22,29,35,44,49,53,56,72

Infloweb

Un site web qui rassemble et synthétise, de façon pédagogique, des connaissances scientifiques et techniques sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures.

Terres Inovia, l’ACTA, AgroSup Dijon, ARVALIS-Institut du végétal, la FNAMS, l’INRA, l’ITAB et l’ITB proposent Infloweb, un site web qui rassemble et synthétise, de façon pédagogique, des connaissances scientifiques et techniques sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures. Les contenus, rédigés par des experts du domaine, sont destinés à un large public d’agriculteurs, conseillers, enseignants et étudiants, pour aider au raisonnement des stratégies de désherbage.

Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à des informations utiles sur sa description botanique (avec illustrations), sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés et désherbage mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies.

Oui Connaissance des adventices Désherbage Utiliser l'outil Gratuit

Enquêtes de surveillance

Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage.

Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage. Les informations saisies sont centralisées par Terres Inovia dans des bases de données de surveillance de ces pathogènes afin de surveiller leur évolution.

 

Saisir une parcelle touchée

Orobanche
rameuse
Orobanche
cumana
HernieTournesol
sauvage
Ambroisie trifide
Sud Ouest
Punaises des céréalesXenostrongylus

 

1) Je saisis en ligne les parcelles dans lesquelles j'ai identifié de l'orobanche, de la hernie, du tournesol sauvage ou de l'ambroisie trifide.

Un questionnaire simple et rapide pour ajouter vos parcelles touchées à notre base de surveillance.

2) Je consulte le récapitulatif des saisies
- carte pour visualiser la répartition des communes touchées en France.
- liste des régions touchées

Oui Enquête Désherbage Maladies Orobanche Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps Pois chiche Lentille Soja Chanvre Féverole d'hiver Féverole de printemps Lin d'hiver Lin de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Cameline Gratuit

Préparer la récolte du lin oléagineux

Les premières parcelles de lin oléagineux ont été récoltées sur les secteurs les plus précoces. Pour préparer au mieux cette dernière étape, voici quelques points de vigilance concernant les conditions météo de la récolte et le matériel utilisé.

  • Le lin se récolte lorsque les graines sont libres dans les capsules et lorsque les tiges ont commencés à jaunir, par temps sec, chaud et ensoleillé. Les fortes chaleurs, températures dépassant 35°C seront à éviter.
  • La tige du lin est sensible au rouissage, phénomène qui va augmenter la difficulté de récolte. Il est préférable de ne pas reporter la récolte et de moissonner une paille jaune et pas complément brune au risque de rencontrer des difficultés à la coupe.
  • Le lin oléagineux possède des tiges très rigides et lignifiées, l’utilisation d’une lame de barre de coupe affutée est indispensable. L’utilisation de machines à vis à gros diamètre facilite la récolte. La vitesse de récolte conseillée est de 6 à 8 km/ha dans le sens du semis.
  • Les normes de récolte sont de 9% d’humidité et 2% d’impuretés. La richesse en huile et en acide alpha-linolénique sont également des critères pris en compte pour la commercialisation. Des teneurs seuils peuvent être fixées lors de la contractualisation entre les producteurs et les organismes collecteurs. 

N’hésitez pas à consulter la fiche technique de Terres Inovia sur la récolte et la gestion des résidus du lin oléagineux

​​​​​​​​​

Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente nationale lentille et lin oléagineux

 


​​​​​​​

​​​​​​​

Préparation de campagne Maturité/récolte Centre-Val de Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Bretagne, Pays de la Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Récolte Lin d'hiver Lin de printemps Zoé Le Bihan

Récolte de la lentille : les premières moissons commenceront fin juin, que faut-il garder en tête avant de se lancer ?

Alors que les premières moissons de lentilles ont débuté la semaine dernière pour les secteurs les plus précoces, il est crucial de bien se préparer pour garantir une récolte optimale. Des conditions météorologiques aux techniques de récolte en passant par la gestion des adventices, découvrez les étapes essentielles pour maximiser votre rendement.

Stade des lentilles​​​

Dans les bassins les plus précoces de la façade atlantique ouest et sud, les gousses se mettent en place et se remplissent correctement. Les premiers semis terminent leur maturité via la vague de chaleur.  

