Cap Protéines+ : des avancées concrètes pour renforcer la souveraineté protéique
Quoi de neuf dans Cap protéines+ ? Ce vaste projet, qui s’inscrit dans la Stratégie Nationale en faveur du développement des Protéines Végétales (SNPV) et mobilise 117 partenaires des filières animales et végétales, vise à renforcer la souveraineté protéique française. Une réunion a permis de passer en revue les premières avancées du projet.
Pois, féverole, pois chiche, soja, lentille… sur tout le territoire, un réseau d’expérimentation renforcé sur ces cultures a déjà mené une soixantaine d’essais réalisés par Terres Inovia et ses partenaires. Ils contribuent à acquérir de nouvelles références techniques pour sécuriser la production de légumineuses à graines.
- De nouvelles dates de semis en pois pour s'adapter au changement climatique
- Des références sur la gestion des ravageurs de soja partagés lors d'un webinaire
- Des synthèses variétales des légumes secs adaptées à l’agriculture biologique disponibles depuis 2024 sur https://www.myvar.fr.
Au total, une vingtaine de leviers sont étudiées, comme le désherbage mécanique, la lutte biocontrôle, l’association de légumineuses et de céréales, le décalage des dates de semis ….
Les expérimentations se poursuivent en 2026 pour identifier et transférer des leviers de robustesse des légumineuses aux producteurs.
Des protéines locales pour l’alimentation animale
Les filières végétales et animales se mobilisent pour favoriser l’utilisation de protéines végétales locales dans les élevages, avec des premiers résultats :
- Des articles dans la revue OCL contribuent à optimiser les méthodes de qualification et d’extraction des matières premières riches en protéines pour en favoriser leur utilisation en alimentation animale : De la difficulté de presser les amandes de tournesol : défis à relever en extraction mécanique et Analyse d'une presse à vis instrumentée : étude de la pression, du couple, de la déformation de la cage et de la dynamique des flux.
- Des premiers résultats prometteurs sur la valorisation nutritionnelle de féverole décortiquée et de tourteaux de colza expeller chez les porcs et les volailles, ce qui pourrait permettre, demain, de faciliter leur incorporation dans les rations.
- Des féveroles toastées en cours d’évaluation dans l’alimentation des caprins pour permettre de substituer du tourteau de soja importé.
En complément de ces références technico-économiques, des entretiens auprès de transformateurs, distributeurs, et consommateurs démarrent cet automne dans trois territoires Hauts-de-France, Bretagne-Pays de la Loire, et la Nouvelle-Aquitaine. L’objectif ? Mesurer leurs sensibilités et leur consentement à payer pour des produits issus d’élevages alimentés avec des matières premières locales. Les résultats sont attendus pour fin 2026.
Des légumineuses dans nos assiettes
L’observatoire OléoProtéines, soutenu dans Cap protéines+, illustre la progression en 2024 de l’utilisation des légumineuses en alimentation humaine, en particulier dans les conserves, les farines et les tartinables.
Pour soutenir cette dynamique, les partenaires misent sur l’apport d’outils pour proposer des protéines végétales de qualité qui répondent aux besoins des filières et sur l’innovation dans les procédés de transformation contribuant à favoriser de nouveaux débouchés pour les producteurs.
Pour cela, les partenaires cherchent à répondre notamment à ces questions :
- Coques, pellicules, eau de cuisson, … quelle valorisation de ces coproduits de légumineuses pour apporter de la plus-value à ces graines ?
- Quelles farines de légumineuses pour un pain enrichie en protéines ?
- Quelles variétés de lentille et pois chiche pour limiter le temps de cuisson ?
Accompagner sur le terrain les agriculteurs et leurs conseillers

Avec le Comité technique légumineuses à graines Ouest, organisé le 24 avril 2025 à Bourges (Terres Inovia)
L’accompagnement sur le terrain des leviers de production des légumineuses et de l’autonomie protéique s’appuie sur un réseau d’une centaine de partenaires de la distribution et du conseil agricole.
Ils ont animés au cours de cette première campagne du projet :
- 80 collectifs d’agriculteurs, mobilisés au fil de la campagne, pour partager leurs expériences et mettre en pratique des leviers de robustesse des légumineuses et de l’autonomie protéique ;
- 15 plateformes de démonstration, qui illustrent les leviers de gestion des légumineuses à graines ;
- 6 observatoires de soja, féverole et pois chiche suivis, pour acquérir de l’expertise sur ces cultures dans divers contextes de production.
De plus, 6 comités techniques spécifiques aux légumineuses ont été créés. Animés par les ingénieurs développement de Terres Inovia, ces rendez-vous annuels fédèrent les acteurs en régions pour partager les références acquises et co-construire des travaux communs.
