Graminées dans le colza : adopter la bonne stratégie

La pression des graminées augmente dans le colza, le ray-grass et le vulpin deviennent des cibles prioritaires. Leur gestion durable passe par l’activation et la combinaison de leviers agronomiques à l’échelle de la rotation. Un labour opportuniste, la réalisation de faux semis et l’alternance des dates de semis avec des cultures de printemps et d’hiver permettent de réduire la pression des graminées hivernales.

Vulpin dans colza - Crédit photo : L. Jung

En cas de fortes pressions, une application d’herbicide en prélevée devient incontournable. Elle permet de :

  • Maîtriser les populations d’adventices ;
  • Limiter la concurrence précoce des graminées et préserver le potentiel d’un colza robuste ;
  • Patienter pour réaliser l’application de propyzamide dans des conditions météorologiques adéquates ;

L’application de napropamide à 900 g/ha en présemis incorporé (COLZAMID) ou l’application de métazachlore à 750 g/ha restent les références. Dans les situations où le métazachlore est soumis à une restriction d’application une année sur trois, la dose maximale autorisée diminue à 500 g/ha. Dans ces cas, le renforcement de la dose réduite en associant du dmta-P, du dimétachlore ou encore de la napropamide assure un niveau d’efficacité comparable à la pleine dose de métazachlore. Pour ces applications, l’effet des conditions d’application, en particulier la pluviométrie, domine largement sur l’effet dose. En présence de fortes pressions de ray-grass, dans la mesure du possible, l’application doit être positionnée juste après une pluie avant la levée du colza et des ray-grass. L’application en postlevée précoce présente des failles et est à proscrire. A contrario, en cas de fortes pressions vulpin, un repositionnement de l’application en postlevée précoce est possible et présente des gains d’efficacité de 20 à 30%.

 

Graphique 1 : Gradient d’efficacité et de régularité des solutions herbicides contre le ray-grass et le vulpin.

 

 

Maintenir des bonnes conditions d’efficacité de la propyzamide

L’application en postlevée de propyzamide (KERB FLO, IELO, etc.) reste un élément majeur dans la gestion des graminées et assure, dans la plupart des cas, une efficacité finale supérieure à 90%. Pour optimiser l’efficacité de la substance active, l’application doit être réalisée sur un sol humide et frais (température du sol inférieure à 10-12°C) de novembre à décembre au plus tard. Enfin, il est préférable d’éviter les applications avant des précipitations importantes pour limiter l’impact sur la qualité de l’eau. 

 

Gestion des dicotylédones : adapter les programmes à la flore observée

L’application d’un herbicide de prélevée, selon les molécules choisies et la flore présente, assure un contrôle partiel à quasi-total. La majorité des dicotylédones peuvent toutefois être contrôlées en postlevée. L’action foliaire des herbicides est plus régulière et l’observation de la flore adventice permet de mieux adapter son programme et son coût à la flore adventice réellement présente. L’application pivot de MOZZAR à 0.25 l/ha, à 4 feuilles, dès le 1er octobre, assure une efficacité régulière sur un large spectre de dicotylédones. Si besoin, le programme peut être complété par une deuxième application de MOZZAR à 0.25 l/ha ou de IELO, FOX, CALLISTO ou ATIC-AQUA en fonction des espèces visées.

L’intégralité des programmes herbicides détaillés est disponible sur le site de Terres Inovia : Les stratégies herbicides pour le colza

 

Stratégies herbicides en fonction de la flore problématique
Flore problématiquePrésemis/prélevéePostlevéeCoût (€ HT/ha)
Forte pression graminées (ray-grass/ vulpin)Napropamide incorporé 900 gKERB FLO 1,875 l/ha90-95
Métazachlore 750 gKERB FLO 1,875 l/ha100
Faible pression dicotylédones MOZZAR 0.25 l/ha37-38

Forte pression dicotylédones
Métazachlore, COLZOR TRIO, ALABAMA, SPRINGBOK, …MOZZAR 0.25 l/ha 82-126
MOZZAR 0.25 l/ha + (MOZZAR 0.25 l/ha ou IELO 1.5 l/ha ou FOX 1 l/ha ou CALLISTO 0.15 l/ha ou ATIC-AQUA 1-2 l/ha)
125-192

Les coûts sont indicatifs et exprimés en euros hors taxes par hectare.

Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte Bourgogne-Franche-Comté Grand Est Hauts-de-France Lorraine, Alsace et Haute-Marne Désherbage Colza Victor Fleury (v.fleury@terresinovia.fr)

Face à la hernie des crucifères : protéger son colza, c’est possible !

La hernie des crucifères est une maladie racinaire qui prend de l’ampleur ces dernières années. Les dégâts causés par la hernie peuvent engendrer jusqu’à 100% de pertes de rendement. Face à cette maladie, aucun levier seul ne suffit : la clé, c’est la combinaison.

Une maladie qui s’exprime davantage avec le changement climatique

Ces dernières années, les températures douces et des précipitations importantes à l’automne ont créé des conditions idéales au développement de cette maladie racinaire. Des conditions qui risquent de se réitérer plus souvent avec l’évolution du climat. La hernie des crucifères est causée par le parasite obligatoire Plasmodiophora brassicae. La maladie se traduit dès l’automne, au niveau racinaire, par des boursouflures hypertrophiées sur les racines aussi appelées galles. Des flétrissements peuvent également être visibles sur la partie aérienne, souvent répartis en foyer, pouvant aller jusqu’à la perte de pieds. La conséquence est la perte de rendement. 
Un fois installée dans la parcelle, la maladie s’accroche, et peut y rester plus de 10 ans. Mieux vaut donc anticiper.

Galle de hernie sur colza - Crédit photo : L. Jung

Des conditions à risque bien identifiées

La hernie se développe préférentiellement dans les sols limoneux à pH acide, hydromorphe et battant. Les abats d’eau sur des sols chauds au début de l’automne créent des conditions favorables à l’expression de la maladie.
D’autre facteurs sont également favorables à son développement : 

  • Retour fréquent de crucifères sur la parcelle (colza ou crucifères dans les couverts d’interculture type CIPAN)
  • Mauvais désherbage, notamment des crucifères ou des repousses de colza
  • Mauvais drainage de la parcelle
  • Absence de chaulage pour les sols acides

Si vous cochez plusieurs de ces cases, la vigilance est de mise.
En savoir + sur la localisation de la maladie : Carte de recensement des parcelles avec de la hernie des crucifères

 

Des leviers à combiner pour limiter l’impact

La combinaison de leviers vise à réduire la dissémination de l’agent pathogène, mais aussi réduire l’expression de la maladie et sa nuisibilité, tout en maximisant la durabilité de l’efficacité du levier génétique.

La lutte variétale : premier rempart

L’utilisation d'une variété résistante reste la voie la plus efficace pour contenir la maladie. Le profil des variétés est souvent caractérisé lors de l’inscription des variétés au catalogue français (symbolisée par une étoile sur le tableau suivant), à la demande de l’obtenteur sur un panel de pathotypes (P1, P1*, P2*) de hernie représentatifs en France. Cette caractérisation est gage de confiance. Le profil étant similaire, il y a peu d’erreurs à choisir l’une ou l’autre de ces variétés.

Nouveauté pour la campagne : des variétés avec un nouveau profil, résistance à P1*, arrivent sur le marché. Elles présentent un intérêt pour les cas de contournement déjà observés, avec la présence de P1* dans la parcelle. 

Effet de la variété sur la hernie des crucifères – Crédit photo : L. Jung

Y’a-t-il un intérêt à mélanger des variétés résistantes et sensibles ?

L’intérêt est nuancé à faire des mélanges uniquement pour réduire la perte de rendement engendrée par l’utilisation seule de variétés résistantes. Ces dernières peuvent présenter un déficit de rendement comparé à des variétés sensibles (-9% en 2017 et de -6% en 2023 en moyenne, sur un réseau de parcelles sans hernie), mais ce n’est pas toujours le cas. Le gain de rendement du mélange par rapport au colza résistant seul est aussi difficile à prédire (variabilité inter-annuelle, phénomène de compensation selon le type de sol…).

Bon à savoir : un mélange de variétés R+S peut augmenter l’inoculum dans le sol, mais aucun élément ne permet de dire si cela va favoriser ou limiter l’apparition de pathotypes contournants.

Ainsi avant de réaliser un mélange, il est important de prendre en compte les différentes contraintes de production et de leur importance.

