Réduire le risque sclérotinia pour les cultures suivantes
Dans les sojas ayant subi de fortes attaques de sclérotinia, l’utilisation du LALSTOP CONTANS® WG (1 à 2 kg/ha) juste après la récolte par application sur les tiges broyées permet de détruire les sclérotes de l'année et ainsi de réduire le stock de sclérotes du sol, limitant le risque sclérotinia pour les cultures suivantes et les parcelles voisines.
Respecter les précautions de stockage et d'emploi : la germination des spores du champignon contenu dans LALSTOP CONTANS® WG est optimale entre 7 et 24 °C et les conditions au-delà de 30 °C lui sont défavorables.
LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société LALLEMAND SAS – 4 Route de Beaupuy – 31180 Castelmaurou. Tél : 05 34 27 67 80.
Diagnostiquer les maladies avant la floraison
Le mildiou
Le mildiou est fréquent mais sans incidence mesurable sur le rendement du soja. Il se manifeste par de petites taches jaune clair sur le feuillage de 1 à 5 mm sans halo de décoloration, évoluant en nécroses. Par temps humides, un duvet grisâtre est visible sur la face inférieure des feuilles.
Mildiou sur feuilles de soja : 1. Face inférieure, 2. Face supérieure
Le rhizoctone
Le rhizoctone provoque dans la parcelle des « ronds » ou foyers de plantes qui jaunissent puis se dessèchent. Dans les cas les moins graves, le rhizoctone peut ne concerner que quelques plantes isolées.
Foyers de rhizoctonia dans une parcelle de soja
En arrachant les plantes malades, le collet atteint par le rhizoctone montre des nécroses brun-rouge. A ne pas confondre avec les nécroses rose vif à rouge dues au Fusarium (voir photos ci-dessous).
1. Nécroses brun-rouge au collet provoquées par le rhizoctone
2. Nécroses rose vif dues au Fusarium
Optimiser son semis pour limiter les risques maladies
Optimiser le semis pour réduire le risque sclérotinia
Pour limiter le risque sclerotinia, éviter les fortes densités et choisir un interligne assez large, de 50 à 60 cm permettant une fermeture des lignes moins rapide et ainsi de mieux aérer le soja. Ceci évite de créer un micro-climat sous couvert favorable au développement du sclérotinia.
Semis de soja en dérobé
Diminuer la pression sclérotinia par la lutte biologique appliquée au semis
En situation à risque sclérotinia, il est possible de réduire le potentiel infectieux de la parcelle à l’aide de l’agent de biocontrôle LALSTOP CONTANS® WG en pré-semis (de préférence un mois avant le semis) à 2 kg/ha, en première utilisation (efficacité variable dans nos essais, allant jusqu'à 70 %). Juste après l’application, incorporer le produit de biocontôle par un travail du sol superficiel (4 à 5 cm) qui optimise le contact avec les sclérotes.
Car pour être efficace, LALSTOP CONTANS® WG doit être mis en contact direct avec les sclérotes. Cet usage assure une destruction des sclérotes superficiels qui permet de réduire la pression d'inoculum (émission d’ascospores qui contaminent les fleurs de soja) et limiter les attaques de sclérotinia.
LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société LALLEMAND SAS – 4 Route de Beaupuy – 31180 Castelmaurou. Tél : 05 34 27 67 80.
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La spécialité LALSTOP CONTANS® WG est autorisée en mode biologique, par la directive européenne 2092/91. |
Diagnostiquer les maladies post-floraison
Le sclérotinia
Le sclérotinia se manifeste par une pourriture blanche qui commence au niveau d’un nœud fleuri. Elle gagne la tige puis le haut de la plante se dessèche. En fin de cycle, des amas noirs (sclérotes) se forment dans et sur les tiges et les gousses.
Optimiser l’irrigation pour réduire le risque sclérotinia
Pour éviter le développement du sclérotinia, il est conseillé de ne pas irriguer trop tôt pour ne pas favoriser une végétation luxuriante favorable à la fermeture de la ligne créant un micro-climat propice aux contaminations des fleurs de soja par les spores de sclérotinia. De plus une végétation luxuriante augmente le risque de verse et la propagation du sclérotinia par contact plante à plante.