Le transfert passe également par la production d’outils et de supports utilisables par les conseillers et les agriculteurs :
- Un tableau de bord économique avec l'Observatoire des prix des légumineuses à graines payées aux producteurs publié en mai dernier;
- Une étude de la compétitivité du pois dans les assolements.
Dans les prochains mois, cette boite à outils sera complétée, notamment avec des supports économiques (compétitivité du soja et de la féverole) sur les services rendus à l’échelle de la rotation par les légumineuses.
A mi-parcours, Cap protéines+ s’appuie donc sur la mobilisation des partenaires et la synergie entre filières végétales et animales pour avancer à un rythme soutenu, complémentaire avec une dynamique plus large de projets R&D en faveur de la souveraineté protéique.
Légumineuses : des pistes de progrès pour améliorer la sélection génétique
Lancé en octobre 2023, le projet BELIS a pour ambition de renforcer la compétitivité et la durabilité des activités de sélection des légumineuses en Europe. Du 9 au 11 septembre derniers, les partenaires du projet se sont réunis à Novi Sad (Serbie), dans les locaux de l’Institut des cultures de plein champ et potagères (IFVC), à l’occasion de leur réunion annuelle.

Les légumineuses jouent un rôle clé dans la durabilité de l’agriculture et des systèmes alimentaires. Pourtant, leur culture reste limitée en Europe, en raison d’une rentabilité insuffisante liée à des rendements faibles ou instables, de contraintes agronomiques, de pressions parasitaires et d’une qualité parfois inadaptée aux usages finaux.
Afin de lever ces obstacles, BELIS vise à améliorer l’efficacité des travaux de sélection et à favoriser la diffusion de nouvelles variétés performantes. Le projet réunit 34 partenaires issus de 19 pays européens, parmi lesquels Terres Inovia, et porte sur 14 espèces (7 légumineuses à graines et 7 légumineuses fourragères).
Comme chaque année, la réunion annuelle de BELIS a permis de présenter les avancées, de planifier les prochaines étapes et d’échanger sur les principales pistes d’innovation dans la sélection des légumineuses. Un temps fort a également été dédié aux parties prenantes du réseau BELIS, avec une journée portes ouvertes incluant des présentations, des échanges techniques et la visite des champs expérimentaux de l’IFVC ainsi que d’une exploitation agricole.
Premiers résultats présentés

Du 9 au 11 septembre derniers, les partenaires du projet se sont réunis à Novi Sad (Serbie), dans les locaux de l’Institut des cultures de plein champ et potagères (IFVC)
Lors de cette journée portes ouvertes, plusieurs résultats préliminaires ont été présentés :
· Les premiers résultats obtenus grâce au KASP, une méthodologie simplifiée de génotypage des polymorphismes à marqueurs spécifiques, appliquée au pois chiche.
· Le développement de nouveaux protocoles pour mesurer et estimer des caractéristiques liées aux maladies, aux ravageurs et à la qualité.
· L’utilisation de drones pour le phénotypage des légumineuses fourragères dans les essais de sélection.
· Une puce SNP multi-espèces destinée à la recherche et aux sélectionneurs dans les prochaines années.
Revue des travaux en cours
Parmi les chantiers en cours de développement de BELIS, la réunion annuelle a également mentionné :
· Des protocoles de phénotypage et génotypage avancés, intégrant différentes espèces, conditions de stress (sécheresse, excès d’eau, ravageurs, maladies) et caractéristiques qualitatives (valeur nutritionnelle, aptitudes technologiques des grains).
· Des innovations pour améliorer les informations fournies aux agriculteurs sur la valeur des semences pour la culture et l’utilisation (VCU), notamment à travers l’adaptation des critères d’évaluation variétale et la mise en place d’essais officiels multi-pays. Des comparaisons de protocoles VCU entre pays et les résultats d’un réseau de 8 sites d’essais de luzerne en Serbie, Italie et France ont également été partagés.
· Des recommandations pour mieux valoriser les variétés issues des essais d’enregistrement et post-enregistrement.
· Le projet explore également de nouveaux modèles d’organisation et de collaboration entre acteurs de la recherche et de la sélection. Des études de cas menées dans différents pays mettent en évidence des pistes pour optimiser les efforts de R&D, améliorer la mise en marché des variétés et accroître la disponibilité de semences adaptées. Des résultats encourageants ont déjà été observés, notamment dans le secteur allemand de la sélection du lupin blanc.
La mobilisation de Terres Inovia
Dans le cadre de ce projet, Terres Inovia est en charge de la construction du réseau BELIS, une communauté rassemblant l’ensemble des parties prenantes du projet. Ce réseau offre à ses membres l’accès à des ressources pratiques, favorise le networking et leur permet de suivre en avant-première les avancées et résultats du projet. A noter : toute personne intéressée par le projet et ses travaux est bienvenue au sein du réseau.
