Lutte contre le mildiou du tournesol
En général, les attaques de mildiou impactent peu le potentiel de production des parcelles de tournesol. Cependant, certains cas bien plus graves peuvent se manifester à l’occasion de conditions favorables (rotation, choix variétal, pluviométrie).
Dans le Sud-Ouest, les années 2019 et 2020 ont pu marquer les mémoires. Trois points sont à bien garder en tête :
- Cet agent pathogène est capable de se conserver 10 ans dans le sol. Toute attaque, même minime, contribue donc à alimenter le réservoir d’inoculum de la maladie pour longtemps ;
- Des cas de contournements de la résistance de variétés RM9 sont observés depuis 2019, principalement dans le Sud-Ouest en situations de rotation courte ; ces attaques, souvent graves, signent une nouvelle évolution du mildiou ;
- La surveillance du territoire national a mis en évidence une pression mildiou en augmentation depuis 5 ans : entre 12 et 19% de parcelles touchées, avec une augmentation significative de la proportion des attaques graves à plus de 10% de pieds nanifiés.
Une lutte qui s’inscrit avant tout dans la protection intégrée
Malgré tout, la partie contre cette maladie est loin d’être perdue car on dispose d’un ensemble de solutions dont la mise en œuvre coordonnée est gage de tranquillité pour le long terme :
La protection doit d’abord être basée sur :
- des rotations où le tournesol ne revient pas plus d’une fois tous les 3 ans, et
- de bonnes pratiques agronomiques permettant de réduire le réservoir d’inoculum dans les parcelles (bonne gestion des repousses et des adventices telles que le xanthium, l’ambroisie et autres composées) et de limiter les infections (éviter une levée sous de fortes pluies) : pas d’abats d’eau, pas de mildiou !
Ces mesures agronomiques très efficaces sont à associer à un raisonnement pour le long terme portant à la fois sur le choix variétal et l’utilisation ou non d’un traitement de semences anti-mildiou (Cf. schéma "Position technique mildiou 2023 en fin d'article).
Ce raisonnement doit être tenu à la parcelle, car il dépend de l’historique de chacune :
- la parcelle a-t-elle subi des attaques de mildiou sur les 5 dernières campagnes ?
- quelles variétés (génétique, profil RM) y ont été cultivées ?
- avec quel(s) traitement(s) de semences anti-mildiou ?
Tenu sur le temps long, ce raisonnement conjoint « situation x variété x traitement de semences » a pour objectif de préserver à la fois l’efficacité des résistances des variétés et l’efficacité des solutions chimiques.
Le maître-mot : l’alternance au fil des campagnes !
Deux nouvelles solutions dans la lutte contre le mildiou avec un traitement de semences
Pendant longtemps, le métalaxyl-M (APRON XL) fut le seul traitement de semences utilisé dans la lutte contre le mildiou. Il fût même, au milieu des années 90, la seule solution de lutte après les contournements de la résistance variétale par les races 703 et 710 (le temps qu’apparaissent les variétés dites RM) puis par la race 304 (le temps qu’apparaissent les variétés dites RM4). A cette occasion et en situation à risque, les premières souches de mildiou résistantes au métalaxyl-M sont apparues. Depuis, l’APRON XL présente une efficacité partielle et irrégulière cependant profitable et exploitée. En raison du contournement de la résistance de certaines variétés RM9, il était nécessaire de disposer d’un nouveau traitement de semences. En 2021 et 2022, les dérogations 120 jours (art53 du REG (CE) 1107/2009) de LUMISENA et PLENARIS ont permis, sur les variétés les plus à risque, cette protection en association avec APRON XL lui aussi sous dérogation en 2022 (ré-homologation en 2021, sous serre uniquement).
En août 2022, trois nouvelles solutions (dont deux avec la même substance active) ont pu bénéficier d’une autorisation de mise sur le marché.
- LUMISENA (n°2200078) de la société CORTEVA et PLENARIS (n°2200736) de la société SYNGENTA sont deux traitements de semences à base d’oxathiapiproline à 200 g/l en formulation FS.
Cette substance active connue notamment en vigne (ZORVEC) pour sa bonne action contre le mildiou de la vigne est un inhibiteur de la protéine de liaison à l’oxystérol. Elle intervient dans l’équilibre, le transport et le stockage des lipides de la cellule du champignon. L’oxathiapiproline est classé dans le groupe 49 du FRAC (Fongicide Résistance Action Committee) qui juge le risque de résistance comme moyen à élevé. C’est en effet un fongicide à mode d’action unisite. Il est déconseillé de l’employer seul. C’est un point commun à toutes les luttes durables : associer deux modes d’action efficace, que ce soit en mildiou vigne, fongicides céréales ou colza ou mildiou du tournesol.
