Diagnostiquer les maladies aériennes de la féverole de printemps à floraison
L’ascochytose
L’ascochytose (anciennement appelée anthracnose) est causée par un champignon, Ascochyta fabae. Les premiers symptômes sont des taches plus ou moins diffuses, de couleur brun-cendré et peu nombreuses par feuille. Elles évoluent le plus souvent en ‘coulures’ au pourtour brun-noir. Le centre de ces taches devient rapidement clair avec de nombreuses ponctuations noires (les pycnides, organes de fructification).
Ascochytose sur feuille de féverole.
Ce centre clair se nécrose allant parfois jusqu’à trouer les feuilles. Sur les tiges, des lésions du même type mais plus allongées peuvent se développer et provoquer des cassures. La maladie apparait le plus souvent sous forme de foyers dans la parcelle. Elle est favorisée par une humidité élevée et des températures fraiches (<15°C). Cette maladie aérienne est rare sur féverole de printemps.
Ne pas confondre les symptômes d’ascochytose avec des symptômes de botrytis.
Dans le cas de l’ascochytose, il y a rarement plus de 2 taches sur une feuille. Celles-ci sont pourvues de pycnides (points noirs).
Dans le cas du botrytis, le feuillage est couvert de taches beaucoup plus nombreuses qui en se regroupant vont faire de grandes plages nécrotiques dépourvues de pycnides.
Le botrytis
Botrytis sur feuille de féverole.
Le botrytis est une maladie aérienne, provoquée par un champignon, Botrytis fabae. Les plantes atteintes présentent de très nombreuses petites taches brun-chocolat de 2 à 3 mm de diamètre qui s’accroissent pour former des taches rondes ovales bien délimitées, entourées d’un halo foncé. Ces taches évoluent, deviennent coalescentes et peuvent nécroser entièrement les feuilles, entrainant leur chute prématurée. Sur tige, des symptômes du même type mais plus allongés apparaissent. La maladie est favorisée par une humidité élevée et des températures supérieures à 20°C.
Elle est très fréquente et est observée dans tous les bassins de production. La nuisibilité peut-être très élevée en cas de forte attaque.
Surveiller régulièrement la culture pour raisonner la protection fongicide.
La rouille
Rouille sur féverole.
La rouille (Uromyces fabae) se développe sur le feuillage sous la forme de pustules brun-rouge auréolées d’un anneau plus clair. Lorsque les conditions climatiques sont favorables (temps chaud >20°C et humide) la rouille peut recouvrir, parfois très rapidement, la totalité des feuilles et parfois des tiges, provoquant un dessèchement prématuré des plantes. C’est une maladie fréquente et très préjudiciable. Elle peut entraîner jusqu’à 50 % de pertes de rendement (25 à 40 q/ha) lorsque l’attaque est précoce et importante, et qu’aucun traitement n’est réalisé.
Surveiller régulièrement la culture pour raisonner la protection fongicide. Traiter dès l’apparition des premières pustules, et jusqu’à fin juillet, avec un produit efficace contre la rouille et en prenant en compte le délai avant récolte (DAR).
Le mildiou
Mildiou sur féverole.
En végétation, des contaminations secondaires peuvent apparaître. On observe alors des zones décolorées sur la face supérieure des feuilles et un feutrage mycélien gris-blanc sur la face inférieure. Les zones touchées finissent par se dessécher. Le mildiou se déclare essentiellement lorsque les températures sont fraîches (<18°C) et le temps humide et couvert. Cette maladie est souvent peu nuisible. Les traitements en végétation manquent d’efficacité et ne bénéficient donc pas d’une autorisation (AMM).
Le sclérotinia
Sclérotinia sur féverole.
Cette maladie est provoquée par un champignon, Sclerotinia sclerotiorum. Une pourriture vert foncé-marron se développe sur la tige, à l’intérieur de laquelle un mycélium blanc duveteux et des sclérotes noirs peuvent être observés. Les plantes flétrissent puis se dessèchent. La maladie attaque fréquemment de nombreuses autres cultures dont le tournesol et le colza, mais est très rare sur féverole. Elle s’observe le plus souvent sur quelques plantes isolées au sein de la parcelle et n’est donc pas nuisible.
Virose
Plusieurs espèces de virus peuvent infecter la féverole. Un observatoire mené en 2020 a mis en évidence la présence d’au moins 7 virus sur féverole en France :
- le Bean Leaf Roll Virus (BLRV)
- le Pea Enation Mosaic Virus (PEMV)
- le Bean Yellow Mosaic Virus (BYMV)
- le Pea Seed-borne Mosaic Virus (PSbMV)
- le Clover Yellow Vein Virus (CIYVV)
- le Beet Western Yellow Virus (BWYV)
- le Pea Streak Virus (PeSV)
Le BLRV, le PEMV, le BYMV, le PSbMV et le ClYVV ont été détectés dans 60 à 100% des parcelles. Le BYMV et le PeSV en revanche étaient beaucoup moins fréquents.
