Cap Protéines Challenge : la 5e édition est lancée !
Le coup de départ du nouvel opus du concours d’idéation dédié aux oléoprotéagineux a été donné hier via un webinaire. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 1er décembre 2025.
Organisé par Terres Inovia, et en partenariat avec Terres Univia, le CTCPA, la Fondation Avril, Manger du sens et Euralimentaire, Le Cap Protéines Challenge 5 a pour objectif de stimuler la créativité et l’innovation d’étudiants, d’agriculteurs et d’entrepreneurs autour des cultures riches en protéines. Il vise à améliorer leur production en France et à renforcer leur utilisation dans l’alimentation humaine.
Les inscriptions à ce concours d'idéation sont ouvertes en ligne sur la plateforme Manger du Sens jusqu’au 1er décembre 2025.
Les étapes et modalités ont été présentées hier, lors d'un webinaire.
Pour cette 5ᵉ édition, plusieurs spécificités viennent enrichir le dispositif :
- Sept thématiques couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, afin d’élargir les opportunités de proposer des solutions adaptées aux enjeux de la filière ;
- Des ateliers collaboratifs destinés aux équipes finalistes, animés par des experts, pour favoriser l’échange de savoir-faire et le développement des projets ;
- Deux catégories de récompenses qui distinguent les projets à vocation entrepreneuriale (Cap Protéines Entrepreneuriat) d’une part, et les idées innovantes à fort potentiel de marché (Idée Créative du Cap Protéines) d’autre part .
Les finalistes bénéficieront d’un accompagnement personnalisé, de prix allant de 1 000 à 3 000 €, ainsi que d’un accès privilégié aux conseils des professionnels de la filière et d'incubateurs de start-up.
Contact : M. Malkoun, m.malkoun@terresinovia.fr
Arène Créative ClieNFarms : vers une agriculture bas-carbone dans le Grand Est
Trente acteurs du monde agricole du Grand Est se sont réunis à la Chambre d’Agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne pour la seconde édition de l’Arène Créative ClieNFarms, le 11 septembre, à Troyes. Cet événement a permis de dresser un bilan des actions régionales à l’approche de la fin de ce projet européen.

Trois ans d’expérimentation sur des fermes pilotes
Huit exploitations agricoles pilotes ont été suivies pendant trois ans afin de tester différents leviers bas-carbone. Résultat : une réduction moyenne des émissions de GES de 0,4 teqCO2/ha/an.
La variabilité autour de cette moyenne, plutôt meilleure que les prévisions initiales, met en évidence la complexité des dynamiques en jeu. En effet, comme le rappelle Mathieu Dulot, ingénieur de développement à Terres Inovia, « les effets des leviers testés varient fortement selon les contextes pédoclimatiques et les typologies d’exploitations ». À cela s’ajoutent des facteurs extérieurs, notamment les aléas climatiques, qui influencent fortement les résultats. Le contexte économique peut également faciliter les changements de pratiques, notamment pour la fertilisation.
Les méthodes testées pour réduire l’empreinte carbone
Parmi les leviers éprouvés dans les exploitations pilotes, certains se démarquent par leur efficacité :
• La réduction des apports en azote minéral (effet sur les émissions) ;
• L’introduction de couverts d’interculture (effet sur le stockage de carbone) ;
• L’intégration de cultures de légumineuses ou de cultures à bas niveau intrants dans les rotations (effet sur les émissions).
Cependant, leur déploiement à grande échelle a soulevé des questions lors de l’Arène Créative :
• Existe-t-il des débouchés économiques suffisamment attractifs et pérennes permettant l’introduction de nouvelles cultures ?
• Quels impacts des autres productions sur les filières actuelles et sur les industries agroalimentaires locales ?
• Comment s’engager dans des modifications de pratiques et de rotations en maintenant la production et les revenus ?
Le constat partagé est clair : la réflexion à l’échelle du territoire est indispensable pour accompagner la transition bas-carbone.
L’exemple de la Scara : des primes pour accompagner les agriculteurs
La coopérative agricole Scara, première en France certifiée ISO 14067, a présenté son dispositif d’accompagnement. Grâce à cette certification, elle met en place des primes filières bas-carbone, permettant de soutenir financièrement les agriculteurs dans leurs changements de pratiques, tout en répondant aux attentes de ses clients industriels.
