La fertilisation soufrée et en magnésium
Soufre : pas d'apport nécessaire
En général, l’apport de soufre n’est pas nécessaire dans les régions traditionnelles de production.
En général, les premiers symptômes se manifestent sur les jeunes feuilles par une décoloration jaunâtre. Cependant, ces manifestations peuvent aussi apparaître sur des feuilles plus âgées avec une possible décoloration violette de la tige. Ces symptômes sont assez rares actuellement sur les parcelles. Le chanvre, en effet, est une plante estivale dont la croissance et les besoins sont assez bien corrélés à la minéralisation soufrée de la matière organique.
Magnésium : la carence est rare
Cette carence se traduit par des taches de couleur rouille et/ou des taches jaunes entre les nervures. Ce phénomène reste très localisé en sols normalement pourvus.
La fertilisation azotée du chanvre
Eviter les excès d'azote par une dose bien ajustée
Les besoins de la culture sont estimés à 13-15 unités N/tonne de matière sèche lorsque les ressources en eau ne sont pas limitantes. Le besoin total d’azote se situe donc autour de 120 U/ha pour un objectif de rendement paille de 8 t/ha, duquel il faut soustraire les reliquats du sol et la minéralisation pour calculer la dose d'azote minéral à apporter.
La méthode du bilan peut être appliquée. En excès, l’azote favorise une végétation exubérante, induit précocement la verse et maintient une humidité excessive des graines (et des feuilles). Les pailles restent plus vertes. On observe également plus de pieds morts.
En conséquence, la récolte est retardée, le temps de séchage de la plante est plus important et le défibrage à l’usine devient plus difficile.
Bien enraciné, le chanvre mobilise l’azote minéral des couches les plus profondes. C’est pourquoi la réponse à l’azote apporté est variable selon l’année, le sol et les conditions climatiques. Elle est donc à adapter en fonction du type et de la profondeur du sol, ainsi que des reliquats effectués par analyses à différentes profondeurs (0 à 30 cm, 30 à 60 cm, 60 à 90 cm pour les sols les plus profonds).
Favoriser un apport fractionné
La fertilisation azotée vise à compléter les fournitures d’azote du sol. Le chanvre absorbe de l’azote principalement entre le stade 3 paires de feuilles (50 cm) et la fin de la floraison. Généralement la totalité des apports se fait au semis. Toutefois, il faut noter qu’un apport d’azote fractionné et tardif (2/3 au semis + 1/3 stade 50 cm c’est-à-dire au stade 5-6 paires de feuilles) a un impact positif sur le rendement en graines. Ce deuxième apport doit se faire impérativement sur une végétation sèche et sous forme solide uniquement.
Le bénéfice de la fertilisation localisée
Des expérimentations menées par Terres Inovia ont permis de mettre en évidence des gains de rendements en graines obtenus avec un premier apport réalisé en localisé (100 kg/ha de 18-46) le complément de la fertilisation ayant été apporté après le semis en plein. Pour ceux qui ne sont pas équipé pour faire cette application en localisée, des études sont en cours afin de d’évaluer le mélange semence et engrais.
A savoirDans les zones vulnérables, le raisonnement de la fertilisation azotée doit être conforme aux arrêtés préfectoraux de votre région. |
Fertilisation et inoculation de la lentille
Comme les autres légumineuses, la lentille a la capacité de fixer l’azote atmosphérique grâce à une symbiose avec une bactérie du genre Rhizobium (Rhizobium leguminosarum), présente naturellement dans les sols français. Il n’est donc pas nécessaire d’inoculer la lentille.
La lentille est peu exigeante : elle exporte 1,6 u/q de phosphore et 6 u/q de potassium.
Ainsi, pour un rendement de 15 à 25 q/ha, apporter 30 à 50 unités de P2O5, 60 à 80 unités de K2O et 20 à 25 unités de Mg.
Ces apports sont à raisonner et à adapter en fonction de l’analyse de sol.
