Noctuelles terricoles sur tournesol : observer le pied des plantes

Surveiller les chenilles de noctuelles terricoles (ou vers gris) dès la levée de la culture. Les larves de noctuelles sont actives la nuit et enfouies au pied des plantes le jour. S'assurer aussi de leur présence en grattant le sol !

noctuelle terricole sur tournesol

Larve de noctuelle terricole

 

Biologie

Description  

Deux espèces de noctuelles peuvent s’attaquer au tournesol : la noctuelle des moissons (Agrotis segetum) et la noctuelle ipsilon (Agrotis ipsilon).
Ces insectes sont de papillons nocturnes de couleur gris/brun/blanc. Les chenilles peuvent mesurer jusqu’à 45 mm à la fin de développement et sont de teinte plutôt grise. 

 

Cycle de vie

  • La noctuelle ipsilon est une espèce migratrice dont les adultes hivernent au sud du 40ème parallèle puis remontent au nord de mars à mai. Chaque femelle peut pondre 1 500 œufs sur le sol. Le développement larvaire dure 45 à 60 jours. 2 ou 3 générations se succèdent.
     
  • La noctuelle des moissons est une espèce sédentaire dont les chenilles hivernent dans le sol ou sur des débris végétaux. Le développement reprend en mars-avril, avec une 1ère génération de larves en juin et juillet, puis une 2ème génération en fin d’été et à l’automne.

 

Dégâts

Les dégâts sont engendrés par les chenilles qui se développent dans les premiers centimètres du sol. Elles rongent le collet des jeunes plantules, notamment de tournesol, engendrant des pertes à la levée. 

 

Nuisibilité

Les attaques graves sont peu fréquentes.

 

Gestion

Observer les dégâts dès la levée du tournesol. Les dégâts de noctuelles peuvent être confondus avec des attaques de limaces ou de lapins. Vérifier la présence de chenilles en grattant sur les premiers centimètres du sol. 

En cas d’attaque, intervenir rapidement avec une pulvérisation à base de cyperméthrine (uniquement Sherpa 100EW, Aphicar 100EW, Cyperfor 100EW, Scipio 100EW). Le volume de la bouillie est d’au moins 500 l/ha.

Traiter le soir car l’activité des larves est plutôt nocturne.

L’application au semis de microgranulés avec un diffuseur (Belem 0.8 MG/Daxol, à base de cyperméthrine) pour lutter contre les taupins apporte également une efficacité contre les attaques précoces de noctuelles terricoles.

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Limaces : gestion des populations en cours de campagne

 

Pour rappel, les premiers leviers à mobiliser avant même le semis sont des leviers agronomiques.

 

Dégâts sur tournesol

Fréquence : forte en conditions humides. La présence de limaces est très dépendante des conditions climatiques.

Nuisibilité : moyenne à forte
Les limaces peuvent sectionner les jeunes tiges, entrainant le flétrissement et la mort des plantules ou consommer les cotylédons ou les jeunes feuilles. Les prélèvements foliaires sont nuisibles jusqu’au stade 3-4 feuilles.

Les premiers dégâts sont les plus pénalisants, les plantes attaquées étant perdues ou définitivement handicapées et les cotylédons trop largement entamés pour permettre une bonne croissance. Inversement, les plantes développées deviennent rapidement de moins en moins sensibles aux prélèvements effectués par les limaces.

Surveillance et action en cours de campagne

Être particulièrement vigilant sur les parcelles à risque. Si les conditions climatiques sont favorables au maintien de la fraîcheur en surface et si vous observez des limaces, réaliser un épandage d’anti-limaces en plein sur le sol, au moment du semis. Le traitement préventif, qui vise la préservation de la levée, est actuellement la seule manière de protéger efficacement des attaques de limaces les cultures de colza.

En cas de sol sec ou de levée réalisée, poursuivre la surveillance jusqu’au stade 3-4 feuilles. Si les précipitations interviennent et déclenchent l’activité des limaces en surface, appliquer rapidement un anti-limaces pour éviter à la culture de prendre trop de retard.

La reprise d’activité des limaces peut être échelonnée en cas de réhumidification progressive du sol. Il ne faut pas attendre d’un traitement molluscicide une efficacité totale.

Le piégeage, une bonne méthode d'identification

Disposer un abri sur la surface du sol (carton plastifié, tuile, soucoupe plastique, planche, etc.) ou, mieux, un véritable piège à limaces développé par l’INRAE et disponible auprès des sociétés phytosanitaires.