Par ailleurs, Terres Inovia contribue à la collecte des protocoles VATE sur légumineuses à graines en France et participe à un essai d’évaluation variétale du pois à l’échelle européenne. Enfin, FILEG constitue l’un des cas d’étude du projet, servant d’exemple de structuration d’une filière pour les légumineuses à graines.
Contact : c.bmassin@terresinovia.fr
Grandes cultures bio : une rencontre technique dans le Gers
Mi-septembre, une journée d’échanges multipartenariale était organisée dans le Sud-Ouest. Quelque trente participants ont pu évoquer le bilan de campagne et visiter une parcelle d’essais.
Ce lundi 15 septembre, Fleurance (Gers) a accueilli la Rencontre technique grandes cultures bio. La journée a été animée conjointement par la chambre d’Agriculture du Gers, Terres Inovia, Arvalis, le LIA - Groupement d’intérêt public d’Occitanie, Agribio Union et le Creabio.
Un après-midi consacré à la visite d’une plateforme d’essais variétaux de soja bio et
à un dispositif trichogramme pour lutter contre les ravageurs du soja. Crédit : Terres Inovia
Au programme de l’événement, une matinée dédiée au bilan de campagne des cultures conduites en bio localement (connaître les ravageurs du soja, point sur les essais variétaux de pois chiche et lentille, association céréales et légumineuses, semi précoce de lentille), et un après-midi sur le terrains à Castelnau d’Arbieu en compagnie de Clémence de Saintignon et Quentin Level, ingénieurs chez Terres Inovia.
Soja bio : les agriculteurs préoccupés par les ravageurs
Pour la trentaine de participants et une classe de BTS, c’était également l’occasion d’échanger et d’enrichir leurs connaissances grâce aux retours des techniciens et des agriculteurs.
La journée a permis d’approfondir la compréhension des cycles des nouveaux ravageurs du soja, afin que les producteurs puissent mieux les repérer, identifier les périodes critiques et adapter leurs pratiques en conséquence. Les participants ont aussi pu découvrir les profils des nouvelles variétés en cours d’évaluation, ainsi que différents travaux en cours de réalisation.
Enfin, la visite au champ a offert une lecture concrète du comportement des variétés et également la présentation d’un essai de biocontrôle utilisant des trichogrammes pour lutter contre les ravageurs du soja. L’ensemble de ces présentations a également constitué un temps fort d’échanges : une occasion pour les participants de poser leurs questions et de discuter sur les problématiques rencontrées sur leurs exploitations et plus largement sur leur territoire.
Contact : Clémende de Saintignon, c.desaintignon@terresinovia.fr
Documents à télécharger
Cap Protéines Challenge : la 5e édition est lancée !
Le coup de départ du nouvel opus du concours d’idéation dédié aux oléoprotéagineux a été donné hier via un webinaire. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 1er décembre 2025.
Organisé par Terres Inovia, et en partenariat avec Terres Univia, le CTCPA, la Fondation Avril, Manger du sens et Euralimentaire, Le Cap Protéines Challenge 5 a pour objectif de stimuler la créativité et l’innovation d’étudiants, d’agriculteurs et d’entrepreneurs autour des cultures riches en protéines. Il vise à améliorer leur production en France et à renforcer leur utilisation dans l’alimentation humaine.
Les inscriptions à ce concours d'idéation sont ouvertes en ligne sur la plateforme Manger du Sens jusqu’au 1er décembre 2025.
Les étapes et modalités ont été présentées hier, lors d'un webinaire.
Pour cette 5ᵉ édition, plusieurs spécificités viennent enrichir le dispositif :
- Sept thématiques couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, afin d’élargir les opportunités de proposer des solutions adaptées aux enjeux de la filière ;
- Des ateliers collaboratifs destinés aux équipes finalistes, animés par des experts, pour favoriser l’échange de savoir-faire et le développement des projets ;
- Deux catégories de récompenses qui distinguent les projets à vocation entrepreneuriale (Cap Protéines Entrepreneuriat) d’une part, et les idées innovantes à fort potentiel de marché (Idée Créative du Cap Protéines) d’autre part .
Les finalistes bénéficieront d’un accompagnement personnalisé, de prix allant de 1 000 à 3 000 €, ainsi que d’un accès privilégié aux conseils des professionnels de la filière et d'incubateurs de start-up.
Contact : M. Malkoun, m.malkoun@terresinovia.fr
Arène Créative ClieNFarms : vers une agriculture bas-carbone dans le Grand Est
Trente acteurs du monde agricole du Grand Est se sont réunis à la Chambre d’Agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne pour la seconde édition de l’Arène Créative ClieNFarms, le 11 septembre, à Troyes. Cet événement a permis de dresser un bilan des actions régionales à l’approche de la fin de ce projet européen.