Adel Laoussadi, ingénieur agronome et chargé de mission environnement à la Scara, observe « une progression encourageante des volumes bas-carbone, en particulier sur l’orge brassicole et le blé ». Cette dynamique s’explique par l’efficacité des actions mises en place par la coopérative testées depuis plusieurs années. Egalement, l’expert note une demande accrue des clients engagés dans des trajectoires SBTi (Science-Based Targets Initiative). Ce standard fixé par l’association éponyme fixe, en effet, un objectif de réduction des émissions de 36 % entre 2020 et 2030 pour les céréales.
Pour atteindre ces objectifs, la coopérative déploie plusieurs leviers concrets :
• La réduction des apports d’azote d’origine minérale,
• L’adjuvantation des engrais azotés avec des inhibiteurs d’uréase et de nitrification,
• L’usage d’outils d’aide à la décision, notamment l’analyse de la sève xylémienne, qui permet d’affiner l’évaluation des besoins des cultures en éléments nutritifs, ensuite apportés par voie foliaire.
Transition bas-carbone du Grand Est : concilier économie et environnement
La journée a aussi été aussi l’occasion de mettre en avant une étude réalisée dans le cadre du projet ClieNFarms en 2025, dans laquelle différents leviers, testés dans les exploitations, ont été extrapolés à l’échelle de la diversité des territoires du Grand Est.
Elle a notamment mis en évidence le potentiel de l’agriculture du Grand Est à réduire ses émissions nettes de GES. Comme le précise Anne Schneider, chargée d’études de Terres Inovia, « le potentiel d’atténuation estimé à l’échelle Grand Est est plus élevé que celui des situations individuelles des fermes. Pour atteindre ce résultat, il faut miser sur des pratiques ambitieuses, adaptées aux réalités locales, et ne pas hésiter à repenser en profondeur les successions de cultures et leur conduite. »
Un accompagnement technique et financier des agriculteurs ainsi qu’une organisation collective sont à co-construire progressivement pour atteindre ce potentiel. Etienne Lapierre, responsable innovation de Terrasolis, rappelle, à travers l’étude prospective menée en 2024 par l’IDDRI sur le cas de la Champagne-Ardenne, la nécessité de rendre compatible la transition bas-carbone avec la réalité du tissu industriel et des emplois d’une région d’activité.
Ne manquez pas le colloque final de restitution de ClieNFarms
Après plus de quatre ans de travaux, ClieNFarms présentera ses principaux résultats, le 20 novembre à Bruxelles. Ce projet européen d’envergure, qui regroupe plus de 20 partenaires, visait à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) du secteur agricole d’au moins 50% d’ici 2050. Ce colloque sera aussi l’occasion de favoriser les échanges sur l'avenir de l'agriculture durable en Europe. Informations et inscriptions |
Agriculteurs, rejoignez le projet LegumES pour découvrir les avantages des légumineuses !
Ce projet européen, qui vise à mieux valoriser les services rendus par les légumineuses, lance un appel à candidatures auprès de tout agriculteur volontaire pour mettre en place des essais sur les espèces, avec, à la clé, des méthodes de suivi.
Depuis 2024, Terres Inovia participe à LegumES, un ambitieux projet européen qui réunit un consortium de 22 partenaires et est doté d’un budget de 6 millions d’euros pour 4 ans. Objectif : aller vers une agriculture plus durable et résiliente à l’échelle européenne valorisant les services écosystémiques offerts par les légumineuses dans les systèmes agricoles et alimentaires.
Des essais accompagnés et rémunérés pour montrer les avantages des légumineuses
Pour montrer sur le terrain les intérêts autres que la récolte que peuvent livrer ces espèces, Terres Inovia est à la recherche d’agriculteurs qui souhaiteraient participer aux essais dans le cadre de LegumES. Une étape d’appropriation pour comprendre comment mieux bénéficier des services écosystémiques rendus par les légumineuses, un soutien financier ainsi que des conseils pour la conception des essais et leur suivi seront mis à la disposition des agriculteurs participants.
