Pois d'hiver

Aphanomycès du pois : test du potentiel infectieux d'un sol

Un test biologique est réalisé à partir d'un échantillon de sol prélevé dans la parcelle. 

Tarif : à partir de 129€ H.T par sol

Ce test consiste à piéger l'agent pathogène à partir de plantes de pois sensibles se développant dans des conditions favorables à la maladie. Le résultat est exprimé selon une échelle de 0 (agent pathogène non détecté dans l'échantillon) à 5 (parcelle fortement contaminée).

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Méthode utilisée : méthode interne 
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Maladies Pois d'hiver Pois de printemps Sur devis

Diagnostic pathologique sur matériel végétal

Réalisation d’un diagnostic par observations macroscopique et microscopique, complété si nécessaire d’une recherche par analyse moléculaire et/ou par un isolement du micro-organisme pathogène sur milieu de culture. Les résultats sont transmis sous la forme d’un rapport.

Tarif : à partir de 268€ H.T

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Maladies Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps Pois chiche Lentille Soja Chanvre Féverole d'hiver Féverole de printemps Lin d'hiver Lin de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Cameline Sur devis

Insectes ravageurs : caractérisation de la sensibilité aux pyréthrinoïdes

Détermination de la sensibilité à la lambda-cyhalothrine de populations de grosses altises, de petites altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza, et de différentes espèces de bruches (de la féverole, du pois ou de la lentille). 

Tarif : A partir de 305€ H.T. par gamme

Pour chaque population (1 population = 1 lieu de prélèvement à une date donnée), les insectes sont mis en contact avec l’insecticide afin de déterminer leur sensibilité à différentes doses de référence. Un pourcentage de mortalité est déterminé pour chaque dose testée, et un calcul de la DL50 est réalisé si les résultats le permettent. Les résultats sont transmis sous la forme d’un rapport.

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Ravageurs Colza Féverole d'hiver Féverole de printemps Pois de printemps Pois d'hiver Lentille Sur devis

Tarif : A partir de 305€ H.T. par gamme

Désherbage graminées : bien utiliser la propyzamide

​​​​​​​La baisse des températures associée à une certaine humidité des sols permettra dans les prochains jours d’envisager l’application de propyzamide (Kerb Flo) sur les parcelles de colza infestées de graminées. ​​​​​​​Dans ce contexte, un rappel sur les conditions d’utilisation et d’efficacité de cette molécule parait important.

​​​​​​​Rappel : comment agit la propyzamide ?

La propyzamide (contenue dans KERB FLO et produits génériques) a une action antigraminée à 100 % racinaire et systémique, assez lente car le produit doit migrer par les racines. Ainsi, l’efficacité ne se mesure souvent qu’en sortie hiver.

Quelles sont les graminées ciblées ?

Ray-grass, vulpin, repousses de céréales (blé surtout), bromes, folle avoine (d’hiver surtout), pâturin, vulpie, agrostis.
Cette substance active joue un rôle-clé pour le contrôle des graminées en colza.

Rôle clé pour la gestion à long terme du désherbage

La propyzamide limite fortement la pression de sélection de graminées résistantes aux herbicides foliaires. La gestion responsable de cette molécule est un enjeu majeur pour assurer la durabilité du désherbage, notamment en colza. La protection de la ressource en eau et la durabilité des molécules herbicides sont étroitement liées aux pratiques de désherbage.​​​​​​​

3 règles d’or :

1. Une seule application de propyzamide à 750 g/ha par campagne :

  • à partir de début novembre jusqu'à fin décembre pour le colza​​​​​​​

2. Pas d’application sur un sol saturé en eau pour éviter les ruissellements et les échecs (asphyxie racinaire)

​​​​​3. Pour une bonne efficacité :

  • Viser des applications sur sol frais et humide : l'efficacité est dépendante de l’humidité du sol. Le résultat peut être insuffisant en période sèche.
  • En cas d’enracinement profond des adventices, l’efficacité peut être décevante.

Quels sont facteurs pouvant pénaliser l’efficacité de la propyzamide vis-à-vis des graminées ?

  • Levées précoces de graminées (fin août / septembre) et/ou abondantes non maîtrisées par les herbicides avant l’entrée hiver (les racines peuvent alors être trop développées) ;
  • Application trop tardive sur des adventices trop développées (tallage des graminées) ;
  • Façons culturales simplifiées sans labour (présence de mulch) ;
  • Sols à forte teneur en argile (> 35 %) et MO en surface (> 4 %) ;
  • Sols hydromorphes avec asphyxie des graminées (induisant une faible absorption du produit)

Qu’en est-il de l’effet « parapluie » ?

