Colza

Plantes compagnes colza : une association de bienfaiteurs !

La réussite du colza dans les secteurs concernés par les problèmes d’insectes d’automne (altise d’hiver et charançon du bourgeon terminal) passe par l’obtention d’un colza robuste. L'association du colza avec une plante compagne peut être un levier à actionner.

Intérêts des plantes compagnes

L’illustration ci-dessous récapitule les objectifs d’un colza robuste. Les plantes compagnes interviennent à deux niveaux :

  • La croissance continue du colza durant l’automne en améliorant le système racinaire (meilleure valorisation des ressources) et en concentrant l’azote dans les feuilles (ce qui retarde la faim d’azote),
  • La diminution de larves par plante. Les mécanismes explicatifs ne sont pas encore tous identifiés mais nous observons une diminution du nombre de larves par plante dans les colzas associés. La biomasse du couvert jouerait un rôle non négligeable avec un minimum de 300-500 g/m² à l’entrée de l’hiver. Il s’agit d’un levier à effet partiel qui ne permet pas à lui seul de supprimer les interventions insecticides surtout en cas de fortes infestions en larves.

 

L’effet sur la gestion des adventices est cependant limité. En effet, les légumineuses ayant une phase active de croissance décalée par rapport au colza (500-700 °C base 0 depuis la levée), elles ne permettent pas de contrôler les levées d’adventices par extinction lumineuse ou concurrence, notamment les géraniums ou les plantes estivales (type chénopode). La moindre perturbation du sol lors d’un semis direct (disque ou dent) est plus efficace pour limiter les levées d’adventices.

 

Les plantes compagnes sont-elles adaptées dans tous les types de sol ?

La réponse est oui mais leur intérêt diffère selon la profondeur du sol. En effet, dans les sols profonds ou fertiles (apport de MO), il sera plus fréquent d’obtenir un colza développé à l’entrée de l’hiver (1500 g/m² - 60 g/plante), ce qui limitera la pertinence des plantes compagnes (concurrence sur les plantes compagnes et donc biomasse trop faible pour avoir un effet). Malgré tout, la présence de légumineuses peut avoir un effet global sur la fertilité du sol (microbiologie du sol). Dans les sols superficiels, où il est plus difficile d’avoir de fortes biomasses à l’entrée de l’hiver (1500 g/m²), l’association avec des légumineuses trouve son intérêt. En effet, la biomasse des plantes compagnes sera complémentaire de la biomasse du colza.

En intégrant ces bénéfices, des gains de rendement sont souvent observés (de 0 à 6 q/ha selon les années et le contrôle du couvert associé en sortie hiver). Des effets sur la nutrition de la culture suivante (céréale) sont également visibles.

Résultats des rendements (essai Terres Inovia – GIEE Magellan – 2020)

 

Quelle plante associer au colza ?

Nous allons privilégier les légumineuses car elles ont une phase de croissance active décalée (500 à 700°C base 0 depuis la levée) par rapport à celle du colza (400 °C base 0 depuis la levée). Ce qui laisse le temps au colza d’installer son peuplement. Cela permet également de donner l’avantage au colza dans des situations contraintes par l’eau.
Les espèces possibles sont résumées dans le tableau ci-dessous.

 

La féverole est intéressante pour son effet biomasse et structure, notamment dans les sols hydromorphes. Son gros PMG nécessite suffisamment d’eau pour assurer la levée et d’adapter la technique de semis (semis avant le colza ou semoir avec plusieurs cuves). L’utilisation de couverts avec des petites graines est recommandée car elle permet de s’affranchir d’un semoir spécifique. La lentille, le fenugrec et le trèfle d’Alexandrie sont de bons partenaires au colza. Ces graines se mélangent très bien dans la même cuve que le colza ! Cela évite les passages supplémentaires d’outils ou de semoir qui assècheraient inutilement le sol au moment du semis !
Privilégier la féverole et le fenugrec dans les parcelles avec un retour de plantes sensibles à l’aphanomyces. 
Les associations de couverts sont recommandées pour atteindre l’objectif de biomasse de 300-500 g/m².
L’utilisation d’espèces non légumineuses (tournesol, niger, sarrasin, …) est possible mais dans des proportions limitées pour réduire la concurrence (3 à 5 pieds/m²).

 

Adapter l’itinéraire technique

La réussite des plantes compagnes (bonne couverture et atteinte de la biomasse souhaitée) passe par une adaptation de l’itinéraire technique.

