Préparation du sol

Colza 2025-26 : Evaluer la structure du sol dans le précédent dès à présent

Pour obtenir un colza "robuste" en mesure de supporter la pression des bioagresseurs, insectes d’automne en particulier, les aléas climatiques et d’exprimer son plein potentiel, l'implantation est bien l'étape clé. Tout démarre avec la gestion de l’interculture et la mise en oeuvre du semis.

Un enjeu de taille pour le colza 

Pour donner au colza les meilleures conditions d’implantation:

  • Obtenir un sol meuble, sans zone de tassement sur au moins 20 cm
  • Se tenir prêt à semer de façon opportuniste avant une pluie significative (> 5 mm) à partir du 10 août. L’annonce d’une pluie sera l’élément déclencheur du semis.
  • Assurer un lit de semence,semence optimal est également un objectif majeur à poursuivre, avec en surface, un mélange de terre fine et de petites mottes pour offrir des conditions optimales de germination en limitant les risques de battance.
  • Enfin maintenir au maximum l'humidité du sol en évitant les interventions superflues entre la récolte du précédent et le semis du colza et aussi en roulant après tous les passages d’outils permettra de maintenir le maximum de fraîcheur.

Le test bêche : outil de diagnostic pour décider le type de travail du sol à réaliser

La mise en oeuvre d'un diagnostic de structure du sol tel que le test bêche permet de repérer d’éventuels accidents structuraux, de déterminer à quelle profondeur ils surviennent, et sur quel(s) secteur(s) de la parcelle ils sont localisés. Il convient donc de répéter plusieurs fois l’opération, sur les zones représentatives de la parcelle. 

Idéalement, ce diagnostic est à mener dans le précédent, vers le mois de mai, à une période favorable à sa réalisation. Toutefois, si les conditions d’humidité du sol le permettent, ou si la récolte du précédent a été effectuée en conditions humides, il est intéressant de renouveler l’exercice avant la 1ère intervention de travail du sol post-moisson.

Avec une bêche classique ou une fourche bêche en sol caillouteux, le test bêche consiste à prélever un bloc de 20cm de côté et de 25cm de profondeur.

         

Le bloc peut apparaitre :

  • Continu sans présence de terre fine
  • Se désagréger en grosses mottes
  • Se décomposer en petites mottes et terre fine.

Une fois l’état du bloc observé, il faut se concentrer sur la structure interne des mottes contenues dans le bloc. Celles-ci peuvent être de trois types :

  • Tassées
  • Tassées et fissurées
  • Poreuses.

Le croisement de ces 2 informations, état du bloc et état interne des mottes, permet de déterminer une profondeur de travail du sol à mettre en œuvre pour préparer le colza. Le tableau de détermination ci-dessous, permet d’établir un premier diagnostic en fonction des observations.
 

​​​​​Choix des outils, nombre de passages : une stratégie dictée par la parcelle

Le résultat du diagnostic du sol, ainsi que d'autres critères tels que la restitution des pailles de céréales ou certaines risques liée à la parcelle, comme la présence de graminées offre plusieurs possibilités de gestion de l’interculture décrites dans les arbres de décisions ci-dessous (cas des sols à comportement argileux).
La stratégie de travail du sol définie dans un premier temps, devra être ajustée au scénario climatique de l’année. Une récolte en conditions humides, par exemple, peut amener à revoir ses plans.

​​​​​La préparation du sol commence dès la récolte du précédent

Pour bénéficier des meilleures conditions, privilégier les passages les plus proches possibles de la récolte du précédent.  Dans tous les cas, éviter au maximum les interventions répétées et en particulier dans les 15 jours avant le semis. Si une dernière intervention s’impose celle-ci doit être la plus superficielle et la plus proche possible du semis.

Plus d'informations  : point technique « Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste »
​​​​​​Vos contacts régionaux
Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Ouest Occitanie
Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA

Préparation de campagne Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Auvergne Rhônes-Alpes Préparation du sol Colza Equipe régionale Sud et Auvergne-Rhône-Alpes

Implantation du tournesol : patience et observation avant de démarrer les préparations de sol

Après la période pluvieuse que nous venons de vivre à nouveau ces derniers mois, de nombreuses situations demeurent aujourd’hui dans la plaine : des parcelles en cultures de printemps non récoltées, aux parcelles non semées en cultures d’automne ou qui vont être retournées, en passant par celles dont les couverts végétaux ne sont pas encore détruits complètement... Afin de vous aider dans vos prochaines prises de décision de vos travaux de sol, Terres Inovia fait le point sur les éléments à prendre en compte, entre les généralités et le contexte de cette année, qui ressemble fortement à celui de la campagne précédente.

Bien comprendre les enjeux et les impacts autour de l’implantation du tournesol

Lorsque l’on évoque le semis du tournesol et notamment son ou ses meilleurs créneaux pour le réaliser, il est difficile de ne pas aborder l’ensemble de la phase d’implantation et uniquement se focaliser à sa mise en terre. Le climat de ces deux dernières campagnes est à l’origine de perturbations des opérations de travaux du sol qui ont directement impacté la période et la qualité du semis. Description des éléments fondamentaux à prioriser pour maximiser les chances de saisies des créneaux idéaux de semis : 

1. Favoriser la porosité dans le sol : 

Si l’on parle habituellement de l’importance d’une bonne structure de sol et d’un sol poreux, c’est souvent en lien avec l’enracinement d’une culture. Le système racinaire du tournesol est un de ses atouts majeurs : il est pivotant, capable d’extraire nutriments et eau en profondeur, mais il est sensible aux accidents structuraux. Cependant, la bonne gestion de l’infiltration de l’eau du sol ainsi que sa capacité de ressuyage ont pris une importance capitale face à l’hétérogénéité du régime de la pluviométrie. Plus que jamais, tassements, compactions, lissages ou semelles ne doivent plus entraver la préparation des sols, que cela soit en profondeur comme en surface. La phase d’implantation du tournesol est un moment déterminant dans la réussite de la culture et la mise en place de son potentiel. L’objectif du travail du sol avant le semis du tournesol est d’éviter les obstacles à la levée mais également à l’enracinement.