Pour des colzas dotés d’une forte biomasse (> 1.5 kg/m²), les volumes de végétation peuvent être élevés. Les biovolumes et les longs pétioles (plus de 50 cm) font alors obstacle aux herbicides racinaires.

Pour les produits contenant la propyzamide, mieux vaut dans ce cas positionner l’application au plus proche d’une pluie significative pour favoriser sa diffusion dans la végétation jusqu’à la surface du sol. Pour les produits IELO/YAGO/BIWIX/DITOP, pas d’application sous une pluie.

Mélange propyzamide avec un insecticide … à bien considérer

La tentation de mélanger avec un insecticide visant les larves d’altises est souvent grande car elle permet de viser les deux cibles – mauvaises herbes et insectes – en même temps.

Avant une telle décision, assurez-vous que l’infestation larvaire justifie l’insecticide. Les larves d’altises colonisent les parcelles de façon très variable.

De même, si une infestation larvaire justifie d’ores-et-déjà un insecticide, n’attendez pas que les conditions soient réunies pour la propyzamide pour intervenir.

​​​​​​​Visez toujours les meilleures conditions possibles pour chacune des cibles (insecte ou mauvaises herbes) quitte à passer deux fois… plutôt que chercher à faire coûte que coûte « une pierre deux coups ».

Rappel : Le mélange de produit à base de propyzamide avec MINECTO Gold n'est pas recommandé. Plus d’info ici

​​​​​​​Pour aller plus loin

Gestion des graminées hivernales 
 

Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr – Bretagne, Pays-de-la-Loire
 Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin

Automne Pause hivernale Implantation Période hivernale Normandie et Ouest Ile-de-France Centre-Val de Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Bretagne, Pays de la Loire Colza Pois d'hiver Féverole d'hiver Equipe Zone Centre & Ouest

Légumineuses à graines : un progrès en marche pour mieux les cultiver et les utiliser

Ce mardi 4 novembre, Terres Inovia, en collaboration avec Terres Univia et avec le soutien de Plant2Pro, organise un colloque sur les légumineuses, à Paris. Agriculteurs, acteurs de la recherche et de la filière s’y presseront pour connaître les dernières avancées de la recherche, les leviers techniques à mobiliser et les formidables atouts de ces espèces dans les assolements. Le point avec Véronique Biarnès et Xavier Pinochet, experts de Terres Inovia. 

 

500 000 ha de légumineuses à graines en France en 2025

•    Soja : 150 357 ha
•    Pois : 149 866 ha
•    Féverole : 112 285 ha
•    Lentille : 33 979 ha
•    Pois chiche : 26 134 ha
•    Lupin : 3790 ha

 

Gilles Robillard, introduit le sujet de la journée

Pourquoi Terres Inovia organise un colloque sur les légumineuses à graines ?

Véronique Biarnès (VB) et Xavier Pinochet (XP) : jusque-là, nous avions mis en place un colloque sur le pois et la féverole. Organisé à deux reprises, c'était un rendez-vous apprécié de la filière. Cette fois-ci, nous avons voulu élargir à toutes les espèces de légumineuses à graines et mettre l’accent sur la construction de filière. L’objectif est de montrer que les travaux pour améliorer la productivité et les débouchés sont particulièrement dynamiques. Les choses bougent : des moyens conséquents sont mis sur le terrain pour augmenter les rendements et améliorer les utilisations des produits à base de légumineuses. Les filières se structurent, mais sur un temps long.

Un investissement conséquent pour les légumineuses 

•    Près de 100 Millions d’euros investis dont 50% d’aides publiques
•    Près de 300 Partenaires impliqués dans une dizaine de projets nationaux et européens
•    Des résultats diffusés entre 3 et 6 ans 

 

Pourquoi faut-il s’intéresser aux légumineuses ? 

V.B et X.P : au-delà de leurs atouts nutritionnels et environnementaux, la demande des consommateurs est croissante, comme le montre l’Observatoire OléoProtéines réalisé par Terres Univia, qui décrypte chaque année les produits à base de protéines végétales pour l’alimentation humaine. 