  • Anticiper la date de semis du colza de quelques jours (environ 10 jours en étant opportuniste avec les épisodes de pluie). L’objectif est de profiter des jours longs pour favoriser la croissance du colza et des plantes compagnes. Dans ce cas, nous maximisons la chance d’avoir des plantes compagnes en floraison en fin d’année, ce qui augmente la sensibilité au gel.
  • Limiter les passages pour ne pas assécher le sol. 
  • Ne pas augmenter la densité de semis du colza (45 plantes/m² maxi).
  • Adapter le programme herbicide. Adapter les doses (50 à 80%) et privilégier les interventions de post-levée (cotylédons - 3/4 F du colza) pour limiter le risque phyto notamment sur les lentilles. Avec le développement des solutions de post-levée (Mozzar / Belkar – FOX – Ielo/Biwix), il est maintenant possible d’assurer un désherbage satisfaisant tout en permettant au couvert de montrer ses bénéfices. Une destruction chimique durant octobre – novembre est envisageable.
     

Colza associé à une lentille - Crédit photo : L. Jung

Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte France entière Colza associé Colza Michael GELOEN (m.geloen@terresinovia.fr)

RTTI Webinaire - Gestion des graminées en colza

Retrouvez ci-dessous le support de présentation ainsi que le replay du webinaire dédié à la gestion des graminées en colza, organisé dans le cadre des Rencontres Techniques digitales de Terres Inovia.

Au programme de cette rencontre :

  • Rappels sur les leviers agronomiques pour une gestion durable à l’échelle du système – Fanny Vuillemin
  • La gestion en culture : les programmes herbicides et leur optimisation – Arnaud Micheneau
  • Réduire les impacts : bonnes pratiques, désherbage mixte – Fanny Vuillemin & Arnaud Micheneau
  • Contexte réglementaire (solutions disponibles) et perspectives (projets) – Franck Duroueix

Support de présentation : 

► PDF du support présenté lors du webinaire

Replay du webinaire : 


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France entière Désherbage Colza

Colza en Normandie et Ouest Ile-de-France : des intempéries bousculent la dernière ligne droite avant récolte

Les orages violents du 13 juin ont localement saccagé les cultures. La campagne colza s’était déroulée sans grande difficulté en Normandie et Ouest-Ile-de-France. Retours sur les points marquants de l’année.

Les dégâts considérables causés par la grêle après ce vendredi 13 apocalyptique sont sporadiques (voir encadré). Plus largement, les rafales de vent et les fortes pluies laisseront des traces et des incertitudes… alors que les espoirs d’une bonne récolte de colza étaient ancrés dans les esprits. Retour sur les derniers mois écoulés avant le verdict de la future moisson.

Une fin d’hiver et un printemps 2025 plutôt calmes et tranquilles


Les nerfs étaient parfois un peu à vif en début de campagne en raison des limaces, des pluies abondantes en septembre / octobre, ou à cause de problématiques telles que la hernie. L’arrière-saison était plus favorable, la croissance en biomasse avant hiver atteignait en moyenne 1.2 kg/m². La reprise du colza après les pluies abondantes en janvier s’est réalisée « normalement », ni trop lentement, ni trop rapidement. A quelques exceptions près, les larves d’altises – moins abondantes qu’à l’accoutumée- ont épargné la culture. Même constat pour les charançons du bourgeon terminal puis les charançons de la tige. La fertilisation azotée a quant à elle été bien valorisée en mars / avril.

Des indicateurs physiologiques très corrects dans l’ensemble…


Photo 12/06/2025 secteur Tôte (76)

Jusqu’à début floraison, la culture a fait bonne figure, menée par un temps sec, assez ensoleillé et légèrement plus doux que la normale, sans excès. Pas de déferlante de méligèthes à déplorer en 2025. Seuls les charançons des siliques ont fait douter, compte tenu de leur arrivée précoce avant même l’apparition des siliques. Des températures douces et un très bon cumul de rayonnement entre avril et début juin (le plus haut depuis 2021) ont contribué à la bonne mise en place des fleurs, siliques et graines. Les faibles pluies et le vent d’Est ont écarté tout risque de maladies dans notre région. Le potentiel à la mi-juin semble donc prometteur.​​​​​​

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​.…à nuancer dans certains secteurs ​​​​​​​

Dans certains sols du Pays d’Ouche, du Pays d’Auge, de Falaise, Verneuil et Saint-André, le manque d’eau du 20 avril au 20 mai aura sans doute altéré un peu le potentiel. Dans le Sud-Est de l’Ile-de-France, l’impact a davantage concerné la fin du remplissage des graines, à compter de début juin. Des pucerons cendrés ont par ailleurs colonisé les parcelles, à un moment où il était déjà tard pour intervenir. Dans ces secteurs, les chaleurs actuelles ont d’ores-et-déjà sonné le début imminent ou très prochain des moissons.​