Trois ans d’expérimentation sur des fermes pilotes
Huit exploitations agricoles pilotes ont été suivies pendant trois ans afin de tester différents leviers bas-carbone. Résultat : une réduction moyenne des émissions de GES de 0,4 teqCO2/ha/an.
La variabilité autour de cette moyenne, plutôt meilleure que les prévisions initiales, met en évidence la complexité des dynamiques en jeu. En effet, comme le rappelle Mathieu Dulot, ingénieur de développement à Terres Inovia, « les effets des leviers testés varient fortement selon les contextes pédoclimatiques et les typologies d’exploitations ». À cela s’ajoutent des facteurs extérieurs, notamment les aléas climatiques, qui influencent fortement les résultats. Le contexte économique peut également faciliter les changements de pratiques, notamment pour la fertilisation.
Les méthodes testées pour réduire l’empreinte carbone
Parmi les leviers éprouvés dans les exploitations pilotes, certains se démarquent par leur efficacité :
• La réduction des apports en azote minéral (effet sur les émissions) ;
• L’introduction de couverts d’interculture (effet sur le stockage de carbone) ;
• L’intégration de cultures de légumineuses ou de cultures à bas niveau intrants dans les rotations (effet sur les émissions).
Cependant, leur déploiement à grande échelle a soulevé des questions lors de l’Arène Créative :
• Existe-t-il des débouchés économiques suffisamment attractifs et pérennes permettant l’introduction de nouvelles cultures ?
• Quels impacts des autres productions sur les filières actuelles et sur les industries agroalimentaires locales ?
• Comment s’engager dans des modifications de pratiques et de rotations en maintenant la production et les revenus ?
Le constat partagé est clair : la réflexion à l’échelle du territoire est indispensable pour accompagner la transition bas-carbone.
L’exemple de la Scara : des primes pour accompagner les agriculteurs
La coopérative agricole Scara, première en France certifiée ISO 14067, a présenté son dispositif d’accompagnement. Grâce à cette certification, elle met en place des primes filières bas-carbone, permettant de soutenir financièrement les agriculteurs dans leurs changements de pratiques, tout en répondant aux attentes de ses clients industriels.
Adel Laoussadi, ingénieur agronome et chargé de mission environnement à la Scara, observe « une progression encourageante des volumes bas-carbone, en particulier sur l’orge brassicole et le blé ». Cette dynamique s’explique par l’efficacité des actions mises en place par la coopérative testées depuis plusieurs années. Egalement, l’expert note une demande accrue des clients engagés dans des trajectoires SBTi (Science-Based Targets Initiative). Ce standard fixé par l’association éponyme fixe, en effet, un objectif de réduction des émissions de 36 % entre 2020 et 2030 pour les céréales.
Pour atteindre ces objectifs, la coopérative déploie plusieurs leviers concrets :
• La réduction des apports d’azote d’origine minérale,
• L’adjuvantation des engrais azotés avec des inhibiteurs d’uréase et de nitrification,
• L’usage d’outils d’aide à la décision, notamment l’analyse de la sève xylémienne, qui permet d’affiner l’évaluation des besoins des cultures en éléments nutritifs, ensuite apportés par voie foliaire.
Transition bas-carbone du Grand Est : concilier économie et environnement
La journée a aussi été aussi l’occasion de mettre en avant une étude réalisée dans le cadre du projet ClieNFarms en 2025, dans laquelle différents leviers, testés dans les exploitations, ont été extrapolés à l’échelle de la diversité des territoires du Grand Est.
Elle a notamment mis en évidence le potentiel de l’agriculture du Grand Est à réduire ses émissions nettes de GES. Comme le précise Anne Schneider, chargée d’études de Terres Inovia, « le potentiel d’atténuation estimé à l’échelle Grand Est est plus élevé que celui des situations individuelles des fermes. Pour atteindre ce résultat, il faut miser sur des pratiques ambitieuses, adaptées aux réalités locales, et ne pas hésiter à repenser en profondeur les successions de cultures et leur conduite. »
Un accompagnement technique et financier des agriculteurs ainsi qu’une organisation collective sont à co-construire progressivement pour atteindre ce potentiel. Etienne Lapierre, responsable innovation de Terrasolis, rappelle, à travers l’étude prospective menée en 2024 par l’IDDRI sur le cas de la Champagne-Ardenne, la nécessité de rendre compatible la transition bas-carbone avec la réalité du tissu industriel et des emplois d’une région d’activité.
