Des différences de comportement vis-à-vis des larves d’altises observées entre les variétés de colza

La lutte contre les ravageurs d’automne du colza est devenue une des principales problématiques pour la pérennité de la culture car ces ravageurs causent d’importantes pertes de récolte. Dans un contexte de réduction des solutions phytosanitaires efficaces et disponibles et d’intensification des attaques le choix variétal apparait comme un levier supplémentaire pour obtenir un colza plus robuste.

Ainsi, depuis 2020, Terres Inovia met en place avec certains de ses partenaires un réseau de dispositifs dédiés à l’évaluation du comportement des variétés en présence de larves d’altises.

Un meilleur comportement ravageurs pour diminuer le risque de perte de rendement

Pour évaluer le comportement des variétés vis-à-vis des larves d’altises ou de charançon du bourgeon terminal, deux observations sont réalisées : le comptage du nombre de larves d’altises dans la plante avec la méthode Berlèse et l’observation de la proportion de plantes avec symptômes (port buissonnant, plantes naines et/ou déformées).

 

Moins de larves d’altises dans la plante pour diminuer le risque de développer des symptômes

La présence de larves d’altises étant assez fréquente, le nombre d’essais valorisé dans la synthèse est significatif chaque année (de 10 à 20 essais). Les comptages de nombre de larves d’altises par plante dans ces dispositifs ont mis en évidence des différences significatives entre les variétés évaluées. Selon les années et le niveau d’infestation, on observe une différence en moyenne de -40% à -50% du nombre de larves d’altises par plante dans le colza entre les groupes de variétés extrêmes. Cette moyenne cache toutefois une certaine variabilité entre lieu d’essais et entre années.

Larve d'altise dans une tige de colza

 

Moins de symptômes pour diminuer le risque de perte de rendement.

Les observations de 3 à 10 essais sont synthétisées chaque année pour le caractère « pourcentage de plante avec symptômes de larves d’altises ou de charançon du bourgeon terminal ». Les résultats montrent en moyenne une diminution du pourcentage de plantes avec symptômes de -20% à -40% entre les groupes de variétés extrêmes. Contrairement aux larves d’altises fréquemment observées, la présence de symptômes observables sur les plantes est peu fréquente chaque année dans les dispositifs mis en place. La raison principale est le fort pouvoir de compensation du colza qui, même en présence de larves et en l’absence de traitement insecticide, n’exprime pas systématiquement de symptôme observable en essai.

A gauche, port buissonnant du colza

 

Des dispositifs innovants mis en place pour caractériser les variétés vis-à-vis des ravageurs d’automne

Afin de maximiser la présence des larves d’altises, les dispositifs expérimentaux sont tous conduits sans insecticide. Deux types d’essais sont mis en place dans les réseaux Terres Inovia :

  • Les essais avec répétitions : 3 répétitions non traitées avec les variétés randomisées dans chaque bloc. L’analyse statistique de l’essai est donc relativement précise et peut prendre en compte la variabilité spatiale de la présence des insectes. De 8 à 10 essais de ce type sont mis en place chaque année.
  • Les essais avec un seul bloc (sans répétition) : ces dispositifs sont généralement mis en place au sein des essais classiques (VCE) par l’ajout d’un bloc supplémentaire non traité insecticide. Sans répétition, c’est donc le nombre de dispositifs qui déterminera la puissance de l’analyse. De 10 à 20 essais de ce type sont mis en place chaque année.

 

 

Photo essai micro parcelle Dijon touché par les altises : Un seul bloc non traité

 

Photo essai micro parcelle Dijon touché par les altises : 3 répétitions non traitées

 

Articles ou webinaires avec les derniers résultats disponibles

Variétés de colza : caractérisation de la vigueur et comportement face aux ravageurs d'automne

​​​​​​​

Des variétés pour aider à lutter contre les ravageurs d’automne résultats de la campagne 2021 2022

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Colza Colza Colza Arnaud Van Boxsom (a.vanboxsom@terresinovia.fr)

Choisir sa variété de soja avec Myvar®

Myvar® la plateforme de Terres Inovia qui révolutionne votre choix variétal

Tout ce dont vous avez besoin pour choisir vos variétés d'oléagineux, protéagineux. Consultez les caractéristiques des variétés, choisissez vos variétés selon vos critères ou bien laissez vous guider par nos experts.