Dans les bassins localisés au nord, les parcelles ont souffert d’un manque de pluviométrie, en particulier pour les semis réalisés à partir de la deuxième quinzaine de mars. La couverture du sol n’est pas totale et les défauts de désherbage (manque de pluviométrie) ont entrainé des salissements parfois importants. Pour les autres parcelles, le couvert végétal est bien développé, ayant permis une floraison correcte et les gousses se remplissent normalement. Les pics de températures actuels entrainent un arrêt de la floraison (les fleurs de lentille ne supportent pas les températures supérieures à 28°C). 

Enfin, dans les bassins d’altitude, la croissance et la floraison se poursuivent normalement. Les conditions météorologiques des prochaines semaines seront déterminantes pour l’évolution de la maturité des parcelles. 

La fin de cycle peut être très rapide sur les lentilles ! Une surveillance sera nécessaire dès la remontée des températures pour ne pas subir d’égrainage. 

Récolte de la lentille

Récoltez dès que la teneur en eau des lentilles atteint 15-16 % d’humidité, afin de limiter la casse des grains et de préserver leurs facultés germinatives (normes d'humidité de la lentille = 14 %). Les parcelles prennent une couleur jaune-beige, signe de la maturité des plants.  

Quelques repères visuels :  

  • A maturité, il reste toujours quelques plantes vertes dans la parcelle car la lentille est une culture indéterminée qui peut poursuivre sa croissance végétative même pendant la maturité. 
  • En dessous de 11 % d’humidité, les grains deviennent fragiles et cassants. 

Conduite de chantier :

En fin de cycle, les plants de lentilles peuvent s’affaisser, il est possible d’équiper la moissonneuse de doigts releveurs et d’une barre anti-cailloux sur la barre de coupe pour faciliter la récolte.

Travailler à vitesse lente pour minimiser la remontée de terre et cailloux dans la coupe et réduire le nombre de gousses laissées à terre.

Les releveurs, installés tous les 3 doigts (22 cm d’écartement), permettront de relever les lentilles versées et ainsi de faciliter la récolte. Un sol bien nivelé, ainsi qu’une végétation et un sol secs faciliteront également votre travail.

Il peut être également utile de récolte la lentille « à rebrousse-poil » afin de permettre une alimentation de la coupe régulière.

En cas de fortes chaleurs, récoltez les lentilles de préférence en matinée, l’après-midi le risque de casse des graines augmente et les gousses ont tendance à être plus déhiscentes, augmentant le risque de pertes de graines. 

Quid du fauchage-andainage ?

Le fauchage-andainage peut être mis en place sur des parcelles de lentilles, pour avancer les récoltes, gérer les adventices en fin de cycle, homogénéiser le séchage des graines et faciliter la récolte en permettant un battage plus rapide.  

Cette pratique doit être anticipée, afin de réserver l’intervention d’un prestataire une dizaine de jours avant la récolte pour éviter un égrenage lors de la fauche et du séchage de l’andain. La période de séchage de l’andain recommandée est de 4 à 5 jours de temps sec.  

Les andaineuses avec un andain central sont à privilégier (lentille = culture avec peu de biomasse faisant des petits andains), à une hauteur de coupe entre 2 et 3 cm. Si l’intervention de fauche est trop tardive, le risque d’égrainage peut être très important, il est alors plus sûr de sécuriser la récolte par moisson directe.  

Dans le cadre du projet W-Solent, porté par Terres Inovia et des partenaires du Grand-Ouest, des travaux sur le fauchage-andainage ont pu être conduits : zoom sur les résultats obtenus.

Le fauchage-andainage pour faciliter la récolte de la lentille ? La méthode est efficace mais JAMAIS en intervention pompier !

Le fauchage-andainage en lentille se pratique de plus en plus. Il permet d’avancer la récolte, d’homogénéiser la qualité des graines et de sécher les adventices encore vertes pouvant gêner la récolte.

Cependant, la lentille étant très sensible à l’égrainage le fauchage-andainage doit être ANTICIPÉ !
Le projet W-SoLENT a permis de mettre en place 2 essais sur lentille en 2023 (secteur 86). La fauche a été réalisée tardivement, lorsque les gousses et les graines de la lentille sont à une humidité de 22 et 15% respectivement. Ce stade est manifestement trop avancé pour faucher et andainer car cette modalité a perdu une partie non négligeable du rendement (non significatif cependant).