Ces virus peuvent pour la plupart infecter plusieurs espèces de légumineuses et sont tous transmis par les pucerons. Le PSbMV peut également être transmis par la semence.
Les symptômes occasionnés par ces virus apparaissent en foyers ou sur plantes isolées et peuvent être très variés :
- nanisme
- colorations (jaunissements, rougissement)
- mosaïques (alternance de zones de colorations différentes)
- énations (excroissances), crispations, enroulement
- nécroses
- pourritures
1 - Crispations, enroulement ; 2 - Crispations, mosaïques
Le diagnostic visuel ne permet pas d’identifier avec certitude un virus, d’autant plus que plusieurs virus peuvent être présents dans une même plante. Il est donc nécessaire d’avoir recours à une méthode de diagnostic plus précise comme la sérologie.
La lutte contre les viroses passe par la lutte contre les pucerons (https://www.terresinovia.fr/-/ravageurs-du-pois-le-puceron-vert)
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Diagnostiquer les maladies aériennes de la féverole de printemps
L’ascochytose
L’ascochytose (anciennement appelée anthracnose) est causée par un champignon, Ascochyta fabae. Les premiers symptômes sont des taches plus ou moins diffuses, de couleur brun-cendré et peu nombreuses par feuille.
Ascochyose sur feuilles de féverole.
Elles évoluent le plus souvent en ‘coulures’ au pourtour brun-noir. Le centre de ces taches devient rapidement clair avec de nombreuses ponctuations noires (les pycnides, organes de fructification). Ce centre clair se nécrose allant parfois jusqu’à trouer les feuilles. Sur les tiges, des lésions du même type mais plus allongées peuvent se développer et provoquer des cassures. La maladie apparait le plus souvent sous forme de foyers dans la parcelle. Elle est favorisée par une humidité élevée et des températures fraiches (10-15°C). Cette maladie aérienne est rare sur féverole de printemps.
Ne pas confondre les symptômes d’ascochytose avec des symptômes de botrytis. Dans le cas de l’ascochytose, il y a rarement plus de 2 à 3 taches sur une feuille. Celles-ci ont un centre clair pourvu de pycnides (points noirs).
Dans le cas du botrytis, le feuillage est couvert de petites taches beaucoup plus nombreuses qui en se regroupant vont faire de grandes plages nécrotiques dépourvues de pycnides.
Le botrytis
Le botrytis est une maladie aérienne, provoquée par un champignon, Botrytis fabae. Les plantes atteintes présentent de très nombreuses petites taches brun-chocolat de 2 à 3 mm de diamètre qui s’accroissent pour former des taches rondes ovales bien délimitées, entourées d’un halo foncé.
Botrytis sur feuilles de féverole.
Ces taches évoluent, deviennent coalescentes et peuvent nécroser entièrement les feuilles, entrainant leur chute prématurée. Sur tige, des symptômes du même type mais plus allongés apparaissent. Des températures douces et une forte humidité lui sont favorables.
Cette maladie est très fréquente, elle est observée dans tous les bassins de production. La nuisibilité peut-être très élevée en cas de forte attaque.
Surveiller la culture pour raisonner la protection fongicide.
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Optimiser l’implantation de la féverole de printemps pour diminuer les risques de maladies
La qualité de l’implantation est essentielle. Une féverole bien enracinée est en effet moins vulnérable face aux maladies, notamment racinaires.
Botrytis sur feuille de féverole
Respecter les dates de semis préconisées. Semées trop tardivement, les plantes insuffisamment développées sont plus sensibles au mildiou.
Par ailleurs, il est indispensable de respecter les densités de semis préconisées. Un couvert trop dense induit en effet un microclimat favorable aux maladies aériennes (ascochytose, mildiou, botrytis). Ne pas semer trop dense permet de limiter le développement végétatif du couvert et ainsi de réduire les risques.
Précautions en cas de présence de maladies sur féverole
L’enfouissement des déchets de récolte permet de limiter les contaminations primaires pour les prochaines cultures de féverole qui seront implantées sur la parcelle concernée ou sur les parcelles proches, et ce pour la plupart des maladies aériennes.
Diagnostiquer les maladies aériennes de la féverole au remplissage des gousses
L’ascochytose
L’ascochytose (anciennement appelée anthracnose) est causée par un champignon, Ascochyta fabae. Les premiers symptômes sont des taches plus ou moins diffuses, de couleur brun-cendré et peu nombreuses par feuille. Elles évoluent le plus souvent en ‘coulures’ au pourtour brun-noir. Le centre de ces taches devient rapidement clair avec de nombreuses ponctuations noires (les pycnides, organes de fructification).
Symptômes d'ascochytose sur gousses.
Ce centre clair se nécrose allant parfois jusqu’à trouer les feuilles. Sur les tiges, des lésions du même type mais plus allongées peuvent se développer et provoquer des cassures. Sur gousses, des nécroses circulaires de plusieurs millimètres, de couleur brun noir et à centre clair sont visibles. Dans les cas les plus graves, les gousses attaquées éclatent, les grains infectés se recouvrent de nécroses brun rouge.