Les légumineuses, un des leviers pour réduire les engrais azotés
Le projet LegumES vise à relever les principaux défis de l'agriculture moderne en mettant l'accent sur les avantages environnementaux, économiques et sociaux des cultures de légumineuses. Il promeut la culture des légumineuses comme un des leviers pour réduire la dépendance aux engrais azotés synthétiques, diminuer les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la santé des sols et créer des systèmes de culture plus diversifiés et plus résilients.
Vous êtes agriculteurs et êtes prêts à participer à ces essais ?
Envoyez un e-mail à a.schneider@terresinovia.fr pour déposer votre candidature avant le 15 octobre 2025 et découvrez, en pièce jointe, le dossier d'appel à candidatures.
Réduction des gaz à effet de serre : accompagner les agriculteurs dans la transition bas carbone
Dans le cadre du projet européen ClieNFarms, Terres Inovia et ses partenaires accompagnent huit exploitations du Grand Est dans la mise en place de leviers bas carbone.
L’objectif du projet européen ClieNFarms, qui se termine fin 2025, est de mesurer les effets des leviers bas carbone sur huit exploitations du Grand Est : réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), stockage du carbone dans les sols, identification des facteurs limitants et des conditions de réussite.
Un diagnostic carbone a été réalisé pour chaque exploitation au début du projet avec la méthode du Label Bas Carbone Grandes cultures sur les campagnes de 2019 à 2021. Selon les systèmes de culture, les pratiques de conduite et les contextes pédo-climatiques, ce bilan carbone initial net (émission GES – stockage carbone) varie de 1,9 à 3,3 t eq CO2/ha/ha.
Divers leviers bas carbone
Pour améliorer ce bilan carbone, des leviers ont été mis en place sur les exploitations suivies.
- Changer la forme des engrais minéraux et organiques pour limiter leur empreinte : fabrication et production de protoxyde d’azote aux champs après application. Certaines exploitations ont remplacé une partie de la solution 39 par de l’ammonitrate.
- Modifier l’assolement en augmentant la proportion de légumineuses dans la rotation pour accroître la surface sans apport d’azote minéral et diminuer la quantité d’azote sur la culture suivante (effet favorable des précédents culturaux). Certaines cultures moins gourmandes en azote (tournesol, chanvre) ont parfois été intégrées dans les rotations.
- Changer les pratiques de travail du sol, intégrer un parc matériel moins consommateur de carburant et développer les pratiques d’écoconduite pour limiter la consommation d’énergie fossile.
- Favoriser une meilleure restitution des cultures en laissant davantage de résidus dans les parcelles.
- Améliorer la biomasse des intercultures avec un choix adapté des espèces implantées et un itinéraire favorable à un bon développement.
La réduction des émissions de GES grâce aux leviers varie de 0 à -1,1 t eq CO2/ha/an sur le bilan net selon les exploitations.
Focus sur une exploitation
L’exploitation conventionnelle, que suit Terres Inovia, présentait le bilan carbone initial le plus élevé des huit fermes. Elle a diminué son empreinte carbone dès la première année (figure 1). En effet, la campagne 2022 a subi une fluctuation importante des cours des productions et une envolée des prix des engrais azotés en raison du conflit russo-ukrainien. Ce contexte a incité les exploitants à modifier leur assolement : proportion plus importante de légumineuses (passage de 10 % à 30 % de l’assolement avec de la luzerne et du pois protéagineux), utilisation d’une quantité plus importante de produits organiques non compostés. La forme des engrais azotés a évolué, passant de 98 % des engrais azoté sous forme de solution 39 à 15 % en 2022.
En grandes cultures, les marges de manœuvre sont à identifier selon la situation initiale. Seul le cumul d’un ensemble de leviers permet d’avoir un réel effet et les émissions représentent le poste le plus important à réduire.
| Rencontrons-nous ! Dans le cadre du projet ClieNFarms, des animations sont organisées pour communiquer et présenter les pratiques plus vertueuses. La prochaine Arène créative (résultats, reours d’expériences, échanges…) se tiendra l’après-midi du 11 septembre près de Troyes. Toutes les informations sont à retrouver dans la rubrique Evenements sur le site de Terres Inovia (https://www.terresinovia.fr/-/clienfarms-arene-creative). |
Contact : M. Dulot, m.dulot@terresinovia.fr et A. Schneider, a.schneider@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Pourriture racinaire du pois : choisir les légumineuses pour préserver l’état sanitaire des sols
Terres Inovia propose une mise à jour des données sur la sensibilité à Aphanomyces des variétés de vesce et de trèfle et rappelle le conseil sur la gestion des rotations.