Des produits appréciés par les consommateurs

Le top 3 des ventes en commerce de détail des légumineuses à graines (en valeur) : 


1. Légumes secs appertisés (+16%)
2.Alternatives végétales (+14%)
3. Snacks apéritifs salés (+13%)

Source : Observatoire OléoProtéines 2024, ventes en valeur dans le commerce de détail

 

Quels leviers permettraient aujourd’hui de développer davantage l’utilisation des légumineuses ?

V.B et X.P : une meilleure connaissance de la composition des graines permet d’identifier les plus adaptées selon différents usages. Par exemple, pour la féverole, les travaux sur le décorticage permettent d’éliminer en partie les bruches, de donner une valeur ajoutée aux graines et d’ouvrir de nouveaux débouchés en alimentation humaine. Ainsi, les procédés technologiques constituent des leviers essentiels.

 

Pour le producteur, ces espèces peuvent-elles être compétitives ? 

V.B et X.P : souvent, les agriculteurs hésitent à cultiver les légumineuses car elles peuvent être sensibles aux aléas climatiques et apporter un rendement plus faible. Mais il ne faut pas regarder la compétitivité des légumineuses de manière isolée. L’azote symbiotique qu’elles apportent a un effet important sur les autres cultures de la rotation. A l’échelle du système de cultures, elles peuvent donc être compétitives en améliorant le rendement des cultures suivantes, à condition de les positionner dans des sols et des climats adaptés. L’insertion de ces cultures dans les systèmes doit donc être raisonné pour valoriser au mieux les services qu’elles peuvent apporter. Des exemples de systèmes intégrant des légumineuses montrent qu’ils peuvent avoir une performance à la fois économique, environnementale et sociétale.

Pour bien les cultiver, il existe aussi des leviers à actionner ? 

V.B et X.P : oui, car du fait de la fixation symbiotique de l’azote qu’elles apportent, elles peuvent être sensibles aux stress hydriques et thermiques. Les innovations qui sont menées vont pouvoir améliorer la sensibilité des légumineuses aux facteurs extérieurs : la génétique permet de développer des variétés qui s’adaptent mieux aux aléas climatiques. On a montré, avec des travaux récents, que des espèces ou des variétés de légumineuses peuvent réagir différemment en conditions hydriques limitantes. Avec ces avancées de la recherche, ces espèces pourront être mieux positionnées selon leur potentiel dans les bassins de production en établissant une cartographie pour développer les surfaces. La recherche sur les maladies racinaires progresse aussi : certaines légumineuses sont plus résistantes dans certaines situations. Pour la bruche, si le contrôle au champ reste difficile, des méthodes de stockage vont permettre d’éviter qu’elles prolifèrent. 

 

Il faut donc regarder les légumineuses avec une vision à long terme ?

Oui car les bénéfices dans un système ne sont pas immédiats, il faut attendre plusieurs années. Il en est de même pour la contractualisation. Il faut s'adapter au fil du temps, tisser des liens durables entre tous les maillons de la chaîne, basés sur la confiance qui s’établit sur le long terme. Il faut aussi qu’il y ait une prise en charge partagée du risque lié à la variabilité des rendements.

 

En savoir plus 

Quelques exemples de projets sur les légumineuses à graines : 

Cap Protéines+

Insérez Les

LetsProSeed

Resobruche

Peamage

Jack

France entière Débouchés Choix variétal Atouts de la culture Pois d'hiver Pois de printemps Féverole d'hiver Féverole de printemps Soja Lentille Pois chiche Lupin d'hiver Lupin de printemps colloque debouchés feverole lentille légumineuses pois progrès génétique recherche soja

Cooperea : relocaliser les protéines végétales pour les élevages

 

Dans le cadre du Sommet de l’élevage, la Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes, Cooperea a été présenté lors d'une conférence de presse, le 10 octobre dernier. Ce projet multipartenarial ambitieux, qui mobilise l'institut technique Terres Inovia, vise à relocaliser la chaine d’approvisionnement en protéines végétales pour la ration des animaux d’élevage en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Produire des graines d’oléagineux et des tourteaux riches en protéines sur le territoire de la 
région Auvergne-Rhône-Alpes, travailler sur la réduction de la consommation des tourteaux 
par les élevages et substituer les tourteaux d’importation par des tourteaux locaux : tels sont 
les principaux objectifs du projet Coopeara.

Le projet réunit 21 partenaires (15 coopératives et 6 organismes techniques dont Terres Inovia et 
l’Institut de l’élevage) où l’ensemble des maillons de la filière alimentation animale coopérative
régionale est représenté pour relocaliser la production de protéines végétales destinées à 
l’alimentation animale. 