Protocole recommandé

  • Utiliser de préférence de vrais pièges limaces
  • Si possible positionner 4 pièges (pour couvrir une surface d’1 mètre carré) à au moins 10 mètres les uns des autres et à au moins 10 m de la bordure.
  • Avant la pose des pièges, les humidifier à saturation par un trempage préalable ;
  • Ne pas arroser le sol au moment de la pose pour avoir une vision du risque tel qu'il est au moment de la pose du piège ;
  • Poser les pièges la veille du relevé, de préférence en soirée pour éviter le dessèchement qui se produit dans la journée, face aluminium visible au-dessus du piège ;
  • Ne pas déposer d’appâts ;
  • Relever les pièges le lendemain matin avant la chaleur.
  • Déplacer les pièges de quelques mètres et les réhumidifier avant chaque nouvelle estimation.
  • Compter le nombre de limaces présentes. Il existe 2 espèces majoritaires nuisibles, la limace grise ou loche et la limace noire

Préserver la faune auxiliaire

Les Coléoptères prédateurs, certains Carabidés et Staphylinidés par exemple, jouent un rôle dans la régulation des populations de limaces. L’activité des adultes et des larves de Carabidés s’exerce préférentiellement au niveau du sol, aux dépens des oeufs et des jeunes limaces. Les cycles biologiques des Staphylinidés restent souvent mal connus et très variables selon les espèces. Ces auxiliaires sont à protéger.

En savoir plus sur les auxiliaires : projet AuxiMore/ARENA.

Les produits utilisables pour lutter contre les limaces (télécharger le fichier en fin d'article).

Documents à télécharger

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Taupins : Gestion en cours de campagne

Il faut avant tout bien identifier les parcelles à risque. 5 à 10 % des parcelles de tournesol sont considérées à risque : antécédents d’attaques notamment sur maïs voire sur tournesol ou colza, ou précédents favorables (friche, prairie, culture fourragère ou légumineuse).

Biologie

Description

Il existe une grande diversité d'espèces de taupins, mais deux genres dominent actuellement dans les cultures en France : Agriotes et Athous.


Adulte

  • Coléoptères de 6-12 mm
  • Couleur sombre, brun clair à brun noirâtre

Larve

  • Filiforme, corps dur et cylindrique, ocre à cuivre, aspect luisant
  • 3 paires de pattes discrètes


taupin sur tournesol
larves taupins

 

Biologie

Les taupins adultes se déplacent activement pour rechercher des sites de ponte qui leur conviennent au printemps. Ils déposent dans le sol leurs œufs, qui sont à l’origine des infestations larvaires pour les années à suivre. Selon les espèces et les conditions de développement, la phase larvaire dure entre deux et quatre ans et le stade adulte 1 an.
Dans les cultures attractives, les pontes des taupins sont annuelles et échelonnées avec un pic en fin de printemps et début d'é. Ainsi, dans la même parcelle, des larves d'âges différents cohabitent.
Selon les conditions (température et d'humidité), les larves de taupin se déplacent dans le sol, le plus souvent entre 0 et 60 cm de profondeur. Les larves préfèrent des températures comprises entre 10 et 26°C et des sols humides sans excès. Elles sont polyphages et supportent bien des périodes de jeûne.

 

Dégâts

Les adultes n'occasionnent pas de dégâts en grandes cultures, contrairement aux larves.
Les larves consomment les graines en cours de germination ou les parties souterraines des plantules levées ce qui peut engendrer des pertes à la levée.

Dégâts taupins sur tournesol
Dégâts taupins sur tournesol

 

Nuisibilité

Les pertes de rendement ne sont observées qu’en cas de fortes pertes de pieds. Les rares fortes attaques de taupins observées peuvent occasionner des pertes de 20 à 50% des pieds. Plus régulièrement, on peut observer dans les zones touchées des ronds, avec de forte perte de pieds pouvant occasionner des resemis partiels. En présence avérée de larves de taupins dans une parcelle, des levées de tournesol indemnes ont déjà été observées malgré des dégâts de taupins sur les racines. Cela s'explique par l’appétence plus faible du tournesol pour les larves de taupins par rapport au maïs, mais également par la durée du stade sensible plus courte sur tournesol (germination-levée) que sur maïs (pertes de plantes possibles plusieurs semaines après la levée).

 

Gestion

Identifier les parcelles à risques

Risque moyen à élevé

Les parcelles répondant à au moins une des conditions ci-dessous peuvent héberger des populations de taupins moyennes à élevées. Le risque d’observer des dégâts significatifs ne peut être exclu : 

Au cours des cinq dernières années précédant le semis du tournesol, la parcelle a subi des dégâts avérés de larves de taupins.

Au cours des deux dernières années précédant le semis du tournesol, la parcelle a reçu une prairie, une culture fourragère (y compris en dérobé), une légumineuse ou une jachère non cultivée. Ces couverts sont propices à la ponte des adultes taupins, donc favorables au maintien et à l'augmentation des populations de larves.