Aller sur MyVar® :

Accéder aux dernières publications disponibles sur Myvar® pour le soja

 

 

 

 

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Phase végétative Floraison Maturité/récolte Choix variétal Soja Soja Soja Soja Soja Soja Soja choix variétal soja varietes Terres Inovia

Critères de choix variétaux pour lin oléagineux de printemps

Plusieurs critères sont indispensables pour réussir son choix variétal en lin oléagineux de printemps

• Verse : afin d’économiser un régulateur en condition normale de culture, choisir une variété très tolérante (TT) à assez tolérante (AT) en lin de printemps.

Fusariose : choisir des variétés très tolérantes (TT) ou tolérantes (T) particulièrement dans les parcelles qui ont déjà exprimé la maladie par le passé. Dans les situations peu touchées par la maladie choisir des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT). Le choix variétal est un des seuls moyens de lutte contre cette maladie du lin.

• Rendement : choisir des variétés productives et stables d’une année sur l’autre en tenant compte des caractéristiques agronomiques et technologiques (teneur en huile, teneur en oméga 3).

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Début de cycle / croissance Floraison Maturité/récolte Choix variétal Lin de printemps Lin de printemps Lin de printemps Lin de printemps Lin de printemps Lin de printemps Lin de printemps Lin de printemps Lin de printemps critere choix varietal lin oléagineux de printemps Zoé Le Bihan

Critères de choix variétaux pour lin oléagineux d'hiver

Plusieurs critères sont indispensables pour réussir son choix variétal en lin oléagineux d'hiver

  • Tolérance au froid et à l’hiver : dans le cas du lin d’hiver, préférer des variétés très tolérantes (TT) ou tolérantes (T). Les variétés moyennement tolérantes (MT) et assez sensibles (AS) sont déconseillées dans les régions situées au Nord de la Loire.
    Outre le froid, d’autres facteurs peuvent intervenir et se combiner pour rendre les variétés plus ou moins résistantes à l’hiver : l’intensité et le nombre de jours de gel consécutifs, le vent, l’humidité du sol, le type de sol, l’enneigement, l’amplitude thermique journalière, la durée d’endurcissement de la plante. 
    ​​​​​​​Les dommages occasionnés par le froid surviennent lors de brusques variations de températures en hiver. L’endurcissement au gel acquis à l’automne disparait dès que les températures remontent au-dessus de zéro. Des températures très froides, revenant rapidement après cette levée de l’endurcissement, peuvent pénaliser les variétés les plus précoces à la reprise de végétation. 
     
  • Verse : en lin d’hiver, choisir des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT) afin de sécuriser la conduite de la culture et, dans les situations propices, de réduire voire d’économiser un régulateur. 
     
  • Fusariose : choisir des variétés très tolérantes (TT) ou tolérantes (T) particulièrement dans les parcelles qui ont déjà exprimé la maladie par le passé. Dans les situations peu touchées par la maladie, choisir des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT). Le choix variétal est un des seuls moyens de lutte contre cette maladie du lin. 
    ​​​​​​​
  • Rendement : choisir des variétés productives et stables d’une année sur l’autre en tenant compte des caractéristiques agronomiques et technologiques (teneur en huile, teneur en oméga 3).
Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Début de cycle / croissance Période hivernale Sortie hiver Floraison Maturité/récolte Choix variétal Lin d'hiver Lin d'hiver Lin d'hiver Lin d'hiver Lin d'hiver Lin d'hiver Lin d'hiver Lin d'hiver Lin d'hiver critere choix varietal lin oléagineux dhiver varietes Zoé Le Bihan

Le désherbage de la lentille : allier prélevée et post-levée pour optimiser la maitrise de la flore adventice

Lors de ses premiers stades de développement, la lentille est sensible à la concurrence des adventices, faire l’impasse sur le désherbage est fortement déconseillé. Les solutions chimiques et mécaniques efficaces pour la culture de la lentille sont détaillées ici.

Gestion chimique des dicotylédones

Les stratégies de désherbage sur cette culture sont limitées car peu de solutions (de pré et/ou post-levée) sont homologuées à ce jour.

Une intervention de prélevée à compléter avec la post-levée est fortement recommandée

En l’état actuel de l’offre de désherbage sur la culture, une intervention en pré-levée contre les dicotylédones est indispensable. Selon la situation (relevées d’adventices ou d’efficacité insuffisante (sol sec)), un rattrapage en post-levée est possible mais les solutions sont limitées.

