Colza

FILEG phase 3

Développement de la filière territoriale en Occitanie de production et de valorisation de légumineuses à graines Biodiversité
French
Colza

La région Occitanie et l'Agence de l’Eau Adour-Garonne

452 000€

36 mois Oui National

Les enjeux

Au cœur du défi agroécologique, les légumineuses accompagnent le changement des pratiques agricoles de nos territoires vers un modèle plus durable, contribuant à réduire les gaz à effet de serre du secteur agricole et améliorer la qualité de l’eau. Excellente tête de rotation, elles contribuent à maintenir la qualité des sols et participent à un meilleur équilibre alimentaire. Or, en Occitanie, les légumineuses à graines (LAG) représentent environ 10% des surfaces en grandes cultures.  

C’est dans ce cadre qu’est né en 2017 la démarche FILEG pour développer une filière de légumineuses à graines structurée et durable en Occitanie pour l’alimentation humaine et animale, que ce soit en agriculture biologique ou conventionnelle. L’ambition est de pouvoir créer de la valeur autour du développement et de la consommation des légumineuses avec une juste répartition de celle-ci entre tous les acteurs, et notamment au niveau des producteurs. 

Les objectifs

Après une phase d’étude de faisabilité et de structuration de filière, en février 2022, les acteurs régionaux (économiques, de développement, pouvoirs publics…) ont manifesté leur d’ambition d’avancer ensemble sur le développement des légumineuses en créant l’association FILEG Occitanie et en se dotant d’une feuille de route pluriannuelle de trois ans.  

Celle-ci est structurée autour de 5 axes : la production, les consommations humaine et animale, l’économie ainsi que la promotion et la communication.  

Le projet FILEG Phase 3 s’attache à assurer la mise en œuvre de cette feuille de route afin d’assurer le développement et le déploiement la filière de légumineuses à graines en Occitanie.  

L’objectif est de permettre à l’association FILEG Occitanie d’animer une communauté d’acteurs du monde agricole, d’organiser et de coordonner des projets en créant une cohérence d’ensemble.  

Les résultats attendus

  • Créer un observatoire économique régional sur les légumineuses  
  • Structurer un programme de R&D commun et des actions de transfert de connaissances et de pratiques auprès des conseillers et agriculteurs au sein de l’association de FILEG  
  • Mettre en place une communauté d’experts sur trois segments de marché aval (restauration collective et commerciale, farine et alimentation animale)  
  • Donner aux acteurs une visibilité sur les marchés légumineuses  
  • Apporter de la visibilité sur l’intérêt de consommer des légumineuses, la filière régionale et ses acteurs  

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Structurer et développer des filières agricoles durables avec l’agriculture régénérative

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Christophe Vogrincic c.vogrincic@terresinovia.fr

01 février 2022 S'adapter au changement climatique Terres Inovia En cours Oui

SeColBio

Sécuriser la conduite de colza biologique au sein des territoires Biodiversité
French
Colza

FranceAgriMer

373 297€

36 mois Oui National

Les enjeux

Les agriculteurs sont demandeurs d’insérer du colza dans leurs rotations pour diversifier leurs assolements mais le colza est réputé pour être une culture risquée. Le projet SeColBio vise d’abord à mieux connaître les pratiques et les performances de cette culture, qui reste aujourd’hui une culture mineure, par le biais d’un observatoire agronomique mené en parcelles agriculteurs ; et par ailleurs, à tester différents leviers pour sécuriser l’implantation du colza, qui est la phase clé pour la réussite de la culture.  

Les objectifs

L’objectif final de ce projet est de fournir des connaissances et références permettant d’améliorer et de stabiliser les performances du colza conduit en agriculture biologique en :

  • Proposant des leviers agronomiques effectifs pour sécuriser la production de colza biologique  
  • Produisant un conseil régionalisé, qui s’adapte aux contraintes pédoclimatiques de chaque bassin  

Les résultats attendus

  • Fournir aux agriculteurs une meilleure vision des facteurs limitants du colza biologique en s’appuyant sur les résultats obtenus via un observatoire agronomique conduit sur les trois années du projet (et complété par une enquête au niveau national)  
  • Proposer aux agriculteurs un itinéraire technique du colza biologique adapté régionalement, qui sera consolidé via l’évaluation de différents leviers techniques au travers du réseau d’essais mené sur les deux premières années du projet et l’apport des observatoires  