 

Associer les pratiques agronomiques : vos alliées de fond

Pour réduire le potentiel infectieux de la parcelle, on évite le retour fréquent de crucifères (en culture principale ou intermédiaire comme les CIPAN). Le désherbage de la parcelle doit être soigné, notamment si la flore adventice est composée de crucifères. Les repousses de colzas doivent être détruites.

Les sols acides créent des conditions favorables au développement de la maladie. Si le pH de la parcelle est inférieur à 7,2, réaliser un chaulage.

En cas de sols hydromorphes, mettre en place du drainage pour éviter l’accumulation de l’eau dans la parcelle.

 

Prévention, des réflexes à adopter

En cas de suspicion de hernie dans la parcelle, notamment en sol acide et hydromorphe et dans des régions où la présence de hernie est confirmée, il est possible un réaliser dépistage. Le test du chou chinois permet de vérifier si votre sol est contaminé par la hernie. 

En savoir + : Réussir un colza sous pression de hernie

On veille à éviter les contaminations entre parcelles (transport de sols, équipements, fumier, etc.)

Enfin, on n’hésite pas à saisir l’enquête en ligne « hernie des crucifères » pour nous aider à lutter collectivement contre cette maladie : Déclarer en ligne une parcelle avec de la hernie 
 

Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Centre-Val de Loire Bretagne, Pays de la Loire Maladies Colza Christophe Jestin

Préparer la campagne colza : réussir son implantation pour obtenir un colza robuste

L’implantation du colza conditionne la robustesse de ce dernier vis-à-vis des agresseurs et des aléas climatiques. Pour cela, des pratiques clés sont à privilégier afin d’obtenir une levée précoce, une croissance continue au cours de l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.

Crédit photo : L. Jung

Plusieurs leviers peuvent être actionnés pour obtenir un colza robuste et atteindre ses états clés : atteindre le stade 4 feuilles avant l’arrivée des altises adultes, une biomasse de 1,5 kg/m² et de 45 g/plante en entrée hiver ainsi qu’un pivot d’au moins 15 cm à cette même période le tout en maximisant l’alimentation de la culture au cours de l’automne pour éviter les faims d’azote.

 

Limiter l’assèchement du sol et permettre un bon enracinement du pivot

La réussite de l’implantation du colza repose sur des observations simples et des pratiques optimisées, en particulier avec les conditions humides rencontrées lors des semis des précédents culturaux en 2024. En effet, il est nécessaire d’identifier les problématiques de structure de sol dès le printemps pour optimiser le travail du sol à réaliser au cours de l’interculture. Le choix d’un précédent avec peu de résidus, libérant les sols précocement et pouvant restituer de l’azote pour le colza sera un plus pour la culture.  

Lire aussi : L’implantation du colza commence dès maintenant !

 

Être prêt à semer tôt

La précocité du semis est à adapter en fonction de sa zone géographique, de la disponibilité d’azote des sols mais également de la disponibilité du matériel, des semences et de la main d’œuvre. Une fois les plages de semis identifiées (voir carte), le déclenchement du semis se fera avant un épisode de pluie. Il est préférable de semer dans un sol sec et d’attendre une pluie d’idéalement 7 à 10mm que d’assécher le sol lors d’un semis après une pluie. La réactivité est donc indispensable pour positionner son semis au plus proche des précipitations. 

Pour aider dans la prise de décision, un outil de prévision probabiliste du cumul des précipitations est à retrouver ici.

 

Un semis homogène sans surdensité

Pour éviter l’apparition de pieds chétifs, il est essentiel de limiter les surdensités en visant un peuplement levé compris entre 20 et 35 plantes/m². 

Afin de minimiser les pertes à la levée et d’obtenir une densité de colza proche de celle semée, deux éléments sont à prendre en compte : le type de semoir utilisé avec un avantage au semoir monograine, grâce à une levée plus homogène, rapide et une meilleure répartition des plants que les semoirs à céréales ou directs ; la nature du sol ainsi que son niveau de risque lié aux limaces. 

Lire aussi : Densité de semis : éviter les surdensités

 

Une croissance continue au cours de l’automne

Pour soutenir la nutrition et la croissance du colza, plusieurs leviers peuvent être mis en place : l’association avec des plantes compagnes, le précédent légumineuse à graine ou encore l’apport d’engrais organiques ou minéraux. 

