Les intercultures pièges : un levier de gestion territorial des altises d’hiver

La stratégie de lutte contre les altises d’hiver s’étoffe avec un nouveau levier de gestion à l’échelle du territoire : les intercultures pièges. En complément des leviers déjà mis en place à l’échelle de la parcelle pour réduire les dégâts du ravageur (colza robuste, lutte insecticide), cette pratique doit permette de réduire les infestations.

Le colza est soumis à une pression croissante des altises, favorisée par l’élévation des températures et l’expansion des résistantes fortes aux pyréthrinoïdes. La lutte intégrée contre ce ravageur mobilise déjà des leviers de gestion à l’échelle de la parcelle (itinéraire technique). L’enjeu est de les sécuriser avec une stratégie territoriale qui vise à détourner les altises d’hiver des parcelles de colza en les attirant sur des parcelles d’interculture puis à réguler leur population en détruisant les larves dans les couverts.

Une pratique facile à mettre en œuvre

​​​​​​​Les altises adultes, à leur sortie d’estive, recherchent des sites pour s’alimenter et pondre. Si elles sont particulièrement attirées par le colza, d’autres brassicacées comme le radis chinois ou la navette présentent un attrait équivalent, voire supérieur. En revanche la moutarde blanche et le radis fourrager ne sont pas adaptés.

Fort de ces constats, l’idée des intercultures pièges à germer. La pratique consiste à semer des plantes attractives (radis chinois) dans les couverts d’interculture pour diluer la population du ravageur à l’échelle du territoire, puis de détruire les larves grâce à la destruction mécanique du couvert en entrée d’hiver (cf. figure ci-dessous).

Une expérimentation à grande échelle

​​​​​​​Cette stratégie, initiée par un collectif sur les plateaux de Bourgogne, a été testée dans d’autres territoires sur trois campagnes dans le cadre du Plan d’action de sortie du phosmet, soutenu par le ministère de l’Agriculture via le fond Casdar.
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Entre 2022 et 2024, 41 parcelles d’interculture ont été implantées avec des mélanges comportant au moins 20 pieds/m² de radis chinois et 74 parcelles de colza à proximité ont été suivies. Dans ce pool de situations (pas toujours optimisées), l’efficacité de la pratique est très variable, allant de 0 % à 89 %. En moyenne 29 % de la population d’altise ont été détournés des champs de colza.

Des conditions de réussite identifiées

Terres Inovia a d’ores et déjà identifié plusieurs facteurs de réussite de la pratique :

  • Une densité minimale de 20 pieds/m² de radis chinois dans l’interculture.
  • Une surface de parcelle piège importante, idéalement au moins équivalente à celle du colza.
  • La proximité entre les intercultures pièges et le colza.
  • Le semis de l’interculture sur la même période que le colza. Le radis est plus attractif lorsqu’il est jeune. Les semis d’interculture au mois de juillet conduisent souvent à un développement trop important de la plante piège.
  • Une destruction des intercultures en entrée d’hiver, de préférence mécaniquement.

Une coordination territoriale, favorisant une mise en œuvre concertée entre exploitations voisines, permettra d’optimiser la mise en œuvre et de maximiser l’impact. Le déploiement à grande échelle de cette pratique augmentera l’efficacité de la technique car elle améliorera la probabilité d’interception des insectes lors de leurs déplacements. Seuls les secteurs avec des problématiques de hernie des crucifères ou de nématodes doivent être exclus de cette mise en œuvre.

En parallèle, des recherches sont en cours pour optimiser la méthode, notamment en explorant l’usage de médiateurs chimiques capables d’attirer ou de repousser les altises. Ces solutions pourraient encore améliorer l’efficacité des intercultures pièges et renforcer leur complémentarité avec les leviers de gestion à l’échelle de la parcelle.

Une pratique sécurisée

Avant de déployer à grande échelle les intercultures pièges, Terres Inovia a mis en place des essais spécifiques pour s’assurer que les larves d’altises étaient bien détruites lors de la destruction des intercultures. L’institut recommande une destruction mécanique avant l’hiver pour sécuriser la pratique. Dans cette configuration, on dénombre 90 % d’adultes émergeants en moins que sur un colza.

Aurore Baillet - a.baillet@terresinovia.fr - Alsace, Lorraine

 

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Après-midi 

Conjoncture 

Soja

Pois Chiche

Multiplication des semences bio 

 

colza couverts légumineuses soja tournesol

La qualité des tourteaux du colza et du tournesol

L’Observatoire de la qualité des tourteaux, piloté par Terres Univia et mis en place par Terres Inovia, a analysé la qualité nutritionnelle des tourteaux de colza et de tournesol de la campagne 2023/2024.

