Adaptation au changement climatique : le point avec l’Académie de l’Agriculture

Comment rester compétitif dans le secteur des grandes cultures malgré le changement climatique ? Une conférence au Salon International de l’Agriculture a été organisée sur le stand de l’Acta par l’Académie de l’Agriculture. Xavier Pinochet, expert stratégique scientifique de Terres Inovia, et Philippe Gate, ex-directeur scientifique d’Arvalis, ont  fait le point sur les connaissances actuelles.

Les aléas et les excès climatiques peuvent affecter la compétitivité des cultures. « La variabilité des rendements est principalement une affaire de climat, avec de grandes proportions, par exemple pour le blé, selon le niveau de stress hydrique », confirme Xavier Pinochet. De même, le rendement peut varier selon les réserves utiles d’eau et la capacité d’irrigation des bassins de production.

Xavier Pinochet et Philippe Gate lors de la conférence sur l'adaptation au changement climatique, sur le stand de l'Acta, au Salon international de l'Agriculture.

Une combinaison de leviers à explorer

Lors de cette conférence, qui a détaillé les aspects variétaux et la physiologie des plantes, Xavier Pinochet et Philippe Gate ont mis en avant les différents leviers agronomiques pour s’adapter au changement climatique, et donc rester compétitif :  


•    L’amélioration génétique des variétés
•    Ajuster le choix des espèces d’hiver et de printemps selon les conditions pédoclimatiques
•    Un semis précoce
•    Une diversification des cultures
•    Une mise en place de couverts
•    Des associations d’espèces


Les nouvelles technologies, un support pour rester compétitif


Les outils de phénotypage modernes qui permettent des mesures plus fréquentes et précises, associés à des capacités de modélisation et aux outils moléculaires , offrent des gains d’efficacité dans la recherche  de meilleures résistances à la sécheresse. « Par exemple, sur la plateforme Heliaphen, à l’INRAE de Toulouse, un robot permet, pour le tournesol et le soja, aussi bien des travaux de recherche que de l’évaluation variétale  sur des critères nouveaux pour s’adapter au changement climatique ».

Variétés précoces et diversification des cultures parmi les solutions

Parmi les adaptions possibles, Xavier Pinochet mentionne également la précocité des variétés : « pour le soja, des variétés très précoces ont pu voir leur rendement et des teneurs en protéines s’améliorer, ce qui a permis de développer des surfaces dans l’Est de la France ».

La diversification des cultures est également un des leviers phares pour mieux s’adapter à ces aléas climatiques. « Certaines  légumineuses ont des marchés qui permettent une belle valorisation économique et compenser un rendement inférieur, c’est intéressant pour l’agriculteur ». Pour continuer à rester compétitif, la solution passe par une combinaison de leviers, génétiques et agronomiques, pour limiter la variabilité des rendements. « Nous devons concilier toutes ces solutions dans un cadre agroécologique », conclut Xavier Pinochet.

Pour visionner la conférence (à partir de 13’03)

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Arpège : un projet novateur pour l’agriculture régénérative

Au Salon International de l’Agriculture, une conférence de presse a permis de présenter ce projet, dont Terres Inovia est partenaire, et qui ambitionne de développer l’agriculture régénérative et les légumineuses dans le Centre Val-de Loire à grande échelle.

La présentation d'Arpège lors de la conférence de presse organisée au Salon International de l'Agriculture


Comment adopter des pratiques vertueuses pour façonner l’agriculture de demain ? C’est l’objectif d’Arpège, un projet piloté par Axereal et porté par un consortium comprenant Terres Inovia, Unilasalle, Axa Climate, Genesis et Fertiberry semences. 

Développer des filières agricoles vertueuses

Financé par BPI France dans le cadre du plan d’investissement France 2030, il vise à déployer l’agriculture régénérative à grande échelle avec le développement de productions de légumineuses sur le territoire Centre-Val de Loire.

Concrètement, le projet vise à développer des filières agricoles vertueuses afin de renforcer la résilience des exploitations, améliorer la santé des sols, réduire l’impact environnemental et assurer la viabilité économique des producteurs. 