L’objectif est de réduire la dépendance actuelle de la filière régionale aux importations de soja
(passer de 95 % actuellement à 60 % fin 2028) et de tournesol (passer de 58 % actuellement à 50 % fin 2028) et de réduire l’empreinte carbone de la filière en allant chercher dans le cadre de ce projet une réduction des émissions de gaz à effet de serre estimée à 10 620 tonnes équivalent CO₂/an (transport et moindre utilisation d’engrais azotés).

Deux volets techniques principaux sont poursuivis dans le cadre du projet :
• Produire des graines d’oléagineux soja, colza et tournesol en région Auvergne-RhôneAlpes ; avoir des usines de trituration à pression mécanique performantes et optimisées pour 
les triturer et produire localement des tourteaux riches en protéines (soja, colza et 
tournesol).

Trois usines de triturations sont au cœur du dispositif :
- Usine de UCAL protéine dans l’Allier (30 000 T de graines/an triturées)
- Usine de OXYANE en Isère (30 000 T de de graines/an triturées)
- Usine de NUTRALP dans l’Ain (15 000 T de graines/an triturées)


• Renforcer l’autonomie alimentaire sur les élevages de notre région pour réduire la 
consommation de tourteaux et remplacer les tourteaux d’importation par des tourteaux locaux, avec le recrutement et la structuration d’un réseau de 58 fermes pilotes constitué sur 4 
espèces :
• 27 fermes bovins lait
• 17 fermes bovins viande
• 10 fermes ovins viande
• 3 fermes porcines
• 1 ferme caprine

Une cartographie des exploitations sur la localisation et l'origine des protéines consommées a été réalisée. 
 

Plus d'informations sur le projet

France entière Débouchés Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps cooperea protéines végétales élevage

Traitement de semence mildiou sur pois et féverole d’hiver et de printemps – dérogation 120 jours - LUMISENA

Depuis le retrait d’autorisation de mise sur le marché de la spécialité WAKIL XL pour des usages plein champ, les pois protéagineux et la féverole restaient sans solution de traitement de semence contre le mildiou.

En cas d’attaque primaire, due à des oospores (formes de conservation) présentes dans le sol, des foyers de maladies apparaissent, au sein desquels les plantes sont nanifiées et de couleur vert pale. Les pertes de pieds et donc de rendement peuvent être importantes en cas d’infestation précoce et de forte intensité.

Présence de mildiou sur une feuille de pois de printemps

Ces attaques sont principalement observées sur protéagineux de printemps, chez qui ce pathogène constitue la menace la plus préjudiciable en début de cycle. Cela est un peu moins le cas pour les protéagineux d’hiver, pour lesquels les conditions climatiques sont moins favorables à l’expression du pathogène en attaque primaire.

La demande de dérogation 120 jours (art53 REG 1107/2009) déposée le 2 juillet 2025 par Terres Univia et Terres Inovia au niveau des services du ministère de l’Agriculture a reçu un avis positif.

La spécialité commerciale LUMISENA, traitement de semence efficace contre le mildiou, bénéficie donc d’un usage dérogatoire pour la campagne 2026 : 

Usage : graines protéagineuses*Trt Sem*Champignons (pythiacées)
Semences traitées utilisables du 15/11/2025 au 15/03/2026 (120 jours)
uniquement pour le pois protéagineux et la féverole

 

Autorisé aux doses suivantes (cf. tableau ci-dessous), LUMISENA est compatible avec PREPPER pour une utilisation sur pois et apporter une protection complète des semences, à la fois contre le mildiou (via le LUMISENA) et aussi les pathogènes responsables des fontes de semis (pythium) et les genre Ascochyta sp. et Fusarium sp. (via le PREPPER). PREPPER n’est pas recommandé par CERTIS-BELCHIM sur féverole.

Culture Dose (ml/q)
Pois protéagineux* 16,5 ml/q
Féverole* 8,7 ml/q

*Traitement des semences uniquement en stations industrielles fixes ou mobiles. 

​​​​​​​Contacts : Franck DUROUEIX (f.duroueix@terresinovia.fr); Gwénola RIQUET (g.riquet@terresinovia.fr)

France entière Maitrise des maladies Féverole d'hiver Féverole de printemps Pois d'hiver Pois de printemps lumisena mildiou féverole mildiou pois

Rencontre Proléobio Centre & Ouest 2025 : le replay du webinaire disponible !