Exemple de programme :

Flore ciblée Prélevée (dose/ha) Post-levée (dose/ha) Coût indicatif (€HT/ha)
Crucifères, chénopode, coquelicot, gaillet, renouées (oiseaux, liseron en faible pression), stellaire, véroniques CHALLENGE 600 
(3 l/ha) + NIRVANA S 
(1 l/ha)*
CHALLENGE 600 
(1 l/ha) 
ou 
LENTAGRAN 
(1 kg/ha fractionnable en 2 x 0.5 kg/ha)
122-145

*Attention le NIRVANA S n’est pas homologuée sur lentille mais une dérogation est demandée en début de campagne, vérifier les mises à jours réglementaires avant application. 

D’autres solutions sont homologuées sur lentille mais non recommandées car elles présentent de forts manques de sélectivités sur la culture (CORUM, ONYX).

 

Gestion chimique des graminées

Les graminées sont une problématique montante dans les parcelles de protéagineux de printemps, la gestion des graminées reste difficile en lentille dans des secteurs avec résistance aux FOP et DIME avérée. 
En l’absence de résistance, le désherbage pourra être complété avec l’application d’un herbicide antigraminées foliaire comme ETAMINE (1 l/ha) ou TARGA MAX (0,5 l/ha) + adjuvant. Il est nécessaire de respecter un délai de 7 jours entre les applications d’herbicide à visée anti-dicotylédones et l’application d’herbicides anti-graminées afin d‘éviter tout risque de phytotoxicité. 

Quelques bonnes pratiques à suivre :

  • Il est important d’adapter sa dose en fonction des types de sol (argile, matières organique) et de la diminuer en sol filtrant
  • Eviter tout roulage après une application d’herbicide, si un roulage est nécessaire intervenir avant les applications de désherbage
  • L’intervention de post-levée sera réalisée de préférence sur des adventices jeunes (stade 2 à 3 feuilles).

 

Quelles options avec le désherbage mécanique ?

Passage de herse étrille sur lentille (Berry, avril 2021)

Le désherbage mécanique peut être appliqué seul ou en complément d’un désherbage chimique. Il est préférable d’intervenir sur des adventices jeunes, afin de maximiser l’efficacité du désherbage. Si de la pluie est prévue après le passage de désherbage mécanique, il sera préférable de reporter l’intervention. 

Sur la culture de la lentille, en prélevée, un passage de herse étrille « à l’aveugle » permettra de détruire précocement les adventices, mais attention à ne pas impacter le lit de semences ! En post-levée, un passage de herse étrille à partir du stade 2 feuilles présente une sélectivité satisfaisante, mais une intervention au stade 3-4 feuilles de la culture est à privilégier pour garantir une meilleure sélectivité sur la culture. 

Si un roulage n’est pas nécessaire après l’application d’herbicide, le passage de herse étrille sur les parcelles peut faire remonter des cailloux, un roulage jusqu’au stade 8-10 feuilles de la culture sera ainsi recommandé après le dernier passage de désherbage mécanique. 

Dans le cadre de CAP Protéines, Terres Inovia a réalisé des essais de désherbage mécanique et mixte sur lentille. Les résultats montrent que l’efficacité de la herse étrille (HE) est toujours meilleure que celle de l’étrille rotative (ER). Dans la plupart des cas, le désherbage mécanique seul (noté « méca »), même réalisé 3 fois, n’est pas suffisamment performant (efficacité médiocre sur les adventices, créneaux d’interventions parfois très limités…).

Légende

HE = herse étrille ; ER = étrille rotative

 

La modalité mixte avec herbicides de prélevée (Challenge 3 l/ha + Nirvana 1l/ha) puis herse étrille à 2-4 feuilles de la lentille (« mix 1 ») est la plus intéressante (plus de 80% d’efficacité) car satisfaisante et assez proche du programme chimique (« Ref chim »), tout en réduisant les IFT et les coûts.

Cependant, le mixte avec herse étrille à l’aveugle puis Challenge 1 l/ha en post-levée (« mix 2 ») n’est pas satisfaisant, ce qui montre que la herse étrille en prélevée ne suffit pas, et le Challenge ne peut pas toujours exercer sa fonction de rattrapage lorsqu’il est appliqué en conditions sèches.

