Soja

Ricin

Vers une meilleure compréhension des facteurs affectant la réussite d‘implantation de cultures intermédiaires Diversifier son système de culture Implantation
French
Lentille Soja

Plant2Pro

Non communiqué

36 mois Non National

Les enjeux

Les cultures intermédiaires, cultivées entre deux cultures de rente et non récoltées, peuvent fournir de nombreux services écosystémiques à condition qu’elles s’implantent rapidement pour pouvoir être compétitives vis-à-vis des mauvaises herbes et produire une bonne quantité de biomasse. L'hypothèse principale du projet RICIN est que certaines espèces s'établissent mieux que d'autres lorsqu'elles sont semées en été dans des conditions non optimales (stress hydrique, lit de semis grossier avec ou sans mulch).

Pour tester cette hypothèse, une douzaine d'espèces appartenant à quatre grandes familles (Poacées, Fabacées, Hydrophyllacées et Brassicacées), peu ou pas étudiées à ce jour, seront identifiées et comparées sur la base des caractéristiques de leurs semences et de plantules ainsi que de leur tolérance au stress hydrique et aux contraintes mécaniques.

Le phénotypage bas et haut débit des cultures intermédiaires étudiées permettra d'acquérir des connaissances pour l'optimisation des performances. Outre la production des ressources scientifiques et techniques, le projet permettra de développer un outil d'aide à la décision ainsi que d’accroître la possibilité des collaborations avec (notamment) les semenciers sur ce front de recherche représenté par la caractérisation de la croissance hétérotrope de cultures intermédiaires.

Les objectifs

Le projet s’attache à mieux comprendre les facteurs qui affectent la réussite d‘implantation des cultures intermédiaires. L'hypothèse principale de Ricin est que certaines espèces de ces cultures s'établissent mieux que d'autres lorsqu'elles sont semées en été dans des conditions non optimales (stress hydrique, lit de semis grossier avec ou sans mulch).

Ainsi, le projet vise à acquérir des connaissances écophysiologiques sur une dizaine d’espèces de liées à la croissance hétérotrophe (germination des semences et émergence des plantules) par une étude d'écophysiologie comparative afin de mieux comprendre leur capacité à s’implanter, notamment dans des conditions hydriques limitantes.

Il vise également à déterminer le lien potentiel entre la qualité de l'implantation et le potentiel de production de biomasse dans des conditions de gestion contrastées (différents modes de semis, régimes d'irrigation, profondeur de semis etc.).

Il permettra également de proposer le développement d’un OAD pour déclencher les semis en prenant en compte un cumul de pluie nécessaire à la levée en fonction des espèces et de l’état du sol (structural et hydrique)

Les résultats attendus

  • Production de données écophysiologiques sur la croissance hétérotrophe (germination des semences et émergence des plantules) de 9 espèces de couvert végétaux, dans des conditions environnementales contrastées (stress hydrique et mécanique). 
  • Identification et hiérarchisation des facteurs influençant la qualité d’implantation sur 3 sites expérimentaux.
  • Création d’un prototype d’Outil d’aide à la décision.

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Sujet

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Domitille Jamet - d.jamet@terresinovia.fr

01 janvier 2025 Agir pour la transition agroécologique INRAE UMR AGIR En cours Non

Contre héliothis et punaise verte sur soja : quelles solutions au champ ?

Autrefois cantonnés au Sud-Ouest, la noctuelle de la tomate (ou Héliothis) et la punaise verte gagnent du terrain vers le Nord et l’Est dans les cultures de soja, portés par des étés de plus en plus chauds et secs. Discrets en début de cycle, ils peuvent causer des dégâts en floraison et au remplissage des gousses. Pour préserver rendement et qualité, la surveillance des parcelles et une stratégie de lutte adaptée sont essentielles.

Héliothis : un ravageur discret mais redoutable

Héliothis (Helicoverpa armigera) est un lépidoptère très polyphage auquel on connait plus de 100 plantes hôtes dont le soja. Il peut coloniser le soja dès la floraison et le risque débute avec l’apparition des gousses et se poursuit jusqu’à la maturité. La fécondité est élevée : la femelle peut pondre plusieurs centaines d’œufs. 

Papillon héliothis sur soja - Crédit photo : Terres Inovia

Les jeunes larves (L1-L2), visibles en haut du couvert, consomment surtout le feuillage et causent peu de dégâts. En revanche, les larves plus âgées (à partir de L4) consomment les graines en cours de remplissage et sont donc dommageables. Leur présence se repère souvent sur les gousses par des trous d’environ 5 mm aux contours discontinus. Dans la gousse la graine est partiellement consommée et cela correspond globalement à la même zone consommée sur la gousse.

Larve d’Héliothis (stade L5) - Crédit photo : L-M. Allard – Terres Inovia

Les vols restent difficiles à anticiper, mais les pièges à phéromones permettent de repérer les pics de vol et donc les périodes de ponte à venir. Cette année, dans le Jura, deux pièges installés fin juin ont détecté les premiers vols début juillet, avec une activité régulière depuis.