2. La structure du sol joue un rôle primordial dans la réussite du tournesol, à deux niveaux :

  • Le lit de semences de l’horizon 0-8cm doit permettre la bonne levée de la culture : la qualité du lit de semences conditionne le positionnement de la graine et les conditions physiques au voisinage de la graine. L’objectif est d’obtenir un horizon avec une majorité de terre fine rappuyée, et pas trop de résidus, pour favoriser le contact terre-graine. Selon les types de sol, l’enjeu est différent :
    • dans les sols argileux, l’enjeu est d’éviter de créer trop de mottes du fait d’un travail effectué dans des conditions trop humides ;
    • dans les sols sensibles à la battance, afin d’éviter les obstacles à la levée, l’enjeu est de trouver un équilibre entre terre fine et mottes, d’éviter un excès de terre fine, et de positionner les mottes en surface et la terre fine en dessous. Attention à la gestion des résidus de couverts qui doivent être suffisamment bien répartis pour éviter la gêne à la levée et contribuer à limiter les risques de battance et d’érosion.
  • L’horizon 8-20cm doit favoriser le bon enracinement et donc la nutrition de la culture par un bon état structural. Le système racinaire du tournesol est pivotant, potentiellement profond, d’où l’importance de ne pas limiter sa croissance en profondeur, afin de valoriser ce potentiel pour maximiser sa capacité à prélever l’eau et les nutriments du sol.​​​​

Adapter les différentes situations au contexte humide de l’année : trouver le compromis entre le ressuyage des parcelles et les profondeurs de travail du sol

​​​​​​​Les travaux de préparations de sol qui vont être effectués devront être réalisés dans des conditions permettant d’atteindre les objectifs cités ci-dessus. Selon le type de sol, la gestion de l’interculture et les conditions de température, la durée de ressuyage des sols permettant de rentrer dans les parcelles sans risque de tassement par le passage des outils et du tracteur pourra être plus ou moins rapide. L’observation devra se faire par la réalisation d’un diagnostic structural, a minima avec la méthode du test bêche pour avoir une vision de l’état initial de l’horizon 0-20 cm. Le profil 3D permettra d’observer la structure du sol au-delà de 20 cm. Plusieurs objectifs à ce diagnostic :

​​​​​1. Déterminer la profondeur nécessaire de travail du sol, et adapter le type de d’outil

L’évaluation de l’état structural va permettre d’identifier l’absence ou la présence d’obstacles ou de contraintes à l’enracinement à l’écoulement de l’eau. Selon les éléments de ce diagnostic, le choix de l’enchainement des outils et leurs profondeurs de passages pourra être déterminée et plus ou moins anticipée selon le type de sol et la gestion des couverts végétaux (sols légers ou sol argileux).

2. Intervenir dans des conditions optimales d’humidité de sol

Des observations directes permettent d’évaluer l’état d’humidité d’un sol dans lequel on s’apprête à utiliser un outil. Plus que la technique utilisée, les conditions dans lesquelles cette dernière se réalise ont bien plus d’impact sur la structure du sol que le choix de l’outil en lui-même. Une intervention de travail du sol pratiquée dans des conditions d’humidité inadaptées sera pénalisante pour la structure du sol et la porosité, risquant de compromettre tous les éléments de gestion d’infiltration et du ressuyage. La grille de décision ci-dessous peut vous aider dans l’évaluation de cette consistance. Le travail en conditions plastique est à proscrire. Il est possible de travailler en conditions semi-plastiques si les mottes s’émiettent en majorité et si la formation de boulettes reste minime, notamment pour les travaux d’ouverture en sol argileux. Attention également à contrôler l’état structural sous les roues du tracteur après le passage de l’outil, qui peuvent malheureusement créer de nouvelles zones de tassement, notamment en sols argileux non ressuyé comme le montre la photo ci-contre.
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Source : Arvalis


 

Eviter un assèchement des mottes en sol argileux : en cas de passage en conditions de sol à tendance semi plastique, certaines mottes un peu plus humides peuvent se former en fonction du type d’outil utilisé. Afin d’éviter ce phénomène, privilégier les outils à dents fines et légères sans rouleau. En cas de conditions climatiques séchantes après l’intervention de travail du sol (température élevée ou risque de vent d’est), l’opération d’affinement de l’horizon travaillé devra être réalisée assez rapidement pour palier au risque d’obtenir des mottes qui ne pourront plus s’émietter, et qui pourraient nécessiter un passage pluvieux afin de favoriser leur affinement.

​​​​​​​3. Adapter la gestion de la couverture des sols

Dans de nombreuses parcelles, les couverts végétaux n’ont pas pu être détruits ni mécaniquement, ni chimiquement. En fonction du développement du couvert encore en place, Il faudra adapter le 1er passage d’ouverture des sols en y ajoutant l’objectif de destruction et de mulchage des couverts végétaux. Dans les situations avec forte présence de graminées non détruites et développées (ray-grass et vulpins), une destruction chimique pourra être nécessaire avant le travail du sol si le risque de repiquage après le semis s’avère trop important malgré les conditions pouvant être favorable à l’assèchement de surface.