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Cécile Le Gall c.legall@terresinovia.fr

03 août 2020 S'adapter au changement climatique Terres Inovia Terminé Oui

QualiSolsBio

Qualité des sols en systèmes de grandes cultures en agriculture biologique Biodiversité
French
Colza

CASDAR

654 275€

42 mois Oui National

Les enjeux

La connaissance des sols et de leurs services écosystémiques est un enjeu crucial pour l'agroécologie, l'adaptation au changement climatique et la protection de la biodiversité. En effet, les écosystèmes des sols abritent 25 % de la biodiversité connue, régulent les cycles de l’eau et du carbone  

Pour les systèmes en agriculture biologique (AB), la question de la qualité des sols est particulièrement prégnante : elle constitue un levier efficace pour assurer le développement et la résilience de ces systèmes. Son maintien et son amélioration sont considérés comme la clé de voûte de leur durabilité. Pourtant, peu d’études sont consacrées aux enjeux associés aux sols spécifiques des systèmes en AB alors que les pratiques culturales, différentes de l’agriculture conventionnelle, influencent probablement le fonctionnement des sols.  

Les objectifs

  • Caractériser l’état actuel de la qualité des sols de systèmes de grandes cultures en AB en se concentrant sur certaines fonctions des sols.
  • Doter les agriculteurs et leurs conseillers d’outils opérationnels pour faire évoluer et suivre la qualité de leurs sols afin atteindre leurs objectifs.  

Les résultats attendus

  • Caractériser l’état actuel de la qualité des sols de systèmes de grandes cultures en AB dans différents contextes agropédoclimatiques à travers l’élaboration d’un observatoire de parcelles agricoles.  
  • Mettre au point des outils opérationnels de diagnostic et de suivi régionalisés de la qualité des sols de systèmes de grandes cultures en AB via l’élaboration de tableaux de bord.  
  • Valoriser et transférer les résultats du projet aux professionnels et acteurs de l’enseignement agricole. 

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Cécile Le Gall c.legall@terresinovia.fr

01 janvier 2024 S'adapter au changement climatique ITAB En cours Oui

Biostim Colza

Mise au point d’une méthode d’évaluation de l’effet des biostimulants sur colza d’hiver Biodiversité
French
Colza

CASDAR

621 609€

71 mois Oui National

Les enjeux

Face à l’augmentation du prix des intrants et à la fréquence des aléas climatiques, les agriculteurs sont demandeurs de nouvelles solutions techniques pour stabiliser leur production et réduire leurs charges opérationnelles. Les produits biostimulants apparaissent comme un levier de premier ordre pour répondre à cet enjeu.  

Néanmoins, l’efficacité de ces produits est souvent questionnée et, à ce jour, aucune méthode d’évaluation, pertinente et fiable, dédiée à la valeur d’usage de ces produits, n’a été formalisée et validée. Il y a donc urgence à définir au niveau français un cahier des charges spécifique, ce qui implique de déterminer quelles sont les conditions d’expérimentation requises pour évaluer l’efficacité des produits, les indicateurs à suivre et les protocoles de mesure associés. Cela nécessite d’adapter les méthodes existantes, mais aussi d’en concevoir de nouvelles.  

Les objectifs

L’objectif du projet est de développer une méthode d’évaluation des biostimulants sur une plante pilote, le colza d’hiver (conditions d’expérimentation, indicateurs, protocoles de mesure), mais aussi un outil moléculaire visant spécifiquement à évaluer l'efficacité de stimulation de ces produits. L’ensemble de la démarche, incluant l’outil moléculaire, sera testée en conditions contrôlées et au champ. 

Les résultats attendus

  • Définition d’un cahier des charges pour l’évaluation des biostimulants en conditions contrôlées et au champ
  • Mise au point d’une méthode d’évaluation sur colza d’hiver basée sur un biotest moléculaire 

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Cécile Le Gall c.legall@terresinovia.fr

01 janvier 2020 S'adapter au changement climatique Terres Inovia Terminé Non

Syppre Picardie : simplifier les pratiques sans revenir au labour

Sur la plateforme Syppre Picardie, l’implantation des cultures est au cœur des préoccupations depuis son lancement. En ce qui concerne le système innovant, afin de préserver la fertilité des sols, différents leviers sont mobilisés, notamment la réduction du travail du sol avec l’arrêt du labour.

