Choisir sa variété pour le pois d’hiver

Les nouvelles variétés de pois d’hiver, inscrites depuis 5-6 ans, apportent un net progrès en rendement et en tenue de tige, mais aussi pour la teneur en protéines. Elles présentent par ailleurs des PMG plus élevés. En revanche, leur résistance au gel est variable.

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récolte de pois hiver

Récolte de pois d’hiver

Le rendement

La campagne 2019-2020 s’est caractérisée par un climat extrême et capricieux, peu favorable aux protéagineux. Les semis d’hiver se sont étalés de novembre 2019 à janvier 2020, au gré des pluies, et souvent dans des conditions de ressuyage limites. Les pois d’hiver ont par la suite fleuri courant avril, dans des conditions devenues sèches, avec des amplitudes thermiques importantes. Les conditions séchantes ont perduré pendant une bonne partie du printemps, ce qui a pu être pénalisant en sols superficiels. Malgré les conditions très humides de l’hiver, et les gelées de fin avril, les maladies ont été finalement peu présentes. En revanche, les fortes pressions sitones et pucerons, vecteurs de viroses, subies de mars à mai ont pu avoir un impact. Ainsi, ravageurs et facteurs climatiques ont affecté fortement les composantes de rendement, expliquant en grande partie les résultats moindres de cette campagne 2019-2020.

Dans ce contexte difficile, FURIOUS et FROSEN ont présenté les performances de rendement les plus élevées, confirmant ainsi les résultats observés depuis 4-5 ans. Ce sont donc des valeurs sûres. Leur PMG moyen reste plus élevé que la moyenne et leur teneur moyenne en protéines est plus faible que celle des autres variétés.

FLOKON et AVIRON conservent également des rendements régulièrement au dessus de la moyenne depuis 5-6 ans et sont donc aussi sécurisantes. FLOKON a des graines jaunes à PMG élevé alors qu’AVIRON possède des petites graines vertes. Leur richesse en protéines est moyenne.

FASTE et BALLTRAP ont des indices de rendements proches de la moyenne et donc de meilleurs résultats que les deux années précédentes. Leur PMG est en dessous de la moyenne. Leur teneur en protéines est moyenne.

FRESNEL est en retrait au niveau du rendement pour la deuxième année consécutive. Son PMG reste au-dessus de la moyenne et sa teneur en protéines proche de la moyenne. Comme l’an dernier, JAGGER a aussi des performances en rendement en retrait (soit 2 années sur 3). Toutefois, JAGGER possède la teneur en protéines la plus élevée (1% de plus que la moyenne) et également le PMG le plus élevé.

Les rendements des nouveautés 2019 ESCRIME et LAPONY sont respectivement plus faibles et plus élevés que l’an dernier. Leurs performances en rendement sur 2 ans sont proches de la moyenne. Leur teneur en protéines est proche de la moyenne avec un léger plus pour LAPONY cette année. Le PMG est moyen pour ESCRIME et plus élevé pour LAPONY. ESCRIME possède la moins bonne tolérance à la verse cette année. 

Enfin, la nouveauté 2020 FRIZZ obtient des rendements très décevants pour sa première année dans le réseau de post-inscription. Ses performances sont bien en dessous des rendements des années de pré-inscription (CTPS). Ses autres caractéristiques sont dans la moyenne sauf le PMG qui est plus élevé. Une deuxième année d’évaluation est donc nécessaire.

semences pois choix variétal

Semences de pois d’hiver

La tenue de tige

Des progrès ont été réalisés sur la tenue de tige. Frizz, Lapony et Jagger ont présenté un bon comportement par rapport à la verse. A l’inverse, Flokon était moins bien notée, de même qu’Escrime. Les autres variétés se sont assez bien comportées dans les conditions de l’année 2020.

La teneur en protéines

Jagger conforte sa place avec la meilleure teneur en protéines de l’ensemble des variétés, suivie de Lapony et, devant Aviron, , Balltrap, Faste, Frizz et Escrime. A l’inverse, Furious, Frosen, Flokon et Fresnel présentent les valeurs les plus faibles.

