Critères de choix variétaux pour lin oléagineux d'hiver
Plusieurs critères sont indispensables pour réussir son choix variétal en lin oléagineux d'hiver
- Tolérance au froid et à l’hiver : dans le cas du lin d’hiver, préférer des variétés très tolérantes (TT) ou tolérantes (T). Les variétés moyennement tolérantes (MT) et assez sensibles (AS) sont déconseillées dans les régions situées au Nord de la Loire.
Outre le froid, d’autres facteurs peuvent intervenir et se combiner pour rendre les variétés plus ou moins résistantes à l’hiver : l’intensité et le nombre de jours de gel consécutifs, le vent, l’humidité du sol, le type de sol, l’enneigement, l’amplitude thermique journalière, la durée d’endurcissement de la plante.
Les dommages occasionnés par le froid surviennent lors de brusques variations de températures en hiver. L’endurcissement au gel acquis à l’automne disparait dès que les températures remontent au-dessus de zéro. Des températures très froides, revenant rapidement après cette levée de l’endurcissement, peuvent pénaliser les variétés les plus précoces à la reprise de végétation.
- Verse : en lin d’hiver, choisir des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT) afin de sécuriser la conduite de la culture et, dans les situations propices, de réduire voire d’économiser un régulateur.
- Fusariose : choisir des variétés très tolérantes (TT) ou tolérantes (T) particulièrement dans les parcelles qui ont déjà exprimé la maladie par le passé. Dans les situations peu touchées par la maladie, choisir des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT). Le choix variétal est un des seuls moyens de lutte contre cette maladie du lin.
- Rendement : choisir des variétés productives et stables d’une année sur l’autre en tenant compte des caractéristiques agronomiques et technologiques (teneur en huile, teneur en oméga 3).
10 bonnes raisons de cultiver le tournesol
Plante largement médiatisée, le tournesol bénéficie d’une image très positive auprès du grand public. Au-delà de ses qualités esthétiques dans le paysage, découvrons les atouts technico-économiques du tournesol qui en font une culture durable et compétitive à introduire et/ou maintenir dans les systèmes de cultures.
Une culture qui participe aux enjeux sociaux et sociétaux
1. Une culture économe en temps pour l’agriculteur
Son itinéraire cultural nécessite peu d’interventions même s'il faut soigner certains points techniques comme le choix variétal, l’implantation et le désherbage pour valoriser au mieux le potentiel des variétés. De la préparation du sol à la récolte la culture ne nécessite que 7 à 8 passages. La présence du tournesol sur une exploitation permet ainsi de répartir la charge de travail, grâce à son calendrier de travail complémentaire à celui des céréales d’hiver.
2. Des débouchés assurés contribuant à l’autonomie protéique
Les débouchés du tournesol sont diversifiés et valorisent l’huile (pour usage alimentaire et industrielle) et les protéines contenues dans la graine. Parmi les filières innovantes citons la filière des biocarburants à bas GES (Gaz à Effet de Serre), l’oléochimie avec des protéines concentrées ou la production de tourteaux HighPro (haute teneur en protéines).
Sur le marché des graines oléagineuses et des huiles la demande est soutenue, comme en témoignent les 10 millions de tonnes d’huiles végétales consommées en Europe, soit 20% de plus que sa production. Avec ses 2 millions d’hectares (dont 35% de tournesol), la France est le premier producteur européen de graines oléagineuses. Le tournesol représente 25% de l’huile brute produite sur le territoire et constitue la 1ère huile consommée par les ménages français.
N’oublions pas non plus que les tourteaux de tournesol sont une source de matière riche en protéines et qu’ils contribuent à réduire le déficit protéique européen. Dans certaines unités de trituration, leur valeur nutritionnelle peut être améliorée par le décorticage.
