1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,25,26,27,28,29,30,31,32,33,34,35,36,37,38,39,40,41,42,43,44,45,46,47,48,49,50,51,52,53,54,55,56,57,58,59,60,61,62,63,64,65,66,67,68,69,70,71,72,73,74,75,76,77,78,79,80,81,82,83,84,85,86,87,88,89,90,91,92,93,94,95
Lancement du projet CONCERTO
Officiellement terminé depuis mars 2024, le projet R2D2 poursuit son engagement auprès des producteurs dans le cadre d’un nouveau projet DEPHY EXPE intitulé Concerto . Si le collectif et les axes de travail restent inchangés, le projet se renouvelle et tire parti des enseignements obtenus après 6 ans d’expérimentation et d’accompagnement au changement.
Créer des conditions favorables au changement de pratiques
Avec le projet CONCERTO, l’ambition initiale du projet R2D2 est réaffirmée pour 6 ans sur le territoire d’un millier d’hectares situé sur les plateaux de bourgogne : obtenir des systèmes plus résilients vis-à-vis des dégâts d’insectes et aider les agriculteurs à se passer progressivement d’insecticides sur l’ensemble des cultures de la rotation.
Pour y parvenir, la stratégie globale reste identique : accompagner le collectif dans le but de créer des conditions favorables au changement de pratiques et à l'aménagement du paysage.
Elle se décline en 3 axes de travail complémentaires : le déploiement de leviers agronomiques pour des cultures plus robustes, le renforcement des processus de régulation biologique des principaux ravageurs et la mise en œuvre de techniques de manipulations comportementales des ravageurs par l’utilisation de plantes de services.
Un accroissement de la résilience des systèmes
Concerto offre une approche innovante et originale qui s’appuie sur les principes suivants :
• La concertation entre agriculteurs du territoire afin de converger vers un objectif commun
• La mise en œuvre de leviers à effets partiels imbriqués de l’échelle de parcelle à l’échelle du paysage
• La dynamisation des processus biologiques à différentes échelles : vie du sol, régulations naturelles des bioagresseurs
Il vise ainsi l’accroissement de la résilience des systèmes sans compromettre leurs performances
Ce qui change
La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) ont rejoint l’aventure aux côté de Terres Inovia, pilote du projet, et de la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
Ces nouveaux acteurs du territoire vont renforcer l’accompagnement des agriculteurs autour des questions de biodiversité et favoriser ainsi la création et l’entretien d’habitats semi-naturels favorables aux oiseaux, ennemis naturels des ravageurs, insectes pollinisateurs. Des diagnostics réalisés dans les fermes suivis de préconisations vont permettre à chaque agriculteur de s’inscrire dans le projet collectif.
L’accompagnement agronomique des agriculteurs reste une pierre angulaire de la démarche. Il intègrera désormais une nouvelle composante : la gestion de la fertilité des sols. Sur la base d’un bilan initial, il s’agira, pour chaque agriculteur, d’établir une feuille de route qui lui permette de restaurer progressivement l’équilibre entre les principaux compartiments de la fraction organique de son sol pour un fonctionnement optimal. À l'instar des actions menées pour favoriser les régulations biologiques, ce travail s’inscrit dans une recherche d’autonomie vis-à-vis des intrants chimiques et de résilience face aux aléas.
Une journée technique sur la cameline
La cameline en dérobée est une nouvelle culture d’intérêt pour les agriculteurs. Une journée a été organisée, le 13 mars dernier à Baziège (31), pour partager résultats technico-économiques et facteurs de réussite alors que les débouchés de cette espèce s’avèrent croissants dans les années à venir.
La journée cameline a eu lieu le 13 mars à Baziège (31)- Photo D. Jamet
La cameline recèle de beaux atouts agronomiques et des débouchés prometteurs, notamment pour les biocarburants dans l’industrie aéronautique lorsqu’elle est cultivée en dérobée (débouché « Carburant d’Aviation Durable »).
Pour faire découvrir cette culture aux agriculteurs et à leurs conseillers, les instituts techniques Terres Inovia et Arvalis ainsi que le transformateur Saipol avaient organisé une journée, à Baziège (31) dans le cadre du projet européen CARINA. Une cinquantaine de participants étaient venus de différentes régions, qu’ils soient agriculteurs, conseillers d’organismes économiques et de chambres d’agriculture ou représentants de firmes.
Au fil de la journée, les résultats techniques, les facteurs de réussite et les questions en suspens sur la conduite de culture de cameline en dérobée d’été et d’hiver ont été partagés et un essai variétal et sur les effets de précédent a été visité.
Les facteurs de réussite pour la dérobée d’été
L’institut technique Terres Inovia est intervenu, en particulier, pour « rappeler les clés de réussite de la cameline en dérobée d’été : la réussite de l’implantation, la gestion des adventices et mettre toutes les chances de son côté pour récolter précocement (semis précoce, variété précoce, choix de la bonne zone géographique…) », indique Domitille Jamet, chargée d’études à l’institut technique.
Bilan de campagne 2024 : des enseignements partagés
Photo : D. Jamet
Domitille Jamet a également partagé le bilan de la campagne 2024, aux résultats mitigés du fait des conditions climatiques compliquées de l’année avec un automne très humide. Il ressort malgré tout de ce bilan des enseignements pour améliorer notre conduite de l’espèce : le constat d’une bonne résistance de la cameline aux ravageurs et aux maladies, l’intérêt marqué du précédent pois d’hiver, l’importance du semis précoce et la nécessité d’une bonne gestion des adventices pour sécuriser la récolte.