Arpège souhaite en particulier rendre concrètes les solutions d’allongement de la rotation à échelle des exploitations, en optimisant le potentiel de production et les bienfaits environnementaux des cultures bas carbone et bas intrants.


Les 4 axes du projet


•    Mesurer pour agir : évaluation de l’impact des pratiques régénératives sur la santé des sols; 
•    Innover pour produire mieux : expérimentations pour déplafonner et améliorer la productivité des cultures bas-intrants;
•    Anticiper le futur : concevoir des rotations adaptées aux défis climatiques de demain;
•    Former et transformer : accompagner les agriculteurs, moderniser et adapter les infrastructures de stockage des grains.

Les différentes étapes

Le projet Arpege a démarré en 2024 pour quatre ans, avec trois étapes clés :
•    Expérimentations de cultures de bas-intrants, avec un suivi sur toute la durée du projet, basée sur les pratiques existantes
•    Etat des lieux de la santé du sol : une première évaluation sera faite en juin 2025
•    Mesure des impacts : en 2027, analyse de la santé des sols suite aux changements de pratiques
Des essais auront lieu chez des agriculteurs de toute la région Centre-Val de Loire. Ils sont également déployés dans les différentes stations expérimentales agronomiques des partenaires (notamment le réseau Syppre). Objectif ? Avoir, fin 2026, 2 000 agriculteurs qui cultivent en agriculture régénérative.

Gilles Robillard, président de Terres Inovia
 

« Arpège est un projet collaboratif qui est au cœur des innovations. Ce qui lie tous les partenaires, c’est la création de la valeur ajoutée pour les agriculteurs. Le projet va particulièrement travailler sur les légumineuses car leur insertion sont porteuses de solutions sur l’impact du changement climatique ».

Gilles Robillard, président de Terres Inovia

 

Documents à télécharger

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SIA 2025 : l’évaluation des variétés en bio

Quelle place pour le bio dans les variétés proposées aux agriculteurs ? Lors du Salon International de l’Agriculture, Terres Inovia a expliqué comment l’agriculture biologique était intégrée dans ses réseaux d’évaluation.

Pour améliorer la compétitivité des cultures, le choix variétal est un critère déterminant. Quelle est alors la place du bio ? Lors de la « séquence innovation » du Village Semences organisée par l’Interprofession des semences et plants (Semae), Cécile le Gall, chargée d’études en environnement et agriculture biologique de Terres Inovia, a expliqué, le 28 février, comment l’institut technique intégrait le bio dans les réseaux d’évaluation variétale.

Des réseaux d’essais pour mettre les variétés à l’épreuve du terrain

Cécile Le Gall lors de la "séquence innovation" au Salon International de l'Agriculture

« Il existe peu de variétés exclusivement dédiées au bio. Pour permettre aux agriculteurs de disposer d’un panel de variétés à utiliser en agriculture biologique, nous sélectionnons certaines variétés d’agriculture conventionnelle utilisables pour la conduite en bio », explique Cécile Le Gall. 

Le rôle de l’institut technique est alors de voir quelles variétés sont les plus adaptées à l’agriculture biologique. « Nous travaillons avec les semenciers pour savoir les variétés les plus adaptées et, ensuite, nous allons tester ces variétés sur le terrain, chez des agriculteurs, pour qu’elles soient caractérisées pour le bio, en prenant soin particulièrement de certains critères, comme la hauteur et la vigueur ».

Ce dispositif d’essais spécifique pour le bio, qui existe actuellement pour le soja et le tournesol, permet de tester chaque année 10 à 20 variétés selon l'espèce. Et pour les autres cultures ? « Pour le moment, des essais bio sont inclus dans les réseaux essais variétaux mixtes (avec des essais bio et conventionnels) avec, pour chaque culture, deux à trois essais disponibles ».  L’institut technique réalise aussi des tests d’itinéraires techniques sur diverses thématiques, comme la précocification de la date de semis pour s'adapter à la problématique montante du changement climatique.

Visionner la "séquence innovation" avec Cécile Le Gall

En savoir plus sur le bio

 

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SIA 2025 : la cameline, une culture qui multiplie les atouts et les débouchés

Et si on s’intéressait à la cameline ? Culture robuste, ses atouts agronomiques et ses débouchés, notamment pour les biocarburants dans l’industrie aéronautique, ont de quoi séduire les agriculteurs.