De nombreux atouts agro-économiques
3. Une culture pilier de la compétitivité des exploitations
Le tournesol s’intègre à des systèmes de production variés, disposant ou non de l’irrigation, valorisant les dérobées pour des systèmes 3 cultures en 2 ans… Si le potentiel du tournesol est élevé en sols profonds, c’est aussi une des rares espèces d’été dont la rusticité est adaptée à des sols plus contraints.
Le tournesol est également très bien adapté à l’agriculture biologique. Il demande peu d’intrants, est adapté au désherbage mécanique et la génétique offre des solutions face au complexe parasitaire. Des coûts de production modérés, une valorisation intéressante et une faible variation des rendements en font une culture de choix en bio.
4. Un progrès génétique permettant de s’adapter à toutes les situations
Le tournesol bénéficie d'un réel progrès génétique depuis plus de trente ans et la recherche est toujours dynamique que ce soit pour étoffer les groupes de précocité ou faire progresser les tolérances aux maladies. Il existe ainsi une offre variétale adaptée à chaque contexte sanitaire et pédoclimatique prenant en compte des critères multiples : précocité, gestion des flores difficiles, mildiou, verticillium, phomopsis, sclérotinia, orobanche cumana... Le choix variétal devient donc une étape clé pour la réussite du tournesol.
5. Une culture rentable mobilisant une trésorerie limitée
La culture du tournesol mobilise peu de trésorerie et les immobilisations financières dues aux charges opérationnelles sont de courte durée, entre avril et septembre. Son cycle court permet donc un retour sur investissement rapide. Les charges opérationnelles sont maîtrisées et peu volatiles, variant en moyenne entre 300 et 450 €/ha. La fertilisation minérale peut être soumise à une forte volatilité interannuelle, ce qui est le cas actuellement. Le tournesol nécessitant peu d'engrais azotés par rapport à d’autres espèces, il présente une faible variabilité de ces charges et donc une stabilité des marges.
6. Un précédent aux multiples atouts
Le tournesol est une tête de rotation à cycle court, qui occupe le sol peu de temps, il libère le sol tôt en laissant de faibles quantités de résidus. Lors de sa récolte, les sols sont le plus souvent secs, le risque de tassement est alors fortement réduit ; Le tournesol offre ainsi des conditions optimales d’implantation aux céréales d’hiver, en non labour superficiel ou en semis direct ou à un couvert hivernal. Son système racinaire pivotant concourt à la bonne structure du sol. L’effet bénéfique d’un précédent tournesol se traduit par une hausse moyenne de rendement de 15 % du blé qui suit, par rapport à un blé de blé.
Il permet également d'insérer des couverts végétaux dans une interculture longue avant son implantation.
7. Un bon candidat pour la diversification des systèmes
Dans les bassins où il est peu présent, le tournesol peut être une culture de diversification compétitive qui permet d’allonger les rotations tout en apportant une rentabilité aux exploitations. C’est en effet une culture de choix dans les rotations céréalières qui ne réclame pas de matériel spécifique hormis l’adaptation des plateaux sur la moissonneuse et permet d’améliorer la maîtrise du désherbage dans la rotation.
L’introduction de cette cuture d’été facilite la lutte contre certaines flores hivernales notamment les graminées (vulpin, ray-grass) et assure une rupture du cycle des maladies des céréales (fusariose, piétin).
Des performances environnementales
8. Une espèce peu gourmande en intrants
Le tournesol répond aux enjeux de réduction de l’usage des produits phytosanitaires par un faible IFT, grâce à une lutte sanitaire essentiellement génétique et une adaptation au désherbage mécanique et mixte. Le tournesol est peu gourmand en élément fertilisant, ce qui en fait une des cultures les moins émettrices de GES (faible apport d’engrais de synthèse) permettant une excellente valorisation en biocarburants à bas GES.
9. Une culture robuste quel que soit la contrainte hydrique
Face aux enjeux du changement climatiques, et aux sécheresses estivales qui se répètent, le tournesol possède une bonne capacité de tolérance au stress hydrique. Il peut être considéré comme l’une des cultures d’été les plus robustes, supportant le mieux les conditions sèches, même en sol superficiel.