Pois d’hiver au stade 6 feuilles

Pois d’hiver au stade 6 feuilles

Les PMG

Les PMG en 2020 sont supérieurs à ceux mesurés les années précédentes. Aviron, Balltrap et Faste obtiennent les plus petits PMG (180-190 g). Jagger, Furious, Frizz, Fresnel,Frosen, et Lapony présentent un PMG supérieur à 210 g Les PMG d’Escrime et Flokon sont intermédiaires, proches de 200 g.

La résistance au gel

La résistance maximale d’une variété correspond au niveau de gel qu’elle peut supporter lorsque l’endurcissement (acclimatation au froid acquise après 35 à 42 jours à des températures ≤ 0 °C) est maximal. Cette résistance maximale est évaluée par l’Inra à Chaux-des-Prés dans le Jura, où les températures minimales descendent chaque hiver progressivement en dessous de 0 °C. La résistance maximale évaluée dans ces conditions est pour Enduro de -13 °C et pour Isard, proche de -20 °C (données moyennes sur sept années de test). Parmi les variétés récentes, Lapony est du niveau de Fresnel et Balltrap, qui sont parmi les plus tolérantes et proches du niveau d’Isard. Viennent ensuite la nouvelle variété Frizz et Flokon, qui sont assez résistantes puis Faste, Frosen, FuriousEscrime et Jagger et enfin Aviron, qui sont un peu moins tolérantes.

Pois d’hiver au stade 8 feuilles

Pois d’hiver au stade 8 feuilles

 

Pour en savoir plus :

voir rubrique Progrès génétique en pois d'hiver

 

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Pois d'hiver Pois d'hiver Pois d'hiver comportement verse pois hauteur à la récolte pois progrès génétique pois résistance au froid du pois hiver résistance au gel pois hiver teneur en protéines pois tenue de tige pois Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr), Arnaud VAN BOXSOM (a.vanboxsom@terresinovia.fr)

Semer son pois de printemps au bon moment

Pour réussir l’implantation de la culture, il faut attendre que le sol soit ressuyé :

  • le tracteur passera sans occasionner de tassements ;
  • le semis sera régulier ;
  • la graine se développera et les racines, puis leurs nodosités, se mettront en place correctement.

levee pois de printemps

Les conseils de semis

Le pois de printemps peut être cultivé dans toute la France. Semez le pois de printemps sous réserve que le sol soit bien ressuyé et réchauffé.
Il est cependant possible de semer sur sol gelé : aucun risque de dégâts liés à l’imbibition ; la graine germera après le retour de températures favorables. Toutefois, la levée risque d'être lente et très certainement hétérogène.

Les périodes optimales pour semer le pois de printemps selon les régions

 

 

 

Profondeur de semis

Semer à 3-4 cm. Respecter les densités préconisées.

Semer trop dense entraîne le développement d’un couvert dense qui favorise les attaques de maladies aériennes et la verse. L’écartement entre rangs va de 12 à 35 cm en fonction du type de semoir.

Densités et dose de semis en pois de printemps

Respecter les densités préconisées. Semer trop dense peut augmenter les risques de maladies aériennes et parfois de verse.

Doses de semis du pois de printemps en kg/ha en fonction de la densité de semis et du PMG

  Densité de semis
  Sol limoneux Sol caillouteux Sol de craie
  70 graines/m² 80 graines/m² 90 graines/m² 105 graines/m²
PMG = 230 160 kg/ha 185 kg/ha 205 kg/ha 240 kg/ha
PMG = 260 180 kg/ha 210 kg/ha 235 kg/ha 275 kg/ha
PMG = 290 205 kg/ha 230 kg/ha 260 kg/ha 305 kg/ha

 

Eviter la casse au semis

Sur certains semoirs mécaniques, pour pallier le problème de casse des graines de pois, un arbre spécial « grosses graines » remplace l’arbre de distribution. Il dispose de doseurs constitués de larges alvéoles en élastomère.
Les semoirs pneumatiques équipés de cellules doseuses de type « Accord » semblent adaptés aux grosses graines (cannelures de grandes dimensions). Attention aux sorties de distribution de trop faible section sensibles aux bourrages.

