1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,25,26,27,28,29,30,31,32,33,34,35,36,37,38,39,40,41,42,43,44,45,46,47,48,49,50,51,52,53,54,55,56,57,58,59,60,61,62,63,64,65,66,67,68,69,70,71,72,73,74,75,76,77,78,79,80,81,82,83,84,85,86,87,88,89,90,91,92,93,94,95

Protéi’Sol : « Cap Agronomie® apporte une très belle plus-value au projet »

Terres Inovia est partenaire du projet Protéi’Sol, piloté par Earthworm Foundation, pour encourager à des pratiques agricoles régénératrices et durables. L’institut technique y anime des formations sur le terrain auprès de techniciens et d’agriculteurs des Hauts-de-France dans le cadre du programme Cap Agronomie®. Focus sur ce partenariat avec Marie-Pierre Albouy-Duclercq, responsable des partenariats d’Earthworm Foundation. 

 

Marie-Pierre Albouy-Duclercq, responsable des partenariats d’Earthworm Foundation

Quelles sont les missions d’Earthworm Foundation ? 

Cette organisation internationale à but non lucratif travaille dans de nombreux pays, dont la France, pour fédérer les acteurs de l’amont et de l’aval dans un seul but : accompagner les acteurs des filières pour un changement de pratiques visant à régénérer et améliorer la santé des sols. En tant qu’organisme neutre, il joue donc un rôle de catalyseur pour faire travailler ensemble tous les maillons de la chaîne, des agriculteurs et coopératives aux distributeurs. 

D’où est né le partenariat avec Terres Inovia ? 

L’objectif de Protéi’Sol est de structurer la filière des légumineuses locales, tout en renforçant la résilience agricole et en promouvant des pratiques durables dans les Hauts-de-France. Ce projet, qui bénéficie du soutien financier de l'Union européenne et de la Région Hauts-de-France, avait besoin d’un appui fort sur le terrain, au cœur des bassins de production. C’est justement le rôle de Terres Inovia comme partenaire technique sur le projet. 

En quoi consiste ce rôle ?

L’institut forme 30 agriculteurs et 6 techniciens de la coopérative Noriap aux pratiques agroécologiques dans le cadre du programme Cap Agronomie®. Depuis juin 2024, l’institut technique les accompagne pour une durée de deux ans, avec une session tous les deux-trois mois, sur le terrain.

Sur quoi l'institut les accompagne ?

Essentiellement l’implantation et le suivi des légumineuses (tels que le pois et la féverole) durant tout le cycle de culture, toujours avec une vision systémique de l’exploitation et un élargissement à la fertilité des sols. Il s’agit aussi de redonner goût à la culture des légumineuses. Ce sont des espèces qui peuvent être complexes à produire, tout l’enjeu est de leur donner confiance dans ces cultures. 

Qu’est-ce que Cap Agronomie® apporte au projet Protéi’Sol ? 

Ces formations très concrètes permettent de diffuser toutes les connaissances techniques sur les légumineuses. Le savoir-faire technique ayant été perdu, il y a un réel besoin d’accompagnement pour rassurer les agriculteurs sur ces cultures et sur leur rentabilité à l’échelle du système. Cet accompagnement est particulièrement abouti, fait sur-mesure car il y a un suivi tout au long de la campagne et il permet aussi une montée en compétence des techniciens de Noriap. C’est une belle plus-value apportée au projet. 

L’une des forces de Protéi’Sol, c’est aussi le lien important avec l’aval de la production ?

Oui, c’est un projet co-construit et financé en partenariat, avec à ce jour 4 entreprises : Auchan, Lidl, Purina et les Mousquetaires. Ce lien entre l’amont et l’aval permettra de rassurer les agriculteurs sur la valorisation des débouchés de leurs productions pour l’alimentation animale. Les enseignes cherchent en effet à expérimenter des alternatives locales au tourteau de soja importé. 

Ce projet est coordonné par Earthworm et bénéficie du soutien financier de la Région Hauts de France et de l’Union Européenne.

Chiffres clés


•    29 agriculteurs
•    306 ha de légumineuses à graines cultivées en 2024
•    5 techniciens de Noriap 
•    5 sessions de formation organisées en 2024/2025
•    Un taux de satisfaction de 76 % 
•    4 exploitations mèneront des essais 

 

 

Plus d'informations sur le projet Protéi'Sol

France entière Fertilité et gestion durable des sols agroecologie auchan cap agronomie earthworm foundation fertilité lidl noriap purina sols

Pilotez la fertilité des sols avec des tableaux de bord

Dans le cadre du projet Transi’Sols, Terres Inovia et ses partenaires proposent des outils de pilotage de la fertilité des sols.