Lire aussi : Plantes compagnes colza : une association de bienfaiteurs !

Idéalement, l’utilisation de produits résiduels organiques (PRO) permet un apport progressif et continu en éléments nutritifs, soutenant ainsi la croissance du colza tout au long de l’automne. Cependant, en l’absence de PRO disponibles, un apport d’azote minéral au moment du semis reste possible, à condition de respecter la réglementation en vigueur (pas d’apport d’engrais azoté minéral après le 31 août).

 

Ne pas oublier la fertilisation phosphatée

Le colza est l’une des espèces de grandes cultures les plus exigeantes en phosphore. Cela signifie que son rendement est très affecté en cas de carence. Le phosphore est en particulier impliqué dans la mise en place du système racinaire. Il est donc indispensable dès la mise en place de la culture même si la phase de plus forte absorption se situe au printemps. La fertilisation phosphatée doit donc de préférence être réalisée au semis, en particulier dans les situations les plus carencées.

 

Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte Hauts-de-France Grand Est Implantation Préparation du sol Colza Nicolas Latraye (n.latraye@terresinovia.fr)

Comportement des variétés de colza face à l'orobanche rameuse - Résultats 2025

Terres Inovia a maintenu son réseau avec 4 essais variétés sur le territoire impacté par l’orobanche rameuse. Avec des années qui ne se ressemblent pas, le parasite était au rendez-vous cette année, avec des émergences plus échelonnées. Retrouvez les résultats d'évaluation du comportement des variétés en pression orobanche rameuse.

Le cycle de l’orobanche rameuse

Le cycle de l’orobanche rameuse est réalisé en deux phases : une souterraine avec des accroches sur le système racinaire du colza dès l’automne, puis une aérienne avec émergence des hampes florales de la plante parasite au printemps. Ces hampes vont produire des graines pour se multiplier et se disséminer. La nuisibilité va dépendre notamment du génotype de colza, du degré d’infestation, de la précocité/cinétique d’attaque et des conditions environnementales. La flore microbienne dans le sol peut aussi participer à l’interaction entre le colza et l’orobanche.

Cette année, les conditions ont été mitigées pour le développement de l’orobanche sur le territoire, avec des dynamiques d’accroches parfois observées dès l’automne sur certains essais avec un impact sur le témoin sensible dès la sortie hiver qui s’est poursuivi tout le long de la campagne. De nouvelles fixations semblent avoir lieu également au printemps, plus tardivement, expliquant sur certains lieux la présence d’orobanche plus « chétive » sur des variétés à bon comportement. Encore cette année, des orobanches nécrosées ont été observées sur certaines parcelles, probablement en lien avec les conditions pluvieuses automnales/hivernales. 

​​​​​​​Des inconnues persistent toujours sur la dynamique du parasitisme car pour des secteurs très proches, l’orobanche s’est comportée différemment comme observé sur notre réseau d’essais.

Pensez à renseigner l’enquête de surveillance en ligne (zoom à l’échelle communale uniquement, coordonnées GPS de la parcelle confidentielles) pour nous aider à identifier les nouveaux secteurs et lutter contre l’orobanche rameuse. La Vienne est concernée par de fortes attaques sur de nouvelles parcelles : merci de renseigner l’enquête.

 

​​​​​​​​​​​​​​Les dispositifs d’évaluation

Pour évaluer les différences de comportement entre variétés de colza, Terres Inovia a mis en place un réseau composé cette année de 4 essais répartis sur le territoire impacté par l’orobanche rameuse :

  • Fontenay-le-Comte (85), essai visité le 6 juin, en collaboration avec la CRA PDL (Territoire Vendée Sud),
  • Essouvert au nord de Saint-Jean-d’Angély (17), en collaboration avec LG Semences,
  • Villiers-en-Plaine (79), en collaboration avec LG Semences,
  • Sainte-Ouenne (79),

Dans chaque dispositif, le témoin sensible est régulièrement répété pour appréhender la pression de l’infestation et son éventuelle hétérogénéité.
Fontenay-le-Comte, est le seul site, où l’infestation et l’impact observés en fin de cycle se sont révélés suffisants pour évaluer les performances variétales.

