Pois de printemps

Choix de la parcelle de pois de printemps

Opter pour une parcelle saine ou faiblement contaminée par aphanomyces

Parcelle de pois contaminée par aphanomyces

Parcelle de pois contaminée par aphanomyces

L’aphanomyces est une maladie racinaire qui peut occasionner des pertes de rendement importantes en cas de printemps pluvieux et doux, ou sous-irrigation.
Il est donc essentiel de choisir une parcelle saine ou faiblement contaminée. 

L’outil Eva, disponible en ligne, permet d’évaluer rapidement le risque avant implantation. Des recommandations sont associées à chaque niveau de risque. Le test biologique aphanomyces est complémentaire, il indique précisément le niveau de potentiel infectieux de la parcelle.  

Choisir des sols légers et profonds

pois au stade 5 feuilles

Pois au stade 5 feuilles

  • Le sol doit être bien aéré et sans obstacles au-delà de 10-15cm de profondeur pour être favorable au développement des nodosités et à l’enracinement.
  • Limiter le risque de stress hydrique en évitant les sols séchants (sols très superficiels ou caillouteux non irrigués). Le pois est assez sensible à la sécheresse en raison de son enracinement peu profond (inférieur à 80 cm) et relativement peu ramifié.
  • Privilégier des sols assez profonds, si possible avec 150 mm de réserve utile, car le pois de printemps doit être bien alimenté en eau jusqu’à mi-juin, voire fin juin. Le pois d’hiver supporte d’être implanté dans es sols plus superficiels avec 70-80 mm de réserve utile.
  • Les sols argileux lourds et les limons battants hydromorphes sont peu adaptés à la culture du pois, car ils sont plus sensibles au tassement, qui limite la mise en place des racines. En cas de pluie abondante en hiver, ces sols se gorgent d’eau et la plante s’asphyxie.
Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Pois de printemps Pois de printemps aphanomyces sols légers et profonds Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr)

Le test aphanomyces

L’aphanomyces est la principale maladie racinaire du pois. Elle est particulièrement dommageable sur pois de printemps et il est essentiel d’évaluer le risque avant d’implanter la culture. Le test aphanomyces est l’un des outils d’évaluation du risque.

Le test Aphanomyces indique le Potentiel Infectieux de la parcelle

Le test aphanomyces est un test biologique réalisé à partir d’un échantillon de sol. Il indique le Potentiel Infectieux (PI)1 de la parcelle, sur une échelle de 0 (agent pathogène non détecté dans l'échantillon) à 5 (potentiel infectieux très élevé).

(1) - Potentiel infectieux : capacité d’un sol à induire la maladie. Le potentiel infectieux tient compte de la quantité d’inoculum présent dans le sol et de la réceptivité du sol contaminé. Il permet d’évaluer le risque de développement de la maladie.

La connaissance du PI de la parcelle permet d’évaluer le risque pris en cultivant du pois de printemps ou d’hiver.

La connaissance du PI de la parcelle aide également à choisir les légumineuses de la succession culturale, de façon à préserver l’état sanitaire du sol.

Le test aphanomyces est complémentaire de l’outil Eva

L’outil Eva, disponible en ligne, permet de classer une parcelle dans un niveau de risque faible ou élevé. Le test aphanomyces est complémentaire de cet outil dans la mesure où il indique précisément le PI de la parcelle. Il est particulièrement intéressant à utiliser afin de vérifier le PI de la parcelle lorsque celle-ci est classée en risque élevé par Eva.

Conditions de réalisation du test

Ce test peut être réalisé à tout moment de l'année. L’échantillonnage est déterminant pour la fiabilité du test.

Faire tester le sol de ma parcelle

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Préserver l’état sanitaire du sol vis-à-vis de l’aphanomyces

L’aphanomyces est la principale maladie racinaire du pois. Elle peut occasionner des pertes de rendement très importantes, en particulier sur pois de printemps. La préservation de l’état sanitaire du sol est déterminante et dépend notamment d’une bonne gestion de la succession culturale.