Terres Inovia développe depuis plusieurs années différentes méthodologies d’accompagnement des agriculteurs basées sur les tableaux de bord. Ces outils de pilotage stratégique ont d’abord été utilisés pour accompagner la mise en place des démarches Colza robuste puis Tournesol robuste. Aujourd’hui, dans le cadre du projet Transi’Sols, l’institut et ses partenaires ont mis au point puis expérimenté sur le terrain des tableaux de bord sur la fertilité des sols.

Pourquoi des tableaux de bord sur la fertilité des sols ?

Les pratiques agroécologiques visent à augmenter la fertilité des sols. Chaque exploitation doit cependant adapter les pratiques à son contexte pédoclimatique et à ses moyens de production (disponibilité du matériel, etc.).

Les agriculteurs doivent donc être les concepteurs de leurs propres systèmes. Pour y parvenir, les agriculteurs et les conseillers ont besoin de connaissances accessibles sur le fonctionnement des sols et d’outils opérationnels pour évaluer l’impact des changements de pratiques. Mais ces ressources restent souvent difficiles d’accès.

La méthodologie issue du projet Transi’Sols permet aux agriculteurs de concevoir, tester et ajuster leurs stratégies en continu, en suivant l’évolution de leurs sols, avec l’accompagnement de leur conseiller. L’objectif est qu’ils progressent pas à pas dans l’amélioration de la fertilité sur leur exploitation. Elle permet également une montée en compétences car les outils développés incluent des ressources sur le fonctionnement des sols adaptés au conseil agricole et aux agriculteurs.

Un outil coconstruit avec des agriculteurs

Il n’existe pas un tableau de bord mais des tableaux de bord. Chaque tableau de bord est différent en fonction:

  • du résultat final attendu,
  • du contexte pour lequel il a été produit.

Dans le cadre du projet Transi’Sols, les tableaux de bord produits ont été construits avec des agriculteurs. Ces agriculteurs appartenaient à différents réseaux, animés par Terres Inovia ou ses partenaires.

Carte des sols dominants de France et localisation des réseaux d’agriculteurs impliqués
dans le projet. 1) Réseau Haut-de-France 2) GIEE Magellan 3) Réseau Syppre Berry
4) Réseau d’Agrod’Oc 5) Réseau Syppre Lauragais et 6) GIEE Agro réseau 64.

Chaque réseau s’est focalisé sur une problématique, qui est le point de départ de la démarche :

  • un sol avec une structure optimale : réseau Syppre Lauragais (animé par Terres Inovia), (animé par la CA 64), réseau Hauts-de-France (animé par AgroTransfert et Terres Inovia) ;
  • un sol qui permet une bonne alimentation azotée des cultures : réseau Syppre Berry (animé par Terres Inovia), GIEE Magellan (animé par Terres Inovia) et réseau Agrod’Oc (animé par Agrod’Oc) ;
  • un sol qui permet une bonne alimentation hydrique : GIEE Agro réseau 64 (animé par la CA 64).

La première étape ne concerne pas les pratiques à tester, mais le résultat final attendu par les agriculteurs. Plusieurs sessions de réflexion collective ont été nécessaires pour approcher quel(s) service(s) étaient réellement attendus de la part des sols.

La deuxième étape a été de définir les états clés permettant d’atteindre ce résultat attendu et leurs relations de cause à effet. Ces états clés représentent les états du milieu ou de la plante qui sont identifiés comme les plus importants pour le contexte regardé. Pour chaque état clé a été défini un ou plusieurs indicateurs d’évaluation. A la fin seulement arrivent les pratiques. Si de mauvais résultats sont obtenus pour certains indicateurs, les pratiques visant à améliorer le ou les états concernés seront modifiées.

Exemple du tableau de bord sur le résultat attendu :
un sol qui permet une bonne alimentation azotée des cultures.

Le projet Transi’Sols se termine fin 2026. Les différents tableaux de bord produits seront alors mis à disposition ainsi qu’un ensemble d’outils pour accompagner et faciliter la construction de nouveaux tableaux de bord (voir encadré ci-dessous).

Projet Transi’Sols, où en est-on ?

Le projet Trans’Sols a débuté en 2022 et se terminera fin 2026. En collaboration avec des réseaux d’agriculteurs, les partenaires de Transi’Sols mettent en œuvre et développent une méthodologie d’accompagnement innovante dans six bassins de production en France, basée sur des tableaux de bord. 

Outre les tableaux de bord produits, un guide est en cours d’élaboration pour faciliter l’utilisation de l’approche des tableaux de bord ciblant des services attendus de la fertilité.

Ce guide rassemblera :

  • des conseils méthodologiques pour faire émerger un objectif avec un groupe d’agriculteurs ;
  • les tableaux de bords coconstruits avec les réseaux Transi’Sols et des retours d’expériences ;
  • des arborescences génériques pour les principaux états clés des sols, remobilisables pour la construction de tableaux de bord à contextualiser ; 
  • des synthèses des connaissances sur les principaux états clé des sols et les liens de cause à effet.