Adapter l’irrigation en espaçant les tours d’eau et en augmentant la quantité d’eau apportée par tour (voir tableau). En sol profond, préférer les apports d'eau tous les 10 à 15 jours plutôt que chaque semaine
Stade et période conseillés pour l’irrigation :
| Sols profonds | Sols superficiels | |
| Stade conseillé pour débuter l'irrigation | 12 à 15 jours après le début de la floraison | Début floraison |
| Période en année normale | Du 10 au 15 juillet | Du 25 juin au 1er juillet |
Le diaporthe
Le diaporthe attaque en végétation et se conserve sur les résidus de culture. Avec des semences certifiées, les attaques sont rares et les pertes de rendement sont très dépendantes de la sensibilité variétale.
Les symptômes caractéristiques montrent des alignements de points noirs (pycnides) sur les tiges
Le mildiou
Le mildiou est fréquent mais sans incidence mesurable sur le rendement du soja. Il se manifeste par de petites taches jaune clair sur le feuillage de 1 à 5 mm sans halo de décoloration, évoluant en nécroses. Par temps humides, un duvet grisâtre est visible sur la face inférieure des feuilles.
Anticiper le risque maladies sur soja
Réussir un soja en situation à risque sclérotinia
Le sclérotinia constitue une des principales maladies du soja. Sans solution fongicide autorisée sur soja, la protection de la culture fait appel à différents leviers qui consistent à :
- Caractériser sa situation de risque au sclerotinia
- Miser sur le choix variétal
- Diminuer la pression sclerotinia par la lutte biologique au semis
- Optimiser le semis pour réduire le risque sclerotinia
- Optimiser l’irrigation pour réduire le risque sclerotinia
- Réduire le risque sclérotinia pour les cultures suivantes
Dégâts du sclerotinia sur champ de soja
Caractériser sa situation de risque au sclérotinia :
Sont à considérer à risque sclérotinia, les parcelles ayant déjà subi des attaques sur soja il y a moins de dix ans, où il est pratiqué un retour fréquent (plus d’un an sur deux) d’une culture sensible au sclérotinia comme du tournesol, colza, melon… dans des sols moyennement profonds à profonds et irrigués.
Le niveau de risque est défini dans la grille ci-après :
| Irrigation | |||||
| oui | non | ||||
| Fréquence de retour d'une culture à risque** | |||||
| Présence antérieure de symptômes | Type de sol | Plus d'1 an sur 2 | Moins d'1 an sur 2 | Plus d'un 1 sur 2 | Moins d'1 an sur 2 |
| oui | profond | Risque fort | Risque fort | Risque fort | Risque fort |
| superficiel | Risque fort | Risque fort | Risque moyen | Risque moyen | |
| non | profond | Risque fort | Risque moyen | Risque moyen | Risque faible |
| superficiel | Risque moyen | Risque faible | Risque faible | Risque faible | |
* Présence significative de sclérotinia, il y a moins de dix ans, dans du soja ou dans une autre culture sensible (exemples : tournesol, pois, colza, melon)
* * retour fréquent (plus d'un an sur deux) de cultures sensibles au sclérotinia
Miser sur le choix variétal
Dans les parcelles à risque sclérotinia, privilégier les variétés peu sensibles (PS) à la verse et au sclérotinia (quand la sensibilité au sclerotinia est connue) à l’aide de l’outil myVar.
Réussir un soja sous pression rhizoctone
rhizoctone sur soja
La maladie se rencontre sur plus de 200 espèces dont la betterave sucrière et le maïs. Le précédent maïs semble favoriser le rhizoctone sur soja car ces deux cultures sont touchées par la même souche du champignon (Groupe Anastomose AG 2.2). Il en est de même pour le précédent betterave ; soja et betterave ont également en commun une souche (AG 5, plus rare que AG 2.2), qui provoque aussi des lésions racinaires. Ainsi, il est conseillé d’éviter les précédents maïs et betterave dans les parcelles où la maladie a déjà été identifiée. Il convient aussi de limiter les risques d'asphyxie des racines associés à une mauvaise structure du sol, des tassements et/ou une zone inondable, autant de milieux propices au développement du rhizoctone.