Des différences de sensibilité entre espèces de légumineuses

Le pathogène peut infecter plusieurs espèces de légumineuses mais il existe des différences de sensibilité importantes entre les espèces, voire parfois entre variétés au sein même d’une espèce.

  • Espèces très résistantes : féverole, lupin, pois chiche, soja, fenugrec, lotier, sainfoin (ne multiplient pas l’inoculum)
  • Espèces sensibles : pois, lentille, vesce, luzerne, gesse, vesce, trèfle

Dans le cas de la vesce et du trèfle, il existe des différences de sensibilités entre variétés

En savoir plus

 

Symptômes d’aphanomyces sur racines de vesce.
De gauche à droite : variétés sensible, partiellement résistante et totalement résistante
Parcelle fortement contaminée par aphanomyces.
A gauche : pois de printemps sensible, à droite : féverole résistante
@Arvalis

 

Insertion de légumineuses : plusieurs critères à prendre en compte

Le choix des espèces et variétés de légumineuses à insérer dépend de l’état sanitaire de la parcelle, de la présence ou non de pois dans la succession culturale et de la sensibilité de ces légumineuses à la maladie.

Attention : les conseils sur le choix des légumineuses qu’il est possible de cultiver en fonction du PI du sol ne sont valables que pour les variétés évaluées (des différences de sensibilité variétale pouvant exister au sein d’une espèce). Par ailleurs, même s’il est possible de cultiver des espèces/variétés de légumineuses très résistantes comme la féverole dans des parcelles fortement contaminées, il convient de respecter les fréquences de retour et d’alterner si possible avec d’autres espèces résistantes afin de ne pas exercer de pression de sélection trop importante, ce qui pourrait conduire à une adaptation des souches de l’agent pathogène.

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Egrenage et graines germées

Certaines années comme 2021, un temps pluvieux au mois de juillet peut retarder les récoltes et entraîner verse, maladies, égrenage et germination sur pied. La qualité visuelle des graines récoltées pourra être altérée. Cependant, cela n’a pas d’incidence sur leur utilisation en alimentation animale. Par ailleurs, les conditions de conservation sont importantes.

Maturité physiologique et humidité des graines

La maturité physiologique est atteinte lorsque les graines contiennent 55% de teneur en eau. Ce stade est marqué par un changement de couleur en pois : le couvert passe du vert au jaune. La teneur en eau de la graine va ensuite décroître de façon passive jusqu’à une teneur en eau d’équilibre qui peut varier de 10% à plus de 20% en fonction des conditions d’humidité de l’air ambiant). La durée de cette phase de dessiccation dépend de l’hygrométrie de l’air, elle peut varier de 5 à 15 jours voire plus. En effet, si les conditions sont très humides avant la récolte, ces pertes en eau se feront moins bien et l’humidité de la graine restera élevée. 
Par ailleurs, lorsque des conditions très sèches sont suivies par une période très humide comme cela a été le cas cette année, cela peut fragiliser les parois des gousses qui s’ouvriront plus facilement (égrenage).
On constate également un phénomène de fragilisation de la graine en cas d’alternance de séquences de dessiccation/ ré-humecation/ dessiccation  comme cela a été montré dans une étude menée par la FNAMS (tableau 1). Enfin, des graines récoltées à surmaturité (humidité inférieure à 14%) sont également plus fragiles et risquent de se casser lors de la récolte.

Evolution de la couleur des tiges et gousses chez le pois et la féverole en fonction de la teneur en eau des graines (%)

 

Tableau 1 - Expérience de ré-humectation des semences ramenées ensuite à 12% d’humidité au laboratoire et comparé à un témoin (données FNAMS 1995)

 

Graines germées : pas d’impact sur la composition de la graine ou la qualité nutritionnelle

Rappelons tout d’abord que les graines germées ne sont pas comptabilisées dans les impuretés dans les contrats type de commercialisation INCOGRAIN.
La germination ne modifie pas la composition de la graine comme l’indique des essais réalisés à l’INRA en 1987.

Composition chimique de lots de pois germés et tachés comparés à des lots sains (source : INRA-UNIP, 1987).