Domitille Jamet (Terres Inovia) au Salon International de l'Agriculture, mercredi 26 février

Comment participer au développement de la bioéconomie de demain ? Avec la cameline ! Cette culture cache un fort potentiel. Au Salon International de l’Agriculture, une conférence organisée par Terres Inovia, Arvalis et Saipol, mercredi 26 février, sur le stand de l’Acta, a permis d’en savoir plus.  

Une plante rustique peu exigeante en eau et en intrants

« La cameline intéresse beaucoup les agriculteurs et les industriels par ses atouts agronomiques et par son ouverture vers les nouveaux marchés de la bioéconomie », confirme Domitille Jamet, chargée d’études en systèmes de culture et agronomie pour Terres Inovia. 

Son originalité ? « Un cycle court lui permettant d’être cultivée en dérobé et une plante peu exigeante en eau et en intrants, d’autant qu’elle résiste très bien aux excès de températures et aux bioagresseurs ». 

Implantée en culture principale, elle est semée à l’automne ou au printemps, mais aussi en interculture. « Elle est pratiquée aussi en culture pure ou en association avec des légumineuses ou des céréales. Elle est aussi beaucoup cultivée en bio ».

Cameline : des surfaces selon deux modes de production


•    En culture principale (conventionnelle et AB) : 2 800 ha, dont 1090 ha en agriculture biologique
•    En interculture : 3 320 ha

 

Zoom sur trois modes de production


La cameline en interculture d’hiver

 

  • Une production valorisable comme carburant d’aviation durable (RED III)
  • Peu d’intrants sont nécessaires : entre 40 et 60 unités d’azote sont suffisantes.
  • En culture intermédiaire d’hiver, elle offre une bonne couverture hivernale du sol et permet de lutter contre l’érosion.
  • Un effet allélopathique à confirmer, exprimé au champ

 La cameline en interculture d’été

  • Une production valorisable comme carburant d’aviation durable (RED III)
  • Peu d’intrants nécessaires
  • Valorisation économique de l’interculture sans impact sur la culture principale
  • Couverture du sol en interculture
  • Espèce mellifère car la floraison se déroule à une période creuse en termes d’offre alimentaire pour les abeilles

La cameline en association

  • Associations possibles avec des cultures de printemps (lentilles, pois, pois chiche…), des cultures d’hiver (pois, orge…) et de la lentille (très courant en agriculture biologique)
  • De nombreux débouchés (alimentaire, cosmétique…) hors biocarburant pour l’aviation
  • Un mode de culture qui favorise les interactions positives entre espèces

 

Des débouchés variés et prometteurs

 

 

Riche en huile et en acides gras, la graine de la cameline est très intéressante pour la consommation humaine et les tourteaux, mais aussi la cosmétique.

Les biocarburants constituent un débouché avec un énorme potentiel, en lien avec la décarbonation du secteur aérien.

La cameline en interculture : le débouché des biocarburants aériens

La cameline en interculture renferme un gisement de croissance conséquent avec la décarbonation du secteur aérien. 

« Le secteur de l’aviation européenne va devoir incorporer petit à petit un certain pourcentage de biocarburant, passant de 2% en 2025 à 60% en 2050 », précise Cédric Dufour, de Saipol, filière du groupe Avril et spécialisé dans la transformation des graines oléagineuses. 

Or, la Commission européenne ayant validé l’usage des intercultures pour les biocarburants aériens, ce débouché prend tout son sens pour la cameline.

 

La cameline au cœur d’un vaste projet R&D européen : Carina


En 2023, un projet européen a été initié pour diversifier durablement les systèmes agricoles des pays de l’Union européenne en introduisant deux cultures mineures de graines oléagineuses, Brassica Carinata (moutarde d’Abyssinie) et Camelina Sativa (cameline). « L’objectif est de maitriser cette production et de voir comment insérer la cameline dans les associations de culture », précise Sylvain Marciac, d’Arvalis, l’un des 19 partenaires, avec Terres Inovia, de ce projet doté d’un budget de 8 millions d’euros.  