Culture d’été en dérobé : un complément de marge significatif
Arvalis et Terres Inovia ont aussi diffusé les résultats économiques de l’insertion en dérobé d’été et d’hiver de la cameline. « Pour la culture en dérobé d’été, les résultats de marges à l’échelle de la culture et de la rotation sont positifs en marge brute, avec en particulier un intérêt technico-économique d’associer un précédent en pois d’hiver et une implantation en semis direct. La marge peut être variable selon les situations mais la cameline peut représenter un complément de marge qui peut être significatif à certaines conditions », précise Vincent Lecomte, chargé d’études en agroéconomie chez Terres Inovia.
Les semenciers étaient présents pour partager l’avancée variétale sur cette culture : Camelina Company et Nuseed (pour la moutarde d’Abyssinie) ont présenté les variétés disponibles et les critères utilisés pour sélectionner de nouvelles espèces (précocité, tolérance aux herbicides notamment).
Le transformateur Saipol est intervenu sur un sujet clé pour la réussite de la culture : les réglages de la moissonneuse batteuse pour optimiser la récolte de cameline. L’industriel, filiale du groupe Avril, a aussi présenté l’état du marché et des débouchés, en particulier, pour les intercultures (d’été ou d’hiver), celui des biocarburants durables à destination de l’aviation civile.
Enfin, les résultats obtenus dans les autres pays européens, partenaires du projet Carina, ont pu être partagés.
En savoir plus sur la cameline
• Le guide de culture publié par Terres Inovia
• Le projet CARINA
• Une conférence au Salon International de l'Agriculture
Tournesol sauvage : une menace à surveiller de près
Le tournesol sauvage, reconnaissable à ses multiples capitules et sa teinte violacée, constitue une préoccupation croissante pour les producteurs. En 2024, de nouveaux signalements ont confirmé son expansion vers des territoires jusqu’ici épargnés. Ces infestations, souvent issues de pollutions polliniques lors de la production de semences, peuvent rapidement devenir incontrôlables si elles ne sont pas prises en charge dès l’apparition des premiers pieds.
Un impact majeur sur les rendements
Les limites des solutions chimiques
En tant que tournesol, cette adventice résiste aux herbicides classiques. Les produits à base d’imazamox (Pulsar 40, Davaï, Passat Plus) ou de tribénuron-méthyl (Express SX) avaient permis de maîtriser ces infestations dans le passé. Cependant, l’émergence de populations tolérantes à ces herbicides complique à nouveau leur gestion, car aucune solution chimique efficace n’est disponible dans ce cas.
Une détection et une gestion précoces sont essentielles
Pour des infestations modérées, un arrachage avant la moisson reste envisageable, mais il nécessite des précautions pour éviter la dispersion des graines. En cas de fortes infestations, il est conseillé de récolter ces parcelles en dernier et de nettoyer soigneusement les équipements, notamment la moissonneuse-batteuse.
Stratégies agronomiques : clé du contrôle
Les rotations longues sont à privilégier, car elles limitent l’accumulation de graines dans le sol. Après une forte infestation, le labour est à éviter : il enfouit les graines, les conservant viables pour plusieurs années. L’objectif est plutôt de les laisser en surface pour favoriser leur germination via des faux semis.
Avant une culture de printemps, un lit de semences préparé tôt et des semis après le 15 avril permettent de maximiser les levées adventices, détruites ensuite mécaniquement ou avec du glyphosate. En culture de tournesol, lorsque des variétés tolérantes aux herbicides sont utilisées, respectez scrupuleusement les conditions d’application (stade, dose, uniformité). Toute zone non désherbée risque d’engendrer une pollinisation croisée, conférant au tournesol sauvage une tolérance accrue aux herbicides.
Le binage, souvent sous-estimé, reste un complément efficace. Dans les autres cultures, utilisez des herbicides adaptés contre le tournesol sauvage tout en évitant les sulfonylurées si des tolérances existent déjà.
Une mobilisation collective indispensable
Le signalement des infestations sur l’enquête en ligne de Terres Inovia joue un rôle clé. Ces retours permettent de sensibiliser producteurs, conseillers et semenciers à la problématique et d’adopter des mesures préventives adaptées.
La lutte contre le tournesol sauvage repose sur une combinaison d’actions rapides, de solutions agronomiques et d’un suivi rigoureux. La détection précoce et l’intervention immédiate sont essentielles pour éviter qu’une infestation ne compromette durablement les cultures. Les producteurs doivent rester vigilants et mobiliser tous les leviers disponibles pour préserver leur productivité et la qualité de leurs récoltes.
Fanny Vuillemin – f.vuillemin@terresinovia.fr - Chargée d'études adventices & techs alternatives désherbage
La qualité des tourteaux du colza et du tournesol
L’Observatoire de la qualité des tourteaux, piloté par Terres Univia et mis en place par Terres Inovia, a analysé la qualité nutritionnelle des tourteaux de colza et de tournesol de la campagne 2023/2024.