La maladie apparait le plus souvent sous forme de foyers dans la parcelle. Elle est favorisée par une humidité élevée et des températures fraiches (10-15°C). En cas de forte attaque, l’ascochytose peut entraîner jusqu’à 10 q/ha de perte de rendement). Cette maladie aérienne peu fréquente est surtout observée dans le sud de la France ou en agriculture biologique.
Ne pas confondre les symptômes d’ascochytose avec des symptômes de botrytis.
Dans le cas de l’ascochytose, il y a rarement plus de 2 taches sur une feuille. Celles-ci sont pourvues de pycnides (points noirs).
Dans le cas du botrytis, le feuillage est couvert de taches beaucoup plus nombreuses qui en se regroupant vont faire de grandes plages nécrotiques dépourvues de pycnides.
Le botrytis
Le botrytis est une maladie aérienne, provoquée par un champignon, Botrytis fabae. Les plantes atteintes présentent de très nombreuses petites taches brun-chocolat de 2 à 3 mm de diamètre qui s’accroissent pour former des taches rondes ovales bien délimitées, entourées d’un halo foncé. Ces taches évoluent, deviennent coalescentes et peuvent nécroser entièrement les feuilles, entrainant leur chute prématurée.
Symptômes de botrytis
Sur tige, des symptômes du même type mais plus allongés apparaissent. Sur gousses, les symptômes sont plus rares mais en cas de fortes attaques, des nécroses marron-rouge peuvent être observés. La maladie est favorisée par une humidité élevée et des températures supérieures à 20°C. Elle est très fréquente et est observée dans tous les bassins de production. La nuisibilité peut-être très élevée en cas de forte attaque précoce.
Surveiller régulièrement la culture pour raisonner la protection fongicide.
La rouille
La rouille (Uromyces fabae) se développe sur le feuillage sous la forme de pustules brun-rouge auréolées d’un anneau plus clair. Lorsque les conditions climatiques sont favorables (temps chaud >20°C et humide) la rouille peut recouvrir, parfois très rapidement, la totalité des feuilles et parfois des tiges, provoquant un dessèchement prématuré des plantes. C’est une maladie fréquente et très préjudiciable. Elle peut entraîner jusqu’à 50 % de pertes de rendement (25 à 40 q/ha) lorsque l’attaque est précoce et importante, et qu’aucun traitement n’est réalisé.
Rouille sur féverole.
La rouille peut apparaitre dès le mois de mai dans le sud et à partir de fin mai dans le nord et l’ouest de la France. Surveiller régulièrement la culture pour raisonner la protection fongicide. Traiter dès l’apparition des premières pustules, et jusqu’à fin juillet, avec un produit efficace contre la rouille et en prenant en compte le délai avant récolte (DAR).
Le mildiou
En végétation, des contaminations secondaires peuvent apparaître. On observe alors des zones décolorées sur la face supérieure des feuilles et un feutrage mycélien gris-blanc sur la face inférieure.
Mildiou sur féverole.
Les zones touchées finissent par se dessécher. Le mildiou se déclare essentiellement lorsque les températures sont fraîches (5-18°C) et le temps humide et couvert. Cette maladie est souvent peu nuisible. Les traitements en végétation manquent d’efficacité et ne bénéficient donc pas d’une autorisation (AMM).
Le sclérotinia
Cette maladie est provoquée par un champignon, Sclerotinia sclerotiorum. Une pourriture vert foncé-marron se développe sur la tige, à l’intérieur de laquelle un mycélium blanc duveteux et des sclérotes noirs peuvent être observés. Les plantes flétrissent puis se dessèchent. La maladie attaque fréquemment de nombreuses autres cultures dont le tournesol et le colza, mais est très rare sur féverole. Elle s’observe le plus souvent sur quelques plantes isolées au sein de la parcelle et n’est donc pas nuisible.
Virose
Plusieurs espèces de virus peuvent infecter la féverole. Un observatoire mené en 2020 a mis en évidence la présence d’au moins 7 virus sur féverole en France :
- le Bean Leaf Roll Virus (BLRV)
- le Pea Enation Mosaic Virus (PEMV)
- le Bean Yellow Mosaic Virus (BYMV)
- le Pea Seed-borne Mosaic Virus (PSbMV)
- le Clover Yellow Vein Virus (CIYVV)
- le Beet Western Yellow Virus (BWYV)
- le Pea Streak Virus (PeSV)
Le BLRV, le PEMV, le BYMV, le PSbMV et le ClYVV ont été détectés dans 60 à 100% des parcelles. Le BYMV et le PeSV en revanche étaient beaucoup moins fréquents.
Ces virus peuvent pour la plupart infecter plusieurs espèces de légumineuses et sont tous transmis par les pucerons. Le PSbMV peut également être transmis par la semence.