LUMISENA et PLENARIS ont montré dans les essais Terres Inovia de très bons niveaux d’action, indépendamment de la souche de mildiou (Cf. graphiques 1 &2 ci-dessous), supérieurs à celui d’APRON XL. Au regard du risque de résistance, Terres Inovia conseille d’associer l’oxathiapiproline à un autre-anti-mildiou efficace pour limiter la pression de sélection.
- RESSIVI (n° AMM 2220753) de la société SYNGENTA, est un traitement de semence à base d’acibenzolar-S-méthyl à 375 g/l.
Cette substance active connue depuis les années 90 pour son action contre quelques maladies (produit BION 50 WG) est un stimulateur de la défense des plantes, analogue de l’acide salicylique, molécule naturelle. Il est important de préciser que cette matière active ne rentre pas dans le cadre du biocontrôle. L’acibenzolar-S-méthyl est classé dans le groupe P01 du FRAC qui ne signale pas d’identification de cas de résistance. Son mode d’action est en effet plus complexe qu’un fongicide inhibiteur.
RESSIVI a montré, dans nos essais Terres Inovia conduits dans le Sud-Ouest, un niveau d’efficacité comparable à celui de l’APRON XL (Cf. graphiques 1 & 2 ci-dessous).
Graphique 1 : Essais 2017 et 2018 en Haute-Garonne (31). Variété sensible au mildiou. Pourcentage de plantes nanifiées à 4-6 feuilles du tournesol (avec et sans sporulation). |
Graphique 2 : Essais 2021 en Haute-Garonne (31). Les deux variétés A et B sont sensibles au mildiou. Pourcentage de plantes nanifiées à 4-6 feuilles du tournesol (avec et sans sporulation). |
D’autres modes d’action sont-ils disponibles ?
Il est vrai que d’autres substances actives fongicide anti-mildiou pourraient convenir à une telle lutte, mais aucune n’est homologuée à ce jour pour cet usage. Si de nombreux fertilisants ou biostimulants existent en traitement de semences (oligo-éléments, etc, …), leur action sur le mildiou du tournesol n’est pas démontrée.
Du bon usage des traitements de semences contre le mildiou
La durabilité de la lutte contre le mildiou est un enjeu de taille : éviter les contournements de la résistance variétale et éviter la résistance aux fongicides.
En situation à faible risque, la lutte génétique peut suffire (rotations longues). Elle est l’occasion de faire l’impasse sur le traitement de semences. Le risque est encore plus faible avec les races de mildiou plus anciennes.
En situation à risque, les races de mildiou sont beaucoup plus récentes, notamment la race 714 qui contourne certaines variétés RM9. Pour ce type de génétique, le traitement de semences est fortement conseillé. Mais, le risque est aussi de voir apparaître (sélection puis multiplication d’individus) une résistance au traitement de semences. C’est la raison pour laquelle LUMISENA/PLENARIS, produit stratégique dans la lutte, était jusqu’à présent systématiquement associé à APRON XL. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui Terres Inovia conseille d’associer systématiquement LUMISENA/PLENARIS à RESSIVI (Cf. schéma "Position technique mildiou 2023 ci-dessous).
Aujourd’hui la seule spécialité commerciale autre que LUMISENA/PLENARIS efficace contre le mildiou disponible est le RESSIVI (acibenzolar-S-méthyl). Tout autre mélange proposé est à donc proscrire.
Et la fonte de semis ?
Comme l’APRON XL, les nouveaux produits qui sont aussi des spécifiques anti-pythiacées, ne sont pas efficaces contre la fonte de semis (phoma, fusarium, botrytis, etc.…). A l’exception de l’agriculture biologique, le traitement à base de fludioxonil (CELEST/INFLUX) reste systématique dans toutes les situations.
Principes de la lutte contre le mildiou, choix variétal et traitement de semences.
Pour en savoir plus
Documents à télécharger
Calcul de la marge économique du tournesol
L’outil de calcul de marge de tournesol est destiné à vous aider à estimer la marge brute annuelle en €/ha de votre culture de tournesol. Ce calcul peut vous aider à identifier des marges de progrès dans la conduite afin d’améliorer la marge de cette culture. Cet outil n’intègre pas les effets de précédent et à l’échelle de la rotation qui peuvent survenir lorsque vous introduisez du tournesol dans une succession culturale (qualité de précédent, meilleur équilibre entre les cultures d’été et de printemps et les cultures d’hiver permettant une meilleure gestion du désherbage).
Le sclérotinia sur capitule a fait son retour dans plusieurs régions
Si les conditions climatiques estivales chaudes et sèches de ces dernières années ont permis de protéger la culture de tournesol des attaques de sclérotinia sur capitule, cette maladie a fait son retour en 2021 dans plusieurs régions. Explications….