Chaque mois, des usines de triturateurs volontaires envoient àTerres Inovia des échantillons afin que l’Institut réalise des analyses selon des méthodes normalisées. Ainsi, depuis 2003, l’Observatoire de la qualité des tourteaux met en avant les indicateurs de qualité des tourteaux issus des graines de colza et de tournesol. Les résultats afférents à la dernière campagne sont à présent disponibles :
- Fiche « Qualité nutritionnelle des tourteaux de colza 2023/2024 » : téléchargez la fiche
Les tourteaux déshuilés de colza obtenus à partir de graines françaises présentent des caractéristiques relativement stables d’année en année. La valeur moyenne de teneur en protéines est de 32,9 %. Les valeurs moyennes des critères de qualité des protéines sont comparables à celles de la campagne précédente.
Les tourteaux de colza expeller, quant à eux, sont moins humides (7,6 %), plus riches en matière grasse (9,6 %) et légèrement moins riches en protéines (31,8 %).
- Fiche « Qualité nutritionnelle des tourteaux de tournesol 2023/2024 » : téléchargez la fiche
Les trois niveaux de qualité des tourteaux de tournesol (LowPro, MidProd, HighPro) se démarquent significativement par leurs teneurs en humidité, en matières grasses, en protéines et en cellulose au regard du taux de décorticage. Les teneurs moyennes en cellulose varient de 25,8 % pour les tourteaux les moins décortiqués à 18,2 % pour les plus décortiqués. Du côté des teneurs en protéines, ces dernières s’échelonnent entre 28,1 % et 35,5 % et sont comparables aux teneurs observées lors la campagne précédente.
Tournesol : Quoi de neuf dans le désherbage ?
La campagne 2025 sera la première année de culture en l’absence de S-métolachlore. Cela va-t-il générer des difficultés dans le contrôle des graminées ?
Dans les systèmes céréaliers non-irrigués, la pression des graminées demeure souvent faible à moyenne. Le panic, la sétaire et la digitaire sont les adventices les plus communes et depuis quelques années les producteurs doivent faire face à une recrudescence du ray-grass. La montée de cette problématique est essentiellement en lien avec l’augmentation du stock grainier, et le tournesol reste une culture pivot pour du ray-grass, à condition bien entendu, de ne laisser qu’un minimum d’individus passer à travers et monter à graine.
Dans les assolements irrigués, notamment en rotation avec maïs, la pression des graminées estivales demeure plus importante et nécessite une attention plus particulière.
Le désherbage du tournesol ne bénéficie pas de beaucoup de solutions, mais les solutions actuelles permettent assez facilement de surmonter ce retrait du S-métolachlore.
Les herbicides à base de pendiméthaline
De type PENTIUM FLO, FIBULE ou encore ATIC-AQUA (microencapsulée), présentent une action efficace sur panics, sétaires et digitaires. Ce niveau est en très léger retrait par rapport au S-métolachlore en fortes pressions des graminées estivales, ce qui peut être le cas en rotation avec maïs. La pendiméthaline n’est pas efficace sur ray-grass, mais présente un spectre très avantageux sur chénopodes, renouées et même morelles.
Association pendiméthaline et dmta-P
DAKOTA-P est un compromis qui réunit les qualités de la pendiméthaline et du S-métolachlore. Cet herbicide DAKOTA-P associe pendiméthaline et dmta-P. En forte infestation de graminées, son efficacité est supérieure à la pendiméthaline seule.
Contre le ray-grass, les meilleures efficacités sont obtenues avec DAKOTA-P seul à 3 l/ha. L’association la plus efficace contre ray-grass et contre l’ensemble de la flore dicotylédone et graminée se fera à la dose de 2.5 l/ha avec CHALLENGE, CHANON ou COLT à 2 l/ha ou encore avec PROMAN/INIGO à 2 l/ha.
Stratégies de désherbage
Dans beaucoup de situations en rotation avec colza, DAKOTA-P seul peut être une solution à bon rapport qualité/prix. Une stratégie avec postlevée reste toujours possible avec l’herbicide VIBALLA, pour un spectre complet rattrapant les mercuriales, ammi-majus, chénopodes, xanthiums (efficacité en retrait de l’ordre de 10-20% par rapport aux stratégies avec variétés tolérantes aux herbicides) et surtout ambroisies. En effet, VIBALLA est désormais la référence contre ambroisie. Ce type de stratégie est également envisageable avec pendiméthaline seule mais l’efficacité est en retrait sur laiterons, matricaires, helminthies et séneçons. En programme avec VIBALLA, pour conserver une efficacité suffisante contre renouée, la dose de DAKOTA-P doit rester à 2.5 l/ha.
Les programmes complets de prélevée, renforcé sur dicotylédones type DAKOTA-P ou PENTIUM FLO associé à CHALLENGE 600 ou PROMAN montrent une très bonne efficacité sur renouées, chénopodes comme sur graminées estivales. En absence de ray-grass, la dose de DAKOTA-P à 2 l/ha est dans ce cas, suffisante.
Lors d'utilisation de variétés tolérantes aux herbicides, les programmes avec imazamox (PULSAR 40, PASSAT PLUS, DAVAÏ, SUNBRIGHT) présentent un très bon niveau d’efficacité contre les graminées estivales quelle que soit la base de prélevée choisie. Les essais Terres Inovia montrent que même une base de PROMAN suffira en prélevée, ce qui peut être stratégique en situation avec ambroisie. En effet, l’imazamox en postlevée est efficace contre panics, sétaires et digitaires. Il faut cependant rester vigilant quelle que soit la flore en respectant le bon stade d’application : 1 mois après le semis. Attention, en présence de renouée liseron, une base de prélevée avec pendiméthaline reste de mise.
