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Reconnaître le stade optimal de la récolte du tournesol
Le choix variétal et la date de semis doivent être adaptés pour viser une récolte fin septembre. Ne pas attendre que la partie la plus tardive de la parcelle soit au bon stade si, par ailleurs, la grande majorité est à surmaturité.
Degré d'humidité : Il faut avoir l’œil !
La mesure de l’humidité par prélèvement manuel a tendance à la sous-estimer par rapport à celle obtenue lors d’une récolte mécanique. Le mieux est de baser cette décision sur l’observation en s'aidant des photos ci-dessous.
La maturité affichée ici est indicative. Vérifier avec une mesure à l'humidimètre.
Stade optimal de récolte
Le dos du capitule vire du jaune au brun. Les feuilles de la base et du milieu de la tige sont sèches. Quelques feuilles hautes sont encore un peu vertes. Les fleurons tombent d’eux-mêmes. La tige devient beige clair.
Trop tôt
Les feuilles médianes, supérieures et la tige sont encore vertes. Le dos du capitule est jaune. La teneur en eau des graines est supérieure à 15 %.
Récolter à ce stade augmente le taux d’impuretés et les frais de séchage. Le battage est difficile et la vitesse de récolte plus lente.
Trop tard
Les feuilles sont complètement desséchées, le capitule est brun noir et les tiges brunes. Les pertes seront importantes à cause de la verse (perte de capitules) et de l’égrenage par le vent, les oiseaux ou les maladies (botrytis).
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Les bonnes pratiques de stockage du tournesol
De bonnes pratiques de stockage de votre tournesol vous permettront de le conserver sur la durée en préservant sa qualité.
Voici quelques règles à respecter :
Nettoyer avant la mise en stockage : nettoyage des locaux avant remplissage et des circuits de manutention, afin de réduire le risque d’infestation par des insectes.
Nettoyage des graines à réception : selon les conditions de récolte, ce point peut se révéler important. Ce nettoyage permet un meilleur refroidissement par ventilation, contribue à réduire les risques d’attaques d’insectes et permet de respecter la norme de 2% d’impuretés.
En cas de présence de graines de Datura stramonium dans la récolte de tournesol, il est nécessaire d’adapter les grilles pour le nettoyage mécanique (choisir des grilles à trous ronds de 3,5 mm de diamètre, bannir grilles à trous rond de 2,2 mm ou grilles à fentes rectangulaires de 1,5x20 mm), afin de respecter la limite réglementaire de 0,1% de graines de Datura dans les matières premières de l’alimentation animale.
Contrôler l’humidité des graines, et sécher si nécessaire : il est recommandé de stabiliser les graines de tournesol à une humidité comprise entre 7 et 8%, pour une conservation de longue durée en évitant de dégrader la qualité des graines (si humide, risque de développement de moisissures et insectes, risque d’acidification de l’huile). A la norme commerciale d’humidité qui est de 9% pour le tournesol, les graines ne peuvent être conservées que pour une durée limitée. Si les graines sont trop humides, un séchage sera nécessaire : ventilation séchante possible jusqu’à 14% d’humidité, séchage immédiat audessus de 14%. Attention, des précautions sont à prendre pour le séchage du tournesol, pour éviter des incendies.
Contrôler la température des graines avec la ventilation de refroidissement : Il est impératif de refroidir les graines pour les conserver sur la durée en bonnes conditions, par la ventilation en profitant de températures extérieures basses (inférieures d’environ 10°C par rapport à la température des graines). Cette ventilation se fait par étapes, et doit démarrer impérativement dès la mise en cellule, en ramenant le plus tôt possible les graines à 18-20°C. Si le stock est conservé jusqu’au printemps, réaliser 2 à 3 autres ventilations pour stabiliser la température en-dessous de 10°C ou même 5°C si possible.
L’air de refroidissement est pulsé dans les cellules par des ventilateurs. Veiller à ce que ceux-ci travaillent dans la zone normale de leur diagramme débit-pression, soit à une pression au plus égale à 80 % de la pression maximale.
Avant expédition, nettoyer les graines en cas de présence d’insectes. Le nettoyage mécanique des graines de tournesol permet de réduire fortement les populations d’insectes présents (insectes secondaires qui s’éliminent facilement par cette technique).
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Tournesol : précautions en cas de présence de maladies
Phomopsis et phoma
Le phomopsis et le phoma sont deux champignons qui se conservent dans les restes de tiges de tournesol contaminés, sous forme de mycélium. En fin d’hiver ou au début du printemps, ce mycélium produit des fructifications, appelées périthèces. Ce sont dans ces petits sacs que se formeront les spores responsables des attaques sur les tournesols cultivés dans les parcelles alentours. Le broyage des cannes et leur enfouissement sont fortement conseillés aussitôt après la récolte pour limiter la production de périthèces et donc l’émission de spores contaminantes l’année suivante. En effet, ils favorisent la dégradation des résidus et les mettent à l’abri de la lumière, empêchant ainsi la formation des périthèces. Le broyage et l'enfouissement des résidus se font par labour ou, à défaut, par un déchaumage agressif ou un broyage avant un déchaumage classique. Les spores de ces champignons étant un peu voyageuses, cette pratique est d'autant plus efficace qu’elle est mise en œuvre à l’échelle du secteur de production.
Verticillium
Dans les situations où des attaques ont été observées, il est préférable de ne pas enfouir les cannes contaminées afin de favoriser la dégradation de la forme de conservation du champignon que sont les microsclérotes. Ceux-ci se forment dans la tige des plantes touchées, tout autour de la moelle. Le fait de ne pas enfouir les cannes infectées après la récolte serait, à l’opposé du phomopsis et du phoma, plutôt bénéfique pour le contrôle de cette maladie : en effet, la dégradation des microsclérotes restés en surface serait favorisée, et le risque d’infection limité : la germination des microsclérotes étant stimulée par des exsudats émis par les racines du tournesol, limiter le nombre de microsclérotes enfouis dans le sol et à hauteur du système racinaire réduit le nombre potentiel d’infections.
Sclerotinia
Réduire le risque sclérotinia pour les cultures suivantes
Enfouir les résidus après le traitement pour favoriser la conservation de l'agent biologique, sensible aux conditions sèches. Respecter les précautions de stockage et d'emploi : la germination des spores du champignon contenu dans LALSTOP CONTANS® WG est optimale entre 7 et 24 °C et les conditions au-delà de 30 °C lui sont défavorables. LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société BAYER Service Infos au 0 800 25 35 45. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société BAYER CROPSCIENCE FRANCE au 04 72 85 43 21. |
Maladies du tournesol : diagnostiquer les maladies sur tige
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| Phomopsis précoce | Sclérotinia au collet |
Phomopsis
En début de cycle, dans les situations à risques, des conditions très humides peuvent permettre l’installation du phomopsis très tôt, sur les cotylédons ou la première paire de feuilles. Ces attaques passent alors rapidement sur tige, formant une nécrose brun-rougeâtre typique, qui peut occasionner la casse de la plante.
Sclérotinia
Le sclérotinia peut être à l’origine d’attaques au collet se déclarant avant la floraison : issues de la contamination du système racinaire, elles se traduisent par le flétrissement de la plante atteinte. Une pourriture humide beige clair s’est installée au collet, elle se couvre d’un abondant mycélium blanc lorsque les conditions sont humides. Des sclérotes noirs et dodus finissent par apparaître dans et sur le bas de tige.
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