 

Quelles solutions pour lutter contre Héliothis ?

Sont efficaces des solutions à base de bactéries Bacillus thuringiensis (ex Dipel DF) à positionner sur jeunes chenilles (stades larvaires 1 et 2) ou des solutions à base de baculovirus (Helicovex), à appliquer idéalement dès la détection des œufs ou des premières larves.

Toutefois, en cas de forte pression, ces méthodes montrent parfois des limites en efficacité. Face à ce constat, la filière avait sollicité une dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) pour l’utilisation de l’insecticide Altacor. Cette demande a été acceptée en Nouvelle Aquitaine et Occitanie mais n’a malheureusement pas abouti dans la région Grand Est, privant les producteurs de la région d’une solution en situation critique.

 

Punaise verte : un impact souvent sous-estimé

La punaise verte (Nezara viridula) est de plus en plus présente dans les parcelles de soja, notamment à la faveur des étés chauds et prolongés. Elle s’installe souvent en fin de cycle, lorsque les gousses sont bien formées et les graines en cours de remplissage.

Les adultes puis les larves (5 stades), sont généralement peu nombreux dans les premières semaines de la floraison. Mais des conditions favorables et des pontes abondantes (sous forme de plaques de 30 à 80 œufs) peuvent faciliter l'envahissement progressif des parcelles et conduire à de véritables pullulations dans les 4-6 dernières semaines de végétation jusqu’à la récolte. Les dégâts les plus préjudiciables sont causés par les larves L4 et L5, les plus voraces et dont la population augmente de manière importante en fin de cycle.

1. Oeufs de punaises groupés, 2. Punaises au stade 4, 3. Punaise adulte

Les dégâts sont liés aux prélèvements alimentaires effectués par les adultes et les larves sur les organes de la plante, surtout les gousses (malformations, dessèchements prématurés et même des avortements) et les graines (baisse du poids). 

Dégâts de punaises vertes sur graines de soja selon un gradient d’intensité (graine saine à gauche, graine très touchée à droite avec un poids beaucoup plus faible).

Discrète et mobile, la punaise se cache dans le couvert végétal. La surveillance repose sur des observations régulières du feuillage et des gousses.  Il faut éviter d’atteindre 3 à 4 individus au stade R6 du soja. Pour cela, il est recommandé d’observer 8 points dans la parcelle. Si on repère régulièrement la présence de quelques punaises (adultes ou larves) dans plus d’une zone sur deux alors, il est préconisé d’intervenir.  A partir du stade R6 le seuil 3-4 insectes par mètre linéaire peut être retenu.

Les pertes peuvent atteindre 10 % du potentiel, soit 2 à 4 q/ha selon les situations. Jusqu’à 10 q/ha ont déjà été enregistrés sur des parcelles très touchées dans le Sud-Ouest. 

Une seule substance active est utilisable, la lambda-cyhalothrine avec un délai avant récolte de 35 jours.  En Agriculture Biologique, il n’existe pas de solution. 

 

Face à l’intensification des étés chauds, la lutte contre Héliothis et la punaise verte repose sur une surveillance rigoureuse, combinant piégeage pour héliothis et observations au champ pour la punaise. Pour faire face à une pression croissante, il devient essentiel d’étudier des leviers agronomiques préventifs tels que des cultures pièges, en complément d’interventions chimiques ciblées en végétation, lorsque celles-ci sont possibles.
Floraison Bourgogne-Franche-Comté Grand Est Lorraine, Alsace et Haute-Marne Hauts-de-France Ravageurs Soja Louis-Marie ALLARD (lm.allard@terresinovia.fr)

Zoom sur Séléopro : accompagner la recherche semencière

Ce dispositif de soutien à la recherche semencière est un levier stratégique pour développer des variétés plus performantes pour le colza et le tournesol. Au moment où Séléopro publie son rapport d’activité, coup de projecteur sur le rôle central de Terres Inovia, avec Martine Leflon, responsable du département génétique et protection des cultures de Terres Inovia.

Lors du Carrefour tournesol de Séléopro, organisé à Auzeville (31), les 10 et 11 février 2025

Séléopro vient de publier son rapport d’activité. Pouvez-vous nous dire quel est l’objectif de ce dispositif ?

Sa vocation est d’orienter et de soutenir les travaux des équipes de recherche sur des thématiques d’importance pour le colza et le tournesol pour favoriser l’innovation variétale et permettre à ces deux cultures d’être plus compétitives.

Comment, concrètement, ce dispositif est un levier stratégique pour soutenir la recherche semencière ?

Le dispositif finance et oriente les actions de recherche, par le biais de ses appels à projets et de son comité scientifique. L’objectif est d’apporter des connaissances et des outils pour améliorer les variétés ou les méthodes de sélection. Financé par Sofiproteol pour le compte du Fonds d’Actions Stratégiques des Oléagineux et Protéagineux (FASO), Terres Univia, Terres Inovia et l’Union Française des Semenciers, c’est un lieu d’échanges entre les acteurs de la filière, la recherche publique et les entreprises privées comme les semenciers. Ce dispositif permet de créer ce lien précieux pour faire avancer la recherche sur les variétés. Cette synergie, c’est la force de Séléopro, et c’est ça qui permet de rendre nos cultures plus compétitives grâce à la recherche. 