Chaque année, Terres Inovia et ses partenaires organisent les rencontres Proléobio dont l'objectif est de permettre aux conseillers et techniciens d’échanger sur les pratiques innovantes et les résultats de l’année des oléoprotéagineux en Agriculture biologique (AB).

Le 10 octobre s'est tenu un webinaire Proléobio pour la zone Centre et Ouest dont voici le programme et les points à retenir.

​​​​​​​

1. Conjoncture de la filière des oléoprotéagineux en AB par Claire Ortega, Terres Univia

  • Une hausse de la collecte malgré la baisse de la demande entraîne de forts excédents de production en 2023/24.
  • Les conditions climatiques entraînent un fort retrait de la collecte alors que la demande semble repartir en 2024/25 : des bilans “assainis”.
  • Une amélioration de la situation après deux campagnes difficiles : importance de maintenir une bonne adéquation offre/demande (exemple du tournesol), y compris sur les petits marchés (exemple de la lentille). 
  • Des défis techniques sur les légumineuses à graines pour des performances plus stables.
  • Importance de contractualiser ou à minima communiquer ses volumes auprès de son OS pour permettre une bonne lecture du marché. 

2. Enjeux de la multiplication des semences de protéagineux en bio par Jerôme Fillon de Axereal Bio

  • Répondre aux attentes des marchés : suivre avec les services collecte les besoins des transformateurs, être réactif pour la contractualisation des producteurs.
  • Mettre en avant les variétés adaptées à l’AB : choisir parmi les variétés proposées par les obtenteurs, essais variétés pour évaluation en condition bio, tests en parcelles agriculteurs, suivi des parcelles de multiplication.

3. Résultats des essais variétés et itinéraire technique féveroles d’hiver et des printemps semés à l’hiver par Cécile Legall, Terres Inovia (la présentation sera diffusée ultérieurement)

4. Valorisation des protéagineux en alimentation humaine : enjeux de la création d’une filière Féverole et Pois AB par Sebastien Courtois, Ufab

Un défi de structuration de la filière pour développer des partenariats durables entre producteurs, transformateurs et utilisateurs finaux :

  • synchroniser les développements production – besoins,
  • structurer les flux du champ à l’assiette,
  • sécuriser la filière avec une trajectoire triptyque,
  • volumes – prix – qualités

Visionnez le replay !

Contacts : Cécile Le Gall, c.legall@terresinovia.fr et Thomas Mear, thomas.mear@terresinovia.fr​​​​​​​

 

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L’implantation des pois et féverole d’hiver 1er levier de maitrise de la maladie et du rendement

La phase de semis approche pour les pois et féveroles d’hiver. Afin de minimiser le risque de maladie et de maitriser au mieux le potentiel de rendement, la phase d’implantation est primordiale pour poser les bonnes bases de la réussite de ces cultures.

​​​​​​​​​​​​​

​​​​​​​
Parcelle de pois avec zone hydromorphe en 2024, fortement impactée par la maladie

Choix d’une parcelle non hydromorphe avant tout

Le choix d’une parcelle non hydromorphe est le premier critère à considérer. C’est un facteur important dans le risque de dégâts de gel et de développement des maladies. Par ailleurs, rappelons l’importance du développement des nodosités, nécessitant une bonne aération du 1er horizon. Si certaines parcelles se prêtent plus à l’hydromorphie que d’autres, l’absence de rupture de porosité du sol doit être assurée par la préparation du sol en amont, afin de favoriser au maximum les conditions de ressuyage. A noter que la féverole présente une meilleure tolérance à l’hydromorphie par rapport à un pois ou un blé.​​​

​​​​​​​Choisir une culture et une variété adaptées au type de sol : 

  • Le pois d’hiver s’adapte à de nombreux contextes de sols. Il faudra néanmoins faire attention à bien choisir des variétés avec une bonne tolérance à la chlorose ferrique pour les limons froids et les sols calcaires. Cette carence, même si elle est passagère, peut affaiblir les plantes les rendant plus sensibles à d’autres problématiques telles que les maladies.  
    ​​​​​​​
  • La féverole d’hiver s’adapte également à de nombreux types de sol mais se développera mal sur les sols acides (pH<5.5). Pour les sols basiques (pH<7.5) des carences en bores sont possibles, nécessitant de corriger la situation par un apport de 300g/ha avant début floraison. 