Symptômes d’Aphanomyces sur racines de vesce. De gauche à droite : variétés sensible, partiellement résistante et totalement résistante. Crédit photo : Anne Moussart, Terres Inovia.
La pourriture racinaire due à Aphanomyces euteiches est la maladie tellurique la plus préjudiciable sur pois. Il n’existe actuellement aucune méthode de lutte efficace, mais des solutions existent pour gérer durablement le risque Aphanomyces. Parmi celles-ci, la préservation de l’état sanitaire des sols est déterminante et dépend notamment d’une bonne gestion des rotations. Le pathogène peut infecter plusieurs espèces de légumineuses, mais il existe des différences de sensibilité inter et intraspécifiques.
Plusieurs tests menés en conditions contrôlées ont mis en évidence que certaines espèces sont très sensibles (lentille, luzerne, gesse), alors que d’autres sont très résistantes voire dans certains cas non-hôtes (féverole, lupin, pois chiche, fenugrec, lotier), et ce quelle que soit la variété évaluée. Dans le cas de la vesce et du trèfle, il existe en revanche des différences au sein même de l’espèce, avec des variétés totalement résistantes, partiellement résistantes et sensibles.
Ces différences permettent de raisonner la place des espèces et variétés de légumineuses dans la rotation en tenant compte de leur sensibilité à la maladie et du Potentiel infectieux (PI) de la parcelle. Le renouvellement variétal implique, en revanche, si l’on veut pérenniser le conseil, une mise à jour régulière des données sur la sensibilité variétale, en particulier pour la vesce et le trèfle. Dans ce contexte, Terres Inovia a mené une nouvelle étude sur une large gamme de variétés de vesce et de trèfle inscrites ces dernières années.
Une variabilité importante
Le niveau de résistance à Aphanomyces de 50 variétés de trèfle et 31 variétés de vesce, de différentes espèces a été évalué en conditions contrôlées. Une variété présentant une note de maladie (Indice de nécrose racinaire) inférieure à 1 est considérée comme résistante.
Le niveau de résistance par variété au sein de chaque espèce est présenté dans le tableau 1, en distinguant les variétés résistantes des variétés partiellement résistantes à sensibles.
Tenir compte du PI de la parcelle
L’importante variabilité inter et intraspécifique de sensibilité à la maladie permet d’insérer sans risque une ou plusieurs légumineuses dans la rotation, en tenant compte du PI de la parcelle.
- Légumineuses en culture principale : des légumineuses très résistantes à la maladie comme la féverole peuvent remplacer le pois en culture principale dans les parcelles fortement contaminées, ou être cultivées en alternance avec cette espèce sensible dans les parcelles faiblement contaminées ou saines, afin d’allonger les rotations et donc de limiter le risque aphanomyces.
- Légumineuses en couverts d’interculture, dérobé, associé ou plantes compagnes : le cycle du pathogène est très rapide (quelques semaines suffisent pour multiplier l’inoculum en conditions optimales) et les conditions climatiques peuvent être favorables au développement de la maladie (températures douces et précipitations) entre mars et fin octobre. Les légumineuses semées à partir de fin juillet-début août et détruites avant la fin de leur cycle végétatif durant l’hiver ou semées au printemps peuvent multiplier le pathogène même si leur cycle cultural est court. Le choix de l’espèce ou de la variété est donc important. Lorsque le PI est inférieur à 1 et qu’il n’existe pas d’espèce sensible, comme le pois ou la lentille, en culture principale dans la rotation, il n’y a pas de restriction. A l’inverse, si le PI est supérieur à 1 ou si des légumineuses sensibles sont présentes dans la rotation, il est recommandé de choisir des espèces/variétés très résistantes. Le risque de multiplier le pathogène est très faible pour les légumineuses semées à partir d’octobre et détruites avant la fin de l’hiver.
Quel que soit le type de couvert, le respect des fréquences de retour conseillées est indispensable, même pour des variétés très résistantes.