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Semer son pois d’hiver au bon moment et à la bonne densité

Pour réussir l’implantation de la culture, il faut attendre que le sol soit ressuyé :

  • le tracteur passera sans occasionner de tassements ;
  • le semis sera régulier ;
  • la graine se développera et les racines, puis leurs nodosités, se mettront en place correctement.

semis de pois

Les conseils de semis

L’objectif est d’avoir des pois d’hiver levés (1 feuille) et pas trop développés avant les fortes gelées. En cas de semis trop précoce, les pois risquent d’être trop développés à l’automne, les rendant plus sensibles aux gels durant l’hiver (la résistance diminue autour de 5 feuilles) et aux maladies aériennes au printemps. S’il est impossible de semer les variétés de pois d’hiver à l’automne, le semis peut être reporté au printemps.

Les périodes optimales pour semer le pois d’hiver selon les régions

 

 

Semer des variétés de pois d’hiver au printemps – quelles conséquences ?

En 2020, les conditions climatiques ont entrainé des décalages de semis des pois d’hiver sur des dates très tardives, hors préconisation, se rapprochant des périodes d’implantation des cultures de printemps (fin janvier à mi février). Terres Inovia a intégré la variété Furious dans ses essais variétés pois de printemps dans 6 sites, afin d’évaluer le comportement d’une variété de pois d’hiver semée au printemps. Les résultats indiquent que le rendement de Furious semé au printemps est pénalisé en moyenne de 4 à 7 q/ha (par rapport à un pois de printemps, selon la variété considérée), avec dans certains sites des performances équivalentes voire légèrement supérieures mais pour d’autres des rendements pouvant être inférieurs de 12 à 18 q/ha (Cf tableau ci-dessous).

Département

31

36

45

77

91

95

Moyenne

Date de semis

8/01

26/03 23/03

24/03

Date de début floraison Furious Printemps

18/04

25/05 29/05

25/05

Date de début floraison Karpate

15/04

23/05 24/05

20/05

Rendement Furious printemps (q/ha)

68.4

61.7 34.3 29.2 47.4 36.4 46.2

Rendement Karpate (q/ha)

67.8

64.8 51.6 47.7 51.4 36.6 53.3

Ecart rendement Furious-Karpate (q/ha)

+0.63

-3.11 -17.28 -18.53 -3.99 -0.2 -7.08

Rendement Kayane (q/ha)

65.1

62.8 46.6 43.6 47.9 37.1 50.5

Ecart rendement Furious-Kayanne (q/ha)

3.36

-1.04 -12.22 -14.36 -0.56 -0.7 -4.26


En conclusion, il faut retenir que les variétés d’hiver restent adaptées à des semis d’hiver, et n’expriment pas entièrement leur potentiel dans des contions de semis de printemps.

Profondeur de semis

Semer à 3-4 cm en sol limoneux, 4-5 cm en sol argilo-calcaire et en sol de craie (pour limiter le risque de déchaussement). Attention, en pois d’hiver, le PMG de la plupart des variétés est inférieur au pois de printemps, donc les doses sont plus faibles. Les nouvelles variétés ont cependant des PMG plus élevés (> 200 g).

Densité de semis

Semer trop dense entraîne le développement d’un couvert dense qui favorise les attaques de maladies aériennes et la verse. L’écartement entre rangs va de 12 à 35 cm en fonction du type de semoir.

Une étude sur la densité des pois d’hiver menée par Terres Inovia sur quatre campagnes  (2014-2018), dans différents types de sols et avec plusieurs variétés, montre qu’il est inutile de semer trop dense en sol limoneux, cela n’améliore pas le rendement et peut dégrader les performances économiques (Cf figure ci-dessous). Il est ainsi apparu possible de réduire les doses de semis dans ce type de sol afin d’améliorer l’optimum économique de la culture En revanche, en sols argilo-calcaire caillouteux et de craie, les préconisations antérieures de densité de semis sont toujours valables.