Risque très faible à nul

Parcelles non concernées par le cas précédent - Population de taupins nulle à faible, dégâts très peu probables sur tournesol.

Majorité des situations où le tournesol est cultivé aujourd'hui en France

 

Mettre en œuvre des mesures agronomiques

Dans les situations à risque, adapter : 
 

1 - Le travail du sol
Le travail du sol lors de la destruction d'une culture attractive pour la ponte et favorable à l’installation de larves de taupins (prairie, culture fourragère, jachère pluri-annuelle) est déterminant pour réduire les populations. Intervenir en conditions séchantes et après la période de ponte des taupins (fin de printemps, début d'été) pour occasionner un surcroît de mortalité parmi les œufs et les jeunes larves de taupins.

2 - La densité et la date de semis
En situation à risque, recherchez une levée rapide et vigoureuse. Semez dans un sol suffisamment réchauffé.
Augmentez légèrement la densité de semis pour compenser les pertes de plantes éventuelles.

3 - Choix des insecticides pour les situations les plus exposées
Pour les cas les plus exposés, la protection est réalisée avec des traitements insecticides au semis à base de microgranulés.

La réglementation a changé pour les microgranulés à base de lambdacyhalothrine avec la nécessité d’incorporer à 4 cm de profondeur minimum et donc sans diffuseur : 

  • Ercole, Karaté 0,4 GR (lambda-cyhalothrine 0,4 %) de 12 à 15 kg/ha (51 à 64 €/ha), 
  • Trika Lambda 1, Trika Expert+ à 15 kg/ha (lambda-cyhalothrine 0,4 %, 80 €/ha), 
  • Trika Super, Dekiel (lambda-cyhalothrine 0,24 %) à 25 kg/ha (115 €/ha), 
  • Trika Perfect, Extra P (lambda-cyhalothrine 0,15 %) à 40 kg/ha (130 €/ha). 

Pour Trika Lambda 1, Trika Super et Trika Perfect, la lambdacyhalothrine est associée à un fertilisant starter et un biostimulant. 

Les microgranulés à base de téfluthrine (Force 1.5 G, Viking), 61 €/ha, doivent être incorporés à une profondeur minimum de 3 cm et donc sans diffuseur. 

Les microgranulés à base de cyperméthrine (Belem 0,8 MG/Daxol), 49 €/ha, peuvent être incorporés dans la raie de semis grâce à un diffuseur (QDC-DXP) qui sera à adapter sur l’embout du tube de descente du microgranulateur.

 

Noctuelles terricoles 

  • Habituellement, les dégâts de noctuelle terricole (vers gris) restent modérés en intensité et localisés. En cas de disparition de pieds, assurez-vous de leur présence en grattant le sol au pied des plantes. En effet, les larves de noctuelles sont actives la nuit et enfouies au pied des plantes le jour. 
  • L’application au semis de microgranulés avec un diffuseur (Belem 0.8 MG/Daxol, à base de cyperméthrine) pour lutter contre les taupins apporte également une efficacité contre les attaques précoces de noctuelles terricoles.
  • En cas d’attaque, intervenez rapidement dès les premiers signes d'infestation avec une pulvérisation à base de cyperméthrine (uniquement Sherpa 100EW, Aphicar 100EW, Cyperfor 100EW, Scipio 100EW). Le volume de la bouillie est d’au moins 500 l/ha. Traitez le soir (activité nocturne). 
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Dégâts d’oiseaux sur tournesol en fin de cycle

 

Les déprédations sont globalement plus rares qu’à la levée même si elles peuvent être localement importantes. Aussi bien les corvidés que les colombidés peuvent être impliqués. Récolter tôt, dès que la maturité est atteinte, est la seule parade pour limiter les prélèvements de graines par les oiseaux.

degat pigeon tournesol

Les dégâts de pigeons peuvent être localement très pénalisants

 

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Dégâts d’oiseaux : un challenge pour la R&D

La prévention des dégâts d’oiseaux est ardue car ces organismes se déplacent sur de larges distances et ne se contentent pas de réagir à des signaux : ils se souviennent, raisonnent et communiquent entre eux. Des recherches en partenariat sont en cours sur des pigeons équipés de GPS pour comprendre comment ils sélectionnent les ressources alimentaires sur la parcelle proprement dite et au sein du paysage. D’autres visent à étudier les choix alimentaires des corvidés au champs.