Un inoculum capable de se conserver jusqu’à 10 ans dans le sol
Le sclérotinia est un champignon qui, comme son nom l’indique, se conserve sous forme de sclérotes. Ces sclérotes se forment en fin de cycle, dans les tissus infectés : les filaments mycéliens du champignon s’agglomèrent et se mélanisent, formant des petites « boules » noires plutôt dodues, voire une grille entourant les graines sur les capitules. Ces sclérotes, capables de survivre 5 à 10 ans dans le sol, sont à l’origine des contaminations sur les cultures sensibles à la maladie.
Des conditions climatiques favorables à la production d’ascospores et à la réussite des infections
Enfouis dans l’horizon superficiel du sol (2-3 cm maximum), les sclérotes sont capables de produire, à partir d’avril, jusqu’à quatre vagues d’apothécies lorsque les conditions climatiques sont favorables : sol bien humide pendant une longue période, températures de 10 à 20°C. Ces apothécies ressemblent à de toutes petites girolles. Assez difficiles à repérer, elles larguent les ascospores contaminantes à chaque brusque variation de l’humidité relative de l’air. Les projections d’ascospores ne sont interrompues que lorsque les apothécies sont recouvertes d’eau, ou par temps très sec (humidité relative de l’air inférieure à 50%). Leur capacité de survie (qui peut être de plus de 30 jours), leur quantité et leur capacité à résister à des conditions de faible hygrométrie font qu’elles peuvent être présentes dans les champs durant toute la période de réceptivité du tournesol.
Sur capitule, l’installation du sclérotinia est très fortement conditionnée à la pluviométrie au moment de la floraison. En effet, la contamination ne se fait que sur la face fleurie du capitule, et exige la présence d’eau libre sur les fleurons pendant 39 à 42 heures consécutives, dans une fenêtre de temps allant du début de la floraison (stade F1) à 200 degrés.jours plus tard (en base 5°C pour le champignon). De plus, des températures de 20 à 24°C sont favorables au développement du champignon dans les tissus.
Cette année, en plusieurs régions, les pluies du mois de mai ont favorisé la production d’apothécies, puis les alternances régulières pluies-temps sec sur juin et juillet, concomitantes à une température moyenne favorable très rarement au-dessus de 25°C, ont permis la production d’un inoculum probablement significatif. La période de floraison a toujours été pluvieuse et, même si les jours de pluie ont parfois été rares, les quelques grosses journées pluvieuses à 30-40 mm ont été suffisantes pour permettre la création de conditions favorables aux contaminations des fleurons : les températures moyennes, souvent entre 20 et 25°C, ont à la fois limité l’évaporation de l’eau et permis au mycélium de se développer à l’intérieur des tissus.
Un retour des pluies en septembre qui a permis aux symptômes de se développer
Lorsque le champignon s’est installé dans les tissus, il ne développe pas tout de suite des symptômes visibles. Ceux-ci apparaissent d’autant plus rapidement que la variété est sensible, mais la période dite de latence, entre l’infection et l’apparition de la pourriture, peut aller de 2 à 8 semaines selon les conditions climatiques. Seules des conditions climatiques très chaudes et très sèches (ex. 1976) peuvent bloquer la progression de la pourriture. Cette année, le retour des pluies observé au mois de septembre après un mois d’août sec mais sans excès de température ont été particulièrement favorables au développement des symptômes.
Panorama des conditions météorologiques de l’année 2021 dans cinq régions
Plateforme d’essais en Charente-Maritime : 34 mm de pluie le 24 juillet : déterminants pour l’infection.
En Sud Aquitaine, deux vagues de floraison en parcelles agriculteurs, soumises toutes deux à des épisodes pluvieux suffisants pour la réussite des infections.
Plateforme expérimentale en Lorraine : des conditions très favorables à la réussite des infections à partir des 43 mm de pluie du 14 juillet.
En Bourgogne – Franche-Comté, une floraison étalée sur 15 jours en parcelles agriculteurs, dont le début a coïncidé avec un important épisode pluvieux puis des températures de 20-25°C très appréciées par le champignon.
En région Centre, les cumuls de pluies n’ont pas été toujours insuffisants pour les contaminations et une expression importante des symptômes avant la récolte.
A l’inverse, le Centre, peu touché …
Les dégâts liés au sclérotinia sur capitule ont été plutôt rares en région Centre. Les cumuls de pluies par décade sur la période de floraison ont été très variables selon les secteurs et pas toujours suffisants pour permettre la réussite des contaminations, malgré un ressenti plutôt pluvieux. Après le mois d’août sec, septembre a lui aussi connu une pluviométrie irrégulière selon les secteurs. On se trouve donc bien loin des parcelles touchées à 100% d’il y a 15 ans… Au-delà de ces conditions météorologiques, une faible pression d’inoculum liée aux rares attaques de sclérotinia sur les autres cultures sensibles depuis une bonne dizaine d’années et une évolution du comportement des variétés face à cette maladie ont probablement contribué à limiter les dégâts.