Produit brut (rendement x prix de vente) – coût des semences (€/ha) en fonction de la classe du nombre de plantes levées / m² et du type de sol

Hypothèses de prix :
Prix de vente moyen du pois = 210 €/t. Semences 100% certifiées traitées Wakil XL (PMG = 190 g / Enduro et Balltrap : 19,80 €/100 000 graines et PMG = 220 g / Fresnel et Furious : 20,76€ / 100 000 graines) taux de levée = 85 % retenu pour l’estimation du coût de semences


test de tukey : produit brut - cout des semences

Ces travaux conduisent à l’évolution des recommandations (Cf tableau ci-dessous), à savoir une diminution de 10 graines/m² au semis pour les sols de limons, la densité préconisée restant inchangée pour les sols argilo-calcaires superficiels caillouteux.

Doses de semis du pois d'hiver en kg/ha, en fonction de la densité de semis et du PMG

  Densité de semis
  Sol limoneux Sol caillouteux Sol de craie
  60 à 70 graines/m² 80 à 90 graines/m² 115 graines/m²
PMG = 180 105 à 123 kg/ha 144 à 162 kg/ha 207 kg/ha
PMG = 200 120 à 140 kg/ha 160 à 180 kg/ha 230 kg/ha
PMG = 220 132 à 154 kg/ha 176 à 198 kg/ha 253 kg/ha

Attention, en pois d’hiver, le PMG est inférieur au pois de printemps, donc les doses sont plus faibles.Ces densités sont proposées sur une base d'un taux de levée indicatif de 85 %.

 

Eviter la casse au semis

Sur certains semoirs mécaniques, pour pallier le problème de casse des graines de pois, un arbre spécial "grosses graines" remplace l’arbre de distribution. Il dispose de doseurs constitués de larges alvéoles en élastomère.
Les semoirs pneumatiques équipés de cellules doseuses de type « Accord » semblent adaptés aux grosses graines (cannelures de grandes dimensions). Attention aux sorties de distribution de trop faible section sensibles aux bourrages.

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Préparation du sol pour le pois de printemps

semis de pois

Viser l'obtention d'un sol poreux favorable aux nodosités

  • Préparer la parcelle pour obtenir un sol poreux apprécié des racines et favorable au développement des nodosités, surtout présentes dans les 10 à 15 premiers cm.
  • Envisager une reprise de printemps sur 5 à 10 cm en situation mal nivelée ou sur sol “refermé” (ex. un limon après un hiver pluvieux).
  • Éviter toute zone compacte et toute rupture de porosité pouvant limiter la vitesse de ressuyage et entraîner un ennoiement superficiel ainsi que de l’asphyxie racinaire, quel que soit le type de préparation. Les légumineuses sont très sensibles à l’anoxie et à la compaction.

Niveler le sol pour faciliter la récolte

Rouler les pois de printemps entre le semis et la levée, avant l'application de l'herbicide de prélevée. Si le roulage n'a pas été réalisé avant la levée, attendre le stade 3-4 feuilles pour le faire, avec un rouleau lisse à faible vitesse et en conditions ressuyées. Patienter au moins 8 jours avant d'appliquer un herbicide.

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Préparation du sol pour le pois d’hiver

Semis de pois

Viser l'obtention d'un sol poreux favorable aux nodosités

  • Préparer la parcelle pour obtenir un sol poreux apprécié des racines et favorable au développement des nodosités, surtout présentes dans les 10 à 15 premiers cm.
  • Envisager une reprise de printemps sur 5 à 10 cm en situation mal nivelée ou sur sol “refermé” (ex. un limon après un hiver pluvieux).
  • Éviter toute zone compacte et toute rupture de porosité pouvant limiter la vitesse de ressuyage et entraîner un ennoiement superficiel ainsi que de l’asphyxie racinaire, quel que soit le type de préparation. Les légumineuses sont très sensibles à l’anoxie et à la compaction.