Le suivi des essais​​​​​​​

Pour évaluer le comportement variétal du colza face à l’orobanche rameuse, plusieurs critères sont pris en compte : le nombre de hampes florales de la plante parasite présentes au pied du colza, mais aussi l’impact sur la vigueur du colza.
Dès l’automne, les premières accroches de l’orobanche ont été observées sur le témoin sensible, notamment sur les sites de Fontenay-le-Comte et Sainte-Ouenne (rares accroches qui n’ont pas été plus loin). Sur le site de Fontenay-le-Comte, un premier effet négatif sur la vigueur du colza a été constaté dès l’entrée en hiver. Les premières émergences d’orobanche, limitées à ce même site, ont été notées vers la mi-avril.

Des notations régulières ont ensuite été conduites de mai à juin. Les résultats soulignent un impact très fort de la plante parasite sur le témoin sensible, dès les stades souterrains, avant même l’émergence des hampes florales. Fait notable : le nombre d’orobanches effectivement émergées sur le témoin sensible s’est avéré inférieur aux attentes dans un 1er temps, en raison d’un phénomène de nécrose ayant conduit à la mort des plantes parasites avant leur floraison.

Une seconde vague d’infestation semble avoir eu lieu au printemps touchant toutes les variétés. Cela pourrait expliquer la présence tardive de hampes florales d’orobanches chétives, notamment sur certaines variétés à bon comportement. Chez ces dernières, le système racinaire bien encore présent et les réserves nutritives plus importantes auraient permis à l’orobanche de se fixer et de compléter son cycle. À l’inverse, les variétés sensibles, déjà affaiblies (les plantes avaient parfois disparu !), semblaient moins propices à une nouvelle vague d’infestation (moins de ressources pour l’orobanche).
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La pression d’orobanche s’est révélée plus marquée qu’en 2024. À la dernière date de notation, le témoin sensible affichait une note de gravité moyenne de 8,8 sur 9 (échelle de présence d’orobanche aux pieds du colza). En comparaison, ce même témoin avait été noté entre 6 et 6,9 en 2024.

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Photo 1 & 2 : Observations fin mai à Fontenay-le-Comte (85) ; à gauche, hampes florales aux pieds du colza sur une variété de colza ; à droite le témoin sensible fortement impacté par l’orobanche, entouré de 2 variétés de colza à bon comportement.​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​

Résultats d'évaluation du comportement des variétés en 2025 en situation de pression orobanche rameuse

Les résultats ne constituent qu’une évaluation comparative. Ils doivent être interprétés avec prudence notamment en raison de la variation interannuelle de comportement pour certaines variétés.

​​​​​​​La classification repose sur l’importance du parasitisme aux pieds des variétés de colza et sur les notations de vigueur qui permettent également de moduler notre classification. Les notations présentées en 2025 sont obtenues sur un site en situation d’infestation forte, avec des phénomènes de nécrose sur l’orobanche et potentiellement 2 vagues d’infestation. Cette dynamique d’infestation particulière cette année peut entrainer un biais dans l’évaluation variétale en particulier pour les variétés testées une 1ère fois.  
Des ajustements ont pu être réalisées grâce aux précieuses observations menées sur 3 essais conduits par nos partenaires : Oxagri - Sèvre et belle (79) et Soufflet Agriculture (17 et 85).
 

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​​​​​Ils nous ont permis de valoriser leurs dispositifs d’évaluation variétale et nous les remercions.

Merci aux partenaires et semenciers pour les visites communes sur leurs sites. Le partage est essentiel pour réaliser un classement au plus juste et accessible aux colzaiculteurs de la région.

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​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​*à confirmer : résultat incertain soit au regard de l’année en cours soit au regard des résultats interannuels.

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​​​​Photo 3 : Visite de l’essai localisé à Fontenay-le-Comte (85), le 6 juin 2025. 28 personnes étaient au rendez-vous.

