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Colza
Le colza est un oléagineux, une plante riche en huile mais aussi en protéines végétales aux débouchés divers : alimentation humaine et animale, chimie végétale et source d’énergie renouvelable. Semé à la fin de l’été et récolté en juillet, le colza couvre le sol pendant environ 300 jours et réduit ainsi l’érosion. Il rompt le cycle des maladies des céréales et des mauvaises herbes dans la rotation, absorbe l’azote en automne, améliore l’état organique des sols et est une plante mellifère attractive pour les insectes pollinisateurs, notamment les abeilles. L’implantation est une étape clé de la culture, notamment pour lutter contre les ravageurs (altises, charançons).
Outils
Retrouvez nos outils d'aide à la décision pour vous accompagner durant votre campagne
N-Pilot (Boréalis LAT)
Estimation de biomasse
R-sim - Risque de résistance
Résistances aux herbicides
ImageIT (Yara)
Azote
Enquêtes de surveillance
Enquête
Projets
Terres Inovia participe ou coordonne chaque année plusieurs appels à projets nationaux, européens et internationaux sur diverses thématiques.
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Colza
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Féverole d'hiver
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Expérimentations de systèmes agroécologiques pour un usage des pesticides en ultime recours
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Editions
Prestations et services
Acides gras ISO s/graines
Méthode utilisée : NF EN ISO 17059 - NF EN ISO 12966-4Souche fongique sur milieu de culture
Fourniture d'une croissance mycélienne sur milieu de culture des espèces fongiques décrites ci…Diagnostic pathologique sur matériel végétal
Réalisation d’un diagnostic par observations macroscopique et microscopique, complété si…Adventices : caractérisation de la sensibilité aux inhibiteurs d’ALS
Recherche par analyse moléculaire (séquençage) des mutations sur le gène de l'acétolactate…Une question ? Contactez-nous !
Si vous avez des questions ou des réflexions sur nos recherches, initiatives ou projets, n'hésitez pas à nous écrire.
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Les avantages
De nombreux débouchés
Alimentation humaine et animale, chimie végétale et source d’énergie renouvelable
Coupe le cycle des maladies
Il rompt le cycle des maladies des céréales et des mauvaises herbes dans la rotation
Bénéfique pour tous
absorbe l’azote en automne, améliore l’état organique des sols et est attractive pour les insectes pollinisateurs
Réduit l’érosion
le colza couvre le sol pendant environ 300 jours et réduit ainsi l’érosion
Les chiffres clés
hectares
Moyenne nationale
Rendements moyens nationaux
production nationale
Nos guides de culture
12 chapitres permettent de tout savoir sur cette culture : variétés, implantation, fertilisation, régulateurs, désherbage, récolte et conservation. L’occasion aussi de faire le point sur les maladies et les ravageurs à l’automne et au printemps.
Consultez le dernier numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos
Le numéro régionalisé de juin d'Arvalis & Terres Inovia infos est disponible et consultable en ligne (PDF téléchargeables ci-dessous).
A découvrir dans ce numéro :
OLÉOPROTÉAGINEUX
- Colza d’hiver : les variétés évaluées par Terres Inovia
- Colza associé à des légumineuses : une stratégie validée par les agriculteurs du Sud-Ouest
- Ravageurs du soja : Terres Inovia intensifie ses recherches en 2024
- Récolte du tournesol : choisir un matériel adapté et maximiser la marge
- Lupin d’hiver : les clés de réussite de l’implantation du protéagineux
Bonne lecture !
Documents à télécharger
Spécial colza 2025 : Réussir met en avant les travaux de Terres Inovia
Depuis plusieurs années, le groupe Réussir est le partenaire de Terres Inovia dans la diffusion des actualités relatives à la culture du colza via un numéro spécial dans la presse agricole départementale.
Les experts de Terres Inovia ont à nouveau collaboré à l'élaboration de ce numéro spécial colza que le groupe Réussir édite annuellement dans dix-huit départements. Un focus a été réalisé sur les évolutions auxquelles la culture est confrontée en faisant la part belle à l'expertise de l'institut et en mettant en lumière les pratiques d'agriculteurs.