Ne manquez pas le colloque final de restitution de ClieNFarms
Après plus de quatre ans de travaux, ClieNFarms présentera ses principaux résultats, le 20 novembre à Bruxelles. Ce projet européen d’envergure, qui regroupe plus de 20 partenaires, visait à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) du secteur agricole d’au moins 50% d’ici 2050. Ce colloque sera aussi l’occasion de favoriser les échanges sur l'avenir de l'agriculture durable en Europe. Informations et inscriptions |
Agriculteurs, rejoignez le projet LegumES pour découvrir les avantages des légumineuses !
Ce projet européen, qui vise à mieux valoriser les services rendus par les légumineuses, lance un appel à candidatures auprès de tout agriculteur volontaire pour mettre en place des essais sur les espèces, avec, à la clé, des méthodes de suivi.
Depuis 2024, Terres Inovia participe à LegumES, un ambitieux projet européen qui réunit un consortium de 22 partenaires et est doté d’un budget de 6 millions d’euros pour 4 ans. Objectif : aller vers une agriculture plus durable et résiliente à l’échelle européenne valorisant les services écosystémiques offerts par les légumineuses dans les systèmes agricoles et alimentaires.
Des essais accompagnés et rémunérés pour montrer les avantages des légumineuses
Pour montrer sur le terrain les intérêts autres que la récolte que peuvent livrer ces espèces, Terres Inovia est à la recherche d’agriculteurs qui souhaiteraient participer aux essais dans le cadre de LegumES. Une étape d’appropriation pour comprendre comment mieux bénéficier des services écosystémiques rendus par les légumineuses, un soutien financier ainsi que des conseils pour la conception des essais et leur suivi seront mis à la disposition des agriculteurs participants.
Les légumineuses, un des leviers pour réduire les engrais azotés
Le projet LegumES vise à relever les principaux défis de l'agriculture moderne en mettant l'accent sur les avantages environnementaux, économiques et sociaux des cultures de légumineuses. Il promeut la culture des légumineuses comme un des leviers pour réduire la dépendance aux engrais azotés synthétiques, diminuer les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la santé des sols et créer des systèmes de culture plus diversifiés et plus résilients.
Vous êtes agriculteurs et êtes prêts à participer à ces essais ?
Envoyez un e-mail à a.schneider@terresinovia.fr pour déposer votre candidature avant le 15 octobre 2025 et découvrez, en pièce jointe, le dossier d'appel à candidatures.
Réduction des gaz à effet de serre : accompagner les agriculteurs dans la transition bas carbone
Dans le cadre du projet européen ClieNFarms, Terres Inovia et ses partenaires accompagnent huit exploitations du Grand Est dans la mise en place de leviers bas carbone.
L’objectif du projet européen ClieNFarms, qui se termine fin 2025, est de mesurer les effets des leviers bas carbone sur huit exploitations du Grand Est : réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), stockage du carbone dans les sols, identification des facteurs limitants et des conditions de réussite.
Un diagnostic carbone a été réalisé pour chaque exploitation au début du projet avec la méthode du Label Bas Carbone Grandes cultures sur les campagnes de 2019 à 2021. Selon les systèmes de culture, les pratiques de conduite et les contextes pédo-climatiques, ce bilan carbone initial net (émission GES – stockage carbone) varie de 1,9 à 3,3 t eq CO2/ha/ha.
Divers leviers bas carbone
Pour améliorer ce bilan carbone, des leviers ont été mis en place sur les exploitations suivies.
- Changer la forme des engrais minéraux et organiques pour limiter leur empreinte : fabrication et production de protoxyde d’azote aux champs après application. Certaines exploitations ont remplacé une partie de la solution 39 par de l’ammonitrate.
- Modifier l’assolement en augmentant la proportion de légumineuses dans la rotation pour accroître la surface sans apport d’azote minéral et diminuer la quantité d’azote sur la culture suivante (effet favorable des précédents culturaux). Certaines cultures moins gourmandes en azote (tournesol, chanvre) ont parfois été intégrées dans les rotations.
- Changer les pratiques de travail du sol, intégrer un parc matériel moins consommateur de carburant et développer les pratiques d’écoconduite pour limiter la consommation d’énergie fossile.
- Favoriser une meilleure restitution des cultures en laissant davantage de résidus dans les parcelles.
- Améliorer la biomasse des intercultures avec un choix adapté des espèces implantées et un itinéraire favorable à un bon développement.
La réduction des émissions de GES grâce aux leviers varie de 0 à -1,1 t eq CO2/ha/an sur le bilan net selon les exploitations.
Focus sur une exploitation
L’exploitation conventionnelle, que suit Terres Inovia, présentait le bilan carbone initial le plus élevé des huit fermes. Elle a diminué son empreinte carbone dès la première année (figure 1). En effet, la campagne 2022 a subi une fluctuation importante des cours des productions et une envolée des prix des engrais azotés en raison du conflit russo-ukrainien. Ce contexte a incité les exploitants à modifier leur assolement : proportion plus importante de légumineuses (passage de 10 % à 30 % de l’assolement avec de la luzerne et du pois protéagineux), utilisation d’une quantité plus importante de produits organiques non compostés. La forme des engrais azotés a évolué, passant de 98 % des engrais azoté sous forme de solution 39 à 15 % en 2022.