Les symptômes occasionnés par ces virus apparaissent en foyers ou sur plantes isolées et peuvent être très variés :
- nanisme
- colorations (jaunissements, rougissement)
- mosaïques (alternance de zones de colorations différentes)
- énations (excroissances), crispations, enroulement
- nécroses
- pourritures
Sur gousses : déformations, mauvais remplissage, éclatement, nécroses, rougissement, pourriture
Sur graines : taille réduite, nécroses, fissure des téguments, pourriture
Le diagnostic visuel ne permet pas d’identifier avec certitude un virus, d’autant plus que plusieurs virus peuvent être présents dans une même plante. Il est donc nécessaire d’avoir recours à une méthode de diagnostic plus précise comme la sérologie.
La lutte contre les viroses passe par la lutte contre les pucerons (https://www.terresinovia.fr/-/ravageurs-du-pois-le-puceron-vert)
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Tournesols tolérants aux herbicides
Appliquer les herbicides de post-levée au stade 4 feuilles sur les variétés tolérantes Clearfield®, Clearfield Plus® et Express Sun®.
1,2 : apex nécrosés / 3 : tournesol tolérant
Le mode d’action des herbicides à appliquer sur les tournesols tolérants est essentiellement foliaire et systémique. Il est celui des inhibiteurs de l’acétolactate synthétase* (ALS ou AHAS). L’imazamox (Pulsar 40, PASSAT PLUS) et le tribénuron-méthyl (Express SX) agissent au niveau des zones méristématiques en inhibant la division cellulaire. Ce mode d’action est assez long avant de voir disparaître les plantes (nécrose des zones méristématiques puis mort de la plante).
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ATTENTION : Ces herbicides ne sont pas du tout sélectifs sur variétés classiques. Toute confusion de variété ou un problème de dérive endommagerait la culture d’une variété classique. Pour connaître les variétés tolérantes, consulter les listes variétales des brochures tournesol. |
Opérer dans les meilleures conditions
- Respecter la dose, en particulier sur flore difficile.
- Appliquer sur des mauvaises herbes levées, à un stade jeune : 2-4 feuilles pour les dicotylédones, 1 feuille à 1 talle pour les graminées.
- L'hygrométrie doit être supérieure à 50 %.
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Des solutions à réserver aux flores difficiles
Afin de préserver l'efficacité de ces herbicides de post-levée, ils ne seront utilisés que lorsque les solutions classiques sont en échec.
Efficacité sur 7 adventices envahissantes
| Adventice | Meilleures références de prélevée | PULSAR 40 1,25 l/ha | EXPRESS SX 45 g/ha + Trend 90 0,1% |
| Ambroisie | Moyenne ou irrégulière | Bonne et régulière | Bonne et régulière (2 x 30 g/ha + Trend 90 0.1%) |
| Datura | Bonne et régulière | Très bonne et régulière | Très bonne et régulière |
| Liserons des haies | Moyenne ou irrégulière | Bonne et régulière | Très bonne et régulière |
| Bidens | Moyenne ou irrégulière | Très bonne et régulière | Très bonne et régulière |
| Xanthium | Insuffisante |
Très bonne et régulière Le fractionnement à 2 x 0.6 l/ha + huile 1 l/ha est encore plus efficace. |
Bonne et régulière
Préférer le fractionnement 25 g/ha puis 20 g/ha + Trend 90 0.1% 8-10 jours plus tard |
| Tournesol sauvage | Insuffisante | Bonne et régulière | Bonne et régulière |
| Chardon | Insuffisante | Insuffisante | Bonne et régulière |
Contrôler les repousses de tournesol tolérant
En culture de tournesol, les repousses de tournesol, quel que soit le type de variété, se gèrent par de bonnes conditions de récolte (bon stade et bon réglage de la moissonneuse) et des faux semis.
Dans les céréales, la destruction est naturelle :
- Arrêt de végétation du tournesol à 6°C (peu concurrentiel)
- Gel des repousses : entre - 5 et - 7°C pour les cotylédons, à 0°C passé ce stade.
Dans les autres cultures, il existe de nombreuses solutions chimiques efficaces :
- Hormones (2.4MCPA, 2.4D, MCPP-P, dicamba, fluroxypyr, clopyralide)
- HBN (bromoxynil, etc..)
- DFF (nombreuse spécialités)
- HPPD (Sulcotrione, mésotrione, tembotrione, isoxaflutol)
- Pyridate (avant 4 F) et bentazone (stade 2 feuilles du tournesol et pas au-delà.
Dans le soja : compte tenu des difficultés à contrôler le tournesol avec le Basagran SG (bentazone, efficace sur tournesol à deux feuilles uniquement) et de l’opportunité de pouvoir utiliser PULSAR 40 sur le soja, notamment pour contrôler les repousses de tournesol, il est déconseillé d’utiliser une variété de tournesol tolérante dans une rotation avec soja.
* Famille des inhibiteurs de l’ALS :
sulfonylurées (Alister, Allié, Archipel, Atlantis, Attribut, Express SX, Hussar OF, Lexus, Monitor, etc…), triazolo-pyrimidine (Abak, Nikos, Primus, etc…), imazamox (Pulsar 40)
Il y a d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes, pour cela il faut se renseigner sur les leviers et méthodes de lutte agronomiques disponibles.