Pour les programmes avec Express SX, une attention particulière doit être apportée à la prélevée car le tribénuron-méthyl, lui, n’est pas efficace contre les graminées.
Initialement attendus pour un usage en 2025 deux nouveaux herbicides sont attendus à l’homologation, pour des usages désormais attendus en 2026. Le premier associera pendiméthaline et DFF. Cet herbicide est déjà vendu sous le nom de CODIX en céréales. En comparaison d’un PENTIUM FLO, son efficacité sur renouées liseron, laiterons, séneçons, helminthies et matricaires est renforcée. Il est comparable à DAKOTA-P mais en léger retrait sur graminées (-10% d’efficacité environ). Le second est simplement ISARD, à base de dmta-P, substitution de MERCANTOR.
Franck Duroueix - Responsable Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle - f.duroueix@terresinovia.fr
Taupins et noctuelles terricoles en tournesol : évaluer le risque pour mieux adapter la lutte
Les larves de taupins peuvent attaquer le tournesol mais la nuisibilité est beaucoup plus faible que sur maïs. En effet, malgré un peuplement faible, le tournesol ne subit généralement pas de dégâts apparents importants par pertes de plantules car la phase sensible est brève (semis à 2 feuilles) et intervient souvent en période peu favorable à une bonne activité des larves de taupins. Les leviers d’action possibles sont la protection au semis avec des microgranulés, le travail du sol, la date et densité de semis. Lorsque le microgranulé insecticide est nécessaire en cas de risque avéré taupin, il faudra aussi tenir compte d’un autre ravageur, la noctuelle terricole encore appelée vers gris.
Bien identifier les parcelles à risques taupins
Les dernières enquêtes de Terres Inovia ont révélés que 15% des parcelles avaient eu des dégâts de taupins, en légère progression par rapport aux années antérieures. Les régions Sud-Ouest, Ouest, Poitou-Charentes et Bretagne sont les plus concernées. Plusieurs espèces de taupins sont présentes du genre Athous et Agriotes, ce dernier étant plus nuisible. Les différents stades larvaires se succèdent dans le sol et le cycle larvaire est plus ou moins long, entre 2 et 4 ans en général. L’observation de dégâts de taupins avec présence de larves dans la parcelle est le premier critère pour identifier les parcelles à risque. Les taupins aiment les régions humides ainsi que les sols humides avec des débris végétaux frais comme les prairies, jachères ou parcelles riches en matière organique.
Quelques leviers agronomiques simplesEn interculture, en fin de printemps ou d’été (période de ponte des taupins), un travail du sol superficiel en conditions séchantes occasionnera un surcroît de mortalité parmi les œufs et les jeunes larves de taupins mais n’aura pas ou peu d’impact sur les larves plus âgées qui mobiles, migrent en profondeur en cas de sécheresse et de températures élevées. |
Pour les cas les plus exposés, il existe des microgranulés insecticides, mais comment les choisir ?
Les conditions d’emploi diffèrent selon les 3 substances actives autorisées que sont la lambda-cyhalothrine, la téfluthrine et la cyperméthrine.
Les microgranulés à base de lambdacyhalothrine et de téfluthrine doivent être incorporés respectivement à 4 et 3 cm de profondeur minimum et donc sans diffuseur.
Les microgranulés à base de cyperméthrine peuvent être incorporés dans la raie de semis grâce à un diffuseur.
Pour Trika Lambda 1, Trika Super et Trika Perfect, la lambdacyhalothrine est associée à un fertilisant starter et un biostimulant.
| Spécialité commerciale de référence | Seconds noms commerciaux | Substance active | Dose homologation usage traitement du sol ravageurs du sol | Incorporation / diffuseur | Fertilisant starter et biostimulant | Prix ha € HT |
| Ercole | Karaté 0.4 GR | Lambdacyhalothrine 0.4% | 15 kg/ha | 4cm /non | non | 64 |
| Trika Lambda 1 | Trika Expert+ | Lambdacyhalothrine 0.4% | 15 kg/ha | 4cm /non | oui | 80 |
| Trika Super | Dekiel | Lambdacyhalothrine 0.24% | 25 kg/ha | 4cm /non | oui | 115 |
| Trika Perfect | Extra P | Lambdacyhalothrine 0.15% | 40 kg/ha | 4cm /non | oui | 130 |
| Force 1.5G | Viking | Téfluthrine 1.5% | 10kg/ha | 3cm /non | non | 61 |
| Belem 0.8MG | Daxol, Malis | Cyperméthrine 0.8% | 12 kg/ha | -/ oui* | non | 51 |
(*) application possible avec un diffuseur (QDC-DXP,…)
Le tournesol est moins sensible qu’un maïs
La question taupin en tournesol n’est pas récente. Des essais taupins anciens avaient été réalisés dans les années 2008 et 2009 dans le Sud-ouest (Landes, Lot et Garonne, Pyrénées Atlantiques) dans des parcelles réputées infestées de taupin Agriotes Sordidus lorsqu’une culture de maïs non traitée y est implantée ou après prairie.