Article co-rédigé avec
Symptômes de carence en soufre et bore à la récolte
Symptômes de carence en soufre
Avortement ou formation de grosses siliques vides. Forte réduction du rendement.
1. Siliques épaisses et vides 2. Siliques présentant très peu de graines
Symptômes de carence en bore
L'association de plusieurs symptômes est nécessaire pour conclure à une carence en bore
- épaississement du pivot et du collet, et éventuellement moelle nécrosée dans la partie supérieure,
- régression et disparition des bourgeons terminaux ; départ très bas des ramifications ; port buissonnant,
- fentes longitudinales sur la tige en croissance active (stade D2) en "coups de rasoirs",
- pincement de la tige sous les boutons floraux de la hampe principale et des ramifications,
- siliques peu nombreuses, plus ou moins vides, souvent en crochet.
Bloquage de la croissance des siliques
Risque de confusion
- dégâts de gel entraînant la pourriture du bourgeon terminal
- dégât de charançon du bourgeon terminal
- éclatement de l'épiderme des tiges, lié à une croissance trop rapide au printemps
- attaque de charançon de la tige entraînant une nécrose de la tige
- carence en soufre et siliques vides.
Méthodes de correction
Le stade est trop tardif pour réaliser une correction.
Symptômes de carence en soufre, phosphore et bore à floraison
Symptômes de carence en soufre
Décoloration (blanchissement) des fleurs. Les symptômes foliaires sont parfois fugaces ou peu prononcés. Ils apparaissent d'abord dans les tournières, les ruptures de pente et dans toutes les zones où la minéralisation et l'enracinement sont mauvais.
Fleurs pâles, avortées
Symptômes de carence en phosphore
A ce stade, il n’est plus possible de corriger les carences sur la culture en place. Etre attentif au raisonnement de la fertilisation sur les cultures suivantes, surtout si elles sont très exigeantes, pour éviter l’apparition de nouvelles carences.
Avec et sans fertilisation phosphatée, essai Terres Inovia
Symptômes de carence en bore
L'association de plusieurs symptômes est nécessaire pour conclure à une carence en bore
- épaississement du pivot et du collet, et éventuellement moelle nécrosée dans la partie supérieure,
- régression et disparition des bourgeons terminaux ; départ très bas des ramifications ; port buissonnant,
- fentes longitudinales sur la tige en croissance active (stade D2) en "coups de rasoirs",
- pincement de la tige sous les boutons floraux de la hampe principale et des ramifications,
- siliques peu nombreuses, plus ou moins vides, souvent en crochet.
Bloquage de la croissance des siliques
Risque de confusion
- dégâts de gel entraînant la pourriture du bourgeon terminal
- dégât de charançon du bourgeon terminal
- éclatement de l'épiderme des tiges, lié à une croissance trop rapide au printemps
- attaque de charançon de la tige entraînant une nécrose de la tige
- carence en soufre et siliques vides.
Méthodes de correction
Le stade est trop tardif pour réaliser une correction.
Fertilisation : diagnostic foliaire sur colza
Pratiquer les analyses par couples
Le diagnostic foliaire est un outil pertinent pour identifier ou confirmer les carences. Cependant, compte tenu des délais entre la prise d'échantillon et la délivrance des résultats, il ne permet pas toujours de décider d'une action corrective.
En présence de symptômes non identifiés que l'on suspecte d'être d'ordre nutritionnel, pratiquer des analyses par couples (feuilles sans symptômes d'un côté et feuilles avec symptômes de l'autre).
Prélever les feuilles lobées pleinement développées sur la tige principale. Prélever 50 feuilles pour obtenir 50 g de matière sèche au moins. Comparer les données de l'analyse avec les données optimales (voir tableau). Les teneurs optimales ont été établies pour un colza au stade D1 (voir photo). Elles ne sont pas pertinentes pour les autres stades. Comparer aussi entre eux les deux échantillons du couple.