Pour rappel, les caractéristiques et résultats des variétés sont référencées sur le site www.myvar.fr  
Vous y retrouverez les synthèses variétales nationales et régionales parues récemment.

 

Le délai de retour de 5-6 ans entre 2 légumineuses de rente reste une règle importante dans l’insertion des légumineuses dans une rotation afin d’éviter la prolifération de certains bioagresseurs communs tel que l’aphanomyces. A noter que si le pois d’hiver évite en grande partie l’expression de l’aphanomyces en raison de son cycle décalé, la culture peut entretenir l’inoculum. Les parcelles à risque sont à éviter.  
(Plus d’informations sur les légumineuses sensibles ou résistantes à aphanomyces via ce lien)

L’exposition au froid (bassin Nord-Est, parcelle en altitude) n’est pas un facteur rédhibitoire mais des leviers agronomiques doivent s’opérer en conséquence, à commencer par le choix d’une variété à bonne tolérance au froid. Également, la date et la profondeur de semis devront bien s’adapter pour maitriser le risque (cf. partie semis).
​​​​​​​

Le travail du sol, garant du risque d’hydromorphie et de maladies 

Attention à vérifier et corriger la structure du sol par un travail adapté. Le pois et la féverole, comme toutes les légumineuses, sont sensibles aux compactions, limitant leur enracinement et la mise en place des nodosités. Il est recommandé d’assurer une bonne structure sur minimum 15-20 cm, zone où s’opère l’essentiel de l’exploration des radicelles et de la mise en place des nodosités. Pour assurer l’autonomie azotée de la légumineuse, la symbiose nécessite un sol aéré pour capter l’azote de l’air présent dans ce 1er horizon du sol. En conséquence, vigilance pour les sols à risque de compaction et/ou d’anoxie tels que les sols séchants, les argiles lourdes et les limons battants et hydromorphes pouvant entraver l’alimentation des pois et féveroles. 

Également la préparation du lit de semence doit être soignée sur 8-10 cm afin de permettre d’enterrer à une bonne profondeur les graines et améliorer le contact sol-graine. Le pois d’hiver demande un lit de semence fin (agrégats <10 mm). A l’inverse la féverole peut s’accommoder d’une préparation plus grossière (agrégats de 2-3 cm). En cas de risque de battance, n’hésitez pas à laisser quelques mottes de 5-6 cm pour limiter le risque de croûte de battance.    

Dans toutes les situations de parcelle, l’écoulement de l’eau doit s’opérer sans obstacle lié à une rupture de porosité. Au-delà du risque d’hydromorphie sur le long terme, c’est avant tout la limitation des fenêtres d’interventions faute d’un bon ressuyage des parcelles qui peut entraver la conduite technique. Également, la stagnation de l’humidité sur la surface favorise le développement des maladies. En 2024, les préparations en TCS telles que les semis directs, ont souvent été moins impactés par la maladie en lien avec un meilleur ressuyage de la surface. Pour rappel, la préparation du sol doit se décider avant tout par la nécessité de correction du sol. 

Eviter la surdensité, pour limiter les maladies et le coût en semences

Le pois et la féverole d’hiver ramifiant plus que les types printemps, il est conseillé de ne pas dépasser les densités recommandées au risque de développer des couverts trop denses au printemps, favorisant les maladies telles que le colletotrichum et l’ascochytose pour le pois ou le botrytis pour la féverole. De plus, la surdensité augmente inutilement la charge en semences pour un risque de perte de rendement plus grand. 

POIS D’HIVER Sol limoneux

Sol argileux, argilo-calcaire
ou caillouteux

Sol de craie
60 à 70 graines/m² 80 à 90 graines/m² 115 graines/m²
PMG 200g 120 à 140 kg/ha 160 à 180 kg/ha  230 kg/ha
PMG 220g 132 à 154 kg/ha 176 à 198 kg/ha   253 kg/ha

 

FEVEROLE D’HIVER Sol limoneux Sol argileux, argilo-calcaire ou caillouteux
20 à 25 graines/m² 30 graines/m²
PMG 450g 90 à 113 kg/ha 135 kg/ha
PMG 500g 100 à 125 kg/ha 150 kg/ha

 

Test de germination nécessaire si utilisation de graines de ferme

Pour les producteurs utilisant leurs graines de ferme, il est important de réaliser un test de germination afin d’adapter la densité. En effet, le taux de germination des graines de ferme est souvent plus aléatoire, pouvant être bien inférieur au taux minimal de 80% de germination des lots certifiés. Également, il faut veiller à écarter les lots présentant des grains cassés, tachés ou déformés, souvent porteurs de maladies bien installées sur les graines. ​​​​​​​
(Plus d’informations sur le test de germination via ce lien).