Colza d’hiver : des pratiques en pleine mutation
Chaque année, Terres Inovia ausculte les pratiques culturales autour du colza. L’enquête 2024
met en lumière une dynamique d’adaptation marquée, face à un contexte climatique et phytosanitaire toujours plus exigeant.
La campagne 2023-2024 a été éprouvante : excès d’eau, températures élevées, maladies et rendements contrastés selon les régions. Ces conditions ont accéléré certaines évolutions techniques, en particulier le recul du labour (16 % des surfaces, contre 31 % en 2018) au profit du travail simplifié, ou encore l’usage croissant de semences certifiées (88 %). Côté matériel, les semoirs à céréales dominent, sauf dans le Sud où le monograine garde la main. Le désherbage, lui, se complexifie face aux graminées résistantes. Les antigraminées racinaires comme le Kerb Flo progressent, mais les coûts varient fortement selon les territoires. Côté prévention, les stratégies gagnent en sophistication : semis précoces, variétés vigoureuses, fertilisation localisée. Le colza associé, en légère baisse, reste un levier prisé contre les insectes.
La surveillance s’intensifie : pièges, tests Berlèse, traitements modulés selon les pressions. L’approche dite « colza robuste » s’impose peu à peu. Fongicides et régulateurs de croissance suivent, en réponse à une végétation plus rapide. L’apport d’azote, lui aussi, s’ajuste à des biomasses supérieures à la moyenne.
Autant d’indicateurs d’un monde agricole qui innove et s’adapte, en quête de résilience et de performance.
Sommaire
EXPÉRIMENTATION • Pages 3 à 10
Mélange de variétés Une nouvelle approche face à l'altise du colza
Prévention ravageurs Peut-on améliorer les résultats du test
Berlèse ?
Conduite culturale Fertiliser à l'automne, est-ce utile ?
Fertilisation Références validées sur l'intérêt des couverts de légumineuses associés
Sortie du phosmet Adapatcol2 : pas à pas vers des solutions efficaces contre les ravageurs
STRATÉGIE • Pages 11 à 17
Technique Désherbage : avant tout les graminées
Pratique culturale Les cultures associées ont de grands avantages
Ravageurs Méligèthes : prévenir sans éradiquer
Traitement fongicide Viser la protection des siliques
Conduite culturale "Un régulateur n'a jamais fait de miracles dans des conditions très poussantes"
PROTECTION DES CULTURES • Pages 18 à 22
Lutte contre les ravageurs Pas de plus-value apportée par les mélanges avec plantes pièges
Recherche Quand l'IA devient physionomiste sur les larves d'altises
Maladie Sclérotinia : des solutions efficaces et des pistes à l'épreuve
Documents à télécharger
Couverts végétaux : la recette d’un mélange gagnant
Le choix d’un couvert végétal adapté est déterminant pour maximiser les bénéfices tout en limitant les risques. Il repose sur une sélection rigoureuse des espèces et une composition de mélange conçue pour valoriser leur complémentarité.
Choisir les bonnes espèces selon les objectifs visés
Les couverts d’interculture offrent une large gamme de bénéfices, tant agronomiques qu’environnementaux. Pour en maximiser les effets, le choix des espèces doit être fondé sur des objectifs prioritaires clairement définis (voir tableau ci-dessous). Chaque espèce, selon ses caractéristiques morphologiques et physiologiques, contribue à des services spécifiques et complémentaires.
