Légumineuses à graines : un progrès en marche pour mieux les cultiver et les utiliser
Ce mardi 4 novembre, Terres Inovia, en collaboration avec Terres Univia et avec le soutien de Plant2Pro, organise un colloque sur les légumineuses, à Paris. Agriculteurs, acteurs de la recherche et de la filière s’y presseront pour connaître les dernières avancées de la recherche, les leviers techniques à mobiliser et les formidables atouts de ces espèces dans les assolements. Le point avec Véronique Biarnès et Xavier Pinochet, experts de Terres Inovia.
500 000 ha de légumineuses à graines en France en 2025• Soja : 150 357 ha |
Gilles Robillard, introduit le sujet de la journée
Pourquoi Terres Inovia organise un colloque sur les légumineuses à graines ?
Véronique Biarnès (VB) et Xavier Pinochet (XP) : jusque-là, nous avions mis en place un colloque sur le pois et la féverole. Organisé à deux reprises, c'était un rendez-vous apprécié de la filière. Cette fois-ci, nous avons voulu élargir à toutes les espèces de légumineuses à graines et mettre l’accent sur la construction de filière. L’objectif est de montrer que les travaux pour améliorer la productivité et les débouchés sont particulièrement dynamiques. Les choses bougent : des moyens conséquents sont mis sur le terrain pour augmenter les rendements et améliorer les utilisations des produits à base de légumineuses. Les filières se structurent, mais sur un temps long.
Un investissement conséquent pour les légumineuses• Près de 100 Millions d’euros investis dont 50% d’aides publiques |
Pourquoi faut-il s’intéresser aux légumineuses ?
V.B et X.P : au-delà de leurs atouts nutritionnels et environnementaux, la demande des consommateurs est croissante, comme le montre l’Observatoire OléoProtéines réalisé par Terres Univia, qui décrypte chaque année les produits à base de protéines végétales pour l’alimentation humaine.
Des produits appréciés par les consommateursLe top 3 des ventes en commerce de détail des légumineuses à graines (en valeur) :
Source : Observatoire OléoProtéines 2024, ventes en valeur dans le commerce de détail |
Quels leviers permettraient aujourd’hui de développer davantage l’utilisation des légumineuses ?
V.B et X.P : une meilleure connaissance de la composition des graines permet d’identifier les plus adaptées selon différents usages. Par exemple, pour la féverole, les travaux sur le décorticage permettent d’éliminer en partie les bruches, de donner une valeur ajoutée aux graines et d’ouvrir de nouveaux débouchés en alimentation humaine. Ainsi, les procédés technologiques constituent des leviers essentiels.

Pour le producteur, ces espèces peuvent-elles être compétitives ?
V.B et X.P : souvent, les agriculteurs hésitent à cultiver les légumineuses car elles peuvent être sensibles aux aléas climatiques et apporter un rendement plus faible. Mais il ne faut pas regarder la compétitivité des légumineuses de manière isolée. L’azote symbiotique qu’elles apportent a un effet important sur les autres cultures de la rotation. A l’échelle du système de cultures, elles peuvent donc être compétitives en améliorant le rendement des cultures suivantes, à condition de les positionner dans des sols et des climats adaptés. L’insertion de ces cultures dans les systèmes doit donc être raisonné pour valoriser au mieux les services qu’elles peuvent apporter. Des exemples de systèmes intégrant des légumineuses montrent qu’ils peuvent avoir une performance à la fois économique, environnementale et sociétale.
Pour bien les cultiver, il existe aussi des leviers à actionner ?
V.B et X.P : oui, car du fait de la fixation symbiotique de l’azote qu’elles apportent, elles peuvent être sensibles aux stress hydriques et thermiques. Les innovations qui sont menées vont pouvoir améliorer la sensibilité des légumineuses aux facteurs extérieurs : la génétique permet de développer des variétés qui s’adaptent mieux aux aléas climatiques. On a montré, avec des travaux récents, que des espèces ou des variétés de légumineuses peuvent réagir différemment en conditions hydriques limitantes. Avec ces avancées de la recherche, ces espèces pourront être mieux positionnées selon leur potentiel dans les bassins de production en établissant une cartographie pour développer les surfaces. La recherche sur les maladies racinaires progresse aussi : certaines légumineuses sont plus résistantes dans certaines situations. Pour la bruche, si le contrôle au champ reste difficile, des méthodes de stockage vont permettre d’éviter qu’elles prolifèrent.