Chaque mois, des usines de triturateurs volontaires envoient àTerres Inovia des échantillons afin que l’Institut réalise des analyses selon des méthodes normalisées. Ainsi, depuis 2003, l’Observatoire de la qualité des tourteaux met en avant les indicateurs de qualité des tourteaux issus des graines de colza et de tournesol. Les résultats afférents à la dernière campagne sont à présent disponibles :

Les tourteaux déshuilés de colza obtenus à partir de graines françaises présentent des caractéristiques relativement stables d’année en année. La valeur moyenne de teneur en protéines est de 32,9 %. Les valeurs moyennes des critères de qualité des protéines sont comparables à celles de la campagne précédente.

Les tourteaux de colza expeller, quant à eux, sont moins humides (7,6 %), plus riches en matière grasse (9,6 %) et légèrement moins riches en protéines (31,8 %).

 

Les trois niveaux de qualité des tourteaux de tournesol (LowPro, MidProd, HighPro) se démarquent significativement par leurs teneurs en humidité, en matières grasses, en protéines et en cellulose au regard du taux de décorticage. Les teneurs moyennes en cellulose varient de 25,8 % pour les tourteaux les moins décortiqués à 18,2 % pour les plus décortiqués. Du côté des teneurs en protéines, ces dernières s’échelonnent entre 28,1 % et 35,5 % et sont comparables aux teneurs observées lors la campagne précédente.

colza qualité tournesol tourteaux

Recherche semencière : quoi de neuf aux Carrefours SELEOPRO colza et tournesol ?

Les Carrefours de la sélection du colza et du tournesol SELEOPRO se sont tenus les 23 et 24 janvier à Bruz (35) et les 10 et 11 février à Auzeville (31). Ils ont réuni 180 participants. 

 

A destination des acteurs de la recherche semencière académique et des semenciers privés, ces événements ont été l’occasion d’échanger et de découvrir les progrès scientifiques et techniques en termes d’amélioration génétique du colza et du tournesol.

Partager les avancées scientifiques

Les efforts de la recherche pour améliorer la sélection variétale constituent un levier clé pour améliorer la compétitivité des cultures. Organisés chaque année, le Carrefour de sélection du colza et le Carrefour de la sélection du tournesol permettent ainsi de partager les avancées scientifiques pour ces deux espèces majeures.

Ils sont organisés par SELEOPRO. Ce dispositif de soutien à la recherche semencière est financé par l’UFS, Terres Inovia, Terres Univia et Sofiprotéol comme gestionnaire du FASO. Il est animé par l’institut technique, qui organise notamment ces Carrefours colza et tournesol.

Ces rencontres partagent les avancées des projets financés par SELEOPRO, et plus largement, les travaux et les problématiques de recherche sur ces deux cultures. 

Ils rassemblent à la fois les représentants des sélectionneurs colza et tournesol opérant en France, des représentants de la recherche académique (dont INRAE), du GEVES et de la filière oléoprotéagineuse avec son institut technique Terres Inovia, son interprofession Terres Univia et Sofiprotéol.

Colza : la lutte contre les bioagresseurs à l’honneur

Des conférences et ateliers ont ponctué les deux Carrefours du colza et du tournasol


•    Le sujet préoccupant de la gestion de la grosse altise du colza a eu une large place avec la présentation de différents travaux dans le cadre du Plan d 'action sortie du phosmet, qui développe des solutions complémentaires pour réduire l’impact des ravageurs d’automne du colza. Les travaux sur la recherche de sources de résistance chez le colza et les espèces apparentées (RESALT), l’identification de composés volatils capables de détourner les insectes (Ctrl-Alt) et la caractérisation des récepteurs olfactifs de l’altise (AltisOR) ont été présentés par INRAE. Leurs résultats intermédiaires donnent des pistes prometteuses dans la lutte contre ce ravageur.


•    La recherche de sources de résistances chez les espèces apparentés au colza pendant plus de 15 ans a permis d’aboutir avec le projet Hernicol (GIE colza, INRAE) à l’obtention de matériels résistants originaux à la hernie des crucifères.


•    Les travaux présentés sur le phoma du colza par Inrae ont montré l’importance de mobiliser les connaissances sur l’agent pathogène pour améliorer durablement la gestion des résistances du colza.


•    Terres Inovia et Corteva ont présenté l’état d’avancement du projet PRECOTION dédié au développement d’une méthode officielle d’évaluation variétale du colza au sclérotinia pour le CTPS.


•    Enfin, INRAE a présenté le projet DeepImpact et ses résultats intermédiaires. Le microbiome (l’ensemble des micro-organismes du sol) est en cours d’étude pour comprendre son rôle potentiel dans la lutte contre certains bioagresseurs du colza.