Orages​​​​​​​ du 13 juin, bourrasques de pluies, de vent et localement averses de gros grêlons

Les intempéries ont été impressionnantes : grêlons de 2-3 cm, rafales de vent de plus de 100 km/h, pluies jusqu’à 40-50 mm en quelques heures... Des parcelles dévastées sont signalées dans le Sud de l’Eure (secteurs Nonancourt, Breteuil, Verneuil, Lignerolles), l’Orne (secteurs Flers, La Ferté-Macé, Alençon), le Calvados (secteurs Vire, Condé-en-Normandie, Douvres-la-Délivrande) et le sud des Yvelines (secteur Ablis). Les coups de vent associés à de fortes pluies ont également pu abîmer les cultures dans de nombreux autres secteurs avec des niveaux de sévérité très variables : tiges brisées, pliées, versées ou juste meurtries, siliques éclatées ou juste endommagées. Quasiment toute la région a été balayée par les caprices de la météo.

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Photo 18/06/2025 secteur La Madeleine de Nonancourt (27)

 

​​​​​​​Jean LIEVEN - j.lieven@terresinovia.fr  - Normandie, Ouest Ile-de-France

Préparation de campagne Maturité/récolte Normandie et Ouest Ile-de-France Accidents climatiques Récolte Colza Jean LIEVEN (j.lieven@terresinovia.fr)

Optimiser la récolte du colza

La récolte du colza approche pour les secteurs les plus précoces allant du sud Ile-de-France au Poitou-Charentes en passant par la région Centre Val de Loire et les Pays de Loire. Le moment est venu de rappeler quelques conseils de base.

  • Vérification de la maturité : Assurez-vous que les siliques sont mûres et que les graines atteignent environ 9 % d'humidité. Les enveloppes des siliques doivent être matures, de couleur brun clair, et les tiges de colza doivent avoir des pailles sèches (moins de 20 % d'humidité) pour éviter les pertes de rendement dues à des siliques non battues.
  • Réglage optimal de la moissonneuse-batteuse : Un réglage précis de la machine est essentiel pour minimiser les pertes. Contrôlez la vitesse du batteur, ajustez la hauteur de coupe pour optimiser le secouage des parties sèches de la végétation, et vérifiez la ventilation pour éviter les pertes arrière.
  • Gestion des tiges vertes : Limitez la présence de tiges vertes à moins de 20 % pour assurer une récolte efficace. Les tiges non matures peuvent entraîner des pertes importantes lors du battage. 
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​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Dans les parcelles infestées de graminées… 

Prendre le temps de nettoyer sa moissonneuse-batteuse après la récolte de parcelles infestées permet d’éviter de disséminer des graines d’adventices sur de nouvelles parcelles. Si le temps manque pour un nettoyage minutieux, il faudra récolter les parcelles les plus sales en fin de moisson pour éviter au maximum des contaminations entre parcelles. Plus facile à dire qu’à faire, certes, mais cela reste une règle de bon sens.

► Comment bien nettoyer sa moissonneuse-batteuse
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► S'assurer de la maturité du colza avant de récolter
​​​​​​​►​​​​​​​ Récolte du colza : faire les réglages à la coupe

 

Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
​​​​​​​Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest

Préparation de campagne Maturité/récolte Centre-Val de Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Bretagne, Pays de la Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Récolte Colza Equipe Zone Centre & Ouest

Choix variétal en colza : l’outil Myvar prend en compte le rendement et l’agronomie

Pour vous aider à sélectionner les variétés de colza les plus adaptées à vos objectifs technico-économiques et à vos contraintes de production, Terres Inovia propose l’outil Myvar gratuit et en ligne. Les données sont issues d’évaluations rigoureuses obtenues en conditions réelles.

Chaque variété est classée selon un compromis entre sa productivité (rendement) et ses caractéristiques agronomiques (vigueur, tolérance aux maladies, à la verse, à l’élongation automnale, aux larves d’altises...), le tout compilé dans un indicateur unique : le mérite agronomique.

Les informations détaillées sur les variétés ainsi que la fonctionnalité permettant de comparer les profils variétaux restent accessibles.

Myvar, l’outil d’aide au choix variétal de Terres Inovia
est disponible gratuitement sur www.myvar.fr puis cliquez « Choisir ».
Il est consultable sur smartphone et ordinateurs.