Il faut donc regarder les légumineuses avec une vision à long terme ?
Oui car les bénéfices dans un système ne sont pas immédiats, il faut attendre plusieurs années. Il en est de même pour la contractualisation. Il faut s'adapter au fil du temps, tisser des liens durables entre tous les maillons de la chaîne, basés sur la confiance qui s’établit sur le long terme. Il faut aussi qu’il y ait une prise en charge partagée du risque lié à la variabilité des rendements.
En savoir plus
Quelques exemples de projets sur les légumineuses à graines :
Zoom sur Séléopro : accompagner la recherche semencière
Ce dispositif de soutien à la recherche semencière est un levier stratégique pour développer des variétés plus performantes pour le colza et le tournesol. Au moment où Séléopro publie son rapport d’activité, coup de projecteur sur le rôle central de Terres Inovia, avec Martine Leflon, responsable du département génétique et protection des cultures de Terres Inovia.
Lors du Carrefour tournesol de Séléopro, organisé à Auzeville (31), les 10 et 11 février 2025
Séléopro vient de publier son rapport d’activité. Pouvez-vous nous dire quel est l’objectif de ce dispositif ?
Sa vocation est d’orienter et de soutenir les travaux des équipes de recherche sur des thématiques d’importance pour le colza et le tournesol pour favoriser l’innovation variétale et permettre à ces deux cultures d’être plus compétitives.
Comment, concrètement, ce dispositif est un levier stratégique pour soutenir la recherche semencière ?
Le dispositif finance et oriente les actions de recherche, par le biais de ses appels à projets et de son comité scientifique. L’objectif est d’apporter des connaissances et des outils pour améliorer les variétés ou les méthodes de sélection. Financé par Sofiproteol pour le compte du Fonds d’Actions Stratégiques des Oléagineux et Protéagineux (FASO), Terres Univia, Terres Inovia et l’Union Française des Semenciers, c’est un lieu d’échanges entre les acteurs de la filière, la recherche publique et les entreprises privées comme les semenciers. Ce dispositif permet de créer ce lien précieux pour faire avancer la recherche sur les variétés. Cette synergie, c’est la force de Séléopro, et c’est ça qui permet de rendre nos cultures plus compétitives grâce à la recherche.
Quel est le rôle de Terres Inovia ?
En plus d’être co-financeur du dispositif, Terres Inovia participe au comité scientifique, qui sélectionne les projets dans le cadre de ses appels à projets. Mais surtout, notre rôle est d’encourager les échanges entre les équipes de recherche publique et les sélectionneurs pour créer des communautés de recherche sur ces deux cultures : nous animons au sein de Séléopro une commission colza et une commission tournesol, auxquelles ne participent que des volontaires, privés ou publics, pour partager des visions sur les travaux à mener ou des informations sur des actions en cours. Nous organisons chaque année les carrefours de la sélection (colza et tournesol) qui permettent via du partage d’informations et des échanges informels, de créer et de maintenir une réelle communauté de recherche sur ces cultures, avec à la clé de nouvelles idées et de nouvelles collaborations.
Quatre grands thèmes de recherche
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Pour en savoir plus sur Séléopro
Séléopro : la recherche semencière au coeur des enjeux de Terres Univia
Séléopro, moteur d'une recherche semencière oléagineuse ciblée et collaborative
La présentation synthétique de Séléopro
Revivez les Carrefours du colza et du tournesol 2025
PANGENOCLUB : un projet pour mieux gérer la hernie des crucifères
Les Brassicacées, telles que le colza, sont de plus en plus confrontées à la hernie des crucifères, une maladie racinaire causée par un protiste appelé Plasmodiophora brassicae. Cette maladie est en forte augmentation avec le changement climatique ces dernières années.
Pourquoi ce projet ?
Le projet PANGENOCLUB (2025-2026), financé par Plant2Pro® et mené conjointement par l’INRAE et Terres Inovia, vise à améliorer la gestion de cette maladie en étudiant le génome du protiste responsable de la hernie des crucifères.