| Piégeage nitrate | Fourniture en azote culture suivante | Stockage C et N |
Couverture du sol (battance, érosion, adventices) |
Structure du sol | Ressources auxiliaires | |
| Principales caractéristiques recherchées | Démarrage rapide, biomasse élevée, croissance racinaire rapide |
Activité symbiotique, |
Biomasse élevée, rapport C/N faible |
Couverture du sol rapide et persistante | Enracinement dense et robuste | Production nectar/pollen accessible, floraison précoce et étalée |
| Principales espèces les plus adaptées | Moutarde, radis, phacélie, avoine | Légumineuses | Mélanges crucifères légumineuses | Crucifères, sarrasin, céréales | Phacélie, radis, moutardes, seigle | Féverole, vesces, sarrasin, cameline, phacélie, lotier |
Composer un mélange performant grâce à la complémentarité des espèces
Une fois les espèces sélectionnées selon les objectifs agronomiques et environnementaux, la réussite du couvert repose sur la complémentarité entre les plantes, à plusieurs niveaux :
- Complémentarité de la biomasse aérienne : Pour maximiser la production de biomasse et optimiser la captation de la lumière, il est recommandé d’associer des plantes qui occupent différentes strates de végétation.
L’intégration d’architectures variées renforce l’efficacité du couvert : par exemple, on peut associer des espèces à port dressé, comme le tournesol ou le sorgho, à des légumineuses grimpantes ou rampantes qui bénéficient de leur effet tuteur. - Complémentarité de la biomasse racinaire : De la même manière, l’association d’espèces aux systèmes racinaires complémentaires permet une meilleure exploration du sol et une valorisation optimale des ressources (eau, éléments minéraux). Un mélange équilibré peut combiner des plantes à enracinement superficiel, intermédiaire et profond pour couvrir l’ensemble du profil du sol.
Enfin, le choix des espèces du couvert dépend également de la conduite culturale que l’on souhaite adopter et du matériel disponible sur l’exploitation : les espèces doivent être adaptées à la période de semis (et à la durée de l’interculture), au mode de semis et au mode de destruction du couvert.
Prendre en compte les contraintes liées à la rotation
Le choix des espèces composant un couvert végétal doit également s’inscrire dans une réflexion à l’échelle de la rotation culturale, et en particulier en lien avec la culture suivante. En effet, si le couvert peut exercer des effets bénéfiques (amélioration de la structure du sol, restitution d’azote, etc.), il peut aussi présenter des risques, notamment sur le plan sanitaire. L’enjeu principal est d’éviter les espèces susceptibles d’héberger ou de favoriser les mêmes bioagresseurs (maladies, ravageurs, nématodes…) que ceux pouvant impacter la culture qui suivra. Une mauvaise compatibilité peut compromettre le rendement ou la santé de la culture principale. Anticiper les interactions entre espèces de couvert et cultures de la rotation est donc essentiel pour limiter les risques agronomiques et sécuriser le système de culture.
Un outil pour construire votre couvert d’interculture !
L’outil ACACIA, développé par le GIEE Magellan, est un outil destiné à accompagner les agriculteurs et techniciens dans la construction autonome de mélanges de couverts adaptés à leur contexte (sol, climat, rotation) et à leurs objectifs (fertilité, structure, gestion des adventices, etc.).
Il est disponible gratuitement ici.
L’implantation du colza commence dès maintenant !
Les conditions climatiques humides rencontrées l’automne dernier lors de l’implantation des céréales ont pu provoquer des problèmes de structure (lissage, tassements, etc.). Pour garantir une levée réussie et un colza robuste, le choix du travail du sol à réaliser en interculture est déterminant. En plus du risque bioagresseur (limaces, rongeurs, adventices), il est nécessaire de prendre en compte la gestion de la paille, la structure du sol et le risque d’assèchement du sol lors de la prise de décision.
Observer son sol au printemps pour repérer d’éventuelles zones de compaction
La période idéale pour réaliser un test bêche est avant la récolte du précédent lorsque le sol est encore frais (mars à mai), le diagnostic sur sol sec rendant difficile l’observation. Les conditions pluvieuses du printemps permettent, encore aujourd’hui, de le réaliser dans des conditions satisfaisantes. Son objectif est de repérer d’éventuels accidents structuraux et leur profondeur dans des zones représentatives de la parcelle. En cas de moisson compliquée telle qu’en 2021, il pourra être opportun de revérifier l’état structural après la récolte du précédent.