Pour un détail du fonctionnement du site, rendez-vous sur la plateforme.

 

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Contact : A. Van Boxsom, a.vanboxsom@terresinovia.fr​​​​​​​

 

 

France entière Choix variétal Colza colza varietes

Synthèse des essais biostimulants menés en 2022, 2023 et 2024

Dans le cadre de ce projet du Plan d'action de sortie du phosmet soutenu par le Casdar, sept biostimulants ont été testés dans un réseau d’essais menés avec les partenaires sur les campagnes 2022-2023 et 2023-2024 pour limiter la nuisibilité des insectes à l’automne sur colza. Voici les résultats.

Pour limiter la nuisibilité des insectes à l’automne, il faut que le colza présente une croissance dynamique et continue. Pour soutenir cette croissance, l’utilisation d’engrais au semis, l’association à une légumineuse gélive ou encore le choix du précédent sont autant de leviers qui ont déjà fait leur preuve. En complément, l’utilisation de certains types de biostimulants ayant pour revendication l’amélioration de "l’efficacité d’utilisation des éléments nutritifs" (Règlement UE 2019/1009) pourrait présenter un intérêt à condition que les effets positifs sur la nutrition se traduisent par des effets positifs sur la croissance.

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Dans le cadre d’Adaptacol², un projet du Plan de sortie du phosmet soutenu par le Casdar, un pool de sept biostimulants a été testé au sein d’un réseau d’essais mené avec les partenaires sur les campagnes 2022-2023 (Kelpak, ValeaMax, BlueN, FreeN + Free PK, MouvN et Exelgrow) et 2023-2024 (ValeaMax, BlueN et Vixeran). Les biostimulants ont été apportés à l’automne, le plus souvent en début de cycle en une ou deux applications. Il a été choisi de tester des positionnements déjà éprouvés et également exploratoires, visant à stimuler généralement les plantes plus précocement que les positionnements actuellement proposés.

Produit Composition Effets attendus Stade d’application Dose de produit
Kelpak Extrait d’Eklonia Maxima Forte concentration en auxine →​​​​​​​ stimulation de la croissance (racinaire puis aérienne) ; en sus : meilleure tolérance au froid B2 puis B4/B6 2 L/ha
ValeaMax Extrait d’Ascophyllum Nodosum (dont manitol et antioxydants) +B+Mo Stimulation de la croissance ; en sus : meilleure tolérance aux stress abiotiques B2 2 L/ha
BlueN Bactérie fixatrice d’azote endophyte Methylobacterim Symbioticum Fixe l’azote au sein de la plante et la transforme en N assimilable →​​​​​​​ augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture B6 0.333 kg/ha
FreeN + Free PK FreeN : Azotobacter chroococcum + Mn + Mo
FreePK : Bacillus mucitaginosus
- Fixe l’azote de l’air et le transforme en N assimilable (azotobacter)
- Augmente la minéralisation du P et du K (bacillus)
augmentation des quantités de NPK disponibles pour la culture
Levée à B2 0.5 L/ha FreeN + 0.5 L/ha Free PK
MouvN Glutacetine Stimulation du métabolisme azotée et de la photosynthèse → augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture et stimulation de la croissance B6 puis D2 0.5 kg/ha
Exelgrow Extrait fermenté d’Ascophyllum nodosum + acides fulviques + glycine betaine Stimulation de la croissance ; en sus : meilleure tolérance aux stress abiotiques dont stress hydrique B4 0.5 L/ha
Vixeran Bactérie fixatrice d’azote endophyte Azotobacter salinestris CECT 9690 Fixe l’azote au sein de la plante et la transforme en N assimilable → augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture Entre levée et B4 selon conditions météo 0.05 kg/ha

 

Les résultats obtenus ne mettent pas en évidence d’effet robuste et marqué sur la croissance (ni en entrée ni en sortie d’hiver) dans les conditions du réseau d’essais ; des tendances ponctuelles peuvent être décelées mais aucun effet significatif. Côté rendement, aucun effet significatif n’a été détecté, ni de tendance.

La synthèse complète des essais est disponible en téléchargement en bas de page.

Contact : C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr​​​​​​​

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Implantation Automne Pause hivernale Sortie hiver Montaison Floraison Ravageurs Colza Colza Colza Colza Colza Colza Colza biostimulant colza synthèse Cécile Le Gall (c.legall@terresinovia.fr)

Couverts végétaux : Mode d’emploi pour une réussite agronomique

​​​​​​​Dans le Sud-Ouest, les couverts végétaux peinent encore à s’imposer, malgré leurs nombreux atouts agronomiques. Le réseau d’agriculteurs Syppre Lauragais livre ici les enseignements tirés de plusieurs campagnes d’essais, pour aider les agriculteurs à franchir le pas. Clé de leur réussite : un choix du couvert raisonné, en cohérence avec la rotation, le type de sol, et les objectifs visés. 