L’utilisation de variétés de colza résistantes est efficace pour lutter contre cette maladie mais le choix des variétés à implanter dépend des souches (ou pathotypes ou variants) de hernie qui sont présentes dans les parcelles. Pour caractériser les pathotypes, il faut actuellement réaliser des biotests qui sont lourds, couteux et longs. L’alternative ? Le développement de marqueurs moléculaires pathotype-spécifiques, permettant de distinguer les différents pathotypes sur la base de variations/différences dans leurs séquences d’ADN. L’identification rapide des pathotypes présents sur les parcelles permettra de développer et déployer des variétés résistantes adaptées.
La connaissance des variations/différences génétiques entre les pathotypes nous permettra également de mieux comprendre les différences d’agressivité entre les pathotypes et leur évolution (notamment le contournement des résistances).
Quelle est la première étape ?
Le projet a été initié début 2025. L’INRAE-IGEPP et Terres Inovia ont commencé à multiplier une quinzaine de souches différentes de l’agent pathogène à travers la PEPITE (1) afin d’obtenir suffisamment de matériel pour en extraire leurs ADN. Celles-ci seront ensuite séquencés par l’INRAE-EPGV et analysés par L’INRAE-IGEPP.
Multiplication des souches de hernie en conditions contrôlées sur le site de l’INRAE-IGEPP du Rheu, en collaboration avec Terres Inovia- Crédit photo : Terres Inovia
Quels bénéfices pour les agriculteurs ?
Ce projet permettra de vous proposer des marqueurs diagnostics pour mieux cerner les pathotypes en présence dans les parcelles et apporter un meilleur conseil sur le choix variétal, de manière plus réactive et moins couteuse que les méthodes traditionnelles.
Crédit photo : Terres Inovia
Mieux comprendre le génome de la hernie, c’est aussi aider au développement de variétés avec des résistances plus adaptées pour faire face aux capacités d’évolution de l’agent pathogène.
Des retombées pour l'ensemble de la filière
Les résultats bénéficieront non seulement aux agriculteurs, mais également aux instituts techniques, GEVES, obtenteurs et chercheurs concernés par la problématique, afin de développer de nouveaux projets de recherche et trouver de nouvelles solutions pour la gestion de cette maladie dans les cultures de Brassicacées.
Projet réalisé avec le soutien financier de PLANT2PRO®
(1) Ce laboratoire partenarial associé, la PEPITE, met en commun depuis 2022 les savoir-faire de l’INRAE-IGEPP et de Terres Inovia pour la recherche et le développement de systèmes de cultures performants, innovants et économes en intrants. En associant sur un même site, au Rheu (35), les compétences de collaborateurs notamment en génétique et en pathologie, LA PEPITE R&D a pour objectif d’améliorer la régularité de rendement du colza et de réduire le recours aux produits phytosanitaires.
Un trophée pour accueillir le congrès mondial du colza en 2027
Le 16 décembre 2024 Terres Inovia s’est vu remettre un trophée pour l’organisation du congrès international sur le colza, qui se tiendra à Paris en 2027, au Palais des congrès. Cet événement mondial réunira l’ensemble de la communauté scientifique qui œuvre pour rendre cette culture plus compétitive.
Laurent Rosso et Vincent Jauvion, lors de la remise du trophée
C’est dans les salons lambrissés de l’hôtel de ville de Paris qu’a eu lieu la remise des trophées 2024 du Paris leaders Club. Cette structure, créé en 2016 par VIPARIS et Paris je t'aime – Office de Tourisme, rassemble les grands scientifiques et chercheurs français, véritables ambassadeurs de Paris sur la scène internationale.
La remise du trophée à l'Hôtel de ville de Paris
Un symbole de l’excellence scientifique française
En choisissant d’organiser le congrès international de colza à Paris, Terres Inovia et le GCIRC ont reçu un trophée, représenté par une tour Eiffel au design fin. Il symbolise l’excellence scientifique et la contribution de l’institut technique à l’attractivité internationale de Paris.
Un trophée qui représente l'attractivité de la France et l'excellence scientifique
Le trophée a été reçu par Laurent Rosso, directeur général de Terres Inovia. « Le choix d’organiser le congrès international de colza à Paris est historique car il n’a pas eu lieu en France depuis 44 ans, alors que l’hexagone est le premier producteur européen de colza », a déclaré Laurent Rosso, accompagné par Vincent Jauvion, responsable du département de transformation et de valorisation des graines (DTVG) et organisateur de l’événement pour Terres Inovia.