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| Les apothécies de Sclerotinia sclerotiorum mesurent 4 à 10 mm de diamètre ; chaque sclérote peut en produire plusieurs (crédits L. Jung). | Une pourriture beige clair, humide et sentant bon le champignon se développe au dos du capitule (crédits E. Mestries). | En conditions humides, le mycélium s’agglomère sur la face fleurie du capitule pour former une grille de sclérotes autour des graines (crédits E. Mestries). | Les grilles de sclérotes tombent au sol en fin de cycle et enrichissent le réservoir d’inoculum pour les prochaines cultures sensibles (crédits D. Lebourgeois). |
Un comportement variétal qui progresse malgré la complexité de la résistance du tournesol
Bien que cette forme d’attaque soit la plus nuisible sur tournesol, les niveaux d’attaque observés cette année ont globalement peu impacté la production. Associée à un réservoir d’inoculum faible suite à plusieurs années sans dégâts, la gamme des variétés cultivées a probablement sa part dans cette faible pression. En effet, même si la résistance du tournesol face à cette maladie est très complexe car contrôlée par de nombreux gènes (on parle de résistance quantitative), le progrès génétique est bien réel dans les variétés proposées aux producteurs : en 30 ans, les variétés sensibles ont quasiment disparu de l’offre variétale, alors que la part des variétés peu sensibles représente près de la moitié de l’offre sur les 20 dernières années.
Un stock d’inoculum qui se reconstitue et appelle à la vigilance pour les prochaines campagnes de cultures sensibles
Le sclérotinia dispose malheureusement d’une large gamme de cultures-hôtes parmi les oléoprotéagineux : le soja, le colza, les légumineuses, le tournesol, le lin, … ; d’autres espèces sont également concernées telles mais le melon, les haricots, la luzerne, etc… Chaque attaque est pour lui l’occasion de reconstituer un stock de sclérotes dans les résidus de culture infectés et d’enrichir le sol en inoculum. Dans la littérature, on trouve une estimation de la capacité de production de sclérotes par pied de tournesol infecté, se situant entre 50 à 100 ; pour un taux d’attaque moyen de 5%, le nombre potentiel moyen de sclérotes s’élèverait ainsi à 225 000 par hectare (pour un peuplement de 60 000 pieds/ha), soit 2 par m². Largement suffisant lorsque l’on sait qu’un sclérote peut produire plusieurs apothécies et qu’une seule apothécie est capable de larguer 200 millions d’ascospores à elle toute seule !
Des moyens de lutte avant tout préventifs
Les mesures de lutte à mettre en œuvre contre le sclérotinia reposent sur deux piliers : la lutte génétique, associée à de bonnes pratiques agronomiques qui peuvent réduire considérablement les périodes à risque pour la culture (moindre humidité dans le sol et sur les plantes, réduction du temps accordé au champignon pour se développer).
Pour le tournesol, optez pour :
- le choix d’une variété à bon comportement (peu sensible) au sclérotinia et de précocité adaptée à votre région afin de maximiser les chances de récolter début septembre avant le retour des pluies, et donc de laisser le moins de temps possible au champignon d’envahir les capitules et de produire des sclérotes ;
- un itinéraire technique à moindre risque, avec :
- une date de semis raisonnée pour une récolte précoce,
- une densité de peuplement normale (pas au-delà de 60000 pieds/ha) et une fertilisation azotée ajustée pour limiter l’exubérance du couvert et réduire le risque d’infection,
- l’arrêt de l’irrigation en floraison si le temps est humide,
- et l’utilisation d’un produit de biocontrôle dans la rotation pour détruire les sclérotes et assurer une lutte sur le long terme : Contans ® WG.
Détruire les sclérotes avec LALSTOP CONTANS® WGLALSTOP CONTANS® WG est produit de biocontrôle, basé sur un champignon parasite, Coniothyrium minitans. Ce champignon a pour particularité de détruire les sclérotes de sclérotinia en quelques semaines et contribue ainsi à limiter les attaques sur toute future culture sensible au sclérotinia. LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société LALLEMAND SAS – 4 Route de Beaupuy – 31180 Castelmaurou. Tél : 05 34 27 67 80. Appliquer le produit de biocontrôle (2 kg/ha) après récolte sur les résidus contaminés pour détruire les sclérotes nouvellement formés. Renouveler les applications (1 kg/ha) dans la rotation : doté d’une efficacité moyenne d’environ 50%, l’utilisation de C. minitans est à inscrire dans la durée car l’expérience montre que tous les sclérotes ne sont pas détruits à 100 % après une seule application et que l’efficacité tend à augmenter par des applications répétées sur la culture sensible et mieux encore sur l’ensemble des cultures sensibles de la rotation. |
Assurer une bonne nutrition minérale du colza à l’automne pour permettre une croissance continue jusqu’à l’hiver
Obtenir une croissance dynamique et continue à l’automne est une condition indispensable pour un colza robuste.