Pour maximiser les chances de réussite de l’implantation de la betterave dans ce contexte, le strip-till a été essayé : ce mode de semis, avec un travail uniquement sur le rang, permet un bon enracinement de la culture tout en limitant la perturbation du sol. Cependant, après plusieurs années de tests du strip-till sur la betterave, il a été décidé d’abandonner cette dernière pour des raisons économiques et environnementales.

Lire la suite sur le site de Syppre : ici.

Contacts : D. Jamet, d.jamet@terresinovia.fr et N. Latraye, n.latraye@terresinovia.fr​​​​​​​

 

France entière Fertilité et gestion durable des sols Colza labour strip-till syppre syppre picardie

Colza 2025-26 : Evaluer la structure du sol dans le précédent dès à présent

Pour obtenir un colza "robuste" en mesure de supporter la pression des bioagresseurs, insectes d’automne en particulier, les aléas climatiques et d’exprimer son plein potentiel, l'implantation est bien l'étape clé. Tout démarre avec la gestion de l’interculture et la mise en oeuvre du semis.

Un enjeu de taille pour le colza 

Pour donner au colza les meilleures conditions d’implantation:

  • Obtenir un sol meuble, sans zone de tassement sur au moins 20 cm
  • Se tenir prêt à semer de façon opportuniste avant une pluie significative (> 5 mm) à partir du 10 août. L’annonce d’une pluie sera l’élément déclencheur du semis.
  • Assurer un lit de semence,semence optimal est également un objectif majeur à poursuivre, avec en surface, un mélange de terre fine et de petites mottes pour offrir des conditions optimales de germination en limitant les risques de battance.
  • Enfin maintenir au maximum l'humidité du sol en évitant les interventions superflues entre la récolte du précédent et le semis du colza et aussi en roulant après tous les passages d’outils permettra de maintenir le maximum de fraîcheur.

Le test bêche : outil de diagnostic pour décider le type de travail du sol à réaliser

La mise en oeuvre d'un diagnostic de structure du sol tel que le test bêche permet de repérer d’éventuels accidents structuraux, de déterminer à quelle profondeur ils surviennent, et sur quel(s) secteur(s) de la parcelle ils sont localisés. Il convient donc de répéter plusieurs fois l’opération, sur les zones représentatives de la parcelle. 

Idéalement, ce diagnostic est à mener dans le précédent, vers le mois de mai, à une période favorable à sa réalisation. Toutefois, si les conditions d’humidité du sol le permettent, ou si la récolte du précédent a été effectuée en conditions humides, il est intéressant de renouveler l’exercice avant la 1ère intervention de travail du sol post-moisson.

Avec une bêche classique ou une fourche bêche en sol caillouteux, le test bêche consiste à prélever un bloc de 20cm de côté et de 25cm de profondeur.

         

Le bloc peut apparaitre :

  • Continu sans présence de terre fine
  • Se désagréger en grosses mottes
  • Se décomposer en petites mottes et terre fine.

Une fois l’état du bloc observé, il faut se concentrer sur la structure interne des mottes contenues dans le bloc. Celles-ci peuvent être de trois types :

  • Tassées
  • Tassées et fissurées
  • Poreuses.

Le croisement de ces 2 informations, état du bloc et état interne des mottes, permet de déterminer une profondeur de travail du sol à mettre en œuvre pour préparer le colza. Le tableau de détermination ci-dessous, permet d’établir un premier diagnostic en fonction des observations.
 

​​​​​Choix des outils, nombre de passages : une stratégie dictée par la parcelle

Le résultat du diagnostic du sol, ainsi que d'autres critères tels que la restitution des pailles de céréales ou certaines risques liée à la parcelle, comme la présence de graminées offre plusieurs possibilités de gestion de l’interculture décrites dans les arbres de décisions ci-dessous (cas des sols à comportement argileux).
La stratégie de travail du sol définie dans un premier temps, devra être ajustée au scénario climatique de l’année. Une récolte en conditions humides, par exemple, peut amener à revoir ses plans.

​​​​​La préparation du sol commence dès la récolte du précédent

Pour bénéficier des meilleures conditions, privilégier les passages les plus proches possibles de la récolte du précédent.  Dans tous les cas, éviter au maximum les interventions répétées et en particulier dans les 15 jours avant le semis. Si une dernière intervention s’impose celle-ci doit être la plus superficielle et la plus proche possible du semis.