Les résultats attendus du projet Carina

•    Une introduction réussie de nouvelles cultures en identifiant des modes d’insertion dans les systèmes de culture les plus favorables et adaptés à chaque contexte, ainsi que la production de références et recommandations techniques associées.
•    Le développement de systèmes de culture multiperformants intégrant de la cameline ou la Brassica Carinata (avec une rentabilité économique et la réduction des impacts environnementaux).
•    Le développement de produits biosourcés innovants (bioherbicide, biostimulant, bioinsecticide…)
•    Une meilleure valorisation des tourteaux, riches en protéines et non impactés par des facteurs antinutritionnels.
•    Des recommandations techniques et politiques pour favoriser le développement de ces nouvelles filières.
•    L’implication active des agriculteurs et des parties prenantes dans le développement et l'adoption des nouvelles pratiques agricoles.
•    Une augmentation de la compétitivité des systèmes agricoles européens grâce à l'introduction de cultures innovantes, peu exigeantes en intrants et résilientes vis-à-vis du changement climatique.

En savoir plus sur le projet CARINA

 

Plus d'informations sur la cameline

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SIA 2025 : le chanvre, une culture pleine de promesses

Au Salon international de l’Agriculture, Terres Inovia, l'institut technique de la filière chanvre, et InterChanvre ont présenté les atouts agronomiques et les débouchés de cette plante qui connaît un bel essor en France.

Louis-Marie Allard (Terres Inovia) et Nathalie Fichaux (InterChanvre)

Le chanvre est une culture qui gagne à être connue. Atouts agronomiques, débouchés nombreux, cette plante ancienne, qui préserve la biodiversité et ne nécessite que peu d’eau et aucun intrant, est pleine de promesses. C’est ce qui ressort de la présentation, très complète, de cette culture, réalisée par Terres Inovia et InterChanvre, mardi 25 février, au Salon International de l’Agriculture, sur le stand de l’Acta.

La France, premier producteur européen

Source : InterChanvre

Depuis quelques années, le chanvre gagne du terrain, dans le monde d’abord où la production a été multipliée par deux en l’espace de cinq ans, avec 185 248 ha (chiffres 2022). « La France est le deuxième pays au monde », a précisé Nathalie Fichaux, directrice d’InterChanvre. L’hexagone est même le premier pays producteur européen, avec 22 000 ha, soit 38 % des surfaces européennes. « Elles ont triplées en dix ans. L’objectif est de multiplier les surfaces par deux d’ici cinq ans ».

Ce développement de la culture se concrétise par l’essor des chanvrières – entreprise de transformation de la plante -, avec, au total, sept chanvrières en France. « Deux d’entre elles ont triplé leur capacité et quatre nouvelles sont en cours de création dans le Sud », explique à son tour Louis-Marie Allard, ingénieur de développement de Terres Inovia et référent national chanvre.

Chiffres clés

  • Une surface de 23 600 ha en 2024
  • 1 550 agriculteurs
  • 7 chanvrières et 4 en cours de création
  • 300 salariés en chanvrière
  • Plus de 1 700 entreprises du bâtiment formées à l’utilisation du chanvre
  • Un chiffre d’affaires multiplié par 1,5 en trois ans

 

Source : InterChanvre

 

Une plante durable et locale

Du côté de l’itinéraire technique, le chanvre est une plante « relativement simple, avec un cycle de 4 à 5 mois », poursuit Louis-Marie Allard. Comme elle va couvrir rapidement le sol, « elle ne nécessite pas d’herbicide, ni même de fongicide car les champignons sont localisés et ne se transmettent pas d’un pied à l’autre ».

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Autre atout agronomique : le chanvre n’a besoin que de très peu d’eau et stocke, en revanche, beaucoup de carbone (9 à 15 t CO2/ha/an). « Elle vient souvent s’intercaler entre deux céréales et peut permettre une augmentation du rendement du blé suivant de 8 à 10% ».