D’autres sujets ont été abordés, comme l’augmentation de la teneur en protéine dans les graines de colza (InPetto), l’amélioration de sa vigueur de la plante par des approches génétiques (NAVIG), ou encore la définition des idéotypes de colza apte à l’association par des approches de modélisation (SILICOL).

Tournesol : un large éventail de travaux

Photo de groupe au carrefour du tournesol


•    Des jeunes chercheurs d’INRAE et de l’université de Nantes sont venus présenter leurs travaux respectifs sur l’interaction entre le tournesol et l’orobanche, aux niveaux moléculaires et génétiques. Un autre doctorant d’INRAE a exposé son travail sur le contrôle génétique et moléculaire du microbiote de nectar de tournesol et son impact sur l’attractivité pour les pollinisateurs.


•    L’amélioration de la teneur en protéine des graines de tournesol et de son aptitude au décorticage a été valorisée à travers la présentation des résultats du projet PROTOUR, porté par RAGT2n en partenariat avec SOLTIS, Terres Inovia et l’ITERG.


•    Le développement et la comparaison d’approches par simulation présenté par SOLTIS, a ouvert la voie à des discussions sur l’amélioration des stratégies de sélection variétale du tournesol.


•    Le développement et le maintien en cours de ressources génétiques de tournesol issues du projet HELIAWILD porté par INRAE pourront être mobilisés en sélection pour la qualité, la lutte contre les bioagresseurs, et plus largement pour des caractères utiles face au changement climatique.


Dans un contexte de changement climatique, MasSeed a également présenté les premiers résultats du projet HelEx pour produire des connaissances et des outils qui vont permettre d’accélérer la sélection de variétés de tournesol adaptées aux stress extrêmes de la sécheresse et de la chaleur.

Enfin, à travers les regards croisés de Terres Inovia et d’un semencier (Syngenta), ce Carrefour a été aussi l’occasion de discussions au sujet de l’impact du changement climatique sur la culture de tournesol.

L’intelligence artificielle au service de la sélection ?


L’intelligence artificielle (IA) s’invite partout dans notre quotidien et, de plus en plus, dans tous les métiers. En quoi et comment cette nouvelle technologie pourrait contribuer aux projets de sélection du colza et du tournesol ? Quels sont les besoins de collaboration pour accélérer l’intégration de l’IA dans les programmes de recherche et de sélection ? Des ateliers ont été organisés pour tenter de répondre à ces interrogations, à l’aide de l’intervention de trois experts :


•    Léane GERNIGON (Adventiel) a expliqué les bases de l’IA ainsi que sa place actuelle en sélection et en agronomie en dressant un panorama des applications multiples qui existent.


•    Pour Jérôme Gouzy (INRAE), elle pourrait aider à modéliser la diversité des allèles chez le tournesol et à produire des données de diagnostic maladie pour accélérer la sélection de variétés résistantes.


•    Jean-Eudes HOLLEBECQ (Terres Inovia) a montré qu’il était possible de mobiliser l’IA pour accélérer nos pratiques expérimentales. Ainsi, par simple photographie, une application a été développée pour compter des larves d’insectes et éviter le comptage manuel très laborieux.

Les résultats de ces échanges permettront probablement d’orienter les futurs axes de l’appel à projet SELEOPRO 2026.

 

colza sélection seleopro tournesol

Un trophée pour accueillir le congrès mondial du colza en 2027

Le 16 décembre 2024 Terres Inovia s’est vu remettre un trophée pour l’organisation du congrès international sur le colza, qui se tiendra à Paris en 2027, au Palais des congrès. Cet événement mondial réunira l’ensemble de la communauté scientifique qui œuvre pour rendre cette culture plus compétitive.

 

Laurent Rosso et Vincent Jauvion, lors de la remise du trophée

C’est dans les salons lambrissés de l’hôtel de ville de Paris qu’a eu lieu la remise des trophées 2024 du Paris leaders Club. Cette structure, créé en 2016 par VIPARIS et Paris je t'aime – Office de Tourisme, rassemble les grands scientifiques et chercheurs français, véritables ambassadeurs de Paris sur la scène internationale.

La remise du trophée à l'Hôtel de ville de Paris

Un symbole de l’excellence scientifique française

En choisissant d’organiser le congrès international de colza à Paris, Terres Inovia et le GCIRC ont  reçu un trophée, représenté par une tour Eiffel au design fin. Il symbolise l’excellence scientifique et la contribution de l’institut technique à l’attractivité internationale de Paris.

Un trophée qui représente l'attractivité de la France et l'excellence scientifique

Le trophée a été reçu par Laurent Rosso, directeur général de Terres Inovia. « Le choix d’organiser le congrès international de colza à Paris est historique car il n’a pas eu lieu en France depuis 44 ans, alors que l’hexagone est le premier producteur européen de colza », a déclaré Laurent Rosso, accompagné par Vincent Jauvion, responsable du département de transformation et de valorisation des graines (DTVG) et organisateur de l’événement pour Terres Inovia.