Niveler le sol pour faciliter la récolte

Pour les pois d’hiver, le roulage est possible sur toutes les terres sauf sur les limoneuses avant l’entrée de l’hiver. Éviter de rappuyer les mottes en sortie d’hiver, car cette opération abîme les tiges et favorise le développement des maladies.

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La fertilisation du pois

champ de pois

Pas d’engrais azoté sur le pois

Sur pois, aucun apport d’azote n’est nécessaire. De plus, c’est interdit en zone vulnérable. La nutrition azotée repose sur deux voies d’acquisition complémentaires :

La fixation symbiotique

Comme toutes les légumineuses, le pois fixe l’azote de l’air grâce à une symbiose avec des bactéries du genre Rhizobium, qui se trouvent naturellement dans le sol. Il n’est donc pas nécessaire d’inoculer, contrairement au soja. L’activité fixatrice augmente proportionnellement à la biomasse des nodosités jusqu’à atteindre un pic au stade DRG (début de remplissage des graines). La fixation chute fortement ensuite. La présence de nitrates inhibe la fixation : au-delà de 60 kg N/ha, les nodosités ne se mettent pas en place. Les autres facteurs limitants sont le pathogène racinaire aphanomyces, le stress hydrique, le tassement du sol, les sitones (ravageurs de nodosités) et la forte présence d’adventices.

L’assimilation d’azote minéral

Elle débute avant la mise en place des nodosités, soit environ 3 semaines après la levée. Le mode d’absorption de l’azote est ensuite conditionné par la quantité d’azote dans le sol. Si celle-ci est supérieure à 60 kg N/ha, l’assimilation de l’azote minéral perdure ; si la quantité d’azote dans le sol devient inférieure à ce seuil de 60 kg N/ha, la fixation symbiotique prend le relais.

Des exigences moyennes en phosphore et potasse

  • Le pois est moyennement exigeant en phosphore et potasse. Raisonner la dose d’engrais à apporter en fonction des exportations, de la teneur du sol en P et K, et du nombre d’années sans apport.
  • Pour un rendement en pois de 55 q/ha : apporter si nécessaire 55 kg/ha de P2O5 et 85 kg/ha de K2O pour compenser les exportations ; ajouter, en plus des quantités ci-dessus, 10 kg/ha de P2O5 et 60 kg/ha de K2O si les pailles sont enlevées.

pois au stade 2 feuilles

Pois au stade deux feuilles

pH neutre et faible besoin en magnésium

  • Le pois pousse bien dans les sols au pH supérieur à 6.
  • En sol pauvre en magnésium, réalisez un apport de 30 à 60 unités de MgO /ha.
  • Se référer aux analyses de sol.

Pois en période de floraison

Pois en période de floraison

Attention à l’excès de calcaire dans le sol

  • La chlorose ferrique est observable dans trois situations à risques : dans les sols calcaires, dans les sols peu perméables et saturés d’eau, sur les variétés sensibles.
  • En sols très calcaires, la chlorose ferrique provoque des jaunissements des feuilles du haut et peut pénaliser le rendement si elle se prolonge (perte de 5-6 q/ha dans le cas d’une forte expression de la chlorose ferrique).
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Accidents climatiques du pois : sécheresse et températures élevées

Sur le pois, les contraintes thermiques et hydriques sont généralement concomitantes, sauf en situation irriguée. La chaleur favorise l’évaporation de l’eau et le manque d’eau augmente la température du couvert. Le rendement du pois est fortement réduit.

Températures > 25°C

secheresse implantation pois de printemps

Situations à risque

Chez le pois, les températures maximales supérieures à 25°C affectent la photosynthèse. Dans les conditions habituelles de culture, il est rare de rencontrer ce niveau de température pendant la phase végétative. Il y a donc peu d’incidence durant cette période.