Mettre en place toutes les pratiques de préparation de sol pour favoriser la réussite du semis du tournesol

Quelle que soit la situation, sol travaillé ou sol avec résidus, la finalité recherchée est la même : faire en sorte que la préparation du sol contribue à la réussite du semis. Cette réussite peut être évaluée au regard de plusieurs "indicateurs", liée la qualité des opérations réalisées durant la phase de préparation :

  • ne pas avoir dégradé la qualité structurale du sol : tassement par les passages des outils en conditions trop humides
  • obtenir un lit de semences favorable : au moins autant de terre fine que de mottes en surface
  • éviter la présence de résidus végétaux dans le sillon et sur le rang selon la gestion des couverts végétaux
  • obtenir une parfaite fermeture du sillon
  • semer sur un sol propre, en particulier indemne de graminées
  • semer à une profondeur homogène et conforme à l’objectif.​​​​​​

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Matthieu Loos - m.loos@terres.inovia.fr - Chargé de développement Centre & Ouest​​​​​​​​​​​​​​

Implantation Centre-Val de Loire Implantation Préparation du sol Tournesol Matthieu Loos (m.loos@terres.inovia.fr)

Réussir l’implantation du tournesol débute par un travail du sol raisonné

Le tournesol est une plante à pivot et à cycle court, ce qui rend cette culture très exigeante vis-à-vis de la qualité d’implantation, notamment pour assurer l’installation du peuplement et mieux supporter les périodes de stress hydrique par un bon enracinement. Tout défaut d’enracinement entraine une perte de rendement (jusqu’à 10 q/ha) et de qualité (% d’huile).

Le travail du sol se raisonne en fonction :

  • De l’état structural,
  • De la présence de résidus végétaux en surface,
  • De la qualité du lit de semence

ATTENTION : avant de réaliser un travail du sol, vérifier son état d’humidité en profondeur pour éviter tout tassement et lissage liés au passage des outils. Cette observation se fait à l’aide d’une bêche. La présence de mottes encore humides entre 15 et 20 cm de profondeur vous incitera à décaler l’intervention de quelques jours pour permettre le ressuyage et limiter la création d’une zone non favorable à la croissance de la racine. Cette année, cette observation est d’autant plus importante, compte tenu des précipitations hivernales.

 

Assurer un bon état structural

L’objectif du travail du sol est de corriger les défauts de structure pour ameublir le sol et permettre un bon enracinement. L’idéal est de viser 15 cm de structure poreuse (cf. illustration ci-dessous).
 

 

Un bon enracinement aidera la plante à s’adapter aux périodes de stress hydrique, notamment durant la floraison.

Dans les sols fragiles (<15% d’argile ou à faible teneur en matière organique) ou tassés (récolte du précédent en conditions humides), une restructuration du sol en profondeur est nécessaire (15 à 20 cm). Dans ces situations, un labour ou un passage de décompacteur / fissurateur est réalisé (en automne – hiver en sol argileux et en sortie hiver en sol limoneux). Le labour aura également pour effet d’enfouir les graines, ce qui est un plus dans la lutte contre les adventices (graminées notamment).

Dans les autres types de sol, un travail plus superficiel (5 à 15 cm) avec des outils à dents peut suffire mais peut tout de même limiter la qualité d'enracinement. Les techniques d’implantation plus superficielles (< 5 cm) sont trop aléatoires pour être conseillées.

L’adaptation du tournesol aux différents modes d’implantation est récapitulée dans le tableau ci-dessous.

 

 

Gérer la destruction du couvert d’interculture

L’objectif est de gérer les résidus du couvert végétal et du précédent pour :

  • Limiter les risques d’encombrement au moment du semis,
  • Favoriser le contact sol/graine,
  • Limiter les risques de limaces.

Le couvert végétal doit être détruit au minimum 2 mois avant l’implantation du tournesol. 
En étant opportuniste avec les précipitations, un travail du sol ou un broyage a été réalisé durant l’hiver. Dans les autres situations, un roulage du couvert au moment des périodes de gel a été effectué.
Le travail du sol aujourd’hui a pour objectif de mulcher les résidus encore en surface et/ou de détruire les couverts non encore suffisamment détruits.
 

 

Assurer un lit de semence optimal

Un passage d’outils quelques jours avant le semis aura pour objectif :

  • De détruire les nouvelles levées d’adventices,
  • De participer au ressuyage du sol,
  • De réchauffer le sol,
  • De niveler et affiner le lit de semence.

Ce travail est réalisé avec des outils à dents ou des outils animés type herse rotative.
 

EXEMPLE DE TRAVAIL DU SOL EN SOL ARGILO-CALCAIRE

 

Expérimentation implantation tournesol 2024

Retour sur la plateforme multi partenariale Tournesol 360 (Syngenta, Adama, RAGT, Chambre d’Agriculture de la Nièvre, Soufflet Agriculture, Terres Inovia), où différentes méthodes d’implantation ont été testées.
Les rendements sont récapitulés dans le graphique ci-dessous :
 

 

Même si dans les conditions de l’année, nous n’avons pu récolter qu’un seul bloc sur les 3 (problèmes de limaces), il en ressort plusieurs enseignements qui vont dans le sens de nos expérimentations précédentes.
Il est important d’assurer un travail du sol homogène sous la racine. En effet, le labour présente ici le rendement le plus important car toute la profondeur de sol est travaillée par l’outil. Dans les situations de travail simplifié, nous voyons un différentiel entre 1 passage de décompacteur et 2 passages. L’objectif n’est pas de dire que le labour est plus efficace que 1 passage de décompacteur. L’idée est de parler en termes de résultat attendu, à savoir un sol poreux de façon homogène sur la ligne de semis ! En travail simplifié, il faut attendre le ressuyage de la parcelle et vérifier après le passage de l’outil que nous ayons bien une structure poreuse homogène dans le profil, pour ne pas pénaliser l’implantation du tournesol.
 

