Pigeons : des attaques au stade végétation localement très nuisibles pour le colza
Déclarez vos dégâts d’oiseauxDéclarez vos dégâts est important pour une reconnaissance de l’enjeu au niveau national, et pour informer les commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage qui proposent le classement « susceptible d’occasionner des dégâts » de certaines espèces. Cela permet aussi de réaliser des études pour mieux comprendre les variations des attaques et ainsi mettre au point des méthodes de prévention plus performantes. |
Les pigeons peuvent attaquer les limbes des feuilles et touchent parfois le bourgeon terminal ce qui entraine la perte du plant.
Dans le meilleur des cas, seules les ramifications secondaires seront capables de se développer à la sortie de l’hiver, entraînant un retard de maturation. Les dégâts restent habituellement localisés sur des parcelles à risque (situation isolée en plaine près de bosquets) mais peuvent être sévères.
Dégâts d'oiseaux sur colza
Des moyens de lutte limités
Les pigeons ramiers sont chassables pendant la période hivernale, selon les modalités propres à chaque département. L’utilisation d’effaroucheurs est envisageable mais ces dispositifs ne présentent pas une garantie d’efficacité absolue. Le principal problème est l’accoutumance des oiseaux qui peut être contrebalancée par les mesures suivantes :
- Eviter une utilisation préventive et systématique sur une trop longue période
- Ne pas hésiter à déplacer les effaroucheurs sur la parcelle tous les 2/3 jours.
- Pour les effaroucheurs sonores faire varier les signaux et les intervalles de diffusion.
- Observer le paysage avoisinant les cultures attaquées pour orienter les effaroucheurs en direction d’une alimentation alternative (comme des feuilles vertes, des baies, des glands, etc.).
- Envisager une combinaison d’effaroucheurs peut réduire l’accoutumance telle que l’utilisation de canons à gaz associés aux ballons/cerfs-volants ou associés aux moyens pyrotechniques par exemple.
Epouvantail posé lors du semis
De nombreux modèles d’effaroucheurs sont disponibles utilisant des signaux visuels ou sonores.
L’usage des effaroucheurs sonores est soumis à des règles de bon voisinage qui peuvent être rappelées par des arrêtés municipaux.
Identifier la présence de baris (très fréquent ; non nuisible)
La baris est un charançon noir à reflet bleu vert de 2,4 à 5mm, sans poils.
Sa nuisibilité est généralement très faible et est principalement due aux larves qui se développent à l’intérieur de la racine principale.
Les adultes sont capturés dans les cuvettes jaunes tout au long du cycle du colza. La lutte contre les autres insectes au printemps ne permet pas de contrôler la baris qui est installé sous le couvert végétal.
| Pour vous aider à différencier les différentes espèces de charançons du colza, utiliser la clé d’identification suivante : http://www1.montpellier.inra.fr/CBGP/coleotool/charancons.html |
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Les ravageurs du colza sont tous régulés par de nombreux auxiliaires. Limiter les traitements insecticides autant que possible. Si un traitement se justifie, sur les insectes résistants, utiliser des produits efficaces au risque d’engendrer des pullulations d’insectes. Pour en savoir plus sur ces organismes, consulter l’article sur les auxiliaires. |
*L’utilisation des insecticides à base de néonicotinoïdes comme PROTEUS, HOREMEV200 est interdite depuis le 1er septembre 2018.
Documents à télécharger
Surveillance du charançon de la tige du chou (très fréquent, peu nuisible)
Biologie
Le charançon de la tige du chou, accompagne ou précède légèrement et très fréquemment le charançon de la tige du colza dans les cuvettes, à la reprise de la végétation.
Les pontes sont déposées dans les pétioles et les larves migrent plus ou moins rapidement vers la moelle des plantes qui peuvent supporter ces hôtes sans dommages.
Charançon de la tige du chou adulte
Sa nuisibilité reste très limitée, contrairement à celle du charançon de la tige du colza.
Il est donc nécessaire d'apporter le plus grand soin à l'identification des captures dans les pièges pour ne pas les confondre et éviter un traitement inutile.