En complément

​​​​​​​► Enquête de surveillance orobanche rameuse : participer et visualiser les zones à risque             
Classement des variétés de colza commercialisées vis-à-vis de l'orobanche rameuse (2006 à 2025)
Réussir un colza sous pression orobanche
En savoir plus sur l’orobanche rameuse
​​​​​​​Orobanche : des interactions entre l’hôte, le parasite et le sol, Phytoma n°765, juin-juillet 2023, Valérie VIDRIL ​​​​​​​

​​​​​​​Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Ingénieur Régional de Développement Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Céline Motard - Responsable adjointe variétés
Christophe Jestin - Chargé d'études spécialiste orobanche
s

Préparation de campagne Implantation Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Centre-Val de Loire Bretagne, Pays de la Loire Orobanche Colza Elodie TOURTON - Céline MOTARD - Christophe JESTIN

Etat des cultures – Pois chiche en Charente-Maritime

La floraison des pois chiches se termine et les premières graines sont déjà formées. Cette précocité s’explique notamment par un manque de précipitations et des températures supérieures à 35 °C durant le mois de juin qui ont probablement raccourci la durée de la floraison.

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​​​​​​​Sauf accident ou semis très précoce, l’objectif de peuplement de 50 pieds / m² est globalement atteint puisque la majorité des parcelles se situent entre 45 et 55 pieds / m². Toutefois, le développement végétatif est assez hétérogène et la quantité de biomasse varie du simple au double selon les parcelles. Ces différences de croissance semblent s’expliquer en partie par une nodulation elle aussi très hétérogène.

En effet, sur 13 parcelles étudiées, seulement 4 présentent une quantité de nodosités satisfaisante, 6 sont très faiblement nodulées et 4 sont totalement dépourvues de nodosités.

Concernant la gestion de l’enherbement, les parcelles en agriculture conventionnelle sont globalement propres voire très propres. La pression adventice est logiquement plus importante pour les parcelles bio et un écimage peut s’avérer judicieux en cas de forte infestation de chardon ou de folle avoine. 

Côté ravageurs, la mouche mineuse est présente dans quasiment toutes les parcelles mais n’occasionne que peu de dégâts (le % de feuillage touché est souvent < 10 %). Par ailleurs, aucune larve d’héliothis n’a encore été observée pour le moment mais la vigilance reste de mise car les récents piégeages d’adultes semblent indiquer un pic de vol favorisé par un temps sec et ensoleillé. Pour plus d’informations sur les pics de vol et sur la gestion des héliothis :

► Gestion d’ Héliothis, un ravageur de plus en plus présent

► Bulletin de Santé du Végétal

Enfin, quelques symptômes d’ascochytose ont été observés mais la pression reste relativement faible car les conditions chaudes et sèches ont limité le développement de la maladie.

Ces observations ont été réalisées avec la participation de la Chambre d’Agriculture 17-79 (Lucille Guillomo, Ewen Tumoine et Gaël Gaucher) 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​Guillaume Lamy - Ingénieur Stagiaire - Lentille et Pois chiche zone Centre & Ouest

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Préparation de campagne Maturité/récolte Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Pois chiche Guillaume Lamy

Préparer la récolte du lin oléagineux

Les premières parcelles de lin oléagineux ont été récoltées sur les secteurs les plus précoces. Pour préparer au mieux cette dernière étape, voici quelques points de vigilance concernant les conditions météo de la récolte et le matériel utilisé.

  • Le lin se récolte lorsque les graines sont libres dans les capsules et lorsque les tiges ont commencés à jaunir, par temps sec, chaud et ensoleillé. Les fortes chaleurs, températures dépassant 35°C seront à éviter.
  • La tige du lin est sensible au rouissage, phénomène qui va augmenter la difficulté de récolte. Il est préférable de ne pas reporter la récolte et de moissonner une paille jaune et pas complément brune au risque de rencontrer des difficultés à la coupe.
  • Le lin oléagineux possède des tiges très rigides et lignifiées, l’utilisation d’une lame de barre de coupe affutée est indispensable. L’utilisation de machines à vis à gros diamètre facilite la récolte. La vitesse de récolte conseillée est de 6 à 8 km/ha dans le sens du semis.
  • Les normes de récolte sont de 9% d’humidité et 2% d’impuretés. La richesse en huile et en acide alpha-linolénique sont également des critères pris en compte pour la commercialisation. Des teneurs seuils peuvent être fixées lors de la contractualisation entre les producteurs et les organismes collecteurs. 