Son alimentation optimale en eau requiert de disposer d’environ 420 mm sur l’ensemble du cycle, fournis par les pluies et la réserve en eau du sol. L’apparition d’une sécheresse modérée pendant la phase végétative induit un endurcissement du tournesol qui lui permet de mieux tolérer des stress hydriques ultérieures et de bien valoriser les pluies de fin de cycle.
En irrigué, cette culture est une opportunité car elle valorise très bien de faibles quantités d’eau, un atout lorsque la ressource en eau est limitée sur l’exploitation. Grâce à des besoins en eau précoces dans le cycle, il est possible de maintenir une irrigation optimale du tournesol même avec une interdiction d’irrigation avancée.
10. Une plante mellifère majeure pour les apiculteurs
Le tournesol concourt à la biodiversité en offrant une ressource alimentaire abondante au cœur de l’été. Source importante de nectar, fort apprécié par les pollinisateurs dont les abeilles, le tournesol contribue à la production de miel.
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Les maladies et ravageurs du lupin
Agathe Penant, référente de la culture du lupin chez Terres Inovia, présente les maladies et ravageurs qui peuvent être présents sur cette légumineuse tout au long de son cycle.
Dans ses essais, l'institut travaille sur l'identification d'un potentiel nouveau traitement de semences afin de limiter les attaques de la mouche des semis. Delia platura est une petite mouche qui est attirée par les pailles en décomposition dont la larve va grignoter les racines des très jeunes lupins et peut donc potentiellement créer de gros dégâts sur la parcelle (des pertes de pieds importantes). Aujourd'hui, le seul moyen de lutte à disposition résulte des leviers agronomiques :
- un travail du sol au moins 3 semaines voire un mois avant les semis afin que la mouche vienne pondre avec un mois d'avance (le cycle de la larve étant de 3 semaines, cela permet d'éviter que la larve ne se mette sous forme de pupe et donc d'éviter les dégâts avant les semis).
- la qualité d'implantation : semer le lupin dans des conditions poussantes, durant la deuxième quinzaine de septembre, à 3cm maximum. Cela permet à la culture de partir vite et d'atteindre rapidement le stade 3-4 feuilles où les attaques des mouches de semis sont moins impactantes.
Les autres ravageurs que l'on peut croiser en début de cycle sont les limaces et les taupins. Ces derniers vont également attaquer les racines et causer des pertes de pieds.
Le thrips (Thrips Angusticeps) attaque davantage au moment de la levée ou sur un jeune lupin en piquant les jeunes pousses et provoque le nanisme des plantes et pertes de pieds.
Sur lupin de printemps, le sitone (Sitona Lineatus) dont les larves grignotent les nodosités d'un lupin plus avancé et limitent la nutrition azotée de la plante. En résulte un lupin moins croissant qui peut entrainer des rendements et rendements en protéines moindres également.
Côté maladie, Terres Inovia travaille sur l'anthracnose (Collelotrichum Lupini), qui est une maladie transmissible par les semences provoquant un chancre orangé sur les cotylédons
en attaque primaire ou sur les tiges qui se contorsionnent. Les gousses peuvent aussi avoir ce chancre orangé. L'institut travaille sur l'identification de semences physiques permettant de s'absoudre de la chimie et obtenir un traitement physique (thermique, UV...).
Le Botrytis (Botrytis Cinerea), présente en fin de cycle principalement provoque la pourriture des gousses.
La rouille (Uromyces Lupinicolus) présente des petites pustules orangées sur les feuilles que l'on voit apparaitre au printemps quand les conditions sont plus chaudes mais qu'il reste un peu d'humidité.
Le sclérotinia, plus rare, (Sclerotinia Sclerotiorum) provoque des déssèchements de tiges avec des sclérotes à l'intérieur.