Pour aller plus loin : www.terresinovia.fr/pois-hiver/maladies
Contact : A. Moussart, a.moussart@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Nouveau catalogue de formations 2025-2026 : enrichissez vos compétences avec Terres Inovia
Terres Inovia et Arvalis ont le plaisir d’annoncer la parution du nouveau catalogue de formations 2025-2026, pensé pour accompagner les agriculteurs, techniciens, conseillers et acteurs de la filière dans l’évolution des pratiques agricoles. Fidèle à leur mission, les deux instituts enrichissent leur offre (130 programmes) en proposant des thématiques en phase avec les enjeux actuels : performance des cultures, adaptation au changement climatique, réduction des intrants et valorisation des ressources.
Le nouveau catalogue de formations d'Arvalis et Terres Inovia est disponible !
Les nouveautés Terres Inovia 2025-2026
Cette nouvelle édition propose 7 formations inédites, conçues pour répondre aux besoins concrets des producteurs d’oléagineux et de légumineuses à graines :
- « Gestion des insectes ravageurs du colza, vers de nouvelles approches collectives et territoriales » pour lutter contre la résistance accrue des ravageurs aux insecticides et explorer des stratégies durables grâce aux leviers agroécologiques, à la régulation biologique et à la mise en place d’actions collectives.
- « Optimisation de la trituration et de l’extraction mécanique des graines oléoprotéagineuses » afin d’approfondir et maîtriser les procédés de trituration et de l’extraction mécanique des graines oléoprotéagineuses et analyser les impacts sur la composition chimique des huiles et des tourteaux.
- « Soja : diagnostiquer les accidents climatiques » pour identifier rapidement les symptômes liés aux aléas climatiques, les différencier des autres causes afin de réagir rapidement et adapter les leviers de décision pour sécuriser les rendements.
- « Réussir le pois et la féverole dans le Sud-Ouest » afin de mettre toutes les chances de son côté pour réussir ces cultures de l’implantation à la récolte, grâce à des conseils adaptés aux réalités régionales (climat, pressions sanitaires etc).
- « Maîtrise agronomique de la culture du pois chiche et de la lentille dans le Sud-Ouest » pour profiter des bienfaits agronomiques de ces légumineuses, maîtriser les itinéraires techniques et appliquer les bonnes pratiques pour faire du pois chiche et de la lentille des atouts de diversification dans une rotation.
- « Tournesol : diagnostiquer les accidents climatiques » pour reconnaître plus facilement les impacts climatiques des autres causes sur les parcelles de tournesol et adapter les décisions en conséquence afin de sécuriser la production.
- « Réussir la culture du soja dans le Sud-Ouest » pour tirer profit du potentiel de la culture, obtenir les clés pour maîtriser les itinéraires techniques adaptés aux conditions régionales du Sud-Ouest et sécuriser chaque étape de la culture, de l’implantation à la récolte.
Une offre toujours plus proche des besoins de terrain
Avec ces nouveautés, Terres Inovia confirme son rôle d’acteur clé dans l’accompagnement de la filière oléagineuse, protéagineuse et chanvre. Chaque formation associe expertise scientifique, retours d’expérience et conseils pratiques, pour offrir aux stagiaires des outils immédiatement opérationnels dans leurs activités.
Pour plus d’informations et pour consulter le catalogue complet, rendez-vous sur les sites de Terres Inovia (rubrique "nos formations") et Arvalis.
📩 Pour vous inscrire ou en savoir plus, contactez-nous à : formation@terresinovia.fr
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Consultez le dernier numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos
Le numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos daté septembre 2025 est disponible et consultable en ligne (PDF téléchargeables ci-dessous).
A découvrir dans ce numéro :
OLÉOPROTÉAGINEUX
- Graminées adventices dans le colza : multiplier les leviers contre ray-grass et vulpins
- Gestion des ravageurs : obtenir un colza robuste grâce à un apport d’azote
- Stockage du colza : rappel des bonnes pratiques
- Pourriture racinaire du pois : choisir les légumineuses pour préserver l’état sanitaire des sols
- Protéagineux d’hiver : tenue de tige et résistance au froid, un gage de productivité
- Réduction des gaz à effet de serre : accompagner les agriculteurs dans la transition bas carbone
Bonne lecture !
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Récolter le soja au bon stade : recommandations techniques
Les premiers sojas seront mûrs dès fin août. Reste à relever le défi d’une récolte technique : préserver le rendement sans perdre en qualité.