On retiendra donc que si l’on ne fait pas l’impasse sur les herbicides de prélevée, la herse étrille sur des adventices aux stades jeunes (1 feuille) peut tout à fait remplacer le Challenge 1 l/ha de 4-6 feuilles. On a constaté aussi dans certains essais que la herse étrille complète sensiblement le désherbage lorsque les conditions ne sont pas idéales pour les traitements. Cependant, les notations réalisées ont également montré des pertes de pieds de lentille lors des passages d’outil estimées autour de 10% ; toutefois la solution est d’augmenter la densité de semis de 10% pour compenser ces pertes.

 

En savoir plus sur le désherbage de la lentille

Désherbage prélevée

Désherbage post-levée

Désherbage mécanique et mixte

Implantation Début de cycle / croissance Désherbage Lentille Lentille Lentille Zoé Le Bihan (z.lebihan@terresinovia.fr), Gwénola Riquet (g.riquet@terresinovia.fr) et Fanny Vuillemin (f.vuillemin@terresinovia.fr)

N'hésitez pas à rouler vos semis

Implantation Bourgogne-Franche-Comté Grand Est Lorraine, Alsace et Haute-Marne Hauts-de-France Implantation Pois de printemps Michael GELOEN (m.geloen@terresinovia.fr)

Plus de robustesse avec des variétés de colza à bonnes vigueurs de départ et à l’automne

Pour aider les producteurs de colza et les techniciens dans leur choix variétal, Terres Inovia évalue chaque année en partenariat les variétés nouvellement inscrites en France. Les principaux caractères observés sont le potentiel de rendement, la résistance au phoma, la sensibilité à la verse ou à l’élongation. Depuis 2018, un nouveau critère est évalué : la vigueur du colza au départ et à l’automne.

Une classification disponible sur le site myvar.fr

Chaque année, la vigueur des nouvelles inscriptions française de variété de colza sont évaluées par Terres Inovia et certains de ses partenaires. L’analyse statistique permet de classer les variétés entre elles. A partir des résultats de la campagne (et des campagnes précédentes pour certains variétés), un classement variétal de 1 à 9 (1 : vigueur très faible - 9 : vigueur très élevée) des variétés évaluées est réalisé. Tous les résultats disponibles sur ensuite publiés sur le site internet de choix variétale gratuit de Terres Inovia :

 

Une meilleure vigueur pour une plante plus robuste

Une vigueur rapide et homogène favorise un colza robuste permettant de mieux résister aux aléas climatiques et mieux supporter la pression des ravageurs comme les altises. L’évaluation des différences de vigueur entre variétés est réalisée via photographie aérienne (drone) sur certains essais variétaux du réseau Terres Inovia. 

Photographie aérienne de drone permettant de calculer la vigueur (R. Lange)

 

Deux types de vigueur sont évalués

Deux vigueurs sont distinguées : la vigueur de départ (2) correspond à la couverture du sol au stade 3/4 feuilles qui est un stade important dans la lutte contre les morsures d’altises (fin de nuisibilité). La vigueur automnale (3) est la vitesse de couverture du sol à l’automne, qui est une phase du cycle où les larves d’altises d’hiver et de charançon du bourgeon terminal peuvent se développer dans le colza.

 

Une méthodologie innovante, du phénotypage « haut débit »

Jusqu’à présent, des notes visuelles étaient utilisées pour mesurer la vigueur. Le manque de précision et la subjectivité de la mesure ne permettaient pas de classer les variétés de façon optimale. Terres Inovia a donc mis au point une méthodologie innovante d’évaluation de la vigueur basée sur l’analyse d’image. Au début du projet, l’acquisition de l’image avait été réalisée avec des appareils photos numériques (2017 et 2018). Devant la limite de la méthode en termes de débit, l’institut a ensuite opté pour l’acquisition d’images par drone (depuis 2019). A l’aide d’un logiciel, l’analyse des images est réalisée par détection du pourcentage de « vert » qui correspond à la variable agronomique de pourcentage de couverture du sol. Plusieurs prises de vue sont réalisées à l’automne afin de mesurer la dynamique de couverture du sol. Devant la quantité exponentielle des images à traiter, les analyses des images drones se font désormais sur la plateforme d’Hiphen.

 

Deux variables principales sont utilisées. Pour caractériser la vigueur de départ de la variété, le pourcentage de couverture du sol à 3-4 feuilles du colza est déterminé. L’aire sous la courbe d’évolution de la couverture du sol à l’automne est calculée pour évaluer la vigueur à l’automne. Puis une étude statistique est réalisée pour chaque variable. Une ANOVA est calculée pour vérifier si « l’effet variété » est significatif et s’il y a des interactions. Une classification ascendante hiérarchique permet de déterminer des groupes de variétés à vigueur « proche statistiquement ».