Seront également disponibles à la fin du projet :

  • des supports pédagogiques, utilisables dans le cadre d’animations de réseaux d’agriculteurs, qui facilitent l’appropriation des connaissances sur le fonctionnement des sols ;
  • des fiches méthodologiques sur les indicateurs adaptés à un usage d’accompagnement des agriculteurs avec les tableaux de bord.

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Pour aller plus loin

Projet Transi'Sols : des tableaux de bord qui évaluent les services attendus de la fertilité des sols - Une démarche en co-construction pour piloter la transition agroécologique (2023)  Poster & Résumé

Fertilité des sols : des tableaux de bord pour adapter ses pratiques pas à pas, Perspectives Agricoles 516 (2023).

Présentation colloque 2024 International Soil Tillage Research Organisation Conference (Istro).

 

Webinaire RTTI - Les indicateurs opérationnels de fonctionnement des sols : retours d’expériences - 29 octobre 2024

 

Contacts : Anne-Sophie Perrin, as.perrin@terresinovia.fr​​ et Cécile Le Gall, c.legall@terresinovia.fr

France entière Fertilité et gestion durable des sols fertilité sol

Lentille : bilan de campagne national 2025

La campagne 2025 de la lentille affiche des rendements globalement satisfaisants, bien que moins exceptionnels que ceux de 2024. Les semis précoces ont bénéficié de bonnes conditions de levée et de floraison, tandis que les semis plus tardifs ont été pénalisés par les pics de chaleur de juin et des arrêts de floraison prématurés. Les récoltes, parfois avancées de deux semaines, se sont globalement bien déroulées, donnant des graines de bonne qualité à l’échelle nationale.

La campagne 2025 de la lentille affiche des rendements globalement satisfaisants, bien que moins exceptionnels que ceux de 2024.

Les semis précoces ont bénéficié de bonnes conditions de levée et de floraison, tandis que les semis plus tardifs ont été pénalisés par les pics de chaleur de juin et des arrêts de floraison prématurés.

Les orages du Sud-Ouest ont localement réduit les rendements, mais sans les faire chuter en dessous des moyennes habituelles. La pression maladies foliaires reste faible, contrairement aux maladies racinaires toujours présentes.
Les adventices ont été bien maîtrisées en début de cycle, mais plus problématiques en fin de campagne.

Côté ravageurs, la bruche se confirme comme la responsable majeure de pertes qualitatives, avec des taux de graines bruchées élevés, tandis que les sitones ralentissent localement le développement.

Les récoltes, parfois avancées de deux semaines, se sont globalement bien déroulées, donnant des graines de bonne qualité à l’échelle nationale.

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► Retrouvez le bilan national complet et illustré de la campagne lentille 2025 en cliquant ici

Zoé Le Bihan – Référente nationale lentille et lin oléagineux - z.lebihan@terresinovia.fr
Avec le support de Laura Cipolla, Mathieu Dulot et Bastien Remurier - Ingénieurs Terres Inovia​​​​​

Préparation de campagne Maturité/récolte France entière Récolte Lentille Zoé Le Bihan (z.lebihan@terresinovia.fr)

Farmstar : 25 ans d’agriculture de précision au service des agriculteurs

Le 30 septembre, Farmstar a soufflé ses 25 ans, à Colomiers, en périphérie de Toulouse. Ce service d’agriculture de précision transforme les images satellitaires en conseils agronomiques concrets pour optimiser la fertilisation azotée du colza. Il est surtout le fruit d’un partenariat réussi de longue date entre Airbus, Terres Inovia et Arvalis. 

Gilles Robillard, à Colomiers, lors de la journée anniversaire des 25 ans de Farmstar (crédit Terres Inovia)

Suivi de l’état des cultures et du développement des parcelles en temps réel, optimisation des intrants… la télédétection est un outil clé pour les agriculteurs. 

Conscient de cet enjeu, Farmstar a été créé en 2000 : un Outil d’Aide à la Décision (OAD), proposé aux producteurs via les coopératives, permet de suivre la croissance des cultures et d’optimiser la fertilisation grâce à l’imagerie satellite et des modèles de culture. 

Chiffres clés

•    14 000 agriculteurs utilisent Farmstar chaque année
•    600 000 ha dont la fertilisation est optimisée chaque année
•    30 distributeurs
•    Une progression de +15% de rendement en moyenne
•    Jusqu’à 15% de réduction d’intrants

 

Accompagner les exploitations vers une agriculture de précision

 

Farmstar est le fruit d’une belle collaboration entre deux instituts techniques, Terres Inovia et Arvalis, et le géant de l’aéronautique Airbus.