Exemple de laboratoire pratiquant ce type d'analyses :
AUREA
270, avenue de la Pomme de Pin
45160 ARDON
https://aurea.eu/
Coût moyen d’un diagnostic foliaire au SAS laboratoire :
- 3 éléments (N, P, K) : environ 60 € HT
- 6 éléments (N, P, K, Ca, Mg,Na) : environ 65 € HT
- 11 éléments (N, P, K, Ca, Mg, Cu, Zn, Mn, Fe, Bo, Na) : environ 70 € HT
Teneurs optimales en éléments minéraux dans les feuilles au stade D1
| Eléments majeurs et mineurs | Teneurs optimales (en % de la matière sèche) |
| Azote | 4-4,7 |
| Phosphore (P) | 0,35-0,49 |
| Potasse (K) | 3-4,4 |
| Calcium (Ca) | 1-2,2 |
| Magnésium (Mg) | 0,12-0,15 |
| Soufre (S) | 0,68-0,70 |
| Oligo-éléments | Teneurs optimales (en ppm) |
| Fer (Fe) | 60-80 |
| Cuivre (Cu) | 4-6,2 |
| Zinc (Zn) | 30-38 |
| Manganèse (Mn) | 30-140 |
| Bore (B) | 16-28 |
| Molybdène (Mo) | 0,5-0,7 |
Fertilisation : le lupin de printemps assure sa nutrition azotée
Nodosités sur des racines de lupin.
Un lupin de printemps bien nodulé est capable d’assurer lui-même sa nutrition azotée, via la fixation symbiotique de l'azote de l'air, qui prend le relais de l’assimilation de l'azote minéral du sol par les racines, mécanisme activé en tout début de cycle du lupin. Un apport d’engrais azoté sur la culture bloquerait la fixation symbiotique, et pourrait être néfaste au bon développement de la plante. Le tassement de sol et les sitones (lien) sont deux autres facteurs pouvant influer sur la nutrition azotée du lupin.
Pour le lupin de printemps, raisonner les apports de phosphore et de potasse à la rotation en fonction de l'analyse de sol.A titre indicatif, pour un rendement de 30 q/ha, le lupin exporte 20 unités de P2O5 et 30 unités de K2O. |
La fertilisation soufrée trop souvent négligée
Symptômes de carence en soufre
Au moment de la montaison : décoloration (jaunissement) du limbe des feuilles les plus jeunes (au sommet). Les nervures restent vertes. En vieillissant, ces feuilles deviennent rougeâtres et cassantes. La croissance est fortement ralentie.
feuilles décolorées, jaunies
Le colza a besoin de soufre au printemps
Mobilisation en soufre de différentes cultures
Source : SADEF pôle d'Aspach
Dans le cas du colza, la demande en absorption est plus précoce que pour les autres cultures, à un moment où la minéralisation du soufre du sol peut être faible.
Le colza est une culture qui a besoin d'une quantité de soufre importante au printemps et dans un laps de temps précis. C'est pourquoi, il est impératif d'apporter le soufre en début montaison (stade C2/D1)
Une disponibilité insuffisante entraîne des pertes de rendement pouvant atteindre 10 à 20 q/ha dans les cas les plus graves.
Apporter 75 unités de soufre sous la forme assimilable (sulfate)
Réaliser systématiquement un apport au début de la montaison, de début février dans le Sud à mars/début avril dans le Nord. Une dose de 75 unités de soufre (SO3) permet de compenser les exportations par la culture et offre le meilleur rapport rendement/qualité de la graine.
En cas d'apport régulier de produit organique, le risque de carence en soufre est plus limité. Mais en année difficile, des carences peuvent s'exprimer. Adapter la dose apportée.
Attention ! L'apport de soufre sous forme S est onéreux et a une action nutritionnelle directe faible. Même si un léger effet fongicide et physiologique sur le couvert foliaire a été observé en laboratoire, préférer les formes sulfates (voir tableau de produits ci-après).