En parallèle de ces recherches indispensables, diverses solutions appliquées sont en cours de développement ou d’évaluation :

 

Semis sous couverts

Terres Inovia et ses partenaires travaillent sur des couverts d’orge et de féverole sortie hiver et détruits au moment du semis du tournesol. Ces couverts permettent de diminuer le taux d’attaques mais la conduite doit être adaptée pour éviter une concurrence préjudiciable au tournesol. Les premiers résultats montrent que l’orge est facilement agressive si le semis est trop précoce et suivi de conditions poussantes. En revanche, la féverole a dans certaines situations un effet bénéfique sur le tournesol en termes de biomasse et de rendement. Ces travaux sont en cours de consolidation pour trouver des alternatives mécaniques à la destruction des couverts par le glyphosate. Des développements sont envisagés sur la valorisation d’intercultures longues.

semis tournesol dans féverole

Semis de tournesol dans de la féverole : une technique pour perturber les oiseaux

 

Effaroucheurs lasers

Différents modèles sont disponibles, plus ou moins abordables, de la torche au dispositif autonome sur parcelle. Ils permettent de viser des individus, mais peu d’information sur une éventuelle efficacité sur des groupes de colombidés et corvidés.

 

Drones effaroucheurs

Différents concepts sont aujourd’hui développés : du drone terrestre au drone volant biomimétique, avec possibilités de réaction à l’environnement (détecteur de mouvements). L’analyse d’image en temps réel est un axe de travail prometteur sur lequel Terres Inovia travaille en partenariat avec l’INRA dans le cadre de l’institut Carnot Plant2Pro®

 

Perchoirs à rapace

Cette technique est peu coûteuse. Les perchoirs en zone de grandes cultures sont utilisés par des prédateurs trop peu puissants pour s’attaquer au pigeon ramier (par exemple buse variable), mais un effet dissuasif est possible. Une protection contre les corvidés est peu plausible.

 

Approche territoriale et gestion des habitats

Le couplage de méthodes de répulsion (effarouchement) et d’attraction (bandes ressources) est évoqué dans la littérature, mais implique l’acquisition de connaissances précises sur la façon dont les oiseaux exploitent les ressources dans les paysages agricoles.

À plus long terme, la gestion des populations de déprédateurs doit être pensée dans un cadre global de gestion des habitats. L’objectif est d’obtenir des communautés plus diversifiées et de favoriser la nidification de prédateurs naturels (comme l’autour des palombes et le faucon pèlerin).

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Tournesol : prévenir les dégâts d’oiseaux

Les oiseaux sont un risque majeur aux premiers stades du tournesol. Les informations collectées ces dernières années (déclarations de dégâts, enquêtes) indiquent un ordre de grandeur de plus d’un tiers des parcelles attaquées au niveau national, avec une forte incidence du pigeon ramier. Les variations entre années ne doivent pas cacher une tendance de long terme à l’aggravation du problème Les dégâts sont particulièrement dommageables en cas de resemis.

Les corvidés, corneille ou corbeau freux, peuvent causer des dégâts dés le semis. Les colombidés, pigeons ramiers et pigeons de ville, consomment les cotylédons. La fréquence des espèces dépend des zones géographiques. Les corbeaux freux sont notamment moins fréquents dans le Sud-Ouest. Le guide d’identification recensent les principales espèces déprédatrices.

pigeon ramier

Le pigeon ramier est le principal oiseau déprédateur à la levée

 

Soigner l’implantation

La fenêtre de sensibilité des plantules de tournesol aux dégâts de pigeon ramier est étroite : environ 2 semaines de l’émergence à la première paire de feuilles. Les dégâts sont d’autant plus faibles que la levée est rapide et homogène. Semer dans un sol suffisamment réchauffé (8°C à 5 cm de profondeur), si possible en même temps que vos voisins.

 

Méthodes préventives : effarouchement et produits répulsifs.

Les engrais foliaires à effets répulsifs utilisables en plein sur plantules montrent une efficacité limitée. Aucun produit répulsif n’est autorisé en protection de semences

De nombreux modèles d’effaroucheurs sont disponibles utilisant des signaux visuels ou sonores (les listes sont disponibles en téléchargement en fin d'article)

L’usage des effaroucheurs sonores est soumis à des règles de bon voisinage qui peuvent être rappelées par des arrêtés municipaux. Ces dispositifs ne présentent pas une garantie d’efficacité absolue. Le principal problème est l’accoutumance des oiseaux qui peut être contrebalancée par les mesures suivantes :

  1. Ne pas poser les effaroucheurs top tôt, mais juste avant le stade sensible : de l’émergence à première paire de feuilles en cas de risque colombidés. Dés le semis en cas de risque corvidés.
  2. Ne pas hésiter à déplacer les effaroucheurs sur la parcelle tous les 2/3 jours.
  3. Pour les effaroucheurs sonores faire varier les signaux et les intervalles de diffusion.
  4. Observer le paysage avoisinant les cultures attaquées pour orienter les effaroucheurs en direction d’une alimentation alternative (comme des feuilles vertes, des baies, des glands, etc.).
  5. Envisager une combinaison d’effaroucheurs peut réduire l’accoutumance telle que l’utilisation de canons à gaz associés aux ballons/cerfs-volants ou associés aux moyens pyrotechniques par exemple.