Pérenniser la production française des pois chiches
Quentin Lambert, ingénieur développement et référent de la culture du pois chiche chez Terres Inovia, présente cette légumineuse particulièrement appréciée en France.
Le pois chiche est une légumineuse à graines originaire d'asie occidentale principalement consommé en alimentation humaine. En France, les surfaces de pois chiche sont encore très confidentielles malgré un certain engouement autour de cette légumineuse. En effet, les surfaces françaises ont triplé ces trois dernières années passant de 10 000 à 35 000 hectares.
Le pois chiche a de nombreux atouts agronomiques : il valorise l'azote atmosphérique ainsi que les sols superficiels à moyens dans les situations argileuses et est habitué aux temps chauds et secs. C'est également une culture adaptée au désherbage mécanique, ayant peu de bioagresseurs (ascochytose et héliothis principalement), facile à récolter.
Le marché Kabuli recherche des graines indemnes de tâches et de gros grains (ils peuvent faire jusqu'à deux fois la taille d'un pois). D'autres graines, du type Desi, ouvrent à d'autres valorisations dont la transformation.
Terres Inovia soutient les contrats de production entre le producteur et le collecteur. Le producteur est assuré d'un prix garanti tandis que le collecteur a l'assurance de valoriser les volumes de production adaptés à son marché.
Découvrir l'histoire et les débouchés du chanvre
Louis-Marie Allard, référent de la culture du chanvre chez Terres Inovia présente l'histoire du chanvre ainsi que ses nombreux débouchés. Il explique également le changement important de réglementation depuis juillet 2021 concernant la récolte de la fleur de chanvre en France.
Egrenage et graines germées
Certaines années comme 2021, un temps pluvieux au mois de juillet peut retarder les récoltes et entraîner verse, maladies, égrenage et germination sur pied. La qualité visuelle des graines récoltées pourra être altérée. Cependant, cela n’a pas d’incidence sur leur utilisation en alimentation animale. Par ailleurs, les conditions de conservation sont importantes.
Maturité physiologique et humidité des graines
La maturité physiologique est atteinte lorsque les graines contiennent 55% de teneur en eau. Ce stade est marqué par un changement de couleur en pois : le couvert passe du vert au jaune. La teneur en eau de la graine va ensuite décroître de façon passive jusqu’à une teneur en eau d’équilibre qui peut varier de 10% à plus de 20% en fonction des conditions d’humidité de l’air ambiant). La durée de cette phase de dessiccation dépend de l’hygrométrie de l’air, elle peut varier de 5 à 15 jours voire plus. En effet, si les conditions sont très humides avant la récolte, ces pertes en eau se feront moins bien et l’humidité de la graine restera élevée.
Par ailleurs, lorsque des conditions très sèches sont suivies par une période très humide comme cela a été le cas cette année, cela peut fragiliser les parois des gousses qui s’ouvriront plus facilement (égrenage).
On constate également un phénomène de fragilisation de la graine en cas d’alternance de séquences de dessiccation/ ré-humecation/ dessiccation comme cela a été montré dans une étude menée par la FNAMS (tableau 1). Enfin, des graines récoltées à surmaturité (humidité inférieure à 14%) sont également plus fragiles et risquent de se casser lors de la récolte.
Evolution de la couleur des tiges et gousses chez le pois et la féverole en fonction de la teneur en eau des graines (%)
Tableau 1 - Expérience de ré-humectation des semences ramenées ensuite à 12% d’humidité au laboratoire et comparé à un témoin (données FNAMS 1995)
Graines germées : pas d’impact sur la composition de la graine ou la qualité nutritionnelle
Rappelons tout d’abord que les graines germées ne sont pas comptabilisées dans les impuretés dans les contrats type de commercialisation INCOGRAIN.
La germination ne modifie pas la composition de la graine comme l’indique des essais réalisés à l’INRA en 1987.
Composition chimique de lots de pois germés et tachés comparés à des lots sains (source : INRA-UNIP, 1987).