 

Les résultats de cette même étude (tableau 3) indiquent également que la germination n'altère pas la valeur alimentaire en volailles (énergie métabolisable) et que les champignons qui se trouvent sur les graines ne produisent pas de mycotoxines.

  Pois sain
(1 lot)
Pois tachés
(moyenne de 2 lots)
Pois très tachés et germés
(moyenne de 2 lots)

EM (Energie Métabolisable ) kcal/kgMS


Détection de mycotoxines (1)

2960


néant

3010


néant

2910


néant

(1) Aflatoxine, Ochratoxine, Zéréalenone, T2 toxine, Diacétoxycirpénol, Patuline

Tableau 3 - Essai zootechnique sur volailles INRA-UNIP 1987 : valeur alimentaire des graines de pois et recherche de mycotoxines

 

Dans un autre essai sur porcelets (tableau 4), la consommation d’un lot avec de nombreuses graines de pois germées n’a eu aucune incidence sur la croissance des animaux. Les indicateurs de croissance sont en effet identiques à ceux obtenus avec un lot de pois sans graines germées.

Performances de croissance (sur 28 jours) Pois non germés Pois germés

GMQ (Gain Moyen Quotidien) g/j


IC (Indice de Consommation)

499


1,91

503


1,91

Tableau 4 - Essai sur porcelets ITCF-UNIP 1987

 

Conseil pour la conservation des lots récoltés humides

Les lots récoltés dans des conditions humides peuvent contenir une proportion non négligeable de graines vertes et avoir une teneur en eau globale importante. Il est donc primordial de prendre certaines précautions pour bien les conserver. L’humidité optimale pour récolter les graines est de 17-18 %. A ces valeurs, les graines sont plus résistantes aux chocs mécaniques et la récolte ne nécessite qu’une ventilation de refroidissement nocturne pour ramener les graines à 14-15% d’humidité. Une récolte est toutefois possible dès 18-20% d’humidité. Dans ce cas, une ventilation séchante de jour (case ou cellule) ou alors un séchage à air chaud (en ne dépassant pas 90°C pour ne pas altérer la qualité des graines) s’avèrent nécessaires pour une bonne conservation des lots.

Conclusion

La présence de graines germées dans les lots n’est donc pas un frein à l’utilisation en alimentation animale. Pour l’alimentation humaine, la qualité visuelle sera dégradée, d’autant plus s’il y a aussi des graines tachées. Cependant, la composition des graines est peu impactée et le risque mycotoxine faible si la récolte et le stockage se font dans de bonnes conditions.

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Outil : Evaluation du risque aphanomyces

L’aphanomyces est la maladie tellurique la plus dommageable sur pois. L’outil EvA ne remplace pas le test biologique de Potentiel Infectieux mais permet de classer rapidement votre parcelle dans un niveau de risque et ainsi vous guider dans vos choix afin de préserver le rendement en pois et l’état sanitaire de la parcelle.

Peu d’informations à renseigner

Les informations à renseigner sont : le département, le type de sol, l’historique en pois et l’irrigation. Elles sont peu nombreuses mais doivent être renseignées très précisément.


Un outil utilisable dans une majorité de régions

L’outil EvA a été élaboré à partir d’une base de données regroupant des informations relatives à 780 parcelles réparties dans la moitié nord de la France, puis validée dans 120 parcelles principalement en régions Normandie et Centre-Val de Loire. Cet outil peut être utilisé en régions Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Hauts-de-France, Île-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire.