Objectif ? Accompagner les producteurs vers une agriculture de précision en leur donnant des conseils adaptés à chaque parcelle pour ajuster les apports d’engrais azotés. En optimisant la fertilisation azotée, Farmstar contribue aussi à réduire les impacts environnementaux en limitant les pertes d’azote.  

Terres Inovia : un rôle clé d’expert agronomique

La mobilisation de l’institut est centrale. « Nous fournissons toute l’expertise agronomique sur le colza en mettant d’abord à disposition la Réglette azote colza, conçue par l’institut, et les données terrain du réseau RCA qui permet un contrôle qualité de l’estimation de la biomasse en entrée et en sortie d’hiver sur les parcelles de référence », explique Frédéric Fine, directeur de la valorisation de l’institut. 


Une journée anniversaire autour d’un serious game

Des ateliers autour d'un serious game sur les fonctionnalités de l'OAD de Farmstar (crédit : Terres Inovia)


Lors de la journée anniversaire, les présidents des deux instituts techniques et d’Airbus se sont félicités de cette collaboration réussie autour de Farmstar. Des représentants des coopératives partenaires ont été aussi mis à l’honneur.

Enfin, des ateliers ont été organisés pour prendre en main le serious game développé par Farmstar pour expliquer aux techniciens des organismes stockeurs l’intérêt d’utiliser l’OAD à tous les stades de l’itinéraire technique. 

 

Gilles Robillard, président de Terres Inovia

"Farmstar a permis de démultiplier les surfaces avec un conseil azoté"

Gilles Robillard, le 30 septembre 2025, à Colomiers, lors des 25 ans de Farmstar (crédit : Terres Inovia)

" Cet outil pionnier d’aide à la décision, que nous avons conçu et fait grandir avec Airbus sur son volet colza est devenu au fil des années un symbole de l’innovation au service de l’agriculture. 

Lorsque notre collaboration avec Airbus a démarré, au début des années 2000, peu de gens auraient imaginé à quel point l’alliance entre des instituts techniques agricoles et un acteur majeur de l’aéronautique et du spatial allait transformer la façon d’accompagner les agriculteurs dans leurs choix.

Farmstar a permis de démultiplier les surfaces de colza faisant l’objet d’un conseil de dose d’azote avec la Réglette azote colza. Celle-ci avait été diffusée en 1998 : elle repose sur une règle de décision simple, avec des variables d’entrée visibles par l’agriculteur lui-même dans ses champs.

Mais ce succès repose aussi, et surtout, sur un formidable travail de terrain. Chaque année, grâce au réseau de parcelles d’agriculteurs, ce sont entre 150 parcelles qui sont suivies avec rigueur par les techniciens des stations d’expérimentation de Terres Inovia. C’est un engagement collectif considérable des techniciens, des ingénieurs régionaux de développement et des charges d’études de Terres Inovia et des équipes Farmstar d’Airbus qui garantit la robustesse des résultats et leur pertinence sur le terrain."

 

En savoir plus

France entière Fertilité et gestion durable des sols Colza airbus arvalis colza farmstar reglette azote télédetection

Bilan de campagne national pois chiche 2025

​​​​​​​Le bilan de campagne pois chiche vise à reprendre les éléments essentiels qui ont marqué l’année en intégrant, par grand bloc du cycle, les stress biotiques et abiotiques qui jouent sur les composantes de rendement et qui permettent d’expliquer la performance et la qualité des graines pour cette espèce.

Notes de lecture 

  • Le Sud-Ouest correspond à l’ancienne région administrative Midi-Pyrénées en y ajoutant l’Ouest Audois.
  • L’Ouest correspond au Sud de la région Pays de la Loire et à l’ancienne région administrative Poitou-Charentes. 
  • Le Sud-Est correspond à la région Provence Alpes Côte d’Azur ainsi que l’ancienne région administrative Languedoc-Roussillon (hors Ouest Audois).

Les éléments rapportés ici ne sont représentatifs que des secteurs, au sein des régions, où l’on retrouve effectivement du pois chiche. 

Terres Inovia tient à remercier l’ensemble des acteurs du territoire qui accompagnent le développement de la culture du pois chiche et qui enrichissent ce bilan de campagne, par les échanges riches et réguliers que nous avons avec eux.