En revanche, pendant la floraison, les fortes chaleurs pénalisent le nombre de graines mises en place. Plus la période chaude est longue (plusieurs jours consécutifs), plus la situation est difficile à supporter pour la plante et aura des conséquences fortes sur le rendement.

Les symptômes observés

Un couvert clairsemé. Les températures élevées entre la levée et l’initiation florale (3-5 feuilles) diminuent la surface foliaire des premiers nœuds. L’efficience d’absorption du rayonnement est réduite ; la croissance est limitée. Mais cela reste rare sous nos latitudes.

Réduction possible du nombre de graines. L’équilibre organes végétatifs/organes reproducteurs est perturbé par les températures élevées avant début floraison. L’émission de nouveaux étages reproducteurs est stoppée. Cela peut affecter la production de graines. Ce problème est compensé si le pois produit plus de gousses et de graines sur ses premiers étages.

Des gousses mal remplies. Durant la floraison, les fortes températures limitent la photosynthèse. Les graines n’ayant pas franchi le stade limite d’avortement (SLA) ne se développent pas. Les gousses sont alors mal remplies (observable par transparence).

Des graines plus petites et de moindre qualité. Un pic de chaleur (> 30°C) prolongé, du stade début remplissage des graines à la maturité physiologique, a un effet négatif sur la taille des graines. La durée du remplissage étant réduite, le poids de mille graines (PMG) est affecté. La qualité germinative des graines est aussi amoindrie. L’irrigation ne contrecarre pas ce phénomène.

Stress hydrique

Situations à risque

Le rendement en pois (lien article rendement) est fortement pénalisé par le manque d’eau sur l’ensemble de son cycle, dans les sols peu profonds (RU < 150 mm) et séchants. Les températures élevées accentuent le problème.

Les symptômes observés

Un peuplement épars. Le manque d’eau affecte le pois à la levée. La graine ne germe pas ou donne naissance à une plantule qui dessèche rapidement. La levée est altérée partiellement ou en totalité. Pour pallier les risques de sécheresse, respecter la préconisation de semer à 3-4 cm de profondeur.

Des plantes chétives. La croissance du pois est fortement limitée en cas de manque d’eau entre la levée et le début floraison. La surface foliaire est touchée : la taille des feuilles est réduite. Le fonctionnement des nodosités est perturbé : le pois subit une carence en azote, le nombre d’étages fructifères diminue, moins de graines sont produites.

Une floraison stoppée. Un manque d’eau durant la floraison du pois a pour conséquence d’arrêter cette phase du cycle. Le nombre d’étages fructifères est réduit. Fleurs et gousses avortent : le nombre de graines/m² est limité. En fin de cycle, le stress hydrique peut limiter le remplissage des graines et aboutir à des PMG faibles. Le rendement est donc réduit. Visuellement, un couvert de pois stressé apparaît plus blanc qu’une parcelle bien alimentée en eau, car les fleurs sont positionnées au-dessus du feuillage.

Si l’alimentation hydrique est favorable durant le remplissage des graines, leur faible nombre est parfois compensé par un PMG plus élevé.

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Accidents climatiques du pois : gel et basses températures

Les situations à risque

La résistance du pois – notamment d’hiver – au froid dépend de plusieurs critères :

  • agronomiques : la variété, le niveau d’endurcissement, les stades de développement et la profondeur de semis ;
  • environnementaux : la rigueur des températures, la date d’arrivée du froid et les conditions du milieu (en particulier le taux d’humidité du sol) au moment du gel.

degat de gel pois hiver

Variété et résistance au froid

Selon la région de culture, la variété de pois choisie doit être résistante au froid et avoir une bonne aptitude à ramifier.
La baisse progressive des températures permet au pois de mieux supporter le froid, c’est l’endurcissement. La résistance maximale au gel est atteinte au bout de 35 à 42 jours d'endurcissement selon les variétés. En comparaison, le blé n’a besoin que de 28 jours.

Date de semis et stades de développement

Le semis doit être réalisé durant la plage optimale, notamment en pois d’hiver pour lequel les risques de gel sont à craindre. Les variétés de pois d’hiver semées trop tôt atteignent un stade avancé à l’arrivée du froid. Les risques de dégâts de gel sont alors importants.