Stratégies herbicides en tournesol
Raisonner la lutte herbicide selon la flore attendue sur la parcelle et respecter les modalités d'application.
Prélevée : les associations au cœur de la stratégie
- En cas de forte pression en graminées et renouées, préférer une association à base de pendiméthaline (Atic-Aqua, Dakota-P), Mercantor Gold et Dakota-P contre graminées et morelle, et Novall contre ammi majus et graminées.
- Ces associations se feront avec des produits plus ciblés sur les dicotylédones, dont les doses peuvent être modulées sur chénopode, amarante (Challenge 600 2,5 l/ha, Racer ME 1,8 l/ha, PROMAN 2 l/ha). Les doses contre renouée liseron en forte pression doivent se rapprocher de la dose d’homologation : CHALLENGE 3 à 3.5 l/ha, RACER ME 2 l/ha, PROMAN 2,5 l/ha.
- L’efficacité des herbicides de prélevée dépend de l’état du sol lors de l’application (humidité suffisante, structure non motteuse).
Plus d'informations sur PROMAN en fin d'article dans la rubrique "documents à télécharger".
Le désherbage de prélevée exige une certaine humidité : L’efficacité des produits racinaires est optimale sur des préparations de sol fines, avec peu ou sans résidus en surface. Une application immédiate après le semis permet à l’herbicide de profiter de la fraîcheur du sol et de mieux se diffuser. L’absence de pluie dans les 3 semaines suivant l’application est néfaste à leur efficacité, surtout sur flores difficiles (renouées, morelle, ambroisie, etc…).
L’incorporation de la pendiméthaline (Prowl 400, Atic-Aqua) améliore la régularité d’action.
Infestation d’ambroisie à feuilles d’armoise et de graminées dans du tournesol
Post-levée : choix variétal et stade d’application
- PULSAR 40 (variétés Clearfield), PASSAT PLUS (variétés Clearfield Plus) et EXPRESS SX (variétés ExpressSun) ne s’utilisent que sur des variétés tolérantes. Attention aux confusions de variétés ou à la dérive de bouillie qui endommageraient la culture de variétés sensibles.
- Respecter les conditions d’application : stade 4 feuilles du tournesol (environ 1 mois après le semis) et stade des adventices difficiles (4 feuilles maxi, 3-4 feuilles des graminées, avant tallage). Au-delà, l’efficacité décroche rapidement sur ambroisie, chénopode, ammi majus, renouées, tournesol sauvage, panic. En cas de fractionnement (sur ambroisie notamment), anticiper l’application : première application à 2-3 feuilles du tournesol, puis deuxième application 8-10 jours plus tard. Dans ce cas, pour PULSAR 40, utiliser un adjuvant de type Actirob B
Lire l'article "Le tournesol tolérant aux herbicides"
Plus d'informations sur l'intérêt de PASSAT PLUS(sur variétés Clearfield Plus) par rapport à PULSAR 40 en fin d'article dans la rubrique "documents à télécharger".
Post-levée : programmes avec prélevée
- PULSAR 40 ou PASSAT PLUS : le programme est conseillé en présence de digitaire, forte pression panic, helminthie, séneçon, matricaire, anthémis. Pour la renouée liseron, choisir la pendiméthaline (ATIC-AQUA, PROWL 400) ou DAKOTA-P en prélevée.
- EXPRESS SX : le programme est conseillé en présence de graminées et de gaillet. Seul un mélange d’EXPRESS SX avec STRATOS ULTRA 1,2 l/ha + Dash HC peut convenir pour une action tout en post-levée sur graminées.
Doses et positionnement de la post-levée
- Moduler la dose uniquement sur flore très sensible :
- PULSAR 40 1 l/ha ou 0,8 l/ha + huile (type Actirob B) ou Passat Plus 1,3 l/ha : après une prélevée ou en présence d’amarante, morelle, datura, renouée persicaire, crucifères, facile à détruire.
- Express SX 30 g/ha + Trend 90 : chénopode, amarante, datura, renouée persicaire, crucifères, laiteron.
- Fractionnement de la pleine dose : première application 2-3 feuilles du tournesol puis renouveler 8-10 jours plus tard. Cette solution est plus efficace sur ammi majus, ambroisie, laiteron, matricaire, anthémis, voire renouée liseron.
Plus d'informations sur la dose de PULSAR 40 et PASSAT PLUS selon la flore en fin d'article dans la rubrique "documents à télécharger".
VIBALLA, la nouveauté désherbage 2023 en post-levée du tournesol
Infestation de chénopode non maitrisée dans une parcelle de tournesol
Un spectre intéressant
Côté spectre, le VIBALLA apporte un réel intérêt sur chénopode, gaillet, mercuriale, ammi-majus, abutilon, et surtout ambroisie.
Il est moyen à satisfaisant sur Xanthium (plante surtout présente dans le Sud-ouest de la France) mais en deçà des autres solutions de postlevée et insuffisant sur amarante, anthémis/matricaire, laiteron, Datura, séneçon et renouées. VIBALLA n’a pas d’action sur graminées et une prélevée à base d’un antigraminées est indispensable. On peut lui associer deux types de partenaires comme DAKOTA-P s ou ATIC AQUA qui pourront de surcroit pallier le manque d’efficacité sur renouée. Pour ces deux produits de prélevée, il est préférable de viser une dose de 2,5 l/ha.