Faits marquants

Lire le bilan de campagne national complet 

  • Une période de semis qui s’est globalement déroulée en mars avec des températures proches des normales de saison et une pluviométrie ayant permis d’assurer les semis dans l’ensemble des bassins de production. La phase végétative est plus hétérogène en fonction des secteurs. Elle est favorable à l’Ouest et dans le Sud-Est mais plus délicate dans le Sud-Ouest.
  • La floraison est marquée par une bascule entre un temps plutôt humide en mai (excepté dans l’Ouest) à un mois de juin extrêmement chaud et sec. On observe des stress dus aux températures élevées (> 36°C) courant juin. Globalement, même si cela reste hétérogène, le nombre d’étages est bon, mais le nombre de graines par gousses et le remplissage ont pu être limités par les conditions de fin de cycle.
  • Les conditions météorologiques ont été propices aux contaminations par l’ascochytose en début de cycle (Sud-Ouest et Sud-Est). L’intensité d’attaque est néanmoins plus faible qu’en 2024. Net arrêt des contaminations dès juin avec les températures chaudes. Recrudescence d’observations de plantes avec symptômes de fusarioses durant la phase végétative (Sud-Ouest).
  • Ravageurs : après trois campagnes difficiles, la pression héliothis est en baisse sur l’ensemble des bassins de production.
  • Récolte : Une qualité des graines remarquable sur l’ensemble des secteurs. Des résultats moyens hétérogènes et plus faibles qu’en 2024, autour de 18q/ha. Des chantiers de récolte précoces, du fait des conditions météorologiques sèches depuis juin. Des rendements moyens en AB proches de 2024, autour de 10q/ha. Un écart entre mode de
    production plus important qu’à l’accoutumée. 

Lire le bilan de campagne national complet 

 

Ce document a bénéficié du soutien du Ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du projet Cap protéines+ 

Préparation de campagne Maturité/récolte France entière Récolte Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Gestion des grosses altises adultes en production de semences de colza

​​​​​​​La récente dérogation 120 jours (art53-REG1107/2009) de Minecto Gold  questionne  sur le type de solution à employer en production de semences. En effet, Cette dérogation bénéficie aussi d’un usage spécifique porte-graine et moutarde

MINECTO GOLD est autorisé en 2 applications maximales par an à la dose maximale d’emploi de 100 g/ha UNIQUEMENT sur colza PORTE GRAINE et MOUTARDE

Lien vers la dérogation

Intervalle entre 2 applications : 14 jours
Première application : du stade BBCH 00 (levée) au stade BBCH 14 (4 feuilles)
Deuxième application : du stade BBCH16 (6 feuilles) à BBCH19 (9 feuilles ou plus)

 

Contre les adultes, spécificité du

colza porte graine

Cette application avec Minecto Gold est la seule solution pour lutter contre les altises adultes lorsque la résistance forte SKDR est généralisée comme cela peut être le cas sur les moutardes en Bourgogne. 
Sur colza porte graine qui peut nécessiter plusieurs applications, dans les secteurs où la résistance forte a été identifiée mais pas encore développée, Minecto Gold en alternance avec les pyréthrinoïdes est une solution pour freiner la progression de cette résistance forte et cela peut permettre de façon durable, de contrôler l’altise avec plusieurs solutions. 

Sur adultes en l’absence de résistance forte, l’efficacité de Minecto Gold n’est pas supérieure  à la référence pyréthrinoïde à base de lamda-cyhalothrine (ex : KARATE ZEON, etc,.). Cette efficacité est comprise entre 50 et 70%. L’application unique de Karaté Zéon ou Minecto Gold dans cette synthèse de 3 ou 6 essais a été réalisée sur des colzas peu développés entre le stade cotylédons et 2 feuilles ; 55% de plantes présentaient des morsures en moyenne lors de l’application.

Le colza semé tôt, en aout dans des conditions favorisant un développement rapide des plantules, permet généralement d’atteindre le stade 3-4 feuilles à l’arrivée des grosses altises, seuil au-delà duquel les plantes supportent les prélèvements foliaires.  Pour les régions à fortes résistances généralisées aux pyréthrinoïdes, les pyréthrinoïdes étant inefficaces, la seule solution passe par ce semis et cette levée précoce. 

 

Larves d’altises : colza et colza porte graine, même remède

L’intervention sur larves doit être limitée aux seules situations qui le justifient. La nuisibilité des larves est moindre sur des colzas développés et poussants à l’automne. Le risque larves d’altise à la parcelle  combine un risque agronomique (biomasse du colza, croissance continue, arrêt de croissance hivernale et précocité de reprise au printemps) et un nombre de  larves dans les plantes (méthode Berlèse ou dissection). 
En l’absence de risque agronomique, le seuil d’intervention  est de 5 larves par pied.  En cas de risque agronomique identifié, ce seuil est abaissé à 3 larves. En l’absence de risque global, renouvelez la méthode Berlèse 3 à 4 semaines plus tard. 

Consulter l’OAD de Terres Inovia

​​​​​​En quelques clics, cet outil estime le risque parcellaire lié aux prélèvements foliaires par les altises lors de la phase levée du colza. Il a été construit en intégrant des résultats d'essais et l'expertise des agents de Terres Inovia.