Plus d'informations  : point technique « Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste »
​​​​​​Vos contacts régionaux
Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Ouest Occitanie
Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA

Préparation de campagne Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Auvergne Rhônes-Alpes Préparation du sol Colza Equipe régionale Sud et Auvergne-Rhône-Alpes

Optimisation de la récolte du colza : de la maturité à la coupe

Après plus de dix mois de culture, le colza arrive à une étape cruciale : la récolte. Avant de l’entamer, il est essentiel de vérifier la maturité des parcelles pour limiter les pertes de rendement. Une fois ce stade atteint, un bon réglage de la moissonneuse-batteuse permettra de clôturer efficacement la campagne 2025.

 

S'assurer de la maturité du colza avant de récolter 

La récolte du colza s’effectue idéalement lorsque les graines affichent un taux d’humidité d’environ 9 %. À cela s’ajoute, la nécessité d’avoir des siliques à enveloppes matures, de couleur brun clair, contenant environ 10 % d’humidité. Attention : la présence de siliques dont les enveloppes ne sont pas totalement sèches peut entraîner d’importantes pertes de rendement. Non battues, ces graines restent dans les pailles hachées par le broyeur, échappant ainsi à la récolte. Des précieux quintaux peuvent ainsi être perdus (tableau 1).

 

Exemple de pertes en fonction du nombre de siliques non battues/plante
Nombre de siliques vertes par plante non battue Perte en % Perte en q/ha
5 3,3 1,4
10 6,4 2,6
15 9,6 4,2
20 12,8 5,7

Parcelle composée de plantes avec 170 siliques/plante en moyenne ; rendement de l'ordre de 45 q/ha.

 

Les tiges, quant à elles, doivent être bien sèches, avec un taux d’humidité inférieur à 20 %. Si les machines modernes peuvent intervenir même avec des teneurs en eau très élevées (jusqu’à 60 %), l’efficacité du battage et du triage s’en trouve réduite.
À l’inverse, une végétation trop sèche (moins de 8 %) peut provoquer des pertes à l’avant de la machine. Mieux vaut alors récolter tôt le matin avec une moissonneuse équipée d’une extension de coupe pour le colza.

 

Optimiser la coupe et les réglages pour limiter les pertes

Une coupe haute facilite le battage en permettant une meilleure séparation des pailles sèches. Visez au moins 50 % de la hauteur du colza comme repère. Plus la coupe est haute, plus les tiges récoltées sont sèches et les pertes réduites. Idéalement, coupez le plus haut possible tout en conservant les ramifications. Outre la hauteur de coupe, un réglage précis de la moissonneuse est indispensable pour limiter les pertes, notamment la vitesse du batteur et la ventilation. De plus, ces réglages doivent être adaptés en fonction de l’heure de la journée, car les conditions évoluent entre le matin et l’après-midi.

 

Andainage : une alternative nécessaire dans certaines situations

L’andainage implique un passage supplémentaire et engendre un coût additionnel. Il peut toutefois se justifier dans certaines situations, notamment en cas d’enherbement mal maîtrisé ou lorsque la parcelle présente une forte hétérogénéité, avec des différences marquées de maturité. 
Le principe consiste à couper le colza dès que les graines dans les siliques passent du vert au brun-rouge, soit à environ 35 % d’humidité. L’intervention reste possible tant que les siliques ne présentent pas de risque d’égrenage, généralement jusqu’à un taux d’humidité de 25 %.
L’andain est ensuite repris par une moissonneuse-batteuse équipée d’une coupe suffisamment profonde pour assurer une bonne récupération du produit.

 

Maturité/récolte Bourgogne-Franche-Comté Grand Est Hauts-de-France Lorraine, Alsace et Haute-Marne Récolte Colza Benjamin Delhaye (b.delhaye@terresinovia.fr)

VIGO2

Comprendre et phénotyper la vigueur du colza à l’automne pour proposer des variétés adaptées à des conduites agroécologiques Choix variétal
French
Colza

CASDAR

263 585€

42 mois Non National

Les enjeux

Culture dominante des assolements en France, le colza voit ses surfaces impactées en raison des difficultés rencontrées par les agriculteurs lors de l’implantation et en raison de dégâts d’insectes. Pour augmenter la compétitivité de la culture, l’amélioration de la vigueur de la plante -c’est-à-dire la capacité du colza de développer une biomasse importante dès l’automne-constitue un facteur important face aux bioagresseurs et dans le contexte du changement climatique.  Dans cet objectif, l’amélioration des variétés est un des leviers pour permettre une meilleure vigueur du colza. 

