Cylindrosporiose : est-il nécessaire de réaliser un traitement fongicide ?
La protection fongicide s'adresse uniquement aux variétés sensibles.
Si la maladie est présente à partir de la montaison, coupler la protection avec celle du sclérotinia, en choisissant un fongicide efficace vis-à-vis des deux maladies, pour éviter un passage de la cylindrosporiose sur siliques.
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Surveiller l’apparition de maladies en montaison
Mycosphaerella
Sur tiges, les symptômes prennent la forme de lésions allongées grises dont le centre tend à s’éclaircir.
Phoma
Pivot en pointe de crayon pouvant entraîner une verse.
Cylindrosporiose
Plante tassé, feuilles déformées, tige crevassée.
Colza : surveiller l’apparition de maladies
Phoma
Dès la sortie de l’hiver, une nécrose au collet peut apparaître et conduire, dans les cas les plus extrêmes, à la rupture du collet et au dessèchement des plantes par défaut d’alimentation.
Cylindrosporiose
Crevasse transversale, liégeuse, plus ou moins profonde avec déformation de la feuille du côté attaqué. Un traitement fongicide peut être effectué en reprise de végétation.
Hernie des crucifères
L’arrachage de pieds permet d’observer une déformation et un renflement des racines. Ces hypertrophies sont de forme et de grosseur variables. Les galles sont d’abord fermes (intérieur plein) et blanches, puis brunissent et se craquellent, puis pourrissent. La dégradation du système racinaire entraîne la mort de la plante dans la majorité des cas.
Les symptômes observés sur les parties aériennes vont du flétrissement temporaire du feuillage, au cours de chaudes journées, à un défaut de croissance et à un rougissement des plantes infectées. Avant l’apparition des symptômes sur feuilles, la maladie peut déjà avoir progressé considérablement dans les racines.
Dégâts hernie des crucifères
Attention aux risques de confusion de symptômes entre la hernie et les galles provoquées au collet par le charançon gallicole. Sectionner les galles :
- si présence de galeries et/ou de larves, il s'agit du charançon gallicole
- si l'intérieur de la galle est plein, compact, parfois un peu spongieux, mais jamais creux, il s'agit de la hernie des crucifères.
Coupe transversale de galles : charançon gallicole (à gauche) et hernie des crucifères (à droite)
Remplissez le questionnaire en ligneSimple et rapide, il vous permet d'ajouter vos parcelles touchées par la hernie des crucifères à notre base de surveillance. |
Petit guide pratique colza
Les maladies du colza
Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.
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Adapter l'itinéraire technique du colza pour optimiser l'usage des fongicides
Cette formation s’adresse aux techniciens et agriculteurs qui souhaitent diminuer l'usage des fongicides colza, sans pour autant pénaliser les performances de la culture.
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Diagnostic pathologique sur matériel végétal
Réalisation d’un diagnostic par observations macroscopique et microscopique, complété si nécessaire d’une recherche par analyse moléculaire et/ou par un isolement du micro-organisme pathogène sur milieu de culture.
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Diagnostiquer les maladies foliaires sur colza
Phoma
Macules arrondies gris cendré, de 5 à 15 mm, portant des ponctuations régulières noires très caractéristiques (pycnides). Halo jaune inexistant ou peu marqué.
Alternariose
Petites taches arrondies noires foncées, de 0,5 à 3 mm, entourées d'un halo jaune.
Pseudocercosporellose
Petites taches brunes qui deviennent blanches-beige, de forme arrondie à anguleuse de 5 à 15 mm, délimitées par un liseré brun et, dans un premier temps, sans ponctuation.
Mycosphaerella
Taches brunes, portant de très nombreuses petites fructifications noires plus petites que les pycnides de phoma. Halo jaune autour du symptôme assez marqué.
Cylindrosporiose
Symptôme de type brûlure, correspondant à des tâches beiges légèrement parcheminées, entourées d'acervules (pustules blanches).
Mildiou
Petites taches jaunes irrégulières qui foncent par la suite sur la face supérieure de la feuille. Fructifications blanches sur l'envers de la feuille.
Oïdium
Taches étoilées de mycélium blanc.
Phoma biglobosa
Macule concentrique, au centre fréquemment déchiré. Ponctuations noires (pycnides) rares et difficiles à distinguer. Pourtour foncé et halo jaune marqué.
Les photos ci-dessous sont issues d’un guide édité par Terres Inovia, réalisé en collaboration avec l'INRA, les chambres d'agriculture de l'Indre et de la Vienne et avec la participation financière du compte d'affectation spéciale pour le développement agricole et rural géré par le ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche.
Vigilance : cylindrosporiose et sclérotinia
En cas de symptômes de cylindrosporiose sur feuilles à l’automne, il faut être particulièrement vigilant au printemps. Un traitement fongicide pourra être effectué en reprise de végétation.
En cas de forte attaque très précoce à l’automne, il peut être utile de traiter pour préserver le peuplement et prévenir les contaminations précoces des organes floraux dès leur différenciation.
En cas de risque sclérotinia, un traitement de rattrapage de LALSTOP CONTANS® WG à la dose de 2kg/ha, jusqu’au stade 4-6 feuilles est possible. Intervenir alors que des précipitations abondantes ou une irrigation sont prévues, l’eau étant nécessaire pour assurer la pénétration du produit au niveau des sclérotes. Cette solution est toutefois moins efficace que la pulvérisation et incorporation en présemis.
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Cette formation s’adresse aux techniciens et agriculteurs qui souhaitent diminuer l'usage des fongicides colza, sans pour autant pénaliser les performances de la culture.
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Diagnostic pathologique sur matériel végétal
Réalisation d’un diagnostic par observations macroscopique et microscopique, complété si nécessaire d’une recherche par analyse moléculaire et/ou par un isolement du micro-organisme pathogène sur milieu de culture.