Les atouts agronomiques du chanvre

  • 0 pesticides
  • Peu d’irrigation
  • Puit de carbone
  • Plante adaptée au changement climatique et qui améliore le rendement de la culture suivante
  • Une aide couplée (83 euros/ha en 2023)

 

Une réglementation à respecter

La plante, qui contient une proportion importante de cannabinoïdes (dont le cannabis), obéit à des règles strictes. « Il est obligatoire d’utiliser des semences certifiées car elles ont une teneur en THC -la principale molécule active du cannabis- inférieure à 0,3% », poursuit Louis-Marie Allard. 

Attention : un tiers des parcelles est contrôlée, par prélèvement, au mois d’août, par l’ASP, l’organisme chargé de contrôler la teneur en THC.

Des paiements pour services environnementaux pour le chanvre

Culture durable, le chanvre fait partie des plantes qui font l’objet de prestations sous-forme de paiements pour services environnementaux.

Le PSE, qu’est-ce que c’est ?


Les paiements pour services environnementaux (PSE) en agriculture sont des dispositifs économiques qui rémunèrent les agriculteurs pour des actions qui contribuent à restaurer ou maintenir des écosystèmes (préservation de la qualité de l’eau, stockage de carbone, protection du paysage et de la biodiversité…). Ces avantages sont qualifiés de services écosystémiques.

Plus d'infos sur https://agriculture.gouv.fr/les-paiements-pour-services-environnementaux-en-agriculture​​​​​​​

 

Le PSE, dans le cas du chanvre, est un contrat de trois ans, avec des indicateurs annuels, et repose sur trois objectifs :

  1. Le carbone (nombre de tonnes stockées et évitées)
  2. L’eau (litres d’eau économisées par ha)
  3. Aucun produit phytosanitaire (nombre d’ha et d’agriculteurs engagés)

 

Des débouchés nombreux

Source : InterChanvre

La plante de chanvre peut, en effet, être utilisée dans de nombreux débouchés :

  • La graine est utilisée pour l’alimentation humaine et la cosmétique
  • La chenevotte : granulats, litière animale, paillage horticole, plasturgie…
  • La fibre : isolation dans le bâtiment, plasturgie, textile, papiers spéciaux, géotextile…
  • Poussière fine : énergie, compost…

 

Retrouvez le recommandations de Terres Inovia sur l'itinéraire technique à tous les stades de la culture

 

 

 

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SIA 2025 : le programme inter-instituts Synergie Bio & non Bio à l’honneur

Au Salon International de l’Agriculture, une conférence sur les leviers de compétitivité et de durabilité pour les filières bios a permis de mieux faire connaître le programme inter-instituts Synergies Bio & non Bio.


Dynamiser l’agriculture biologique constitue une démarche collective. Pour favoriser le décloisonnement et les connaissances entre les instituts techniques, le programme Synergies Bio & non Bio, copiloté par l’Acta et l’ITAB, implique 13 instituts techniques, dont Terres Inovia.

Lors du Salon International de l’Agriculture, une conférence sur « Variétés végétales et races animales, leviers de compétitivité et de durabilité pour les filières bios », organisée sur le stand de l’Acta le 24 février, a permis de mettre à l’honneur ce programme inter-instituts. 

Objectif : améliorer la visibilité, la disponibilité et l’appropriation des connaissances déjà produites, identifier les sujets de recherche à approfondir et favoriser leur mise à disposition afin, in fine, de renforcer la durabilité des exploitations.  

Des nouvelles catégories de variétés adaptées aux filières biologiques

Dans ce programme, les travaux pour identifier les variétés adaptées aux filières biologiques sont indispensables. Amélie Carrière, chargée programme AB chez Arvalis, a présenté quelles variétés pouvaient être utilisées pour l’agriculture biologique. « Outre les variétés classiques, il existe celles adaptées à l’AB, avec la prise en compte de critères spécifiques, par exemple le pouvoir couvrant », précise-t-elle. 

Depuis 2022, la réglementation européenne intègre aussi deux nouvelles catégories : les variétés biologiques et le matériel hétérogène biologique.

Terres Inovia mobilisé dans des réseaux pour des variétés d'oléagineux bios

En particulier, Terres Inovia travaille sur des variétés d’oléagineux particulièrement adaptées aux filières biologiques dans le cadre de deux réseaux sur le soja et le tournesol biologiques

Lancés en 2017, ils proposent des listes de variétés spécifiques, reprenant les variétés commercialisées en semences certifiées bio (sur l’année ou en N+1). 