Ce congrès marque aussi l’importance de la culture de colza pour « renforcer la souveraineté française avec les huiles et les protéines dans le but de réduire les importations », selon Laurent Rosso.
Le 17éme congrès du GCIRC à Paris en 2027
Le congrès international sur le colza est organisé par le GCIRC, l’association animée par Terres Inovia.
Elle confie, tous les quatre ans, l’organisation du congrès à un pays différent. Après Sydney en 2023 qui a accueilli la 16ème édition, c’est donc au tour de la France d’accueillir cet événement planétaire pour partager les avancées de la recherche sur cette culture afin de la rendre plus compétitive.
C’est au Palais des congrès, en plein cœur de Paris, qu’aura lieu le 17éme congrès du GCIRC, du 18 au 21 avril 2027, où plus de 800 personnes sont attendues. Objectif ? « Valoriser tous les travaux R&D et rassembler la communauté scientifique autour du colza », répond Etienne Pilorgé, secrétaire général du GCIRC .
L’événement est historique : c’est le premier congrès du GCIRC à avoir lieu dans l’hexagone depuis 1983. Il est organisé par Terres Inovia, Terres Univia et la Fop.
Les thématiques du 17éme congrès du GCIRC
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Pour cette édition 2027, Terres Inovia souhaite « développer davantage l’axe des marchés et des filières du colza en sollicitant l’intervention d’experts économiques », précise Etienne Pilorgé. La communauté française de colza, à commencer par les semenciers et les industriels, pourront également participer à cette 17éme édition. « L’objectif est de montrer que la recherche française sur le colza est centrale à l’échelle européenne ».
Le GCIRC, qu’est-ce que c’est ?Le Global Council for Innovation in Rapeseed and Canola (GCIRC) est une association internationale qui regroupe des chercheurs pour développer la recherche scientifique et technique ainsi que les études et expérimentations concernant l'amélioration du colza et de ses produits transformés du point de vue agronomique, technologique et alimentaire. L’association assure un lien étroit avec les chercheurs, avec en particulier trois missions : Actuellement, le GCIRC compte environ 120 membres provenant de 20 pays différents. C’est Terres Inovia qui assure l’animation du groupement. |
Légumineuses : un tour de plaine organisé avec l’ICARDA
Une convention pour favoriser le progrès génétique signée pour trois ans
Le développement des légumineuses dans les exploitations constitue l’un des leviers majeurs pour la transition agroécologique. Pour améliorer les variétés de ces espèces, Terres Inovia avait signé en décembre 2023, dans le cadre du programme Cap Protéines, une convention de recherche avec trois sélectionneurs français de lentilles et de pois chiches (Agri-Obtentions, Pro’Pulse et Semences de Provence) et le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA).
Cette organisation internationale de recherche propose, en effet, des solutions innovantes pour les communautés dans les zones sèches non tropicales, en partenariat avec des instituts de recherche, des ONG, des gouvernements et le secteur privé. Objectif de cette convention inédite signée pour trois ans ? Favoriser le progrès génétique sur ces espèces et pouvoir offrir une plus large gamme de variétés aux producteurs. Ces travaux permettront ainsi de répondre aux enjeux du réchauffement climatique et à une offre variétale réduite en lentilles et pois chiches.
Un tour de plaine de 3 000 kilomètres pour visiter les essais
Dans le cadre de cette convention, Terres Inovia teste des lignées marocaines avec ses partenaires semenciers sur toute la moitié Sud de la France. S’ils sont performants, leur génétique sera mise à profit des sélectionneurs français.
Ces premiers essais ont été l’occasion, pour les chercheurs de l’ICARDA de voir l’implantation du matériel qu’ils avaient fournis. Venus d’Inde et du Liban, deux représentants de l’institut de recherche international ont réalisé un tour de plaine de 3 000 km en France du 5 au 11 juin.
Le programme du tour de plaine de l'Icarda
Ce fut l’occasion pour les semenciers, ingénieurs, techniciens et agriculteurs d’échanger sur les critères de sélection, les impacts de ravageurs et des itinéraires techniques à adopter. Également, une ferme de multiplication de légumineuse a été présentée. Des visites culturelles ont été également organisées pour partager des moments de convivialité et d’échanges informels autour du terroir et de la culture française.