Encore peu présents sur les coteaux argilo-calcaires du Sud-Ouest, les couverts végétaux ont pourtant un rôle essentiel à jouer. Le suivi de 30 parcelles d’agriculteurs dans le Lauragais, nous a permis de vous proposer un chemin pour choisir le couvert qui convient à vos parcelles et votre exploitation. 

Un choix guidé par vos objectifs

Avant tout, il s'agit d'identifier pourquoi on implante un couvert : structuration du sol, protection contre l’érosion, apport d’azote ou encore lutte contre les adventices. Ce premier filtre permet de cibler les espèces les plus adaptées. Le deuxième sera la période d’implantation avec également plusieurs options proposées.  

1 - Quand semer ? 

Trois grandes fenêtres de semis se distinguent. La première, Juillet, juste après les moissons. Lors de cette période d’implantation privilégier des espèces à cycle court, supportant la sécheresse (Sorgho, moha…). La seconde, Août/ Septembre. Sur cette période, on parle plutôt de couvert automnal, avec des espèces vigoureuses et à croissance rapide. Sur la dernière période possible, Septembre/octobre choisir des espèces hivernales avec une bonne vigueur au démarrage, résistantes au froid et au gel et un bon développement au printemps (légumineuses d’hiver, céréales…). Dans toutes les situations, il sera important de faire attention à la rapidité de floraison et détruire le couvert en cas de grenaison. 

2 - Miser sur la diversité et équilibrer des mélanges

Aujourd’hui, le mélange de 4 – 5 espèces est fortement recommandé. Il offre plusieurs avantages : combiner les atouts des familles botaniques, sécuriser l’implantation : chaque espèce ayant des exigences différentes, le mélange s’adapte mieux à l’incertitude climatique et standardise les pratiques : un mélange cohérent peut être utilisé sur plusieurs parcelles.

 

ACACIA - GIEE MAGELLAN — Triple PerformanceL’outil ACACIA V4, développé par le GIEE Magellan, aide à construire un mélange personnalisé selon le contexte et les objectifs de l’exploitation. L'outil est disponible dans cet article également complémentaire : Choix des couverts d'interculture

 

 

Le semis doit concilier les exigences de toutes les espèces. Les tailles de graines doivent être assez proches entre espèces associées pour rester sur une plage de profondeur de semis du même ordre, à moins d’accepter de semer en deux fois les espèces. Eviter que les petites graines soient enterrées trop profondément. L’idéal reste de choisir des espèces aux profondeurs de semis compatibles et trouver l’équilibre de profondeur de semis.
Le couvert doit s’intégrer dans la rotation sans créer de problèmes sanitaires ou agronomiques. Il faut être vigilent à : 

  • Ne pas utiliser une espèce de la même famille botanique que la culture suivante, pour éviter la prolifération de ravageurs ou pathogènes communs. 
  • Éviter les graminées avant céréales (risque de piétin échaudage). 
  • Proscrire les crucifères en rotation avec colza fréquent. 
  • Prendre en compte la date de floraison pour éviter une montée à graines. 

Exemple : Un couvert performant avec une base féverole

Un mélange composé de 120 kg/ha de féverole d’hiver, 5 kg/ha de vesce massa, 2,5 kg/ha de phacélie et 2,5 kg/ha de radis chinois a été implanté fin septembre sur une parcelle argilo calcaire du Lauragais. Le semis a été réalisé à 3 cm de profondeur, à l’aide d’un semoir direct, après un léger déchaumage à disques. Ce couvert a généré 4,1 t de matière sèche par hectare dès le mois de mars.
L’association légumineuses/crucifère/hydrophyllacées a permis un bon équilibre entre production de biomasse, structuration du sol et apport potentiel en azote. Ce type de mélange constitue une option robuste pour des intercultures longues implantées à l’automne. 

3 - Adapter les densités et proportions

Quelques repères pour ajuster les doses :
En général, la densité de semis de chaque espèce dans un mélange s’ajuste en divisant sa dose en pur par le nombre total d’espèces. Mais ce calcul de base peut être affiné : quelques ajustements ciblés permettent d’optimiser les performances du couvert. 