Ce congrès marque aussi l’importance de la culture de colza pour « renforcer la souveraineté française avec les huiles et les protéines dans le but de réduire les importations », selon Laurent Rosso.

Le 17éme congrès du GCIRC à Paris en 2027

Le congrès international sur le colza est organisé par le GCIRC, l’association animée par Terres Inovia.

Elle confie, tous les quatre ans, l’organisation du congrès à un pays différent. Après Sydney en 2023 qui a accueilli la 16ème édition, c’est donc au tour de la France d’accueillir cet événement planétaire pour partager les avancées de la recherche sur cette culture afin de la rendre plus compétitive.

C’est au Palais des congrès, en plein cœur de Paris, qu’aura lieu le 17éme congrès du GCIRC, du 18 au 21 avril 2027, où plus de 800 personnes sont attendues. Objectif ? « Valoriser tous les travaux R&D et rassembler la communauté scientifique autour du colza », répond Etienne Pilorgé, secrétaire général du GCIRC .

L’événement est historique : c’est le premier congrès du GCIRC à avoir lieu dans l’hexagone depuis 1983. Il est organisé par Terres Inovia, Terres Univia et la Fop.

 

Les thématiques du 17éme congrès du GCIRC


•    Génétique et amélioration des plantes
•    Protection de la culture, pathologies et contrôle des insectes
•    Pratiques agronomiques au champ
•    Procédés, technologies, débouchés et qualité des graines de colza
•    Economie, marchés et filière

 

Pour cette édition 2027, Terres Inovia souhaite « développer davantage l’axe des marchés et des filières du colza en sollicitant l’intervention d’experts économiques », précise Etienne Pilorgé. La communauté française de colza, à commencer par les semenciers et les industriels, pourront également participer à cette 17éme édition. « L’objectif est de montrer que la recherche française sur le colza est centrale à l’échelle européenne ».

 

Le GCIRC, qu’est-ce que c’est ?

Le Global Council for Innovation in Rapeseed and Canola (GCIRC) est une association internationale qui regroupe des chercheurs pour développer la recherche scientifique et technique ainsi que les études et expérimentations concernant l'amélioration du colza et de ses produits transformés du point de vue agronomique, technologique et alimentaire.

L’association assure un lien étroit avec les chercheurs, avec en particulier trois missions :
•    Coordonner les études techniques menées dans les différents pays ;
•    Organiser les dates et les lieux des congrès internationaux tous les quatre ans ;
•    Réunir les scientifiques régulièrement lors de séances plénières ou de commissions.

Actuellement, le GCIRC compte environ 120 membres provenant de 20 pays différents. C’est Terres Inovia qui assure l’animation du groupement.

 

Revivez le 16ème congrès international du colza

Plus d'informations sur le GCIRC

colza filière paris recherche terres inovia

R2D2 : le bilan de cinq ans d’expérimentations

Le projet R2D2 est maintenant terminé. Quels sont les principaux résultats et enseignements de ce projet innovant de gestion agroécologique des ravageurs en grandes cultures ?

 

Initié en 2018, le projet R2D2, piloté par Terres Inovia, a accompagné un collectif de 10 agriculteurs dans une transition vers des systèmes agricoles plus résilients et durables.

Il s’agissait de mettre en œuvre à l'échelle d'un territoire de 1 300 ha en Bourgogne une stratégie de gestion agroécologique des ravageurs de cultures par une combinaison de leviers agronomiques à la parcelle, mais aussi d'aménagements paysagers pour favoriser les insectes auxiliaires. « La finalité était d'essayer de passer d'une gestion des ravageurs individuelle et curative à la parcelle principalement basée sur la chimie à une gestion concertée, préventive à l'échelle d'un territoire combinant l'agronomie aux principes de la lutte biologique par conservation », précise Nicolas Cerrutti, chargé d’études en biodiversité fonctionnelle chez Terres Inovia.

Le point de départ : de l’impasse technique à la mobilisation collective

Le territoire du projet R2D2 se situe dans l’Yonne, l’épicentre de la résistance de l’altise d’hiver et du charançon du bourgeon terminal aux insecticides pyréthrinoïdes. 

Les exploitations agricoles du secteur ont été fortement impactées, contraintes de réduire voire d’abandonner le colza, une culture centrale dans les assolements et pour l’équilibre économique des structures. Les rendements et surfaces en chutes libres ont amené un découragement général.

Cependant, l’impasse technique rencontrée par les agriculteurs a finalement constitué un terreau fertile pour l’impulsion d’une dynamique de changement, avec le projet R2D2.