Dans les témoins non protégés de 4 essais la perte moyenne de pieds au stade BBCH14-18 (4 à 8 feuilles du tournesol) est de 40% alors qu’une une protection microgranulés avec Belem 0.8MG à 12 kg/ha et incorporé à 3-4 cm avec diffuseur a permis de réduire ces pertes à 20% ; 2 essais avaient été récoltés mais aucun écart significatif de rendement n’avait été observé.
Le tournesol est moins sensible que le maïs : dans cet essai Terres Inovia 2008 (Pyrénées Atlantiques), la durée d’action du Curater était suffisante pour protéger le tournesol jusqu’à 2 feuilles mais n’avait pas été suffisante sur maïs.
Les résultats d’Arvalis sur maïs ont montré que l’efficacité des microgranulés appliqués sans diffuseur sont réduits de moitié comparé à des applications avec diffuseurs. Cette comparaison n’est pas disponible sur tournesol à ce jour, les attaques étant trop faibles pour différencier les efficacités des solutions dans les essais disponibles.
Noctuelles terricoles encore appelées vers gris2 espèces de noctuelles peuvent occasionner des dégâts sur tournesol. Agrotis segetum et Agrotis ipsilon. Agrotis ipsilon est une noctuelle migratrice qui vient d’Afrique et qui disparait quasi totalement en France en hiver. Agrotis segetum, elle, peut être considérée comme sédentaire. |
Les attaques des noctuelles terricoles sont-elles prévisibles et comment adapter la protection au semis ?
Les attaques dues en général à Agrotis ipsilon sont difficiles à prévoir mais restent habituellement modérées en intensité et localisées. En cas de disparition de pieds entre la levée et le stade 2 feuilles, assurez-vous de leur présence en grattant le sol au pied des plantes.
- Cas général : la présence de vers gris n’est que très rare ou ne s’est jamais manifestée. En cas de présence avérée du ravageur, intervenez rapidement dès les premiers signes d’infestation avec une pulvérisation à base de cyperméthrine (uniquement Sherpa 100EW, Aphicar 100EW, Cyperfor 100EW, Scipio 100EW). Le volume de la bouillie est d’au moins 500 l/ha. Traitez le soir (activité nocturne).
- Cas particulier prenant en compte la lutte taupin et la lutte contre noctuelle terricole : en Poitou-Charentes, depuis 2-3 ans une montée de la fréquence des attaques est signalée. Si le risque taupins est avéré et que des dégâts de noctuelles sont très régulièrement observés dans les parcelles, il est conseillé de choisir un microgranulé à base de cyperméthrine (Belem 0,8 MG/Daxol) appliqué avec un diffuseur. Cette application sera efficace contre les attaques précoces de noctuelles terricoles qui font des dégâts plus en surface
Faut-il choisir un microgranulé associant un fertilisant starter et un biostimulant ?
Un essai de Terres Inovia en 2024 en Poitou Charentes à Rom (79) a montré un effet positif sur la vigueur des plantes avec Trika lambda1/Trika Expert+ (cf. photos) associant la lambda-cyhalothrine à un biostimulant et un engrais starter. Le semis de l’essai (bandes avec répétitions) a été réalisé avec le semoir de l’agriculteur. Les pertes liées aux taupins étaient faibles : les microgranulés ont permis de conserver 10% de peuplement supplémentaire. L’essai a été récolté et les microgranulés ont permis d’améliorer le rendement avec un léger gain en faveur de Trika lambda1/Trika Expert+ comparé à la référence Belem 0.8MG (rendement mesuré avec remorque auto-peseuse, figure ci-dessous). Cette différence en végétation n’avait pas été constatée dans un autre essai de 2024 et historiquement en tournesol, les engrais starter n’avaient pas montré d’effet sur le rendement du tournesol.
Ces microgranulés (Trika lambda1/Trika Expert+) étant plus coûteux (+30 €/ha), il faut poursuivre les essais sur tournesol pour s’assurer du gain de vigueur et/ou de rendement. De nouveaux essais sont prévus dès ce printemps 2025.
Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr - Ingénieur de développement - Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle
Tournesol : optimisez votre itinéraire technique avec les outils de Terres Inovia
La culture du tournesol est une activité cruciale pour de nombreux agriculteurs, et obtenir des rendements optimaux est un objectif essentiel. Cependant, les conditions météorologiques variables, les choix de variétés et les pratiques culturales peuvent rendre cette tâche complexe. C'est là que les outils d'aide à la décision de Terres Inovia entrent en jeu, offrant aux agriculteurs les informations et les conseils nécessaires pour optimiser l'implantation et la gestion de leurs cultures de tournesol.
Guide de culture Tournesol
Le guide de culture tournesol de Terres Inovia est une ressource inestimable pour les agriculteurs. Ce guide exhaustif offre des conseils pratiques sur toutes les étapes de la culture du tournesol, de la préparation du sol à la récolte. Il fournit des recommandations claires et concrètes, basées sur les meilleures pratiques agronomiques, pour vous aider à maximiser les rendements.
Point technique « Réussir son implantation pour obtenir un tournesol robuste »
L'implantation du tournesol est une étape essentielle pour assurer des récoltes abondantes et résilientes. Terres Inovia offre aux agriculteurs des conseils techniques précieux pour cette phase cruciale. En préparant le sol de manière adéquate et en choisissant le bon moment et les bonnes méthodes de semis, les agriculteurs peuvent favoriser une levée précoce et régulière des plants. Une implantation réussie renforce la résistance des cultures aux stress et leur permet d'exprimer pleinement leur potentiel de rendement. Optez pour le point technique "Réussir son implantation pour obtenir un tournesol robuste" de Terres Inovia pour maximiser la réussite de vos cultures de tournesol.
