Récolter le tournesol au bon stade pour maximiser la marge économique

 

Récolter lorsque la majorité de la parcelle a atteint le stade optimal, c’est-à-dire lorsque : 

  • le dos du capitule vire du jaune au brun ; 
  • les feuilles sont toutes sénescentes ; 
  • la tige se dessèche et passe du vert au beige clair ; 
  • la graine contient entre 9 et 11 % d’humidité.

Points d’attention 

Le séchage du tournesol n’est justifié qu’en cas d’atteinte trop tardive de la maturité récolte (au-delà du 10-15 octobre). Il doit rester exceptionnel. Son recours entraîne une forte baisse de la marge économique.

Il est inutile d’attendre la sur-maturité (plantes entièrement desséchées, noires) pour récolter car le risque de pertes de graines est important (dégâts d’oiseaux, botrytis sur capitule) et l’ajustement du tonnage aux normes n’est le plus souvent pas pratiqué par le collecteur. Ainsi une récolte trop tardive peut entraîner des pertes économiques elles aussi élevées.

Avant d’entamer le chantier de récolte, il est conseillé de réaliser une mesure d’humidité sur un échantillon récolté mécaniquement. Les prélèvements manuels de graines tendent à sous-estimer l’humidité. 

En pratique à l’échelle de la parcelle, il faut souvent composer avec l’hétérogénéité due à des levées échelonnées, des irrégularités de peuplement importantes ou des différences de sol, plus ou moins séchant. Si l’hétérogénéité se prête bien au découpage de la parcelle (exemple de la zone de côteaux plus en avance que celle de fond de vallée), il est conseillé, dans la mesure du possible, d’échelonner les chantiers de récolte. Si ce n’est pas le cas, ou en raison de contraintes organisationnelles, il faut viser un compromis sans attendre que les pieds les plus tardifs aient atteint la maturité optimale. Le mieux est, dans la mesure du possible, de réaliser des essais avec la moissonneuse-batteuse. 

Anticiper pour récolter au bon moment

  • Agir dès le choix variétal et l’implantation pour sécuriser la récolte 

La période optimale de récolte du tournesol est comprise entre mi-août et fin septembre. Au-delà du 10 octobre, la culture ne mûrit plus. Pour limiter le risque d’une récolte trop tardive pouvant induire des frais de séchage potentiellement élevés, il importe de choisir la date de semis adaptée au territoire avec la variété de précocité adaptée. 
Terres Inovia propose un outil pour vous aider avant le semis du tournesol.

  • ​​​​​​​Semer dès que les conditions de température du sol (≥ 8°C à 4 cm) et de ressuyage sont réunies en visant une levée régulière 

Alors qu’un peuplement insuffisant est associé le plus souvent à de gros capitules épais et lents à sécher, une levée régulière et suffisante en densité (optimum de 5 à 6 pieds levés/m²) facilitera une maturation homogène de la culture.

Les pertes économiques importantes associées à la récolte à sous- ou sur-maturité

Dans la simulation présentée ci-dessous, le taux d’impuretés est considéré constant à 2% quelle que soit l’humidité de récolte, hypothèse minimisant les pertes économiques de récolte lorsque le stade n’est pas optimal.

Malgré cela, une récolte à sur-maturité à 5% d’humidité des graines fait baisser la marge de 55 €/ha (en l’absence de pertes de graines et de remise aux normes d’humidité) à 139 €/ha (avec une perte de graines de 2q/ha et toujours en l’absence de remise aux normes d’humidité), par rapport à une récolte au stade optimal de 9% d’humidité.

De même, une récolte avec une teneur en eau élevée s’accompagne d’une forte dégradation de la marge. Ainsi, par rapport à une récolte au stade optimal, la marge est réduite de 105 €/ha pour une récolte à 13% d’humidité, de 192 €/ha à 15% d’humidité (avec 1 q/ha de pertes aux normes) et de 312 €/ha à 18% d’humidité (avec 2 q/ha de pertes aux normes), taux d’humidité plafond pour un tournesol récoltable à la moissonneuse-batteuse.

