Réussir un tournesol sous pression de sclérotinia
Le sclérotinia peut attaquer de nombreuses cultures et touche toutes les zones de production du tournesol. Capable de se conserver pendant de longues années dans le sol sous forme de sclérotes, il constitue une menace permanente pour la culture. Ce champignon est à l’origine de symptômes sur tous les organes de la plante : collet, bouton, feuille/tige et capitule.
Pour être efficace, LALSTOP CONTANS® WG doit être mis en contact direct avec les sclérotes. Pour cela, LALSTOP CONTANS® WG peut être appliqué en présemis avec incorporation superficielle, notamment après une attaque antérieure sur capitule, à 2 kg/ha en première utilisation (efficacité variable dans nos essais, allant jusqu'à 70 %). La dose peut ensuite être réduite à 1 kg/ha lors des applications ultérieures dans la rotation.
LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société LALLEMAND SAS – 4 Route de Beaupuy – 31180 Castelmaurou. Tél : 05 34 27 67 80.
LALSTOP CONTANS® WG est un produit vivant, qui nécessite de bien respecter les précautions de stockage et d'emploi : la germination des spores du champignon contenu dans LALSTOP CONTANS® WG est optimale entre 7 et 24 °C et les conditions au-delà de 30 °C lui sont défavorables.
| La spécialité LALSTOP CONTANS® WG est autorisée en mode biologique, par la directive européenne 2092/91. |
Phomopsis sur tournesol : ne traiter que si nécessaire
La décision de traiter doit tenir compte du risque phomopsis dans la région, de la variété choisie, de la situation de la parcelle et des Bulletins de santé du végétal (BSV), selon la stratégie suivante
Répartition régionale du risque phomopsis
Carte et tableau issus du Guide culture tournesol 2022
Dans des régions à risque de phomopsis fréquent et des parcelles favorables au phomopsis, un traitement fongicide, peut être appliqué selon le BSV, jusqu’au stade limite de passage du tracteur (LPT), soit une hauteur de végétation de 55 à 60 cm, sur les variétés PS (peu sensibles) et exceptionnellement sur les variétés TPS.
La dimoxystrobine (FILAN SC) est désormais retirée du marché (cf. date de fin d’utilisation du tableau ci-dessous). De nouvelles solutions sont désormais accessibles : REVYDAS et BELANTY, l’évaluation de leur efficacité est en cours au sein de Terres Inovia. La référence historique AMISTAR GOLD est toujours disponible. Dans le contexte actuel d'un réel progrès génétique vis-à-vis du phomopsis, cette efficacité est satisfaisante. Également efficaces contre le phoma (attention : BELANTY n’est pas homologué sur phoma), leur utilisation doit être raisonnée d’abord pour le risque phomopsis, maladie la plus nuisible. Vous pouvez profiter de ce traitement pour réaliser un apport de bore si nécessaire.
Tableaux issus du Guide culture tournesol 2025
Carence en bore : Fertilisation du tournesol: carence en bore, intervenir préventivement en cas de risque
Maladies du tournesol : diagnostiquer les maladies sur tige
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| Phomopsis précoce | Sclérotinia au collet |
Phomopsis
En début de cycle, dans les situations à risques, des conditions très humides peuvent permettre l’installation du phomopsis très tôt, sur les cotylédons ou la première paire de feuilles. Ces attaques passent alors rapidement sur tige, formant une nécrose brun-rougeâtre typique, qui peut occasionner la casse de la plante.
Sclérotinia
Le sclérotinia peut être à l’origine d’attaques au collet se déclarant avant la floraison : issues de la contamination du système racinaire, elles se traduisent par le flétrissement de la plante atteinte. Une pourriture humide beige clair s’est installée au collet, elle se couvre d’un abondant mycélium blanc lorsque les conditions sont humides. Des sclérotes noirs et dodus finissent par apparaître dans et sur le bas de tige.
Maladies du tournesol : diagnostiquer les symptômes foliaires
Mildiou
Les plantes atteintes de mildiou sont nanifiées, avec des entre-nœuds raccourcis, ce qui signale une infection systémique de mildiou issue de contaminations primaires par voie racinaire, ou secondaires précoces par voie apicale survenues avant le stade 2-4 feuilles. La hauteur des plantes n’excède rarement 30 cm.