Le tour de plaine avec l'Icarda, du 5 au 11 juin, au milieu des parcelles d'essais
Lancement de l’appel à projets 2024 de SELEOPRO dédié à la recherche semencière du colza et du tournesol
Terres Inovia, Terres Univia, l'établissement financier Sofiprotéol ainsi que l’Union Française des Semenciers viennent de lancer l’appel à projets SELEOPRO 2024, dédié au soutien de la recherche semencière du colza et du tournesol. Il sera clôturé le 15 mai.
Le dispositif SELEOPRO vise à soutenir des projets de recherche portés par des équipes académiques et des projets de recherche collaboratifs pilotés par des entreprises semencières privées. Le but : développer les connaissances, les méthodes et les outils d’intérêt pour la sélection et accélérer la création de variétés de colza et de tournesol disponibles pour les agriculteurs français.
Le financement de l’appel à projets est assuré par Sofiprotéol, gestionnaire du Fonds d’Actions Stratégiques pour les Oléoprotéagineux (FASO), par Terres Univia et par Terres Inovia au travers des fonds interprofessionnels, issus des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) et également par l’UFS.
Quatre thématiques prioritaires de recherche identifiées
Pour que les travaux d’amélioration variétale puissent répondre au mieux aux intérêts de la filière et aux problématiques prioritaires de recherche identifiées au sein du comité scientifique SELEOPRO, les projets déposés devront s’inscrire dans au moins une des thématiques suivantes:
• Lutte contre les bioagresseurs dans un objectif de réduction d’emploi des produits phytosanitaires, en ciblant en particulier les coléoptères ravageurs d’automne pour le colza et le mildiou pour le tournesol.
• L’adaptation au changement climatique, en ciblant en particulier l’amélioration de l’implantation en conditions stressantes (rapidité de germination, développement du compartiment racinaire…).
• Spécifiquement pour le colza, l’adaptation de la sélection aux nouveaux itinéraires culturaux (conduites associés, bas niveau d’intrant…).
• Spécifiquement pour le tournesol, la prise en compte des critères de qualité des débouchés des huiles et protéines.
Ces thématiques ont vocation à orienter les efforts des sélectionneurs et organismes de recherche pour les années à venir, sans exclure pour autant toute autre thématique qui pourrait être jugée d’intérêt pour les cultures.
Les informations nécessaires au dépôt d’un projet, avant le 15 mai 2024, sont disponibles dans le document en pièce jointe.
Pour toutes questions relatives au dépôt d’un projets et pour l’envoi des dossiers de candidature, merci de vous adresser à :
Camille Jouan
Chargée de Projets Innovation et Filières, SOFIPROTEOL
Tel: 07-72-24-39-39
Email: camille.jouan@sofiproteol.com
Documents à télécharger
Tournesol : le Carrefour de la sélection SELEOPRO fait le point sur les recherches
Le 35ème Carrefour de la Sélection du Tournesol SELEOPRO, organisé par Terres Inovia avec le soutien de Sofiprotéol, s’est tenu le 6 février dernier. Il a permis d’échanger sur les travaux de recherche sur le tournesol qui présentent un intérêt pour la sélection et la filière.
Quelles avancées de la recherche permettent d’améliorer la sélection du tournesol ? Quels sont les enjeux à venir pour cette culture en France ? Tels étaient les sujets du Carrefour de la Sélection du Tournesol, qui s’est déroulé le 6 février sur le site de l’Inrae Auzeville (31).
Il a réuni 70 participants, parmi lesquels de nombreux représentants des sélectionneurs de tournesol opérant en France ainsi que des acteurs de la recherche publique et de la filière oléoprotéagineuse.
Il était animé cette année par Martine Leflon, responsable du département Génétique et Protection des cultures de Terres Inovia, et animatrice de la commission tournesol de SELEOPRO.