 

Sur la photo ci-dessus, nous voyons qu’après un passage de décompacteur en condition non suffisamment ressuyée (ou un travail pas assez profond en fonction de l’écartement des dents), le passage unique de décompacteur n’a pas suffi pour assurer une porosité homogène sous tous les pieds de tournesol, mais a plutôt déstructuré en créant des mottes mélangées à de la terre humide. Dans cette situation, un deuxième passage est recommandé en croisé pour assurer une homogénéité, permettant ainsi un gain de rendement de 4 q/ha ! 
Le passage de StripTill en permettant ce travail homogène sur la ligne de semis présente également un bon niveau de rendement.
La structure du sol était déjà bonne en sortie hiver, ce qui explique que le rendement en travail superficiel tire également son épingle du jeu. Cette préparation superficielle a permis un ressuyage et a moins déstructuré le sol par rapport au passage plus profond, notamment le passage unique réalisé trop précocement par rapport au ressuyage de la parcelle.
 

 

 

 

Préparation de campagne Implantation Bourgogne-Franche-Comté Préparation du sol Implantation Tournesol Michael GELOEN (m.geloen@terresinovia.fr)

Les incontournables de la préparation du sol avant les semis du tournesol

Assurer une bonne implantation est essentiel pour obtenir un tournesol robuste. La préparation du sol avant le semis est une étape déterminante qui doit être réalisée dans des conditions idéales d’humidité.

Deux enjeux majeurs pour la préparation au semis 

1-Préserver l’état structural du sol

Sur sols argileux, les opérations d’automne ont dû permettre l’obtention d’une structure ouverte sur les 20-30 premiers centimètres de sol, afin que les pivots du tournesol soient le moins possible coudés ou fourchus, et qu’ils atteignent au moins 20cm de profondeur. Cet état structural doit absolument être préservé durant la préparation au semis. Aussi, en fin d’hiver, le travail profond des sols argileux est à éviter, hormis en conditions exceptionnelles de parfait ressuyage sur la profondeur de travail qui peuvent ponctuellement être rencontrées et offrir des possibilités de fissuration et d’aération du sol.
Pour les sols limoneux, un travail profond de fissuration ou un labour peuvent, s’ils sont nécessaires, être envisagés même tardivement, juste avant le semis du tournesol.

2-Obtenir un lit de semence qui comporte au moins autant de terre fine que de mottes pour assurer un bon contact terre-graine.

Attention, un trop grand nombre de passages peut générer de la terre fine en excès, ce qui peut être préjudiciable dans les sols sensibles à la battance ou à l’érosion. 

Raisonner le type d’outils, nombre de passages est indispensable   

La préparation des parcelles en sortie d’hiver s’appuie sur plusieurs piliers :

  • Travailler des sols ressuyés, à consistance friable sur tout le profil travaillé. C’est le cas si les mottes, pétries dans la main, s’émiettent sans coller et donnent de la terre fine. Cette règle fondamentale invite à un suivi régulier du sol, pour déclencher les opérations de reprise dans les meilleures conditions d’humidité possibles. Si la fin d’hiver est pluvieuse, l’expérience de la campagne 2024 est encore bien présente dans les esprits, il s’agit de ne pas rater les premiers créneaux favorables et d’être prêt à semer dès le début du mois d’avril.
  • Le choix et les conditions d’utilisation des outils de travail du sol. Outre l’état du sol au moment de l’intervention, ces deux autres critères s’avèrent déterminants pour réussir la préparation au semis.
  • Privilégier les outils à dents non animés pour préparer le lit de semences. Si 2 passages sont envisagés, le 1er peut être réalisé à 10-15cm de profondeur, sans rouleau pour favoriser le réchauffement du sol. Le 2ème passage à 6-8cm aura pour objectif principal de niveler et d’affiner
  • Combiner les outils pour limiter le nombre de passages
  • Lutter contre la compaction du sol, en utilisant des équipements de type roues jumelées ou pneus basse pression. En l’absence de tels équipements, vérifier et adapter la pression des pneumatiques. 

Dans quel cas réaliser des faux semis printaniers ?

Sur des flores printanières et estivales qui lèvent tôt en saison comme l’ambroisie, la renouée liseron, le xanthium ou même un peu plus tardivement le datura, le faux-semis peut s’avérer efficace pour réduire les infestations dans le tournesol. 
Le faux-semis consiste à réaliser un travail superficiel du sol assez tôt en saison pour faire lever les adventices, bien rappuyé avec un rouleau et positionné de préférence avant une pluie.  

1 à 3 semaines après, on détruira ces levées, soit chimiquement dans les situations où le glyphosate est autorisé, soit mécaniquement, en veillant à remuer le sol le moins possible pour éviter de provoquer de nouvelles germinations. Cette stratégie s’accompagne souvent d’un décalage de la date de semis du tournesol de 15 à 20 jours, nécessaire à la réalisation de ces interventions.

Attention, des semis tardifs de tournesol, au-delà du 1er mai, peuvent pénaliser les résultats de la culture. Un compromis est donc à trouver entre bénéfices retirés du faux-semis, et risques occasionnés pour le tournesol. Ce décalage de la date de semis est à réserver aux situations où il est prioritaire d’alléger la pression exercée par les flores dites « problématiques », car difficiles à détruire et exerçant une forte concurrence sur la culture.   