Un plus sur ambroisie
Plantule d’ambrosie dans un tournesol
VIBALLA apporte indéniablement un plus dans les situations à risque Ambroisie (plante malheureusement présente sur plusieurs territoires, du Sud de la France jusqu’au sud de l’Alsace) avec une efficacité nettement supérieure aux solutions de type PASSAT PLUS ou EXPRESS SX. Comme précédemment décrit, la prélevée restera à base de DAKOTA-P ou ATIC-AQUA. Mais pour les fortes pression ambroisie, cette prélevée peut être construite de la façon suivante : ATIC-AQUA ou DAKOTA P à 2 l/ha en association avec PROMAN 1,5 l/ha.
Produits et stratégies herbicides
- Les produits herbicides et leurs efficacités (document à télécharger en fin d'article)
- Exemples de stratégies selon vos principales mauvaises herbes (document à télécharger en fin d'article)
Adventices difficiles à contrôler
Gestion des adventices difficiles en tournesol et en soja
Gestion de l’ambroisie en tournesol et en soja
Lutter contre les tournesols sauvages
Le désherbage, deuxième poste de charge après les variétés
Pour limiter les surcoûts, les producteurs doivent tenir compte de fondamentaux agronomiques et de la flore présente. Dans certaines situations (graminées, chénopode, amarante) la dose d'herbicide peut être réduite : Challenge à 2.5 l/ha et Racer ME à 1.8 l/ha. Enfin, l’herbicide de prélevée appliqué sur le rang suivi d’un binage est aussi un moyen de baisser significativement le coût du poste herbicide.
Gérer la résistance aux herbicides
Il y a d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes, pour cela il faut se renseigner sur les leviers et méthodes de lutte agronomiques disponibles.
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Itinéraires de désherbage mixte avec herse étrille
Les résultats de six essais à 3 répétitions menés en 2013 et 2014 près de Nancy, Dijon et Toulouse montrent que le tournesol peut prétendre aux interventions de herse étrille couplées à des traitements herbicides de pré ou postlevée à dose modulée.
Dans les conditions testées, deux passages de herse étrille réalisés précocement à 15 jours d’intervalle entre la prélevée et le stade B1-B2 ont amélioré de 20 points en moyenne l’efficacité du désherbage chimique associé.
Sans passage de herse étrille
Atic-Aqua et Challenge 600 ne sont pas homologués en postlevée ; cette modalité a été testée à titre exploratoire.
En l’absence d’intervention mécanique, les traitements Pulsar 40 1.25 et Express Sx 45 procurent les meilleurs résultats et les plus réguliers d’un site à l’autre. Légèrement en dessous figure la prélevée Challenge 1.5 + Atic Aqua 1.3 (résultats plus variables) et Pulsar 40 0.8 + Actirob. La double application à dose très réduite de Challenge + Atic Aqua en post levée du tournesol montre des efficacités très variables. L’efficacité de Express Sx décroche fortement dès lors que l’on diminue la dose.
Avec passage de herse étrille (2 interventions)
Atic-Aqua et Challenge 600 ne sont pas homologués en postlevée ; cette modalité a été testée à titre exploratoire.
Réalisés précocement (stades A2 à B1-B2), les passages de herse étrille ont procuré un gain de 20 points d’efficacité en moyenne, ce qui est considérable. Les résultats de désherbage démontrent que des économies d’herbicides sont tout à fait envisageables en tournesol dès lors que le bon usage de la herse étrille est respecté (conditions pédoclimatiques).
Sans le renfort par un herbicide, la herse étrille génère une qualité globale de désherbage moyenne et plutôt aléatoire.
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Tournesol (moy sur 6 essais) Efficacité (%) sur toute flore |
Sans HE | Avec HE | |
| Prélevée | Atic Aqua 1.3 + Challenge 1.5 | 63 | 84 |
| Postlevée précoce | 2 x (Atic Aqua 0.2 + Challenge 0.2) | 58 | 82 |
| Postlevée | Pulsar 40 1.25 | 69 | 90 |
| Pulsar 40 0.8 + Actirob 1.0 | 64 | 88 | |
| Express Sx 45g + Trend 90 0.1% | 69 | 86 | |
| Express Sx 30g + Trend 90 0.1% | 46 | 69 | |
| Aucun herbicide | 0 | 66 | |
Herse passée 2 à 3 fois entre prélevée et B1-2. Atic-Aqua et Challenge 600 ne sont pas homologués en postlevée ; cette modalité a été testée à titre exploratoire.
Les efficacités des herbicides seuls et de la herse étrille seule ne sont pas très satisfaisantes. C’est la combinaison chimique + mécanique qui est gagnante, à condition de pouvoir profiter d’au moins 2 créneaux de passage de herse entre les stades A2 et B1-B2.