Les critères regardés ? Le rendement, la teneur en huile des graines pour le tournesol, la teneur en protéines pour matière sèche déshuilée.

Les résultats sont diffusés dans des synthèses annuelles d’essais, des newsletters, des réunions techniques régionales, sans oublier l’outil d’aide à la décision Myvar, qui permet de guider au mieux l’agriculteur dans son choix de variétés.

 

Plus d'informations sur le programme inter-instituts Synergies bios & non bios

 

 

Documents à télécharger

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SIA 2025 : « Anticiper les impacts du changement climatique »

Lors du Salon international de l’agriculture, qui vient d’ouvrir ses portes à Paris, Gilles Robillard, le président de l’institut technique, est intervenu lors d’une conférence organisée par SEMAE sur le changement climatique.

Face au changement climatique, quelles évolutions des pratiques sont nécessaires, pour répondre aux attentes et demandes des agriculteurs aujourd’hui et demain ? Lors d’une table-ronde organisée par SEMAE, au Village Semences, dimanche 23 février, le président de Terres Inovia a mis en avant la mobilisation de l’institut technique « pour anticiper ces impacts et travailler sur les opportunités induites par le dérèglement climatique ».  


Une dynamique partenariale indispensable

Comment Terres Inovia accompagne les agriculteurs pour limiter les effets du changement climatique ? « Sur le colza, nous travaillons sur la rotation des cultures et les implantations mais aussi sur la façon de créer des colzas robustes. Nous insérons maintenant la cameline dans les rotations en intercultures ».

Pour donner aux agriculteurs des leviers pour s’adapter à ces dérèglements climatiques, « la recherche semencière est indispensable car nous avons besoin d'espèces plus résilientes face au climat et des variétés capables de réponses aux enjeux de la transition écologique. La dynamique partenariale est indispensable et le rôle de l’institut technique est justement de tester les nouvelles variétés avant qu’elles soient déployées ».

Revoir la table-ronde

 

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SIA 2025 : renouvellement du partenariat pour SYSTERRE

Terres Inovia, Arvalis, l’ITB et l’Acta ont confirmé leur volonté de poursuivre ensemble le développement et le déploiement de l’outil SYSTERRE. Ils ont signé, au Salon International de l’Agriculture le 24 février, sur le stand de l'Acta, la nouvelle convention signant la poursuite du déploiement de cet outil, qui permet l’évaluation de la multiperformance des systèmes de production en grandes cultures.

 

La nouvelle convention fixe comme objectifs collectifs d’enrichir SYSTERRE de nouveaux indicateurs, de rendre son utilisation et l’interconnexion à d’autres outils toujours plus faciles et de poursuivre sa diffusion auprès du monde agricole, de la recherche à la production.

« Ce projet représente la dynamique inter-institus pour coordonner nos actions, mutualiser et partager nos compétences dans un outil qui a beaucoup d’utilisations. Cet outil, né en 2008, ne cesse de s’améliorer d’année en année », a affirmé Mehdi Siné, directeur général de l’Acta.

De son côté, Gilles Robillard, président de Terres Inovia, a précisé que « SYSTERRE et le travail collaboratif sur l’échange de données sont essentiels, en particulier dans l’accompagnement des transitions. Terres Inovia est fier de porter ce projet ».

Quelles ambitions pour la convention SYSTERRE ?

Le renouvellement de la convention de partenariat jusqu’en 2027 confirme l’engagement des partenaires à orienter la recherche technique et scientifique autour de cinq axes stratégiques :


1. Enrichir l’outil de nouveaux indicateurs et actualiser les indicateurs existants pour répondre aux enjeux de l’évaluation de la multiperformance avec par exemple des indicateurs sur le stockage de carbone dans les sols et sur la biodiversité.
2. Intégrer à l’outil de nouvelles fonctionnalités, comme la datavisualisation, et des données exemples pour faciliter son utilisation.
3. Développer l’interopérabilité de l’outil ou le faire évoluer pour élargir son périmètre d’utilisation, par exemple en se connectant à des outils existants.
4. Promouvoir l’outil et sa diffusion à travers une offre de formation, la réponse à des appels à projets de R&D, le développement de partenariats avec d’autres organismes de R&D…
5. Sécuriser le système d’information tout en le rendant plus flexible ; grâce à des innovations technologiques, un environnement RH collaboratif et un modèle économique pérenne.


