Généralités
Les altises des crucifères et les méligèthes constituent les deux principaux insectes susceptibles d’être observés sur la culture.
Toutefois, dans la majorité des situations, leur présence se limite à des dégâts mineurs, sans conséquence notable sur le développement de la caméline. À noter également la possible présence de limaces, qui peuvent occasionner des dommages, en début de cycle.
Petite altise
La cameline peut être attaquée par les altises des crucifères, ou petites altises (Phyllotreta spp.). Ce petit coléoptère, noir ou bicolore (noir avec une bande longitudinale jaune sur chaque élytre), mesure entre 2 et 2,5 mm et se caractérise par ses pattes postérieures renflées lui permettant de sauter.
Les dégâts se manifestent par de nombreuses morsures circulaires d’environ 1 mm de diamètre, perforantes ou non, sur les cotylédons et le limbe des feuilles.
Bien que la cameline appartienne à la famille des Brassicacées, elle est nettement moins attractive pour les altises que le colza ou les moutardes. Ainsi, sauf situation exceptionnelle, que ce soit en culture principale ou en dérobé estivale, aucune intervention chimique n’est généralement nécessaire.
Méligèthes
Les méligèthes des crucifères (Brassicogethes sp.) adultes mesurent entre 1,5 et 2,5 mm. Ils présentent une forme aplatie et une coloration noir brillant aux reflets métalliques, parfois teintés de vert. Leurs antennes sont noires, tandis que les pattes, courtes et souvent peu visibles en vue dorsale, sont noires ou rousses selon les espèces.
Les méligèthes ne peuvent être présents que sur la cameline conduite en culture principale. Seuls les adultes sont responsables des dégâts. Ils perforent les boutons floraux à la recherche de pollen, endommageant notamment le pistil.
Ces perforations peuvent entraîner des déformations florales, voire un avortement des fleurs en cas d’attaques précoces et soutenues. Toutefois, dès l’apparition des premières fleurs, la nuisibilité diminue fortement.
Globalement, les dégâts restent limités et sans impact significatif sur le rendement, la cameline étant peu attractive pour cet insecte. Ainsi, sauf situation exceptionnelle, aucune intervention chimique n’est à prévoir.
Limaces
Les limaces peuvent s’avérer nuisibles au moment de la levée de la culture. Leur activité dépend davantage des conditions d’humidité en surface que de la densité de population présente dans la parcelle.
Les sols creux ou motteux, ainsi que ceux contenant des résidus de culture non décomposés, constituent un environnement particulièrement favorable à leur développement.
En l’absence de travail du sol, comme c’est souvent le cas lors de l’implantation de la cameline en dérobé estivale, l’activité des limaces peut être significative en conditions humides.
En présence de limaces et si le climat maintient une certaine fraîcheur en surface au moment du semis, il est recommandé d’appliquer préventivement un anti-limace en plein, juste après le semis.
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