Sur feuilles, on observe des taches chlorotiques localisées le plus souvent le long des nervures principales, donnant un aspect en “aile de fougère”. A la face inférieure des feuilles, les taches sont tapissées d’un feutrage blanc qui correspond aux fructifications de l’agent pathogène.
Phomospsis
La contamination par le phomopsis se produit en bordure des feuilles où se forme une tache triangulaire brune dont la pointe progresse par une nervure vers le pétiole puis la tige. La nécrose est souvent entourée d’une marge jaune et toujours en avance sur la nervure par rapport au limbe sur la face inférieure de la feuille.
Phoma
Les symptômes de phoma se présentent sous forme de petites lésions noires, discontinues ou non, le long des nervures. Souvent, ces lésions se développent à la jonction des 3 nervures principales de la feuille, formant une « patte d’oie ». Un sillon noir progresse ensuite le long du pétiole pour gagner rapidement le point d’insertion de la feuille sur la tige.
Verticillium
Les premiers symptômes de verticillium apparaissent sur les feuilles de la base des plantes et progressent du bas vers le haut. Ils se manifestent le plus souvent lors de la floraison mais peuvent apparaître avant, au stade bouton. A partir de petites taches, la maladie progresse en larges chloroses d'un jaune intense qui se développent entre les nervures. Ces lésions évoluent rapidement en larges nécroses brunes entourées d'une marge jaune. Les feuilles atteintes se trouvent le plus souvent d'un seul côté de la tige. Ne pas confondre avec les symptômes de Verticillium avec ceux de carence en magnésie ou de carence en bore.
L'alternia
L'alternaria se manifeste sur feuilles par de petites taches irrégulières brunes à noires de forme irrégulière, le long des nervures et sur le limbe. Sur les jeunes feuilles, ces taches sont entourées d'une marge décolorée jaune. Lorsqu’elles sont nombreuses, ces petites taches peuvent se rejoindre et entraîner une grillure de la feuille. Contrairement à la septoriose (qui par ailleurs reste cantonnée au tiers inférieur des plantes), on n’observe pas (avec une loupe !) de petits points noirs sur les taches d’alternaria (qui correspondent à des fructifications dans la cas de la septoriose), mais uniquement des cercles concentriques.
La rouille blanche
La rouille blanche (anciennement appelée Albugo) est caractérisée par des pustules vert-jaune, boursouflées, le plus souvent localisées dans la partie apicale de la feuille. A la face inférieure de la feuille et au niveau des cloques, se forment des croûtes blanc crème qui correspondent aux fructifications du champignon. Parfois, les taches foliaires peuvent apparaître en bordure des nervures principales et ressembler à des symptômes de mildiou.
Sclérotinia
Les attaques de sclérotinia sur feuilles sont rares. Une nécrose beige à gris clair, plutôt humide (pourriture), envahit le limbe et les nervures. Elle progresse vers le pétiole et pourra atteindre la tige. En conditions humides, un mycélium blanc peut apparaître, et s’agglomérer pour former des sclérotes noirs, forme de conservation du champignon.
Les maladies du lupin
Anthracnose
L’anthracnose (Colletotrichum sp.) est la maladie du lupin la plus préjudiciable. Elle est transmise par les semences et les résidus de cultures contaminés. Les plantes atteintes présentent des tiges avec une courbure en crosse et des chancres roses auréolés de brun. En cas de forte attaque elle peut provoquer le dessèchement de la plante. Des chancres peuvent également se développer sur les gousses.
Elle apparait généralement en foyers, à partir d’avril-mai sur lupin d’hiver et de printemps. En cas de forte attaque, les tiges cassent, la plante flétrit. Un temps chaud et humide au printemps favorise le développement de la maladie.
Nuisibilité
Elle peut être élevée en cas d’attaque précoce et importante.
L’utilisation de semences saines est primordiale dans la prévention de la maladie.
Botrytis
Le botrytis (Botrytis cinerea) peut être observé sur lupin. Il provoque une pourriture brun-gris. La maladie se développe le plus souvent en conditions humides à partir de la floraison.
Nuisibilité
Elle est moyenne à élevée en fonction des conditions climatiques.
Rouille
La rouille (Uromyces lupinicolus) apparaît à partir de la floraison lorsque les températures sont élevées. Elle se présente sous forme de pustules de couleur brun-rouge, principalement sur la face inférieure des feuilles.