Pour rappel, la plupart des maladies se transmettent principalement via la semence. L’utilisation de semences certifiées reste une sécurité tant sur la maitrise du taux de germination que sur le risque sanitaire apporté par la graine.

 

Date de semis et profondeur, leviers incontournables pour se prémunir du risque de gel et de maladies

Les dégâts de gel, favorisant l’installation de maladies telles que le colletotrichum ou la bactériose en pois et le botrytis en féverole, sont souvent les premiers facteurs de stress pouvant impacter le potentiel des protéagineux d’hiver. La pression sanitaire de ces dernières années trouve une origine dans l’évolution du climat, avec des hivers plus doux et des gels plus tardifs au début du printemps. Face à cette évolution du contexte, la date et la profondeur de semis doivent également évoluer pour permettre de limiter ce risque. 

2 conditions sont nécessaires pour limiter le risque de gel et de maladies :

  • Retarder les semis afin d’éviter d’avoir des plantes trop développées en sortie d’hiver. Pour rappel, la tolérance au froid est maximale à 2-3 feuilles et chute drastiquement vers 6-8 feuilles. Cette stratégie de semer tard est d’autant plus importante avec des mois d’octobre et début novembre très doux, propices à la croissance excessive des protéagineux. Privilégier les semis de mi-novembre à fin décembre. 

  • Protéger l’épicotyle, zone la plus sensible au gel. Cela évite que les bas de tiges souvent nécrosés en pois d’hiver permettent une remontée des maladies sur la tige par la suite. Semer à 5-6 cm de profondeur les pois d’hiver et 7-8 cm les féveroles d’hiver. Les graines étant vigoureuses, la levée peut s’opérer sur plus d’1 mois si nécessaire sans conséquence sur le potentiel. Favoriser les semoirs à dents afin d’enterrer convenablement les graines. 

Un sol nivelé pour faciliter la récolte et améliorer la sélectivité de la prélevée

Si les nouvelles génétiques présentent une meilleure tenue de tige qu’auparavant, le nivellement du sol reste recommandé sauf dans les sols limoneux sensibles à la battance.  

Un sol bien nivelé permet dans un premier temps de limiter les risques de phytotoxicité du désherbage en prélevée et surtout de faciliter la récolte, en particulier dans les sols caillouteux. Attention, il n’est pas recommandé de rouler en sortie d’hiver au risque de favoriser des blessures mécaniques et le risque de maladies. 

Une fertilisation P et K modérée mais nécessaire

Le pois et la féverole nécessitent une fourniture moyenne en phosphore et potasse, éléments jouant un rôle important dans le métabolisme notamment dans l’enracinement et la nodulation. Comptez 50-60 u de phosphore et 70-80 u de potasse selon la fourniture du sol.

 

Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Référent protéagineux zone Centre & Ouest

Préparation de campagne Implantation Centre-Val de Loire Bretagne, Pays de la Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Implantation Pois d'hiver Féverole d'hiver Bastien REMURIER

Stratégie de désherbage des protéagineux d’hiver

À l’approche des semis des pois et féveroles d’hiver, la préparation de sa stratégie de désherbage doit se réfléchir en connaissance de la flore de sa parcelle. Si des rattrapages en post-levée existent et peuvent suffire dans des situations de faible salissement, les programmes les plus efficaces se positionnent dès la prélevée et nécessitent de s’anticiper.

Réglementairement, qu’est-ce qu’un protéagineux d’hiver ? 


Les réglementations herbicides varient selon la typologie hiver/printemps des pois et féveroles. Avec des dates de semis parfois tardives des pois et féveroles d’hiver, voire reportées au printemps, des zones de chevauchement des conseils de semis des génétiques hiver/printemps tel que le bassin sud de la France, ou encore le semis de génétiques de printemps en hiver (exemple avec la féverole), il est important de rappeler que la date de semis prime sur la définition réglementaire quelle que soit la génétique utilisée. Ainsi, tout semis avant le 1er février est considéré comme un protéagineux d’hiver et tout semis à partir du 1er février est considéré comme un protéagineux de printemps. 