L’évaluation multicritère par SYSTERRE

SYSTERRE est un outil d’évaluation de la multiperformance des systèmes de production végétale en grandes cultures qui présente une diversité d’usages : à l’échelle d’une exploitation agricole pour établir un diagnostic et une démarche de progrès, à l’échelle d’une station de recherche et d’expérimentation pour établir des références et à l’échelle d’un organisme économique (coopérative, négoce…) pour suivre les pratiques des agriculteurs.

Cet outil calcule une vingtaine d’indicateurs techniques, économiques et environnementaux (temps de travail et sa répartition, indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires (IFT), consommation de carburant, charges de mécanisation, marge nette, coût de production, gaz à effet de serre…). Il est mis à disposition gratuitement pour les usages de R&D, après le suivi de la formation.

En savoir plus surSYSTERRE : https://www.arvalis.fr/outils-et-services/outils-et-fiches/systerre​​​​​​​

 

 

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Terres Inovia's expertise on agro-ecological transitions at the 60th International Agricultural Show

Du 24 février au 3 mars, l’institut technique diffusera son expertise sur les transitions agroécologiques lors du Salon international de l’Agriculture afin d’aider le monde agricole à mieux répondre aux défis de durabilité et de résilience des cultures. Terres Inovia profitera aussi de cet événement incontournable pour aller à la rencontre des étudiants.

Le Salon International de l’Agriculture ouvre ses portes dans quelques semaines. Cette édition anniversaire, qui fête les 60 ans de l’événement, attend un chassé-croisé de professionnels des filières animales et végétales, de visiteurs grand public, d’agriculteurs et de personnalités politiques (plus d’une centaine de visites officielles prévues). Et, en 2024, c’est une jolie vache normande, baptisée Oreillette, qui sera l’égérie du Salon.

Les transitions agroécologiques à l’honneur

Comme chaque année, Terres Inovia sera présent sur le stand de l'Acta, qui représentera les 19 instituts techniques agricoles. Pour le cru 2024, ces acteurs majeurs de la recherche appliquée agricole montreront comment ils accompagnent et anticipent les transitions agroécologique et numérique des systèmes agricoles et alimentaires.

Le stand de l’Acta mettra ainsi en lumière les réalisations et les projets des instituts techniques agricoles autour de trois thématiques :
-Les sols agricoles et forestiers
-Les partenariats européens
-L’intelligence artificielle en agriculture

De la fertilité du sol aux enjeux carbone : l’expertise de Terres Inovia largement partagée

Au programme des animations, 12 conférences thématiques et 4 After works seront organisés sur le stand de l’Acta pendant toute la durée du salon. Il faut noter tout particulièrement la présence de Terres Inovia lors de rendez-vous importants :

-La conférence du lundi 26 février, « Atténuer l’empreinte carbone en agriculture, l’apport des instituts techniques agricoles », à laquelle Anne Schneider, chargée d’étude « durabilité et systèmes de légumineuses », participera.
Inscriptions

- La présentation de l’offre de formation de Terres Inovia et des prestations de service lors de rencontres BtoB, par Frédéric Fine, Maria Malkoun et Laurence Giraud, de la direction de la valorisation de l’institut.

-La valorisation des travaux de Terres Inovia sur les sols sera également à l’honneur.

-Différentes équipes de l’institut seront également présentes aux After works, sur le stand de l’Acta, pour rencontrer les écoles et les étudiants (du 27 février au 1er mars, de 17h à 18h).

Génétique et innovation variétale en débat

Terres Inovia participera aussi à deux conférences du plateau Village Semences :

-Gilles Robillard, président de l’institut, interviendra à la conférence intitulée « OGM, NBT, génomique, mutagénèse : des attentes fortes. Est-ce que la génétique végétale sera au rendez-vous ? » (24/02, 15h40/16h15)

-David Gouache, directeur adjoint de Terres Inovia participera à la conférence « De quelles variétés le monde aura-t-il besoin en 2050 ? » (27/02, 9h30/9h50)
 
Tout au long du salon, professionnels agricoles, élus, journalistes, étudiants, décideurs et leaders d’opinion seront invités à échanger avec les experts techniques et scientifiques des instituts.