Lien vers l'outil : Estimation du risque lié aux altises adultes


Si une intervention est justifiée contre les larves, le choix de l’insecticide va dépendre des résistances présentes et du risque charançon. 
Le tableau ci-dessous permet de prendre en compte le risque charançon et larves d’altise 
 

Altises

Charançon Bourgeon Terminal

Risque altise

Absence de résistance forte

Risque altise

Résistance forte

Risque charançon bourgeon terminal

Pyréthrinoïde  (1)  contre charançon bourgeon terminal 

puis (2) Minecto Gold (3) ou  lambdacyhalothrine (3) 
(larve altise)
 

Pyréthrinoïde (1) contre charançon  bourgeon terminal)

puis  Minecto Gold 
(larve altise)
 

Pas de risque charançon du bourgeon terminal lambdacyhalothrine ou Minecto Gold (larve altise)Minecto Gold 
(larve altise)

 

(1) : cyperméthrine, deltaméthrine ou lambda-cyhalothrine. La lambdacyhalothrine est supérieure aux autres sur larves d’altises. 
(2) Évaluer l’efficacité du traitement charançon sur larves altises avant une nouvelle intervention (au moins 2 semaines avant évaluation)
(3) Minecto Gold permet d’alterner les modes d'action
 

L.RUCK, F.DUROUEIX Terres Inovia
JC CONJEAUD,  ANAMSO
 

Implantation Automne France entière Ravageurs Colza L.RUCK, F.DUROUEIX - Terres Inovia & JC CONJEAUD - ANAMSO

Cap Protéines+ : des avancées concrètes pour renforcer la souveraineté protéique

Quoi de neuf dans Cap protéines+ ? Ce vaste projet, qui s’inscrit dans la Stratégie Nationale en faveur du développement des Protéines Végétales (SNPV) et mobilise 117 partenaires des filières animales et végétales, vise à renforcer la souveraineté protéique française. Une réunion a permis de passer en revue les premières avancées du projet. 

 

Pois, féverole, pois chiche, soja, lentille… sur tout le territoire, un réseau d’expérimentation renforcé sur ces cultures a déjà mené une soixantaine d’essais réalisés par Terres Inovia et ses partenaires. Ils contribuent à acquérir de nouvelles références techniques pour sécuriser la production de légumineuses à graines. 

Au total, une vingtaine de leviers sont étudiées, comme le désherbage mécanique, la lutte biocontrôle, l’association de légumineuses et de céréales, le décalage des dates de semis …. 

Les expérimentations se poursuivent en 2026 pour identifier et transférer des leviers de robustesse des légumineuses aux producteurs. 

 

Des protéines locales pour l’alimentation animale

Les filières végétales et animales se mobilisent pour favoriser l’utilisation de protéines végétales locales dans les élevages, avec des premiers résultats : 

En complément de ces références technico-économiques, des entretiens auprès de transformateurs, distributeurs, et consommateurs démarrent cet automne dans trois territoires Hauts-de-France, Bretagne-Pays de la Loire, et la Nouvelle-Aquitaine. L’objectif ?  Mesurer leurs sensibilités et leur consentement à payer pour des produits issus d’élevages alimentés avec des matières premières locales. Les résultats sont attendus pour fin 2026. 

Des légumineuses dans nos assiettes

L’observatoire OléoProtéines, soutenu dans Cap protéines+, illustre la progression en 2024 de l’utilisation des légumineuses en alimentation humaine, en particulier dans les conserves, les farines et les tartinables.

Pour soutenir cette dynamique, les partenaires misent sur l’apport d’outils pour proposer des protéines végétales de qualité qui répondent aux besoins des filières et sur l’innovation dans les procédés de transformation contribuant à favoriser de nouveaux débouchés pour les producteurs.

Pour cela, les partenaires cherchent à répondre notamment à ces questions :

  • Coques, pellicules, eau de cuisson, … quelle valorisation de ces coproduits de légumineuses pour apporter de la plus-value à ces graines ?
  • Quelles farines de légumineuses pour un pain enrichie en protéines ? 
  • Quelles variétés de lentille et pois chiche pour limiter le temps de cuisson ? 

Accompagner sur le terrain les agriculteurs et leurs conseillers

Avec le Comité technique légumineuses à graines Ouest, organisé le 24 avril 2025 à Bourges (Terres Inovia) 

L’accompagnement sur le terrain des leviers de production des légumineuses et de l’autonomie protéique s’appuie sur un réseau d’une centaine de partenaires de la distribution et du conseil agricole.

Ils ont animés au cours de cette première campagne du projet : 

  • 80 collectifs d’agriculteurs, mobilisés au fil de la campagne, pour partager leurs expériences et mettre en pratique des leviers de robustesse des légumineuses et de l’autonomie protéique ;
  • 15 plateformes de démonstration, qui illustrent les leviers de gestion des légumineuses à graines ;
  • 6 observatoires de soja, féverole et pois chiche suivis, pour acquérir de l’expertise sur ces cultures dans divers contextes de production.

De plus, 6 comités techniques spécifiques aux légumineuses ont été créés. Animés par les ingénieurs développement de Terres Inovia, ces rendez-vous annuels fédèrent les acteurs en régions pour partager les références acquises et co-construire des travaux communs. 

 

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Le transfert passe également par la production d’outils et de supports utilisables par les conseillers et les agriculteurs : 

Dans les prochains mois, cette boite à outils sera complétée, notamment avec des supports économiques (compétitivité du soja et de la féverole) sur les services rendus à l’échelle de la rotation par les légumineuses.

A mi-parcours, Cap protéines+ s’appuie donc sur la mobilisation des partenaires et la synergie entre filières végétales et animales pour avancer à un rythme soutenu, complémentaire avec une dynamique plus large de projets R&D en faveur de la souveraineté protéique.

 

En savoir plus sur Cap Protéines+

France entière Ravageurs Débouchés Pois d'hiver Pois de printemps Féverole d'hiver Féverole de printemps Soja Pois chiche Lentille Lupin d'hiver Lupin de printemps cap protéines légumineuses ministère de lagriculture protéines végétales

Tech&Bio : la 10e édition du Salon agricole international a fait le plein !

Depuis une décennie, Tech&Bio a évolué, passant d'un salon des techniques "alternatives" à un rendez-vous désormais incontournable, tant pour les acteurs des filières biologiques que conventionnelles. Pour son édition 2025, il s’est établi à Bourg-lès-Valence (Drôme) les 24 et 25 septembre, où près de 21 000 personnes étaient attendues.

 

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Une conférence a été dédiée à la gestion des aléas. Crédit : Terres Inovia.

En cette fin septembre, Terres Inovia était présent au sein du pôle des Grandes cultures du salon Tech&Bio (Drôme) et a participé à différents ateliers animés par les instituts techniques et les chambres d’Agriculture.

Les couverts, leur implantation et leur gestion ont été particulièrement mis à l’honneur et notamment via les implantations sous couverts de cultures, telles que le blé, le maïs ou encore le tournesol.

A cette occasion, Terres Inovia a présenté les derniers résultats de ses essais sur les légumineuses semées sous couvert de tournesol. La gestion de ces couverts, et les techniques permettant de les maintenir dans le temps pour parvenir à des couverts semi-permanents ou permanents ont été beaucoup discutées.

Les cultures de diversification, notamment lentille, orge de printemps et pois-chiche ont été aussi largement évoquées. L’atelier de Terres Inovia sur l’inoculation du pois-chiche et sur son intérêt en fonction des contextes de production, a beaucoup intéressé. 

Un programme riche et diversifié

Cette année, Terres Inovia a porté l’animation de deux conférences.

1. La biodiversité au service de l’agriculteur

  • Présentation de la démarche initiée dans les projets R2D2 puis Concerto, épaulée par la présentation des résultats de suivi des couples ravageurs/auxiliaires sur la plateforme TAB (Techniques alternatives et biologiques) par la chambre d'Agriculture de la Drôme.
  • Présentation du projet européen Pro-Wild, présentée par l’UMR GDEC (porteur du projet) visant à mieux caractériser puis utiliser la diversité génétique des espèces sauvages apparentées à plusieurs espèces majeures de grandes cultures (dont le colza) pour l’amélioration variétale.

2. Comment accompagner la gestion des aléas

  • Cette conférence a été organisée par l’Acta dans le cadre du programme Synergies bio & non bio. Elle visait à présenter le point de vue de deux acteurs, l’un issue de la R&D et l’autre de la collecte, pour expliquer les démarches et approches mises en œuvre pour accompagner les agriculteurs dans la gestion des aléas (notamment climatiques et économiques) aujourd’hui et demain.

La fertilité des sols au cœur des enjeux

Terres Inovia a également participé à la conférence portant sur la gestion de la fertilité des sols en Agriculture biologique, avec une présentation des travaux portant sur la mise au point de tableaux de bords dans le cadre du projet QualiSolsBio, sur la base des travaux issus du projet Transi’Sols.

Contact : Cécile Le Gall, c.legall@terresinovia.fr

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Plateforme Syppre Picardie : stratégie innovante pour un colza multiperformant

Le colza joue un rôle central dans le système innovant de la plateforme picarde, en particulier pour l’amélioration de la fertilité des sols : de cycle long, il permet une bonne couverture du sol, et il contribue fortement au stockage de carbone dans le sol. Cet essai a permis de développer une stratégie globale, combinant différents leviers à l’échelle système, pour maximiser la robustesse du colza et viser ainsi le déplafonnement du rendement tout en réduisant la dépendance aux intrants.