Quelques ajustements permettent d’affiner la densité de semis pour maximiser les services du couvert :

  • Crucifères : viser une faible densité en semis précoces (juillet), autour de 15 à 20 pieds/m², pour limiter la concurrence avec les autres espèces. En revanche, en semis plus tardifs (fin août), on peut monter à 30 pieds/m².
  • Légumineuses : si l’objectif principal est la restitution d’azote, il est pertinent d’augmenter leur part dans le mélange, jusqu’à 50 % minimum.
  • Conditions d’implantation : en cas de semis direct, de présence de résidus (paille) ou de contexte sec, une surdensité de 10 à 30 % est souvent nécessaire pour compenser les pertes à la levée ou viser un objectif de production fourragère.

Pour garantir une bonne levée du couvert, le choix du matériel de semis est déterminant. L’essentiel est d’assurer un bon contact sol-graine, indispensable à la germination. Cela peut se faire avec les outils disponibles sur l’exploitation : semoir à céréales classique, semoir à dents, semoir direct (SD) ou encore semis à la volée avec enfouissement léger.

L’objectif reste le même : obtenir un couvert homogène, bien développé, capable de répondre aux besoins fixés en amont (limitation de l’érosion, apport de matière organique, structuration du sol, etc.).

Dans un contexte de changement climatique et d’importants phénomènes érosifs, les couverts végétaux apparaissent comme un levier stratégique. Encore faut-il les intégrer avec méthode et cohérence dans la rotation.
Le meilleur conseil reste simple, mais essentiel : observer, tester, ajuster. C’est en expérimentant sur vos propres parcelles, en tenant compte de vos objectifs et de vos contraintes, que vous affinerez les choix techniques et construirez vos propres références. 


Votre contact régional : Clémence de Saintignon -c.desaintignon@terresinovia.fr
 

Préparation de campagne Est Occitanie Sud Aquitaine Ouest Occitanie Colza Clémence de Saintignon - c.desaintignon@terresinovia.fr

Colza associé à des légumineuses : une stratégie validée par les agriculteurs du Sud-Ouest

Cette technique complémentaire aux fondamentaux, dont fait partie l’implantation, limite le recours aux insecticides et augmente la quantité d’azote disponible pour la culture oléagineuse.

Échange entre techniciens et agriculteurs dans une parcelle de colza associé :
l’occasion de partager des retours d’expérience et d’ajuster les pratiques en collectif.
Crédit : Terres Inovia

Parce qu’elle confère au colza des bénéfices agronomiques incontestables, l’association colza-légumineuses séduit de plus en plus d’agriculteurs. Selon Terres Inovia, en 2023, un hectare de colza sur six était conduit de cette façon au niveau national. La motivation principale des producteurs est de réduire les attaques d’insectes et limiter le recours aux insecticides, ainsi qu’améliorer la quantité d’azote disponible pour le colza, limiter les risques d’asphyxie racinaire.

Dans le Sud-Ouest, des agriculteurs pionniers associent le colza à des légumineuses depuis plusieurs campagnes. Dans le cadre du projet Caso’Pure animé par Terres Inovia, ils ont été suivis par leur technicien au sein d’un groupe technique autour de cette thématique et composé de onze structures. Les résultats obtenus par ce collectif sont riches d’enseignements : l’association de légumineuses permet d’envisager la culture du colza différemment, en actionnant des leviers agronomiques efficaces (voir encadré).

Priorité à une implantation réussie

Toutefois, cette pratique, prise isolément, ne produit pas de miracle si les fondamentaux ne sont pas au rendez-vous. L’implantation reste un des clés de la réussite du colza.
Aussi, que le colza soit seul ou associé, l’interculture doit être raisonné avec soin. Il faut tenir compte de l’état structural du sol, de la gestion de la paille et du risque de salissement précoce pour adapter sa préparation. Une implantation précoce et soignée permet de sécuriser le démarrage du colza et des plantes compagnes en favorisant un développement optimal des légumineuses.

De plus, il est préconisé d’éviter les interventions trop profondes si elles ne sont pas nécessaires tout comme les passages multipliés qui vont assécher l’horizon de surface. Par conséquent, le semis en un seul passage est plus sécurisant, car il préserve la structure du sol et limite l’assèchement. Dans le cas de petites graines (trèfles, lentilles, fenugrec), il est possible d’utiliser le microgranulateur du semoir monograine pour les implanter en même temps que le colza. Sinon, il est possible de semer en 2 passages. Cette méthode est souvent utilisée en association avec la fèverole. Les interventions doivent alors être rapprochées, idéalement le même jour. Il faut rester vigilant à la profondeur de semis des petites graines. Des agriculteurs témoignent de leur pratique d’implantation du colza associé dans la vidéo suivante.