L’essai montre aussi une baisse de la teneur en impuretés grâce au fauchage-andainage.
Des travaux sont à mener pour identifier le meilleur stade d’intervention.

► W-SoLent : les résultats du projet d'accompagnement des producteurs de soja et de lentille
​​​​​​​

Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente nationale lentille et lin oléagineux

​​​​​​​ 


​​​​​​​

​​​​​​​

Préparation de campagne Période hivernale Centre-Val de Loire Bretagne, Pays de la Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Récolte Lentille Zoé Le Bihan

Optimiser la récolte du colza

La récolte du colza approche pour les secteurs les plus précoces allant du sud Ile-de-France au Poitou-Charentes en passant par la région Centre Val de Loire et les Pays de Loire. Le moment est venu de rappeler quelques conseils de base.

  • Vérification de la maturité : Assurez-vous que les siliques sont mûres et que les graines atteignent environ 9 % d'humidité. Les enveloppes des siliques doivent être matures, de couleur brun clair, et les tiges de colza doivent avoir des pailles sèches (moins de 20 % d'humidité) pour éviter les pertes de rendement dues à des siliques non battues.
  • Réglage optimal de la moissonneuse-batteuse : Un réglage précis de la machine est essentiel pour minimiser les pertes. Contrôlez la vitesse du batteur, ajustez la hauteur de coupe pour optimiser le secouage des parties sèches de la végétation, et vérifiez la ventilation pour éviter les pertes arrière.
  • Gestion des tiges vertes : Limitez la présence de tiges vertes à moins de 20 % pour assurer une récolte efficace. Les tiges non matures peuvent entraîner des pertes importantes lors du battage. 
    ​​​​​​

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Dans les parcelles infestées de graminées… 

Prendre le temps de nettoyer sa moissonneuse-batteuse après la récolte de parcelles infestées permet d’éviter de disséminer des graines d’adventices sur de nouvelles parcelles. Si le temps manque pour un nettoyage minutieux, il faudra récolter les parcelles les plus sales en fin de moisson pour éviter au maximum des contaminations entre parcelles. Plus facile à dire qu’à faire, certes, mais cela reste une règle de bon sens.

► Comment bien nettoyer sa moissonneuse-batteuse
​​​​​​​
► S'assurer de la maturité du colza avant de récolter
​​​​​​​►​​​​​​​ Récolte du colza : faire les réglages à la coupe

 

Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
​​​​​​​Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest

Préparation de campagne Maturité/récolte Centre-Val de Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Bretagne, Pays de la Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Récolte Colza Equipe Zone Centre & Ouest

Récolte des protéagineux : anticiper pour éviter les difficultés

Les protéagineux approchent de la récolte, notamment celle des pois et féveroles d’hiver, accélérée par des contextes de manque d’eau. La phase de récolte est toujours un chantier délicat pour les légumineuses, nécessitant de prendre son temps. Il est important d’intervenir au bon moment et avec les bons réglages afin de minimiser les pertes à la récolte et la casse de graines, risques non négligeables sur ces cultures. Voici quelques conseils techniques.

Moins de risques à récolter trop tôt que trop tard 

Les protéagineux nécessitent de bonnes conditions de récolte et de bien anticiper ses réglages pour éviter des difficultés (bourrage, pertes de gousses, casse de grains, etc.). 

Pour rappel, le grain se récolte entre 15 % et 20 % d’humidité, mais l’optimum est situé entre 16% et 18% d’humidité.  

Dans l’hypothèse d’une récolte en conditions très sèches, en dessous de 15 % de teneur en eau, le manque d’humidité peut entrainer de la casse de graines. Ce facteur est non négligeable dans la capacité germinative des graines pour les contrats de semences et les utilisateurs de graines de fermes. C’est également rédhibitoire pour l’alimentation humaine si plus de 10 % de graines cassées sont présentes.  