 

Articles ou webinaires avec les derniers résultats disponibles

Variétés de colza : caractérisation de la vigueur et comportement face aux ravageurs d'automne

​​​​​​​

Des variétés pour aider à lutter contre les ravageurs d’automne résultats de la campagne 2021 2022

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Colza Colza Colza Arnaud Van Boxsom (a.vanboxsom@terresinovia.fr)

Le désherbage mécanique et mixte de la lentille

La lentille ayant une gamme de solutions herbicides restreinte, le désherbage mécanique peut apporter des compléments d’efficacité. 

Le désherbage mécanique de la lentille se fait principalement avec la herse étrille (efficacité reconnue sur adventices jeunes, bon débit de chantier, matériel assez répandu). Pour les sols limoneux à tendance battante, privilégiez la houe rotative.  

 

La herse étrille sur lentille : en pratique !

La herse étrille est un outil phare du désherbage mécanique, elle peut présenter un intérêt non négligeable dans les itinéraires en réduction d’herbicides. Comme elle intervient sur toute la surface, les réglages doivent être appropriés au stade de développement de la culture, pour éviter au maximum les pertes (casse ou déchaussement de plantules). Un compromis entre sélectivité et efficacité est donc recherché et il convient de tenir compte de quelques indications. 

La herse étrille peut être passée « à l’aveugle », c’est-à-dire entre le semis et la levée de la culture, s’il y a la fenêtre climatique pour réaliser le passage ; cela permettra de détruire précocement les adventices ; cependant attention à ne pas endommager la qualité de levée de la lentille. Ensuite, il est important de ne pas intervenir autour de la levée de la culture et jusqu’au stade 2 feuilles, car c’est le moment où la lentille est le plus fragile. On peut passer la herse étrille ou la houe rotative facilement à partir du stade 3-4 feuilles mais des résultats d’essai ont montré que les outils sont assez sélectifs de la lentille dès le stade 2 feuilles. Enfin, avec l’avancée en stades, la herse étrille peut être réglée de manière un peu plus agressive (angle d’inclinaison des dents).

Herse étrille sur lentille dans le Berry (avril 2021)

Il est recommandé d’intervenir tôt car ce sont les stades jeunes des adventices qui sont plus sensibles aux outils. De plus, le désherbage mécanique étant plus efficace sur dicotylédones que sur graminées, il est recommandé d’éviter les parcelles à forte pression graminées si seul le désherbage mécanique est envisagé. Pour compenser une éventuelle perte de pieds due au passage d’outils, on peut augmenter la densité de semis de 10% environ. Il est également important d’intervenir sur sol bien ressuyé et par temps séchant, c’est-à-dire sans pluie annoncée les jours suivants pour éviter le repiquage ou la mise en germination de nouvelles adventices.  

Le passage de herse étrille pouvant faire remonter des cailloux, un roulage jusqu’au stade 8-10 feuilles de la lentille est recommandé après le dernier passage d’outil. 

Lentille suite à un passage herse étrille

 

Désherbage mixte : combiner herbicides et outils mécaniques

Le désherbage mécanique peut compléter le désherbage chimique.

Dans le cadre de CAP Protéines, Terres Inovia a réalisé des essais de désherbage mécanique et mixte sur lentille. Les résultats montrent que l’efficacité de la herse étrille (HE) est toujours meilleure que celle de l’étrille rotative (ER). Dans la plupart des cas, le désherbage mécanique seul (noté « méca »), même réalisé 3 fois, n’est pas suffisamment performant (efficacité médiocre sur les adventices, créneaux d’interventions parfois très limités…).

Légende

HE = herse étrille ; ER = étrille rotative

 

La modalité mixte avec herbicides de prélevée (Challenge 3 l/ha + Nirvana 1l/ha) puis herse étrille à 2-4 feuilles de la lentille (« mix 1 ») est la plus intéressante (plus de 80% d’efficacité) car satisfaisante et assez proche du programme chimique (« Ref chim »), tout en réduisant les IFT et les coûts.

Cependant, le mixte avec herse étrille à l’aveugle puis Challenge 1 l/ha en post-levée (« mix 2 ») n’est pas satisfaisant, ce qui montre que la herse étrille en prélevée ne suffit pas, et le Challenge ne peut pas toujours exercer sa fonction de rattrapage lorsqu’il est appliqué en conditions sèches.