En cas de carence en soufre
Si vous observez des symptômes de carence sur feuille (décoloration entre les nervures), il faut intervenir rapidement en pulvérisant 100 kg/ha de sulfate d’ammoniaque, dilué dans 500 l d’eau pour éviter les brûlures des plantes.
Principaux engrais soufrés utilisables
Dernière mise à jour : juin 2016
| Engrais | Concentration de SO3 (1) | Apport minimal pour 75 unités de SO3/ha | Elément associé au soufre (1) | Observations | |
| en kg | en litre | ||||
| Sulfate d'ammoniaque | 60% | 125 | - |
21% N |
Ne pas épandre sur végétation humide ou par temps de gel |
| Sulfonitrate d'ammoniaque 26 | 32,5% | 230 | - | 26% N | Bien adapté au 2ème apport d’azote |
| Ammonitrate soufré 26 - 13 (2) | 13% | 580 | - | 26% N | |
| Solution azotée soufrée 26 - 14 (2-3) |
14 kg SO3/100 l |
678 | 536 | 26 kg N / 100 l | |
| Superphosphate simple ou normal 18 | 30% | 250 | - | 18% P2O5 | |
| Superphosphate concentré 25 | 20% | 375 | - | 25% P2O5 | |
| Sulfate de potassium | 45% | 170 | - | 50% K2O | |
| Kiesérite granulé(sulfate de magnésium) | 50% | 150 | - | 25% MgO | A réserver aux sols pauvres en magnésium |
| Polysulfate TM | 48% | 155 | - |
14 % K2O 6 % MgO 17 % CaO |
|
|
Engrais composés |
variable | à calculer | |||
(1) Concentration variable. Référez-vous à votre distributeur
(2) Il existe d'autres formulations : consultez votre distributeur
(3) Densité de 1,265
Calcul de la dose totale d’azote et fractionnement des apports d’engrais minéral
A la reprise de végétation, la Réglette azote colza® permettra de déterminer la dose totale à apporter à partir de plusieurs informations : la biomasse du colza, l’objectif de rendement de la parcelle, le type de sol, l’apport de produits organiques, la nature du précédent et éventuellement l’association de légumineuses gélives.
Estimer l'objectif de rendement de façon réaliste
Faire la moyenne des rendements des 5 derniers colzas sur la parcelle ou des parcelles comparables, en enlevant la valeur la plus faible et la valeur la plus élevée (dans tous les cas, en zones vulnérables, se conformer à la règlementation en vigueur).
Une surestimation du potentiel de rendement conduit à apporter de l’azote qui ne sera pas valorisé. Une sous-estimation du potentiel se répercutera directement sur le rendement et se traduira, au final, par un manque à gagner.
|
Cas particulier des colzas à faible croissance : les 3 principaux indicateurs à prendre en compte pour ajuster l’objectif de rendement en fonction de l’état de la culture (hors contraintes réglementaires) sont :
Ce rendement maximum devra être revu à la baisse en tenant compte d’autres facteurs défavorables qui pourront être pris en compte au cas par cas en fonction de la situation : hydromorphie, enherbement, défaut d’enracinement, dégâts de ravageurs, hétérogénéité de peuplement. |
Colzas à faible croissance et estimation de l’objectif de rendement
| Biomasse = poids matière verte (MV) en g/m² |
Densité minimum (nbre de plantes/m²) |
Objectif de rendement maximum | |
| Sols superficiels |
MV |
20 | |
|
200 g/m² < MV > 400 g/m² |
15 |
|
|
| MV |
10 | Pas de limitation liée à la biomasse | |
| Sols profonds | MV |
15 | |
| 200 g/m² < MV > 400 g/m² | 15 | ||
|
MV |
5 | Pas de limitation liée à la biomasse |
Fractionner la dose totale
Le fractionnement permet d’ajuster au mieux les apports aux besoins des plantes.