Votre contact régional

  • Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr) – Auvergne-Rhône-Alpes & Provence-Alpes-Côte-d’Azur Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Occitanie

Fiche couverts

Préparation de campagne Implantation Est Occitanie Sud Aquitaine Normandie et Ouest Ile-de-France Auvergne Rhônes-Alpes Préparation du sol Implantation Tournesol Matthieu Abella (m.abella@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Travail du sol pour l'implantation du colza : les vrai-faux du colza robuste

La réussite de l’implantation du colza est devenue une phase cruciale pour obtenir une culture robuste, à même d’exprimer son potentiel et peu sensible aux insectes d’automne. Pour parvenir à ces objectifs, la qualité de la structure du sol et du semis sont des éléments essentiels à l’atteinte de la robustesse du colza. Avec l’impact du changement climatique sur l’hétérogénéité des précipitations estivales, certaines idées reçues peuvent circuler au sujet de la gestion du travail du sol, Terres Inovia fait le point.

Il ne faut plus travailler les sols en profondeur avant les semis de colza pour garder de la fraîcheur

 

Le travail du sol n’est pas un tabou : il doit permettre d’obtenir une structure du sol favorable à un bon enracinement du colza si le sol est tassé. Il est donc préférable avant le semis de restaurer une qualité structurale optimale à l’enracinement du colza pour garantir sa robustesse plutôt que de remettre cette opération plus tard.

Cependant, il faut veiller à ne pas faire de travail superflu pour préserver l’humidité : limiter la profondeur et le nombre d’interventions au strict nécessaire. Il faut donc bien diagnostiquer en amont pour décider et s’adapter aux conditions climatiques.

Si le sol est travaillé, réaliser les différents passages le plus tôt possible après la récolte et en amont du semis, si possible avant les pluies et rouler.
Le premier passage doit avoir lieu dans les 24h suivant la récolte du précédent, ce qui permet de bénéficier de l’humidité résiduelle et de maintenir les remontées capillaires, et donc de limiter le dessèchement des horizons plus profonds.

 

La réussite du semis de colza commence après la récolte du précédent

 

Oui toute anticipation est bonne mais l’anticipation des semis de colza commence dès l’implantation de la culture précédente. En effet, toute restauration/réparation de la qualité structurale entre 0 et 20 cm, si elle est anticipée dans l’interculture du précédent, laissera la possibilité de n’intervenir qu’en superficiel avant le colza, et de limiter les risques de pertes de fraicheur dans le sol. Il convient malgré tout de vérifier l’état structurale avant la récolte du précédent pour s’assurer du travail du sol à réaliser avant colza, notamment si les conditions d’implantation ou de récolte du précédent ont été faites en conditions humides.

 

Le dernier passage de travail du sol doit être anticipé bien avant le semis pour garder de la fraîcheur

  

Le travail du sol avant colza, qu’il soit superficiel ou plus profond, risque de favoriser les levées d’adventices et plus particulièrement des repousses de céréales de la culture précédente. Plus ces levées seront précoces, et plus ces dernières risquent d’assécher le sol en profondeur. Leur destruction doit donc être anticipée afin de maintenir le plus d’humidité dans le sol : éviter tout travail du sol dans les 15 jours avant semis pour favoriser la ré-humectation en cas de pluie. Le labour avant colza peut s’envisager dans de situations de sols plutôt légers à tendance limoneuse, qui limiteront la formation de mottes risquant de pénalisé la qualité de l’implantation du colza. Dans ces situations, selon les conditions d’humidité du sol, le labour peut être réalisé en anticipation après la récolte du précédent suivi d’un roulage, où juste avant le semis après une pluie significative.

 

Le colza en semis direct est une technique très risquée, avec une réussite très aléatoire

 

Le colza est adapté au semis direct :

  • s’il n’y a pas de risque limaces ou rongeurs,
  • si l’équipement permet un bon positionnement de la graine en présence de résidus,
  • si la structure du sol est poreuse et sans tassement sur profondeur d’enracinement du colza.

Il convient donc de vérifier l’état structural et d’avoir des outils performants pour gérer les résidus pailleux (chasses paille et herse à paille pour répartir les résidus). Les semoirs à dents offrent dans la plupart des situations une meilleure réussite du semis, en positionnant la graine sous le mulch de paille, en contact avec la terre fine. Le mulch protège le sol et limite l’évaporation. L’absence de travail évite la germination des adventices, surtout des dicots, à condition de semer à vitesse réduite (<6 km/h). La croissance précoce est souvent plus lente, ce qui milite pour un semis plus précoce.

 

Il ne faut pas semer une graine de colza à plus de 2 cm de profondeur pour réussir la levée 

 

La semence doit être placée là où elle a le plus de chances de germer, en fonction de là où se situe la fraîcheur. Déclencher le semis avant une pluie permet de maximiser les chances de réussir la levée. Le choix de la profondeur de semis dépend de l’état d’humectation du sol :

  • En condition optimale d’humidité avec un sol frais très superficiellement, semer à 2 cm.
  • En sol sec sur 3-4 cm et frais en dessous, semer plus profondément, jusqu’à 4 cm, pour positionner la graine sur la zone fraîche. La jeune racine pourra croître dans une zone restée fraîche.
  • En sol sec sur 5 cm et plus, la graine germera dès que le sol sera réhumecté. La profondeur de semis est donc fonction de la quantité de pluie potentiellement annoncée :
    • Pluie annoncée de 10 mm et plus : semer à 2 cm de profondeur pour profiter d'une germination rapide.
    • Pas de pluie annoncée : semer à 4 - 5 centimètres pour attendre une pluie significative pour favoriser la germination.