Pour réaliser le test bêche, la première étape est de prélever un bloc de terre puis d’observer l’état général de ce dernier et de noter la profondeur à laquelle des différences sont observées :
- S’il se tient en un seul bloc continu sans présence de terre fine c’est souvent synonyme d’un compactage sévère avec porosité réduite, à confirmer lors de la deuxième étape
- Si le bloc se désagrège en grosses mottes, c’est un signe possible de compactage déjà fragmenté par un travail du sol,
- Si le bloc ne se tient pas sur la bêche et se désagrège en petites mottes avec beaucoup de terre fine, c’est que le sol n’est pas compacté.
La deuxième étape permet de préciser le diagnostic. Elle consiste à observer la structure interne des mottes prélevées. Ces mottes peuvent être de trois types : tassées, tassées et fissurées ou poreuses.
Méthode de prélèvement en vidéo : Observer l'état structural du sol avant l'implantation du colza : le test bêche
Suite à ces observations et en fonction d’éventuels tassements observés et de leur profondeur, il existe plusieurs recommandations : la possibilité de ne pas travailler le sol, un conseil de le travailler entre 0 et 10 cm ou bien entre 0 et 20 cm.
Adapter le travail du sol est gage de réussite de l’implantation
La prise de décision (choix des outils, nombre de passages, etc.) doit ensuite tenir compte du type de sol et des autres problématiques à gérer par le travail du sol (résidus du précédent, bioagresseurs).
En fonction de ces critères, plusieurs choix peuvent être pris en suivant les arbres de décisions ci-dessous (à gauche pour les sols à comportement argileux, à droite pour les autres types de sols).
Exemple de prise de décision en situation : Implantation colza : à anticiper avant le semis !
Ne pas oublier de mobiliser les autres leviers pour obtenir un colza robuste
Bien évidemment, l’observation de son sol est une étape clé pour optimiser le travail du sol et obtenir un colza robuste, mais il ne faut pas négliger les autres critères pour atteindre cet état. Il faut être prêt à semer tôt et au plus proche d’une pluie efficace et annoncée de 7 à 10 mm en maitrisant la densité de semis et en assurant une nutrition optimale du colza en azote et phosphore (précédent avec un fort reliquat, fertilisation minérale ou organique au semis et/ou association à une légumineuse gélive).
Plus de détail : Point technique « réussir son implantation pour obtenir un colza robuste »
Une consultation publique sur la méthode révisée du Bas-Carbone
Les pouvoirs publics ont lancé une consultation notamment sur la deuxième version de la méthode « Label Bas Carbone-Grandes cultures ». La validation de cette nouvelle version entrainera le remplacement de celle qui est actuellement en cours.
Le label « Bas Carbone-Grandes cultures » est la méthode approuvée par le Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire pour comptabiliser des réductions d’émissions nettes en grandes cultures et ainsi vendre des crédits carbones sur le marché volontaire. La contribution de Terres Inovia au Comité de rédaction de cette méthode est l’un des volets de l’implication de l’institut pour agir en faveur de l’atténuation du changement climatique.
Réduire les émissions de GES par les pratiques agricoles
Afin de pouvoir labéliser des projets Bas-Carbone et générer des réductions d’émissions vendables sur le marché, une méthode a été élaborée en 2021 pour les grandes cultures. Elle est applicable aux exploitations agricoles qui peuvent contribuer, par la mise en œuvre de pratiques agricoles idoines, à réduire les émissions de GES.
Une douzaine de leviers peuvent être mobilisés et combinés afin d’optimiser la réduction des émissions de GES, en lien avec la mobilisation des cultures fixatrices d’azote, la gestion de la fertilisation azotée, la réduction des consommations d’énergie fossile, le stockage de carbone dans le sol ainsi que des leviers sur l’aval de l’exploitation.
Méthode Bas-Carbone : le texte mis à jour
Depuis son approbation, la méthode « Grandes Cultures » a permis la réalisation d’un nombre croissant de projets (individuels ou collectifs) et concerne un total de presque 3 000 exploitations agricoles.
