
| dmta-p + quinmerac | 333 g/l = 167 g/l | 1.5 l/ha | Solanis | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| metazachlore | 500 g/l | 1.5 l/ha | Rapsan 500 SC | Pré-levée ou post précoce | |
| quinmérac + metazachlore | 100 g/l + 400 g/l | 1.87 l/ha | Rapsan TDI | Pré-levée | 00 à 08 |
Point de vigilance : le tableau ci-dessous récence les herbicides homologués sur cameline, et non les herbicides dont la sélectivité vis-à-vis de la cameline a été démontrée.
En cas de recours à un herbicide en végétation, quel que soit le produit utilisé, l’application devra impérativement être réalisée avant le début de l’élongation de la tige, afin de limiter tout risque de phytotoxicité.
Concernant le désherbage mécanique, seul un passage de herse étrille à l’aveugle est envisageable en culture principale. En post-levée, l’utilisation de cet outil est déconseillée en raison du risque élevé d’arrachage des pieds.
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Nutrition de la cameline
La cameline est une plante peu exigeante en éléments fertilisants. Son système racinaire puissant, en forme de pivot, lui permet par ailleurs d’extraire en profondeur les nutriments nécessaires à sa croissance. La gestion de la fertilisation diffère selon le mode de culture de la cameline.
La cameline est une plante peu exigeante en éléments fertilisants. Son système racinaire puissant, en forme de pivot, lui permet par ailleurs d’extraire en profondeur les nutriments nécessaires à sa croissance. La gestion de la fertilisation diffère selon le mode de culture de la cameline
Gestion de la fertilisation pour la cameline en culture principale
Nutrition azotée
Des essais portant sur les doses d’azote ont été réalisés. Le rendement de la cameline augmente avec la fertilisation azotée, jusqu’à atteindre un plateau (voir graphique ci-dessous – source : Malhi et al., 2013, Canada). Cette augmentation de rendement s’explique par l’amélioration de plusieurs composantes : le nombre de plantes par mètre carré, le nombre de ramifications, le nombre de siliques par plante, ainsi que le nombre de graines par silique. En revanche, le poids de mille grains (PMG) ne semble pas être affecté (source : Agegnehu et al.1996, USA).
La dose optimale d’azote à apporter se situe entre 80 et 100 unités par hectare, en fonction des reliquats, correspondant à l’optimum économique. Pour la cameline de printemps, cet apport peut être réalisé en une seule application juste après le semis. Il est toutefois possible de le fractionner selon les recommandations suivantes : 30 % de la dose au semis, puis le complément au stade rosette. Pour la cameline d’hiver, l’apport doit avoir lieu à la reprise de végétation avant montaison.
Par ailleurs, l'utilisation d’un engrais soufré est recommandée pour assurer un apport de 12 à 24 unités de soufre par hectare (source : Camelina Company).
Attention aux excès d’azote, qui rendent la culture plus sensible aux maladies, notamment à l’albugo, et peuvent accentuer les risques de verse.
Avec l’augmentation de la fertilisation azotée, la teneur en azote dans la plante ainsi que la concentration en protéines dans la graine augmentent. En revanche, la teneur en huile et l’efficience de l’utilisation de l’azote diminuent (source : Malhi et al., 2013, Canada).
Concernant la composition des acides gras, les pourcentages d’acides oléique et linoléique augmentent avec la dose d’azote, tandis que le pourcentage d’acide linolénique diminue. De plus, la concentration en fer (Fe) et en zinc (Zn) dans les graines diminue également (source : Magdalena Czarnik et al., 2027, Université de Rzeszów, Pologne).
Phosphore et potasse
La cameline présente des besoins modérés en phosphore et en potasse. Les apports doivent être raisonnés à l’échelle de la rotation, en s’appuyant sur les résultats de l’analyse de sol. Dans un sol bien pourvu, il est recommandé d’apporter 40 unités par hectare de phosphore et 40 unités par hectare de potasse. Ces fertilisations peuvent être effectuées à tout moment au cours de l’interculture précédant l’implantation de la cameline, ou bien directement au moment du semis.