Points d’attention

Actuellement, seul l’effet d’une culture de pois d’hiver ou de pois de printemps sur l’évolution du Potentiel Infectieux d’un sol est connu. L’effet des autres légumineuses sensibles n’a pour le moment pas été pris en compte dans cet outil faute de données. Par conséquent, pour les parcelles ayant reçu une ou plusieurs légumineuses sensibles autre que le pois en culture principale, intermédiaire, associée ou plante compagne, le risque peut être sous-estimé. Seul le test biologique peut permettre d’estimer le risque dans ces parcelles.* 
*Légumineuses sensibles : lentille, luzerne, gesse, certaines espèces/variétés de vesce (Accéder au test) »

 

 

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Diagnostiquer les maladies aériennes du pois de printemps

Ascochytose (anthracnose)

L’ascochytose, maladie aérienne la plus fréquente, est due à un complexe de 3 champignons nécrotrophes présents individuellement ou simultanément sur la culture (Didymella pinodes, Phoma medicagnis var pinodella et Ascochyta pisi)

Asochytos sur feuille de pois
Ascochytose sur gousses de pois

Ascochytose sur feuille et sur gousse

Les symptômes progressent du bas vers le haut de la plante et affectent tous les organes. Des ponctuations de couleur brun foncé apparaissent sur les feuilles puis évoluent en nécroses irrégulières. Des nécroses violacées à brunes s’installent à la base des tiges. Si celles-ci sont ceinturées par la maladie, les plantes deviennent alors plus sensibles à la verse.

La maladie peut entraîner jusqu’à 25 q/ha de perte de rendement en cas de forte attaque. La première protection fongicide a lieu à début floraison Une deuxième application est souvent nécessaire (sauf printemps secs), 10 à 20 jours plus tard selon l’évolution de la maladie (dépendante de la pluviométrie).

En années particulièrement humides (1 année sur 10), une dernière protection peut être nécessaire 30 jours après le début floraison. Toutefois, si les conditions sont sèches au début de la floraison, pendant et après la floraison (absence visuelle d’ascochytose), le traitement n'est pas forcément nécessaire.

Botrytis

Le botrytis occasionne une pourriture grise sur les fleurs, et parfois à l’aisselle des feuilles suite à la chute des pétales contaminés. Le symptôme le plus caractéristique est une pourriture marron sur les gousses, suivie d’un dessèchement.

botrutis sur gousse de pois

Botrytis sur gousse

Les pertes de rendement avoisinent les 10-15 q/ha en cas de forte attaque. Elles sont essentiellement dues à la destruction des gousses et des graines en formation. Les produits n'ont pas d'action curative et leur persistance d’action est courte.

La lutte chimique vise à protéger les gousses avant que les pétales des fleurs ne se collent dessus. Les fongicides utilisés contre l’ascochytose présentent une efficacité suffisante pour assurer cette protection en cas de printemps humide.

Mildiou

A l’approche de la floraison ou courant floraison, des contaminations secondaires de mildiou (Peronospora pisi) peuvent apparaître.

mildiou sur feuille de pois
mildiou sur tige de pois

Présence de midiou sur feuille et sur tige

Sur la face supérieure des feuilles on observe des nécroses claires à bords nets. Sur la face inférieure, un feutrage blanc puis gris violet. La nuisibilité est alors très souvent faible à nulle, excepté si une surface importante est touchée.

Des températures inférieures à 18 °C, une humidité élevée et un temps peu ensoleillé favorisent le développement du mildiou. En revanche, un temps chaud (> 25 °C) et sec stoppe le développement de cette maladie. Il n’existe pas de produits homologués en végétation.

Rouille

La rouille du pois (Uromyces pisi) est essentiellement présente en Champagne crayeuse. Elle est favorisée par un climat chaud et sec.

rouille sur feuille de pois

Présence de rouille sur feuilles (crédit : Unilet)

La perte de rendement peut atteindre 25 q/ha lorsque l'attaque est précoce (début floraison). On observe sur feuilles des pustules brunes à rousses, devenant presque noires et particulièrement importantes sur la face inférieure. Le premier traitement doit être déclenché dès l’apparition de pustules, en tenant compte du délai avant récolte des produits (DAR).

Oïdium

L’oïdium (Erysiphe pisi) est surtout fréquent dans le Sud et l’Ouest de la France.

oïdium du pois

Présence d'oïdium

On observe un feutrage ras et blanc caractéristique sur la végétation. La maladie est favorisée par des températures supérieures à 20°C et une forte hygrométrie à la base de la végétation (risque élevé en pois irrigué). Intervenir uniquement si l’oïdium apparaît précocement (à début floraison).