Les objectifs

VIGO2 herche à décrire et comprendre les mécanismes impliqués dans la vigueur à l’automne, en lien avec la variabilité génétique et les pratiques, mais aussi à développer des outils et des méthodes de phénotypage pour caractériser la vigueur pour les processus de sélection, inscription et post-inscription.   

Les résultats attendus

  • Explorer et caractériser la variabilité variétale de la vigueur à l’automne.
  • Identifier les déterminants de la vigueur.
  • Développer des outils de phénotypage.
  • Quantifier l’impact de la vigueur sur les caractères agronomiques.  

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Arnaud Van Boxsom a.vanboxsom@terresinovia.fr

01 octobre 2021 Agir pour la transition agroécologique Inrae En cours

Biocontrôle contre la grosse altise : que sait-on et que fait-on ?

​​​​​​​La grosse altise est un ravageur important du colza à l’automne. Pour y faire face, le Plan de sortie du phosmet vise à identifier et déployer des leviers de gestion, à l’échelle de la plante, de la parcelle et du paysage, qu’il s’agira de combiner dans des stratégies de gestion efficace sur le terrain.

Le biocontrôle qui utilise des mécanismes naturels pour lutter contre les nuisibles apparaît comme une alternative à intégrer dans ces stratégies de protection du colza. Cet article synthétise les résultats des recherches menées par Terres Inovia, et ses partenaires sur l'efficacité aux champs de diverses solutions de biocontrôle et leurs conditions d’application pour lutter contre les grosses altises adultes et leurs larves.​​​​​​​

Note importante : Les solutions testées et présentées ci-dessous ne sont pas autorisées aujourd’hui contre les grosses altises sur colza.

Le biocontrôle c’est quoi ?

Un produit de biocontrôle utilise des mécanismes naturels pour protéger les végétaux et renforcer leurs défenses contre les organismes nuisibles grâce à des macroorganismes, des microorganismes ou des produits comprenant des médiateurs chimiques, des substances naturelles (d'origine végétale, animale ou minérale), et des substances de base, tout en présentant un niveau élevé de sécurité pour la santé publique et l'environnement.

En France, près de 50% des produits de biocontrôle sont utilisés en arboriculture, maraîchage et viticulture. Cependant, de fortes attentes existent pour leur utilisation en grandes cultures, notamment pour les applications insecticides, qui représentent un tiers de leur usage total.
​​​​​​​
Pour lutter contre les grosses altises, différentes stratégies sont envisagées par Terres Inovia : réduire la consommation des feuilles par les altises adultes, diminuer la pression larvaire sur le colza et limiter la colonisation du colza à l’échelle de la parcelle ou du territoire.

La lutte directe pour réduire les dégâts foliaires des adultes sur les jeunes colzas

Terres Inovia et ses partenaires ont évalué une quinzaine de substances naturelles pour limiter les dégâts foliaires par les adultes avant le stade 4 feuilles. Les efficacités observées sont variables et en général inférieures aux références insecticides. Les sels d’acides gras dont le mode d’action par déshydratation et suffocation nécessitent de toucher l’altise et le soufre dont le mode d’action aurait un effet plutôt répulsif se sont avérés les plus efficaces parmi les différentes solutions testées.

Sels d’acides gras : La première application est réalisée au début de l’attaque lorsque 30% des plantes environ présentent des morsures avant 4 feuilles. Trois traitements espacés de 5 à 7 jours sont réalisés et appliqués en fin de journée lorsque les altises adultes sont actives. Une réduction des dégâts foliaires est observée dès la première application avec une efficacité moyenne comprise entre 25 et 50%. L’action choc de la référence insecticide est supérieure. Après 2 ou 3 applications, et 2 à 3 semaines après l’unique application de Karaté Zéon, la réduction des dégâts foliaires par les sels d’acides gras est comparable à la référence insecticide.

​​​​​​​

Figure 1 : Pourcentage de surface foliaire détruite après 1, 2 ou 3 applications de sel d’acide gras. Volume de bouillie 300 l/ha.  (nombre d’essais)

Soufre : La première application est réalisée en tout début d’attaque car le mode d’action supposé est répulsif. L’efficacité moyenne est comprise entre 20 et 45%. L’absence de pluies et les températures élevées semblent favorables à l’efficacité.