Pour les colzas à faible croissance, un premier apport précoce dès la reprise de végétation est recommandé ; il est en effet nécessaire d’accompagner la reprise car les petites plantes ont peu de réserves et elles n'accèdent pas facilement à l’azote du sol car, leur système racinaire est faible.
Au contraire pour les colzas à forte croissance, il est conseillé d’attendre la montaison pour l’apport éventuel d’azote ; la remobilisation des réserves accumulées dans les organes suffira à assurer une bonne reprise de végétation.
Dans tous les cas, ne pas apporter plus de 100 kg/ha d’azote en une fois.
| Dose à apporter (kg/ha) | Reprise de végétation (stades C1-C2) | Début montaison (stades C2-D1) | Boutons accolés (D1-D2) | Boutons séparés (stade E) |
| <100 | <100 | |||
| 100 à 170 | 60 à 80 | 40 à 90 | ||
| >170 | 40 à 60 | 50 et + | 40 à 60 | |
Adapter la dose selon la forme d’engrais et les conditions d’épandage
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire lorsque l’azote est apporté sous forme d’ammonitrate. En revanche, lorsque l’azote est apporté sous forme de solution ou d’urée, il faut veiller à maximiser l’efficacité de l’engrais. Il est conseillé pour cela de l’apporter juste avant une pluie, d’éviter les conditions ventées et les fortes températures afin de limiter les pertes par voie gazeuse. Lorsque les conditions idéales d’épandage ne sont pas réunies, et ce d’autant plus que le pH du sol est supérieur à 7, il est possible de majorer la quantité d’azote à apporter de 5 à 15%. Cette augmentation doit être raisonnée au cas par cas et pour chaque apport. La majoration ne s’applique en aucun cas à la dose totale prévisionnelle.
Grille COMIFER pour évaluer le risque de volatilisation et la majoration de doses en rapport
Evaluer la biomasse du colza pour optimiser les apports d’azote au printemps
La biomasse est un indicateur de la quantité d’azote absorbé par la culture, indispensable pour ajuster la fertilisation au printemps. En effet, le colza a la capacité de mettre en réserve l’azote dans ses organes pendant l’été et l’automne puis de le remobiliser dès la reprise de végétation au printemps.
Ainsi un gros colza aura absorbé plus d’azote qu’un petit colza et la dose à lui apporter au printemps sera réduite comparée à celle nécessaire au petit colza pour un même objectif de rendement.
La mesure de la biomasse permettra d’utiliser la Réglette Azote Colza® ou tout autres outils de calcul de dose prévisionnelle pour calculer la dose totale d’azote à apporter à la culture au printemps.
Une ou deux mesures selon la situation
Dans toutes les régions, une double estimation de la biomasse à l’entrée et à la sortie de l’hiver est conseillée. Ces deux mesures sont indispensables dans les régions où le gel hivernal est fréquent. Elles permettent de tenir compte des pertes de feuilles vertes durant l’hiver. La moitié de la quantité d’azote contenu dans ces feuilles tombées au sol sera remobilisée au printemps. C’est autant de fertilisant azoté à apporter en moins. Ailleurs, une mesure réalisée à la sortie de l’hiver peut être suffisante.
Les méthodes d'estimation de la biomasse du colza
La méthode par pesée
Cette méthode consiste à couper des pieds de colza au ras du sol (bien secouer les plantes pour les débarrasser des gouttes d’eau sur les feuilles en cas de forte rosée ou de pluie et enlever les éventuelles petites mottes de terre à la base de la tige), sur 2 à 4 placettes de 1 m2 chacune, représentatives de la parcelle en évitant les bordures de la parcelle. La biomasse prélevée est pesée en frais et le poids exprimé en kg/m2.
Lorsque la parcelle est hétérogène, il est recommandé de réaliser 4 prélèvements, en s’efforçant de positionner les placettes sur des zones représentatives. La valeur moyenne sera reportée dans l’outil Réglette azote colza®.