L’institut technique sera également représenté sur le stand de Terres OléoPro, la bannière de la filière des huiles et des protéines végétales, aux animations pédagogiques nombreuses : des quizz lumineux pour tester ses connaissances sur les huiles et les protéines végétales, la presse à colza pour transformer les graines en huiles et tourteaux, une arche végétale pour permettre aux enfants de découvrir les bienfaits nutritionnels des oléoprotéagineux, sans oublier la présence quotidienne du chef cuisinier Clément Dujardin, qui concoctera de délicieuses recettes. Comme l’an dernier, un pôle éphémère mettra, chaque jour, une thématique à l’honneur…à commencer par les légumineuses, avec dégustation de produits !

En savoir plus sur le stand


Retrouvez Terres Inovia au SIA, du 24 février au 3 mars, Paris Expo, Porte de Versailles, stand 4D136

 

 

From 24 February to 3 March, the technical institute will be sharing its expertise on agro-ecological transitions at the Salon international de l'Agriculture, with the aim of helping the farming world to better meet the challenges of sustainability and crop resilience. Terres Inovia will also be taking advantage of this key event to meet students.

The Salon International de l'Agriculture opens its doors in a few weeks' time. This anniversary edition, which celebrates the 60th anniversary of the event, is expected to attract a host of professionals from the animal and plant sectors, visitors from the general public, farmers and political figures (over a hundred official visits are planned). And in 2024, a pretty Norman cow called Oreillette will be the show's muse.
Agro-ecological transitions in the spotlight

As every year, Terres Inovia will be present on the Acta stand, representing the 19 agricultural technical institutes. For the 2024 vintage, these major players in applied agricultural research will be showing how they support and anticipate the agro-ecological and digital transitions in agricultural and food systems.

 

 

The Acta stand will highlight the achievements and projects of the agricultural technical institutes on three themes:
-Agricultural and forest soils
-European partnerships
-Artificial intelligence in agriculture
From soil fertility to carbon issues: Terres Inovia's expertise widely shared

The programme of events will include 12 themed conferences and 4 after-work sessions on the Acta stand throughout the show. Terres Inovia will be present at a number of key events:

-The conference on Monday 26 February, "Mitigating the carbon footprint in agriculture, the contribution of agricultural technical institutes", at which Anne Schneider, research officer for "sustainability and legume systems", will be taking part.
Registration

- Presentation of Terres Inovia's training offer and services during BtoB meetings, by Frédéric Fine, Maria Malkoun and Laurence Giraud, from the institute's development department.

-Terres Inovia's work on soils will also be showcased.

-Various teams from the Institute will also be present at the After Works, on the Acta stand, to meet schools and students (from February 27 to March 1, from 5pm to 6pm).

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Genetics and varietal innovation under debate

Terres Inovia will also be taking part in two conferences on the Village Semences platform:

-Gilles Robillard, President of the Institute, will speak at the conference entitled "GMOs, NBT, genomics, mutagenesis: high expectations. Will plant genetics make the grade? (24/02, 15h40/16h15)

-David Gouache, Deputy Director of Terres Inovia, will take part in the conference entitled "What varieties will the world need in 2050?
 
Throughout the show, agricultural professionals, elected representatives, journalists, students, decision-makers and opinion leaders will be invited to exchange views with the institutes' technical and scientific experts.

The technical institute will also be represented on the Terres OléoPro stand, the banner of the vegetable oil and protein industry, with a wide range of educational activities: light-up quizzes to test your knowledge of vegetable oils and proteins, the rapeseed press to transform seeds into oils and cakes, a plant arch to help children discover the nutritional benefits of oilseeds, not forgetting the daily presence of chef Clément Dujardin, who will be concocting delicious recipes. As last year, an ephemeral centre will be set up each day to focus on a different theme, starting with pulses, with tastings of the products!

 


 

 

 

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