A l’inverse, en cas de fin de cycle humide, il est possible de récolter les pois et féveroles jusqu’à 20 % d’humidité, sous conditions de ventiler la récolte par la suite. Privilégier les récoltes en début ou fin de journée pour éviter les fortes chaleurs pouvant favoriser l’ouverture des gousses. 

Pois d'hiver à l'approche de la maturité - Crédit photo : B. Remurier

La couleur des tiges et gousses permet d’approximer la teneur en eau des plantes.  

 

Attention à ne pas attendre que les dernières traces de vert disparaissent. La maturité de l’ensemble des organes est rarement homogène sur une parcelle, souvent en lien avec l’hétérogénéité de la parcelle et avec le prolongement du cycle occasionné par des pluies autour de la maturité. N’hésitez pas à débuter la récolte même si quelques traces de vert persistent. En cas de planning serré, n’hésitez pas à débuter la récolte 1-2 jours plus tôt que prévu si nécessaire, une récolte plus humide est moins dommageable qu’une récolte trop sèche. 

Astuce visuelle : lorsque le grain se raye légèrement sous l’ongle, la graine approche des 20 % d’humidité, la récolte peut se déclencher dans les jours qui suivent. 

 

Quelques conseils pour récolter son pois 

La récolte du pois s’opèrera avec un contre-batteur à céréales. Selon la tenue de tige, lié à la maitrise du peuplement et aux intempéries, la récolte s’envisagera de différentes manières 

Récolte en situation favorable (majorité des pois) : dans les parcelles bien portantes, favoriser une coupe à profondeur variable ou à tapis qui faciliteront la récolte. L’équipement de scies latérales permettra d’éviter les bourrages. Les diviseurs peuvent être enlevés si on arrache la culture. 

Récolte en situation versée (quelque parcelles) : Pour des pois un peu versés, la barre de coupe classique équipée de releveurs tous les 3 doigts et d’une barre anti-cailloux suffit. Dans les situations où la verse est plus marquée, n’hésitez pas à récolter uniquement face à la verse. 

Récolte en situation plaquée et/ou avec forte pression adventice (cas rares) : Si les conditions devaient être extrêmes, avec des pois plaqués au sol après une longue période pluvieuse, le pick-up spécial pois (type Sund), équipé de peignes à doigts souples qui soulèvent la végétation et cassent les tiges au ras du sol, peut sauver des récoltes. Également, en situation impactée en plus par le salissement, il est possible de faucher précocement le pois à 5-10 cm et de l’andainer par la suite. La reprise de l’andain sera à réaliser une fois les graines plus dures à l’aide d’un pick-up ou d’une moissonneuse équipée de doigts releveurs sur la largeur de l’andain. 

  

Quelques conseils pour récolter sa féverole 

La récolte de la féverole s’opérera de préférence avec une coupe avancée ou à profondeur variable. Des releveurs sont recommandés tous les 3-4 doigts et ceux même en situation non versé. Positionner 1 rabatteur sur 2. La seule particularité de la féverole est l’utilisation d’un contre-batteur mixte ou à maïs, le contre-batteur à céréales étant insuffisant. 

 

Dans toutes les situations (pois comme féverole), veillez à récolter lentement, les graines sont sensibles à la casse et la perte de grains en conditions difficiles est élevée. L’équipement d’un réducteur de régime est fortement conseillé. 

 

Les réglages de sa moissonneuse à privilégier selon la culture et la situation : 

Source FNAMS-SEMAE-GNIS PoisFéverole 
Batteur et contre-batteurLe battage doit être lent d’autant plus si la végétation est sèche. Les protéagineux se battent facilement mais la graine est fragile et sensible à la casse ou la fissuration. Il est généralement conseillé de s'équiper d'un réducteur de régime du batteur pour atteindre les vitesses requises 
Diamètre du batteur (cm) Vitesse de rotation (tours/min) Vitesse de rotation (tours/min) 
45380-640380-470
60280-480390-350
76230-380230-280
 
Le serrage batteur/contre-batteur doit être convergent : plus étroit à l'arrière qu'à l'avant
Batteur type conventionnel 20 mm avant et 10 mm arrière 25 mm avant et 12 mm arrière 
Batteur type axial 10-15 mm 20-32 mm 
 