Le recours à un fauconnier est efficace sur pigeon ramier d’après un test réalisé sur notre station d’En Crambade, mais il reste coûteux dans un cadre individuel.

 

Tirs et piégeages

L’élimination par tir ou piégeage est possible hors période de chasse si l’espèce cible est classée « susceptible d’occasionner des dégâts » sur votre département. La démarche requiert l’identification de l’espèce visée, une demande d'autorisation à la préfecture et délégation du droit de destruction si le demandeur n’a pas de permis de chasse. Il est possible d’en savoir plus sur notre article dédié [lien].

Notre outil de déclaration permet de signaler vos dégâts et de visualiser les déclarations en temps réel.

 

Resemis : le dernier recours

dégâts d

Seuls les dégâts sur tige sont fatals contrairement aux dégâts sur cotylédons

Le resemis ou le remplacement par une autre culture ne doit être envisagé qu’après observation attentive des dégâts. En effet, les lésions des cotylédons ne portent pas à conséquence contrairement aux dégâts sur tige. La décision de resemis doit donc être basée sur les seuls manques ou symptômes de tiges coupées.

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Reconnaitre les oiseaux déprédateurs du tournesol

 

Chaque espèce d’oiseau a son comportement propre, occasionne des dégâts à certains stades (semis, levée, maturité) et bénéficie d’un statut juridique particulier. Le classement « susceptible d’occasionner des dégâts » (anciennement « nuisible ») concerne le niveau taxonomique de l’espèce.

Les informations sur les dégâts doivent être remontées à ce niveau pour être prises en compte. Il est par ailleurs indispensable de savoir si une espèce est protégée avant d’envisager d’éventuelles opérations de destruction.

Les confusions les plus fréquentes concernent les espèces de corvidés (« corbeaux ») et de colombidés (« pigeons »). En vue de faciliter la déclaration de dégâts et le choix de moyens de lutte adaptés, notre guide permet d’identifier les principales espèces déprédatrices des cultures oléagineuses et protéagineuses.

corbeau freux

Source : Terres Inovia

corneille noire

Source : Terres Inovia

pigeon ramier

Source : Terres Inovia

Corbeau freux

Corneille noire

Pigeon ramier

pigeon biset

Source : Terres Inovia

tourterelle turque

Source : Haha (CC BY-SA 2.0)

etourneau sansonnet

Source : Pierre Selim (CC BY-SA 3.0)

Pigeon biset

Tourterelle turque

Etourneau sansonnet

choucas des tours

Source : Terres Inovia

   

Choucas des tours

   

 

 

Corbeau freux

Longueur : 41 à 49 c - Envergure : 81 à 94 cm - Poids : 380 à 520 g

Couleur : Noir à reflets violet rougeâtre. Chez l’adulte, la peau nue autour de la base du bec est blanc grisâtre. Le jeune ressemble beaucoup à la corneille noire. La mue des plumes du bec a lieu la seconde année, entre février et mai.

Morphologie : L'oiseau est trapu. Le dessus de la tête est conique et le ventre plat. Le bec est pointu.

Alimentation : Se nourrit surtout d'insectes, de vers de terre, parfois de graines et de débris végétaux.

Habitat et comportement : Vit en campagne cultivée, en colonies, repérables par les nids volumineux regroupés en haut des arbres. Se nourrit en groupe dans les labours, souvent en compagnie de choucas. Oiseaux peu farouches lorsqu’ils ne sont pas chassés.

Risque de confusion

Adulte : aucun risque de confusion à cause de la base du bec blanchâtre
Jeune : risque de confusion avec la Corneille noire mais celle-ci a le bec bombé sur le dessus.

Statut
Chassable : OUI
Protégée : NON
Susceptible d’occasionner des dégâts (selon le territoire) : OUI

Source : BROUARD G. 2006. Guide d’identification à l’usage des piégeurs de corvidés. FREDON Rhône Alpes

 

Corneille noire (Corvus corone corone)

Longueur : 44 à 51 cm - Envergure : 84 à 100 cm - Poids : 450 à 600 g

Couleur : Noire avec des reflets métalliques verts.

Morphologie : Le corps est légèrement plus fin que le corbeau freux. Le bec est plus gros, arqué sur sa partie supérieure et partiellement recouvert de plumes.