En pratique
Les prélèvements sont à réaliser en plaçant un cadre de 1m de coté en travers des rangs (en diagonale de préférence). Les « cadres circulaires » ne sont pas recommandés, car ils augmentent les risques d’erreur. Pour les écartements entre rang supérieurs à 30 cm Un prélèvement de plantes sur une portion de rang correspondant à 1m² est recommandé. Afin de limiter un éventuel effet rang, il est recommandé de faire le prélèvement sur 2 rangs contigus. Le mètre linéaire, par rapport au cadre, permet de s’affranchir de l’écartement entre-rang et d’obtenir une surface de prélèvement juste.
|
| Ecartements entre rangs (cm) | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 |
| Portion totale de rang à prélever | 2,5 | 2 | 1,67 | 1,43 | 1,25 |
Les méthodes par capteurs sur satellites ou drones
Plusieurs opérateurs proposent des services de conseils azoté spatialisés sur colza à partir d’un traitement d’image. Tous les outils avec capteur embarqué sur drone ou satellite calculent une dose optimale d'azote adaptée à la parcelle grâce à une représentation de la variabilité des états de croissance au sein de la parcelle. Ils permettent en outre aux agriculteurs qui le souhaitent de moduler les apports au sein de la parcelle, soit avec un système piloté sur l'épandeur d'engrais, soit en modulant manuellement par grandes zones dans les parcelles présentant des états de croissance différents. L'expérience montre que la dose optimale peut varier de 60 à 80 unités au sein d'une grande parcelle !
Quatre produits font l’objet d’un accord de partenariat avec Terres Inovia : "Farmstar"(Airbus, Arvalis), "Agro-rendement" (Wanaka/Agroptimize - Geosys),"PRECIFert Azote" (Precifield) et "Bilan Colza by Abelio" (Abelio).
Farmstar, le plus répandu, utilise des images satellitaires. Terres Inovia, partenaire historique, apporte chaque année une garantie de la qualité du conseil délivré pour l’ensemble des parcelles de colza engagées avec Farmstar.
« Agro-Rendement », « PRECIFERT Azote » et « Bilan Colza by Abelio » utilisent également des images satellitaires. Ils reprennent en tout ou partie les équations et paramètres de calcul de dose à partir de la biomasse de la Réglette azote colza. De plus, Terres Inovia évalue chaque année la qualité du paramétrage du modèle utilisé pour l’estimation de la biomasse en entrée hiver et sortie hiver à partir des images satellitaires, sans validation individuelle de chacun des conseils spatialisés délivrés à la parcelle.
Les estimations de biomasse colza faites par satellite avec Spotifarm ont été validée par les experts de Terres Inovia.
Les méthodes par capteurs sur appareil piéton
A ce jour, deux applications smartphone, ImageIT (Yara France) et Crop-Analyser (Visio-Crop) ainsi que l’appareil N-Pilot (LAT Nitrogen), font l’objet d’un partenariat avec Terres Inovia.
Avec les applications smartphone la biomasse est estimée à partir de photographies classiques. L’appareil N-Pilot est doté de deux capteurs et mesure la réflectance du couvert végétal. Dans les deux cas, l'exploitation fait intervenir la prise en compte de la hauteur de végétation.
Avec le smartphone (application ImageIT) ou encore grâce à un appareil portatif (N-Pilot), la biomasse est estimée à partir de photographies dont l'exploitation (données numériques / réflectance du couvert végétal) est ajustée par la hauteur de végétation.
ImageIT : L’application smartphone ImageIT | Yara France analyse une photographie du couvert. La prise en compte de la hauteur du couvert végétal a permis d’élargir son champ d'application aux colzas bien développés allant jusqu'à 2 kg/m².
Crop-Analyser : L’application smartphone Crop-Analyser | Visio-Crop permet de réaliser des mesures à partir de quelques photos ou d’une vidéo « en avançant », ce qui permet de bien intégrer les hétérogénéités du couvert végétal.
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