La cuvette jaune, le piège incontournable pour détecter l’arrivée des ravageurs du colza
La cuvette jaune a été développée au début des années 50 en Allemagne. Sur colza, parmi tous les pièges testés, la cuvette s’est révélée la plus pratique d’utilisation et la plus fiable. Cependant, elle doit être positionnée avec soin pour être efficace.
Mise en activité
A l’automne, positionner les pièges dès le semis. Une cuvette enterrée et une cuvette sur végétation sont nécessaires.
Au printemps, les pièges doivent être opérationnels dès la fin janvier pour capter les premiers vols d’insectes. Seules les cuvettes sur végétation sont nécessaires et efficaces.
Hauteur du piège
En fonction du ravageur ciblé, la cuvette peut être en position enterrée ou sur végétation :
- Enterrée : ce positionnement est le plus efficace pour l’altise d’hiver (ou grosse altise) qui se déplace par petits sauts au niveau du sol et qui n’est pas attirée par le jaune (contrairement aux altises des crucifères). Creuser un trou pour positionner la cuvette de telle sorte que le bord de la cuvette soit au niveau du sol.
- Sur végétation : les autres coléoptères ravageurs du colza sont attirés par la couleur jaune. La cuvette doit donc rester bien visible pour être efficace. Au semis, positionner la cuvette sur le sol puis la remonter au fil de la campagne afin que le fond du piège soit à la hauteur de la végétation.
Positionnement des pièges dans la parcelle
Positionner la cuvette à au moins 10 mètres de la bordure, si possible proche d’un ancien champ de colza. Lors de la mise au point du piège, les résultats ont montré que les captures étaient plus faibles lorsque le piège était trop proche de la bordure.
Entretien du piège et fréquence du relevé
- Remplir la cuvette d’un litre d’eau et de quelques gouttes de produit vaisselle sans odeur. Ce produit empêche les insectes de flotter.
- Relever les cuvettes au moins une fois par semaine. Filtrer les insectes (avec un chinois par exemple) et les laisser sécher pour les identifier plus facilement.
- Régulièrement, changer l’eau, nettoyer le fond de la cuvette pour qu’elle reste attractive et remonter le piège à hauteur de la végétation afin que le piège reste bien visible.
Astuce : pour faciliter l’entretien du piège, laisser un bidon d’eau additionnée de quelques gouttes de mouillant à proximité dans la parcelle.
Interprétation des piégeages
Attention, le nombre de captures n’est pas directement corrélé au nombre d’insectes réellement présent dans la parcelle et encore moins aux dégâts potentiels.
Les captures sont liées aux conditions climatiques (température, vent, ensoleillement) : les insectes se déplacent plus et sont donc davantage piégés lorsque les conditions sont favorables. Une cuvette mal positionnée pour des raisons parfois difficiles à identifier peut se révéler inefficace. La mise en place de réseaux de piégeages apporte une vraie plus-value et fiabilise les observations. Les réseaux de cuvettes servent notamment pour l’établissement des BSV (bulletin de santé du végétal).
L’interprétation des relevés de piégeage est qualitative :
- Cuvette enterrée : le nombre de captures dépend du nombre d’insectes présents mais également de leur activité, c’est-à-dire de leur capacité à se déplacer. Les piégeages des altises d’hiver doivent s’interpréter en tant que présence/absence des insectes dans la parcelle.
- Cuvette sur végétation : ces pièges sont surtout efficaces lorsque les insectes arrivent dans les parcelles. Une fois les insectes bien installés dans le couvert, ils ne sont généralement plus piégés. Ces pièges permettent donc de détecter les vols de ravageurs.
En complément des piégeages, l’observation sur plantes est nécessaire pour prendre la décision d’intervenir ou non.
Petit guide pratique
des ravageurs du colza
Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.
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Lin d’hiver et lin de printemps sont réunis dans un même guide. 13 chapitres permettent de tout savoir sur la conduite de la culture du lin oléagineux : atouts, variétés, implantation, fertilisation, désherbage, régulateurs, irrigation, récolte et gestion des résidus. Tout au long des chapitres, le guide distingue entre lin d’hiver et lin de printemps pour présenter toutes les spécificités de la culture. On trouve ainsi un chapitre dédié à la culture intermédiaire avant lin de printemps. Il permet aussi de faire le point sur les maladies et les ravageurs. Pour terminer, on retrouve les grands rendez-vous de la culture.