Hypothèses de la simulation :

Tarifs indicatifs de séchage pratiqués à la récolte 2023
Prix des graines de tournesol aux normes (H+I = 11%) = 420 €/t
Charges opérationnelles (hors frais de séchage) = 420 €/ha
Rendements aux normes sans perte de graines = 30 q/ha
Aide PAC découplée = 200€/ha

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Evaluer la biomasse du colza pour optimiser les apports d’azote au printemps

La biomasse est un indicateur de la quantité d’azote absorbé par la culture, indispensable pour ajuster la fertilisation au printemps. En effet, le colza a la capacité de mettre en réserve l’azote dans ses organes pendant l’été et l’automne puis de le remobiliser dès la reprise de végétation au printemps.

Ainsi un gros colza aura absorbé plus d’azote qu’un petit colza et la dose à lui apporter au printemps sera réduite comparée à celle nécessaire au petit colza pour un même objectif de rendement.

champ de colza


La mesure de la biomasse permettra d’utiliser la Réglette Azote Colza® ou tout autres outils de calcul de dose prévisionnelle pour calculer la dose totale d’azote à apporter à la culture au printemps.

Une ou deux mesures selon la situation

Dans toutes les régions, une double estimation de la biomasse à l’entrée et à la sortie de l’hiver est conseillée. Ces deux mesures sont indispensables dans les régions où le gel hivernal est fréquent. Elles permettent de tenir compte des pertes de feuilles vertes durant l’hiver. La moitié de la quantité d’azote contenu dans ces feuilles tombées au sol sera remobilisée au printemps. C’est autant de fertilisant azoté à apporter en moins. Ailleurs, une mesure réalisée à la sortie de l’hiver peut être suffisante.

Les méthodes d'estimation de la biomasse du colza

La méthode par pesée

Cette méthode consiste à couper des pieds de colza au ras du sol (bien secouer les plantes pour les débarrasser des gouttes d’eau sur les feuilles en cas de forte rosée ou de pluie et enlever les éventuelles petites mottes de terre à la base de la tige), sur 2 à 4 placettes de 1 m2 chacune, représentatives de la parcelle en évitant les bordures de la parcelle. La biomasse prélevée est pesée en frais et le poids exprimé en kg/m2.

Lorsque la parcelle est hétérogène, il est recommandé de réaliser 4 prélèvements, en s’efforçant de positionner les placettes sur des zones représentatives. La valeur moyenne sera reportée dans l’outil Réglette azote colza®.

En pratique

pesée de biomasse sur colza
Pour les écartements inférieurs à 30 cm

Les prélèvements sont à réaliser en plaçant un cadre de 1m de coté en travers des rangs (en diagonale de préférence). Les « cadres circulaires » ne sont pas recommandés, car ils augmentent les risques d’erreur.

Pour les écartements entre rang supérieurs à 30 cm

Un prélèvement de plantes sur une portion de rang correspondant à 1m² est recommandé. Afin de limiter un éventuel effet rang, il est recommandé de faire le prélèvement sur 2 rangs contigus.

Le mètre linéaire, par rapport au cadre, permet de s’affranchir de l’écartement entre-rang et d’obtenir une surface de prélèvement juste.

 

espace rand de colza

Ecartements entre rangs (cm) 40 50 60 70 80
Portion totale de rang à prélever 2,5 2 1,67 1,43 1,25

Les méthodes par capteurs sur satellites ou drones

Plusieurs opérateurs proposent des services de conseils azoté spatialisés sur colza à partir d’un traitement d’image. Tous les outils avec capteur embarqué sur drone ou satellite calculent une dose optimale d'azote adaptée à la parcelle grâce à une représentation de la variabilité des états de croissance au sein de la parcelle. Ils permettent en outre aux agriculteurs qui le souhaitent de moduler les apports au sein de la parcelle, soit avec un système piloté sur l'épandeur d'engrais, soit en modulant manuellement par grandes zones dans les parcelles présentant des états de croissance différents. L'expérience montre que la dose optimale peut varier de 60 à 80 unités au sein d'une grande parcelle !