En grandes cultures, les marges de manœuvre sont à identifier selon la situation initiale. Seul le cumul d’un ensemble de leviers permet d’avoir un réel effet et les émissions représentent le poste le plus important à réduire.
| Rencontrons-nous ! Dans le cadre du projet ClieNFarms, des animations sont organisées pour communiquer et présenter les pratiques plus vertueuses. La prochaine Arène créative (résultats, reours d’expériences, échanges…) se tiendra l’après-midi du 11 septembre près de Troyes. Toutes les informations sont à retrouver dans la rubrique Evenements sur le site de Terres Inovia (https://www.terresinovia.fr/-/clienfarms-arene-creative). |
Contact : M. Dulot, m.dulot@terresinovia.fr et A. Schneider, a.schneider@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Protéagineux d’hiver : tenue de tige et résistance au froid, un gage de productivité
Rendement et tenue de tige élevés sont des critères importants dans le choix d’une variété de pois, en plus de la tolérance au gel. En féverole, des nouveautés productives viennent enrichir le choix variétal, la résistance au froid reste également à considérer.
Douze variétés de pois d’hiver ont été évaluées en 2024, campagne marquée par une pluviométrie continue du semis à la récolte, occasionnant une très forte pression maladies en pois d’hiver. Ainsi, seuls 8 essais sur les 33 prévus ont été validés pour le rendement. Les raisons d’abandon sont les suivantes : semis impossible, présence de maladies, hétérogénéité de peuplement, enherbement ou verse en fin de cycle.
Les variétés à bonne tenue de tige ont confirmé leur intérêt et certaines ont présenté un meilleur comportement face aux maladies. Dans 6 essais parmi les 8 validés en 2024, la tendance est positive entre le rendement moyen obtenu et la hauteur moyenne mesurée à maturité. Des variétés de plus de 40 cm à la maturité (Foudre, Feroe et Sherpa) ont eu des rendements supérieurs ou proches de 45 q/ha alors que celles entre 30 et 35 cm comme Fresnel, Furious, Faquir et Paddle sont en dessous ou proches de 40 q/ha.
Etant donné le faible nombre d’essais valides en 2024 et le contexte exceptionnel de la campagne,
la synthèse a été complétée par les essais de pré-inscription CTPS/Geves de 2022 (8 essais valides)
et 2023 (6 essais valides).
Pour les variétés à graines jaunes, Jumper, inscrite en 2022, s’est distinguée en rendement en 2024. Foudre et Feroe, et dans une moindre mesure, Uppercut et Furtif, inscrites en 2021, ont validé en pluriannuel leurs performances élevées. Sherpa et Farwest, inscrites en 2023 avec de très bonnes tenues de tige, ont aussi tiré leur épingle du jeu en 2024. En revanche, des variétés anciennes comme Furious et Fresnel, ont décroché en rendement en 2024, comme les années précédentes, sous l’effet de la verse et des maladies. Pour les variétés à graines vertes, Aviron, à petites graines, a une fois encore confirmé son bon potentiel, en lien avec une hauteur à la récolte supérieure à celles de Paddle et Faquir et une meilleure résistance à la verse.
La note moyenne de gravité de la présence de maladies (ascochytose, bactériose, colletothricum ou d’un complexe de plusieurs de ces maladies) dans tous les essais montre que Sherpa, Farwest et Foudre semblent moins sensibles qu’Uppercut, Furtif et Fresnel. Furious semble être la plus sensible de la série. Les autres variétés sont intermédiaires. Ces tendances restent à confirmer par des résultats supplémentaires. Parmi les variétés les moins affectées par les maladies, Sherpa, Farwest, Foudre, Feroe et Aviron présentaient les hauteurs à maturité et les rendements parmi les plus élevés en 2024. A l’opposé, Furious et Fresnel apparaissent plus sensibles à la verse.
Actuellement, pour le choix variétal, en l’absence de résultats clairs sur la résistance intrinsèque aux maladies, la tenue de tige est un critère important à prendre en compte en plus du rendement en pois d’hiver et de la tolérance au gel.
Axel, variété de féverole d’hiver de référence conseillée
La féverole d’hiver n’a pas échappé aux conditions pluvieuses de l’année, qui ont limité les possibilités de semis à l’automne et favorisé les maladies au printemps, botrytis et rouille notamment. Cependant, les pluies du début de l’été ont permis la mise en place de nombreux étages de gousses et favorisé le remplissage des graines qu’elles contenaient, conduisant à des rendements assez élevés. Des phénomènes de verse ont été parfois observés en fin de cycle. Le rendement moyen avoisine 37-40 q/ha en moyenne, avec des pointes supérieures à 65 q/ha.