 

Même avec le risque de ne pas avoir assez d’eau, je ne modifie pas ma densité de semis 

 

Il ne faut pas semer plus dense pour compenser les éventuelles pertes à la levée. La densité de peuplement est un critère essentiel pour obtenir un colza robuste. Une sous densité ne permet pas d’atteindre le rendement potentiel, surtout en sols à faible potentiel mais une sur densité favorise l’élongation, l’obtention de pieds chétifs et peu robustes, vulnérables aux dégâts de ravageurs et pénalise le rendement, surtout en sols à bon potentiel. Semer très dense en espérant garantir un peuplement suffisant en cas de dégâts est une stratégie très risquée et souvent perdante.

 

En associant des plantes compagnes avec le colza, je limiterai les dégâts des insectes d’automne 

 

Le colza associé à des légumineuses permet une croissance dynamique et continue à l’automne qui atténue les dégâts durant l’hiver et au printemps par les larves d’insectes d’automne : plus la croissance est soutenue, moins les larves parviennent à progresser vers l’aisselle des feuilles et le cœur des plantes et donc à perturber la croissance du colza. MAIS, si le nombre de larves est plus souvent réduit avec un couvert associé au colza, ce couvert doit être relativement développé pour jouer ce rôle d’atténuation du risque larvaire : il faut viser 300 à 500g/m² de couvert associé. Afin de garantir un effet sur les larves, Il ne suffit donc pas de semer les espèces en association, mais il faut réussir leur implantation et leur levée avec le colza.

 

A RETENIR

  • Si elles sont optimisées, les pratiques d’implantation permettent de préparer les conditions essentielles d’un colza robuste : une levée précoce et homogène, des pieds vigoureux, une croissance dynamique et continue à l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.
  • Anticiper pour assurer un bon état structural avant l’implantation du colza restructurer le sol si nécessaire avant l’implantation de la culture précédent le colza , puis préserver la structure jusqu’à la récolte = moins d’intervention en profondeur à faire dans l’interculture du colza pour préserver au mieux l’humidité du sol avant le semis !
  • Observer l’état structural de son sol avant la récolte du précédent pour décider de travailler ou non, choisir le type d’intervention et optimiser la profondeur de travail du sol.
  • Optimiser le travail du sol :
    • Limiter le nombre de passages et de profondeur de travail au strict nécessaire pour gérer la structure du sol, les résidus du précédent ou les bioagresseurs.
    • En sol argileux et à texture équilibrée, travailler le sol au plus près de la récolte du précédent et éviter tout travail dans les 15j avant le semis pour favoriser la ré-humectation par les éventuelles pluies.
  • Eviter les surdensités de semis.
  • Positionner la graine au plus près de la zone la plus fraîche et à 5cm maximum.
VRAI et FAUX

Le colza associé à des légumineuses permet une croissance dynamique et continue à l’automne qui atténue les dégâts durant l’hiver et au printemps par les larves d’insectes d’automne: plus la croissance est soutenue, moins les larves parviennent à progresser vers l’aisselle des feuilles et le cœur des plantes et donc à perturber la croissance du colza. MAIS, si le nombre de larves est plus souvent réduit avec un couvert associé au colza, ce couvert doit être relativement développé pour jouer ce rôle d’atténuation du risque larvaire : il faut viser 300 à 500g/m² de couvert associé. Afin de garantir un effet sur les larves, Il ne suffit donc pas de semer les espèces en association, mais il faut réussir leur implantation et leur levée avec le colza.

A RETENIR

  • Si elles sont optimisées, les pratiques d’implantation permettent de préparer les conditions essentielles d’un colza robuste : une levée précoce et homogène, des pieds vigoureux, une croissance dynamique et continue à l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.
  • Anticiper pour assurer un bon état structural avant l’implantation du colza => restructurer le sol si nécessaire avant l’implantation de la culture précédent le colza , puis préserver la structure jusqu’à la récolte = moins d’intervention en profondeur à faire dans l’interculture du colza pour préserver au mieux l’humidité du sol avant le semis !
  • Observer l’état structural de son sol avant la récolte du précédent pour décider de travailler ou non, choisir le type d’intervention et optimiser la profondeur de travail du sol.
  • Optimiser le travail du sol :
    • Limiter le nombre de passages et de profondeur de travail au strict nécessaire pour gérer la structure du sol, les résidus du précédent ou les bioagresseurs.
    • En sol argileux et à texture équilibrée, travailler le sol au plus près de la récolte du précédent et éviter tout travail dans les 15j avant le semis pour favoriser la ré-humectation par les éventuelles pluies.
  • Eviter les surdensités de semis.
  • Positionner la graine au plus près de la zone la plus fraîche et à 5cm maximum.

 

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Observer le tassement des sols pour connaître les meilleures conditions d'implantation du colza

Gilles Sauzet, ingénieur de développement chez Terres Inovia en région Centre, présente l'intérêt de bien observer le sol avant d'implanter une culture. Cela veut dire qu'il est capital de bien connaître l'état structural de sa parcelle avant d'y semer du colza et ainsi assurer une bonne implantation pour la campagne à venir (objectif : 15 cm de pivot avant l'entrée de l'hiver).
Pour cela, deux principaux leviers agronomiques entrent en scène : la vigueur et la dynamique de croissance.

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Adapter le travail du sol au type de sol

Le choix du travail du sol est déterminant pour garantir la réussite de la levée, indispensable pour obtenir un colza robuste.

Ce choix dépend des problématiques à gérer (voir article décider du travail du sol à privilégier en intégrant toutes les problématiques) et doit être adapté au type de sol.