Quatre produits font l’objet d’un accord de partenariat avec Terres Inovia : "Farmstar"(Airbus, Arvalis), "Agro-rendement" (Wanaka/Agroptimize - Geosys),"PRECIFert Azote" (Precifield) et "Bilan Colza by Abelio" (Abelio).


Farmstar
, le plus répandu, utilise des images satellitaires. Terres Inovia, partenaire historique, apporte chaque année une garantie de la qualité du conseil délivré pour l’ensemble des parcelles de colza engagées avec Farmstar.

 

logo wanaka

« Agro-Rendement », « PRECIFERT Azote » et « Bilan Colza by Abelio » utilisent également des images satellitaires. Ils reprennent en tout ou partie les équations et paramètres de calcul de dose à partir de la biomasse de la Réglette azote colza. De plus, Terres Inovia évalue chaque année la qualité du paramétrage du modèle utilisé pour l’estimation de la biomasse en entrée hiver et sortie hiver à partir des images satellitaires, sans validation individuelle de chacun des conseils spatialisés délivrés à la parcelle.

Les estimations de biomasse colza faites par satellite avec Spotifarm ont été validée par les experts de Terres Inovia.

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Les méthodes par capteurs sur appareil piéton

A ce jour, deux applications smartphone, ImageIT (Yara France) et Crop-Analyser (Visio-Crop) ainsi que l’appareil N-Pilot (LAT Nitrogen), font l’objet d’un partenariat avec Terres Inovia.

Avec les applications smartphone la biomasse est estimée à partir de photographies classiques. L’appareil N-Pilot est doté de deux capteurs et mesure la réflectance du couvert végétal. Dans les deux cas, l'exploitation fait intervenir la prise en compte de la hauteur de végétation.

Avec le smartphone (application ImageIT) ou encore grâce à un appareil portatif (N-Pilot), la biomasse est estimée à partir de photographies dont l'exploitation (données numériques / réflectance du couvert végétal) est ajustée par la hauteur de végétation.

 

 

ImageIT : L’application smartphone ImageIT | Yara France analyse une photographie du couvert. La prise en compte de la hauteur du couvert végétal a permis d’élargir son champ d'application aux colzas bien développés allant jusqu'à 2 kg/m².
 

logo borealis n-pilot
L’outil N-pilot développé par Borealis L.A.T possède un capteur multi-spectral. Il prend également en compte la hauteur de la culture. Les paramètres de la réglette azote ont été intégrés dans l’outil pour le calcul du conseil de dose. Une évaluation approfondie de sa performance a été réalisée pour l’estimation de la biomasse en sortie hiver.

Crop-Analyser : L’application smartphone Crop-Analyser | Visio-Crop permet de réaliser des mesures à partir de quelques photos ou d’une vidéo « en avançant », ce qui permet de bien intégrer les hétérogénéités du couvert végétal.

Documents à télécharger

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Colza : fertilisation phosphatée et potassique à l'implantation

Le colza a besoin d’absorber 90 kg de P2O5 pour un objectif de rendement de 35 q/ha.

Etablir la fumure de fond à partir des analyses de sol et du passé de fertilisation, selon les principes de la méthode COMIFER.

Apporter annuellement du phosphore à chaque culture de la rotation en fonction de ses besoins (se référer au site du COMIFER).

Si cela n’est pas possible, concentrer l'apport de phosphore sur les cultures très exigeantes comme le colza. Ne pas faire d'impasse en sol pauvre ou moyennement pourvu et en sol argilo-calcaire où le phosphore peut être bloqué ou moins disponible.

Dans les parcelles à faible biodisponibilité du phosphore, préférer les apports en fin d’été avant l’implantation de la culture pour limiter le risque de carence précoce à l’automne. Le stade de sensibilité maximale du colza à la carence en phosphore se situe pendant la phase juvénile, au stade 5-6 feuilles.