En cas d’hiver doux, le pois d’hiver risque également d’être très développé et peu endurci au froid. Si les températures chutent brutalement en janvier/février, les dégâts seront importants (pertes de pieds voire retournement de la parcelle dans les situations extrêmes).

Avant la levée, les semences de pois en phase d’imbibition (pénétration de l’eau dans les graines) sont sensibles au gel : les départs de germes sont faibles ou, pire, la levée est inexistante. Ce risque est surtout à redouter en pois de printemps. Eviter de semer si des gelées sont annoncées dans les jours qui suivent. Attendre le retour de conditions plus favorables pour semer.

Après le stade initiation florale, la résistance au froid du pois décroît. Des gels d’apex peuvent être observés principalement sur pois de printemps (gelées tardives) : la tige principale détruite est relayée par les ramifications ; l’incidence sur le rendement est faible. En revanche, pour le pois d’hiver, des températures fortement négatives après l’initiation florale peuvent conduire à des pertes de plantes importantes.

pois hiver perte de peuplement du au gel

Températures et humidité

Entre le semis et la levée, le pois d’hiver est apte à résister à des températures négatives (proches de -10°C). Sa capacité de résistance au froid est d’autant plus faible que le sol est humide.

Date d’arrivée du froid

Les dégâts sur pois sont importants lorsqu’une gelée arrive brutalement après une période de températures douces. La plante n’a pas eu le temps de s’acclimater (de s'endurcir).

Les symptômes observés

Brunissement des plantules

Le gel provoque la formation de glace à l’intérieur et à l’extérieur des cellules du pois. La plante présente des lésions et l’entrée des agents pathogènes (comme Pseudomonas syringae pisi responsable de la bactériose) est facilitée. Feuilles et tiges brunissent, entraînant parfois la mort de la plantule (entièrement noire).

Plantes déchaussées

Le gel engendre le déchaussement des plantes de pois dans les sols de craies ou argilo-calcaires. Dans les situations extrêmes, les collets sont cisaillés, empêchant la reprise de la végétation.

Émission de ramifications

Lorsque l’apex des tiges principales du pois est brûlé par le gel, des ramifications prennent le relais et compensent (en partie ou totalement) ce phénomène.

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Accidents climatiques du pois : excès d’eau

Situations à risque

Le pois est particulièrement sensible à l’excès d’eau avant et après la levée.

Le pois s’asphyxie quand le sol est saturé en eau et que celle-ci ne s’évacue pas rapidement. Les zones à risques sont : les parties basses de la parcelle, les mouillères, les sols hydromorphes et sensibles à la battance.

Symptômes observés

Pourrissement des semences et absence de levée

Lorsque les semences se retrouvent dans un sol gorgé d’eau, elles s’asphyxient et pourrissent. La levée est rendue impossible.

Lors de fortes pluies, une croûte de battance se forme à la surface des sols limoneux, empêchant aussi la levée du pois.

Jaunissement du peuplement

Excès d

Après la levée du pois, l’excès d’eau stagnante entraîne des perturbations du fonctionnement du système racinaire et des nodosités. Sous-alimentées en azote, les plantes s’atrophient et jaunissent.

Sur le pois, ces symptômes ressemblent à ceux provoqués par Aphanomyces, sauf que le champignon provoque un brunissement puis un noircissement des racines. En cas d’excès d’eau, les racines sont blanches. Mais elles finissent par noircir. Il faut alors procéder à un isolement mycologique pour connaître l’origine du problème.

Actions préventives

Travailler grossièrement le sol

Un sol hydromorphe préparé grossièrement est moins sensible à l’excès d’eau qu’un sol préparé finement. De même, un limon avec présence de mottes est moins sujet à la formation d’une croûte de battance.

Drainer la parcelle

Pour limiter les risques d’engorgement du sol, la parcelle peut être drainée si la zone à risque est étendue.