Sur la base des retours des usagers et des besoins de mise à jour des références mobilisées, le Comité de Rédaction, qui regroupe Arvalis, Terres Inovia, l’ITB, l’ARTB et Agrosolutions, a élaboré une deuxième version révisée de la méthode. Elle inclut désormais un cadre renforcé en matière d’éligibilité des projets, de leur instruction et de leur audit, tout en élargissant le périmètre des espèces éligibles en grandes cultures. Par ailleurs, de nouveaux leviers sont pris en compte comme l’implantation de miscanthus sur des parcelles assolées, ainsi que la production de cultures sources de matières premières riches en protéines.
Une consultation publique
Comme l’exige la loi, le ministère de l’aménagement et de la transition écologique a organisé une consultation publique jusqu’au 19 mai sur ce texte révisé de la méthode Bas-Carbone en grandes cultures. Il est possible d’apposer son commentaire sur le texte directement en ligne.
L’objectif est de faciliter le déploiement de la méthode sur le terrain, tout en conservant sa robustesse scientifique. Elle prend en compte les retours d’expérience des utilisateurs de la première version ainsi que les recommandations formulées par le ministère.
Accéder à la consultation publique
Consulter les annexes de la méthode
PANGENOCLUB : un projet pour mieux gérer la hernie des crucifères
Les Brassicacées, telles que le colza, sont de plus en plus confrontées à la hernie des crucifères, une maladie racinaire causée par un protiste appelé Plasmodiophora brassicae. Cette maladie est en forte augmentation avec le changement climatique ces dernières années.
Pourquoi ce projet ?
Le projet PANGENOCLUB (2025-2026), financé par Plant2Pro® et mené conjointement par l’INRAE et Terres Inovia, vise à améliorer la gestion de cette maladie en étudiant le génome du protiste responsable de la hernie des crucifères.
L’utilisation de variétés de colza résistantes est efficace pour lutter contre cette maladie mais le choix des variétés à implanter dépend des souches (ou pathotypes ou variants) de hernie qui sont présentes dans les parcelles. Pour caractériser les pathotypes, il faut actuellement réaliser des biotests qui sont lourds, couteux et longs. L’alternative ? Le développement de marqueurs moléculaires pathotype-spécifiques, permettant de distinguer les différents pathotypes sur la base de variations/différences dans leurs séquences d’ADN. L’identification rapide des pathotypes présents sur les parcelles permettra de développer et déployer des variétés résistantes adaptées.
La connaissance des variations/différences génétiques entre les pathotypes nous permettra également de mieux comprendre les différences d’agressivité entre les pathotypes et leur évolution (notamment le contournement des résistances).
Quelle est la première étape ?
Le projet a été initié début 2025. L’INRAE-IGEPP et Terres Inovia ont commencé à multiplier une quinzaine de souches différentes de l’agent pathogène à travers la PEPITE (1) afin d’obtenir suffisamment de matériel pour en extraire leurs ADN. Celles-ci seront ensuite séquencés par l’INRAE-EPGV et analysés par L’INRAE-IGEPP.
Multiplication des souches de hernie en conditions contrôlées sur le site de l’INRAE-IGEPP du Rheu, en collaboration avec Terres Inovia- Crédit photo : Terres Inovia
Quels bénéfices pour les agriculteurs ?
Ce projet permettra de vous proposer des marqueurs diagnostics pour mieux cerner les pathotypes en présence dans les parcelles et apporter un meilleur conseil sur le choix variétal, de manière plus réactive et moins couteuse que les méthodes traditionnelles.
Crédit photo : Terres Inovia
Mieux comprendre le génome de la hernie, c’est aussi aider au développement de variétés avec des résistances plus adaptées pour faire face aux capacités d’évolution de l’agent pathogène.
Des retombées pour l'ensemble de la filière
Les résultats bénéficieront non seulement aux agriculteurs, mais également aux instituts techniques, GEVES, obtenteurs et chercheurs concernés par la problématique, afin de développer de nouveaux projets de recherche et trouver de nouvelles solutions pour la gestion de cette maladie dans les cultures de Brassicacées.