Cinq essais, conduits en 2009 et 2010 par Terres Inovia, ont montré l’intérêt d’un apport d’engrais de redressement sur le rendement du colza, lorsque le phosphore est le premier facteur limitant. Le gain de productivité est variable selon la gravité de la carence, allant de 3,5 à 15,7 q/ha dans les situations étudiées.

Conseils de fumure de fond

  P205 K20
Sol à faible teneur Sol à teneur moyenne Sol à teneur élevée Sol à faible teneur* Sol à teneur moyenne Sol à teneur élevée
Objectif de rendement : 30 q/ha

Si apport au cours des 2 dernières années

90 50 0 50 30 0

Si apport plus ancien

120 70 30 60 40 20

Objectif de rendement : 35 q/ha

Si apport au cours des 2 dernières années 100 60 0 50 30 0
Si apport plus ancien 150 80 30 60 40 20
Objectif de rendement : 40 q/ha
Si apport au cours des 2 dernières années 110 70 0 50 40 0
Si apport plus ancien 160 100 40 70 50 20

 

Données calculées selon la méthode COMIFER

* en cas d'exportation des pailles de céréales avant la culture, ajouter à ces chiffres 30 à 40 u de K2O, uniquement en sols pauvres.

Fertilisation phosphatée localisée sur colza d’hiver

Par rapport à une application en plein incorporé, la localisation d’un engrais phosphaté à côté de la ligne ne présente un intérêt que dans les situations de semis à grands écartements (entre rangs supérieurs à 40 cm). L’apport localisé à côté de la ligne ne permet pas de déplafonner le rendement. Il permet d’atteindre le rendement maximal avec une dose plus faible (graphique).

En situations de sol à faible teneur en phosphore (teneur en P2O5 Olsen inférieure à 50 ppm), la dose indiquée dans la table Terres Inovia pour les apports en plein peut être réduite de 30 kg P2O5/ha.

  • Dans les situations de sol où le conseil d’apport en plein est compris entre 50 et 70 kg de P2O5/ha en cas d’apports réguliers, il est aussi possible de réduire la dose de 30 kg/ha en la localisant sans toutefois descendre sous la barre des 30 unités apportées.
  • Dans les sols à teneur élevée en phosphore, il n’est la plupart du temps pas nécessaire d’apporter du phosphore

En situations à faible écartement entre rangs (moins de 40 cm), il n’y a pas d’intérêt (ni d’inconvénient) particulier à localiser le P2O5 à côté de la ligne de semis. En cas de localisation, la dose à appliquer est la même que la dose en plein incorporé.

Type de courbe de réponse observée dans les essais à grand écartement et à faible teneur en phosphore (3 essais dans le Sud-Ouest 2013-2014-2015)

 

dose et rendement phosphore colza

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Colza : des besoins en azote élevés

Le colza a un besoin unitaire azoté élevé, soit 7 kg d'azote absorbé par quintal de grain produit. Au-delà de 330 unités absorbées, l'azote n'est plus limitant pour le rendement.

La fertilisation azotée vise à compléter les fournitures du sol au printemps afin de satisfaire les besoins de la plante. Sur les gros colzas qui ont déjà absorbé beaucoup d’azote à l’automne, la fertilisation azotée au printemps sera faible. A l’inverse, sur des petits colzas, il faudra davantage d’engrais azoté.

Cependant, un autre poste influence beaucoup la dose : l'objectif de rendement. Un petit colza avec un faible objectif de rendement peut nécessiter une dose équivalente à un gros colza avec un objectif de rendement très élevé.

L’outil Terres Inovia pour le calcul de la fertilisation azotée : la Réglette Azote colza®

Fruit des recherches de Terres Inovia et de ses partenaires, la Réglette Azote colza® est un outil simple d’emploi qui permet de déterminer avec précision la dose d’azote optimale à apporter au printemps sur chaque parcelle.