Quel impact peut avoir le passage d’une herse étrille précoce (avant la levée) sur l’efficacité des herbicides de pré-levée ? Le comportement de ces produits racinaires est-il différent face à cette incorporation précoce ?
Cette interrogation trouve particulièrement sa place dans un contexte de printemps sec où les herbicides sont régulièrement mis en difficulté par des conditions printanières sèches .
En 2017 et 2018, Terres Inovia et la CA11, en collaboration avec l’ACTA et le Lycée Agricole d’Auzeville, mettent alors en place des démonstrations chez des agriculteurs d’un groupe DEPHY audois.
Plusieurs matières actives différentes sont comparées, associées ou non à un passage de herse étrille à l’aveugle quelques jours après le semis. Le contexte de flore est dit « classique » (panic faux millet, sétaire verte, morelle noire, ray-grass…).
D’après les résultats de ces démonstrations nous amènent à formuler l’hypothèse que la solubilité du produit serait un critère discriminant pour justifier ou non de son incorporation à la herse étrille. En effet, il ne faut pas casser le film formé sur le sol par les herbicides comme le Challenge, afin d’avoir une rémanence permettant de lutter contre des levées d’adventices étalées dans le temps. En revanche, avec des herbicides de type pendiméthaline par exemple, la herse étrille, outre son effet direct sur les jeunes adventices, permet de renforcer l’efficacité du désherbage chimique. Dans ces situations, les stratégies avec incorporation précoce du produit, pour peu que celui-ci soit compatible, montrent une certaine robustesse.
Dans ce dernier cas, l’association d’un herbicide (adapté à la flore) de prélevée en dose réduite (dose programme) à un passage de herse étrille à l’aveugle, puis complété par un binage montre un intérêt économique. En effet, cette stratégie engendre un coût d’environ 68€/ha contre 80 à 100€/ha pour un programme de désherbage chimique complet en pré-levée (exemple : MERCANTOR puis RACER).
Démarche à retenir pour associer désherbage mécanique et chimique en pré-levée du tournesolEtape 1 : Bien connaître la flore adventice de la parcelle Etape 2 : Choisir le produit adapté à cette flore pour sécuriser son désherbage (raisonner à la parcelle ou à l’îlot) Etape 3 : Prendre en compte le comportement de cet herbicide à l’incorporation pour définir un programme mixte adéquat |
Pour en savoir plus sur la lutte mécanique en tournesol et avec herse étrille ou houe rotative.
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Identifier la présence de maladies racinaires
Plusieurs pathogènes peuvent provoquer des maladies racinaires (Fusarium spp, rhizoctonia solani, Pythium spp, Phoma spp, Phytophtora spp, Macrophomina phaseolina). Les premiers symptômes apparaissent le plus souvent au moment de la floraison. Des plantes isolées ou en foyers prennent une couleur vert pâle, noircissent et/ou flétrissent. Si l’attaque est précoce et sévère, les plantes sont nanifiées. Sur le système racinaire, on observe des “traits de plume” de couleur marron-rouge à noire, qui évoluent en nécroses noires pouvant ceinturer tout le système racinaire. Les nodosités ne sont plus fonctionnelles.
En cas d’attaque de Fusarium oxysporum (flétrissement vasculaire), les racines peuvent paraitre saines mais le système vasculaire présente une coloration rouge à noire.
Aucune lutte chimique n’est disponible.
Diagnostiquer les maladies aériennes de la féverole à floraison
L’ascochytose
Ascochytose sur feuille de féverole.
L’ascochytose (anciennement appelée anthracnose) est causée par un champignon, Ascochyta fabae. Les premiers symptômes sont des taches plus ou moins diffuses, de couleur brun-cendré et peu nombreuses par feuille. Elles évoluent le plus souvent en ‘coulures’ au pourtour brun-noir. Le centre de ces taches devient rapidement clair avec de nombreuses ponctuations noires (les pycnides, organes de fructification). Ce centre clair se nécrose allant parfois jusqu’à trouer les feuilles. Sur les tiges, des lésions du même type mais plus allongées peuvent se développer et provoquer des cassures. La maladie apparait le plus souvent sous forme de foyers dans la parcelle. Elle est favorisée par une humidité élevée et des températures fraiches (10-15°C). En cas de forte attaque, l’ascochytose peut entraîner jusqu’à 10 q/ha de perte de rendement). Cette maladie aérienne peu fréquente est surtout observée dans le sud de la France ou en agriculture biologique.
Ne pas confondre les symptômes d’ascochytose avec des symptômes de botrytis ou de cercosporiose.
Dans le cas de l’ascochytose, il y a rarement plus de 2 taches sur une feuille. Celles-ci sont pourvues de pycnides (points noirs).
Dans le cas du botrytis, le feuillage est couvert de taches beaucoup plus nombreuses qui en se regroupant vont faire de grandes plages nécrotiques dépourvues de pycnides.
Enfin, dans le cas de la cercosporiose, les taches sont relativement grosses avec une zonation concentrique et sont dépourvues de pycnides.