Sclérotinia

Cette maladie est provoquée par un champignon, Sclerotinia sclerotiorum, qui attaque également de nombreuses autres cultures dont le colza et le tournesol.

sclérotinia sur pois au stade de remplissage des gousses

Présence de sclérotinia sur pois

Une pourriture vert foncé-marron se développe sur la tige, à l’intérieur de laquelle un mycélium blanc duveteux et des sclérotes noirs peuvent être observés. Les plantes flétrissent puis se dessèchent. La maladie est rare et peu nuisible sur pois. Elle s’observe le plus souvent sur quelques plantes isolées ou quelques petits foyers au sein de la parcelle.

Virose

Plusieurs espèces de virus peuvent infecter le pois. Un observatoire mené en 2020 a mis en évidence la présence d’au moins 6 virus sur pois en France :

  • Pea Enation Mosaic Virus (PEMV)
  • Beet Western Yellow Virus (BWYV)
  • Pea Seed-borne Mosaic Virus (PSbMV)
  • Bean Leaf Roll Virus (BLRV)
  • Bean Yellow Mosaic Virus (BYMV)
  • Clover Yellow Vein Virus (CIYVV) 

En 2020 et 2021, le PEMV, le BWYV et le PSbMV étaient les plus fréquemment détectés sur pois. Le BYMV et le ClYVV étaient à l’inverse très rarement détectés.

Ces virus peuvent pour la plupart infecter plusieurs espèces de légumineuses et sont tous transmis par les pucerons. Le PSbMV peut également être transmis par la semence.

Les symptômes occasionnés par ces virus apparaissent en foyers ou sur plantes isolées et peuvent être très variés :

  • nanisme 
  • colorations (jaunissements, rougissement)
  • mosaïques (alternance de zones de colorations différentes)
  • énations (excroissances), crispations, enroulement
  • nécroses
  • pourritures

Sur gousses : déformations, mauvais remplissage, éclatement, nécroses, rougissement, pourriture
Sur graines : taille réduite, nécroses, fissure des téguments, pourriture

 

1 - Nécroses ; 2 - Rougissements, pourriture ; 3 - 4 - Symptomes sur gousses

Le diagnostic visuel ne permet pas d’identifier avec certitude un virus, d’autant plus que plusieurs virus peuvent être présents dans une même plante. Il est donc nécessaire d’avoir recours à une méthode de diagnostic plus précise comme la sérologie. 

La lutte contre les viroses passe par la lutte contre les pucerons.

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Aphanomyces : une note de préservation du rendement pour trois variétés de pois de printemps

Depuis une vingtaine d’années des travaux sont menés en génétique et sélection (collaboration INRAE, GSP(1) et Terres Inovia) afin de créer des variétés de pois plus tolérantes à l’aphanomyces. Un progrès génétique significatif a été mis en évidence ces dernières années et le CTPS a attribué en 2020 une note de préservation du rendement à trois variétés de pois de printemps :

  • Poseidon (Agriobtentions, inscription 2015)
  • Kagnotte (KWS Momont, inscription 2019)
  • Karacter (KWS Momont, inscription 2020)

Evaluation de la tolérance à aphanomyces sur pois : Karacter (à gauche) et Kayanne (à droite)

Evaluation de la tolérance à aphanomyces : Karacter (à gauche) et Kayanne (à droite)

Ces trois variétés ont une note de 3 sur une échelle de préservation du rendement de 1 (nulle) à 9 (très bonne), toutes les autres variétés de pois de printemps actuellement cultivées ayant une note de 1. Le gain apporté par ces trois variétés reste insuffisant pour qu’elles soient cultivées dans des parcelles moyennement à fortement contaminées (PI(2) >1). En revanche, elles présentent un intérêt pour sécuriser les rendements dans les parcelles faiblement contaminées (PI<1). Dans ces parcelles, la répartition de l’inoculum est en effet hétérogène et il existe seulement quelques foyers de maladie. Il peut arriver, si les conditions climatiques sont particulièrement favorables, que la maladie s’exprime dans ces petits foyers.