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Réussir un colza sous pression de hernie
Caractériser sa situation
La hernie se développe dans les sols limoneux à pH faible ou acide, et peu ou pas dans les sols calcaires. Il existe en effet une corrélation positive entre la réceptivité des sols et l'intensité de l'attaque d'une part et le pH des parcelles d'autre part.
L'allongement de la rotation du colza, permet dans certains cas de réduire la gravité du problème en corrigeant ou améliorant le pH du sol. Diviser par 2 la fréquence des crucifères dans la rotation a le même effet, vis à vis de l'intensité des attaques de hernie, qu'une augmentation rapide du pH de 0,5 point.
Le test du chou chinois permet de vérifier si votre sol est contaminé par la hernie. Ce diagnostic peut être réalisé de début avril jusqu’à fin aout :
Pour évaluer le risque hernie dans une région, consulter la carte des communes touchées.
Il est important de déclarer une parcelle touchée par la hernie. Cette enquête fournit des éléments sur la répartition de cette maladie dans différents contextes pédoclimatiques en France, et contribut à apporter des éléments dans les travaux de recherche sur la hernie, destinés à proposer des variétés adaptées aux différentes zones atteintes.
Optimiser son choix variétal
La mise en culture d'une variété résistante reste la voie la plus efficace pour assurer un haut niveau de production. Aucune variété dite "résistante" ne permet de lutter contre le pathotype dit P1*, dont la présence est observée dans plusieurs parcelles en France.
Retrouvez le détail de ces variétés sur Myvar. Terres Inovia vous propose aussi ses listes recommandées régionalisées de variétés de colza pour vous aider à réaliser ou à conforter votre choix variétal.
Il est conseillé de ne pas cultiver ces variétés plus d'une année sur quatre sur la même parcelle pour limiter le risque de contournement de cette résistance.
Maladies du lupin : sclérotinia
Description
Le sclérotinia (Sclerotinia sclerotiorum) peut être observé sur lupin. C’est le même parasite que celui observé sur pois, féverole, colza, tournesol...
Un mycélium blanc et des sclérotes de forme ovoïde se développent à l’intérieur de la tige et entraînent le dessèchement de la plante.
Un printemps humide et la présence d’autres cultures oléo-protéagineuses au sein de la rotation sont des facteurs favorables à son apparition.
Nuisibilité
Elle est généralement faible
Méthode de lutte
La lutte biologique à l’échelle de la rotation est possible, grâce à LALSTOP CONTANS® WG. Il détruit les sclérotes dans le sol : soit incorporé au sol en pré-semis à 2 kg/ha en première utilisation (50 €/ha), soit apporté sur la culture (moindre efficacité) entre 2 et 4 kg/ha, soit apporté sur les résidus de récolte contaminés à la dose de 1-2 kg/ha.
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Maladies du lupin : rouille
Description
La rouille (Uromyces lupinicolus) apparaît à partir de la floraison lorsque les températures sont élevées. Elle se présente sous forme de pustules de couleur brun-rouge, principalement sur la face inférieure des feuilles.
Nuisibilité
Elle peut être élevée en cas d’attaque précoce et de temps chaud et sec.
Méthode de lutte
Intervenir dès l’apparition des premières pustules avec une triazole autorisée.
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Maladie du lupin : Botrytis
Description
Le botrytis (Botrytis cinerea) peut être observé sur lupin. Il provoque une pourriture brun-gris. La maladie se développe le plus souvent en conditions humides à partir de la floraison.
Nuisibilité
Elle est moyenne à élevée en fonction des conditions climatiques.
Méthode de lutte
La gestion du botrytis doit être intégrée au programme fongicides.
Préférer Amistar 0,8 l/ha ou Sunorg Pro 0.8l/ha (metconazole 90g/l).
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L’anthracnose sur lupin : surveillance et lutte
Description
L’anthracnose (Colletotrichum sp.) est la maladie du lupin la plus préjudiciable. Elle est transmise par les semences et les résidus de cultures contaminés. Les plantes atteintes présentent des tiges avec une courbure en crosse et des chancres roses auréolés de brun. En cas de forte attaque elle peut provoquer le dessèchement de la plante. Des chancres peuvent également se développer sur les gousses.
Elle apparait généralement en foyers, à partir d’avril-mai sur lupin d’hiver et de printemps. En cas de forte attaque, les tiges cassent, la plante flétrit. Un temps chaud et humide au printemps favorise le développement de la maladie.
Nuisibilité
Elle peut être élevée en cas d’attaque précoce et importante.
Méthode de lutte
Dès que les premiers symptômes (courbure) apparaissent, intervenir avec Amistar 0.8l/ha (azoxystrobine 250 g/l), Pictor Active (pyraclostrobine 250 g/l + boscalide 150 g/l) ou Sunorg Pro 0.8l/ha (metconazole 90g/l).
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Maladie des taches brunes
Biologie
La maladie des taches brunes (Pleiochaeta setosa) est moins fréquente et se développe principalement sur lupin d’hiver. Des taches violacées brunes à noirâtres ponctiformes peuvent évoluer en nécroses plus ou moins irrégulières sur les feuilles, les tiges et les gousses. Les graines atteintes sont de taille réduite, tâchées et déformées. Des températures modérées (10-15°C) et une humidité importante favorisent le développement de la maladie.
A noter que le champignon peut également attaquer le système racinaire, provoquant des lésions noires sur les racines, et entrainant le flétrissement de la plante.
Nuisibilité
Elle peut être élevée pour les semis d’automne.
Méthode de lutte
Prévenir l’apparition de la maladie en utilisant des semences saines.
Pas de traitement homologué en végétation.
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