10 variétés de féverole d’hiver ont été évaluées en 2024 dans le réseau d’évaluation post-inscription Terres Inovia en collaboration avec le Geves et les partenaires.
Comme les deux années précédentes, Axel affiche en 2024 un indice de rendement moyen très élevé et confirme son statut de variété de référence conseillée. Nairobi a obtenu un rendement moyen national en 2024 en dessous de la moyenne, alors qu’elle avait obtenu de très bonnes performances en 2022 et 2023. Elle reste cependant une variété récente conseillée. Parmi les variétés évaluées depuis au moins 3 ans, GL Alice a montré une performance élevée en 2024 et est donc intéressante en moyenne. Elle est suivie par Nouméa qui présente un bon rendement en 2024 alors qu’elle avait décroché en 2023. Inversement pour Niagara, performante en 2022 mais décevante en 2024.
En revanche, les variétés Iréna et Diva décrochent fortement en 2024 qu’en 2022 et 2023 et sont donc dépassées. Enfin, parmi les variétés récemment inscrites et évaluées, Nepal et GL Arabella se situent à un niveau de rendement élevé en 2024, alors que Nagoya a décroché. Pour le choix variétal, il conviendra de choisir des variétés tolérantes au froid pour les implanter dans les secteurs plus gélifs de l’est et du centre de la France : Diva (référence pour ce critère), Nouméa, Niagara et GL Alice. Les autres variétés plus sensibles sont à réserver à la bordure ouest de la France. Les nouveautés sont à confirmer.
Toujours plus d’informations pour choisir vos variétés sur l’outil Myvar.
Contacts : V. Biarnès, v.biarnes@terresinovia.fr et A. Van Ba.vanboxsom@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Pourriture racinaire du pois : choisir les légumineuses pour préserver l’état sanitaire des sols
Terres Inovia propose une mise à jour des données sur la sensibilité à Aphanomyces des variétés de vesce et de trèfle et rappelle le conseil sur la gestion des rotations.
Symptômes d’Aphanomyces sur racines de vesce. De gauche à droite : variétés sensible, partiellement résistante et totalement résistante. Crédit photo : Anne Moussart, Terres Inovia.
La pourriture racinaire due à Aphanomyces euteiches est la maladie tellurique la plus préjudiciable sur pois. Il n’existe actuellement aucune méthode de lutte efficace, mais des solutions existent pour gérer durablement le risque Aphanomyces. Parmi celles-ci, la préservation de l’état sanitaire des sols est déterminante et dépend notamment d’une bonne gestion des rotations. Le pathogène peut infecter plusieurs espèces de légumineuses, mais il existe des différences de sensibilité inter et intraspécifiques.
Plusieurs tests menés en conditions contrôlées ont mis en évidence que certaines espèces sont très sensibles (lentille, luzerne, gesse), alors que d’autres sont très résistantes voire dans certains cas non-hôtes (féverole, lupin, pois chiche, fenugrec, lotier), et ce quelle que soit la variété évaluée. Dans le cas de la vesce et du trèfle, il existe en revanche des différences au sein même de l’espèce, avec des variétés totalement résistantes, partiellement résistantes et sensibles.
Ces différences permettent de raisonner la place des espèces et variétés de légumineuses dans la rotation en tenant compte de leur sensibilité à la maladie et du Potentiel infectieux (PI) de la parcelle. Le renouvellement variétal implique, en revanche, si l’on veut pérenniser le conseil, une mise à jour régulière des données sur la sensibilité variétale, en particulier pour la vesce et le trèfle. Dans ce contexte, Terres Inovia a mené une nouvelle étude sur une large gamme de variétés de vesce et de trèfle inscrites ces dernières années.
Une variabilité importante
Le niveau de résistance à Aphanomyces de 50 variétés de trèfle et 31 variétés de vesce, de différentes espèces a été évalué en conditions contrôlées. Une variété présentant une note de maladie (Indice de nécrose racinaire) inférieure à 1 est considérée comme résistante.
Le niveau de résistance par variété au sein de chaque espèce est présenté dans le tableau 1, en distinguant les variétés résistantes des variétés partiellement résistantes à sensibles.
Tenir compte du PI de la parcelle
L’importante variabilité inter et intraspécifique de sensibilité à la maladie permet d’insérer sans risque une ou plusieurs légumineuses dans la rotation, en tenant compte du PI de la parcelle.
- Légumineuses en culture principale : des légumineuses très résistantes à la maladie comme la féverole peuvent remplacer le pois en culture principale dans les parcelles fortement contaminées, ou être cultivées en alternance avec cette espèce sensible dans les parcelles faiblement contaminées ou saines, afin d’allonger les rotations et donc de limiter le risque aphanomyces.