Pour y parvenir, il faut :
- un système racinaire bien développé et fonctionnel dans les premières couches du sol,
- une bonne disponibilité en azote et phosphore à un moment où les plantes en ont besoin.
Plusieurs voies peuvent être empruntées pour assurer une bonne alimentation minérale de la culture. Elles peuvent être combinées pour améliorer les chances de succès.
La diversification des cultures et le positionnement optimal du colza dans la rotation
L’allongement du délai de retour du colza, l’insertion de légumineuses dans la rotation et le positionnement du colza après une culture laissant de l’azote valorisable à la récolte contribuent à améliorer la croissance automnale du colza. Cet effet peut être illustré par les résultats obtenus dans le dispositif « Syppre Berry » dans lequel un système de référence (blé tendre – orge d’hiver – colza associé) est comparé à un système innovant visant la multi-performance intégrant notamment l’allongement de la rotation et l’insertion de légumineuses en cultures principales et couverts. Le colza a été positionné après une succession lentille puis blé dur afin d’augmenter la disponibilité en azote pour le colza (figure 1).
Figure 1 : extraits de successions de cultures des systèmes comparés dans le cadre du dispositif « Syppre Berry » (W sup / W prof : implantation après travail du sol superficiel / profond ; SD : semis direct)
La biomasse du colza (sans considérer la biomasse des couverts associés) à l’entrée de l’hiver a été nettement améliorée dans le système innovant : + 700 g/m² en 2018 et + 1300 g/m² en 2020. Ces différences de biomasse entre les deux systèmes peuvent être en partie attribuées à des différences de disponibilité en azote (amélioration de la teneur en azote du sol, de l’enracinement …).
Un précédent « légumineuses à graines »
Un précédent « légumineuses à graines » permet d’améliorer la quantité d’azote absorbé par le colza d’une quinzaine d’unités en moyenne par rapport à une précédent « blé ». C’est ce que montrent les résultats de 8 expérimentations conduits de 2008 à 2010 par Terres Inovia et les Chambres d’Agriculture de la Mayenne, de la Moselle, de la Nièvre et de l’Yonne dans le cas d’un précédent pois (figure 2 ; travaux soutenus financièrement par le CasDAR).
Figure 2 : Quantité d’azote absorbé à l’ouverture du bilan par le colza après un précédent pois ou après un précédent blé (Pi : quantité d’azote absorbé à l’ouverture du bilan : tient compte de l’absorption d’azote à l’entrée et à la sortie de l’hiver)
L’apport de produits organiques avant le semis du colza
L’apport de produits organiques avant le semis du colza permet également d’améliorer la disponibilité en azote pour le colza. Dans le cadre des 25 expérimentations conduites par Terres Inovia de 1995 à 1998, avec apport de produits organiques de type II principalement (lisier de porc, fumier et fientes de volailles…) et pour des dates de semis du colza allant du 18 août au 11 septembre, cette augmentation de la disponibilité en azote a permis une augmentation de la quantité d’azote absorbé par la culture à l’ouverture du bilan (Pi) de 40 u en moyenne (figure 3).
Figure 3 : Quantité d’azote absorbé à l’ouverture du bilan par le colza avec et sans apport de produits organiques (PRO) (Pi : quantité d’azote absorbé à l’ouverture du bilan : tient compte de l’absorption d’azote à l’entrée et à la sortie de l’hiver)
L’apport d’azote minéral au semis du colza
Une autre technique permettant de soutenir la croissance du colza à l’automne consiste à réaliser un apport de 30 u d’azote sous forme d’engrais minéral au semis dans le respect de la réglementation en vigueur (pas d’apport d’engrais azoté minéral après le 31 août). Dans les expérimentations conduites par Terres Inovia et ses partenaires, ce type d’apport a permis d’améliorer le poids de matière fraîche aérienne à l’entrée de l’hiver (+ 780 g/m² en 2021 sur 21 essais et + 550 g /m² en 2022 en moyenne sur 15 essais). En moyenne, le coefficient apparent d’utilisation (CAU) de l’azote apporté (gain d’absorption permis par l’apport des 30 u par rapport au témoin sans apport) a toujours été au moins égal à 1.0, ce qui signifie que l’apport n’a pas contribué à une augmentation du risque de lixiviation de l’azote à l’automne. Des CAU supérieurs à 1.0 ont même été enregistrés, ce qui est la conséquence probable d’une simulation de la croissance racinaire ayant permis une meilleure utilisation de l’azote du sol. Dans les situations où le colza a eu une croissance limitée à moins de 1300 g/m² de biomasse fraîche aérienne à l’entrée de l’hiver en l’absence d’apport d’azote, l’apport d’azote au semis a permis de réduire les dégâts consécutifs à des infestations larvaires.