Comparaison de Variétés
La base de données variétale myVar© de Terres Inovia permet aux agriculteurs de comparer les différentes variétés de tournesol disponibles sur le marché. En analysant les caractéristiques agronomiques, les performances et les avantages de chaque variété, les agriculteurs peuvent choisir les variétés les mieux adaptées à leurs besoins spécifiques et à leur environnement de culture.
« Quand semer pour récolter »
Pour maximiser la réussite de votre culture de tournesol, il est crucial de récolter au stade optimal. Vous pouvez estimer cette période de récolte en fonction de votre localisation, de votre choix variétal et de la date de semis que vous envisagez. Notre outil "Quand semer pour récolter" vous fournira des informations précises sur le niveau de risque associé à votre décision, en tenant compte de vos critères spécifiques.
Il est important de noter que cet outil est spécialement conçu pour les cultures de tournesol principales, et non pour les cultures en dérobé. De plus, il se base sur des données climatiques historiques et ne prend pas en compte les conditions météorologiques de la campagne agricole en cours.
« Densité de semis »
L'outil « densité de semis » est un outil précieux pour les agriculteurs. Il permet d'optimiser la densité de semis des cultures, en prenant en compte divers facteurs tels que la contrainte hydrique et la zone climatique de la parcelle. En utilisant cet outil, les agriculteurs peuvent ajuster la densité de semis de manière à maximiser le potentiel de rendement de leurs cultures tout en optimisant l'utilisation des ressources disponibles.
« Calcul de la marge économique »
L'outil "Calcul de la marge économique" de tournesol est là pour vous aider à estimer la marge brute annuelle de votre culture de tournesol en euros par hectare. Grâce à ce calcul, vous pouvez repérer les domaines où des améliorations sont possibles dans la gestion de votre culture de tournesol pour optimiser vos bénéfices. Il est important de noter que cet outil ne prend pas en compte les effets de précédent et les interactions avec les autres cultures dans la rotation. Cela inclut des aspects tels que la qualité du précédent, l'équilibre entre les cultures d'été et de printemps, ainsi que les cultures d'hiver, qui peuvent influencer la gestion des mauvaises herbes.
***
Les outils de Terres Inovia sont des partenaires précieux pour les agriculteurs dans l'optimisation de leurs cultures de tournesol. Que ce soit pour planifier les semis, sélectionner les variétés les plus appropriées ou suivre les tendances du marché, ces outils offrent aux agriculteurs les informations et les conseils nécessaires pour prendre des décisions éclairées et stratégiques. Ils sont indispensables pour ceux qui visent à obtenir des rendements optimaux et à maximiser la rentabilité de leur exploitation agricole.
Audrey Maurice - a.maurice@terresinovia.fr - Chargée de communication technique Centre & Ouest
Désherbage de la lentille : Dérogation 120 jours NIRVANA S
La demande de dérogation 120 jours (art53 REG 1107/2009) déposée le 27 janvier 2025 par Terres Univia et Terres Inovia au niveau des services du ministère de l’Agriculture a reçu un avis positif.
La spécialité commerciale NIRVANA S bénéficie donc d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025 (du 15 mars au 13 juillet 2025) pour la lentille au sein de l’usage légumineuses potagères (sèches)*désherbage.
NIRVANA S est alors homologué pour une utilisation en 2 (prélevée puis postlevée) ou 3 applications (prélevée puis postlevée fractionnée en deux applications) à la dose maximale de 2.2 l/ha en cumulé. Le stade maximal d’application est BBCH 16 (6 feuilles) et le délai avant récolte (DAR) de 63 jours. Nous recommandons de ne pas dépasser la dose de postlevée de 0.5 l/ha et de fractionner l’application en post levée en 2 applications de 0.25 l/ha.
Attention : Contrairement aux conditions d’emploi en prélevée stricte de la spécialité, la DGAL stipule dans le cadre de cette dérogation :
- une ZNT de 20 m accompagné d’une DVP de 20 m
- une ZNT arthropodes et plantes non-cibles : 5m
- une Distance Sécurité Riverains : 5m
- de ne pas appliquer ce produit sur sols artificiellement drainés ayant une teneur en argile supérieure ou égale à 45%
Les autres conditions sont identiques.
Chaque bassin de production ayant des problématiques spécifiques, nous vous recommandons fortement de vous rapprocher de votre opérateur de terrain habituel avant toute intervention sur votre culture.
Des risques éventuels de tassement/décoloration en végétation ne sont pas exclure et l’utilisation de NIRVANA S se raisonne sur une priorité d’infestation de type ortie royale ou renouée liseron en forte pression. Cet usage ayant été obtenu à la demande de Terres Univia et Terres Inovia pour lever des impasses techniques, la firme décline toute responsabilité sur ces éventuels risques de sélectivité.
Appliquer NIRVANA S, seul (associations non conseillées) en post levée sur une végétation sèche et en bon état végétatif (absence de stress hydrique, de carences). L’application sera efficace sur de jeunes adventices, 2-3 feuilles maximum.
