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SIA2025 : la mobilisation de Terres Inovia dans le PARSADA

26 févr. 2025

Au Salon International de l’Agriculture, le plan d’action initié par le gouvernement afin d'identifier de nouveaux leviers pour protéger les récoltes, face au retrait de certaines substances actives, a été à l’honneur. Le point sur la mobilisation active de Terres Inovia.


Afin de ne pas laisser les agriculteurs démunis face à l’interdiction possible d’un certain nombre de substances actives, les pouvoirs publics ont lancé, dès le printemps 2023, un plan d’action destiné à identifier de nouveaux leviers pour protéger les récoltes. Objectif : élargir la palette des solutions offertes aux agriculteurs, en priorité non chimiques.

PARSADA : le rôle central des instituts techniques

Une conférence organisée sur le stand de l’Acta, mardi 25 février, a permis de faire le point sur le Plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA), intitulée « PARSADA, l’implication des instituts techniques agricoles pour anticiper les impasses techniques en protection des cultures ».


En plus de Terres Inovia, plusieurs instituts techniques ont présenté les projets qui ont été initiés dans le cadre du PARSADA, comme l’Itepmai (institut technique interprofessionnel des plantes), le CTIFL (centre technique interprofessionnel des fruits et légumes), l ’Armeflhor (association réunionnaise pour la modernisation de l’économie fruitière, légumière et horticole), mais aussi des interventions de l’INRAE et de l’Acta.

Ce plan d’action prend la forme de nombreux projets animés par des instituts techniques ainsi que d’un dispositif d’animation (constitué par un ou plusieurs instituts techniques) et d’un conseil scientifique et technique.  

PARSADA : les chiffres clés

Pour la première année de déploiement, la mécanique du PARSADA est lancée, avec :
•    50 projets candidats en 2024
•    28 projets lauréats
•    70 % des projets lauréats mobilisent au moins un institut technique financé
•    Chaque institut technique est impliqué dans 1 à 8 projets
•    Des projets d’envergure pouvant aller jusqu’à un budget de 7,5 millions d’euros

 

 

Gestion  intégrée des adventices : la mobilisation de Terres Inovia

Franck Duroueix a présenté le projet Gramicombi au Salon International de l'Agriculture

Pour Terres Inovia, Franck Duroueix, expert stratégique en protection intégrée des cultures, a présenté l’un des projets phares pilotés par l’institut technique dans le cadre du PARSADA : Gramicombi sur la gestion des graminées en grandes cultures. « C’est une problématique qui constitue une grande priorité des instituts de grandes cultures pour approfondir notre connaissance et déployer des leviers ». 

Car, sur le terrain, la difficulté de contrôle des adventices affecte la compétitivité des systèmes : « les rotations sont moins équilibrées et le travail du sol souvent sans labour entraînent des conditions plus propices aux rays-gras et au vulpin. En outre, les solutions herbicides se montrent moins performantes », précise Franck Duroueix. La gestion des graminées fait ainsi l’objet de deux projets qui mobilisent Terres Inovia : Gramicombi, piloté par l’institut, et Gramicible. 

En particulier, le projet Gramicombi, d’une durée de cinq ans, « est intéressante pour aller tester des leviers directement". Objectif : monter des actions communes avec un grand nombre de partenaires pour « trouver des leviers mobilisables avec une approche très territorialisée et opérationnelle, notamment des mesures prophylactiques ». 

Cette action de transfert ambitieuse va également s’appuyer sur un outil d’aide à la décision (OAD) d’évaluation et de reconception de systèmes pour la gestion intégrée des adventices.

Plus d'informations sur Gramicombi et Gramicible

 

PARSADA : le point de vue des pouvoirs publics

Loïc Agnès, chef du service du pilotage de la performance sanitaire et de l'international au ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire

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Loïc Agnès, au Salon international de l'agriculture

  • « Le PARSADA a été construit avec les filières et avec les instituts techniques, qui sont au cœur du dispositif »
  • « L’anticipation est la clé de ce plan d ‘action : les impasses techniques en matière de protection des cultures imposent un besoin de visibilité pour les agriculteurs »
  • « L’objectif est de diffuser des alternatives de manière opérationnelle dans les cours de ferme »
  • « L’Etat accompagne ces projets, c’est l’un des axes centraux du Plan Ecophyto 2030 »