Les résultats de cette même étude (tableau 3) indiquent également que la germination n'altère pas la valeur alimentaire en volailles (énergie métabolisable) et que les champignons qui se trouvent sur les graines ne produisent pas de mycotoxines.
| Pois sain (1 lot) |
Pois tachés (moyenne de 2 lots) |
Pois très tachés et germés (moyenne de 2 lots) |
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EM (Energie Métabolisable ) kcal/kgMS
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2960
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3010
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2910
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(1) Aflatoxine, Ochratoxine, Zéréalenone, T2 toxine, Diacétoxycirpénol, Patuline
Tableau 3 - Essai zootechnique sur volailles INRA-UNIP 1987 : valeur alimentaire des graines de pois et recherche de mycotoxines
Dans un autre essai sur porcelets (tableau 4), la consommation d’un lot avec de nombreuses graines de pois germées n’a eu aucune incidence sur la croissance des animaux. Les indicateurs de croissance sont en effet identiques à ceux obtenus avec un lot de pois sans graines germées.
| Performances de croissance (sur 28 jours) | Pois non germés | Pois germés |
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GMQ (Gain Moyen Quotidien) g/j
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499
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503
|
Tableau 4 - Essai sur porcelets ITCF-UNIP 1987
Conseil pour la conservation des lots récoltés humides
Les lots récoltés dans des conditions humides peuvent contenir une proportion non négligeable de graines vertes et avoir une teneur en eau globale importante. Il est donc primordial de prendre certaines précautions pour bien les conserver. L’humidité optimale pour récolter les graines est de 17-18 %. A ces valeurs, les graines sont plus résistantes aux chocs mécaniques et la récolte ne nécessite qu’une ventilation de refroidissement nocturne pour ramener les graines à 14-15% d’humidité. Une récolte est toutefois possible dès 18-20% d’humidité. Dans ce cas, une ventilation séchante de jour (case ou cellule) ou alors un séchage à air chaud (en ne dépassant pas 90°C pour ne pas altérer la qualité des graines) s’avèrent nécessaires pour une bonne conservation des lots.
Conclusion
La présence de graines germées dans les lots n’est donc pas un frein à l’utilisation en alimentation animale. Pour l’alimentation humaine, la qualité visuelle sera dégradée, d’autant plus s’il y a aussi des graines tachées. Cependant, la composition des graines est peu impactée et le risque mycotoxine faible si la récolte et le stockage se font dans de bonnes conditions.
Les différentes pertes possibles à la récolte du tournesol
Les pertes à la récolte peuvent survenir au niveau de la coupe, au battage et à l’arrière lors de la phase de séparation.
Les pertes au niveau de la coupe
Les suivis de chantiers de récolte, réalisés par Terres Inovia entre 2020 et 2022 en conditions satisfaisantes (absence de verse ; humidité des graines proches des normes commerciales), montrent des pertes de graines libres et de capitules réduites, à la fois au niveau de la coupe et à l’arrière de la moissonneuse-batteuse. Ces pertes sont principalement sous la forme de capitules éjectés au sol ainsi que de tiges sectionnées ou écrasées avec le capitule. Dans ces suivis, avec un réglage optimal de la moissonneuse-batteuse, les pertes mesurées ont été comprises entre 10 et 1000 capitules par hectare, et équivalent à un maximum de 100 kg/ha. Cela représente une perte économique de 40 à 80 €/ha1.
Dans le cas de tournesols versés, les niveaux de pertes peuvent être beaucoup plus élevés, en particulier si le système de coupe n’est pas adapté à cette situation très délicate mais malgré tout exceptionnelle.
Les pertes au battage et à l’arrière de la moissonneuse-batteuse
S’agissant des pertes sous la moissonneuse-batteuse, les pertes peuvent être minimisées grâce à un nécessaire réglage adapté aux conditions de récolte de l’année (voir la dernière rubrique de la fiche). Un réglage inadéquat de la moissonneuse-batteuse peut induire des pertes de l’ordre de 2 q/ha soit de l’ordre de 80 à 160 €/ha2.