On retiendra donc que si l’on ne fait pas l’impasse sur les herbicides de prélevée, la herse étrille sur des adventices aux stades jeunes (1 feuille) peut tout à fait remplacer le Challenge 1 l/ha de 4-6 feuilles. On a constaté aussi dans certains essais que la herse étrille complète sensiblement le désherbage lorsque les conditions ne sont pas idéales pour les traitements. Cependant, les notations réalisées ont également montré des pertes de pieds de lentille lors des passages d’outil estimées autour de 10% ; toutefois la solution est d’augmenter la densité de semis de 10% pour compenser ces pertes.

 

 

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Implantation Début de cycle / croissance Désherbage Lentille Lentille Lentille Fanny VUILLEMIN (f.vuillemin@terresinovia.fr), Zoé LE BIHAN (z.lebihan@terresinovia.fr)

En savoir plus sur l'aphanomyces du pois

Agent pathogène et Hôtes

L’aphanomyces du pois est une maladie racinaire, causée par un oomycète Aphanomyces euteiches. Cet agent pathogène peut infecter plusieurs espèces de la famille des Légumineuses. Il existe des différences de sensibilité entre espèces et dans certains cas entre variétés au sein d’une même espèce.

 

Symptômes

L’agent pathogène est responsable d’une pourriture du système racinaire de couleur brun-miel à noire. Cette pourriture perturbe la fixation symbiotique, la nutrition, et par conséquent la croissance et le développement des plantes qui, si l’attaque est importante, jaunissent et se nanifient. Des foyers de maladies apparaissent alors dans la parcelle.

 

Système racinaire sain (à gauche) et foyer d’aphanomyces dans une parcelle de pois.

 

Importance

L’aphanomyces est une maladie racinaire majeure du pois de printemps, pouvant occasionner des pertes de rendement très importantes si les conditions lui sont favorables. Le pois d’hiver quant à lui échappe partiellement à la maladie et est rarement impacté. Apparue en France au début des années 90, cette maladie est présente dans toutes les zones de production du pois. Les niveaux d’infestation des sols sont très variables, en lien avec l’historique cultural. Les sols calcaires sont très peu réceptifs.

 

Cycle de vie

L’agent pathogène se conserve dans le sol sous forme d’oospores. Ces spores sont très résistantes et peuvent se maintenir jusqu’à 15 ans dans le sol en l’absence de culture hôte. Lorsque la culture est en place les oospores germent sous l’effet des exsudats racinaires. Des sporanges se forment et libèrent des zoospores biflagellées pouvant se déplacer dans l’eau libre du sol. Ces zoospores, attirées par les exsudats racinaires, vont au contact des racines et germent. Le mycélium pénètre et envahit le système racinaire. De nouvelles oospores sont produites, qui seront libérées dans le sol après dégradation du système racinaire.

 

Aphanomyces euteiches : Cycle biologique simplifié (Moussart, Terres Inovia)

 

Facteurs favorables

Sol et climat

L’aphanomyces se développe préférentiellement dans les sols à pH acide, hydromorphe et battant.

 
Pratiques culturales

Le retour fréquent du pois dans la rotation (ou d’autres légumineuses sensibles) favorisent l’augmentation de l’inoculum dans le sol.

 

Leviers de lutte

Lutte chimique

Il n’existe aucune méthode de lutte chimique.


Lutte culturale

Il est possible de gérer durablement le risque sur la base de la connaissance du niveau de potentiel infectieux de la parcelle. Ce potentiel infectieux peut être mesuré directement grâce à un test biologique réalisé à partir d’un échantillon de sol.

Il peut également être évalué en remplissant un questionnaire en ligne (outil EVA).

La connaissance du potentiel infectieux permet de savoir si le pois peut être cultivé sans risque.

Cela permet également de choisir les autres légumineuses qui peuvent être cultivées dans la parcelle, que ce soit en culture principale, en couvert ou encore en plantes compagnes.

 

Lutte génétique

Trois variété de pois de printemps sont inscrites avec une note de préservation de rendement de 3 sur une échelle de 1 (nulle) à 9 (très bonne). Elles présentent un intérêt pour sécuriser les rendements dans les parcelles faiblement contaminées (PI<1).

Préparation de campagne Implantation Maladies Pois de printemps Pois de printemps Pois de printemps Anne MOUSSART (a.moussart@terresinovia.fr)