Alimentation :Omnivore. se nourrit de déchets, charognes, insectes divers, petits animaux des champs, baies, fruits, graines.

Habitat et comportement : Sédentaire dans la majorité de l’Europe, elle habite les forêts, les grands parcs, les cultures. Comportement agressif envers les rapaces, qu’elle chasse bruyamment.

Risque de confusion :

  • avec le jeune corbeau freux, mais celui-ci possède un bec plus pointu et non bombé
  • avec le choucas des tours, qui est plus petit et donc les cris sont plus aigus.

Statut

  • Chassable : OUI
  • Protégée : NON
  • Susceptible d’occasionner des dégâts (selon le territoire) : OUI

Source : BROUARD G. 2006. Guide d’identification à l’usage des piégeurs de corvidés. FREDON Rhône Alpes

 

Pigeon ramier (Columba palumbus)

Longueur : jusqu’à 42 cm - Envergure : jusqu’à 76 cm - Poids : en moyenne 500g

Couleur : Le plumage est gris, avec sur chaque aile une large bande blanche caractéristique, rendant l'oiseau facilement identifiable en vol. On observe de chaque côté du cou des petites tâches blanches (sauf chez les jeunes de l’année) et des reflets verts et pourpres.

Alimentation : Presque exclusivement végétale.

Habitat et comportement : Espèce répandue en zone cultivée, surtout à proximité d’arbres ou de zones boisées (bosquets, bois, haies…). Elle est plus rare dans les zones montagneuses. Elle peut réaliser jusqu’à 3 nichées par an.

Risque de confusion :

  • avec le pigeon biset, mais celui-ci est plus petit, présente 2 larges bandes noires sur les ailes et aucune tâche blanche sur le côté du cou.
  • avec la tourterelle turque, qui est plus petite

Statut

  • Chassable : OUI
  • Protégée : NON
  • Susceptible d’occasionner des dégâts (selon le territoire) : OUI

Source : Terres Inovia. 1967. La protection des cultures contre les oiseaux – Etude sur les dégâts provoqués par Pigeons, Corvidés et Passereaux et les moyens de les limiter. Publication ACTA. 152 p

 

Pigeon biset (Columba livia)

Longueur : jusqu’à 32 cm - Envergure : jusqu’à 63 cm - Poids : jusqu’à 300 g

Couleur : Le plumage est gris-bleu, avec des reflets verts et lilas sur les côtés du cou. Le croupion et le dessus des ailes sont blanchâtres. La queue présente une barre noire à son bout, et les ailes 2 larges barres noires transversales, observables en vol.

Alimentation : Presque exclusivement végétale.

Habitat et comportement : L'oiseau niche souvent en colonies. Il peut ainsi être nuisible dans les zones cultivées surtout à proximité immédiate des villes.

Risque de confusion

• avec le pigeon ramier mais celui-ci est plus gros et présente des tâches blanches sur le côté du cou.

Statut

  • Chassable : OUI
  • Protégée : NON
  • Susceptible d’occasionner des dégâts (selon le territoire) : NON

Source : Terres Inovia. 1967. La protection des cultures contre les oiseaux – Etude sur les dégâts provoqués par Pigeons, Corvidés et Passereaux et les moyens de les limiter. Publication ACTA. 152 p

 

Tourterelle turque (Streptopelia decaocto)

Longueur : environ 32 cm - Poids : entre 125 et 240 g

Couleur : Le plumage est gris sable plutôt clair, avec un demi collier noir autour de la nuque, souligné de blanc. Le cou et la poitrine tirent vers le gris vineux et le blanc au niveau du ventre. Les ailes présentent des liserés clairs et les plumes du bout des ailes sont foncées.

Morphologie : L'allure est élancée. Le bec est noir, court et fin.

Alimentation : Essentiellement granivore.

Habitat et comportement : L'oiseau vit en zone urbaine et rurale, vergers, bosquets… Il est visible près des stocks de grains. L'espèce est grégaire (vit en groupe) et vit généralement en couple.

Risque de confusion : avec le pigeon ramier mais celui-ci est plus gros.

Statut

  • Chassable : OUI
  • Protégée : NON
  • Susceptible d’occasionner des dégâts (selon le territoire) : NON

 

Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)

Longueur : 18 cm - Envergure : 37 cm

Couleur : Le plumage est noirâtre aux reflets violets/verts. Des tâches triangulaires blanc roussâtre sont observables sur le dos, le dessus de la tête et le cou. La queue est bordée de roux. Chez les jeunes, le plumage est brun/gris et la gorge blanchâtre.

Morphologie : Les ailes sont pointues, la queue courte. Le bec est effilé et conique.