Figure 2 : Pourcentage de surface foliaire détruite après 1, 2 ou 3 applications de soufre. Volume de bouillie 200 l/ha. (nombre d’essais)


Le talc et le kaolin qui agissent comme barrière physiques se sont avérés moins efficaces.

L’huile de paraffine, le purin d’ortie, l’azadirachtine (extrait naturel du margousier reconnu pour ces propriétés insecticides contre les pucerons et utilisé par dérogation en arboriculture) ou encore le bore (forme octoborate) se sont avérés inefficaces dans les essais de l’institut et de ses partenaires.

Les essais se poursuivent sur la campagne 2025 afin de conclure sur leur efficacité et dans ce cas, de mieux comprendre les conditions d’application, ainsi que leur positionnement technico-économique. Il s’agit également d’identifier de nouvelles solutions.  

Des solutions pour limiter les infestations larvaires

Pour réduire la pression larvaire, plusieurs projets sont en cours dans le Plan de sortie du phosmet, pour développer des solutions techniques à base de produits de biocontrôle en lutte indirecte (projet Nap-Guard).

Terres Inovia a également mené divers essais pour limiter la pression larvaire avec des applications répétées de produits de biocontrôle (nématodes, quassine, champignon entomopathogène, bactérie Bt tenebrionis…), en entrée hiver (fin octobre et novembre). La cible visée est dans ce cas la larve de deuxième stade qui a des phases mobiles pendant lesquelles elle peut être au contact des solutions de biocontrôle. Cette piste s’est avérée peu efficace car les solutions de biocontrôle évaluées à ce jour ont une action essentiellement de contact à une période où le risque de lessivage est important.

Des solutions pour limiter la colonisation à l’échelle de la parcelle ou du territoire

La dernière stratégie envisagée consiste à limiter la colonisation du colza en agissant avant l’arrivée des grosses altises adultes (vols), soit en diminuant la population dans le paysage, soit en détournant ces insectes de la culture.

 A titre d’exemple, dans le but de réguler les populations d’altise d’hiver à l’échelle du territoire, BASF (projet VELCO-A), évalue depuis 2ans en conditions contrôlées (avec INRAE) et sur le terrain (avec Terres Inovia) l’efficacité d’un champignon entomopathogène.

La lutte de type push-pull est également explorée (Ctrl-Alt et Colzactise) pour détourner les ravageurs à leur arrivée sur la parcelle de colza avec l’utilisation de composés aux propriétés attractives et dissuasives. Des composés efficaces ont été identifiés en conditions contrôlées, mais il reste du chemin à parcourir (extraction, formulation, homologation) avant l’obtention de produits applicables par les agriculteurs.  Si le premier objectif est de diminuer l’attaque sur la parcelle de colza, le second est qu’il n’y ait pas de descendance des individus détournés du colza. Pour cela, il s’agirait d’attirer ces individus vers des crucifères en interculture et de détruire en hiver les plantes, ce qui ne permet pas aux larves de terminer leur cycle. Cette stratégie combinatoire sera évaluée lors de la poursuite du projet.

Conclusion et Perspectives

Le Plan de sortie du phosmet a contribué à accroître l’acquisition de références sur les produits de biocontrôle, et à soutenir le développement de nouvelles solutions alternatives aux insecticides. Néanmoins des défis persistent :

  • Les efficacités restent inférieures aux insecticides et aucune solution n’a été identifiée pour lutter directement contre les larves
  • Les conditions d’application et d’efficacité de ces produits sont plus dépendantes des conditions climatiques (action de contact souvent sensible au lessivage),
  • Une mise en œuvre qui nécessite de la technicité et du temps (plusieurs passages nécessaires).

En savoir plus sur le plan d'action sortie du phosmet

Contact : Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr

​​​​​​​

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Bien implanter ses couverts végétaux avant des oléoprotéagineux !

Il n’est pas toujours simple d’implanter les couverts d’interculture ! En effet, à cette époque, le sol est souvent chaud et sec, ce qui n’incite pas à semer une graine ! D’autant plus que la disponibilité des agriculteurs est souvent restreinte à cette époque.  Dans le pire des cas, le couvert est semé avec un minimum de frais, ce qui n’est pas gage de réussite !

Pourtant, rappelons-le, le couvert végétal doit être considéré comme une culture à part entière pour maximiser ses bénéfices et valoriser les frais engagés ! Un couvert mal implanté sera très irrégulier et sera peu satisfaisant pour l’agriculteur. Il favorisera l’installation d’adventices qui seront difficiles à détruire ou graineront avant la culture suivante.