Gestion de la fertilisation pour la cameline en interculture d’été
La cameline est une crucifère. Elle nécessite un apport en azote dès le début de son cycle pour exprimer pleinement son potentiel jusqu’à la récolte.
La gestion de la fertilisation azotée dépend du précédent cultural. En cas de précédent céréales, un apport de 40 unités d’azote par hectare au semis est indispensable. Il est fortement recommandé d’effectuer cet apport de manière localisée. Aucun complément en azote ne doit être prévu en cours de végétation. Des apports excessifs risqueraient d’allonger la phase végétative de la cameline, retardant ainsi sa maturité.
En précédent pois, le reliquat azoté est généralement suffisant pour assurer le bon développement de la cameline. Ainsi, un apport d’azote n’est pas indispensable. Toutefois, une fertilisation facultative de 10 unités d’azote par hectare au semis peut être envisagée.
Aucun apport de fertilisation de fond n’est nécessaire.
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L’implantation de la cameline
Que ce soit en culture principale ou en dérobé estivale, la réussite du semis est la clé du succès.
Que ce soit en culture principale ou en dérobé estivale, la réussite du semis est la clé du succès.
Généralités
La petite taille de la graine, dont le PMG varie de 0.7 à 1.8 g, représente un défi pour la réussite de l’implantation. Le travail du sol ainsi que le mode de semis doivent permettre d’obtenir un lit de semence propice à un bon contact entre la graine et la terre, tout en limitant l’impact des résidus de la culture précédente.
Implantation de la cameline en interculture estivale
Le succès de la cameline en interculture estivale repose en grande partie sur la rapidité de son implantation. Cette étape cruciale passe par une levée rapide, homogène et vigoureuse. Il convient donc de tout mettre en place pour que le cycle s’effectue le plus rapidement possible afin de permettre une récolte à une date acceptable pour maximiser les chances de récolter la cameline dans des conditions climatiques favorables et ne pas avoir d’impact sur la culture suivante.
Pour maximiser les chances de levée précoce, il est crucial de choisir un précédent cultural adapté, permettant une récolte avant le 10 juillet, date limite pour le semis de la cameline. La date de semis optimale se situe plutôt avant début juillet. Les cultures les plus propices vont être le pois protéagineux ou de conserve ainsi que l’orge d’hiver.
Précédent pois
Le semis doit être réalisé le plus proche possible après la récolte du précédent, idéalement dans les 24 à 48 heures suivantes, pour profiter de l’humidité du sol encore présente.
Le semis direct à dent est fortement conseillé. En cas de déchaumage superficiel, ne pas aller au-delà de 3 cm de profondeur pour maintenir l’humidité du sol.
Profondeur de semis :
- Semis direct : semis à 3 cm de profondeur
- Semis avec travail du sol : semis à 1-2 cm de profondeur
- Semis en surface : à proscrire
Concernant la densité de semis, il est conseillé de semer à 8 kg/ha avec un écartement entre rangs de 12.5 – 15 cm, pour viser un peuplement d’environ 200 pieds/m2.
Si vous disposez d’irrigation, il est fortement recommandé de mettre 10-20 mm juste après le semis pour booster la levée
Précédent orge d’hiver
La seule différence par rapport au précédent pois concerne la récolte, qui doit être réalisée le plus haut possible (entre 25 et 30 cm).
Il est important de retirer les pailles, car elles peuvent consommer de l’azote en se décomposant et nuire à la qualité du semis en perturbant le contact entre la graine et le sol.
Les menues pailles doivent également être bien réparties sur toute la surface.
Toutes les autres recommandations pour l’implantation restent identiques à celles appliquées au pois précédent.
Implantation de la cameline en culture principale
Le semis doit être réalisé dans un sol bien aéré et non compacté. En raison de la petite taille de ses graines, la cameline exige une préparation du lit de semences particulièrement soignée, fine et bien rappuyée. Le travail du sol doit viser à obtenir un profil homogène, sans zones de tassement marquées, avec une surface comparable à celle requise pour un semis de colza.