Alimentation : Insectivore (surtout pendant la nidification), frugivore et granivore (plutôt en automne).

Habitat et comportement : L'oiseau est très social, il vit en bandes d’effectifs variables selon les périodes de l’année. Les bandes se réunissent le soir dans des dortoirs pouvant compter plusieurs centaines de milliers d’individus. Elles se dispersent au printemps au moment de la nidification (couples isolés). L'oiseau réalise des vols importants dans la journée dans les champs et peut s’associer au corbeau freux.

Statut

  • Chassable : OUI
  • Protégée : NON
  • Susceptible d’occasionner des dégâts (selon le territoire) : OUI


Source : Terres Inovia. 1967. La protection des cultures contre les oiseaux – Etude sur les dégâts provoqués par Pigeons, Corvidés et Passereaux et les moyens de les limiter. Publication ACTA. 152 p

 

Choucas des tours (Corvus monedula)

Longueur : 40 cm - Envergure : 64 à 73 cm - Poids : 220 à 270 g

Couleur : Presqu’entièrement noire, légèrement plus claire sur les flancs et la poitrine. Iris blanc. Chez les juvéniles, le plumage est terne et moins contrasté.

Morphologie : Allure générale compacte. Le bec est court.

Risque de confusion :Le choucas de tours ne doit pas être confondu avec d’autres corvidés plus corpulents et aux cris beaucoup plus graves comme la corneille noire et le corbeau freux.

Statut

  • Chassable : NON
  • Protégée : OUI
  • Susceptible d’occasionner des dégâts (selon le territoire) : NON

Source : www.oiseaux.net

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Visiter ses parcelles fin juillet pour faire les bons choix par la suite

Claire Martin Monjaret (Terres Inovia) nous explique l'intérêt de visiter ses parcelles tournesol au moment de la floraison (fin juillet - début août).
Cette visite peut permettre de prévenir les risques de tournesols sauvages, de maladies (mildiou, verticilium et phomopsis) mais aussi d'orobanche cumana.

Depuis 2020, Terres Inovia propose un outil pour accompagner les agriculteurs dans leur visite annuelle. Tour de plaine, disponible gratuitement sur mobile, permet aux producteurs de tournesols de faire un bilan sanitaire (maladies et adventices) de leurs parcelles en seulement quelques clics !


Accéder à l'outil Tour de Plaine

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Mieux connaitre l’orobanche cumana

Un phénomène récent en France

Originaire du Bassin Méditerranéen, Orobanche cumana parasite les racines de tournesol et provoque depuis environ 50 ans d'importants dégâts dans les pays producteurs de tournesol (Espagne, Turquie, Bassin de la Mer Noire). Depuis 2007, sa présence est avérée en France. Elle est présente dans le Sud-Ouest et plus ponctuellement en Vendée et Poitou-Charentes.

 

Une plante parasite exclusive au tournesol

L'orobanche cumana est une plante parasite. Elle n’a pas de chlorophylle, et doit donc se fixer sur le tournesol pour se développer. Ses graines minuscules (0.3 mm), stockées dans le sol, vont germer, stimulées par des molécules émises par les racines de son hôte. Une fois fixée sur les racines du tournesol, l’orobanche va détourner les nutriments de cet hôte à son profit et former un tubercule souterrain. Une tige non ramifiée de 50 cm environ émergera hors du sol, avec des fleurs le plus souvent blanches plus ou moins teintées de bleues. A maturité, des milliers de graines se dissémineront dans la parcelle et contamineront les prochains tournesols. La durée de vie de ces graines dans le sol est de plus de 10 ans.

 

Une nuisibilité importante

Dans les parcelles les plus infestées, les pertes de rendement peuvent aller au-delà des 90%, dans le cas où les mesures de lutte ne sont pas appliquées. L’orobanche cumana est une plante parasite redoutable car elle possède une forte capacité de dissémination (vent, machines agricoles, animaux, semences…) et une production grainière très importante.

D’autres orobanches sont susceptibles de se fixer sur le tournesol, telles que Orobanche reticulata ou Phelipanche ramosa, mais elles ne sont pas ou peu préjudiciables pour cette culture.

 

Plusieurs orobanches ?