Autres cultures : FERTIWeb®

Tout comme la Réglette azote colza®, l'outil FERTIWeb® vous permet de calculer la dose d'engrais azoté conseillée pour la parcelle sur tout un panel de cultures (blé, maïs, pomme de terre, tournesol, etc).

FERTIWeb® a été mis au point par ARVALIS-Institut du végétal en collaboration avec Terres Inovia.

 

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Densité de semis : éviter les surdensités

Le peuplement optimal à viser en fin de levée se situe entre 20 et 35 plantes par mètre carré, selon le type de sol et l’écartement en rangs.

La densité de semis pour atteindre ce peuplement optimal se raisonne en fonction des pertes attendues à la levée qui dépendent du type de sol et du mode de semis (moins de pertes avec un semoir mono-graine, en sol léger et frais, plus de pertes en semis direct, en sol lourd, caillouteux et sec).

Type de semoir (écartement) Doses de semis conseillées (graines/m² ou kg/ha) en situation de pertes à la levée
Faibles (≈15 % : semoir monograine, sols légers, frais affinés) Moyennes ≈30 % : sols argileux, motteux, caillouteux) Fortes ≈40 % : semis direct dans mulch et sols caillouteux)
gr/m² kg/ha* gr/m² kg/ha* gr/m² kg/ha*
Céréales 15-34 cm 40 1,6 à 2,0 50 2,0 à 2,5 55 2,2 à 2,8
Monograine 35-44 cm 35 1,4 à 1,7 45 1,8 à 2,2 50 2,0 à 2,5
Monograine 45-50 cm 30 1,2 à 1,5 40 1,6 à 2,0 45 1,8 à 2,2
Monograine 60 cm 30 1,2 à 1,5 40 1,6 à 2,0 Non recommandé
Monograine 70-80 cm 22 0,9 à 1,1 25 1,0 à 1,25 Non recommandé

* à titre indicatif, dose de semis en kg-ha pour un PMG de 4 à 5 g

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Déterminer son choix variétal

Le potentiel de rendement du lupin d’hiver est de 30-40/ha.

carte des variétés pour le lupin

4 variétés de lupin d’hiver sont inscrites au catalogue et évaluées dans le cadre du réseau Terres Inovia, GEVES/CTPS et partenaires.

- Orus, proposée à l’inscription en décembre 2010, reste une variété très cultivée. En retrait sur l'évaluation 2019, elle reprend la tête du classement en 2020, sa floraison plus tardive lui ayant permis de fleurir dans de meilleures conditions hydriques. Elle est la plus tolérante au froid et présente une teneur en protéines légèrement supérieure à Magnus.

- Magnus, proposée à l’inscription en décembre 2013, est de plus en plus présente dans les parcelles. Variété la plus haute à floraison, elle possède une teneur en protéines plus faible. Sa productivité moyenne (rendements)  sur 4 ans et en 2020 se place entre Orus et Ulysse. Elle a la plus forte teneur en huile, un PMG intermédiaire et une teneur en protéines plus faible.

- Ulysse, proposée à l’inscription en décembre 2017, décroche fortement en 2020 en rendement. Sa performance moyenne sur 4 ans est donc inférieure à Orus et Magnus. Variété à graines anthocyanée, elle se destine à l’alimentation animale. Elle présente un fort PMG et la meilleure teneur en protéines.

- Angus, proposée à l’inscription en novembre 2020, est actuellement évaluée dans le réseau d’essais Terres Inovia et partenaires. Lors de son inscription, la variété a montré une performance rendement élevée à 113.6 % des témoins (Orus + Magnus). A l’inverse, sa teneur en protéines a été plus faible que les témoins (-1% en moyenne sur 2 ans). Son PMG est plus faible également.