Gestion des dicotylédones : prélevée, post-levée ou les deux ?

​​​​​​En pois d’hiver, la prélevée est à privilégier pour les situations difficiles (parcelles hydromorphes ne permettant pas de passage précoce en sortie d’hiver), les flores compliquées à gérer en post-levée telles que les coquelicots et renouées, et les infestations d’adventices hivernales telles que le gaillet et la véronique de perse. Cette stratégie pourra se compléter d’une post-levée modulée en cas de forte pression ou si besoin d’un complément sur les flores printanières non contrôlées par l’application de prélevée, comme la matricaire et la fumeterre. Les stratégies tout en post-levée sont à privilégier seulement en connaissance de la flore et si le salissement est facilement maîtrisable. À noter que certains programmes de post-levée sont fractionnables pour une meilleure efficacité ou gérer les levées échelonnées. Les compléments mécaniques en post-levée sont à éviter, pouvant favoriser l’arrivée de maladies. 


En féverole d’hiver, la prélevée est indispensable faute de diversité de solutions possibles en post-levée à l’exception du Corum permettant de gérer seulement certaines flores printanières tel que le chénopode, la mercuriale ou la matricaire. Toutefois, la féverole se prête facilement aux passages mécaniques en post-levée (houe, herse, bineuse). Les stratégies de désherbage mixtes affichent de très bonnes efficacités.   

► Plus d’informations sur les stratégies de désherbage mécaniques et mixtes

Quelques spécificités des programmes antidicotylédone

  • Retrait d’usage du PROWL 400 / PENTIUM FLO / BAROUD SC sur pois et féverole d’hiver : Le retrait d’utilisation du PROWL 400 est effectif depuis le 28/09/2025. La pendiméthaline reste cependant accessible via le NIRVANA S et le BISMARK CS. Pour rappel, PROWL 400 reste homologué sur pois et féverole de printemps.
  • Différences réglementaires du CHALLENGE 600 et du COLT : ces 2 spécialités contiennent de l’aclonifen (600g/L) mais leurs modalités réglementaires d’application sont différentes. Entre doses autorisées et possibilités de double application pré + post, le tableau ci-dessous résume les principales différences d’applications possibles sur pois et féveroles. 

 

*herbicide générique : CHANON, etc,..
P=pois
F=féverole
L=lupin
(1) : respecter un délai de 25 jours entre les 2 applications pour pois d'hiver, 15 jours pour pois de printemps
(2) : respecter un délai de 10 jours entre les 2 applications de postlevée

  • Nirvana S à privilégier en prélevée : le Nirvana S reste un produit efficace pour les stratégies de prélevée de par son spectre d’action large et sa dose autorisé. Le produit peut toutefois être appliqué en post-levée à 2l/ha maximum en l’absence de passage en prélevée. Pour optimiser son efficacité et son spectre d’action, son positionnement en prélevée reste plus intéressant, sachant que le CORUM apportent les mêmes substances actives en post-levée et l’association des 2 produits est interdite (mention H361d).

Exemples de programmes antidicots en féverole d’hiver 

(1) DASH HC ou ACTIROB B

Exemples de programmes antidicots en pois d’hiver 

(1) DASH HC ou ACTIROB B
(2) 2 passages à 8-10 jours (pois de printemps) ou 10-15 jours (pois d'hiver) d'intervalle, pour améliorer l'efficacité à condition de débuter les applications sur adventices de cotylédons à deux feuilles
​​​​​​​(N.B) en l'absence d'application d'aclonifen en pré-levée, CHALLENGE 600 peut être appliqué en postlevée

La gestion des graminées résistantes possible sur protéagineux d’hiver

  • Propyzamide : les protéagineux d’hiver bénéficient du KERB FLO (propyzamide) pour gérer les pressions de graminées résistantes aux autres modes d’action. Le produit s’applique en post-levée précoce à 3-4 feuilles des pois et féveroles.  
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  • ​​​​​​Antigraminées foliaires : en l’absence de graminées résistantes, il est possible d’appliquer en post-levée des antigraminées foliaires (FOP et DIME). A noter que, contrairement aux protéagineux de printemps, la cléthodime n’est pas autorisée sur les pois et féverole d’hiver. 

     

Pour plus d’informations sur les programmes conseillés et les efficacités, référez-vous aux liens suivants :

►Spectre des principaux programmes en pois


​​​​​​​►Spectre des princiaux programmes en féverole

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