Dans les pays de l’Est, les variétés résistantes ont été largement développées au cours du siècle dernier. Cette utilisation récurrente a favorisé l’apparition de populations d’orobanche cumana de plus en plus agressives face à chaque nouveau gène de résistance introduite dans les variétés cultivées. Ainsi aujourd’hui on distingue plus de 8 populations ou races d’orobanche dans le monde (notées race A, B, C, D, E…). En France, on considère la présence a minima de la race E, a priori parfois en mélange avec d’autres races sur les parcelles, en proportion variable. Le caractère émergeant explique que les populations ne sont pas encore homogènes au sein d’une même parcelle.

graines d
orobanche plantule

1. Des graines de très petites tailles - 2. Plantule

 

orobanche cumana dans tournesol
orobanche cumana à maturité

3. Floraison - 4. Maturité

Des leviers existent pour lutter efficacement

Face au risque d'infestation croissante des parcelles par ce parasite, Terres Inovia et ses partenaires en région préconisent un plan de prophylaxie et de lutte pour limiter l'expansion du parasite, abaisser son stock grainier dans les sols, et limiter sa nuisibilité sur le tournesol.

Le contrôle de cette plante parasite chez le tournesol en France s’articule autour de plusieurs leviers associés à un choix variétal adapté dont le comportement est disponible sur myvar.fr.

 

Une combinaison de leviers pour lutter contre l’orobanche cumana - Terres Inovia

​​​​​​​Le détail des leviers opérationnels de lutte contre cette plante parasite est disponible en cours de campagne.

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Orobanche cumana : utiliser des solutions adaptées à votre situation

Dans les situations à risque, des mesures curatives et prophylactiques sont à mettre en place dans la rotation mais également pour préparer l’implantation future d’une culture de tournesol.

Pour en savoir plus sur cette plante parasite exclusive au tournesol - Mieux connaître Orobanche Cumana

 

Quelles sont les zones à risque ?

Des mesures s’imposent dans ou autour de ces zones à risque fort :

Poitou-Charentes/Vendée : secteurs de Longeville-sur-Mer (Vendée), Poitou-Charentes (triangle Tusson-Aigre-Lupsault (Charente) et secteur Sainte-Cognac-Barbezieux-Saint-Hilaire-Jonzac)

Sud-Ouest : grand sud du Tarn-et-Garonne, sud-ouest du Tarn, Gers (triangle Gimont, Mauvezin, L’Isle Jourdain et Ligardes), Lauragais et Ouest-audois.

 

Que faire lorsqu'on se situe dans un secteur à risque fort ?

En amont de la campagne, dans la rotation :

  • Allonger votre rotation, avec un tournesol tous les 3-5 ans selon présence de la plante parasite
  • Intégrer des espèces potentiellement faux hôtes dans la rotation (soja, sorgho, maïs, avoine, pois chiche, blé, colza, triticale, moha, millet, féverole, chanvre) qui stimulent la germination de l’orobanche cumana sans que celle-ci puisse se fixer, afin de réduire le stock grainier.

A la mise en place de la culture :

Absence ou présence très faible de l’orobanche sur la parcelle Quelques foyers à forte présence de l’orobanche sur la parcelle

Semer une variété au moins peu sensible (PS) vis-à-vis de l’orobanche cumana

Cas particulier : en cas de présence d’adventices difficiles à détruire avec des herbicides classiques, utilisez une variété de tournesol CLEARFIELD® (en privilégiant au moins PS) accompagnée d’un traitement PULSAR 40/Listego (positionnement classique au stade 4 feuilles du tournesol)

2 solutions à utiliser en alternance lorsque le tournesol revient sur la parcelle

  1. Utiliser une variété CLEARFIELD® au moins PS vis-à-vis de l’orobanche

    Appliquer en postlevée l’herbicide Pulsar40/Listego à des stades adaptés à la lutte contre l’orobanche :

    soit en une application à 1.25 l/Ha au stade 8-10 feuilles du tournesol,

    soit en deux applications à 0,625 l/ha + adjuvant au stade 4 feuilles du tournesol puis renouvelé 8-10 jours plus tard.

    Le fractionnement sera la stratégie la plus efficace sur les adventices autres que l’orobanche. En cas de salissement important, compléter le programme avec un herbicide de prélevée.
  2. Alterner dans la rotation avec une variété au moins PS orobanche sans application de Pulsar 40/Listego

 

orobanche cumana tournesol

hampe d'orobanche cumana

 

Que faire si la parcelle se situe autour d’un secteur à risque fort ?

  • Surveiller vos parcelles de tournesol à la floraison et à la récolte, durant lesquelles les orobanches sont visibles
  • Cultiver du tournesol tous les 3-4 ans
  • Privilégier une variété moyennement sensible, en modulant ce choix vis-à-vis des autres bioagresseurs présents sur la parcelle

Attention : quel que soit le type de variété de tournesol choisi, une attaque d’orobanche cumana ne peut être exclue. Il s’agit en effet d’un phénomène émergeant non stabilisé en termes de populations d’orobanche présentes. Classement consultable sur MyVar.

A la récolte, en cas de présence d’orobanche cumana, limiter au maximum la dissémination !

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