Espèces et densités à associer au colza

La densité de semis du colza reste inchangée : 30 à 60 graines/m² selon les pertes estimées, avec un objectif de 20 à 45 plantes/m². Du côté des légumineuses, l’intérêt est de combiner 2 ou 3 espèces pour cumuler les effets et sécuriser la réussite de la pratique. Les critères de choix peuvent être : le port, la précocité des espèces associées… Fenugrec et trèfle d’Alexandrie mono-coupe sont des espèces précoces qui ne nécessitent que rarement une destruction chimique, contrairement aux féveroles qui demandent d’adapter son programme de désherbage (dans le Sud-Ouest le gel n’est pas suffisant).

Quelques repères de densité de semi : lentille, vesce et fenugrec autour de 10-13 kg/ha, féverole 50-80 kg/ha. Pour les espèces pures, augmenter légèrement les doses. Dans le Sud-Ouest, attention aux vesces : sans gel marqué, elles peuvent concurrencer le colza au printemps.

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Semis des légumineuses en cours :
une étape clé pour assurer une implantation réussie et homogène du mélange.
​​​​​​​Crédit : Terres Inovia.

Adapter le désherbage est incontournable

Les programmes de désherbage classiques sont généralement phytotoxiques pour les légumineuses. Les traitements de pré-semis sont déconseillés et les applications de prélevées sont à éviter au maximum, car elles sont moins sélectives que les applications de post-levée. Cela rend cette pratique peu adaptée aux parcelles très infestées en adventices.

Pour les graminées, même stratégie que pour le colza seul, avec un rattrapage en hiver. En revanche, pour les dicotylédones, les doses et stades d’application des produits diffèrent d’un colza seul. Privilégier des applications au stade rayonnant, voire 2 à 4 feuilles du colza avec des produits types Alabama, Novall. Fractionnez en deux passages si besoin.

Les retours des agriculteurs montrent qu’il n’y a pas une seule bonne méthode, mais plusieurs sont possibles, selon les objectifs et le matériel disponible. Toutefois, une chose est sure, le colza associé, bien conduit, permet d’obtenir une culture robuste, plus résiliente face aux insectes et aux aléas climatiques et répondant aux attentes des agriculteurs.

Colza associé. Crédit : Terres Inovia.

Article paru dans Arvalis & Terres Inovia infos de juin 2025. A consulter ici.

 

Pour aller plus loin :  Colza associé : une pratique aux nombreux avantages (Jeudi de TI, 15 mai 2025)

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Contact : C. de Saintignon, c.desaintignon@terresinovia.fr​​​​​​​

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Colza : les variétés évaluées par Terres Inovia

Comment identifier les meilleures variétés de colza adaptées à sa région ? Grâce au réseau d’essais élargi conduit par Terres Inovia. Les performances des variétés – productivité, régularité, tolérance aux maladies – sont analysées avec un affichage régionalisé pour coller au plus près des réalités de terrain.

Les variétés de colza d’hiver, après leur inscription au catalogue par le CTPS, font l’objet d’une évaluation par Terres Inovia. Cette évaluation a lieu dans un réseau d’essais multi-local, qui couvre l’ensemble des régions de production. Afin d’évaluer plus de variétés, Terres Inovia a mis en place un nouveau réseau variétés colza avec plusieurs séries variétales dont un tronc commun. Ainsi les variétés sont présentes dans un nombre d’essais différent.

Pour pouvoir comparer les variétés, les indices de rendements sont donc désormais exprimés par rapport aux témoins (en 2024 : Felicano KWS, Helypse et LG Aviron).

Depuis 2023, trois nouveaux grands regroupements ont été créés : quart nord-est, quart nord-ouest et moitié sud. Les regroupements régionaux habituels sont conservés. Dans une quinzaine de lieux sont ajoutées des variétés issues du catalogue européen et des variétés résistantes à certains pathotypes de hernie des crucifères.

Ces essais font l’objet d’une double validation agronomique et statistique très rigoureuse. S’ils sont retenus, ils sont alors regroupés par grandes régions.

Ces données sont le résultat d’un travail collectif. Le réseau est composé d’environ cent essais mis en place, et réalisés en étroite collaboration avec nos partenaires du développement agricole : organismes stockeurs (coopératives ou négociants), Organismes professionnels agricoles (chambres d’Agriculture, Groupements de développement agricole, Centre d’études des techniques agricoles, lycées agricoles...), et avec l’Union française des semenciers.