 

Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour assurer la réussite de l’implantation des couverts :

1 - Assurer un bon enracinement avec la présence d’une porosité suffisante

En effet, les capacités de restructuration d’un sol par les couverts végétaux sont limitées. Comme pour les colzas, le semis des couverts végétaux doit s’adapter à la structure du sol :

  • Dans les sols sans obstacle à l’enracinement sur les 20 premiers centimètres, un passage de déchaumage est possible pour mulcher les pailles et préparer le lit de semences. Un semis direct (plutôt à dents qu’à disques) est également possible.
  • Dans les sols avec des zones de tassement dans les 20 premiers centimètres (conditions humides lors de la récolte ou tassements déjà présents lors de l’implantation de la céréale), il est recommandé de travailler le sol pour permettre un bon enracinement. 

Une observation du sol avec un test bêche ou simplement une tige enfoncée dans le sol permet de sécuriser le diagnostic à la récolte de la céréale.

 

2 - Sécuriser la levée en assurant l’humidité du sol

Dans ce contexte, les implantations en semis direct tirent leur épingle du jeu ! 
Nous entendons souvent qu’il faut semer tôt le couvert, dès la récolte du précédent. Cette recommandation est vraie si le sol présente encore une fraicheur résiduelle à la moisson. Mais cette situation n’est pas toujours vraie. Dans ce cas, il est conseillé :

  • Soit de décaler son semis à une période plus favorable, avant les prochaines pluies annoncées (souvent à une période proche du semis du colza). Avec le changement climatique, les conditions favorables à la croissance des couverts se prolongent sur l’automne, ce qui ne pénalise pas la production de biomasse des couverts végétaux. Ce délai dans le semis peut également être mis à profit pour travailler le sol et gérer des adventices problématiques comme les liserons ou le chardon !
  • Soit de semer plus profondément les graines pour aller les positionner dans la fraicheur (à 4-5 cm) essentiellement en semis direct à dents. Mais attention, toutes les graines ne sont pas aptes à germer en profondeur, notamment les petites graines (trèfles, niger ou lin).

 

3 - Assurer un bon contact sol-graine

Sur ce point, il convient d’être vigilant sur :

  • La structure du sol en surface (en lien avec la qualité des passages d’outils),
  • La gestion des pailles (exportées ou se munir de dispositifs sur le semoir permettant de limiter la paille de la ligne de semis),
  • La qualité de répartition des pailles et menues pailles par la moissonneuse batteuse.

Un mauvais contact sol-graine pénalisera le développement du couvert et favorisera la présence de ravageurs (limaces notamment en présence de mottes ou d’excédents de pailles en surface).
Le semis à la volée avant la moisson est également possible mais il nécessite des conditions particulières (une bonne régularité de semis, des espèces adaptées au semis à la volée comme les vesces ou les crucifères, la présence de pluie suffisante après l’épandage pour favoriser la levée, l’absence de rémanence des herbicides utilisés dans la céréale précédente et la restitution des pailles pour recouvrir les graines, les protéger de la chaleur et maintenir l’humidité).

 

4 - Adapter les espèces du couvert aux conditions du sol

Chaque espèce présente des exigences en termes de température et humidité du sol. Le graphique ci-dessous illustre les caractéristiques de chacune des espèces. Pour des semis précoces après la moisson en conditions chaudes et sèches, privilégier les composés, le sarrasin ou le sorgho. En conditions intermédiaires, les légumineuses et la plupart des crucifères sont possibles. Attendre le retour de conditions plus fraiches et humides pour le seigle.  

 

Attention également au semis de crucifères en conditions chaudes, notamment sur mi et fin juillet car elles peuvent être fortement attaquées par les petites altises !

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En conclusion, considérez les couverts végétaux comme une culture à part entière en privilégiant les conditions de sol favorables (bonne structure), un bon positionnement de la graine (TCS, labour ou SD à dents) et une humidité suffisante. Pour ce dernier point, avec l’évolution du climat, il ne faut plus trop raisonner au calendrier mais s’adapter aux épisodes pluvieux. Si le sol est sec à la moisson, ne pas hésiter à décaler le semis au retour de conditions plus clémentes !


Semis de couvert - Crédit photo : L. Jung

Préparation de campagne Maturité/récolte France entière Colza Michael GELOEN (m.geloen@terresinovia.fr)