  • Pour tous les types de sol : pas de travail superflu pour préserver l’humidité. Limiter la profondeur et le nombre d’intervention au strict nécessaire. Si le sol est travaillé, intervenir au plus tôt après la récolte, avant les pluies, si possible, et rouler. Éviter tout travail du sol dans les 15 jours avant semis pour favoriser le réhumectation en cas de pluie

travail du sol post moisson

Exemple d’un travail du sol post moisson permettant de bénéficier et de préserver l’humidité résiduelle

  • En sols argileux (teneur > 22-25%) :
    • Risques à éviter : création de mottes à cause d’un travail sur sol sec ou compacté
    • Solution à privilégier : éviter le travail du sol en profondeur et notamment le labour et intervenir juste après récolte et le plus en amont du semis possible. Il est alors indispensable d’avoir anticipé pour avoir une structure du sol poreuse ne nécessitant pas de fragmentation (exemple restructurer le sol avant l’implantation de la culture précédente puis éviter les tassements)

levée perturbée en sols argileux

Exemple d’une levée perturbée en sol argileux à cause la création de mottes par du travail profond

  • En sols limono-sableux (sols dits ‘fragiles’) :
    • Risques à éviter : battance du sol à cause d’une préparation trop fine et difficultés d’enracinement à cause de sol pris en masse.
    • Solutions : fragmentation du sol souvent utile (outil à dent ou labour repris à la dent), en évitant de multiplier les passages et la création de trop de terre fine. Le strip-till est particulièrement bien adapté à ces conditions et peut être simultané avec le semis.

parcelle de colza ennoyée

Parcelle de colza ennoyée à la sortie de l’hiver, à cause d’un sol battu dû à une préparation trop fine

Point technique "Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste"

Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste
Une bonne implantation permet d’obtenir un colza robuste, peu sensible aux ravageurs et aux adventices et nécessitant peu d’intrants. Il sera alors à même d’exprimer tout son potentiel de rendement et permettra de maximiser la marge économique.

Acheter ou télécharger le point technique "Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste"

 

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Le tournesol : une culture qui s’adapte à différents modes d’implantation

Le tournesol est appelé à subir des stress hydriques plus ou moins contraignants selon les situations géographiques et le contexte pédologique. En l’absence d’irrigation, pendant la période de mise en place du potentiel, les besoins en eau et minéraux doivent être couverts pour assurer une surface foliaire suffisante.

Durant la phase de reproduction, fréquemment sèche, le potentiel exprimé est dépendant de bon fonctionnement de la plante et sa capacité à conserver une surface foliaire suffisante. Pour cela, la qualité d’enracinement est déterminante pour assurer l’alimentation en eau et ainsi limiter la chute rapide de l’indice foliaire, lors des phases contraignantes.

Assurer une bonne levée ainsi qu’un enracinement performant est indispensable pour obtenir un tournesol robuste capable de résister aux stress climatiques. Pour cela, il convient d’avoir un sol bien structuré.

Un couvert végétal, installé en été, peut précéder le tournesol. Une destruction hivernale laisse alors du temps pour préparer le sol. Certaines destructions sont plus tardives et modifient les stratégies d’implantation habituellement pratiquées. Quelle que soit la démarche, la levée doit être rapide et la croissance racinaire verticale sans obstacle pour limiter sa progression.

 

Le principe de base du travail du sol en tournesol : offrir une bonne structure de sol

racine tournesol

Le tournesol est une plante à racine pivotante et à cycle court. Ces deux caractéristiques en font une culture exigeante vis-à-vis de la structure du sol. Le travail du sol jusqu’au semis doit donc être raisonné en fonction de cet état structural, de l’encombrement en surface par les résidus végétaux (du précédent voire de l’éventuel couvert) et des fortes exigences de la culture par rapport à la qualité du lit de semences (présence de terre fine nécessaire). Un obstacle au développement racinaire de la culture (zone tassée ou lissée) ou un défaut de qualité du lit de semences peut occasionner des pertes importantes en rendement (> 10 q/ha) et une dégradation de la qualité (baisse du % d’huile).

 

Un choix en fonction de son sol

Les sols fragiles (taux d'argiles ≤ 15% ou faible taux de matières organiques) et les sols tassés (ex : récolte tardive du précédent en conditions humides) demandent en général une restructuration en profondeur. Le travail profond, par exemple avec un décompacteur, crée alors une structure de sol favorable à la progression des racines.

Les autres sols, à bonne capacité naturelle de restructuration et n'ayant pas subi de tassements, peuvent ponctuellement s’affranchir d’un travail profond. Cela peut être le cas dans les sols argileux ou riches en matières organiques. La réussite des techniques de travail très superficiel (< 5 cm) ou du semis direct est trop aléatoire en tournesol pour qu’elles soient conseillées. En effet, elles augmentent fortement les risques de tassement superficiel et de limaces, auquel le tournesol est très sensible. Elles allongent aussi la durée de levée à cause d’un réchauffement plus lent du sol au printemps.

Un labour réalisé en bonnes conditions permet l'ameublissement du sol en profondeur et assure en outre l'incorporation des pailles de la céréale précédente.

En non labour, un travail profond réalisé en conditions adéquates est conseillé, en particulier si le sol s'avère tassé. Ce travail de fissuration sera réalisé dès la fin de l'été en sol argileux pour constituer des éléments grossiers qui évolueront avec les séquences climatiques de l’automne-hiver (gel-dégel, sec-humidité). En sol limoneux, il aura lieu au printemps.

 

Cas d’un couvert détruit mécaniquement ou par le gel durant l’hiver.

travail mécanique sur tournesol
champ de tournesol

1. Labour hivernal pour implanter un tournesol; 2.Tournesol en milieu argilo calcaire, travail hivernal et affinage au printemps.