Nuisibilité
Elle peut être élevée en cas d’attaque précoce et de temps chaud et sec.
Maladie des taches brunes
La maladie des taches brunes (Pleiochaeta setosa) est moins fréquente et se développe principalement sur lupin d’hiver. Des taches violacées brunes à noirâtres ponctiformes peuvent évoluer en nécroses plus ou moins irrégulières sur les feuilles, les tiges et les gousses. Les graines atteintes sont de taille réduite, tâchées et déformées. Des températures modérées (10-15°C) et une humidité importante favorisent le développement de la maladie.
A noter que le champignon peut également attaquer le système racinaire, provoquant des lésions noires sur les racines, et entrainant le flétrissement de la plante.
Nuisibilité
peut être élevée pour les semis d’automne.
Sclérotinia
Le sclérotinia (Sclerotinia sclerotiorum) peut être observé sur lupin. C’est le même parasite que celui observé sur pois, féverole, colza, tournesol ….
Un mycélium blanc et des sclérotes de forme ovoïde se développent à l’intérieur de la tige et entraînent le dessèchement de la plante.
Un printemps humide et la présence d’autres cultures oléo-protéagineuses au sein de la rotation sont des facteurs favorables à son apparition.
Nuisibilité
Elle est généralement faible
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Précautions en cas de présence de maladies dans le colza
Précautions en cas de présence de hernie
La hernie se développe dans les sols limoneux à pH faible ou acide, et peu ou pas dans les sols calcaires. Si le sol est acide, réaliser un chaulage après la récolte du colza permet dans certains cas de réduire la gravité du problème en corrigeant ou améliorant le pH du sol. Le chaulage a également des effets bénéfiques sur le fonctionnement d'autres cultures de la rotation en améliorant la structure des sols.
Il est très important de limiter l'extension du problème aux autres parcelles de l'exploitation (terre contaminée) par nettoyage des outils et du tracteur, au jet d'eau ou au jet d'eau sous pression (type Karcher).
Précautions en cas de présence de phoma
Dans le cas d’utilisation d’une variété avec un gène de résistance spécifique, si la présence de macules de phoma était bien visible à l’automne sur feuilles, vérifier impérativement en fin de culture s'il y a présence de nécrose au collet.
Celle-ci est le signe qu’un gène de résistance est potentiellement contourné et que la variété utilisée ne présente pas un niveau de résistance quantitative suffisant dans ce contexte. Dans ce cas, choisir pour les prochaines campagnes un autre profil de résistance pour cette parcelle et les parcelles alentours. Gérer le phoma grâce au choix variétal.
Pour éviter un transfert d’inoculum de phoma vers les nouveaux semis, broyer et enfouir les pailles des colzas dès leur récolte. En zone vulnérable, respecter les durées minimales de maintien des repousses et les dates de destruction prévues dans le cadre de la directive Nitrates.
Précautions en cas de présence de mycosphaerella
Il est impératif d’enfouir les résidus de cultures afin de réduire la pression d'inoculum sur le secteur.
Précautions en cas de présence de cylindrosporiose
Ne pas négliger les mesures prophylactiques de broyage et d’enfouissement des résidus de récolte contaminés afin de réduire l’inoculum à l’origine des attaques nouvelles.
Précautions en cas de présence de sclérotinia
Un traitement curatif par pulvérisation sur les résidus de cultures infectés LALSTOP CONTANS® WG permet de réduire le stock de sclérotes du sol et, en conséquence, à prévenir une pression parasitaire ultérieure de sclérotinia. La durée de vie de LALSTOP CONTANS® WG étant d’environ 12 mois, il convient de renouveler le traitement chaque année pour parvenir à moyen terme à réduire le potentiel infectieux du sol.
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Colza : diagnostiquer les maladies sur siliques
Mycosphaerella
Sur siliques, la maladie s’exprime sous forme de taches grises ponctuées de points noirs en cercles.
Alternaria
Phoma
Pseudocercosporella
Petit guide pratique colza
Les maladies du colza
Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.
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Adapter l'itinéraire technique du colza pour optimiser l'usage des fongicides
Cette formation s’adresse aux techniciens et agriculteurs qui souhaitent diminuer l'usage des fongicides colza, sans pour autant pénaliser les performances de la culture.