Associer le colza avec une légumineuse gélive
L’association avec une légumineuse gélive permet d’améliorer l’état d’alimentation en azote du colza. En témoignent les nombreux exemples où le rougissement du colza cultivé seul (symptôme de faim d’azote) a pu être évité grâce à l’association (cf.photo ci-dessous). Il a été montré que cet effet n’était pas lié à un transfert d’azote entre les légumineuses et le colza pendant l’été et l’automne, mais que c’était plutôt la conséquence d’une meilleure exploration du sol par les racines pendant l‘automne (Jamont et al., 2013).
Exemple de situation où l’association a permis d’éviter la faim en azote (traduite par le rougissement des plantes à droite)
Raisonner la fertilisation phosphatée
Le colza est l’une des espèces de grandes cultures les plus exigeantes en phosphore. Cela signifie que son rendement est très affecté en cas de carence. Le phosphore est en particulier impliqué dans la mise en place du système racinaire. Il est donc indispensable dès la mise en place de la culture même si la phase de plus forte absorption se situe au printemps. La fertilisation phosphatée doit donc de préférence être réalisée au semis, en particulier dans les situations les plus carencées.
L’outil de base pour le raisonnement de la fertilisation phosphatée est l’analyse de terre. Les symptômes de carences sont difficiles à identifier car ils consistent le plus souvent en un ralentissement de la croissance, voire, dans les cas les plus critiques, en un arrêt de croissance et une disparition des plantes (cf. photo ci-dessous). Il n’y a pas de décoloration ou de déformation foliaire.
Exemple de situation avec carence forte en phosphore
Les règles de raisonnement de la fertilisation phosphatée du colza préconisées par Terres Inovia sont inspirées de la méthode COMIFER.
Pour en savoir plus : fertilisation du colza : phosphore et potasse
Les leviers à combiner pour maximiser les chances d’obtenir un parcours de croissance automnal favorisant la robustesse du colza
Dans les situations où la disponibilité en azote et/ou en phosphore est limitée, Terres Inovia recommande de combiner plusieurs leviers pour maximiser les chances d’assurer une bonne nutrition minérale du colza : succession de cultures favorable, fertilisation organique ou minérale, association du colza à une légumineuse gélive…
Pour aller plus loin :
Biostimulants en enrobage de semences sur tournesol : quels bénéfices en attendre ?
Le tournesol est une culture dont la phase de début de cycle est particulièrement sensible car sa levée est soumise aux conditions de semis (sol réchauffé et frais, levée irrégulière) mais également aux attaques de différents ravageurs (lièvres, limaces, oiseaux…). Dans ce contexte, un tournesol avec une bonne vigueur au démarrage et semé dans de bonnes conditions, passera d’autant plus vite les stades sensibles (levée --> B4) et les dégâts de ces ravageurs seront limités. Ainsi Terres Inovia vous propose un retour sur les biostimulants testés sur leurs essais et leur intérêt sur les critères de productivité et de vigueur à la levée.
Fonctionnement des biostimulants
Il arrive que, malgré toutes les précautions prises, le début de cycle du tournesol soit impacté. Dans ces situations, l’utilisation de produits permettant de booster la plante au démarrage peut l’aider à surmonter cette phase critique : c’est le cas notamment des biostimulants. Pour rappel, un biostimulant est un produit qui stimule le processus de nutrition des végétaux indépendamment des éléments nutritifs qu’il contient. Cette stimulation vise précisément un ou plusieurs processus :
- L’amélioration de la disponibilité des éléments nutritifs dans le sol et/ou leur absorption et leur utilisation par la plante,
- ou encore une meilleure tolérance aux différents stress abiotiques.
Ces biostimulants peuvent être utilisés sur une végétation déjà développée avec des produits appliqués en foliaire en tout début de cycle (cotylédons à B2) ou avec des produits appliqués directement sur la semence. L’avantage de ce mode d’application est que le biostimulant peut agir dès la germination, pour stimuler la croissance racinaire et/ou agir sur la mise à disposition des éléments nutritifs au contact de la rhizosphère.
Zoom sur les expérimentations menées en enrobage de semences
Afin de valider l’intérêt de ce type de produits en enrobage de semences, Terres Inovia a conduit depuis 2019 plusieurs expérimentations. Ces dernières visent à évaluer l’intérêt de ces produits (i) sur la dynamique de croissance du tournesol en début de cycle et (ii) sur les performances finales du tournesol (rendement et qualité). Huit essais ont ainsi été conduits ces dernières années en Charentes Maritimes, Côte d’Or, Haute-Garonne et dans l’Indre.
2 biostimulants testés :
- Starcover : combinant la bactérie Bacillus amyloliquefaciens IT45t et un extrait de plante.
- Fortify : enrobage à base de phosphore, potassium, magnésium et zinc.
Les deux biostimulants revendiquent un effet sur la stimulation de la croissance racinaire, permettant une levée plus rapide et homogène, ainsi qu’une croissance aérienne renforcée.