1 Hypothèse de prix de vente du tournesol : 400 €/t en conventionnel et 800 €/t en agriculture biologique.
2 Mêmes hypothèses de prix que ci-dessus.
En savoir plusTerres Inovia a réalisé une enquête en Bourgogne-Franche-Comté en 2020 pour chiffrer les pertes à la récolte du tournesol. Jean-Louis Lucas de Terres Inovia fait le point sur la synthèse des résultats et les moyens pour limiter les pertes. |
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Récolte du colza : les équipements télescopiques et à tapis
Les coupes télescopiques
L’extension télescopique a l’avantage de pouvoir être manœuvrée depuis le poste de conduite. Il faut néanmoins, au changement de culture, installer ou démonter les scies verticales à chaque extrémité de la coupe. Elles sont globalement de profondeurs inférieures aux extensions de coupes adaptables.
Les coupes à tapis
C’est un équipement commercialisé par différents constructeurs de moissonneuses batteuses. Des tapis roulants sont disposés sur le tablier entre la lame de coupe et la vis d’approvisionnement du convoyeur. Ils ont pour objectif d’accélérer le flux de végétation. Chez certains constructeurs, une vis additionnelle peut être rajoutée au-dessus de la vis d’alimentation classique afin de forcer l’entrée du colza dans le convoyeur. La vitesse de récolte est naturellement augmentée mais l’augmentation de vitesse d’arrivée du flux de végétation grâce au tapis roulant génère des éjections de graines non contrôlées par la profondeur de la coupe.
Longueurs des coupes téléscopiques et à tapis disponibles sur le marché
Les coupes à tapis transversaux
Un nouveau type de coupe est maintenant importé en Europe. Ce sont des coupes à tapis transversaux. Au lieu que la végétation soit acheminée par une vis sans fin dans la coupe, la végétation est transportée vers le milieu de la machine par deux tapis qui transportent la végétation de l’extérieur de la machine vers le milieu de celle-ci. Ensuite, au milieu de la machine un troisième tapis qui tourne d’avant en arrière reprend cette végétation pour l’amener vers le convoyeur.
Le transport est très efficace et moins brutal qu’avec une vis sans fin classique. La profondeur de la coupe est significative (environ 1,10 m). Le point délicat est l’étanchéité du tapis central qui réceptionne l’ensemble de la végétation et une masse de graine provenant des éclatements de siliques, consécutif à la pression dans la masse végétative. Aucun essai d’évaluation de pertes de graines sur ce type de coupe n’ont été réalisés à ce jour.
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Pois chiche : consultez les BSV de votre région
Chaque semaine pendant la période culturale, Terres Inovia participe à l'analyse des risques phytosanitaires (insectes et maladies) dans la plupart des régions de productions de pois chiche.
Les observations sont menées dans le cadre de la Surveillance Biologique du Territoire (SBT) par de nombreux partenaires : organismes stockeurs, organismes de développement, lycées, FREDON, agriculteurs...
Les données sont saisies dans l'outil Vigicultures® puis validées par les animateurs régionaux. Les synthèses et analyses de risques sont régionalisées et publiées gratuitement dans les Bulletins de Santé du Végétal (BSV).
Consultez les BSV de votre région
- Arc méditerranée : Bulletin du Végétal Arc méditerranée
- Occitanie Ouest : Bulletin du Végétal Occitanie Ouest
Protéagineux : consultez les BSV de votre région
Chaque semaine pendant la période culturale, Terres Inovia participe à l'analyse des risques phytosanitaires (insectes et maladies) dans la plupart des régions de productions de pois et féverole.
Les observations sont menées dans le cadre de la Surveillance Biologique du Territoire (SBT) par de nombreux partenaires : organismes stockeurs, organismes de développement, lycées, FREDON, agriculteurs...
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* saisi sous VégéObs au lieu de Vigicultures®