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Comment lutter contre la résistance des adventices aux herbicides ?
Les instituts (Arvalis, Acta, FNAMS, INRA, ITB, Terres Inovia) et Végéphyl (COLUMA) expliquent comment lutter contre la résistance des adventices aux herbicides.
Cette vidéo, financée par le GIS GC HP2E, est en avant-première de la note commune inter instituts pour la gestion des résistances des adventices aux herbicides.
Régulateurs : seulement en cas de risque de verse avéré
Utiliser les outils de Terres Inovia pour estimer les risques. L'application d'un régulateur est une opération de rattrapage dont il convient de raisonner l'emploi.
Colza versé
Régulateur au printemps, contre la verse ou les excès de végétation
Sensibilité de la variété, densité et disponibilité en azote permettent d’estimer le risque de verse. Les parcelles à risque sont rares. Dans ce cas, l’application d’un régulateur permet de limiter la verse dans la plupart des situations.
Perte de rendement en cas de régulation inutile
Source : Terres Inovia, 3 essais sans verse conduits dans la Somme en 2009, 2010 et 2011.
En l'absence de verse, les effets de la régulation peuvent avoir un impact négatif sur le rendement (graphique ci-dessus), en particulier en situation de stress hydrique durant la phase d'élongation de la tige et/ou pendant la floraison.
Outil "Régulateurs" au printemps
Terres Inovia propose un outil en ligne qui estime le risque de verse et vous indique l'intérêt ou non d'appliquer un régulateur, en fonction de la sensibilité de la variété à la verse, de la densité, de l'azote disponible et de l'éventuelle élongation à l'automne.
Adapter la dose de produit au stade de la plante au printemps
Dernière mise à jour : avril 2019
Régulateurs de croissance
| Période | Produit | Dose (l/ha)(1) | Coût (€HT/ha) |
| Entre-noeuds visibles à inflorescence dégagée (stade C2 - D2) | CARYX | 0,7 - 1,2 | 22 - 38 |
| BALMORA (2)(3)(4) | 0,8 - 1 avec ou sans mouillant | 15 - 19 | |
| MAGNELLO (3)(5) | 0,8 | 29 | |
|
SUNORG PRO, CARAMBA STAR |
0,6 - 0,8 | 20 - 26 | |
| TOPREX | 0,2 - 0,4 | 15 - 30 |
(1) Adapter la dose au stade de la culture et au niveau de risque
(2) Ce produit existe sous d'autres appellations (générique). Consulter l’étiquette.
(3) En situation de risque élevé, le tébuconazole peut s’avérer insuffisant.
(4) Attention, une seule application possible, quel que soit l’usage (régulateur, sclerotinia, etc..,.)
(5) une seule possible par an pour l’usage régulateur
Mouillant : Trader Pro, Heliosol, LI 700, Surf 2000, etc…
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Lutte contre les graminées sur féverole d’hiver et de printemps
Les herbicides de prélevée peuvent présenter une action insuffisante sur ray-grass, vulpins et folle avoine. Le contrôle de ces adventices nécessitera un traitement spécifique anti-graminée.
Vulpins dans une parcelle de féverole.
Traiter contre les pâturins avant la levée
Les herbicides de prélevée présentent globalement une efficacité satisfaisante sur pâturins, en particulier pâturin annuel. En revanche, les antigraminées foliaires ne présentent aucun intérêt sur ce type d’adventices à l’exception des produits à base de cléthodime (CENTURION 240 EC, SELECT, EXOCET, etc…, uniquement autorisés sur féverole de printemps).
Intervenir en post-levée sur ray-grass, vulpins et folle avoine
Les herbicides de prélevée efficaces sur pâturins ne le sont pas suffisamment sur ray-grass, vulpins ou folle avoine. Intervenir avec un traitement spécifique, antigraminées foliaire, sur des adventices jeunes (3 feuilles, début tallage maximum).
Gérer les résistances
Dans les situations où la gestion de la résistance est incontournable (prévention, soupçon ou résistance avérée), utiliser un antigraminées à action racinaire : KERB FLO sur les féveroles d’hiver (DAR 150 j). Il s’applique du stade 4 feuilles de la féverole afin d’éviter les manques de sélectivité sur la culture, et requiert un sol humide pour garantir une efficacité optimale. Il présente une efficacité secondaire et faible sur quelques dicotylédones (chénopode, coquelicot, stellaire, véroniques).