Le contre batteur type céréales convient en pois mais est insuffisant pour la féverole nécessitant un contre-batteur mixte ou à maïs 
Espace entre-fils >10mm >14 mm 
 
Barre de coupeVeillez à ne pas manquer les gousses du bas en cas de faible hauteur ou de verse. N'hésitez pas à récolter face à la verse. 
Culture non verséeBarre de coupe à profondeur variable ou à tapis 
Scies latérales pour éviter le bourrage 
Barre de coupe avancée ou à profondeur variable 
releveurs tous les 3-4 doigts 
Positionner 1 rabatteur sur 2 
Culture versée Barre de coupe avec releveurs tous les 3 doigts + barre anti-cailloux 
 
Caisson de nettoyage Le bon réglage du caisson permet de limiter les pertes à l'arrière et le renvoie des graines à l'avant. Veiller à régler la grille inférieure juste au-dessus du diamètre des plus grosses graines. 
La ventilation est recommandée. 
Grille supérieure 12-18 mm 15-18 mm 
Grille inférieure 8-12 mm 8-12 mm 

 

Période hivernale Maturité/récolte Centre-Val de Loire Hauts-de-France Grand Est Bourgogne-Franche-Comté Lorraine, Alsace et Haute-Marne Bretagne, Pays de la Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Récolte Pois d'hiver Pois de printemps Féverole d'hiver Féverole de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Bastien REMURIER (b.remurier@terresinovia.fr)

Lin oléagineux d’hiver : Bilan Pré-floraison 2024-2025

Réseau 2024-2025

Le réseau lin oléagineux d’hiver repose sur des parcelles observées entre le 17 et le 30 avril 2025. Les observations sont retranscrites dans le bilan de pré-floraison.

Ce bilan correspond à la synthèse des observations remontées par les structures partenaires suivantes : AXEREAL, CA 36, CA 37, CA 45, CA 41, CA 28, FDGEDA 18.

Etat des lieux des stades

​​​​​​​La majorité des parcelles de lin d’hiver observée est passée à son développement reproductif. L’avancement des stades est particulièrement homogène entre les parcelles.  Le stade E5, c’est-à-dire le stade corymbe (voir photo ci-dessous), est atteint pour 44% des parcelles, enfin 56% des parcelles sont au stade F1 laissant apparaitre les premières fleurs.
Ces dates d’atteinte sont similaires à celles de la campagne précédente.

Les dates de floraison estimées s’étalent du 21 avril au 30 avril avec une dominante des parcelles sur la dernière semaine d’avril. Les premières dates de floraison sont 3 jours plus tardives que les dates estimées sur la campagne précédente. Ce décalage peut s’expliquer par des périodes froides plus marquées que lors de la campagne précédente.

Aucune parcelle ne présente de problématique de verse. Ce constat peut être expliqué par plusieurs facteurs, l’utilisation de la variété ATTILA sur une majorité de parcelles qui est très résistante à la verse, ainsi que l’utilisation appropriée de régulateurs de croissance (application de TOPREX fin mars et début avril pour limiter le développement exubérant de la culture).

► Lin oléagineux d’hiver : Bilan Pré-floraison 2024-2025

Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente lentille et lin oléagineux

Floraison Bretagne, Pays de la Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Centre-Val de Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Lin d'hiver Zoé Le Bihan

Désherbage de la lentille : Dérogation 120 jours NIRVANA S

La demande de dérogation 120 jours (art53 REG 1107/2009) déposée le 27 janvier 2025 par Terres Univia et Terres Inovia au niveau des services du ministère de l’Agriculture a reçu un avis positif.

La spécialité commerciale NIRVANA S bénéficie donc d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025 (du 15 mars au 13 juillet 2025) pour la lentille au sein de l’usage légumineuses potagères (sèches)*désherbage.

NIRVANA S est alors homologué pour une utilisation en 2 (prélevée puis postlevée) ou 3 applications (prélevée puis postlevée fractionnée en deux applications) à la dose maximale de 2.2 l/ha en cumulé. Le stade maximal d’application est BBCH 16 (6 feuilles) et le délai avant récolte (DAR) de 63 jours. Nous recommandons de ne pas dépasser la dose de postlevée de 0.5 l/ha et de fractionner l’application en post levée en 2 applications de 0.25 l/ha.