Retrouver de bons niveaux de rentabilité, relancer la culture du colza et se passer d’insecticides a été l’objectif visé par les agriculteurs qui ont participé au projet.

Pendant cinq ans, le projet a été rythmé de rencontres techniques, de formations, d’ateliers de travail ou encore de voyages d’études. Cet accompagnement a permis d’apporter aux agriculteurs des éléments techniques sur des thématiques nouvelles (régulations biologiques, lutte biologique par conservation, connaissance des insectes…) et de favoriser l’écoute et le partage d’expérience nécessaires pour motiver l’exploration de nouvelles voies en toute sérénité.

Un agriculteur suisse présente ses surfaces de promotion de la biodiversité aux agriculteurs du projet R2D2 lors d’une journée technique (Crédit : N. cerrutti)


Une stratégie qui combine plusieurs leviers

Les agriculteurs ont mobilisé l’ensemble des pratiques agronomiques connues et efficaces pour renforcer la résilience du colza face aux attaques d’insectes.

En concertation, ils ont également imaginé de nouveaux leviers préventifs à grande échelle et les ont intégrés dans une stratégie basée sur les principes de l’agroécologie reposant sur trois axes de travail :

  • Favoriser les insectes auxiliaires pour améliorer le contrôle biologique des insectes ravageurs: création d’habitats semis-naturels, augmentation des ressources fleuries sur le territoire.
  • Limiter les dégâts de ravageurs sur le colza et réduire leurs populations : c'est la technique des intercultures pièges pilotées.
  • Optimiser le parcours de croissance du colza pour réduire la nuisibilité des attaques d’insectes : semis avant le 15 août, association avec la féverole, fertilisation au semis, choix d’une variété vigoureuse au démarrage.

Un niveau de rendement multiplié par deux sur le colza

L’accompagnement a porté ses fruits. En moyenne, sur la période 2019-2023, les surfaces de colza du territoire de travail de R2D2 ont plus que doublé (+120 %). De plus, les rendements ont progressé et se sont stabilisés autour de 3 t/ha alors qu’ils étaient proches de 1,5 t en 2019.

L’Indice de Fréquence de Traitement insecticide a été réduit de 29 % entre la période 2019-2020 et 2021-2023 car les traitements insecticides systématiques -qui concernaient 60 % des surfaces de colza au démarrage du projet- ont été supprimés par le collectif. Depuis 2021, les niveaux de pression des ravageurs d’automne ont été relativement bas et en dessous des seuils indicatifs de risque.

La prise de risque, un frein à la reconception des systèmes

Les couverts d’interculture piège et les pratiques pour obtenir un colza robuste ont été adoptés rapidement, massivement et durablement par les exploitants. « Ils ne présentent pas à leurs yeux de risques particuliers tandis que les gains potentiels sont relativement bien perçus », précise Nicolas Cerrutti. 

En revanche, des freins demeurent pour les leviers qui exigent des changements plus profonds dans les systèmes. Ainsi, les six agriculteurs qui ont implanté des bandes fleuries multi-espèces ne souhaitent pas aller au-delà des 8 ha qu’ils ont initialement mis en place. « S’ils perçoivent bien l’intérêt de ces habitats pour la faune auxiliaire, ils regrettent de ne pas pouvoir évaluer les gains de production directement liés à ces aménagements qui prennent la place de surfaces cultivables », explique Nicolas Cerrutti. De plus, le maintien des fonctionnalités écologiques de ces espaces sur le long terme nécessite un entretien régulier surtout les premières années : les planter ne suffit pas.

Le projet met donc en évidence la nécessité de mobiliser des dispositifs financiers d’accompagnement à la prise de risque des agriculteurs ou de rémunération des services environnementaux. « Cela permettrait d’aller plus loin dans la reconception des systèmes ».

Les expérimentations initiées dans le projet R2D2 vont se poursuivre dans un autre projet, qui démarrera courant 2025.

 

 

agroecologie bourgogne colza faune auxiliaire r2d2 ravageurs

Biocontrôle contre la grosse altise : que sait-on et que fait-on ?

​​​​​​​La grosse altise est un ravageur important du colza à l’automne. Pour y faire face, le Plan de sortie du phosmet vise à identifier et déployer des leviers de gestion, à l’échelle de la plante, de la parcelle et du paysage, qu’il s’agira de combiner dans des stratégies de gestion efficace sur le terrain. Le biocontrôle qui utilise des mécanismes naturels pour lutter contre les nuisibles apparaît comme une alternative à intégrer dans ces stratégies de protection du colza. Cet article synthétise les résultats des recherches menées par Terres Inovia, et ses partenaires sur l'efficacité aux champs de diverses solutions de biocontrôle et leurs conditions d’application pour lutter contre les grosses altises adultes et leurs larves.​​​​​​​

Note importante : Les solutions testées et présentées ci-dessous ne sont pas autorisées aujourd’hui contre les grosses altises sur colza.