En savoir plus sur SELEOPRO
Gestion des bioagresseurs à l’honneur
Une large part des échanges a porté sur la présentation de travaux de recherche sur la gestion des maladies et de l’orobanche avec :
• Une présentation du projet Optimildiou (Plant2Pro) et ses suites, par Alexandra Legendre (Inrae, LIPME) portant sur le développement de marqueurs moléculaires pour identifier différentes races du mildiou, maladie majeure du tournesol. Cette équipe envisage de continuer d’exploiter le séquençage des génomes de ce champignon pour développer de nouveaux marqueurs.
• La présentation de deux projets en cours sur l’interaction entre la plante parasite Orobanche cumana et le tournesol. L’une des présentations portait sur le décryptage du dialogue moléculaire de la germination des graines d’Orobanche cumana (Projet STIGO - ANR) par Elena Dangla (Inrae / Innolea). L’autre portait sur l’étude de l’effet des cultures intermédiaires multi-services (CIMS) pour lutter contre la plante parasite (Projet COTAGENE– PlantAlliance) par Thibault Roudaire (Inrae).
Claire Ortega (Terres Univia) et Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) ont dressé un état des lieux concernant la production, les marchés et le positionnement stratégique industriel dans la filière tournesol.
Des travaux sur l’impact du changement climatique et sur l’adaptation du tournesol
Plusieurs présentations ont également fait écho aux enjeux du changement climatique. Le sujet a été introduit par Raphaëlle Girerd avec la restitution d’une étude sur l’impact du changement climatique sur la culture du tournesol en France, et s’est poursuivi avec :
• Une étude en cours portant sur l’impact potentiel des variétés de tournesol pour l’attractivité des pollinisateurs en conditions de stress hydrique (Projet Heliopollen – Seleopro) par Olivier Catrice (Inrae, ASTR)
• La présentation par Nicolas Langlade du projet européen Hélex , coordonné par Inrae. Ce projet qui débute réunit 18 partenaires économiques et scientifiques, avec un financement Horizon Europe. Il a pour objectif principal d’employer des espèces extrêmophiles d'Helianthus sauvages, le genre regroupant le tournesol et le topinambour, pour accélérer la création de variétés de tournesol plus résistantes aux impacts du réchauffement climatique, notamment la sécheresse et les températures élevées.
Le Carrefour a enfin permis à Marie-Claude Boniface et Nicolas Langlade (Inrae) de faire un point d’étape sur le matériel généré et les actions à venir dans le projet HeliaWild, soutenu par SELEOPRO, et visant au développement et au maintien des ressources génétiques utiles pour la sélection du tournesol.
The 35th Carrefour de la Sélection du Tournesol SELEOPRO, organised by Terres Inovia with the support of Sofiprotéol, was held on 6 February. It provided an opportunity to discuss sunflower research of interest to breeding and the industry.
What advances have been made in research to improve sunflower breeding? What are the future challenges for this crop in France? These were the topics of the Sunflower Breeding Forum, held on 6 February at the Inrae Auzeville site (31).
It was attended by 70 participants, including many representatives of sunflower breeders operating in France, as well as players from public research and the oilseed industry.
Martine Leflon, head of Terres Inovia's Genetics and Crop Protection department and chair of SELEOPRO's sunflower committee, was this year's moderator.
Spotlight on pest and disease management
Much of the discussion focused on research into disease and broomrape management:
- A presentation of the Optimildiou project (Plant2Pro) and its follow-up, by Alexandra Legendre (Inrae, LIPME) on the development of molecular markers to identify different races of downy mildew, a major sunflower disease. This team plans to continue exploiting the sequencing of the genomes of this fungus to develop new markers.
- The presentation of two ongoing projects on the interaction between the parasitic plant Orobanche cumana and sunflowers. One of the presentations concerned the deciphering of the molecular dialogue of Orobanche cumana seed germination ( STIGO project - ANR) by Elena Dangla (Inrae / Innolea). The other was a study of the effect of multiservice intermediate crops (MSICs) in controlling the parasitic plant ( COTAGENE-PlantAlliance project) by Thibault Roudaire (Inrae).
Claire Ortega (Terres Univia) and Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) gave an overview of production, markets and strategic industrial positioning in the sunflower sector.
Work on the impact of climate change and sunflower adaptation
A number of presentations also focused on the challenges of climate change. The subject was introduced by Raphaëlle Girerd, who reported on a study into the impact of climate change on sunflower cultivation in France:
- An ongoing study into the potential impact of sunflower varieties on the attractiveness of pollinators under water stress conditions (Heliopollen - Seleopro project) by Olivier Catrice (Inrae, ASTR).