Projet réalisé avec le soutien financier de PLANT2PRO®
(1) Ce laboratoire partenarial associé, la PEPITE, met en commun depuis 2022 les savoir-faire de l’INRAE-IGEPP et de Terres Inovia pour la recherche et le développement de systèmes de cultures performants, innovants et économes en intrants. En associant sur un même site, au Rheu (35), les compétences de collaborateurs notamment en génétique et en pathologie, LA PEPITE R&D a pour objectif d’améliorer la régularité de rendement du colza et de réduire le recours aux produits phytosanitaires.
Les intercultures pièges : un levier de gestion territorial des altises d’hiver
La stratégie de lutte contre les altises d’hiver s’étoffe avec un nouveau levier de gestion à l’échelle du territoire : les intercultures pièges. En complément des leviers déjà mis en place à l’échelle de la parcelle pour réduire les dégâts du ravageur (colza robuste, lutte insecticide), cette pratique doit permette de réduire les infestations.
Le colza est soumis à une pression croissante des altises, favorisée par l’élévation des températures et l’expansion des résistantes fortes aux pyréthrinoïdes. La lutte intégrée contre ce ravageur mobilise déjà des leviers de gestion à l’échelle de la parcelle (itinéraire technique). L’enjeu est de les sécuriser avec une stratégie territoriale qui vise à détourner les altises d’hiver des parcelles de colza en les attirant sur des parcelles d’interculture puis à réguler leur population en détruisant les larves dans les couverts.
Une pratique facile à mettre en œuvre
Fort de ces constats, l’idée des intercultures pièges à germer. La pratique consiste à semer des plantes attractives (radis chinois) dans les couverts d’interculture pour diluer la population du ravageur à l’échelle du territoire, puis de détruire les larves grâce à la destruction mécanique du couvert en entrée d’hiver (cf. figure ci-dessous).
Une expérimentation à grande échelle
Entre 2022 et 2024, 41 parcelles d’interculture ont été implantées avec des mélanges comportant au moins 20 pieds/m² de radis chinois et 74 parcelles de colza à proximité ont été suivies. Dans ce pool de situations (pas toujours optimisées), l’efficacité de la pratique est très variable, allant de 0 % à 89 %. En moyenne 29 % de la population d’altise ont été détournés des champs de colza.
Des conditions de réussite identifiées
Terres Inovia a d’ores et déjà identifié plusieurs facteurs de réussite de la pratique :
- Une densité minimale de 20 pieds/m² de radis chinois dans l’interculture.
- Une surface de parcelle piège importante, idéalement au moins équivalente à celle du colza.
- La proximité entre les intercultures pièges et le colza.
- Le semis de l’interculture sur la même période que le colza. Le radis est plus attractif lorsqu’il est jeune. Les semis d’interculture au mois de juillet conduisent souvent à un développement trop important de la plante piège.
- Une destruction des intercultures en entrée d’hiver, de préférence mécaniquement.
Une coordination territoriale, favorisant une mise en œuvre concertée entre exploitations voisines, permettra d’optimiser la mise en œuvre et de maximiser l’impact. Le déploiement à grande échelle de cette pratique augmentera l’efficacité de la technique car elle améliorera la probabilité d’interception des insectes lors de leurs déplacements. Seuls les secteurs avec des problématiques de hernie des crucifères ou de nématodes doivent être exclus de cette mise en œuvre.
En parallèle, des recherches sont en cours pour optimiser la méthode, notamment en explorant l’usage de médiateurs chimiques capables d’attirer ou de repousser les altises. Ces solutions pourraient encore améliorer l’efficacité des intercultures pièges et renforcer leur complémentarité avec les leviers de gestion à l’échelle de la parcelle.