Pour la cameline de printemps, le sol doit être travaillé lorsqu’il est bien ressuyé. Pour limiter les risques de tassement, il est conseillé de réduire autant que possible le nombre de passages de tracteurs, en privilégiant l’usage d’outils combinés. Un roulage préalable au semis peut être envisagé afin d’uniformiser le lit de semences et d’assurer un bon contact entre la graine et le sol, condition favorable à une germination réussie.
Le semis s’effectue entre la fin mars et le début avril, à l’aide d’un semoir à céréales avec un faible écartement entre rangs (12,5 à 15 cm). La densité de semis recommandée est de 5 kg/ha, afin de viser une population minimale de 200 plantes/m². La profondeur de semis doit être comprise entre 1 et 1,5 cm. Si besoin, les semences peuvent être mélangées à du sable ou de la semoule pour faciliter une répartition homogène.
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Cameline : choix de la parcelle pour la dérobée estivale
Il est essentiel de raisonner à l’échelle de la succession culturale pour maximiser les chances de réussite de la cameline en dérobée estivale. Son implantation se réfléchit et s’anticipe donc dès la conduite de la culture principale.
Il est essentiel de raisonner à l’échelle de la succession culturale pour maximiser les chances de réussite de la cameline en dérobée estivale. Son implantation se réfléchit et s’anticipe donc dès la conduite de la culture principale.
Critères de choix
- Culture principale récoltée tôt (orge d'hiver, pois d'hiver ...)
- Privilégiez les légumineuses pour faire l'impasse sur la fertilisation
- Évitez les parcelles avec un programme herbicide au printemps à risque
- Privilégiez les parcelles exemptes d'adventices
Après quelle culture principale ?
Le premier critère est de choisir un précédent récolté tôt, permettant d’implanter la cameline entre le 20 juin et le 10 juillet, pour garantir une récolte avant fin octobre. Les principales cultures candidates sont donc le pois d’hiver ou l’orge d’hiver, mais d’autres cultures récoltées précocement peuvent également convenir : le pois de conserve, l’ail, l’oignon…
La carte ci-dessous, qui présente la date d’atteinte de la maturité pour les variétés à cycle très court en fonction de différentes dates de levée, illustre l’importance de semer tôt. Par exemple, pour une levée le 1 juillet, la cameline arrive à maturité avant le 10 octobre sur l’ensemble de la France, alors que pour une levée au 8 juillet, elle arrive à maturité après le 10 octobre sur la zone nord de la France, et pour une levée au 15 juillet elle arrive à maturité après le 20 octobre sur près de la moitié nord de la France.
Implanter la cameline après une légumineuse (pois d’hiver par exemple) est particulièrement intéressant car cela permet de limiter voire de faire l’impasse sur la fertilisation azotée, et réduit ainsi les charges opérationnelles de l’ITK.
Point d’attention sur le programme herbicide de la culture principale
La cameline en dérobée estivale est sensible à la rémanence de certains herbicides, principalement ceux du groupe 2 (inhibiteur d’ALS1) avec les herbicides de la famille des sulfonylurées type metsulfuron, mésosulfuron, etc ainsi que l’imazamox (appliqué sur pois d’hiver). Elle semble également être sensible aux herbicides du groupe 14 (inhibiteur de la PPO2 type bifenox) et ceux du groupe 32 (inhibiteurs de la solanesyl diphosphate synthase, avec comme substance l’aclonifen, appliqué sur pois d’hiver).
Il existe donc un risque de phytotoxicité (décoloration des feuilles, pertes de pieds…) pour la cameline lorsque ces herbicides sont appliqués au printemps sur la culture principale, risque d’autant plus important en conditions sèches, en cas d’application tardive et lorsqu’il n’y a pas ou peu de travail du sol entre la récolte de la culture principale et l’implantation de la cameline. Malgré tout, les effets de ces herbicides peuvent varier selon différents facteurs (précipitation, type de sol, travail du sol, date et dose d’application…) et reste encore peu connus et quantifiés aujourd’hui.
Pression adventice sur la parcelle
Bien implantée, la cameline est une culture qui concurrence bien les adventices. Malgré tout, sur le terrain, la pression adventices reste l’un des principaux facteurs limitants de la cameline en dérobée d’été, il est donc primordial de mettre en œuvre tous les leviers possible pour gérer efficacement les adventices.