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Diagnostic pathologique sur matériel végétal
Réalisation d’un diagnostic par observations macroscopique et microscopique, complété si nécessaire d’une recherche par analyse moléculaire et/ou par un isolement du micro-organisme pathogène sur milieu de culture.
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Diagnostiquer les maladies présentes au moment de la floraison du colza
Sclérotinia
Sur les feuilles, une pourriture se développe à partir d’un pétale collé sur le limbe.
Sur la tige, des taches blanchâtres et encerclantes se développent à l’aisselle des feuilles ; des sclérotes apparaissent par la suite dans et sur les tiges.
Mycosphaerella
En conditions favorables, il est nécessaire de bien surveiller les parcelles dès la floraison pour éviter, en cas de présence de la maladie, la montée sur siliques. Dans les cas les plus extrêmes, les pertes de rendement peuvent atteindre 15 %.
Levier fongicide : Il n'existe aucune solution homologuée à ce jour sur ce pathogène. Toutefois, les traitements (famille triazoles) ciblés sur oïdium permettent d'en limiter l'impact.
Attention aux semences de ferme (le champignon peut aussi se conserver sur les semences). En présence de maladie, la rotation ne doit pas comprendre d’autres crucifères sensibles à la maladie et il est préférable que le colza ne revienne que tous les 3-4 ans.
Oïdium : est-il nécessaire de réaliser un traitement fongicide ?
Plus les attaques sont tardives, moins la nuisibilité est importante, la lutte contre l’oïdium n’est donc pas systématique (sauf dans le sud méditerranéen).
- Traiter au stade G1 (chute des premiers pétales) si les premiers symptômes ont été observés début floraison (F1).
- Traiter dès l'apparition des symptômes si ceux-ci apparaissent après le stade G1. Le prothioconazole (JOAO, PROSARO) est la substance active la plus efficace.
- Utiliser un traitement adapté au sclérotinia si nécessaire.
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Sclérotinia : est-il nécessaire de réaliser un traitement fongicide ?
La contamination du colza par le sclérotinia se fait par l’intermédiaire des pétales. En conséquence la période de risque débute à partir de la chute des premiers pétales.
Pour décider d’une intervention, il convient :
- d’évaluer le risque sclérotinia,
- d’intervenir si nécessaire à la date du stade optimal G1 (chute des premiers pétales)
Evaluer le risque sclérotinia
Les bulletins de santé du végétal (BSV) alertent sur le niveau régional du risque sclérotinia.
Le niveau de risque parcellaire peut être évaluer a priori selon :
- le nombre de cultures sensibles au sclérotinia dans la rotation culturale,
- les attaques subies lors des années antérieures,
- le temps humide avant la floraison, favorable à la production d’inoculum,
- la densité du couvert et l’enherbement qui, par un maintien d’humidité, favorisent le développement de la maladie.
Reconnaître le stade optimal d’intervention
Intervention
Les solutions fongicides autorisées sont efficaces si elles sont appliquées préventivement au stade G1.
Le choix du fongicide doit tenir compte de l’évolution de la résistance du sclérotinia aux fongicides SDHI (famille chimique du boscalide / Pictor Pro) :
- éviter l’emploi d’un fongicide à base de SDHI seul (Pictor Pro, Haregi)
- limiter la fréquence d’intervention à une application unique de SDHI par campagne.
Pour gérer durablement cette résistance, il est recommandé d’alterner les modes d’action à la parcelle de colza ou d’utiliser un produit associant différents modes d’action d’efficacités équivalentes.
Utiliser un traitement adapté à l’oïdium si nécessaire.
Sclerotinia : caractérisation d'une résistance
Recherche d’une résistance de Sclerotinia par la mise en croissance du champignon sur un milieu de culture contenant un fongicide.
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Adapter l'itinéraire technique du colza pour optimiser l'usage des fongicides
Cette formation s’adresse aux techniciens et agriculteurs qui souhaitent diminuer l'usage des fongicides colza, sans pour autant pénaliser les performances de la culture.
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Sclérotinia du colza : KIT Pétales
Ce KIT Pétales constitué de 10 boites de Petri permettant de détecter la présence de sclérotinia sur fleurs de colza. Ce kit permet de déterminer le pourcentage de fleurs contaminées en début de floraison.
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