Le biocontrôle c’est quoi ?

Un produit de biocontrôle utilise des mécanismes naturels pour protéger les végétaux et renforcer leurs défenses contre les organismes nuisibles grâce à des macroorganismes, des microorganismes ou des produits comprenant des médiateurs chimiques, des substances naturelles (d'origine végétale, animale ou minérale), et des substances de base, tout en présentant un niveau élevé de sécurité pour la santé publique et l'environnement.

En France, près de 50% des produits de biocontrôle sont utilisés en arboriculture, maraîchage et viticulture. Cependant, de fortes attentes existent pour leur utilisation en grandes cultures, notamment pour les applications insecticides, qui représentent un tiers de leur usage total.
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Pour lutter contre les grosses altises, différentes stratégies sont envisagées par Terres Inovia : réduire la consommation des feuilles par les altises adultes, diminuer la pression larvaire sur le colza et limiter la colonisation du colza à l’échelle de la parcelle ou du territoire.

La lutte directe pour réduire les dégâts foliaires des adultes sur les jeunes colzas

Terres Inovia et ses partenaires ont évalué une quinzaine de substances naturelles pour limiter les dégâts foliaires par les adultes avant le stade 4 feuilles. Les efficacités observées sont variables et en général inférieures aux références insecticides. Les sels d’acides gras dont le mode d’action par déshydratation et suffocation nécessitent de toucher l’altise et le soufre dont le mode d’action aurait un effet plutôt répulsif se sont avérés les plus efficaces parmi les différentes solutions testées.

Sels d’acides gras : La première application est réalisée au début de l’attaque lorsque 30% des plantes environ présentent des morsures avant 4 feuilles. Trois traitements espacés de 5 à 7 jours sont réalisés et appliqués en fin de journée lorsque les altises adultes sont actives. Une réduction des dégâts foliaires est observée dès la première application avec une efficacité moyenne comprise entre 25 et 50%. L’action choc de la référence insecticide est supérieure. Après 2 ou 3 applications, et 2 à 3 semaines après l’unique application de Karaté Zéon, la réduction des dégâts foliaires par les sels d’acides gras est comparable à la référence insecticide.

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Figure 1 : Pourcentage de surface foliaire détruite après 1, 2 ou 3 applications de sel d’acide gras. Volume de bouillie 300 l/ha.  (nombre d’essais)

Soufre : La première application est réalisée en tout début d’attaque car le mode d’action supposé est répulsif. L’efficacité moyenne est comprise entre 20 et 45%. L’absence de pluies et les températures élevées semblent favorables à l’efficacité.

Figure 2 : Pourcentage de surface foliaire détruite après 1, 2 ou 3 applications de soufre. Volume de bouillie 200 l/ha. (nombre d’essais)


Le talc et le kaolin qui agissent comme barrière physiques se sont avérés moins efficaces.

L’huile de paraffine, le purin d’ortie, l’azadirachtine (extrait naturel du margousier reconnu pour ces propriétés insecticides contre les pucerons et utilisé par dérogation en arboriculture) ou encore le bore (forme octoborate) se sont avérés inefficaces dans les essais de l’institut et de ses partenaires.

Les essais se poursuivent sur la campagne 2025 afin de conclure sur leur efficacité et dans ce cas, de mieux comprendre les conditions d’application, ainsi que leur positionnement technico-économique. Il s’agit également d’identifier de nouvelles solutions.  

Des solutions pour limiter les infestations larvaires

Pour réduire la pression larvaire, plusieurs projets sont en cours dans le Plan de sortie du phosmet, pour développer des solutions techniques à base de produits de biocontrôle en lutte indirecte (projet Nap-Guard).

Terres Inovia a également mené divers essais pour limiter la pression larvaire avec des applications répétées de produits de biocontrôle (nématodes, quassine, champignon entomopathogène, bactérie Bt tenebrionis…), en entrée hiver (fin octobre et novembre). La cible visée est dans ce cas la larve de deuxième stade qui a des phases mobiles pendant lesquelles elle peut être au contact des solutions de biocontrôle. Cette piste s’est avérée peu efficace car les solutions de biocontrôle évaluées à ce jour ont une action essentiellement de contact à une période où le risque de lessivage est important.

Des solutions pour limiter la colonisation à l’échelle de la parcelle ou du territoire

La dernière stratégie envisagée consiste à limiter la colonisation du colza en agissant avant l’arrivée des grosses altises adultes (vols), soit en diminuant la population dans le paysage, soit en détournant ces insectes de la culture.