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Ravageurs souterrains : limaces et mouche du semis

Les levées lentes et difficiles sont particulièrement exposées aux ravageurs souterrains (mouche des semis, limaces, …).

Soigner la mise en place de la culture et respecter les bonnes pratiques de semis suffisent généralement à limiter les problèmes et à éviter le recours aux produits phytosanitaires.  

Limaces : les dégâts significatifs sont rares 

dégâts limaces

 Les limaces font preuve d'activité essentiellement nocturne. De jour, elles ont tendance à rester immobiles, cachées à l'abri de la lumière. De nuit, en conditions favorables (température, humidité), elles s'activent et cherchent à s'alimenter, à proximité immédiate ou, si la nourriture manque sur place et si elles ont la possibilité de se déplacer (sol humide en surface), en menant une prospection active. Une limace grise peut parcourir jusqu'à 3 m par nuit.  

Une limace consomme jusqu'à l'équivalent de 50% de son poids par période de 24h.  

Deux espèces principales 

Limace grise ou loche Limace noire
Couleur de la jeune limace Rose violacée Gris bleuâtre
Couleur de la limace adulte Gris beige (+ ou - foncé) Manteau noir
Taille de l'adulte au repos 4 à 5 cm 2.5 à 4 cm
Mucus Blanc laiteux ou abondant Incolore
Nombre de génération par an 1 à 2, voire plus 1 à 2
Ponte par individu 300 oeufs 150 à 200 oeufs
Espérance de vie 9 à 13 mois 7 à 12 mois

Même en conduite conventionnelle, la lutte doit demeurer exceptionnelle car les dégâts significatifs sur soja sont rares.  2 substances actives sont autorisées aujourd’hui :

  • métaldéhyde
  • phosphate ferrique. 

Afin d’évaluer le risque d’attaque, vous devez connaître l’activité des limaces sur la parcelle
en conditions humides (attention, une observation ou un piégeage juste après un travail du
sol peut biaiser le résultat) :

  • par observation directe des limaces actives sur le sol humide en surface, avant qu’il ne
  • fasse trop jour ;
  • par piégeage : disposez un abri sur la surface du sol (carton plastifié, tuile, soucoupe
  • plastique, planche, etc.) ou mieux, un véritable piège à limaces.

En soja bio, en dernier recours, et de manière exceptionnelle, utiliser en curatif un anti limaces autorisé en AB à base de phosphate ferrique.

Mouche du semis      

Mouche du semis

Les attaques de mouche sont plus fréquentes et potentiellement plus graves que celles occasionnées par les limaces. 

Les adultes (mouches) de cet insecte polyphage pondent de préférence dans les terrains humides et riches en matière organique.  

Les larves de mouches peuvent ronger dans le sol le contenu des graines et des cotylédons, mais dès que ceux-ci sortent de terre et s'étalent, l'impact devient négligeable. 

Les cotylédons touchés , une fois dépliés, laissent apparaitre des lésions noirâtres. Repérer ces symptômes sur plantule et les difficultés à la levée. 

Mouches du semis

De simples mesures préventives, basées sur une implantation des cultures dans des conditions favorables à une levée rapide, sont généralement suffisantes. Pour éviter les attaques : 

  • Travailler le sol 1 mois avant la levée afin d’éviter de se retrouver en présence de matière organique en décomposition au moment de la germination (les sols fraichement travaillés sont plus attractifs) 
  • Semer sur un sol suffisamment réchauffé (> 10°C) pour éviter les levées lentes et difficiles qui sont les plus exposées. 
  • Ne pas semer à plus de 3 cm de profondeur, en préférant un semoir pneumatique monograine 
  • Semer sur terres bien ressuyées. 

Aucun produit n’est actuellement autorisé pour lutter contre la mouche des semis en soja. 

 

Taupins

En cas de risque de taupins avérés, Trika Lambda 1/Trika Expert+ ou Karate 0,4 gr/Ercole, sont autorisés (efficacité montrée également sur vers gris).

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