Dans une telle situation, ces trois variétés présentent peu ou pas de symptômes sur parties aériennes et une moindre perte de rendement dans les foyers de maladie par rapport aux autres variétés. A titre d’exemple, la variété Karacter présente en moyenne sur deux années d’évaluation en parcelles fortement contaminées (PI>4) un rendement supérieur de 5 à 8 quintaux par rapport à celui des témoins CTPS (ce qui représente 116% à 164% des témoins CTPS). C’est ce gain de rendement par rapport aux autres variétés qui est attendu dans les foyers de maladie.

(1)Groupement des Sélectionneurs de Protéagineux

(2)Potentiel Infectieux

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Maladies Pois de printemps Pois de printemps Pois de printemps aphanomyces aphanomyces du pois aphanomyces pois de printemps choix variétal pois choix variétal pois de printemps variété kagnotte pois variété karacter pois variété poseidon pois variétés ctps pois protéagineux variétés pois aphanomyces Anne MOUSSART (a.moussart@terresinovia.fr); Arnaud VAN BOXSOM (a.vanboxsom@terresinovia.fr)

Les maladies aériennes du pois protéagineux

Le progrès génétique en pois de printemps

Depuis les années 2000, le progrès génétique en pois de printemps a principalement porté sur l’amélioration de la hauteur de tige à la récolte en plus du rendement.

Les variétés de pois cultivées dans les années 1990 et au début des années 2000 étaient toutes très sensibles à la verse (Athos, Baccara, Badminton, Solara…). Elles se plaquaient au sol lors des étés pluvieux, entraînant des pertes de rendement pouvant atteindre 10 q/ha. Aujourd’hui, ces variétés ne sont plus cultivées. Kayanne (inscrite en 2008) les remplace en grande partie, avec d’autres variétés comme Astronaute, Safran ou Bagoo. On note des progrès en rendement de l’ordre de 14 q/ha de plus pour les variétés récentes et en tenue de tige (gain de 30 à 40 cm) sur la période du CTPS 2008-2019. Ces résultats confirment ceux constatés dans un réseau de 13 essais implantés en 2013 par ARVALIS – Institut du végétal : Kayanne apportait en moyenne un gain de 11 q/ha et de 30 cm à la récolte par rapport à Solara (inscrite en 1987).

Evolution rendement variété Kayanne pois de printemps - GEVES

De nouveaux critères ont été développés en pois de printemps et mesurés dans le cadre du CTPS : la tolérance à Aphanomyces sur parcelles faiblement contaminées, un meilleur pouvoir couvrant, ou encore une moindre décoloration chez les variétés de pois à grains verts destinées à la casserie.

Note de préservation du rendement vis-à-vis d'Aphanomyces

  • 1 : nulle à très faible : Astronaute, Safran, Kayanne (et les autres variétés de pois de printemps sauf 3)
  • 2 : très faible
  • 3 : faible : Poseidon, Kagnotte, 3007604 (Karacter)
  • 4 : faible à moyenne
  • 5 : moyenne
  • 6 : moyenne à bonne
  • 7 : bonne
  • 8 : bonne à très bonne
  • 9 : très bonne

notation variétés pois de printemps pouvoir couvrant - GEVES
notation variétés pois de printemps résistance décoloration - GEVES

Afin d’améliorer le choix variétal et de promouvoir le progrès génétique, Terres Inovia, en collaboration avec le GEVES, développe de nouveaux critères et outils. Depuis l’automne 2019, toutes les informations sur les variétés de pois d’hiver et de printemps sont disponibles grâce à l’outil MyVar. Il est désormais possible de comparer les résultats des variétés sur un département donné sur un grand nombre de critères et d’accéder aux rendements pluriannuels de pré et post-inscription.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Pois de printemps Pois de printemps Pois de printemps aphanomyces aphanomyces du pois aphanomyces pois de printemps choix variétal pois choix variétal pois de printemps furious geves kayanne progrès génétique pois progrès génétique pois de printemps variétés pois variétés pois de printemps Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr)