1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,25,26,27,28,29,30,31,32,33,34,35,36,37,38,39,40,41,42,43,44,45,46,47,48,49,50,51,52,53,54,55,56,57,58,59,60,61,62,63,64,65,66,67,68,69,70,71,72,73,74,75,76,77,78,79,80,81,82,83,84,85,86,87,88,89,90,91,92,93,94,95

Le projet Concerto à l’honneur aux Rencontres des insectes pollinisateurs

Les 4èmes Rencontres nationales des insectes pollinisateurs, organisées par l’association Arthropologia, se sont déroulées à Lyon les 23 et 24 octobre. Terres Inovia y était invité pour présenter la stratégie agroécologique expérimentée dans le cadre du projet Concerto, visant à atténuer les dégâts de ravageurs avec moins d’insecticides. 

Les populations d’insectes pollinisateurs sont actuellement en déclin significatif. C’était justement l’enjeu de cet événement organisé à Lyon au cours duquel agriculteurs, techniciens, acteurs de la recherche, administrations publiques, collectivités locales et associations naturalistes se sont réunis pour partager connaissances, outils pratiques et expériences de terrain afin de favoriser le développement de ces espèces. 

Le projet Concerto reconnu comme une initiative inspirante

Concerto a fait l'objet d'une table-ronde lors des 4èmes Rencontres nationales des insectes pollinisateurs (crédit photo : M.Geloen-Terres Inovia)

Lors de ces Rencontres, Concerto, piloté par Terres Inovia, a été mis à l’honneur.

Ce projet territorial fait suite au projet R2D2 qui a démarré il y a sept ans sur les plateaux de Bourgogne. « Il a été reconnu par les participants comme une initiative inspirante en ligne avec les stratégies de protection des pollinisateurs », se félicite Nicolas Cerrutti. C’est pourquoi le chargé d’études de Terres Inovia, spécialisé dans la pollinisation et les régulations naturelles, a présenté, avec Michael Geloen, ingénieur de développement, Concerto lors d’une table-ronde et d’un atelier dédié.

Ce projet territorial vise à accompagner un collectif d’agriculteurs pour limiter les dégâts d’insectes tout en réduisant l’utilisation d’insecticides. Il combine, dans une stratégie originale d’action collective territoriale, de l’échelle de la parcelle à celle du paysage, différents leviers pour renforcer la robustesse des cultures avec la démarche de colza robuste, manipuler le comportement des ravageurs par les techniques d’intercultures pièges et développer les régulations biologiques. « Cette approche, qui permet aux neuf agriculteurs du projet de maintenir les performances économiques des systèmes tout en réduisant l’IFT insecticide de 30 % sur le colza, a été saluée comme une initiative inspirante, en ligne avec les objectifs de protection des insectes pollinisateurs ».

Des freins au changement à lever

Dans ce projet, l’accompagnement des agriculteurs au changement est un défi à relever car de nombreux freins – sociotechniques ou liés à la situation individuelle des exploitants- existent encore. « Les succès et les difficultés rencontrés depuis le démarrage du projet R2D2 ont été partagés avec la cinquantaine de personnes présentes lors de l’atelier », précise Nicolas Cerrutti. De riches échanges qui ont permis de partager des retours d’expériences issus du terrain et de renforcer le dialogue entre la filière agricole et les différents acteurs engagés dans la protection des pollinisateurs.

Concerto : un projet centré autour d’un collectif d’agriculteurs


•    9 producteurs de grandes cultures, dont 6 au cœur d’une zone de 1 000 ha environ
•    Des SAU comprises entre 180 et 380 ha.
•    Une plate-forme 0 insecticide de 15 ha au cœur de la zone
•    Des essais innovants déployés chez les agriculteurs
•    Des suivis scientifiques pour étudier les dynamiques de population des ravageurs et auxiliaires ainsi que les régulations biologiques
•    Un accompagnement individuel et collectif pour faciliter le changement de pratiques

Les solutions et les leviers mis en œuvre sont co-construits avec le groupe et consistent à :

•    Améliorer les régulations biologiques grâce à la mise en place d’un réseau d’infrastructures agroécologiques interconnectées.
•    Créer un milieu défavorable aux ravageurs, par le déploiement d’intercultures pièges pilotées conçues et positionnées en concertation à l’échelle territoriale.
•    Favoriser la robustesse du colza grâce à des levier agronomiques (semis précoce, fertilisation au semis, association du colza à la féverole, choix variétal).

 

Présentation de Concerto

Plus d'informations sur Concerto

 

 

 

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Gilles Robillard réélu président de Terres Inovia et renouvellement du Conseil scientifique de l’institut

Terres Inovia, l’institut technique de la filière des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre, annonce la réélection de Gilles Robillard en tant que président lors du Conseil d’administration du 16 octobre 2025. A cette occasion, les membres du Conseil d’administration, représentatifs de tous les maillons des filières oléo-protéagineuse et chanvre -producteurs, interprofessions, organismes stockeurs, semenciers, acteurs de la recherche et transformateurs - ont aussi élu le nouveau bureau de Terres Inovia et validé le renouvellement pour moitié de la composition de son Conseil scientifique.

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Gilles Robillard, président de Terres Inovia

Gilles Robillard reconduit en tant que président de Terres Inovia

Président de l’institut depuis 2020, Gilles Robillard est reconduit dans ses fonctions pour un nouveau mandat de trois ans. Agriculteur dans l’Yonne sur une ferme de 500 hectares, il cultive avec son associé des grandes cutures et des vignes. Engagé de longue date dans l’action collective agricole, il est aussi administrateur de la Fédération des Oléagineux et des Protéagineux (FOP) et membre du bureau de Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales.

« Terres Inovia est un institut stratégiquement clé pour l’avenir des cultures oléagineuses, des légumineuses à graines et du chanvre. Il répond à un enjeu central dans un contexte de changement climatique et d’augmentation des attentes sociétales : apporter des solutions concrètes aux problèmes techniques rencontrés par les professionnels avec un objectif, les accompagner durablement dans les défis des années à venir », déclare Gilles Robillard, président de Terres Inovia.


Le nouveau bureau de l’institut

Le Conseil d’administration a élu un nouveau bureau pour veiller à l’exécution des décisions prises par le Conseil d’administration au bénéfice des agriculteurs, des collecteurs et des transformateurs. Ce bureau est constitué de :

· Trois vice-présidents : Bertrand Mitard, agriculteur en Vendée et représentant de la FOP, David

Gonin, producteur dans le Loiret pour La Coopération Agricole, et Benjamin Lammert, agriculteur

en Alsace et président de Terres Univia et de la FOP.

· Un rapporteur de la commission financière : Gérard Léonard, agriculteur en Moselle.


Un Conseil scientifique renouvelé pour accompagner les attentes des professionnels

Composé de 30 membres, le Conseil scientifique de Terres Inovia a été renouvelé de moitié.

Présidé par Christophe David, Directeur général délégué en charge de l’académique de l’ISARA Lyon, qui a été renouvelé dans ses fonctions, cet organe consultatif inhérent à tout institut technique agricole accompagne Terres Inovia dans le développement de sa stratégie : il veille aux orientations des projets, à l’évaluation d’actions de R&D et plus largement, à la qualité scientifique et technique des projets de recherche appliquée mis en place.

Le nouveau Conseil scientifique se positionne dans la continuité des travaux précédemment entrepris, dans une optique qui prend en compte la diversité d’acteurs, avec une approche pragmatique et une vision prospective. Ses membres représentent une grande diversité de compétences complémentaires, de la recherche académique à fondamentale, au lien avec le terrain avec la présence d'agriculteurs et d’industriels.

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Le fonctionnement biologique du sol passé en revue

Les partenaires du RMT Bouclage, dont Terres Inovia fait partie, viennent de publier un ouvrage qui balaie les forces et faiblesses de 22 indicateurs de fonctionnement biologique du sol pertinents pour le conseil agricole.

 

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Bien qu’il soit désormais possible d’élargir l’analyse de terre d’une parcelle à sa composante biologique, il n’est pas toujours facile de sélectionner et mobiliser des indicateurs pertinents pour le conseil agricole. Pour s’y retrouver, les partenaires du RMT Bouclage proposent de balayer les forces et faiblesses de 22 d’entre eux dans un recueil dédié.

L’objectif de ce recueil est de recenser les principaux indicateurs de fonctionnement biologique, mobilisables pour le diagnostic, le suivi et le conseil en situation agricole. Grâce à une méthodologie rigoureuse alliant collecte structurée des informations, rédaction collaborative et validation croisée par des experts, ce recueil offre une synthèse claire, fondée sur des données objectives, disponibles et partagées acquises avec des méthodes actuellement disponibles pour les gestionnaires des sols.Il est un support indispensable en prise avec l’actualité et présente les derniers savoir-faire pour gérer durablement son sol et piloter sa fertilité.

Renseigner les fonctions attendues d'un sol

Les indicateurs proposés visent en priorité à renseigner certaines des fonctions attendues d’un sol : recyclage des nutriments, transformation du carbone et maintien de la biodiversité. Ces fonctions ne sont pas les seules à être évaluées dans une approche de multifonctionnalité des sols, mais sont considérées aujourd’hui comme les plus informatives pour les gestionnaires des sols en contexte de diagnostic en milieu agricole. Certains indicateurs permettent également d’évaluer la capacité à entretenir la structure du sol, en complément des méthodes d’observation au champ.

Ce panorama est destiné aux acteurs du conseil et du diagnostic de qualité des sols, afin de les aider à sélectionner les indicateurs les plus pertinents à déployer selon leurs problématiques spécifiques.

 

Bouclage : recyclage, fertilisation et impacts environnementaux

Le RMT Bouclage s’inscrit dans le cadre de l’économie circulaire, à l’interface entre l’agroécologie et la bioéconomie. Son programme de travail vise à soutenir la mise en oeuvre du volet agricole de la feuille de route pour l’économie agricole (Frec), rendu public par le ministère de l’Agriculture, de l'Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire début 2019.

Il a pour objectif de produire des références, méthodes et outils pour mieux accompagner les différentes acteurs concernés (agriculteurs, conseillers agricoles, formateurs, gestionnaires des ressources et territoires, pouvoirs public), dans les changements de pratiques et de choix stratégiques opérés, en vue d’un meilleur bouclage des cycles biogéochimiques, d’une gestion durable des ressources en agriculture et d’une meilleure maîtrise des risques d’impacts environnementaux et sanitaires.

Animé par l’Acta et Inrae, ce RMT réunit 44 partenaires parmi lesquels les instituts techniques agricoles dont Terres Inovia, des acteurs de la recherche et de l’enseignement, des chambres d’Agriculture.

 

Pour aller plus loin

Projet Transi'Sols : des tableaux de bord qui évaluent les services attendus de la fertilité des sols - Une démarche en co-construction pour piloter la transition agroécologique (2023)  Poster & Résumé

Fertilité des sols : des tableaux de bord pour adapter ses pratiques pas à pas, Perspectives Agricoles 516 (2023).

Pour en savoir plus sur la fertilité des sols : Pilotez la fertilité des sols avec des tableaux de bord

Présentation colloque 2024 International Soil Tillage Research Organisation Conference (Istro).

Webinaire RTTI - Les indicateurs opérationnels de fonctionnement des sols : retours d’expériences - 29 octobre 2024

A noter dans vos agenda : la journée technique pour les 10 ans du GIEE Magellan se tiendra le 18 novembre 2025 dans la Nièvre.

 

Contacts : Anne-Sophie Perrin, as.perrin@terresinovia.fr​​ ​​​​​​​

 

France entière Fertilité et gestion durable des sols fertilité sol

Cooperea : relocaliser les protéines végétales pour les élevages

 

Dans le cadre du Sommet de l’élevage, la Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes, Cooperea a été présenté lors d'une conférence de presse, le 10 octobre dernier. Ce projet multipartenarial ambitieux, qui mobilise l'institut technique Terres Inovia, vise à relocaliser la chaine d’approvisionnement en protéines végétales pour la ration des animaux d’élevage en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Produire des graines d’oléagineux et des tourteaux riches en protéines sur le territoire de la 
région Auvergne-Rhône-Alpes, travailler sur la réduction de la consommation des tourteaux 
par les élevages et substituer les tourteaux d’importation par des tourteaux locaux : tels sont 
les principaux objectifs du projet Coopeara.

Le projet réunit 21 partenaires (15 coopératives et 6 organismes techniques dont Terres Inovia et 
l’Institut de l’élevage) où l’ensemble des maillons de la filière alimentation animale coopérative
régionale est représenté pour relocaliser la production de protéines végétales destinées à 
l’alimentation animale. 

L’objectif est de réduire la dépendance actuelle de la filière régionale aux importations de soja
(passer de 95 % actuellement à 60 % fin 2028) et de tournesol (passer de 58 % actuellement à 50 % fin 2028) et de réduire l’empreinte carbone de la filière en allant chercher dans le cadre de ce projet une réduction des émissions de gaz à effet de serre estimée à 10 620 tonnes équivalent CO₂/an (transport et moindre utilisation d’engrais azotés).

Deux volets techniques principaux sont poursuivis dans le cadre du projet :
• Produire des graines d’oléagineux soja, colza et tournesol en région Auvergne-RhôneAlpes ; avoir des usines de trituration à pression mécanique performantes et optimisées pour 
les triturer et produire localement des tourteaux riches en protéines (soja, colza et 
tournesol).

Trois usines de triturations sont au cœur du dispositif :
- Usine de UCAL protéine dans l’Allier (30 000 T de graines/an triturées)
- Usine de OXYANE en Isère (30 000 T de de graines/an triturées)
- Usine de NUTRALP dans l’Ain (15 000 T de graines/an triturées)


• Renforcer l’autonomie alimentaire sur les élevages de notre région pour réduire la 
consommation de tourteaux et remplacer les tourteaux d’importation par des tourteaux locaux, avec le recrutement et la structuration d’un réseau de 58 fermes pilotes constitué sur 4 
espèces :
• 27 fermes bovins lait
• 17 fermes bovins viande
• 10 fermes ovins viande
• 3 fermes porcines
• 1 ferme caprine

Une cartographie des exploitations sur la localisation et l'origine des protéines consommées a été réalisée. 
 

Plus d'informations sur le projet

France entière Débouchés Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps cooperea protéines végétales élevage

VELCO-A : un champignon pour contrôler l’altise du colza ?

Après trois ans de travaux dans le cadre du Plan de sortie du phosmet, BASF, en partenariat avec Terres Inovia et INRAE, fait le bilan du projet Velco-A : des résultats prometteurs en laboratoire mais non concluants au champ. 

Les champignons entomopathogènes, tels que Beauvaria Bassiana, sont connus pour leur capacité à parasiter et tuer certains insectes, constituant des candidats idéals pour le développement de solutions de biocontrôle.

C’est dans cet objectif, que le projet VELCO-A a été conçu. Porté par BASF, en partenariat avec INRAE et Terres Inovia et financé par Sofiprotéol avec les cotisations interprofessionnelles (CVO) de la filière des huiles et protéines végétales, il visait, dans le cadre du Plan de sortie du phosmet (2022-2025), à identifier les conditions d’utilisation et le potentiel d’un champignon pour réduire durablement les émergences d’altises du colza. 

Des résultats prometteurs lors des tests en laboratoire 

En 2023, les travaux en laboratoire conduits par INRAE ont confirmé la capacité du champignon B. Bassiana à infecter les larves d’altises. De plus, ce champignon présente une bonne capacité à s’installer dans les sols et y survivre avec une tolérance aux variations de température (de 4 à 22°C) sous réserve de l’absence d’excès d’humidité. Ces conditions sont appropriées à celles observées au moment de l’application sur le terrain. 

Des acquis méthodologiques aux champs

En 2023 et 2024, un vaste réseau de 19 essais* a été conduit par les expérimentateurs de Terres Inovia et de BASF (voir carte). L’objectif était d’évaluer le potentiel d’un produit de biocontrôle à base de champignon entomopathogène pour réduire les émergences d’altises au printemps. Pour cela, différentes périodes d’application et diverses concentrations du produit ont été testés. 

Carte des 19 essais conduits par Terres Inovia (en vert) et BASF (en bleu) pour évaluer le potentiel d'un champignon en 2023 et 2024

 

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Photographie d'une tente à émergences pour suivre la population d'altises dans un essai sur le site de Bretenière (Terres Inovia) en juin 2024.

Bien que certains essais ont montré ponctuellement une baisse du nombre d’altises au printemps, l’analyse consolidée du réseau n’a pas permis de mettre en évidence d’efficacité significative par rapport au témoin non-traité. 

Pour faire face à la difficulté de positionner au mieux le produit lorsque les larves d’altises chutent du colza et débutent leur nymphose dans le sol en sortie d’hiver (phase clé du cycle qui est difficile à prévoir), plusieurs applications ont été réalisées. Mais ces applications ont parfois été confrontées en sortie d’hiver à des conditions météorologiques pouvant être très contrastées et défavorables (sol gelé, sécheresse, …). Malgré ces aménagements et des analyses poussées, aucun des facteurs mesurés (température, pluviométrie avant et après traitement, taux de couverture, concentration du champignon) n’expliquent la différence de résultats obtenus entre les essais.

Bien qu'il n'y ait pas eu de résultats concluants en termes d’efficacité, le projet a permis d’importants acquis méthodologiques telles que la mise au point de protocoles de suivi des populations d’altises au printemps à l’aide de tentes à émergences, ou encore l’harmonisation des méthodes d’application du champignon au sol.

Perspectives

L’analyse technico-économique du produit (efficacité, conditions d’application, et coût par hectare) ainsi que la nécessité de gérer ce ravageur à une échelle territoriale sont trop éloignées des pratiques actuelles des agriculteurs, et ne permettent pas d’envisager le développement de ce biocontrôle.

Ainsi, le projet VELCO-A n’aura malheureusement pas permis d’identifier une solution économique complémentaire mobilisable par les agriculteurs dans leur stratégie de gestion des altises, mais il aura contribué à développer une méthodologie d’évaluation de ce type de produit de biocontrôle en positionnement au sol.

Consulter la fiche projet sur le Plan de sortie du phosmet 

*19 essais = 10 essais réalisés par Terres Inovia dans le cadre du projet Adaptacol² soutenu par le Casdar opéré par FranceAgriMer et 9 essais réalisés par BASF dans le cadre du projet VELCO-A soutenu par le fond FASO opéré par Sofiprotéol

 

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Terres Inovia contribue à valoriser les filières et les métiers de l’agronomie

L’institut technique noue des relations étroites avec le monde de l’enseignement et de l’orientation. Il participe à de nombreux événements pour parler des différents métiers de l’institut, recruter de futurs talents et valoriser les filières agricoles. Focus sur trois événements. 

 

Mieux faire découvrir les métiers de l’institut 

Le 2 octobre, Terres Inovia s’est rendu au forum des métiers del'école d'ingénieurs de Purpan, à Toulouse, pour échanger avec les étudiants de 5ème année. Clemence de Saintignon et Sarah Affre, deux ingénieures de développement de l’institut et diplômées de Purpan, ont pu faire connaître les métiers techniques de l’institut, comme l’ingénieur régional de développement, le technicien d’expérimentation et le chargé d’études. 

Quelques jours plus tard, le 14 octobre, Terres Inovia a été de nouveau à la rencontre des étudiants, cette fois à la 25ème édition du Forum des Métiers de l'Institut Agro Rennes Angers, sur le campus de Rennes. Ingvild Derrouch, ingénieure R&D biologie moléculaire et Corinne Moquard, responsable de développement en ressources humaines, étaient présentes sur le stand de Terres Inovia. Ce fut, là aussi, l’occasion de belles rencontres avec les étudiants, curieux d’en savoir plus sur les instituts techniques et leurs métiers, sans perdre de vue de décrocher un stage ou un emploi à l’issue de leur formation.

Le 20 novembre, Terres Inovia ira de nouveau échanger avec les étudiants, cette fois à l'école Agro de Montpellier. Julie Auque, directrice de la data et de l'innovation numérique de l'institut,  rencontrera les étudiants dans un stand partagé avec l'Acta. 

 

Corinne Moquard, responsable du développement en ressources humaines à la 25ème édition du Forum des Métiers de l'Institut Agro Rennes Angers

Contribuer à une meilleure attractivité des filières agricoles

Le 15 octobre, Terres Inovia s’est rendu également à la 2ème édition des Rencontres métiers organisées par Oriane au conseil régional d’Ile-de-France.

Cet événement était dédié à la valorisation de trois filières professionnelles : agriculture et paysage, bâtiment et travaux publics et santé, sanitaire et social. Il s’inscrivait dans une démarche de sensibilisation et d’accompagnement des professionnels de l’orientation et des équipes pédagogiques d’Île-de-France, en vue de contribuer à une meilleure attractivité de ces filières.

Jules Percheron, responsable de station d’expérimentation, Maéva Lepeltier, technicienne d’expérimentation et Corinne Moquard étaient présents au titre des professionnels de l’agriculture, aux côtés des représentants d’organismes de l’enseignement agricole.

Ils ont participé à un atelier, animé par la DRIAAF, qui avait pour objectif d’analyser les freins et identifier des solutions pour contribuer à une meilleure prise en compte de la communication sur les métiers agricoles, les formations initiales adaptées aux besoins des employeurs, et aussi lutter contre les préjugés. 

Corinne Moquard, responsable de développement en ressources humaines

« Le contact direct avec les étudiants sur les forums métiers est important pour nous faire connaître, attirer des talents. Durant les échanges que nous avons avec eux lors de ces événements, nous valorisons la marque employeur de Terres Inovia et communiquons sur la culture d’entreprise. Ce lien humain est essentiel. C’est pourquoi nous avons l’habitude d’être présent en binôme, avec un représentant des ressources humaines et un collaborateur des métiers techniques, qui parle en général de son métier avec passion, et surtout de manière très concrète. »

 

 

 

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Terres Inovia se mobilise pour l’agriculture numérique

Suivi des cultures, gestion des intrants, prédictions climatiques… Le numérique dote les agriculteurs d’outils pour permettre aux cultures d’être plus compétitives. 

Accélérer le développement de solutions innovantes

Pour faire émerger ces nouvelles technologies dans le monde agricole, Terres Inovia est partenaire, avec La ferme digitale et Sofiprotéol, du 3ème appel à projets proposant des solutions innovantes et concrètes pour les oléo-protéagineux. L’objectif : accélérer le développement de solutions innovantes pour répondre aux enjeux prioritaires de ces cultures, la recherche d’alternatives aux produits phytosanitaires pour la gestion des bioagresseurs et de solutions d’adaptation au changement climatique et à l’enjeu de décarbonation.

Ce nouvel appel à candidatures se clôturera le 15 décembre 2025. La date limite pour répondre à l’appel à manifestation d’intérêt est le 10 novembre. Comme l’an dernier, les lauréats de cet appel à projets seront divulgués en février à l’occasion du Salon international de l’agriculture. Une enveloppe globale de 250 000 euros issue du FASO, le fonds interprofessionnel géré par Sofiprotéol, sera consacrée à soutenir de 2 à 5 projets. 

Trois thématiques centrales 

Les projets innovants devront porter sur les trois axes choisis par l’appel à projets : 

•    L’adaptation aux effets du changement climatique à court et moyen terme : ajuster les rotations ou les assolements, prédire les risques, économiser des intrants, optimiser la fertilisation azotée, anticiper les besoins hydriques des cultures, suivre les itinéraires techniques et la qualité des récoltes…

•    L’optimisation de la gestion des bioagresseurs au travers des outils numériques : favoriser l’intégration des leviers agronomiques comme les biosolutions dans les programmes de traitement, évaluer de nouvelles substances actives grâce à l’intelligence artificielle…

•    Le développement de solutions pour la gestion et le suivi des dégâts d’oiseaux au moment des semis afin concevoir des stratégies de gestion efficaces. Elles interviennent alors à l’échelle des territoires plutôt qu’à celle de la parcelle.

 

 

Le rôle de Terres Inovia : un expert scientifique et une remontée des besoins du terrain

Pour Terres Inovia, l’objectif de cet appel à projets est « de faire émerger les nouvelles technologies numériques appliquées à l’agricultures, mais surtout d’intéresser les entreprises numériques aux oléo-protéagineux, précise Jean-Eudes Hollebecq, ingénieur en nouvelles technologies en agriculture chez Terres Inovia. Des innovations sur la fertilisation ou les atouts d’insérer des légumineuses dans des systèmes de culture concernent notre filière, mais peuvent aussi s’adapter à d’autres car ils permettent de gérer les bioagresseurs ». 

Terres Inovia est un partenaire actif de cet appel à projets. « Nous contribuons à définir les enjeux de recherche prioritaires de l’appel à projets et participons au comité de pilotage pour émettre un avis scientifique sur les projets déposés ».

L’institut technique apporte ainsi une expertise technique, mais aussi des remontées des besoins du terrain : « Terres Inovia aide à définir les besoins prioritaires comme l’adaptation au changement climatique, la gestion de la fertilisation, la valorisation de pratiques agricoles vertueuses et durables, la gestion des bioagresseurs ». 

Le rôle de Terres Inovia ne s’arrête pas là. « Nous regardons, dans la sélection des dossiers, la faisabilité technique, s’il y a un apport nouveau et innovant et si cela répond aux besoins des agriculteurs ». 

Une fois les lauréats sélectionnés, un référent technique de l’institut est même chargé de suivre le projet. Il peut ainsi apporter son expertise, proposer des évolutions et trouver éventuellement des synergies avec d’autres travaux de Terres Inovia. 

                            

Des capteurs pour observer les insectes sur la plateforme de phénotypage de Toulouse, un exemple des travaux de Terres Inovia sur l'agriculture numérique

 

Pourquoi ce partenariat ?

Jean-Eudes Hollebecq, ingénieur pour les nouvelles technologies en agriculture de Terres Inovia

« Ce partenariat apporte à notre institut une vraie veille technologique sur les outils innovants dans le domaine de l’agriculture numérique. Il permet aussi d’orienter les travaux des entreprises numériques sur les problématiques rencontrées sur les oléo-protéagineux »

 

 

France entière Changement climatique : atténuation et adaptation Ravageurs agriculture numérique faso innovation numérique la ferme digitale sofiproteol

Colloque final du Plan de sortie du phosmet

 

INSCRIPTION & PRIX

 

Inscription obligatoire (à venir)
 

DATE & LIEU DE L'EVENEMENT

24 mars 2026 - de 9h à 17h

 Paris

PUBLIC

Agriculteurs, conseillers, journalistes

CONTACT

Service communication (contact@terresinovia.fr)

Présentation

Depuis 2022, le Plan d’action de sortie du phosmet travaille à identifier et déployer des stratégies de protection pour réduire durablement l’impact des ravageurs d’automne sur le colza. Animé par Terres Inovia et l'INRAE, soutenu par les pouvoirs publics et la filière, ce programme soutient 11 projets innovants portés par des acteurs de la recherche et du développement agricole.

L’objectif de ce programme, qui se termine en décembre 2025, est de déployer à court terme des stratégies de protection alternatives au phosmet et de réduire durablement la pression parasitaire des coléoptères d’automne grâce à la combinaison d’un maximum de leviers appliquées à différentes échelles dans une approche systémique. 

Programme

Ce colloque valorisera les principaux résultats obtenus au fil de différentes conférences et d'une table-ronde : 

Conférences 

Les enjeux du colza : pourquoi un Plan de sortie du phosmet
Favoriser la robustesse du colza pour limiter la nuisibilité des ravageurs d’automne 
Détourner les ravageurs d’automne du colza à l’échelle de la parcelle et du paysage 
Luttes alternatives contre les grosses altises 
Le charançon du bourgeon terminal, un ravageur peu connu en recrudescence 

Table-ronde

Du levier aux stratégies de gestion des ravageurs du colza : comment favoriser la mise en œuvre ? 

Intervenants et partenaires

A venir

France entière Ravageurs Colza colloque phosmet plan de sortie du phosmet

Traitement de semence mildiou sur pois et féverole d’hiver et de printemps – dérogation 120 jours - LUMISENA

Depuis le retrait d’autorisation de mise sur le marché de la spécialité WAKIL XL pour des usages plein champ, les pois protéagineux et la féverole restaient sans solution de traitement de semence contre le mildiou.

En cas d’attaque primaire, due à des oospores (formes de conservation) présentes dans le sol, des foyers de maladies apparaissent, au sein desquels les plantes sont nanifiées et de couleur vert pale. Les pertes de pieds et donc de rendement peuvent être importantes en cas d’infestation précoce et de forte intensité.

Présence de mildiou sur une feuille de pois de printemps

Ces attaques sont principalement observées sur protéagineux de printemps, chez qui ce pathogène constitue la menace la plus préjudiciable en début de cycle. Cela est un peu moins le cas pour les protéagineux d’hiver, pour lesquels les conditions climatiques sont moins favorables à l’expression du pathogène en attaque primaire.

La demande de dérogation 120 jours (art53 REG 1107/2009) déposée le 2 juillet 2025 par Terres Univia et Terres Inovia au niveau des services du ministère de l’Agriculture a reçu un avis positif.

La spécialité commerciale LUMISENA, traitement de semence efficace contre le mildiou, bénéficie donc d’un usage dérogatoire pour la campagne 2026 : 

Usage : graines protéagineuses*Trt Sem*Champignons (pythiacées)
Semences traitées utilisables du 15/11/2025 au 15/03/2026 (120 jours)
uniquement pour le pois protéagineux et la féverole

 

Autorisé aux doses suivantes (cf. tableau ci-dessous), LUMISENA est compatible avec PREPPER pour une utilisation sur pois et apporter une protection complète des semences, à la fois contre le mildiou (via le LUMISENA) et aussi les pathogènes responsables des fontes de semis (pythium) et les genre Ascochyta sp. et Fusarium sp. (via le PREPPER). PREPPER n’est pas recommandé par CERTIS-BELCHIM sur féverole.

Culture Dose (ml/q)
Pois protéagineux* 16,5 ml/q
Féverole* 8,7 ml/q

*Traitement des semences uniquement en stations industrielles fixes ou mobiles. 

​​​​​​​Contacts : Franck DUROUEIX (f.duroueix@terresinovia.fr); Gwénola RIQUET (g.riquet@terresinovia.fr)

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Protéi’Sol : « Cap Agronomie® apporte une très belle plus-value au projet »

Terres Inovia est partenaire du projet Protéi’Sol, piloté par Earthworm Foundation, pour encourager à des pratiques agricoles régénératrices et durables. L’institut technique y anime des formations sur le terrain auprès de techniciens et d’agriculteurs des Hauts-de-France dans le cadre du programme Cap Agronomie®. Focus sur ce partenariat avec Marie-Pierre Albouy-Duclercq, responsable des partenariats d’Earthworm Foundation. 

 

Marie-Pierre Albouy-Duclercq, responsable des partenariats d’Earthworm Foundation

Quelles sont les missions d’Earthworm Foundation ? 

Cette organisation internationale à but non lucratif travaille dans de nombreux pays, dont la France, pour fédérer les acteurs de l’amont et de l’aval dans un seul but : accompagner les acteurs des filières pour un changement de pratiques visant à régénérer et améliorer la santé des sols. En tant qu’organisme neutre, il joue donc un rôle de catalyseur pour faire travailler ensemble tous les maillons de la chaîne, des agriculteurs et coopératives aux distributeurs. 

D’où est né le partenariat avec Terres Inovia ? 

L’objectif de Protéi’Sol est de structurer la filière des légumineuses locales, tout en renforçant la résilience agricole et en promouvant des pratiques durables dans les Hauts-de-France. Ce projet, qui bénéficie du soutien financier de l'Union européenne et de la Région Hauts-de-France, avait besoin d’un appui fort sur le terrain, au cœur des bassins de production. C’est justement le rôle de Terres Inovia comme partenaire technique sur le projet. 

En quoi consiste ce rôle ?

L’institut forme 30 agriculteurs et 6 techniciens de la coopérative Noriap aux pratiques agroécologiques dans le cadre du programme Cap Agronomie®. Depuis juin 2024, l’institut technique les accompagne pour une durée de deux ans, avec une session tous les deux-trois mois, sur le terrain.

Sur quoi l'institut les accompagne ?

Essentiellement l’implantation et le suivi des légumineuses (tels que le pois et la féverole) durant tout le cycle de culture, toujours avec une vision systémique de l’exploitation et un élargissement à la fertilité des sols. Il s’agit aussi de redonner goût à la culture des légumineuses. Ce sont des espèces qui peuvent être complexes à produire, tout l’enjeu est de leur donner confiance dans ces cultures. 

Qu’est-ce que Cap Agronomie® apporte au projet Protéi’Sol ? 

Ces formations très concrètes permettent de diffuser toutes les connaissances techniques sur les légumineuses. Le savoir-faire technique ayant été perdu, il y a un réel besoin d’accompagnement pour rassurer les agriculteurs sur ces cultures et sur leur rentabilité à l’échelle du système. Cet accompagnement est particulièrement abouti, fait sur-mesure car il y a un suivi tout au long de la campagne et il permet aussi une montée en compétence des techniciens de Noriap. C’est une belle plus-value apportée au projet. 

L’une des forces de Protéi’Sol, c’est aussi le lien important avec l’aval de la production ?

Oui, c’est un projet co-construit et financé en partenariat, avec à ce jour 4 entreprises : Auchan, Lidl, Purina et les Mousquetaires. Ce lien entre l’amont et l’aval permettra de rassurer les agriculteurs sur la valorisation des débouchés de leurs productions pour l’alimentation animale. Les enseignes cherchent en effet à expérimenter des alternatives locales au tourteau de soja importé. 

Ce projet est coordonné par Earthworm et bénéficie du soutien financier de la Région Hauts de France et de l’Union Européenne.

Chiffres clés


•    29 agriculteurs
•    306 ha de légumineuses à graines cultivées en 2024
•    5 techniciens de Noriap 
•    5 sessions de formation organisées en 2024/2025
•    Un taux de satisfaction de 76 % 
•    4 exploitations mèneront des essais 

 

 

Plus d'informations sur le projet Protéi'Sol

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