*source GEVES/CTPS

Selon la localisation de votre parcelle, différents critères sont à considérer :

  • la résistance au froid;
  • la précocité à floraison;
  • la verse à maturité;
  • le rendement;
  • la qualité des graines (teneur en protéines, marbrures, coloration de la graine : visée alimentaire animale

En agriculture biologique, les variétés disponibles peuvent être restreintes.

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​​​​​​​NOUVEAUTE !

Disponible gratuitement, myVar® permet d’accéder rapidement à toutes les références de Terres Inovia sur les variétés de lupin et d’optimiser son choix variétal.

L’outil, destiné aux agriculteurs et aux techniciens, propose 4 entrées principales :
‐ Choisir selon vos critères. A partir de la liste exhaustive des variétés commercialisées, un système de filtre par critère permet à l’utilisateur de sélectionner les variétés les mieux adaptées à sa situation et à ses choix.
‐ Comparer des variétés. A partir d’une liste choisie de variétés, myVar® affiche un tableau comparatif avec possibilité de trier selon les différentes caractéristiques (version web), ou un graphe de comparaison (application mobile).
‐ Résultats annuels et recommandations régionalisées. myVar® met à disposition des résultats du réseau d’évaluation variétale de Terres Inovia (version web uniquement).

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S'assurer de la maturité du colza avant de récolter

Un stade de récolte optimal, un bon réglage de la moissonneuse-batteuse associé à une coupe avancée permettent de gagner facilement plusieurs quintaux/ha !

 Le colza peut être récolté quand :

 - les siliques sont mûres,  

 - les graines sont à 9% d'humidité,  

 - les pailles sont peu humides

moissonneuse batteuse colza

La récolte se fait idéalement quand les graines sont aux environs de 9% d’humidité. A cela il faut ajouter des siliques avec des enveloppes matures (couleur brun clair, autour de 10 % d’humidité). Des tiges de colza avec des pailles sèches (inférieures à 20 % d’humidité).

La présence siliques dont les enveloppes ne sont pas complètement sèches peuvent entrainer d’importantes pertes de rendement. Celles-ci ne seront pas battues, elles rejoindront les pailles hachées par le broyeur et ne seront pas décelables dans le flux de pailles. De précieux quintaux peuvent être perdus de la sorte.

​​​Exemple de pertes en fonction du nombre de siliques non battues/plante

Nombre de siliques vertes par plantes non battues Perte en % Perte en q/ha
5 3,3 1,4
10 6,4 2,6
15 9,6 4,2
20 12,8 5,7
Parcelle composée de plantes avec 170 siliques/plante en moyenne ; rendement de l'ordre de 45 q/ha

Cinétique d'humidité des graines, des pailles et pourcentage de tiges vertes​​​​​

 

Cinétique d
La teneur en eau des pailles au moment de la récolte est également importante. Elle fluctue beaucoup selon les parcelles. Elle atteint souvent des niveaux qui ne sont pas conciliables avec une bonne efficacité machine. Actuellement, les machines ont des puissances suffisantes pour permettent de récolter des parcelles dont les pailles ont des teneurs en eau très élevées (jusqu’à plus de 60 % !). En revanche, le processus de battage puis de triage se retrouve pénalisé : les siliques non matures ne sont pas battues, mais aussi les pailles et les tiges humides, plus lourdes et moins mobiles sur les grilles, entravent l’efficacité du secouage des parties hautes et plus sèches de la végétation.

Dans ce cas, une seule solution : décaler les récoltes même si cela peut être après la récolte des blés. La maturation complète des pailles peut demander plus d’une semaine.

 

Comparatif des pertes de rendement liées au niveau d’humidité des pailles et des graines en fonction de la date de récolte

pertes de rendement liées au niveau d’humidité des pailles et des graines colza
​​​​​​​

Par contre, la récolte avec une végétation trop sèche (moins de 8%) risque d'entraîner des pertes à l'avant de la machine. Dans ce cas, il est préférable de récolter tôt le matin avec une machine équipée d’une d'extension de coupe colza.

​​​​​​Source : essai Terres Inovia à Estrées-Mons (Picardie) 

 

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