Projections des dates de récolte pour les variétés de soja 000 et 00 (Actualisation du 26/08/2025)
Les premières parcelles de soja bientôt prêtes à être récoltées
Après un été caractérisé par des températures supérieures aux normales et des pluies le plus souvent orageuses et hétérogènes, les premières récoltes de soja dans les régions Nord et Est pourraient débuter dès la fin août pour les sojas de groupe de précocité 000, et se poursuivre sur la première quinzaine de septembre pour ceux du groupe 00.
Prévision de la date de maturité du soja pour un semis au 1er mai 2025. Le modèle inclus les données réelles jusqu’au 23/08/2025 puis des données fréquentielles (médiane 2015 -2024) jusqu’à la récolte
Identifier le bon stade de récolte
La maturité visuelle du soja se reconnaît lorsque les plantes ont perdu leurs feuilles et que les graines « sonnent » dans les gousses. Le soja se récolte idéalement avec un taux d’humidité compris entre 14 et 16 %.
Soja prêt à être récolté - Crédit photo : Terres Inovia
A ce stade, il est important de ne pas attendre trop longtemps :
- Une récolte tardive augmente le risque d’égrenage et de casse des graines,
- En période de conditions sèches, le taux d’humidité peut chuter rapidement, passant de 30 % à 15 % en quelques jours.
Pour rappel, les normes de commercialisation sont fixées à 14 % d’humidité et 2 % d’impuretés.
Récolter ni trop haut, ni trop vite pour récupérer toutes les graines
La technicité de la récolte réside dans la capacité à bien récolter le premier étage de gousses, souvent le plus rempli et donc fortement contributeur au rendement.
Rater cet étage fructifère peut engendrer une perte moyenne de 4,4 q/ha. Pour l’éviter :
- Ajuster précisément la hauteur de coupe
- Utiliser si possible une coupe flexible, particulièrement efficace pour ramasser les gousses les plus basses
La vitesse d’avancement de la moissonneuse-batteuse doit également être modérée pour optimiser la performance du chantier de récolte (4-5 km/h).
Gousses non récoltées suite à un mauvais réglage - Crédit photo : Terres Inovia
Récolter des parcelles hétérogènes en maturité
Certaines parcelles peuvent présenter des zones avec des maturités différentes. Dans ce cas, il convient de récolter lorsque la majorité de la parcelle atteint le bon stade, et surtout ne pas attendre une homogénéisation complète. En retardant la récolte on s’expose à un risque accru d’égrenage et de casse des grains pour les sojas les plus avancés ayant des taux d’humidité trop bas.
La récolte peut être engagée avec des parties de la parcelle encore à 20 % d’humidité. Dans les cas de forte disparité, l’andainage reste une solution (voir encadré).
Gérer les situations de salissement
En cas de salissement important, des interventions complémentaires peuvent être nécessaires :
- Écimage des adventices hautes en grenaison (chénopodes, par exemple), afin de limiter leur impact sur la récolte et sur la culture suivante,
- Recours là encore à l’andainage si le salissement est très important et compromet la récolte directe.
L’andainage du soja : une option délicatePour gérer les problèmes d’enherbement ou d’hétérogénéité de maturité, il est possible d’andainer le soja. Il s’effectue idéalement en soirée, lorsque l’humidité des graines est comprise entre 25 et 30 %, stade correspondant au changement de couleur des gousses et des graines (du vert au beige). Il est important de limiter autant que possible la présence de graines vertes pour la commercialisation. |
Protéagineux : premiers résultats de campagne positifs
Terres Univia, Terres Inovia et la FOP se félicitent des premiers résultats positifs de la campagne protéagineux 2024/2025, ces cultures clefs dans la rotation et si déterminantes pour notre souveraineté protéique. Ces résultats sont un signal particulièrement encourageant qui vient conforter la mobilisation sans faille des acteurs de la filière oléoprotéagineuse pour rendre les protéagineux plus attractifs auprès des agriculteurs grâce à leurs performances. Malgré des surfaces estimées à 98 000 hectares (ha)*, la production de pois est à un niveau satisfaisant cette année. Qu’il s’agisse du pois d’hiver ou du pois de printemps, toutes les surfaces ont pu être récoltées avec globalement de bons niveaux de rendements. Avec des débouchés prometteurs et en pleine croissance, la production pourra être valorisée sur notre territoire tant en alimentation animale qu’humaine.