N’hésitez pas à consulter la fiche technique de Terres Inovia sur la récolte et la gestion des résidus du lin oléagineux

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Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente nationale lentille et lin oléagineux

 


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Préparation de campagne Maturité/récolte Centre-Val de Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Bretagne, Pays de la Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Récolte Lin d'hiver Lin de printemps Zoé Le Bihan

EvA - Evaluation du risque aphanomyces

L’outil EvA permet de classer rapidement votre parcelle dans un niveau de risque (faible ou élevé) et ainsi vous guider dans vos choix afin de préserver le rendement en pois et l’état sanitaire de la parcelle.

L’outil permet de visualiser :

  • Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
  • Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)

Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.

L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Préparation de campagne Maladie du pois Maladies Outil d'aide à la décision (OAD) Pois d'hiver Pois de printemps Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

Densité de semis tournesol

L'outil d'aide à la décision "densité de semis du tournesol" permet d’évaluer le nombre de graines à semer pour atteindre l’objectif de densité levée défini.

L’outil permet de visualiser :

  • Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
  • Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)

Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.

L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Implantation Préparation de campagne Densité de semis Implantation Outil d'aide à la décision (OAD) Tournesol Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

Cameline : choix de la parcelle pour la dérobée estivale

Il est essentiel de raisonner à l’échelle de la succession culturale pour maximiser les chances de réussite de la cameline en dérobée estivale. Son implantation se réfléchit et s’anticipe donc dès la conduite de la culture principale.

Il est essentiel de raisonner à l’échelle de la succession culturale pour maximiser les chances de réussite de la cameline en dérobée estivale. Son implantation se réfléchit et s’anticipe donc dès la conduite de la culture principale.

Critères de choix

  • Culture principale récoltée tôt (orge d'hiver, pois d'hiver ...)
  • Privilégiez les légumineuses pour faire l'impasse sur la fertilisation
  • Évitez les parcelles avec un programme herbicide au printemps à risque
  • Privilégiez les parcelles exemptes d'adventices

 

Après quelle culture principale ?

Le premier critère est de choisir un précédent récolté tôt, permettant d’implanter la cameline entre le 20 juin et le 10 juillet, pour garantir une récolte avant fin octobre. Les principales cultures candidates sont donc le pois d’hiver ou l’orge d’hiver, mais d’autres cultures récoltées précocement peuvent également convenir : le pois de conserve, l’ail, l’oignon…

La carte ci-dessous, qui présente la date d’atteinte de la maturité pour les variétés à cycle très court en fonction de différentes dates de levée, illustre l’importance de semer tôt. Par exemple, pour une levée le 1 juillet, la cameline arrive à maturité avant le 10 octobre sur l’ensemble de la France, alors que pour une levée au 8 juillet, elle arrive à maturité après le 10 octobre sur la zone nord de la France, et pour une levée au 15 juillet elle arrive à maturité après le 20 octobre sur près de la moitié nord de la France.
 

Implanter la cameline après une légumineuse (pois d’hiver par exemple) est particulièrement intéressant car cela permet de limiter voire de faire l’impasse sur la fertilisation azotée, et réduit ainsi les charges opérationnelles de l’ITK.

Point d’attention sur le programme herbicide de la culture principale

La cameline en dérobée estivale est sensible à la rémanence de certains herbicides, principalement ceux du groupe 2 (inhibiteur d’ALS1) avec les herbicides de la famille des sulfonylurées type metsulfuron, mésosulfuron, etc ainsi que l’imazamox (appliqué sur pois d’hiver). Elle semble également être sensible aux herbicides du groupe 14 (inhibiteur de la PPO2 type bifenox) et ceux du groupe 32 (inhibiteurs de la solanesyl diphosphate synthase, avec comme substance l’aclonifen, appliqué sur pois d’hiver).

Il existe donc un risque de phytotoxicité (décoloration des feuilles, pertes de pieds…) pour la cameline lorsque ces herbicides sont appliqués au printemps sur la culture principale, risque d’autant plus important en conditions sèches, en cas d’application tardive et lorsqu’il n’y a pas ou peu de travail du sol entre la récolte de la culture principale et l’implantation de la cameline. Malgré tout, les effets de ces herbicides peuvent varier selon différents facteurs (précipitation, type de sol, travail du sol, date et dose d’application…) et reste encore peu connus et quantifiés aujourd’hui.
 