- Presentation by Nicolas Langlade of the European Hélex project, coordinated by Inrae. This project, which is just getting under way, brings together 18 economic and scientific partners with Horizon Europe funding. Its main aim is to use extremophilic species of wild Helianthus, the genus that includes sunflowers and Jerusalem artichokes, to speed up the creation of sunflower varieties that are more resistant to the impacts of global warming, particularly drought and high temperatures.
Lastly, Marie-Claude Boniface and Nicolas Langlade (Inrae) gave a progress report on the material generated and future actions in the HeliaWild project, supported by SELEOPRO and aimed at developing and maintaining genetic resources useful for sunflower breeding.
Terres Inovia mobilisé aux Rencontres Francophones Légumineuses
La quatrième édition des Rencontres Francophones Légumineuses (RFL4) aura lieu du 22 au 24 janvier 2024, à Dakar-Saly au Sénégal. Organisées par le Cirad, INRAE, Terres Inovia et Terres Univia, avec cette année l’appui de l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) et le soutien de l’Institut de recherche pour le développement, elles sont un rendez-vous unique entre tous les acteurs du développement, des filières et de la recherche sur les légumineuses.
Les légumineuses, un levier majeur pour l'agroécologie
Cet événement s’intéressera à toutes les légumineuses, qu’elles soient adaptées aux climats tempérés ou tropicaux : légumineuses à graines, fourragères mais aussi ligneuses, avec une mise en avant spécifique des légumineuses tropicales pour renforcer la sécurité alimentaire. Celles-ci ont en effet toute leur place pour faire face au défi de l'augmentation de la demande en protéines liée à la forte croissance de la population africaine.
« Les légumineuses sont un levier majeur de l’agroécologie pour relever les défis mondiaux du changement climatique et de la sécurité alimentaire. Partout dans le monde, elles disposent d’un rôle stratégique : atouts nutritionnels, souveraineté protéique et alimentaire. Les nombreuses espèces de légumineuses constituent également un formidable vivier d’innovations alimentaires et sont adaptées à une multitude de milieux », soulignent Saliou Fall de l’ISRA et Eric Justes du Cirad, co-présidents des RFL4.
Les RFL4 visent aussi à renforcer les échanges entre les différents acteurs pour soutenir les innovations et un développement durable des légumineuses dans les systèmes agricoles et les filières alimentaires. C'est pourquoi scientifiques, start-up, semenciers, organismes collecteurs, industriels, opérateurs de l’alimentation animale ou humaine, agences du développement et du conseil seront au rendez-vous : près de 150 personnes sont attendues sur place et autant en distanciel lors de sessions plénières, tables-rondes et communications orales.
Terres Inovia particulièrement mobilisé pour partager son expertise lors des RFL4
Gilles Robillard, président de l'institut, introduira l'événement et Laurent Rosso, directeur général, participera à la première table-ronde aux côtés, notamment, d'Augustin David, président d'Agropol. David Gouache, directeur adjoint, participera à la table-ronde finale, "Quelles priorités pour les travaux sur les légumineuses en france et en Afrique?".
Les experts de l'institut feront valoir leurs travaux autour des légumineuses. Ainsi, Bastien Rémurier, ingénieur de développement, mettra en avant l'indice de nutrition azotée, un indicateur clé du diagnostic agronomique pour le pois. Il fera également, lors d'une autre session, une cartographie des risques agro-climatiques pour favoriser le développement des légumineuses.
Zoé le Bihan, également ingénieure de développement, fera, de son côté, un état des lieux des travaux sur l'évaluation des dégâts et la lutte contre la bruche sur la lentille en France.
Deux autres collaborateurs de l'institut, Téko Gouyo, chargé d'études, et Cyrielle Mazaleyrat, ingénieure de développement, ainsi que David Gouache, auront un rôle de modérateur sur quelques sessions. Vincent Jauvion, responsable du département de génétique et protection des cultures de Terres Inovia, sera également présent aux RFL4.
Pendant deux jours, avec un tel programme riche, les RFL4 permettront de croiser les regards, partager les connaissances et accélérer l’innovation autour des légumineuses.
Consulter le communiqué de presse en pièce jointe
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