Une campagne 2024/2025 réussie pour le pois !
Si les surfaces semées à l’automne en 2024 étaient en baisse, conséquence d’une campagne 2023/2024 perturbée par une pluviométrie élevée, la récolte 2025 est particulièrement satisfaisante en pois d’hiver, culture qui représente 30 à 35 % des surfaces de pois au niveau national. Le rendement moyen national en pois d’hiver est estimé entre 40 et 45 quintaux/hectare (q/ha).
Si dans certaines régions, les rendements ont pu parfois atteindre 60 à 70 q/ha, les experts de Terres Inovia ont également constaté quelques rares mauvais rendements causés par l’hydromorphie hivernale ou par des implantations réalisées dans de mauvaises conditions. La pression des maladies a été faible et bien maîtrisée par des traitements précoces, conformément à la stratégie de protection préconisée par Terres Inovia. Cette pression maladies a ainsi été quasiment absente sur la moitié nord, et modérée en Nouvelle-Aquitaine (Colletotrichum) et Occitanie (ascochytose). Cette campagne est riche d’enseignements et confirme que le pois d’hiver exprime toutes ses performances dès lors que la pression maladies est faible ou bien maîtrisée tout comme une forme de résilience face aux stress hydriques et thermiques de fin de cycle.
En ce qui concerne la compétitivité de la culture, les marges obtenues en pois sont comparables à celles du blé tendre, avec les prix, rendements et charges de la campagne 2024/2025. De plus, l'effet précédent du pois, par rapport à un précédent blé, représente un gain de marge brute de + 140 à 200 €/ha sur le blé suivant grâce notamment aux économies d’azote que permet cette culture aux multiples atouts environnementaux.
Les premières estimations en pois de printemps font également état d’une campagne satisfaisante avec un rendement moyen national estimé à 35-40 q/ha. Ce résultat a été permis avant tout grâce à des semis précoces favorisés par de bonnes conditions météorologiques et une phase d’implantation de qualité. La pression modérée des ravageurs et les stress climatiques limités ont également préservé le potentiel de la plante. La date de semis s’illustre une nouvelle fois comme un levier performant pour éviter les stress climatiques : rendements de 40 à 55 q/ha pour les semis précoces contre 20 à 30 q/ha pour les semis tardifs, qui ne concernaient qu’une minorité des surfaces.
La qualité des pois d’hiver et de printemps semble être au niveau des standards attendus pour le marché de l’alimentation animale avec notamment des teneurs en protéines correctes. Des informations plus précises seront disponibles prochainement.
Premier bilan correct pour la féverole
Les informations disponibles à date laissent apparaître un bilan moyen pour la féverole d’hiver, en comparaison avec une récolte 2024 particulièrement réussie. A l'inverse du pois, les surfaces ont fortement progressé en féverole sur cette campagne 2024/2025, atteignant 120 000 ha*.
Les rendements tournent autour de 30-35 q/ha avec quelques résultats dépassant les 45 q/ha. Le manque d’eau observé en fin de cycle a eu un effet limitant dans l’expression du potentiel de la plante, à la différence des pois. Les féveroles d’hiver ont néanmoins pu éviter une partie des stress à floraison à la différence des féveroles de printemps, dont les rendements sont plutôt attendus autour de 25-30 q/ha.
Si les conditions d’implantation et l’hydromorphie hivernale ont aussi pu entamer le potentiel de certaines parcelles de féverole comme pour le pois d’hiver, le stress hydrique et les fortes chaleurs lors du remplissage ont aussi eu un impact majeur. Terres Inovia a observé une faible présence de maladies sur la campagne sauf en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine où le botrytis a certes été observé mais a été bien maîtrisé.
« Tout agriculteur le sait : les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Les défis sont de taille pour la culture de protéagineux mais cette campagne le montre : c’est possible, les rendements peuvent être au rendez-vous et ces cultures peuvent redevenir de vraies opportunités dans nos assolements ! De nombreux programmes de recherche et de structuration de filière sont en cours, en particulier pour le pois. Les experts de Terres Inovia sont mobilisés pour permettre, de nouveau, de cultiver ces espèces sur le long terme dans notre pays », déclare Gilles Robillard, agriculteur et président de Terres Inovia.