 A titre d’exemple, dans le but de réguler les populations d’altise d’hiver à l’échelle du territoire, BASF (projet VELCO-A), évalue depuis 2ans en conditions contrôlées (avec INRAE) et sur le terrain (avec Terres Inovia) l’efficacité d’un champignon entomopathogène.

La lutte de type push-pull est également explorée (Ctrl-Alt et Colzactise) pour détourner les ravageurs à leur arrivée sur la parcelle de colza avec l’utilisation de composés aux propriétés attractives et dissuasives. Des composés efficaces ont été identifiés en conditions contrôlées, mais il reste du chemin à parcourir (extraction, formulation, homologation) avant l’obtention de produits applicables par les agriculteurs.  Si le premier objectif est de diminuer l’attaque sur la parcelle de colza, le second est qu’il n’y ait pas de descendance des individus détournés du colza. Pour cela, il s’agirait d’attirer ces individus vers des crucifères en interculture et de détruire en hiver les plantes, ce qui ne permet pas aux larves de terminer leur cycle. Cette stratégie combinatoire sera évaluée lors de la poursuite du projet.

Conclusion et Perspectives

Le Plan de sortie du phosmet a contribué à accroître l’acquisition de références sur les produits de biocontrôle, et à soutenir le développement de nouvelles solutions alternatives aux insecticides. Néanmoins des défis persistent :

  • Les efficacités restent inférieures aux insecticides et aucune solution n’a été identifiée pour lutter directement contre les larves
  • Les conditions d’application et d’efficacité de ces produits sont plus dépendantes des conditions climatiques (action de contact souvent sensible au lessivage),
  • Une mise en œuvre qui nécessite de la technicité et du temps (plusieurs passages nécessaires).

En savoir plus sur le plan d'action sortie du phosmet

Contact : Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr

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colza phosmet

Plan d’action de sortie du phosmet : où en est-on ?

Depuis 2022, le Plan d’action de sortie du phosmet travaille à identifier et déployer des stratégies de protection pour réduire durablement l’impact des ravageurs d’automne sur le colza. Animé par Terres Inovia et INRAE, et soutenu par les pouvoirs publics et la filière colza, ce programme soutient 11 projets innovants portés par des acteurs de la recherche publique et privée, et du développement agricole.

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Retrouvez toutes les informations sur le Plan d'action de sortie du phosmet

Pour partager les avancées de ces travaux, le Plan d’action de sortie du phosmet a organisé un événement, les 5 et 6 novembre 2024, à Rennes. Il a réuni 50 représentants de la recherche publique (INRAE) et privée (firmes phytosanitaires, entreprises de l’Agtech et semenciers), ainsi que du développement agricole avec des organismes de conseils et des distributeurs. 

Objectif ? Faire un point d’étape sur les solutions développées dans les projets du Plan et renforcer le partage d’expériences. Une demi-journée était, en outre, consacrée à visiter les expérimentations en cours au laboratoire et au champ pour favoriser les échanges techniques et scientifiques sur les travaux conduits.

Approfondir les connaissances des ravageurs et de leurs auxiliaires  

  • Le projet AltisOR accélère la découverte des médiateurs chimiques chez l'altise d’hiver pour perturber sa communication olfactive. En analysant le transcriptome des antennes de l’altise, 74 récepteurs olfactifs ont été identifiés, dont 8 se sont fortement exprimés. Ces récepteurs vont être criblés avec un vaste panel de composés volatils, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans la manipulation du comportement de l’altise (attraction, répulsion, etc.).
  • La montée en puissance des élevages d’altises, notamment au sein des projets LEGO et RESALT, contribuent à fournir - en nombre et au bon stade physiologique- les projets de recherche sur l’altise d’hiver, et également d’acquérir des connaissances sur la biologie de cet insecte.

Des solutions à l’échelle de la plante

 
Sur le volet génétique
, le projet Adaptacol² a permis de classer les variétés commercialisées avec un indicateur de meilleur comportement vis-à-vis des insectes accessibles pour les agriculteurs sur MyVar . En complément, le projet RESALT explore les résistances à l’altise sur plus de 300 génotypes élites en pré-inscription et près de 200 accessions des espèces parentales du colza.

Sur le volet biocontrôle, plusieurs produits sont développés dans des projets portés par des firmes phytosanitaires pour cibler différentes phases du cycle de l’altise d’hiver, et ainsi limiter :

  • La colonisation avec l’identification de composés volatils attractifs pour détourner l’altise du colza (projet Ctrl-Alt) ou encore le développement d’un champignon entomopathogène pour réduire la pression à l’échelle du territoire (projet VELCO-A).
  • La consommation des altises adultes avec le développement d’un produit dissuasif de contact (projet Colzactise) ou encore d’un produit associé à des outils technologiques (projet Nap-guard ).
  • La pression larvaire, avec l’utilisation de micro et macro-organismes tels que les acariens prédateurs du sol (projet MOPLAH)

En parallèle de ces projets de recherche appliquée, Terres Inovia évalue au champs les conditions de réussite des solutions les plus prometteuses. Bien que certains de ces produits développés puissent espérer une homologation d’ici la fin du Plan sortie phosmet, la majorité nécessiteront encore plusieurs années d’expérimentation.