Une pratique sécurisée
Avant de déployer à grande échelle les intercultures pièges, Terres Inovia a mis en place des essais spécifiques pour s’assurer que les larves d’altises étaient bien détruites lors de la destruction des intercultures. L’institut recommande une destruction mécanique avant l’hiver pour sécuriser la pratique. Dans cette configuration, on dénombre 90 % d’adultes émergeants en moins que sur un colza.
Aurore Baillet - a.baillet@terresinovia.fr - Alsace, Lorraine
Les intercultures pièges : un levier de gestion territorial des altises d’hiver
La stratégie de lutte contre les altises d’hiver s’étoffe avec un nouveau levier de gestion à l’échelle du territoire : les intercultures pièges. En complément des leviers déjà mis en place à l’échelle de la parcelle pour réduire les dégâts du ravageur (colza robuste, lutte insecticide), cette pratique doit permettre de réduire les infestations.
Le colza est soumis à une pression croissante des altises, favorisée par l’élévation des températures et l’expansion des résistantes fortes aux pyréthrinoïdes. La lutte intégrée contre ce ravageur mobilise déjà des leviers de gestion à l’échelle de la parcelle (itinéraire technique). L’enjeu est de les sécuriser avec une stratégie territoriale qui vise à détourner les altises d’hiver des parcelles de colza en les attirant sur des parcelles d’interculture puis à réguler leur population en détruisant les larves dans les couverts.
Une pratique facile à mettre en œuvre
Fort de ces constats, l’idée des intercultures pièges à germer. La pratique consiste à semer des plantes attractives (radis chinois) dans les couverts d’interculture pour diluer la population du ravageur à l’échelle du territoire, puis de détruire les larves grâce à la destruction mécanique du couvert en entrée d’hiver (cf. figure ci-dessous).
Une expérimentation à grande échelle
Entre 2022 et 2024, 41 parcelles d’interculture ont été implantées avec des mélanges comportant au moins 20 pieds/m² de radis chinois et 74 parcelles de colza à proximité ont été suivies. Dans ce pool de situations (pas toujours optimisées), l’efficacité de la pratique est très variable, allant de 0 % à 89 %. En moyenne 29 % de la population d’altise ont été détournés des champs de colza.
Des conditions de réussite identifiées
Terres Inovia a d’ores et déjà identifié plusieurs facteurs de réussite de la pratique :
- Une densité minimale de 20 pieds/m² de radis chinois dans l’interculture.
- Une surface de parcelle piège importante, idéalement au moins équivalente à celle du colza.
- La proximité entre les intercultures pièges et le colza.
- Le semis de l’interculture sur la même période que le colza. Le radis est plus attractif lorsqu’il est jeune. Les semis d’interculture au mois de juillet conduisent souvent à un développement trop important de la plante piège.
- Une destruction des intercultures en entrée d’hiver, de préférence mécaniquement.
Une coordination territoriale, favorisant une mise en œuvre concertée entre exploitations voisines, permettra d’optimiser la mise en œuvre et de maximiser l’impact. Le déploiement à grande échelle de cette pratique augmentera l’efficacité de la technique car elle améliorera la probabilité d’interception des insectes lors de leurs déplacements. Seuls les secteurs avec des problématiques de hernie des crucifères ou de nématodes doivent être exclus de cette mise en œuvre.
En parallèle, des recherches sont en cours pour optimiser la méthode, notamment en explorant l’usage de médiateurs chimiques capables d’attirer ou de repousser les altises. Ces solutions pourraient encore améliorer l’efficacité des intercultures pièges et renforcer leur complémentarité avec les leviers de gestion à l’échelle de la parcelle.
Une pratique sécurisée
Avant de déployer à grande échelle les intercultures pièges, Terres Inovia a mis en place des essais spécifiques pour s’assurer que les larves d’altises étaient bien détruites lors de la destruction des intercultures. L’institut recommande une destruction mécanique avant l’hiver pour sécuriser la pratique. Dans cette configuration, on dénombre 90 % d’adultes émergeants en moins que sur un colza.
Aurore Baillet - a.baillet@terresinovia.fr - Alsace, Lorraine