La recherche et l’accompagnement technique prouvent leur importance stratégique
Les conseils prodigués auprès des conseillers agricoles et des agriculteurs par Terres Inovia sur le terrain ont une nouvelle fois montré leur efficacité. Le transfert des connaissances acquises par l’institut dans le cadre de ses essais, programmes de recherche et observations de terrain est central afin que chaque producteur de pois ou de féverole puisse bénéficier des dernières avancées.
C’est d’ailleurs tout l’enjeu du Programme Cap Protéines+ (2024-2027), coordonné par Terres Inovia avec les instituts techniques agricoles, Arvalis, Idele, Ifip et Itavi, et l’interprofession Terres Univia. Le consortium de 117 partenaires a pour ambition d’acquérir des références technico-économiques afin d’accompagner les acteurs des filières et de favoriser une appropriation massive des innovations et des connaissances notamment sur le pois et la féverole.
« Cette récolte nous confirme que la mobilisation sans précédent des acteurs de la filière en faveur des protéagineux va dans le bon sens. Avec la volonté claire affichée par la FOP qui vise à ce que les producteurs retrouvent un réel intérêt pour le pois et puissent le produire efficacement, des moyens financiers interprofessionnels conséquents sont aussi engagés pour donner à la production de pois en France de réelles perspectives d’avenir. C’est tout l’objet de Cap Protéines+ mais également du renforcement d’actions de structuration de filière, du pilotage d’un observatoire interprofessionnel annuel des prix payés aux producteurs, de la création de normes de qualité ou bien encore de la mise en place des projets de démonstrateurs territoriaux de production et de valorisation du pois », complète Benjamin Lammert, agriculteur, président de Terres Univia et de la FOP.
Retrouvez sur le site internet de Terres Inovia les recommandations clés des experts de l’institut.
* estimations Agreste
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24 mois Non NationalLes enjeux
Afin de préserver la qualité sanitaire et technologique des céréales dans les silos français, tout en limitant la part de résidus d’insecticides de synthèse, comme prévu par le plan de transformation de la filière céréalière (Intercéréales, 2017), les organismes stockeurs se doivent de mieux connaître les espèces déprédatrices qui sont couramment observées sur leurs sites.
L’identification de ces espèces est un point clé de l’itinéraire de protection au stockage, que ce soit pour la mise en place de mesures prophylactiques (nettoyage, traitements préventifs), pour le suivi des infestations (types de pièges, positionnement) ou pour le recours aux méthodes alternatives de lutte curative (sensibilité des espèces par méthode).
Les objectifs
Le projet vise à développer un outil informatisé accessible en ligne, à destination des différents opérateurs du stockage (agriculteurs, coopératives, négoces…), afin d’aider à la reconnaissance d’insectes capturés sur leurs stocks de graines (céréales et oléagineuses).
Cet outil leur permet de déterminer les espèces contre lesquelles ils doivent agir, de s’approprier leurs caractéristiques biologiques et d’avoir connaissance des méthodes de lutte (chimiques, physiques, biologiques) les plus efficaces contre ces populations.
L’outil est construit sur le modèle d’une clé de détermination biologique, en se basant sur les critères morphologiques afin de discriminer les différentes espèces et de déterminer l’appartenance de l’individu étudié. Cette clé informatisée, qui se veut ergonomique, est enrichie de photographies et de vidéos afin de faciliter la recherche de l’utilisateur, et complétée par des éléments d’aide à la décision quant à la lutte contre les différentes espèces.
Les résultats attendus
- Acquisition de photographies et des vidéos des espèces d’insectes prédominantes au stockage des céréales et graines oléagineuses.
- Fiches détaillées par espèce comportant : un descriptif morphologique et biologique de l’insecte, des illustrations, des éléments clés pour lutter contre une infestation de cette espèce.
- Elaboration d’un cahier des charges fonctionnel et technique de l’outil.
- Outil d’aide à la reconnaissance d’insectes du stockage mis en ligne
Le rôle de Terres Inovia
Partenaire
- Contributeur sur les fiches détaillant les insectes spécifiques aux graines oléagineuses et légumineuses.
- Contribution aux tests sur l’outil avant mise en ligne.
Les réalisations et les retombées
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