Des résultats à l’échelle de la parcelle et du paysage

Les résultats sont prometteurs sur la compréhension et l’utilisation de plantes de services et de leurs odorants pour détourner l’altise d’hiver à différentes phases de son cycle.


•    Le projet Ctrl-Alt montre que diverses espèces de brassicacées sont plus attractives que le colza. Les composés volatils qu’elles émettent sont en cours d’identification. Ils font actuellement l’objet de tests au laboratoire et sur le terrain en parcelles expérimentales pour affiner les stratégies de détournement des altises à l’échelle de la parcelle avec l’utilisation de bandes-pièges.
•    Ces stratégies de détournement sont également travaillées à l’échelle territoriale, initiées par un groupe d’agriculteurs (R2D2) et évaluées à grande échelle dans le projet Adaptacol². Le principe ? Attirer les ravageurs d’automne vers des parcelles d’intercultures « pièges » en y implantant des crucifères (radis chinois) plus attractives que le colza, puis détruire les intercultures en entrée d’hiver pour éliminer les larves et ainsi réduire les populations d’altises pour l’année suivante.

Plan de sortie du Phosmet : les partenaires témoignent de la réussite du plan

Le Plan de sortie du phosmet, de part la diversité des stratégies étudiées et les expertises mobilisées, constitue un programme de Recherche & Développement unique, qui contribue à fédérer les acteurs de la filière autour d’un même enjeu : réussir à continuer de produire du colza en utilisant des stratégies de protection durables et accessibles pour les agriculteurs.

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Terres Inovia publie son premier guide de culture colza bio

Fruit d’un travail collaboratif mené dans le cadre du projet Secolbio*, Terres Inovia publie le tout premier guide de culture colza bio. Ce nouvel outil complet accompagnera pas-à-pas les producteurs et les conseillers dans la réussite de cette culture exigeante en leur proposant une vision complète des avancées techniques et des leviers de réussite identifiés par les experts.  Le guide de culture colza bio 2024 est téléchargeable gratuitement sur le site internet de Terres Inovia et peut également être commandé en version imprimée. 

Avec un peu plus de 13 600 hectares en 2023, la culture du colza en agriculture biologique est réputée difficile. Si le colza bio est exigeant en azote et confronté à de nombreux ravageurs tout au long de son cycle, cette culture possède également de nombreux atouts agronomiques, en premier lieu desquels la diversification.

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La première édition du guide de culture colza bio est disponible à la commande.   

Un guide complet pour accompagner les producteurs

Structuré en 10 chapitres, le guide colza bio 2024 délivre des conseils pratiques opérationnels à chaque étape de la culture : du choix de la parcelle à la récolte et à la conservation, en passant par l’implantation, la fertilisation, la gestion des adventices, des ravageurs, des auxiliaires et des maladies. Un chapitre est également consacré au colza bio associé.

Cette édition sensibilise les producteurs à la nécessité de bien gérer le risque économique et partage les références de rendements obtenues dans le cadre du projet Secolbio (2021-2023) dans six grandes régions de production.  

Commander le guide  

Le guide de culture colza bio 2024 est téléchargeable gratuitement en version digitale par toute personne disposant d’un compte personnel sur le site internet de Terres Inovia. Une version imprimée du guide peut également être commandée en ligne gratuitement ; seule une participation aux frais de port est demandée.

Pour en savoir plus : visionner le replay du webinaire Jeudi de TI consacré aux leviers pour réussir le colza bio.

*Le projet Secolbio

Coordonné par Terres Inovia et financé par le CASDAR, le projet « Sécuriser la conduite du colza biologique au sein des territoires » (Secolbio) avait pour objectif d’identifier les facteurs limitants du colza biologique et de proposer aux producteurs un itinéraire technique adapté régionalement. Il a associé 13 partenaires entre 2020 et 2023 : les chambres régionales d’agriculture de Bretagne, des Hauts-de-France, des Pays de la Loire, les chambres départementales d'agriculture de Dordogne, de Meurthe et Moselle, de la Drôme, des Landes, du Gers, du Lot et Garonne, du Rhône, le GAB 56, l’Union française d'agriculture biologique et l’union de coopératives agricoles AgriBioUnion.

Pour en savoir plus : visionner le replay du webinaire Jeudi de TI sur les enseignements du projet Secolbio

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