L’introduction dans la rotation de ces produits, au mode d’action différent (groupe HRAC K1), permet de prévenir des risques d’apparition de résistances des graminées aux produits type sulfonylurées, utilisés sur blé et maïs. Ils sont valorisables sur toute la rotation. Le coût varie de 42 à 63 €/h.
Gérer la résistance aux herbicidesTerres Inovia, ARVALIS-Institut du végétal, l’ITB et l'ACTA proposent l'outil en ligne R-sim, qui permet d'évaluer le risque d'apparition d'adventices résistantes selon les pratiques herbicides envisagées sur la parcelle. |
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Stratégies herbicides en féverole
Privilégier un herbicide de prélevée
Choisir le produit ou le mélange le plus adapté à la flore en privilégiant une application de prélevée. En effet, la solution de post-levée présente un spectre plus limité (contrôle difficile du gaillet ou des renouées).
Parcelle de féverole envahie par du chénopode
Intervenir au plus près du semis, sur un sol frais de préférence. Les graines doivent être bien enterrées et le sol rappuyé. Si le désherbage a dû être retardé et que les féveroles ont germé mais ne sont pas levées (encore recouvertes par au moins 2cm), il est encore possible d’appliquer CHALLENGE 600 seul ou associé à PROWL 400 / BAROUD SC.
Adapter la dose au type de sol (argile et matière organique) ; baisser la dose en sols filtrants.
Pour CENTIUM 36 CS, ne pas dépasser 0,15 l en mélange. La clomazone, présente dans CENTIUM 36 CS et STALLION SYNC TEC peut provoquer des blanchiments sur les feuilles de féveroles, sans incidence sur le rendement, malgré un effet pouvant être spectaculaire. Les symptômes peuvent être un peu plus marqués sur féverole d’hiver.
Certaines associations sont possibles et permettent d’élargir le spectre d’efficacité du traitement.
Traiter uniquement en post-levée est insuffisant
La post-levée est en général choisie en féverole d’hiver pour deux raisons :
- pression faible des mauvaises herbes en hiver
- en cas de retournement, moins de contraintes pour le choix d’une culture de remplacement.
En situation fortement infestée, il est possible de construire un programme de prélevée suivi d’une post-levée.
Ne pas intervenir en postlevée sur des cultures en mauvais état végétatif ou en cas de manque de sélectivité de l’application de prélevée (risque d’accroissement de la phytotoxicité).
CORUM en post-levée
L’herbicide s’utilise entre 0.8 l/ha et 1.25 l/ha avec un adjuvant, Dash HC ou huile de type Actirob B. Pour une bonne action de l’imazamox et de la bentazone, il faut intervenir sur de jeunes plantes, de cotylédons à 2-3 feuilles. Au-delà, l’efficacité décline rapidement notamment sur fumeterre, chénopodes, renouées.
Le fractionnement de la pleine dose à 8-10 jours d’intervalle (10-20 jours pour une féverole d’hiver) permet un meilleur contrôle des levées échelonnées, sans dépasser la dose totale de 1.25 l/ha.
Conditions optimales d’utilisation : temps poussant en dehors des fortes amplitudes thermiques (éviter les amplitudes supérieures à 15°C).
- Utilisé seul en post-levée, il ne permet pas de contrôler l’ensemble des dicotylédones (gaillet, renouées sp. par exemple).
- Attention, sur repousse de tournesol Clearfield ou Express Sun, CORUM reste très insuffisant.
- Lorsque l’application de CORUM fait suite à une prélevée avec NIRVANA S, il est recommandé de ne pas dépasser la dose de 75 g/ha d’imazamox (soit NIRVANA S 3 l/ha puis CORUM 1 l/ha).
- L’association CORUM + PROWL 400/BAROUD SC n'est pas conseillée à cause de son manque de sélectivité (nanisme et perte de rendement pouvant aller au-delà de 10 q/ha).
Afin de protéger les ressources en eau :
- sur féverole d’hiver, appliquer de préférence CORUM au printemps, à partir du 15 mars ;
- sur les zones de captage, n’appliquer ni sur les sols dont la matière organique est < 1,7 %, ni sur ceux sensibles aux transferts (sols superficiels ou sols avec nappes peu profondes).
Il existe d'autres moyens de lutter contre les mauvaises herbes. Pour cela, se renseigner sur les leviers agronomiques disponibles pour la gestion des adventices sur la féverole.
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