L'intégralité des résultats est présentée sur le site de Syppre.

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Légumineuses : des pistes de progrès pour améliorer la sélection génétique

Lancé en octobre 2023, le projet BELIS a pour ambition de renforcer la compétitivité et la durabilité des activités de sélection des légumineuses en Europe. Du 9 au 11 septembre derniers, les partenaires du projet se sont réunis à Novi Sad (Serbie), dans les locaux de l’Institut des cultures de plein champ et potagères (IFVC), à l’occasion de leur réunion annuelle.

 

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Les légumineuses jouent un rôle clé dans la durabilité de l’agriculture et des systèmes alimentaires. Pourtant, leur culture reste limitée en Europe, en raison d’une rentabilité insuffisante liée à des rendements faibles ou instables, de contraintes agronomiques, de pressions parasitaires et d’une qualité parfois inadaptée aux usages finaux.

Afin de lever ces obstacles, BELIS vise à améliorer l’efficacité des travaux de sélection et à favoriser la diffusion de nouvelles variétés performantes. Le projet réunit 34 partenaires issus de 19 pays européens, parmi lesquels Terres Inovia, et porte sur 14 espèces (7 légumineuses à graines et 7 légumineuses fourragères).

En savoir plus sur le projet

Comme chaque année, la réunion annuelle de BELIS a permis de présenter les avancées, de planifier les prochaines étapes et d’échanger sur les principales pistes d’innovation dans la sélection des légumineuses. Un temps fort a également été dédié aux parties prenantes du réseau BELIS, avec une journée portes ouvertes incluant des présentations, des échanges techniques et la visite des champs expérimentaux de l’IFVC ainsi que d’une exploitation agricole.

Premiers résultats présentés

Du 9 au 11 septembre derniers, les partenaires du projet se sont réunis à Novi Sad (Serbie), dans les locaux de l’Institut des cultures de plein champ et potagères (IFVC)

Lors de cette journée portes ouvertes, plusieurs résultats préliminaires ont été présentés :

· Les premiers résultats obtenus grâce au KASP, une méthodologie simplifiée de génotypage des polymorphismes à marqueurs spécifiques, appliquée au pois chiche.

· Le développement de nouveaux protocoles pour mesurer et estimer des caractéristiques liées aux maladies, aux ravageurs et à la qualité.

· L’utilisation de drones pour le phénotypage des légumineuses fourragères dans les essais de sélection.

· Une puce SNP multi-espèces destinée à la recherche et aux sélectionneurs dans les prochaines années.


Revue des travaux en cours

Parmi les chantiers en cours de développement de BELIS, la réunion annuelle a également mentionné :

· Des protocoles de phénotypage et génotypage avancés, intégrant différentes espèces, conditions de stress (sécheresse, excès d’eau, ravageurs, maladies) et caractéristiques qualitatives (valeur nutritionnelle, aptitudes technologiques des grains).

· Des innovations pour améliorer les informations fournies aux agriculteurs sur la valeur des semences pour la culture et l’utilisation (VCU), notamment à travers l’adaptation des critères d’évaluation variétale et la mise en place d’essais officiels multi-pays. Des comparaisons de protocoles VCU entre pays et les résultats d’un réseau de 8 sites d’essais de luzerne en Serbie, Italie et France ont également été partagés.

· Des recommandations pour mieux valoriser les variétés issues des essais d’enregistrement et post-enregistrement.

· Le projet explore également de nouveaux modèles d’organisation et de collaboration entre acteurs de la recherche et de la sélection. Des études de cas menées dans différents pays mettent en évidence des pistes pour optimiser les efforts de R&D, améliorer la mise en marché des variétés et accroître la disponibilité de semences adaptées. Des résultats encourageants ont déjà été observés, notamment dans le secteur allemand de la sélection du lupin blanc.

La mobilisation de Terres Inovia

Dans le cadre de ce projet, Terres Inovia est en charge de la construction du réseau BELIS, une communauté rassemblant l’ensemble des parties prenantes du projet. Ce réseau offre à ses membres l’accès à des ressources pratiques, favorise le networking et leur permet de suivre en avant-première les avancées et résultats du projet. A noter : toute personne intéressée par le projet et ses travaux est bienvenue au sein du réseau.  

Par ailleurs, Terres Inovia contribue à la collecte des protocoles VATE sur légumineuses à graines en France et participe à un essai d’évaluation variétale du pois à l’échelle européenne. Enfin, FILEG constitue l’un des cas d’étude du projet, servant d’exemple de structuration d’une filière pour les légumineuses à graines.

https://www.belisproject.eu/

Contact : c.bmassin@terresinovia.fr​​​​​​​ 

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