Chacun de ces produits a été proposé dans les essais en association avec une variété particulière, sous forme d’une combinaison « variété – biostimulant ». En conséquence, l’effet de chaque produit a été testé face à une graine sans biostimulant de la même variété et issu du même lot de semences. Les résultats de chaque produit sont ainsi comparés dans le reste du document à un témoin spécifique noté « Témoin_Fortify » et « Témoin_Starcover ».
Aucun effet significatif observé sur la phase démarrage
Sur les trois années d’expérimentation, aucun effet significatif des biostimulants n’a été noté sur les dates de levées, peuplement à la levée et notes de vigueur sur les différents essais, quel que soit les conditions de levée. L’analyse en regroupement d’essais met en évidence des tendances mais sans impact réel car les différences observées sont minimes. Les conditions de températures du sol à l’implantation, la qualité de la semence et le cumul de degrés jours, restent les points cruciaux pour favoriser la vigueur.
Sur 2020, un suivi de l’évolution de la couverture du sol par le tournesol a été réalisé via des prises de vues par drones à différents stades (B2 puis B4). On observe que la couverture du sol (exprimé en % de couverture/plant) reste faible aux stades B2 et B4, même si un écart est constaté entre ces deux stades (pas plus de 1 à 2% de couverture). Cet écart est plus lié à la variété testée qu’au couple d’une même variété avec ou sans biostimulant.
Figure 1 - Evolution du % de couverture du tournesol estimé par plant entre les stades B2 et B4 –
essai mené dans l'Indre en 2020
Aucun effet significatif observé sur le rendement
Les écarts de rendements observés sont contenus et non significatifs. De fortes différences existent entre les sites en positif (gain) ou négatif (perte). Le Starcover ne permet pas de gain en moyenne, toutefois il permet un gain sur la majorité des essais. Enfin, le Fortify conduit en tendance à une légère perte de rendement sur la quasi-totalité des essais.
| Gain moyen (en % du témoin) | Nb d’essais ou le gain > 0% | Gain maxi | |
| Fortify | -4% | 01 juin | 5% |
| Starcover | 1% | 05 août | 4% |
Gain moyen et maxi obtenus par les biostimulants
Des gains de rendement à relativiser face au choix variétal
Comme chaque biostimulant était associé à une variété différente, ces essais permettent d’apprécier le poids de l’effet des biostimulants relatif à celui des variétés choisies. Le tableau suivant montre les écarts de rendements (mini-maxi) obtenus en jouant sur le levier variétal d’une part et les biostimulants d’autres parts. Comparativement aux gains octroyés par les biostimulants, le gain obtenu par le « bon » choix variétal apparaît être largement supérieur. Dans la réussite du tournesol, le choix variétal (ré)apparaît comme étant la priorité.
| Dpt 17 (2020) | Dpt 31 (2020) | Dpt 36 (2020) | Dpt 17 (2020) | Dpt 17 (2021) | Dpt 31 (2021) | Dpt 36 (2021) | |
| Gain de rendement maximal octroyé par le choix variétal | 0.68 | 1.60 | 3.39 | 3.82 | 4.92 | 8.19 | 8.63 |
| Gain de rendement maximal obtenu avec l’usage d’un des biostimulants | 0.9 | 1.7 | 3.2 | 0.7 | 1.0 | 1.9 | 2.0 |
Les effets observés sur la qualité des graines
Aucun effet significatif n’a été observé ni même en tendance.
Le marché des biostimulants étant aujourd’hui en plein essor, de nombreuses innovations sont disponibles. Parmi les modalités de biostimulants en enrobage de semence testées en 2020 et 2021, nous n’avons pas mis en évidence un intérêt quant à l’usage de ce type de solution dans nos essais. Terres Inovia reste mobilisé autour de cette thématique pour affiner les références techniques.
Outil tournesol : date de récolte
Outil tournesol : densité de semis

L'outil d'aide à la décision "densité de semis du tournesol" permet d’évaluer le nombre de graines à semer pour atteindre l’objectif de densité levée défini. Ce conseil prend notamment en compte la contrainte hydrique et la zone climatique de la parcelle.
Calculer la densité de semis du tournesol
L’outil d'aide à la décision Tournesol Densité de semis permet de calculer rapidement la densité de semis recommandée en fonction notamment de la contrainte hydrique de la parcelle.
Le peuplement est un facteur prépondérant dans l’élaboration du rendement tournesol. Il dépend en particulier de la densité réelle semée et des conditions de levée.
La première étape consiste à estimer l’objectif de densité levée optimale. Cet optimum est variable selon la contrainte en eau de la parcelle (en lien notamment avec le type de sol et sa profondeur), l’écartement entre rangs et votre secteur, en particulier si votre parcelle est située dans une région qualifiée de « fraîche » ou à fin de cycle humide qui va impacter la capacité des capitules à sécher rapidement.
A partir de cet objectif optimum de plantes levées vis-à-vis du rendement et de la richesse en huile, la densité de semis est estimée en appliquant un taux indicatif de levée, dépendant des conditions de levée plus ou moins favorables et optimales (qualité du lit de semences, risque de parasitisme…).
En quelques clics seulement, l’outil Tournesol "Densité de semis" permet de calculer la densité de semis conseillée et adaptée à votre situation. Cet OAD a été construit à partir de résultats d’essais, de suivis de parcelles, de modélisation et de l’expertise des agents de Terres Inovia.
Estimation de la date de récolte du tournesol
L’outil d'aide à la décision Tournesol "date de récolte" permet d’estimer la période de récolte du tournesol en fonction de la date de semis et de la précocité variétale envisagées.
Récolter le tournesol au stade optimal et assez tôt est un enjeu important de réussite de la culture. Une récolte proche des normes et suffisamment précoce garantit la qualité des graines (absence d’acidité de l’huile), réduit les risques de pertes (oiseaux, maladies de fin de cycle), maximise la marge du tournesol (limitation des frais de séchage) et permet de préparer dans les meilleurs conditions possibles les semis de l’éventuelle culture d’hiver suivante.
L'outil "Tournesol Date de récolte" est fait pour vous aider à mieux cerner le couple adapté [précocité variétale X période de semis] en fonction de la localisation de votre exploitation agricole.
Ainsi, en amont de la campagne, lors du choix de la variété, la sélection d’une précocité variétale adaptée au secteur est une étape essentielle pour sécuriser la récolte, en particulier dans les zones septentrionales ou fraiches en fin de cycle. En faisant varier le groupe de précocité, cet OAD permet d’évaluer pour votre secteur la possibilité de récolter aux normes 8 années sur 10.
Cet OAD "Date de récolte" peut également être utile une fois la variété choisie, pour orienter vers une période de semis permettant d’assurer une récolte sans recours au séchage.
Il a été construit à partir d’un modèle de culture tournesol, des données climatiques sur la période 2001-2020 et de l’expertise des agents de Terres Inovia. 4 années sur 5 la récolte pourra intervenir avant la période estimée par l’outil.
Les maladies et ravageurs du lupin
Agathe Penant, référente de la culture du lupin chez Terres Inovia, présente les maladies et ravageurs qui peuvent être présents sur cette légumineuse tout au long de son cycle.
Dans ses essais, l'institut travaille sur l'identification d'un potentiel nouveau traitement de semences afin de limiter les attaques de la mouche des semis. Delia platura est une petite mouche qui est attirée par les pailles en décomposition dont la larve va grignoter les racines des très jeunes lupins et peut donc potentiellement créer de gros dégâts sur la parcelle (des pertes de pieds importantes). Aujourd'hui, le seul moyen de lutte à disposition résulte des leviers agronomiques :
- un travail du sol au moins 3 semaines voire un mois avant les semis afin que la mouche vienne pondre avec un mois d'avance (le cycle de la larve étant de 3 semaines, cela permet d'éviter que la larve ne se mette sous forme de pupe et donc d'éviter les dégâts avant les semis).
- la qualité d'implantation : semer le lupin dans des conditions poussantes, durant la deuxième quinzaine de septembre, à 3cm maximum. Cela permet à la culture de partir vite et d'atteindre rapidement le stade 3-4 feuilles où les attaques des mouches de semis sont moins impactantes.
Les autres ravageurs que l'on peut croiser en début de cycle sont les limaces et les taupins. Ces derniers vont également attaquer les racines et causer des pertes de pieds.
Le thrips (Thrips Angusticeps) attaque davantage au moment de la levée ou sur un jeune lupin en piquant les jeunes pousses et provoque le nanisme des plantes et pertes de pieds.
Sur lupin de printemps, le sitone (Sitona Lineatus) dont les larves grignotent les nodosités d'un lupin plus avancé et limitent la nutrition azotée de la plante. En résulte un lupin moins croissant qui peut entrainer des rendements et rendements en protéines moindres également.
Côté maladie, Terres Inovia travaille sur l'anthracnose (Collelotrichum Lupini), qui est une maladie transmissible par les semences provoquant un chancre orangé sur les cotylédons
en attaque primaire ou sur les tiges qui se contorsionnent. Les gousses peuvent aussi avoir ce chancre orangé. L'institut travaille sur l'identification de semences physiques permettant de s'absoudre de la chimie et obtenir un traitement physique (thermique, UV...).
Le Botrytis (Botrytis Cinerea), présente en fin de cycle principalement provoque la pourriture des gousses.
La rouille (Uromyces Lupinicolus) présente des petites pustules orangées sur les feuilles que l'on voit apparaitre au printemps quand les conditions sont plus chaudes mais qu'il reste un peu d'humidité.
Le sclérotinia, plus rare, (Sclerotinia Sclerotiorum) provoque des déssèchements de tiges avec des sclérotes à l'intérieur.