C’est un cas très courant. Le couvert disparait durant l’hiver, l’agriculteur peut donc faire un travail profond hivernal sous forme de labour ou avec un outil à dents. L’intervention se déroule en situation ressuyée ou sur un sol légèrement gelé.

En sols argileux, ce travail peut être grossier, les différentes séquences climatiques hivernales puis de début de printemps permettent généralement un effritement ou éclatement des mottes. Si les conditions météorologiques le permettent c‘est également l’occasion d’avoir des levées d’adventices. Si ces levées sont précoces, un travail superficiel de fin d’hiver doit les éliminer. Une nouvelle germination est également possible, elle sera détruite au moment du semis.

Ces deux passages, en situations saines permettent non seulement d’éliminer une ou deux levées d’adventices, mais aussi d’affiner, aplanir et réchauffer le lit de semences.

En sols légers, limono sableux par exemple, un travail profond hivernal de type labour ou passage d’outil à dents est possible. La reprise superficielle est dans ce contexte pédologique effectuée juste avant le semis pour éviter les risques de forte humidité du sol encourus en cas de fortes pluies sortie hiver. Ce travail de pré semis de niveler, affiner le lit de semence et d’éliminer les adventices.

 

Cas d’un couvert détruit très tardivement, juste avant le semis.

couvert « mulché » tournesol
couvert « mulché » tournesol

Le couvert « mulché » retient la terre et le tournesol, dans des coteaux très arrosés

Cette stratégie est fréquente en milieu sensible à l’érosion et en agriculture de conservation ou on limite autant que possible les interventions mécaniques, profondes en particulier.

Le couvert (féveroles et phacélies par exemple) est roulé quelques jours avant le semis. Un passage d’outil superficiel est parfois nécessaire. La herse rotative est privilégiée. Le fait que cette herse soit animée évite les risques de bourrage et l’effet « râteau ». Le semis peut ensuite avoir lieu sur un sol encombré certes mais avec des résidus hachés et répartis de façon à ne pas nuire à la qualité de positionnement de la graine. Ce passage d’herse peut également servir à détruire les jeunes adventices. Le rôle du couvert est bien entendu de limiter leur apparition (ombrage).

Cette pratique est envisageable si le sol est bien structuré, ce à quoi l’enracinement du couvert doit participer. Lors de l’implantation de la culture précédente, ou lors de l’installation du couvert, un travail profond peut être nécessaire pour fragmenter un sol qui présenterait des zones de compaction ou des ruptures de porosité dans la couche labourable. Un test bêche ou des sondages au pénétromètre sont conseillés pour prendre connaissance de l’état structural.

 

Cas du strip till

strip till tournesol

Semis de tournesol derrière fissuration de la ligne de semis avec un strip till en sol limono sableux.

L’utilisation de cet outil qui combine plusieurs éléments pour fissurer, affiner et rappuyer la zone travaillée en un seul passage est possible mais, à adapter au contexte pédologique.

En sol argileux, il semble préférable de privilégier un passage de fin d’été ou automnal en situation sèche, dans un couvert ou lors de son installation. La reprise de printemps est effectuée juste avant le semis et peut consister en un simple roulage ou roulage suivi d’un passage de herse rotative. Le semis du tournesol a lieu dans la zone fissurée. Le guidage est indispensable.

En sols légers, type limono sableux, le passage du strip-till peut avoir lieu juste avant ou au moment du semis, dans un couvert mulché et haché.

 

racines anciennes et les mottes

Le sol est fissuré sur 18 -19 centimètres. On observe des racines anciennes et les mottes se détachent facilement.

 

Cas du semis direct

Le tournesol apprécie les sols affinés, bien structurés avec un lit de semence réchauffé. A priori, la pratique du semis direct ne parait indiquée pour implanter le tournesol. Toutefois dans des situations très bien structurées, cette stratégie est possible. Il est conseillé d’attendre un réchauffement du sol suffisant pour assurer une levée et un début de croissance rapide. Les pratiques permettant d’évaluation de la qualité structurale sont indispensables (test bêche, pénétromètre).

 

En résumé

Efficacité des techniques de travail du sol en tournesol

 

tableau travail du sol tournesol

 

Le semis a lieu dès que les conditions le permettent

Le semis s’effectue sur un sol bien ressuyé. Il est préférable qu’il soit suffisamment réchauffé. Plus de 10° en surface et au moins 8° dans le lit de semence sont nécessaire pour assurer une levée rapide et régulière. Il est conseillé de débuter les semis dès le début d’une phase de réchauffement, en particulier si les prévisions météorologiques prévoient la poursuite de ce réchauffement. Il est évidement déconseillé de semer en sol frais sensible au tassement. La vitesse de semis doit être réduite (7 à 8 kilomètres/heure au plus) pour assurer un positionnement régulier de la graine à la profondeur souhaitée.

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Décider du travail du sol à privilégier en intégrant toutes les problématiques

Trois critères à prendre en compte pour décider du travail du sol

La structure du sol (voir article ‘évaluer la structure pour identifier le travail du sol adapté), la gestion des résidus du précédent et du risque bioagresseur (adventice et ravageurs du sol) principal sont les 3 principaux critères à prendre en compte pour adapter le travail du sol :

facteurs limitants connus

 

Point technique "Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste"

Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste
Une bonne implantation permet d’obtenir un colza robuste, peu sensible aux ravageurs et aux adventices et nécessitant peu d’intrants. Il sera alors à même d’exprimer tout son potentiel de rendement et permettra de maximiser la marge économique.

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