Ne pas confondre le charançon de la tige du colza avec le charançon de la tige du chou considéré comme peu ou pas nuisible pour le colza.Le charançon de la tige du colza a le bout des pattes noir. Le charançon de la tige du chou, plus petit, a le bout des pattes roux et une tache blanchâtre dorsale entre le thorax et l’abdomen. |
1. Charançon de la tige du colza; 2. Charançon de la tige du chou
Les adultes de charançons de la tige du chou pondent dans les pétioles puis les larves progressent vers les tiges. Les plantes peuvent supporter sans dommages un grand nombre de larves dans la partie médullaire. Des pertes de productions n’ont été identifiés que dans des cultures très denses (> 100 plantes/m2) où les larves ont attaqué les vaisseaux libéro-ligneux sur des tiges de très faible diamètre.
Petit guide pratique
des ravageurs du colza
Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.
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Charançons : identification de l'espèce au stade larvaire
Analyse d’un fragment spécifique d’ADN afin d’identifier les différentes espèces de charançons ravageurs du colza.
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Surveillance et lutte contre le charançon de la tige du colza (fréquent, très nuisible)
Biologie
C’est le plus gros des charançons nuisibles sur colza (3 à 4 mm). De couleur gris cendré, le bout des pattes est noir.
1. Charançon de la tige du colza adulte - 2. Tige déformée - 3. Tige éclatée
Ne pas confondre le charançon de la tige du colza avec le charançon de la tige du chou considéré comme peu ou pas nuisible pour le colza.Le charançon de la tige du colza a le bout des pattes noir. Le charançon de la tige du chou, plus petit, a le bout des pattes roux et une tache blanchâtre dorsale entre le thorax et l’abdomen. |
1. Charançon de la tige du colza 2. Charançon de la tige du chou
Le charançon de la tige du colza pond dans la tige ce qui peut provoquer une déformation et un éclatement de la tige. La nuisibilité de l'insecte est plus élevée en conditions sèches (avec ou sans éclatements de tiges).
| Stade sensible | Piégeage | Vol | Seuil |
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De la reprise de végétation (apparition des premiers entre-nœuds) - C2 ou BBCH 31 jusqu'à fin montaison E ou BBCH 57 |
Cuvette jaune posée sur la végétation |
Températures >9° C, absence vent et pluies favorables |
Lutte contre adultes avant la ponte. En général 8 jours après les premières arrivées* |
*En cas de premières captures précoces sur un colza encore au repos végétatif, différer l'intervention pour se rapprocher du début d'élongation de la tige. Attention toutefois à ce que les prévisions météo ne risquent pas de conduire à l'impossibilité de passer matériellement (pluies, vent) alors que le stade sensible est atteint.
*L’utilisation des insecticides à base de néonicotinoïdes comme PROTEUS, HOREMEV200 est interdite depuis le 1er septembre 2018.
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Charançons : identification de l'espèce au stade larvaire
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Comment faire un Berlèse ?
Une méthode simple à généraliser : la méthode Berlèse
Cette méthode permet d’extraire passivement les larves d’altises et évite d’avoir à disséquer les pétioles des colzas. Elle consiste à laisser les plantes sécher sur un grillage placé au-dessus d’une cuvette d’eau avec quelques gouttes de produit vaisselle. Les larves de grosse altise sortent progressivement des colzas et tombent dans le liquide. Faire les comptages régulièrement car les larves se décomposent.
- Prélever une 30aine de plantes : 6 x 5 plantes consécutives
- Placer les Berlèses dans une pièce bien chauffée (>18°C) et à faible humidité relative
- Faire attention que les plantes ne dépassent pas du grillage
- Attendre au moins 15 jours que toutes les larves sortent (le temps d’attente dépend de la taille des plantes, du niveau d’humidité et de la température dans la pièce).
Important : cette méthode ne fonctionne pas sur charançon du bourgeon terminal.
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Ne pas confondre les larves de grosses altises avec celles de charançon du bourgeon terminal ou avec des asticots. La larve d’altise mesure de 1.2 à 8 mm selon les stades. Elle présente une tête bien développée de couleur brune à noire, une plaque pigmentée à l’extrémité postérieure et de plaques pigmentées tout le long du corps. Mais ce qui la différencie facilement des larves de charançons et des asticots est la présence de 3 paires de pattes. |
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Colza live : formations en ligne au fil de la campagne
D’une durée de 2h, répartis au fil de la campagne, les sept modules de formation Colza Live permettent de tout savoir sur les facteurs clés de la réussite du colza
S'inscrire à la formationGestion en cours de campagne du charançon du bourgeon terminal
Biologie
Les adultes de charançon du bourgeon terminal (CBT) (Ceutorhynchus picitarsis) mesurent entre 2,5 et 3,7 mm. Ils ont le corps noir et brillant, avec une pilosité courte clairsemée, des taches latérales roussâtre entre le thorax et l’abdomen, et des taches dorsales blanchâtres. L’extrémité des pattes est rousse.
Les larves mesurent de 4,5 à 6,5 mm et sont blanchâtres. Leur tête est brune, tirant sur le noir au premier stade larvaire, puis sur le jaune. Les larves n’ont pas de pattes.
Les adultes, très discrets, pondent dans les pétioles à l'automne. Les larves peuvent passer dans le cœur des plantes au stade rosette et détruire le bourgeon terminal. Au printemps, les plantes ont alors un aspect buissonnant.
Fréquence : faible à élevée selon les régions
Nuisibilité : forte
1. Larves de charançon au cœur de la plante; 2. Charançon adulte
Pour différencier les différentes espèces de charançons du colza, utiliser la clé d’identification.
Gestion
Une fois dans les plantes, les larves de CBT ne sont plus atteintes par les insecticides (pas de stade “balladeur” comme la grosse altise). La lutte vise donc les adultes avant le début des pontes. Confirmer si possible le risque par des données BSV ou autre réseau de piégeage (vol, maturation, ponte).
| Stade sensible | Piégeage | Vol | Seuil |
| 3 feuilles jusqu'à la reprise de végétation | Cuvettes jaunes posées sur la végétation |
Vol intervenant généralement vers mi-octobre dans le Centre et le Nord et début novembre dans le Sud-Ouest. |
Raisonner selon le piégeage en cuvette et les données fournies par le réseau BSV (pic vol régional ou pontes si disponibles). Si vols fin septembre, intervenir 15 jours après (réseau de piégeage ou cuvettes) Si vols courant octobre, intervenir 8 à 10 jours après les vols (réseau de piégeages ou cuvettes) Dans les situations où le risque agronomique est faible et le risque historique charançon du bourgeon terminal est faible (nuisibilité rare), une impasse est possible même en présence d’insectes. Utiliser l'outil "Colza risque ravageurs" pour évaluer le risque. (L'outil est en cours de mise à jour par nos équipes et n'est pas accessible pour le moment.) |
Si une intervention est recommandée, utilisez un pyréthrinoïde autorisée comme la lambdacyhalothrine, deltaméthrine ou cyperméthrine. Même en présence de mutation KDR, le niveau de résistance reste faible et les pyréthrinoïdes demeurent efficaces. L’étofenprox est un cran en dessous.
Le traitement visant le charançon du bourgeon terminal a une efficacité sur les premières larves de grosse altise si elles sont déjà présentes (vérifiable par Berlese) et selon leur sensibilité aux insecticides.
Tableau Insecticides - Juillet 2025
| Les ravageurs du colza sont tous régulés par de nombreux auxiliaires. Limiter les traitements insecticides autant que possible. Si un traitement se justifie, sur les insectes résistants, utiliser des produits efficaces au risque d’engendrer des pullulations d’insectes. Pour en savoir plus sur ces organismes, consulter l’article sur les auxiliaires. |
Pour en savoir plus sur les résistances du charançon du bourgeon terminal.
Le petit guide ravageurs du colza édition 2021 est disponible à la commande dans notre boutique.
Insectes ravageurs : caractérisation de la sensibilité aux pyréthrinoïdes
Détermination de la sensibilité à la lambda-cyhalothrine de populations de grosses altises, de petites altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza, et de différentes espèces de bruches (de la féverole, du pois ou de la lentille).
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Colza, de nouvelles stratégies pour limiter l’usage des insecticides
Face à la résistance des ravageurs aux pyréthrinoïdes, et au retrait de molécules, il est nécessaire de mettre en œuvre des pratiques visant la robustesse de la culture, mais également de favoriser la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires des cultures.
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Insectes ravageurs : caractérisation de la résistance aux pyréthrinoïdes par mutation kdr
Recherche par analyse moléculaire de mutations sur le gène du canal sodium responsables de baisse d’efficacité des pyréthrinoïdes chez des populations de grosses altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza ou de bruches de la féverole.
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Gestion des ravageurs secondaires sur colza
Le colza est une espèce intéressante pour de nombreux insectes, nuisibles ou non. Certaines années des insectes qui ne s’attaquent pas spécifiquement au colza peuvent engendrer des dégâts mais ces attaques sont souvent conjoncturelles et liés aux conditions climatiques spécifiques de l’année.
Gestion des taupins (Agriotes sp.)
Fréquence : faible
Nuisibilité : moyenne
Depuis une quinzaine d’années, on assiste à une recrudescence des attaques de taupins sur de nombreuses cultures. Des cas sont signalés sur colza bien que cette culture ne soit pas connue comme sujette aux attaques. Les problèmes sont plus présents dans le Sud-Ouest de la France et beaucoup plus localement en Bretagne, Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes ou encore Rhône-Alpes. Les causes pour expliquer ces attaques ne sont pas clairement établies mais pourraient être liés à l’évolution de certaines pratiques ou à de nouvelles populations de taupins à cycle de développement plus court.
Description : Les taupins sont des coléoptères d’environ 2 cm de couleur brune. Les adultes ne sont pas nuisibles contrairement aux larves. Celles-ci, d’aspect filiforme et luisant, sont de teinte jaune-orangé et présentent 3 discrètes paires de pattes.
Dégâts : Les larves s’attaquent à l’appareil racinaire. Les plantules s'étiolent et les pieds disparaissent progressivement.
Gestion : Afin de ne pas confondre ces attaques avec celles de noctuelles ou de limaces, vérifier la présence de larves dans le sol.
Deux microgranulés TRIKA PERFECTR et TRIKA SUPERR sont autorisés en traitement du sol en application dans la raie de semis contre les ravageurs du sol du colza.
Pour protéger les organismes aquatiques et les oiseaux, les microganulés doivent être entièrement incorporés dans le sol, à une profondeur minimum de 4 cm (donc sans diffuseur). S'assurer que le produit est également incorporé en bout de sillons et récupérer tout produit accidentellement répandu. (SPe2, SPe5 et SPe6)
- SPe 2 : Pour protéger les organismes aquatiques, le produit doit être entièrement incorporé dans le sol à une profondeur minimum de 4 cm.
- SPe 5 : Pour protéger les oiseaux, le produit doit être entièrement incorporé dans le sol; s'assurer que le produit est également incorporé en bout de sillons.
- SPe 6 : Pour protéger les oiseaux, récupérer tout produit accidentellement répandu.
Gestion des noctuelles terricoles (Agrostis ipsilon et Agrostis segetum)
Fréquence : faible (en progression), difficilement prévisible
Nuisibilité : faible à moyenne
Description : Les noctuelles sont des papillons nocturnes de couleur gris/brun. Les chenilles sont de gros vers gris pouvant atteindre plusieurs centimètres et ayant tendance à s’enrouler quand elles sont dérangées.
Dégâts : Les larves de noctuelle rongent le collet de jeunes plantules de colza, entraînant leur étiolement. Les attaques, difficilement prévisibles se font souvent par zone dans les parcelles. L’accumulation des dégâts peut s’arrêter spontanément lorsque la chenille termine son développement.
Gestion : Afin de ne pas confondre ces attaques avec celles des taupins ou de limaces, rechercher les larves dans les premiers centimètres du sol. En cas d’attaque, intervenir rapidement dès les premiers dégâts avec un traitement à base de cyperméthrine (uniquement Sherpa 100 EW, Aphicar 100 EW, Cyperfor 100 EW, Scipio 100 EW) avec un volume de bouillie important (500 l/ha), de préférence le soir car l’activité de ces insectes est nocturne. Si la parcelle est à risque taupins, l’application de TRIKA PERFECTR ou TRIKA SUPERR aura aussi une efficacité sur noctuelles terricoles (source ephy). A incorporer à une profondeur minimum de 4 cm, donc sans diffuseur.
Gestion de la mouche du chou (Delia radicum)
Fréquence : faible à moyenne
Nuisibilité : faible à moyenne
La mouche du chou est un insecte qui se développe aux dépens de nombreuses crucifères. Même si elle semble encore peu ou moyennent fréquente sur la plupart des régions, les attaques ont augmenté ces dernières années et sont régulièrement constatées dans les Hauts-de-France, le Grand-Est, la Normandie, l’Ile-de-France, la région Centre-Val-de-Loire.
Description : L’adulte ressemble à une mouche commune et est difficilement identifiable. Les larves sont des asticots de 2 à 8 mm que l’on observe sur les racines.
Dégâts : La mouche du chou pond au collet des plantes. Les asticots rongent le pivot dans des galeries ouvertes mais parfois profondes. Si les pivots sont sectionnés (sur des colzas peu développés), le rendement peut être fortement affecté.
Gestion : Une implantation de qualité favorise le développement des pivots et limite la gravité des attaques. Aucun moyen de lutte insecticide n'est disponible actuellement.
Cette espèce est régulée par de nombreux auxiliaires : les carabes et les staphylins qui dévorent les œufs, les hyménoptères parasitoïdes qui détruisent les pupes, les champignons entomopathogènes qui tuent les adultes ou les rendent stériles.
Gestion des tenthrèdes de la rave (Athalia rosea)
Fréquence : faible à moyenne
Nuisibilité : faible à moyenne
Description : L’adulte est un hyménoptère de 6 à 8 mm, au corps et appendices noirs. Son abdomen de couleur vive est jaune-orangé. La larve est une fausse chenille, de couleur gris-noir. Elle présente une bande longitudinale plus ou moins claire de chaque côté du corps et mesure entre 20 et 50 mm lors de son dernier stade de développement.
Dégâts : Les œufs sont insérés dans les bordures des cotylédons. Après s'être développées sans occasionner de dégâts très visibles, les larves devenues âgées se mettent à dévorer le limbe des feuilles en laissant les nervures.
Gestion : Les adultes peuvent être capturés en nombre dans les cuvettes mais cela ne présage en rien sur le niveau d’attaque par les larves.
En cas de forte infestation larvaire, une dégradation rapide du feuillage peut être observée (évolution visible à l'œil nu, au jour le jour). Une intervention peut alors être nécessaire.
Attention : les attaques cessent d'elles-mêmes assez brutalement (les larves en fin de développement se réfugient dans le sol pour l'hiver)
| Stade sensible | Observation | Déclenchement de vols | Seuil indicatifs |
| De la levée au stade 6 feuilles inclus | Observation des larves sur les plantes | Automne chaud et sec | ¼ de la surface foliaire consommé |
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Les ravageurs du colza sont tous régulés par de nombreux auxiliaires. Limiter les traitements insecticides autant que possible. Si un traitement se justifie, sur les insectes résistants, utiliser des produits efficaces au risque d’engendrer des pullulations d’insectes. Pour en savoir plus sur ces organismes, consulter l’article sur les auxiliaires. |
Afin de quantifier la fréquence et la nuisibilité des ravageurs d’automne secondaires du colza et anticiper d’éventuelles problèmes de gestion dans les années à venir, une enquête sera mise en ligne fin septembre.
Petit guide pratique des ravageurs du colza
Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.
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Colza, de nouvelles stratégies pour limiter l’usage des insecticides
Face à la résistance des ravageurs aux pyréthrinoïdes, et au retrait de molécules, il est nécessaire de mettre en œuvre des pratiques visant la robustesse de la culture, mais également de favoriser la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires des cultures.
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Optimiser l’implantation pour lutter contre les ravageurs
L’implantation est une étape clé pour limiter la nuisibilité de tous les bioagresseurs du colza. Cela est particulièrement vrai pour l’altise d’hiver et le charançon du bourgeon terminal.
Il faut mobiliser tous les moyens agronomiques pour réussir l’implantation et obtenir un colza robuste et poussant tout l’automne : viser une levée précoce pour atteindre le stade 3-4 feuilles avant le 20 septembre et une croissance dynamique et continue à l’automne et au printemps.
Larves de charançons du bourgeon terminal (à gauche) et d'altises (à droite)
Quels objectifs à atteindre ?
Objectif 1
Viser une levée précoce avant le 1er septembre pour atteindre le stade 3-4 feuilles avant le 20 septembre au moment de l’arrivée des grosses altises adultes.
Les adultes d’altises d’hiver sont d’autant plus nuisibles que les stades du colza sont précoces, de la levée jusqu’au stade 3 feuilles inclus. A partir de 4 feuilles, les plantes peuvent supporter les prélèvements foliaires des altises. Le traitement visant les adultes devient alors inutile. Le levier le plus efficace pour réduire la période de risque consiste à semer suffisamment tôt pour viser une levée avant le 1er septembre et atteindre le stade 3-4 feuilles avant le 20 septembre, au moment de l’arrivée des insectes.
Objectif 2
Tout mettre en œuvre pour favoriser une croissance dynamique à l’automne sans rupture d’alimentation jusqu’à l’hiver.
Une croissance dynamique et continue à l’automne atténue les dégâts causés par les altises adultes : les morsures de feuilles, et donc la proportion de surface verte détruite, sont négligeables sur de grosses feuilles. Les dégâts causés au printemps par les larves d’insectes d’automne sont également plus limités : plus la croissance est soutenue et continue, moins les larves migrent vers le cœur des plantes et moins elles perturbent la croissance du colza. Un arrêt de croissance lié à un problème de faim d’azote, par exemple alors que les températures sont encore favorables à l’activité des larves et à la croissance des plantes, facilite leur migration vers le cœur des plantes.
Avec 800 g/m2 ET 25 g/plante de matière verte aérienne mi-octobre puis 1.5 kg/m² ET 45 g/plante en entrée d’hiver (fin novembre - début décembre), le colza est beaucoup plus robuste pour faire face aux attaques des ravageurs d’automne. Attention aux surdensités qui limitent la croissance des plantes.
Pourcentage de plantes indemnes de dégâts de charançons du bourgeon terminal et de grosses altises à montaison en fonction du poids frais mi-octobre en kg/m2 (a) ou en g/plante (c) et entrée hiver en kg/m2 (b) ou en g/plante (d) dans des modalités ou parcelles agriculteurs non traitées contre les insectes d’automne.
Cependant, au-delà de la biomasse entrée hiver, c’est bien la dynamique de croissance au cours de l’automne et à la reprise au printemps qui est importante pour limiter la nuisibilité des insectes, la biomasse à un instant donné n’étant qu’un indicateur partiel.
Une reprise précoce et une croissance dynamique en sortie d’hiver permettent, comme en automne, d’atténuer les dégâts causés au printemps par les larves d’insectes d’automne : l’objectif est que la croissance de la tige s’amorce avant que les larves n’atteignent le cœur des plantes. La dynamique de reprise dépend du climat, du statut azoté du colza et de la variété.
Comment atteindre ces objectifs ?
Choisir une variété vigoureuse et moins sensible aux attaques larvaires (infestations et dégâts moins importants).
Les travaux conduits par Terres Inovia ces dernières années montrent que les variétés présentent des différences de vigueur et de comportement face aux ravageurs d’automne. Pour en savoir plus, et intégrer ces critères dans le choix variétal, consulter les derniers résultats obtenus.
Assurer une levée rapide et régulière, sans surdensité.
Préserver l’humidité pendant l’interculture : limiter le nombre et la profondeur des passages de travail du sol au strict nécessaire pour gérer la structure du sol et les principaux bioagresseurs (risque adventices et ravageurs du sol).
- Obtenir un lit de semence optimal
- Eviter les surdensités de semis
Assurer une nutrition minérale azote et phosphore optimale à l’automne
- Par un bon enracinement (pivots>15cm) en entrée d’hiver.
- Par une disponibilité en azote et en phosphore :
Dans les sols où ces éléments peuvent être limitants :
- Associer le colza à des légumineuses gélives permet un meilleur fonctionnement de la plante, une meilleure absorption de l’azote et du phosphore. L’effet sur le nombre de larves d’altises est visible dès lors que le poids frais des légumineuses en entrée d’hiver est supérieur à 200 g/m².
- Et apporter de l’azote et du phosphore à l’implantation sous forme organique ou minérale. Respecter la réglementation en vigueur.
Dans les sols où l’azote et le phosphore ne sont pas limitants : les apports de ces éléments ne sont généralement pas nécessaires.
Eviter les facteurs limitants la croissance à l’automne
- Gestion adaptée des adventices
- Attention à la phytotoxicité liée aux désherbants du précédent et ceux appliqués sur le colza
- Défaut de structure de sol
Point technique "Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste"
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Colza live : formations en ligne au fil de la campagne
D’une durée de 2h, répartis au fil de la campagne, les sept modules de formation Colza Live permettent de tout savoir sur les facteurs clés de la réussite du colza
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Optimiser l’implantation du colza grâce au test bêche
Cette formation doit permettre de comprendre les facteurs qui influent sur les tassements et leur régénération ; de savoir mettre en œuvre le test bêche pour évaluer la structure du sol et de l’interpréter pour optimiser l’implantation du colza.
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