Attention : Contrairement aux conditions d’emploi en prélevée stricte de la spécialité, la DGAL stipule dans le cadre de cette dérogation :​​​​​​

  • une ZNT de 20 m accompagné d’une DVP de 20 m
  • une ZNT arthropodes et plantes non-cibles : 5m
  • une Distance Sécurité Riverains : 5m
  • de ne pas appliquer ce produit sur sols artificiellement drainés ayant une teneur en argile supérieure ou égale à 45%​​​​​​​

Les autres conditions sont identiques.

Chaque bassin de production ayant des problématiques spécifiques, nous vous recommandons fortement de vous rapprocher de votre opérateur de terrain habituel avant toute intervention sur votre culture. 

Des risques éventuels de tassement/décoloration en végétation ne sont pas exclure et l’utilisation de NIRVANA S se raisonne sur une priorité d’infestation de type ortie royale ou renouée liseron en forte pression. Cet usage ayant été obtenu à la demande de Terres Univia et Terres Inovia pour lever des impasses techniques, la firme décline toute responsabilité sur ces éventuels risques de sélectivité. 

Appliquer NIRVANA S, seul (associations non conseillées) en post levée sur une végétation sèche et en bon état végétatif (absence de stress hydrique, de carences). L’application sera efficace sur de jeunes adventices, 2-3 feuilles maximum.

Pour rappel, sont autorisés sur lentille en post-levée :

  • ​​​​​​​CHALLENGE 600 : autorisé en postlevée à 1 l/ha/an (la dose totale prélevée + postlevée doit être de 4 l/ha maximum) - application entre le stade 4 et 7 feuilles. Fractionnable en 2 applications maximum de 0,5 l/ha par application.
     
  • LENTAGRAN : autorisé à 2 kg/ha/an (dose pleine non recommandée du fait de manques de sélectivité) – application en post levée jusqu’au stade BBCH 33 (formation du 3ème entre-nœuds), fractionnable en 2 applications. ​​​​​​​
    • Conseil : 2 applications à 0,5 kg/ha par application à 8-10 jours d’intervalle. Mélange possible avec CHALLENGE 600 à 0.5 l/ha.
    • Attention, des manques de sélectivité peuvent parfois survenir selon les conditions d’application et de croissance des lentilles.
  • ​​​​​​​​​​​​NIRVANA S : autorisé en postlevée à 0.5 l/ha. Respecter un cumul maximum pré levée + post levée de 2 l/ha/an - application entre le stade 2 et 6 feuilles. Fractionnable en 2 ou 3 applications (pré-levée incluse). ​​​​​​​​​​​​​​
    • Conseil :  2 applications de 0,25 l/ha par application à 8-10 jours d’intervalle.
  • CORUM : fortement déconseillé à cause du manque de sélectivité sur lentille.

​​​​​​

​​​​​​​​​​​​​​​​Franck Duroueix - Responsable Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle - f.duroueix@terresinovia.fr
​​​​​​​Gwenola Riquet - Responsable fongicides et biocontrôle - Désherbage des légumineuses à graines - g.riquet@terresinovia.fr​​​​​
Zoé Le Bihan - Ingénieur de développement - Référente nationale lentille et lin oléagineux - z.lebihan@terresinovia.fr

Préparation de campagne Implantation Début de cycle / croissance Centre-Val de Loire Bretagne, Pays de la Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Désherbage Maitrise des adventices Lentille Franck Duroueix, Gwenola Riquet, Zoé Le Bihan

Des limaces sur légumineuses de printemps ? Cela peut arriver lors des printemps humides, surveillons-les !

Ce printemps est relativement humide, avec des pluies parfois faibles mais fréquentes, qui entretiennent l’hygrométrie sur les parcelles et des températures plutôt douces. Le maintien de fraicheur en surface est favorable à la présence de limaces sur les légumineuses de printemps.

Habituellement absentes sur les lentilles, les limaces ont fait une arrivée fracassante sur la culture au printemps dernier, avec des parcelles parfois complètement consommées lors de la levée de la culture. Ces dégâts irréversibles ont entrainé des re-semis plus tardifs, dans des conditions moins favorables pour la culture. En effet, si les limaces sont peu problématiques lorsque la culture est assez développée, il faut les éviter lors du semis et du développement des premières feuilles de la culture. La lentille étant peu développée sur ses premières phases de cycle, l’impact peut être assez marqué. Leur présence est pour l’instant identifiée sur le bassin Poitou-Charentes.