Quel est le rôle de Terres Inovia ?

En plus d’être co-financeur du dispositif, Terres Inovia participe au comité scientifique, qui sélectionne les projets dans le cadre de ses appels à projets. Mais surtout, notre rôle est d’encourager les échanges entre les équipes de recherche publique et les sélectionneurs pour créer des communautés de recherche sur ces deux cultures : nous animons au sein de Séléopro une commission colza et une commission tournesol, auxquelles ne participent que des volontaires, privés ou publics, pour partager des visions sur les travaux à mener ou des informations sur des actions en cours. Nous organisons chaque année les carrefours de la sélection (colza et tournesol) qui permettent via du partage d’informations et des échanges informels, de créer et de maintenir une réelle communauté de recherche sur ces cultures, avec à la clé de nouvelles idées et de nouvelles collaborations. 

 

Quatre grands thèmes de recherche 


•    Solution variétale dans la lutte contre les bioagresseurs
•    Adaptation aux impacts du changement climatique
•    Adaptation aux nouveaux itinéraires culturaux
•    Amélioration de la qualité des graines pour répondre aux débouchés huiles et protéines

 

Pour en savoir plus sur Séléopro

Séléopro : la recherche semencière au coeur des enjeux de Terres Univia
Séléopro, moteur d'une recherche semencière oléagineuse ciblée et collaborative
La présentation synthétique de Séléopro
Revivez les Carrefours du colza et du tournesol 2025

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France entière Ravageurs Changement climatique : atténuation et adaptation Débouchés Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps Soja Féverole de printemps Féverole d'hiver Lentille Pois chiche Lin d'hiver Lin de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Cameline faso recherche seleopro varietes

Ravageurs du soja - Point sur les résultats d'essai 2024

Depuis trois campagnes, la culture de soja est confrontée à un complexe de ravageurs regroupant quatre espèces majeures : la pyrale du haricot, la punaise verte, la punaise diabolique et l’héliothis. Depuis 2022, les dégâts observés sont très variables d’une année à l’autre, tant par leur nature que par leur intensité — avec un pic d’impact en 2023. En 2025, Terres Inovia, avec le soutien de son réseau de partenaires, poursuit ses actions pour mieux comprendre ces pressions et identifier des leviers de gestion efficaces.

Le réseau de piégeage dédié au soja est en cours de déploiement, et les premières captures sont en cours. Pour rester informés, pensez à consulter régulièrement le BSV de votre région.
 En attendant, nous vous partageons dans cet article les premiers résultats des essais menés cette année : pistes de gestion, observations terrain et enseignements à suivre de près pour anticiper les prochaines campagnes.
 

Héliothis ou Helicoverpa armigera : le fait marquant de 2024

Alors que les punaises et pyrales, pourtant redoutées, se sont montrées plus discrètes en 2024, les héliothis ont été particulièrement présents et dans certains cas nuisibles. 
Un essai réalisé au nord d’Agen, a permis de renforcer les résultats déjà observés ces dernières années sur d’autres cultures, notamment en pois chiche. Tout d’abord, il est à souligner la perte d’efficacité de la lambda-cyhalothrine, homologuée en soja contre la punaise verte mais qui ne bénéficie pas d’un usage contre Héliothis. La résistance des populations d’héliothis à cette molécule semble généralisée et un insecticide de la famille des pyréthrinoïdes comme la lambda-cyhalothrine ne permettra pas de gérer les populations d’héliothis. 
Parmi les solutions autorisées testées, les seules présentant une efficacité aujourd’hui sont les solutions à base de Bacillus thuringiensis ou Bt (Dipel DF testé dans cet essai, ou Costar WG, XenTari) ou à base de virus comme Helicovex. Les travaux de l’UNILET en haricot (communication à la conférence CIRAA 2024 de Végéphyl) ne montrent pas de différences notables entre les Bt et Hélicovex dans les essais avec plus de 10% des gousses de haricot attaquées (efficacité respective de 58 et 51%).

Attention, la stratégie de lutte contre l’héliothis vise à atteindre les jeunes larves (L1, L2) qui sont les plus sensibles. Leur niveau de rémanence d’action est d’environ 10 jours et le volume de bouillie doit être conséquent.


Dans l’essai conduit par la station d’Agen, l’Altacor - Coragen (à base de chlorantraniliprole) obtient de bons résultats.
 

En 2025, une dérogation 120 jours (Art 53 REG 1107/2009) a été obtenue pour  ALTACOR pour lutter contre Héliothis en pois chiche et uniquement en Occitanie-Nouvelle Aquitaine pour le soja (une application par campagne, du 05/07 au 02/11/25)

Voir l'article dédié à la dérogation 

 

Figure 1 : Efficacité des différentes solutions insecticides contre Héliothis, mesurée sur le taux de gousses attaquées. T1 = 09/08 (BBCH65) ; T2 = 19/08 (BBCH69) ; T3 = 29/08 (BBCH75)

Dans l’essai, 2 applications ont été réalisées, car l’essai était initialement destiné à la lutte contre la pyrale du haricot mais ce dernier ravageur a été absent sur la parcelle. 
Les attaques rencontrées en aout 2024 soulignent en effet l’importance du positionnement avec une intervention rapide après les premières arrivées sur la parcelle. De manière générale l’intervention doit être d’autant plus rapide que les solutions à base de Bt ou de virus sont efficaces sur les premiers stades. Un réseau de suivi des vols permettra de mieux positionner les interventions et de les renouveler. En effet, avec les Bt et Helicovex plusieurs interventions sont nécessaires ; selon les conditions météo, il est recommandé de renouveler tous les 10-15 jours si l’activité persiste. 

Pyrale du Haricot : une présence bien plus discrète en 2024

La pyrale du haricot particulièrement impactante en 2022 et 2023 sur les zones de production en sec du Lot-et-Garonne notamment, a eu un impact négligeable en 2024 (ponctuellement, des attaques plus sévères ont pu être observées). Plusieurs dispositifs avaient pourtant été mis en place de façon à progresser sur l’identification des moyens de lutte (lutte chimique et lutte par les trichogrammes entre autres).

Responsables des dégâts infligées aux graines, la larve de l’insecte est particulièrement difficile à cibler dans le cadre de la lutte. Très tôt après l’éclosion de l’œuf déposé par les femelles adultes, la larve pénètre dans les gousses de soja, ainsi protégée de toute action de contact avec l’insecticide. De plus, par l’architecture du couvert de soja, il est particulièrement difficile d’atteindre par pulvérisation, les individus présents sur les gousses les plus basses. Les essais mis en place dans le cadre de la lutte insecticide conventionnelle et biocontrôle avaient donc pour but de cibler les adultes à leur arrivée sur les parcelles. Une action complémentaire de cette application sur larves par ingestion lorsqu’elles pénètrent dans les gousses, pouvant également jouer un rôle. 

Figure 2 : Efficacité des différentes solutions insecticides contre la pyrale du haricot Etiella Zinckenella, mesurée sur le taux de gousses attaquées. T1 = 02/08 (BBCH69) ; T2 = 12/08 (BBCH75) ; T3 = 22/08 (BBCH80)

Sur les 2 essais mis en place en 2024, 1 essai en Haute-Garonne avec des dégâts importants (50% de gousses attaquées dans le témoin non protégé) a permis d’évaluer certaines solutions. Parmi ces solutions d’intérêt la lambda-cyhalothrine autorisée pour 2 applications contre les punaises sur soja (modalité Karaté Zéon appliquée ici 3 fois) a réduit le pourcentage de gousses attaquées à 20% ; avec 2 applications de Coragen de gousses attaquées tombe à 10-15%. Les efficacités obtenues sont donc encourageantes, de l’ordre de 60 à 80%. Pour rappel : le chlorantraniliprole n’est pas homologué en soja mais fera l’objet d’une demande de dérogation par Terres Inovia en 2025. Des résultats complémentaires dans un essai punaise ont confirmé un intérêt de lutter contre l’adulte et de la lambda-cyhalothrine notamment pour des applications sur la deuxième quinzaine d’aout dans le contexte 2024.
La détection du vol, grâce au piégeage est un préalable indispensable au bon positionnement de la lutte, sur lequel, les travaux se poursuivent en 2025. 

Punaises Vertes

Un article sera dédiée prochainement à la punaise. En attendant sa mise en ligne vous pouvez consulter la fiche technique  produite en 2024 qui fait état de nos connaissances sur la punaise et sa reconnaissance au champ 

Cette fiche a été réalisée dans le cadre d'une dynamique multi-partenariale amorcée sur le sud-ouest, pour répondre aux enjeux autour des ravageurs sur la cutlure du soja. Plusieurs actions sont en cours pour la campagne 2024, avec notamment des réseaux de piègeages renforcés, des évaluations de nuisibilité, et des essais pour affiner la stratégie de lutte.

Lien vers la fiche

Contenus suplémentaires

 Le 8 juillet dernier s'est tenu un webinaire sur la gestion des ravageurs en soja. Au programme des informations détaillées sur la biologie des 3 ravageurs que sont Héliothis, la pyrale du haricot et la punaise. Contenu du webinaire ravageurs soja - Pour accéder au replay et à l'ensemble des ressources proposées lors de ce webinaire  

 

Vos Contacts Régionaux :

  • Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Occitanie
  • Laura Cipolla (l.cipolladenoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA 
Floraison Maturité/récolte France entière Ravageurs Soja Laurent Ruck - Terres Inovia - Lutte contre les ravageurs - Responsable insecticides et biocontrôle

Soja : stratégies techniques pour une gestion efficace de l’eau

Au cours des dernières évaluations ce sont 10 à 15 q/ha supplémentaires permis par 100 mm d’irrigation. L’enjeu : maîtriser au mieux ces apports selon le contexte de l’année.

La campagne soja 2025 a débuté dans un contexte météorologique contrasté. Alors que les semis s’effectuent habituellement autour du 5 mai, ils ont été cette année retardés d’une dizaine de jours en moyenne, en raison des conditions humides d’avril et mai qui ont fortement limité les fenêtres d’intervention. La plupart des semis ont ainsi été réalisés autour du 15 mai. 

Malgré ce décalage, les conditions chaudes et humides qui ont suivi ont permis des levées rapides et homogènes. La floraison a débuté autour du 20 au 25 juin, stade R1 qui marque également le début de la période de sensibilité du soja au déficit hydrique. C’est à ce moment que les premiers apports d’eau ont pu être réalisés sur les parcelles équipées.
Mais cette floraison a coïncidé avec un épisode de chaleur particulièrement intense. Le mois de juin 2025 s’est en effet révélé le plus chaud et le plus sec de ces dix dernières années, avec des écarts de température atteignant jusqu’à +7°C.

Les deux cartes (cf Figure 1 et Figure 2)confirment un déficit pluviométrique marqué et durable sur la région Sud, avec des cumuls de pluie largement inférieurs aux normales depuis début juin. Sur une large moitié sud-est du territoire, moins de 50 % des précipitations habituelles ont été enregistrées voire localement en dessous de 25 %, traduisant un stress hydrique installé dès la floraison et aggravé au fil des semaines. 
Dans ce contexte, les sojas sont entrés en stress hydrique dès l’entrée en floraison, une situation qui risque de peser fortement sur le potentiel de rendement si l’irrigation n’est pas finement pilotée. Il est donc essentiel d’avoir en tête les bonnes pratiques d’irrigation, pour positionner les tours d’eau au bon moment et optimiser chaque apport.
 

Figure 1 : Cumul de pluie du 01-06 et 30-06-2025 exprimé en pourcentages p-r à la normale des 10 dernières années (2015-2024)Figure 2 : Cumul de pluie du 01-06 au 30-07-2025

 

Rappel des fondamentaux de l’irrigation du soja

En condition de disponibilité en eau limitée, apporter 3 à 4 tours d’eau de 40 mm bien placés dans le cycle et tenir compte du type de sol. 

  • Sols superficiels : privilégier la phase début floraison à début grossissement du grain.
  • Sols profonds : privilégier la phase mi-floraison à fin formation des gousses
  • En condition de disponibilité en eau non limitante, répartir les apports sur la période de sensibilité du soja au stress hydrique. Il convient cependant de bien connaitre la réserve hydrique de son sol et prendre en compte la pluviométrie.  

Les apports tardifs assureront un bénéfice sur le poids de mille graines (PMG), la teneur en huile et la teneur en protéines. En l’absence de pluie, réaliser le dernier arrosage au stade R7 (premières gousses mûres, de couleur marron-beige, avec des graines arrondies à l’intérieur). Ce stade se situe environ trois semaines avant la récolte, vers le 10-15 septembre pour un semis de mi-avril à début mai. 

Attention : Mal maitrisée, l’irrigation peut cependant parfois favoriser voire occasionner des accidents en culture comme la verse, le sclérotinia ou des avortements de fleurs.  Dans les situations à risque sclérotinia, il est recommandé de faire des apports d’eau conséquents et les plus espacés possible dans le temps. 

 

Quelles conséquences du manque d’eau pour le soja ? 

En condition d’eau non limitante, on estime les besoins du soja proches de 500 mm pour atteindre un rendement de l’ordre de 35 q/ha. Ce même potentiel est atteignable avec une efficience optimum de l’eau obtenue à 87% de la satisfaction totale des besoins, soit environ 430 mm (pluie+ irrigation + réserve en eau du sol à l’implantation).

Un système racinaire bien installé pour une exploitation maximale de l’eau du sol

Le soja présente des capacités d’extraction d’eau du sol intéressantes, son système racinaire est en effet capable d’extraire l’eau du sol à plus d’un mètre de profondeur (si le sol le permet). Néanmoins au-delà de 50 cm, la masse racinaire est cinq fois moins importante. Ainsi 70% de la Réserve Utile (RU) des de l’horizon 0-70cm est utilisée et tout de même 25% au-delà d’un mètre. On peut noter une variation du comportement du soja selon qu’il soit irrigué ou en sec, avec une profondeur d’enracinement et une masse racinaire par dm3 à l’avantage du soja en sec. Par conséquent, l’utilisation de l’eau du sol décroche à partir de 50-60 cm en soja irrigué, alors qu’elle ne décroche qu’à partir de 90 cm en sec.
Rappelons que c’est sur cet horizon 0-50 cm que se concentre également les nodosités à l’origine de la fixation de l’azote atmosphérique. Par conséquent, le niveau d’humectation sur cet horizon présente un double impact, à la fois sur l’alimentation hydrique et sur l’alimentation azotée. 

De l’apparition des fleurs à la formation des graines : une phase critique face au stress hydrique

L’essentiel de pertes de gousses et des graines, est dû à un déficit en eau entre les stades R1 et R5 (graines d’au moins 3 mm sur l’un des 4 derniers nœud). Les travaux antérieurs ont indiqué un faible effet de l’eau sur le nombre de grain par gousse. Le déficit hydrique impacterait donc davantage la floraison et la nouaison que le nombre de graines à l’intérieur des gousses. Toutefois, l’avortement des graines peut être accentué par un déficit hydrique, avant le stade limite d’avortement correspondant à un grain frais de 11 mm, soit le stade R6+. 

On identifie donc chez le soja une période de sensibilité maximale au stress hydrique compris entre les stades R1 (début floraison) et R6+ (grossissement des graines dans les gousses du dernier étage). 

Les pertes de rendement associées à un stress hydrique

Si un stress modéré en début floraison peut parfois s’avérer bénéfique en favorisant la mise en place de ramifications, il peut rapidement devenir préjudiciable s’il est trop marqué. Les pertes associées peuvent rapidement atteindre 30% du potentiel. Le graphique ci-contre illustrent les estimations de perte de rendement lié à un stress hydrique, à partir d’essais où un stress de 10 jours est appliqué selon différents stades. Il est à noter, qu’un stress subit par la plante dès R1, et plus encore à partir de R2-R3, jusqu’à R6- R6+, est irrémédiable.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quels impacts du stress hydrique sur la teneur en protéines ?

Un déficit hydrique important en fin de cycle, dès le stade R5, impacte le fonctionnement des nodosités et donc la fixation de l’azote atmosphérique, ainsi que la remobilisation des éléments carbone et azote vers les graines. Une disponibilité en eau suffisante sur cette période permettra de ralentir le processus de sénescence et par conséquent l’allongement de la durée du remplissage des grains, favorables à la teneur en protéine.

Lorsque c’est possible, pour les productions où l’on cherche à maximiser la protéine, la poursuite de l’irrigation jusqu’au stade R7 est conseillée.

Attention, les conditions séchantes dès le début floraison, peuvent potentiellement déjà impacter la teneur en protéine, en particulier dans les situations avec des reliquats azotés élevés au démarrage.

Vos contacts régionaux 

  • Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Centre et Est Occitanie
  • Laura Cipolla (l.cipolladenoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA 
Floraison Maturité/récolte Sud Aquitaine Ouest Occitanie Est Occitanie Auvergne Rhônes-Alpes Accidents climatiques Soja A. Micheneau & L. Cipolla - Terres Inovia

Insérez-Les : première étape dans les avancées du projet

Après le lancement du projet en 2024, la réunion annuelle de 2025 d’Insérez Les s’est tenue à Rouen, dans les locaux d’Unilasalle, du 23 au 25 juin, rassemblant une cinquantaine de participants et avec deux représentants d’ANR, le financeur. L’événement a permis de travailler collectivement sur les avancées des travaux qui visent à dépasser les obstacles à l'adoption des légumineuses à graines par des actions coordonnées de l’amont à l’aval. 

Les participants d'Insérez Les à Rouen, devant les quais de la ville

Pour faciliter l’adoption des légumineuses à graines par les agriculteurs, Insérez Les veut faciliter les innovations à toutes les échelles : agronomique, variétale, technologique, économique et sociétale. D’une durée de quatre ans depuis mars 2024, il fait partie de la Stratégie nationale « Alimentation durable et favorable à la santé » de France Relance 2030.

Plus d'informations sur la fiche dédiée au projet

Cultiver la coordination des actions 

Le projet, animé par Terres Inovia, fédère 11 partenaires. « L’un des objectifs de la réunion a été atteint, avec une bonne appropriation individuelle par les différents contributeurs des enjeux collectifs de ce projet multidisciplinaire et l’identification des synergies à réaliser », résume Anne Schneider, chargée d’études de Terres Inovia et coordonnatrice d’Insérez Les. 

Le programme de la réunion a permis de mixer différents types d’échanges entre participants : partage d’information en séances plénières, ateliers en sous-groupes pour avancer plus spécifiquement sur des points techniques entre deux ou plusieurs modules de travail, assemblée générale pour les sujets d’ordre statutaire et des échanges avec le financeur, table-ronde avec des invités extérieurs de la région, visites des laboratoires et d’essais au champ. 

Les avancées du projet

Plusieurs formats d'échange ont été organisés

 

En l’espace d’un an, les différents modules de travail ont amorcé la dynamique partenariale pour préparer les sorties attendues du projet, avec : 
•    Les ingrédients de la recherche : l’arrivée de 2 doctorants, la mise en place des expérimentations au champ, les premières étapes de la collecte et de l’analyse de données et la mise en place de prestations avec des acteurs terrain régionaux ;
•    Les premiers résultats sur les transformations des graines : les réglages du décorticage de la féverole avec une meule de pierre comme une technique appropriable par les agriculteurs ; la fermentation de graines de soja pour des produits à profils nutritionnels et sensoriels plus intéressants et la mise au point d’un couscous de pois chiche ;
•    Les premiers éléments ont été mis en place pour un projet expérimental de PSE (contrat de Paiement pour Service Environnemental au bénéfice des agriculteurs) en Pays de la Loire ainsi que les enquêtes préalables pour des études économiques sur le décorticage de la féverole.  

Renforcer les synergies entre l’amont et l’aval 

Des visites terrain ont rassemblé les partenaires d'Insérez Les

La réunion annuelle d’Insérez Les a aussi été l’occasion de recueillir des témoignages d’acteurs régionaux œuvrant dans la chaine de valeur de ces cultures, comme la Chambre d’agriculture de Normandie, NatUp et Improve. « Depuis longtemps, la Chambre d’agriculture favorise l’utilisation de matières premières normandes, dont les légumineuses à graines.  Malgré le constat d’une perte d’expertise technique et peu de transformations de proximité, on note une belle dynamique d’entreprises au niveau de la transformation pour ces espèces », a précisé Peggy Bouchez, de la Chambre d’agriculture de Normandie. 

Cette table-ronde, riche en témoignages, a permis de mettre en avant la nécessité de renforcer : 
la connaissance et la compréhension réciproques entre producteurs, collecteur et acteurs de la transformation ;

  • la visibilité par le biais des contrats entre agriculteurs et/ou collecteurs et/ou industriels pour pouvoir s’engager avec ces cultures ;
  • l’expertise pour mieux réussir ces cultures en développant des synergies entre les différents types de conseillers. 

Les discussions ont souligné la pertinence des travaux engagés dans Inserez Les. Tous les protagonistes s’accordent sur les enjeux, mais il est essentiel de comprendre les raisons de la variabilité de rendement des légumineuses à graines et trouver des solutions pour l’atténuer en développant des innovations couplées sur l’ensemble de la chaîne de valeur. De plus, les synergies entre les acteurs sont à renforcer par un partage du risque et un accroissement de la valeur ajoutée associée à ces cultures. 

 

En savoir plus sur les actions de Terres Univia dans le projet

 

France entière Légumineuses à graines Soja Féverole d'hiver Féverole de printemps Lentille Pois d'hiver Pois de printemps Pois chiche Lupin d'hiver Lupin de printemps amont anr aval légumineuses

Lutte contre héliothis en soja - Dérogation 120 jours ALTACOR - Uniquement Nouvelle Aquitaine et Occitanie

L’héliothis (Helicoverpa armigera) est polyphage et de ce fait, elle peut s’attaquer au soja dès le début de la floraison avec une phase de risque importante dès l’apparition des gousses et jusqu’à l’entrée en maturité de la culture.

Le ravageur impacte le potentiel de rendement et la qualité des graines sur les parcelles touchées. La pression héliothis est observée depuis deux campagnes. En 2023, des attaques sont remontées sur l’ensemble des bassins de production (Sud-Ouest, Rhône-Alpes, Bourgogne). En 2024, la présence se concentre sur le Sud-Ouest avec une incidence en forte augmentation (fréquence de parcelles concernées et dégâts).

Globalement, les sojas sont actuellement en pleine floraison et la présence du ravageur, sans incidence à ce jour, est signalée depuis début juillet.

Afin de répondre aux enjeux de la lutte contre héliothis en soja, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée auprès du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par TERRES INOVIA en accord avec FMC a reçu un avis favorable. La spécialité commerciale ALTACOR (AMM 2100122) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025, du 05 juillet au 02 novembre 2025 pour le soja au sein de l’usage Soja*Traitement Parties Aériennes*Chenilles phytophages. 

Attention, la portée de la dérogation est restreinte sur la zone géographique des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Cette dérogation a été refusée dans les autres régions.

 

ALTACOR est composé de chlorantraniliprole (350g/kg).

ALTACOR est autorisé à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha des stades BBCH40 à BBCH89 en 1 application maximum.

Délai de rentrée : 6 heures             Délai avant récolte : 21 jours

 

Protection de l’eau et de l’environnement

  • SPe 1 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant du chlorantraniliprole plus d'une année sur deux.

Protection des organismes aquatiques, des arthropodes et des plantes non-cibles

  • SPe 1 : Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant du chlorantraniliprole plus d'une année sur deux sur les sols artificiellement drainés.
  • SPe 2 : Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer sur sol artificiellement drainé ayant une teneur en argile supérieure ou égale à 45 %.
  • SPe 3 : Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 20 mètres comportant un dispositif végétalisé permanent non traité d’une largeur de 5 mètres en bordure des points d’eau.
  • SPe 3 : Pour protéger les arthropodes non-cibles, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport aux zones non cultivées adjacentes.

Protection des abeilles

  • SPe 8 : Peut être dangereux pour les abeilles. Application possible durant la floraison et sur les zones de butinage, en dehors de la présence d’abeilles, dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil ou les 3 heures suivant le coucher du soleil.

Dose maximale d’emploi d’ALTACOR : 0,07 kg/ha

Une seule application autorisée par campagne que l’on positionnera une fois entrée dans la période de risque (apparition des premières gousses), en fonction de la dynamique de vol évaluée via le réseau de piégeage et des premiers dégâts observés.

L’efficacité d’ALTACOR® est dépendant de la qualité de l’application, adapter le volume de bouillie à la végétation pour en recouvrir la totalité (viser à minima 300 l/ha de bouillie) et du stade des larves (meilleure efficacité sur stades jeunes, c’est à dire L1-L2). 

Si les captures d’héliothis se poursuivent, la protection pourra être complétée dans la suite du cycle par des spécialités autorisées à base de Bacillus thuringiensis (Dipel DF, Xentari, Costar WG…) ou de baculovirus (Helicovex).

 

 Auteur:

  • Laurent Ruck - Terres Inovia  - Lutte contre les ravageurs - Responsable insecticides et biocontrôle

Vos Contacts Régionaux sur la zone concernée par la dérogation:

  • Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Occitanie
  • Elodie Tourton (e.tourton@terresinovia.fr) - Nord Nouvelle Aquitaine
Floraison Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Ravageurs Soja Laurent Ruck - Terres Inovia - Lutte contre les ravageurs - Responsable insecticides et biocontrôle

Réussir l'implantation des couverts d'été

Implanter des couverts en été après une paille peut s'avérer difficile en raison de l’humidité du sol parfois insuffisante, de la présence importante de débris végétaux qui complique la tâche de certains semoirs, de la difficulté logistique à organiser les chantiers de semis rapidement après la moisson. Voici quelques stratégies gagnantes.

Afin d’identifier les meilleures stratégies de semis de couverts après une paille, Terres Inovia et Arvalis ont implanté des essais durant les étés 2021, 2022 et 2023, lesquels croisent techniques et dates de semis. La synthèse des résultats observés montre qu’il n’y pas de technique incontestablement meilleure mais une palette de solutions adaptées à chaque situation.

Le semoir à dents permet de semer rapidement dans un gros volume de paille
tous types de semences, à la date souhaitée.

Les semis autour de la moisson lèvent bien

La date de semis impacte le pourcentage de levées des couverts. Le semis à la volée anticipé affiche les moins bonnes valeurs, toutes espèces confondues. Les graines en surface n’ne sont pas rapidement recouvertes par un mulch après le semis et les plantules peuvent être soumises à la concurrence hydrique de la céréale. Le semis à la volée réalisé juste avant la moisson donne des résultats plus satisfaisants. En revanche, en moyenne, on constate très peu d’écarts entre le semis à la volée avant la moisson, le semis direct après la moisson et le semis sur déchaumage après la moisson.

Lire la suite de l'article sur le site de Perspectives agricoles : 

https://www.perspectives-agricoles.com/conduite-de-cultures/semis-couverts-apres-une-paille

Contact : D. Jamet, d.jamet@terresinovia.fr​​​​​​​

France entière Couverts végétaux Colza Tournesol Pois de printemps Soja Féverole de printemps Lentille Pois chiche Lin de printemps Lupin de printemps Cameline Chanvre Pois d'hiver Féverole d'hiver Lin d'hiver Lupin d'hiver paille semis sous couvert

W-Solent

Combiner les leviers pour maîtriser l'enherbement et adapter leur conduite aux contextes pédoclimatiques de l'Ouest de la France en soja et lentille Désherbage Diversifier son système de culture
French
Lentille Soja

FranceAgriMer

399 956€

35 mois Oui National

Les enjeux

Face à la demande croissante en protéines végétales pour des produits locaux et sans OGM, la France enregistre néanmoins un déficit de production sur ces espèces. Ce constat se ressent fortement dans l’Ouest, territoire d’élevage, mais aussi où la présence d’une économie agroalimentaire très riche tire la demande d’une production de protéines végétales pour l’alimentation animale et humaine, en agriculture biologique mais également en conventionnel. Le soja et la lentille répondent alors au même enjeu : l’autonomie protéique des territoires. Dans ce contexte, le soja et la lentille français, non OGM, semblent des alternatives intéressantes.  

Les objectifs

Le principal objectif du projet est d’être en mesure d’accompagner les producteurs via la mise au point d’itinéraires techniques sécurisant les productions de lentille et de soja dans les différents contextes pédoclimatiques de l’Ouest de la France afin de voir se développer les surfaces de manière raisonnée et intégrée et ainsi garantir aux industriels un approvisionnement local et pérenne. Or, la gestion de l’enherbement est l’un des principaux freins techniques à la conduite du soja et de la lentille.  

Les résultats attendus

  • Retours d’expériences des agriculteurs pratiquant les cultures associées
  • Protocoles d’observations et analyses en soja et en lentilles en bandes et en microparcelles en agriculture conventionnelle et biologique
  • Rapport sur la conduite d’essais sur trois campagnes
  • Boîte à outils pédagogique sur la gestion de désherbage à destination des agriculteurs et des conseillers
  • Fiches sur les cultures de soja et de lentille adaptées aux différents contextes pédoclimatiques et aux nouveaux bassins en bio et conventionnel avec la diffusion des résultats obtenus dans le cadre de W-Solent
  • Présentation du projet et des résultats de W-Solent dans la presse technique régionale et nationale, lors de réunions techniques et de visites d’essais 

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Sujet

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