Pour rappel, sont autorisés sur lentille en post-levée :
- CHALLENGE 600 : autorisé en postlevée à 1 l/ha/an (la dose totale prélevée + postlevée doit être de 4 l/ha maximum) - application entre le stade 4 et 7 feuilles. Fractionnable en 2 applications maximum de 0,5 l/ha par application.
- LENTAGRAN : autorisé à 2 kg/ha/an (dose pleine non recommandée du fait de manques de sélectivité) – application en post levée jusqu’au stade BBCH 33 (formation du 3ème entre-nœuds), fractionnable en 2 applications.
-
Conseil : 2 applications à 0,5 kg/ha par application à 8-10 jours d’intervalle. Mélange possible avec CHALLENGE 600 à 0.5 l/ha.
-
Attention, des manques de sélectivité peuvent parfois survenir selon les conditions d’application et de croissance des lentilles.
-
- NIRVANA S : autorisé en postlevée à 0.5 l/ha. Respecter un cumul maximum pré levée + post levée de 2 l/ha/an - application entre le stade 2 et 6 feuilles. Fractionnable en 2 ou 3 applications (pré-levée incluse).
- Conseil : 2 applications de 0,25 l/ha par application à 8-10 jours d’intervalle.
- CORUM : fortement déconseillé à cause du manque de sélectivité sur lentille.
Franck Duroueix - Responsable Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle - f.duroueix@terresinovia.fr
Gwenola Riquet - Responsable fongicides et biocontrôle - Désherbage des légumineuses à graines - g.riquet@terresinovia.fr
Zoé Le Bihan - Ingénieur de développement - Référente nationale lentille et lin oléagineux - z.lebihan@terresinovia.fr
The request for a 120-day derogation (art53 REG 1107/2009) submitted on January 27, 2025 by Terres Univia and Terres Inovia to the French Ministry of Agriculture has been approved.
The commercial specialty NIRVANA S therefore benefits from a derogatory use for the 2025 campaign (from March 15 to July 13, 2025) for lentils within the vegetable legumes (dry)*weed control use.
NIRVANA S is then registered for use in 2 (pre-emergence then post-emergence) or 3 applications (pre-emergence then post-emergence split into two applications) at a maximum cumulative dose of 2.2 l/ha. The maximum application stage is BBCH 16 (6 leaves) and the pre-harvest interval (PHI) is 63 days. We recommend not exceeding the post-emergence dose of 0.5 l/ha and splitting the post-emergence application into 2 applications of 0.25 l/ha.
Warning: Contrary to the conditions for strict pre-emergence use of the speciality, the DGAL stipulates in the context of this derogation .
- a ZNT of 20 m with a DVP of 20 m
- a ZNT for arthropods and non-target plants: 5m
- a Riparian Safety Distance: 5m
- not to apply this product to artificially drained soils with a clay content equal to or greater than 45%.
All other conditions remain unchanged.
As each production basin has its own specific problems, we strongly recommend that you contact your usual field operator before any intervention on your crop.
Possible risks of settling/discoloration in vegetation cannot be ruled out, and the use of NIRVANA S should be based on a priority infestation such as stinging nettle or wild buckwheat under heavy pressure. As this use was obtained at the request of Terres Univia and Terres Inovia to overcome technical impasses, the company declines all responsibility for any risks of selectivity.
Apply NIRVANA S alone (combinations not recommended) after emergence to dry vegetation in good vegetative condition (no water stress or deficiencies). Application will be effective on young weeds, 2-3 leaves maximum.
As a reminder, the following are authorized for post-emergence use on lentils:
- CHALLENGE 600: authorized for post-emergence at 1 l/ha/year (the total pre-emergence + post-emergence dose must be 4 l/ha maximum) - application between the 4 and 7-leaf stage. Can be split into a maximum of 2 applications of 0.5 l/ha per application.
- LENTAGRAN: authorized at 2 kg/ha/year (full dose not recommended due to lack of selectivity) - post-emergence application up to BBCH 33 stage (formation of 3rd internode), divisible into 2 applications.
- Tip: 2 applications at 0.5 kg/ha per application, 8-10 days apart. Can be mixed with CHALLENGE 600 at 0.5 l/ha.
- Caution: lack of selectivity may sometimes occur depending on application conditions and lentil growth.
- NIRVANA S: authorized for post-emergence use at 0.5 l/ha. Maximum pre-emergence + post-emergence accumulation of 2 l/ha/year - application between 2 and 6 leaf stage. Can be split into 2 or 3 applications (including pre-emergence).
- Recommendation: 2 applications of 0.25 l/ha per application, 8-10 days apart.
- CORUM: not recommended due to lack of selectivity on lentil.
Franck Duroueix - Responsable Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle - f.duroueix@terresinovia.fr
Gwenola Riquet - Responsable fongicides et biocontrôle - Désherbage des légumineuses à graines - g.riquet@terresinovia.fr
Zoé Le Bihan - Ingénieur de développement - Référente nationale lentille et lin oléagineux - z.lebihan@terresinovia.fr
Salon International de l'Agriculture : rétrospective 2025
Lors du Salon international de l'Agriculture, qui s'est tenu à Paris du 22 février au 2 mars 2025, l'institut technique a pu partager son expertise sur de nombreux sujets de réflexion pour augmenter la compétitivité des productions agricoles. Bio, atouts et débouchés de la cameline et du chanvre, zoom sur des projets du PARSADA, adaptation au changement climatique, lancement de projets multipartenariaux... Que s'est-il passé ? Rétrospective.