Concernant les pois de printemps, les dégâts peuvent être tout aussi importants, même si la culture se développe plus rapidement que la lentille.

​​​​​​​

  
Si une intervention est nécessaire, appliquez un anti-limaces à base de métaldéhyde ou phosphate ferrique qui sont les 2 substances actives autorisées.

Tableau des principaux anti-limaces

​​​​​​​

Les anti-limaces qui contiennent du métaldéhyde sont soumis à la RPD. A part Techn’o Intens et Metarex Duo, leur concentration est égale ou supérieure à 3 % ce qui a un impact sur leur stockage et leur utilisation. Les solutions à base de phosphate ferrique uniquement ne sont pas soumis à ces contraintes et sont utilisables en production biologique.

 

Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr - Ingénieur de développement - Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Référent national protéagineux
​​​​​​​Agathe Penant - a.penant@terresinovia.fr - Référente protéagineux zone Centre & Ouest

Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente nationale lentille et lin oléagineux

Préparation de campagne Implantation Début de cycle / croissance Centre-Val de Loire Bretagne, Pays de la Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Ravageurs Féverole de printemps Lentille Soja Pois de printemps Lupin de printemps Laurent Ruck, Bastien Remurier, Agathe Penant, Zoé Le Bihan

Sclérotinia du colza : une protection préventive

Le sclérotinia est historiquement la maladie la plus préjudiciable sur colza au printemps. Néanmoins, les attaques sévères sont en net recul depuis plusieurs années. Des conditions climatiques moins favorables au développement du champignon au stade sensible de la culture pourraient expliquer cette baisse de la pression maladie, malgré une présence de l’inoculum dans les parcelles.

La lutte reste préventive

Il n’existe malheureusement aucune solution curative, une fois la maladie présente il est trop tard.  La protection est donc préventive. Il existe une variabilité du niveau de risque à la parcelle selon le nombre de cultures sensibles à la maladie dans la rotation, l’historique des attaques sur la parcelle, la densité du couvert et le climat (temps humide avant floraison). Malgré toutes les tentatives, aucune règle de décision ne permet de modifier la stratégie.

Le positionnement du traitement conditionne son efficacité

Le traitement à la chute des premiers pétales lorsque les 10premières siliques sont formées sur les hampes principales avec une longueur inférieure à 2 cm (stade G1) reste la seule solution efficace sur la maladie. Le stade G1 apparait, selon les températures, 6 à 12 jours après le début de la floraison du colza.

Des essais menés depuis plusieurs années par Terres Inovia démontrent que le positionnement du fongicide reste un élément majeur pour garantir une bonne efficacité : intervenir trop tôt ou trop tard par rapport au stade G1 réduit significativement l’efficacité sur sclérotinia.

​​​​​​​

Attention à la variabilité inter et intra parcellaire !​​

​​​​​​​
Pour une même date de semis, l’entrée en floraison peut différer entre les parcelles de l’exploitation. Cette variabilité s’explique d’une part par des différences de précocité entre variétés, par les conditions d’implantation mais également par des problématiques ravageurs (altises, charançon), et/ou le contexte pédoclimatique. Il est donc recommandé de piloter l’intervention fongicide sclérotinia au cas par cas.
​​​​​​​
Au sein d’une même parcelle, l’utilisation d’une variété piège à méligèthes, précoce à floraison, entraine un décalage de stade. Il convient dans ces situations d’observer le stade de la variété d’intérêt pour positionner l’intervention au meilleur moment.

​​​​​Quelle solution utiliser selon le niveau de risque sclérotinia ?

Les solutions conventionnelles du marché, historiques comme plus récentes, sont des solutions performantes contre le pathogène et permettent une alternance des modes d’action. Cependant, le choix du fongicide doit tenir compte de l’évolution de la résistance du sclérotinia aux SDHI. La note commune publiée en 2024  par l’Anses, INRAE et Terres Inovia recommande d’éviter l’emploi seul d’un fongicide à base de SDHI, tel que le Pictor Pro (boscalid). Il convient de l’associer avec un autre mode d’action efficace (les solutions de biocontrôle restent insuffisantes) et de limiter son emploi à une seule application par campagne.