- Légumineuses en couverts d’interculture, dérobé, associé ou plantes compagnes : le cycle du pathogène est très rapide (quelques semaines suffisent pour multiplier l’inoculum en conditions optimales) et les conditions climatiques peuvent être favorables au développement de la maladie (températures douces et précipitations) entre mars et fin octobre. Les légumineuses semées à partir de fin juillet-début août et détruites avant la fin de leur cycle végétatif durant l’hiver ou semées au printemps peuvent multiplier le pathogène même si leur cycle cultural est court. Le choix de l’espèce ou de la variété est donc important. Lorsque le PI est inférieur à 1 et qu’il n’existe pas d’espèce sensible, comme le pois ou la lentille, en culture principale dans la rotation, il n’y a pas de restriction. A l’inverse, si le PI est supérieur à 1 ou si des légumineuses sensibles sont présentes dans la rotation, il est recommandé de choisir des espèces/variétés très résistantes. Le risque de multiplier le pathogène est très faible pour les légumineuses semées à partir d’octobre et détruites avant la fin de l’hiver.
Quel que soit le type de couvert, le respect des fréquences de retour conseillées est indispensable, même pour des variétés très résistantes.
Pour aller plus loin : www.terresinovia.fr/pois-hiver/maladies
Contact : A. Moussart, a.moussart@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Nouveau catalogue de formations 2025-2026 : enrichissez vos compétences avec Terres Inovia
Terres Inovia et Arvalis ont le plaisir d’annoncer la parution du nouveau catalogue de formations 2025-2026, pensé pour accompagner les agriculteurs, techniciens, conseillers et acteurs de la filière dans l’évolution des pratiques agricoles. Fidèle à leur mission, les deux instituts enrichissent leur offre (130 programmes) en proposant des thématiques en phase avec les enjeux actuels : performance des cultures, adaptation au changement climatique, réduction des intrants et valorisation des ressources.
Le nouveau catalogue de formations d'Arvalis et Terres Inovia est disponible !
Les nouveautés Terres Inovia 2025-2026
Cette nouvelle édition propose 7 formations inédites, conçues pour répondre aux besoins concrets des producteurs d’oléagineux et de légumineuses à graines :
- « Gestion des insectes ravageurs du colza, vers de nouvelles approches collectives et territoriales » pour lutter contre la résistance accrue des ravageurs aux insecticides et explorer des stratégies durables grâce aux leviers agroécologiques, à la régulation biologique et à la mise en place d’actions collectives.
- « Optimisation de la trituration et de l’extraction mécanique des graines oléoprotéagineuses » afin d’approfondir et maîtriser les procédés de trituration et de l’extraction mécanique des graines oléoprotéagineuses et analyser les impacts sur la composition chimique des huiles et des tourteaux.
- « Soja : diagnostiquer les accidents climatiques » pour identifier rapidement les symptômes liés aux aléas climatiques, les différencier des autres causes afin de réagir rapidement et adapter les leviers de décision pour sécuriser les rendements.
- « Réussir le pois et la féverole dans le Sud-Ouest » afin de mettre toutes les chances de son côté pour réussir ces cultures de l’implantation à la récolte, grâce à des conseils adaptés aux réalités régionales (climat, pressions sanitaires etc).
- « Maîtrise agronomique de la culture du pois chiche et de la lentille dans le Sud-Ouest » pour profiter des bienfaits agronomiques de ces légumineuses, maîtriser les itinéraires techniques et appliquer les bonnes pratiques pour faire du pois chiche et de la lentille des atouts de diversification dans une rotation.
- « Tournesol : diagnostiquer les accidents climatiques » pour reconnaître plus facilement les impacts climatiques des autres causes sur les parcelles de tournesol et adapter les décisions en conséquence afin de sécuriser la production.
- « Réussir la culture du soja dans le Sud-Ouest » pour tirer profit du potentiel de la culture, obtenir les clés pour maîtriser les itinéraires techniques adaptés aux conditions régionales du Sud-Ouest et sécuriser chaque étape de la culture, de l’implantation à la récolte.
Une offre toujours plus proche des besoins de terrain
Avec ces nouveautés, Terres Inovia confirme son rôle d’acteur clé dans l’accompagnement de la filière oléagineuse, protéagineuse et chanvre. Chaque formation associe expertise scientifique, retours d’expérience et conseils pratiques, pour offrir aux stagiaires des outils immédiatement opérationnels dans leurs activités.
Pour plus d’informations et pour consulter le catalogue complet, rendez-vous sur les sites de Terres Inovia (rubrique "nos formations") et Arvalis.
📩 Pour vous inscrire ou en savoir plus, contactez-nous à : formation@terresinovia.fr
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