Outre les aspects productivité et caractères technologiques, Terres Inovia conduit également des essais spécifiques pour l’évaluation de la tolérance aux maladies des variétés.

Le tableau présente les principales caractéristiques des variétés évaluées en 2024. Les graphiques reprennent les performances obtenues pour le rendement (en pourcentage de la moyenne des témoins, sauf pour le graphique de la série complémentaire nationale l’indice est calculé par rapport à la moyenne des essais) et la régularité de celui-ci correspond à la longueur de la barre : La longueur des barres illustre la régularité de la variété ; elle est égale à deux écarts types (ET). Plus la barre est longue, plus la variété est irrégulière.

Consultez l'intégralité des informations dans les PDF joints.

Contacts : C. Motard, c.motard@terresinovia.fr et E. Verdois, e.verdois@terresinovia.fr​​​​​​​

 

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Colza : gérer le phoma grâce au choix variétal

Sur colza, l’agent pathogène responsable du phoma est le champignon Leptosphaeria maculans. Cette maladie cause des nécroses au niveau du collet entrainant un desséchement prématuré des plantes ce qui induit une baisse de rendement pouvant être importante. La gestion de la maladie repose d’abord sur un choix variétal adapté, complété par certaines mesures agronomiques.

Les variétés très peu sensibles (TPS) sont à privilégier : elles réduisent l’impact de la maladie et limitent la pression de l’inoculum pour les années suivantes. Deux types de résistances existent :

  • La résistance quantitative, durable et non spécifique, agit tout au long du cycle de la plante, contre toutes les souches de Leptosphaeria maculans et limite les nécroses au collet ;
  • Les résistances spécifiques, comme les gènes Rlm3, Rlm7, RlmS, LepR1, agissent au début de l’infection en bloquant l’entrée de l’agent pathogène dans les plantes, mais leur efficacité dépend des populations de phoma présentes sur le territoire.

Les résistances spécifiques, bien qu’efficaces initialement, peuvent être contournées par l’agent pathogène si elles sont utilisées de manière continue. Cela fut le cas pour le gène Rlm1 et plus récemment pour les gènes Rlm3 et Rlm7 qui, aux vues des populations actuelles de phoma, ne sont plus efficaces sur notre territoire. 

Ainsi, en cas d’utilisation de variété TPS à résistance spécifique, il est important d’alterner les profils de résistance pour limiter la pression de sélection et préserver leur efficacité.  Ce n’est pas le cas pour les variétés à résistance quantitative, plus stable dans le temps.

Macule de phoma - Crédit photo : L. Jung 

Les variétés peuvent combiner les deux types de résistance. Ainsi, certaines conservent une bonne tolérance même si leur gène spécifique est contourné, en raison de leur résistance quantitative. C’est le cas pour les variétés évaluées depuis 2019 possédant le gène de résistance Rlm7 qui est contourné en France, mais qui peuvent être qualifiées « TPS – très peu sensible » au phoma dû à la résistance quantitative. 

Cette stratégie d’alternance, appuyée par des travaux de sélection à l’arrivée de nouvelles résistances spécifiques comme RlmS ou LepR1, permet d’utiliser efficacement les variétés TPS, tout en maintenant une pression faible de la maladie et en assurant la durabilité des résistances disponibles.

Pour faire le bon choix, l’ensemble de ces informations sont disponibles sur le site MyVar de Terres Inovia et vous permet de choisir les variétés TPS et connaître le type de résistance connue pour chaque variété. 

 

D’autres pathogènes peuvent être responsables des pieds secs. Avant la moisson et en cas de pieds secs, il est intéressant de connaître les pathogènes présents dans votre parcelle :

  • Verticillium longisporum : champignon qui s’exprime par un jaunissement unilatéral des feuilles et des tiges, puis par un déséchement unilatéral de la tige avec formation de stries. La présence de micro-sclérotes sous l’épiderme confirme la présence du champignon à la récolte. Attention , il ne s’agit pas du même agent pathogène que pour le Verticillium du tournesol.
  • Leptosphaeria biglobosa : champignon qui s’exprime par la formation de taches marron claires avec une marge foncée et un halo jaune à l’automne et le blanchiment des tiges avec plus ou moins de picnides après la floraison. 

 

Pour aller plus loin : MyVar

Gérer le phoma grâce au choix variétal
 

Mathieu Dulot (m.dulot@terresinovia.fr)

Cécilia Fontyn (c.fontyn@terresinovia.fr)

Céline Motard (c.motard@terresinovia.fr)

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