  • En cas de risque agronomique sclérotinia faible à modéré (pression historique modérée, retour colza 1 an/4-5), toutes les solutions fongicides employées à demi-dose présentent un niveau d’efficacité satisfaisant vis-à-vis du sclérotinia. Les triazoles (prothioconazole, mefentrifluconazole, difenoconazole, tébuconazole, metconazole) peuvent également être envisagés, ainsi que les biocontrôles utilisés en mélange avec une demi-dose de produit conventionnel.
    ​​​​​​​
  • En cas de pression sclérotinia élevée (retour colza une année sur trois ou moins, historique d’attaques sévères 2 ans/10, climat favorable, etc.), le mode d’action SDHI doit être associé à un autre mode d’action dont l’efficacité est reconnue comme régulière (par exemple, prothioconazole,  mefentrifluconazole, metconazole, tébuconazole). Les produits à base de prothioconazole offrent également un haut niveau d’efficacité. L’utilisation de Treso (fludioxonil), au mode d’action unisite, devra quant à lui se faire en association avec un autre mode d’action (triazole (DMI) ou strobilurine (QuoI-P)).

Quel intérêt d’une stratégie à double traitement ?

L’application d’un fongicide relai 10-15 jours après le stade G1 ne montre pas de gain d’efficacité vis-à-vis du sclérotinia dans la très grande majorité des situations. Elle présente néanmoins un intérêt en cas d’entrée en floraison très hétérogène d’une parcelle en année humide et qui nécessite alors une protection étalée dans le temps.

Lors de fortes pressions en maladies de fin de cycle (mycosphaerella ou alternaria), ce fongicide relais permet de prolonger la protection des siliques qui conservent leur activité photosynthétique. Des tâches de mycosphaerella sont aujourd’hui observées dans certaines parcelles du Poitou-Charentes/Vendée ainsi qu’en Bretagne et Pays de la Loire, il faudra surveiller leur évolution et ajuster si besoin le programme fongicide prévu au stade G1. Sur 7 essais mycosphaerella menés par Terres Inovia entre 2022 et 2024 (départements 17, 35, 86), l’application d’une triazole à G1+15 jours apporte un gain de rendement pour 3 essais, n’a aucun effet pour 2 essais, accuse une légère perte de rendement pour 2 essais. De nouveaux essais sont reconduits en 2025 pour investiguer ces aspects de la protection fongicide notamment dans le cadre du projet MYCORISK.


​​​​​​​Mycosphaerella sur feuilles à Saint Sauveur d’Aunis (17), le 21 février 2025

Des solutions de biocontrôle existent :

  • En pré-semis incorporé, Lalstop Contans-WG (C. minitans) vise la destruction des sclérotes du sol. Il permet de réduire les attaques dès la première application (efficacité variable pouvant aller jusque 70%). Le risque de contamination est réduit mais une protection fongicide supplémentaire est souvent nécessaire car même un faible stock de sclérotes viables peut induire une contamination. La contamination de la parcelle peut également avoir pour source une parcelle avoisinante non protégée.
  • En traitement sur chaume, il permet de réduire le stock de l’année afin de limiter le risque pour les cultures suivantes.
  • Au stade G1, les traitements à base de Bacillus subtilis (Rhapsody) sont préconisés en association avec un traitement fongicide, a dose modulée. En cas d’attaque, le niveau d’efficacité sera déterminé par la demi-dose du fongicide choisi.


► Tableau des fongicides


Attaque de slérotinia sur tige - L.Jung Terres Inovia




Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin​​​​

Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
​​​​​​​
​​​​​​​G​​​​wenola Riquet - g.riquet@terresinovia.fr​​​​​ - Responsable fongicides et biocontrôle - Désherbage des légumineuses à graines

Montaison Floraison Centre-Val de Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Bretagne, Pays de la Loire Maitrise des maladies Maladies Colza Julien Charbonnaud, Elodie Tourton, Thomas Mear, Gwenola Riquet