Terres Inovia, Arvalis, l’ITB et l’Acta ont confirmé leur volonté de poursuivre ensemble le développement et le déploiement de l’outil SYSTERRE. Ils ont signé, au Salon International de l’Agriculture le 24 février, sur le stand de l'Acta, la nouvelle convention signant la poursuite du déploiement de cet outil, qui permet l’évaluation de la multiperformance des systèmes de production en grandes cultures.
Gilles Robillard, le président de l’institut technique, est intervenu lors d’une conférence organisée par SEMAE sur le changement climatique.
Terres Inovia a présenté FILEG, animé par l’institut et qui structure une filière de légumineuses à graines en Occitanie. L’occasion de faire un point sur les avancées du projet.
Une conférence sur les leviers de compétitivité et de durabilité pour les filières bios a permis de mieux faire connaître le programme inter-instituts Synergies Bio & non Bio.
Le plan d’action initié par le gouvernement afin d'identifier de nouveaux leviers pour protéger les récoltes, face au retrait de certaines substances actives, a été à l’honneur. Le point sur la mobilisation active de Terres Inovia.
Comment rendre les formations et les métiers d’ingénieurs agronomes et agroalimentaires plus séduisants ? C’est l’objectif d’Avenir-Agro, porté par AgroParisTech et 26 partenaires, parmi lesquels figure Terres Inovia. Une campagne d’information nationale et d’actions régionales sont prévues pour 2026.
Terres Inovia, l'institut technique de la filière chanvre, et InterChanvre ont présenté les atouts agronomiques et les débouchés de cette plante qui connaît un bel essor en France.
Culture robuste, ses atouts agronomiques et ses débouchés, notamment pour les biocarburants dans l’industrie aéronautique, ont de quoi séduire les agriculteurs.
Une table-ronde organisée sur le stand de l’Acta a permis de rassembler tous les partenaires du projet Protei’sol, qui vise à structurer une filière de légumineuses dans les Hauts-de-France.
Quelle place pour le bio dans les variétés proposées aux agriculteurs ? Terres Inovia a expliqué comment l’agriculture biologique était intégrée dans ses réseaux d’évaluation.
Comment rester compétitif dans le secteur des grandes cultures malgré le changement climatique ? Xavier Pinochet, expert stratégique scientifique de Terres Inovia, et Philippe Gate, ex-directeur scientifique d’Arvalis, ont fait le point sur les connaissances actuelles.
Adaptation au changement climatique : le point avec l’Académie de l’Agriculture
Comment rester compétitif dans le secteur des grandes cultures malgré le changement climatique ? Une conférence au Salon International de l’Agriculture a été organisée sur le stand de l’Acta par l’Académie de l’Agriculture. Xavier Pinochet, expert stratégique scientifique de Terres Inovia, et Philippe Gate, ex-directeur scientifique d’Arvalis, ont fait le point sur les connaissances actuelles.
Les aléas et les excès climatiques peuvent affecter la compétitivité des cultures. « La variabilité des rendements est principalement une affaire de climat, avec de grandes proportions, par exemple pour le blé, selon le niveau de stress hydrique », confirme Xavier Pinochet. De même, le rendement peut varier selon les réserves utiles d’eau et la capacité d’irrigation des bassins de production.
Xavier Pinochet et Philippe Gate lors de la conférence sur l'adaptation au changement climatique, sur le stand de l'Acta, au Salon international de l'Agriculture.
Une combinaison de leviers à explorer
Lors de cette conférence, qui a détaillé les aspects variétaux et la physiologie des plantes, Xavier Pinochet et Philippe Gate ont mis en avant les différents leviers agronomiques pour s’adapter au changement climatique, et donc rester compétitif :
• L’amélioration génétique des variétés
• Ajuster le choix des espèces d’hiver et de printemps selon les conditions pédoclimatiques
• Un semis précoce
• Une diversification des cultures
• Une mise en place de couverts
• Des associations d’espèces
Les nouvelles technologies, un support pour rester compétitif
Les outils de phénotypage modernes qui permettent des mesures plus fréquentes et précises, associés à des capacités de modélisation et aux outils moléculaires , offrent des gains d’efficacité dans la recherche de meilleures résistances à la sécheresse. « Par exemple, sur la plateforme Heliaphen, à l’INRAE de Toulouse, un robot permet, pour le tournesol et le soja, aussi bien des travaux de recherche que de l’évaluation variétale sur des critères nouveaux pour s’adapter au changement climatique ».
Variétés précoces et diversification des cultures parmi les solutions
Parmi les adaptions possibles, Xavier Pinochet mentionne également la précocité des variétés : « pour le soja, des variétés très précoces ont pu voir leur rendement et des teneurs en protéines s’améliorer, ce qui a permis de développer des surfaces dans l’Est de la France ».
La diversification des cultures est également un des leviers phares pour mieux s’adapter à ces aléas climatiques. « Certaines légumineuses ont des marchés qui permettent une belle valorisation économique et compenser un rendement inférieur, c’est intéressant pour l’agriculteur ». Pour continuer à rester compétitif, la solution passe par une combinaison de leviers, génétiques et agronomiques, pour limiter la variabilité des rendements. « Nous devons concilier toutes ces solutions dans un cadre agroécologique », conclut Xavier Pinochet.
Pour visionner la conférence (à partir de 13’03)