Il est recommandé de choisir une parcelle exempte d’adventices au moment du semis. En cas de présence d’adventices lors de la récolte de la culture principale et de volonté de semer en direct, un passage de glyphosate peut s’avérer utile pour gérer les adventices avant semis.
1ALS : acétolactate synthase
2PPO : protoporphyrinogène oxydase
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Les variétés disponibles pour la cameline
L’offre variétale n’est pas très développée et les semences sont parfois difficiles à trouver, notamment en bio. Cependant, face à l'intérêt grandissant des industriels pour la cameline, en particulier en dérobé pour la production de biocarburant, certains semenciers s'y intéressent désormais.
L’offre variétale n’est pas très développée et les semences sont parfois difficiles à trouver, notamment en bio. Cependant, face à l'intérêt grandissant des industriels pour la cameline, en particulier en dérobé pour la production de biocarburant, certains semenciers s'y intéressent désormais.
A titre d’exemple, la société Bayer a récemment fait l’acquisition du matériel génétique de cameline de l’entreprise canadienne Smart Earth Camelina, afin de se diversifier dans le secteur des biocarburants.
Un enjeu majeur pour la sélection des variétés adaptées à la dérobée est de développer des variétés à cycle très court.
Il existe des variétés de type hiver et des variétés de type printemps (mais dans les zones où le climat est doux - températures hivernales ne dépassant pas -10°C - les variétés de type printemps peuvent également être implantées à l’automne). Les efforts récents de sélection se sont concentrés sur les variétés de type printemps.
Voici une liste non exhaustive des variétés existantes :
Variété | Semencier | Année inscription | Type | Commentaire |
VERA | Camelina Company* | 2019 | Printemps | Adaptée à la dérobée |
ALBA | Camelina Company* | 2019 | Printemps |
|
CAMARES | Panam |
| Printemps |
|
MELINA | Panam |
| Printemps |
|
ARCADIA | Panam |
| Printemps |
|
CELINE | A2P | 1998 | Printemps |
|
EPONA | A2P | 1998 | Hiver |
|
CALENA | Saatbau | 1996 | Printemps |
|
OM | Sanctum Mediterranée | 2014 | Printemps |
|
LUC | DANISCO SEMENCES SA | 1995 | Printemps |
|
CAMELATE | Lidea |
| Printemps | Adaptée pour couvert d’interculture (floraison tardive) |
CAMELIA | Lidea |
| Printemps | Adaptée pour couvert d’interculture |
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Les clés de réussite de la cameline en dérobé
Retrouvez les fondamentaux pour réussir la cameline en dérobé estivale avec Louis-Marie Allard, ingénieur développement Terres Inovia de la zone Nord et Est.
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La cameline en agriculture biologique
Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique.
Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique.
Atouts agronomiques
Elle est souvent associée, notamment à la lentille, assurant un rôle de tuteur et d’aide à la gestion de l’enherbement. Dans ce cas, la cameline est semée à une densité plutôt faible, son rendement étant alors inférieur au rendement en pur.
Elle peut aussi être cultivée en culture pure, à l’automne ou au printemps, et constitue une option intéressante pour intégrer une crucifère dans les rotations biologiques. Elle présente notamment un intérêt pour la gestion des adventices : de cycle court, elle peut être semée très tardivement au printemps, ce qui permet de rompre le cycle des adventices et de réaliser plusieurs faux-semis au printemps.
Si les conditions d’implantation sont favorables, la cameline se développe rapidement et présente un fort pouvoir concurrentiel vis-à-vis des adventices. Mais dans le cas contraire, la cameline devient une culture très salissante car les passages d’outils mécaniques sont difficilement utilisables (risque de déchaussement avec la herse-étrille notamment).
Des témoignages d’agriculteurs révèlent également un potentiel effet allélopathique de la cameline, qui n’a pas encore été démontré en plein champ à notre connaissance.
Des débouchés à haute valeur ajoutée
La cameline produite en agriculture biologique est principalement valorisée en huile alimentaire, ou alors dans le secteur de la cosmétique, et les tourteaux sont valorisés en alimentation animale.
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