Le botrytis
Botrytis sur feuille de féverole.
Le botrytis est une maladie aérienne, provoquée par un champignon, Botrytis fabae. Les plantes atteintes présentent de très nombreuses petites taches brun-chocolat de 2 à 3 mm de diamètre qui s’accroissent pour former des taches rondes ovales bien délimitées, entourées d’un halo foncé. Ces taches évoluent, deviennent coalescentes et peuvent nécroser entièrement les feuilles, entrainant leur chute prématurée. Sur tige, des symptômes du même type mais plus allongés apparaissent. La maladie est favorisée par une humidité élevée et des températures supérieures à 20°C.
Elle est très fréquente et est observée dans tous les bassins de production. La nuisibilité peut-être très élevée en cas de forte attaque précoce.
Surveiller régulièrement la culture pour raisonner la protection fongicide. La lutte est souvent difficile en cas d’attaque précoce.
La cercosporiose
Symptômes de cercosporiose
La cercosporiose (Cercospora zonata) provoque des lésions sombres avec une zonation concentrique sans ponctuations noires. Elles apparaissent précocement à la base du couvert et évoluent généralement peu. Cette maladie est peu fréquente et peu nuisible.
La rouille
Rouille sur féverole.
La rouille (Uromyces fabae) se développe sur le feuillage sous la forme de pustules brun-rouge auréolées d’un anneau plus clair. Lorsque les conditions climatiques sont favorables (temps chaud >20°C et humide) la rouille peut recouvrir, parfois très rapidement, la totalité des feuilles et parfois des tiges, provoquant un dessèchement prématuré des plantes. C’est une maladie fréquente et très préjudiciable. Elle peut entraîner jusqu’à 50 % de pertes de rendement (25 à 40 q/ha) lorsque l’attaque est précoce et importante, et qu’aucun traitement n’est réalisé.
La rouille peut apparaitre dès le mois de mai dans le sud et à partir de fin mai dans le nord et l’ouest de la France. Surveiller régulièrement la culture pour raisonner la protection fongicide. Traiter dès l’apparition des premières pustules, et jusqu’à fin juillet, avec un produit efficace contre la rouille et en prenant en compte le délai avant récolte (DAR).
Le mildiou
Mildiou sur féverole.
En végétation, des contaminations secondaires peuvent apparaître. On observe alors des zones décolorées sur la face supérieure des feuilles et un feutrage mycélien gris-blanc sur la face inférieure. Les zones touchées finissent par se dessécher. Le mildiou se déclare essentiellement lorsque les températures sont fraîches (5-18°C) et le temps humide et couvert. Cette maladie est souvent peu nuisible. Les traitements en végétation manquent d’efficacité et ne bénéficient donc pas d’une autorisation (AMM).
Le sclérotinia
Sclérotinia sur féverole.
Cette maladie est provoquée par un champignon, Sclerotinia sclerotiorum. Une pourriture vert foncé-marron se développe sur la tige, à l’intérieur de laquelle un mycélium blanc duveteux et des sclérotes noirs peuvent être observés. Les plantes flétrissent puis se dessèchent. La maladie attaque fréquemment de nombreuses autres cultures dont le tournesol et le colza, mais est très rare sur féverole. Elle s’observe le plus souvent sur quelques plantes isolées au sein de la parcelle et n’est donc pas nuisible.
Virose
Plusieurs espèces de virus peuvent infecter la féverole. Un observatoire mené en 2020 a mis en évidence la présence d’au moins 7 virus sur féverole en France :
- le Bean Leaf Roll Virus (BLRV)
- le Pea Enation Mosaic Virus (PEMV)
- le Bean Yellow Mosaic Virus (BYMV)
- le Pea Seed-borne Mosaic Virus (PSbMV)
- le Clover Yellow Vein Virus (CIYVV)
- le Beet Western Yellow Virus (BWYV)
- le Pea Streak Virus (PeSV)
Le BLRV, le PEMV, le BYMV, le PSbMV et le ClYVV ont été détectés dans 60 à 100% des parcelles. Le BYMV et le PeSV en revanche étaient beaucoup moins fréquents.
Ces virus peuvent pour la plupart infecter plusieurs espèces de légumineuses et sont tous transmis par les pucerons. Le PSbMV peut également être transmis par la semence.
Les symptômes occasionnés par ces virus apparaissent en foyers ou sur plantes isolées et peuvent être très variés :
- nanisme
- colorations (jaunissements, rougissement)
- mosaïques (alternance de zones de colorations différentes)
- énations (excroissances), crispations, enroulement
- nécroses
- pourritures
1 - Crispations, enroulement ; 2 - Crispations, mosaïques
Le diagnostic visuel ne permet pas d’identifier avec certitude un virus, d’autant plus que plusieurs virus peuvent être présents dans une même plante. Il est donc nécessaire d’avoir recours à une méthode de diagnostic plus précise comme la sérologie.
La lutte contre les viroses passe par la lutte contre les pucerons (https://www.terresinovia.fr/-/ravageurs-du-pois-le-puceron-vert)
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