Pression adventice sur la parcelle

Bien implantée, la cameline est une culture qui concurrence bien les adventices. Malgré tout, sur le terrain, la pression adventices reste l’un des principaux facteurs limitants de la cameline en dérobée d’été, il est donc primordial de mettre en œuvre tous les leviers possible pour gérer efficacement les adventices.

Il est recommandé de choisir une parcelle exempte d’adventices au moment du semis. En cas de présence d’adventices lors de la récolte de la culture principale et de volonté de semer en direct, un passage de glyphosate peut s’avérer utile pour gérer les adventices avant semis.

1ALS : acétolactate synthase
2PPO : protoporphyrinogène oxydase
Bas-Rhin (67) Bouches-du-Rhône (13) Deux-Sèvres (79) Essonne (91) Finistère (29) Gard (30) Gers (32) Gironde (33) Haut-Rhin (68) Haute-Garonne (31) Haute-Loire (43) Haute-Marne (52) Haute-Saône (70) Haute-Savoie (74) Haute-Vienne (87) Hautes-Pyrénées (65) Hauts-de-Seine (92) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Paris (75) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Pyrénées-Orientales (66) Rhône (69) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Seine-et-Marne (77) Seine-Maritime (76) Seine-Saint-Denis (93) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Territoire de Belfort (90) Val-d'Oise (95) Val-de-Marne (94) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Vosges (88) Yonne (89) Yvelines (78)

Les éditions sur la cameline

Implantation Préparation de campagne Préparation du sol France entière Implantation Culture en dérobé Cameline 2025 cameline Non

Les variétés disponibles pour la cameline

L’offre variétale n’est pas très développée et les semences sont parfois difficiles à trouver, notamment en bio. Cependant, face à l'intérêt grandissant des industriels pour la cameline, en particulier en dérobé pour la production de biocarburant, certains semenciers s'y intéressent désormais. 

L’offre variétale n’est pas très développée et les semences sont parfois difficiles à trouver, notamment en bio. Cependant, face à l'intérêt grandissant des industriels pour la cameline, en particulier en dérobé pour la production de biocarburant, certains semenciers s'y intéressent désormais.

A titre d’exemple, la société Bayer a récemment fait l’acquisition du matériel génétique de cameline de l’entreprise canadienne Smart Earth Camelina, afin de se diversifier dans le secteur des biocarburants.

Un enjeu majeur pour la sélection des variétés adaptées à la dérobée est de développer des variétés à cycle très court.

Il existe des variétés de type hiver et des variétés de type printemps (mais dans les zones où le climat est doux - températures hivernales ne dépassant pas -10°C - les variétés de type printemps peuvent également être implantées à l’automne). Les efforts récents de sélection se sont concentrés sur les variétés de type printemps.

Voici une liste non exhaustive des variétés existantes :

Variété

Semencier

Année inscription

Type

Commentaire

VERA

Camelina Company* 

2019

Printemps 

Adaptée à la dérobée

ALBA

Camelina Company* 

2019

Printemps

 

CAMARES

Panam

 

Printemps

 

MELINA

Panam

 

Printemps

 

ARCADIA

Panam

 

Printemps

 

CELINE

A2P

1998

Printemps

 

EPONA

A2P

1998

Hiver

 

CALENA

Saatbau

1996

Printemps

 

OM

Sanctum 

Mediterranée

2014

Printemps

 

LUC

DANISCO 

SEMENCES SA

1995

Printemps

 

CAMELATE

Lidea

 

Printemps

Adaptée pour couvert d’interculture (floraison tardive)

CAMELIA

Lidea

 

Printemps

Adaptée pour couvert d’interculture

Bas-Rhin (67) Bouches-du-Rhône (13) Deux-Sèvres (79) Essonne (91) Finistère (29) Gard (30) Gers (32) Gironde (33) Haut-Rhin (68) Haute-Garonne (31) Haute-Loire (43) Haute-Marne (52) Haute-Saône (70) Haute-Savoie (74) Haute-Vienne (87) Hautes-Pyrénées (65) Hauts-de-Seine (92) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Paris (75) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Pyrénées-Orientales (66) Rhône (69) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Seine-et-Marne (77) Seine-Maritime (76) Seine-Saint-Denis (93) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Territoire de Belfort (90) Val-d'Oise (95) Val-de-Marne (94) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Vosges (88) Yonne (89) Yvelines (78)

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