Les débouchés diversifiés du tournesol
La graine de tournesol est valorisée à la fois comme source d’huile et de protéines.
Deux principaux types de tournesols sont cultivés en France : le tournesol linoléique (ou « classique ») et le tournesol oléique. En complément, il existe des marchés « de niche », avec des volumes limités : tournesol oisellerie, le plus souvent sous contrat de production, avec une utilisation en graine entière ; tournesol décortiqué comme ingrédient alimentaire (boulangerie, salades, …).
Des huiles variées
Des tourteaux plus segmentés pour répondre aux demandes de l’aval
Les tourteaux de tournesol constituent une source importante de protéines qui contribue à réduire le déficit protéique de la France (47% en 2016-2017) et de l’Union Européenne (65% en 2016-2017). Deux principaux types de tourteau de tournesol sont aujourd’hui produits en France :
Les tourteaux dits « pailleux » ou « low pro », obtenus à partir de la trituration de graines entières, ont une richesse en protéines le plus souvent inférieure à 30 % sur matière sèche. Ils sont notamment appréciés pour l’alimentation des bovins viande.
Les tourteaux décortiqués obtenus après trituration de graines décortiquées. Le décorticage consiste à enlever de façon plus ou moins poussée l’enveloppe (coque) des graines. Les tourteaux ainsi obtenus sont plus riches en protéines. Parmi eux, les « high pro » dépassent 35% de protéines sur matière sèche. Récemment développés (usines de trituration de Bassens - 33 - et de Lezoux - 63), ils sont majoritairement valorisés pour l’alimentation des volailles. Les coques sont brûlées pour produire de la vapeur dans une chaudière à biomasse, contribuant à améliorer le bilan énergétique de la trituration. Ces coques peuvent être aussi valorisées en alimentation animale, notamment pour lapins.
Pois chiche : récolte et stockage
Généralement, lorsque le stade maturité est atteint, les gousses ne s’ouvrent pas et les graines sont libres dans celles-ci. La hauteur de la première gousse, à 15-20 cm du sol, n’est pas limitante pour la moisson.
Le déclenchement de la récolte est possible dès 16 % d’humidité, afin de limiter la casse des grains. Un bon réglage de la machine limitera également la présence d’impuretés qui peuvent engendrer des tâches sur les grains.
Champ de pois chiche à maturité
La croissance des plantes est généralement interrompue par les conditions sèches en fin de cycle. En situation fraîche et plus humide, l'utilisation d'une faucheuse andaineuse sécurisera la récolte.
Objectifs et atouts du fauchage andainageLe fauchage andainage permet d’homogénéiser la récolte (en se rapprochant des normes de commercialisation) tout en minimisant les graines tachées et les pertes. Il est tout à fait adapté aux cultures indéterminées comme le pois chiche. La récolte se réalise en deux passages, un pour le fauchage et la création de l’andain et un second pour la récolte, à l’aide d’un pick-up. On observe généralement 8 jours entre ces deux opérations culturales. Il est nécessaire d’attendre que les grains aient atteint leur couleur définitive pour débuter le fauchage. Attention, si ce passage est trop tardif, il y aura un risque d’égrainage. Privilégier un andain homogène, sans vague, au risque de générer une mauvaise alimentation de la machine lors de la récolte. Dans des situations bien identifiées, le fauchage andainage a de nombreux intérêts. La multiplicité des passages entraine cependant un surcoût par rapport à une moisson classique. |
La récolte du pois chiche s’échelonne de début juillet à fin août selon les secteurs : 1ère quinzaine de juillet dans le Sud-Est ; fin juillet et 1ère quinzaine d’août dans le Sud-Ouest ; 2ème quinzaine d’août dans la partie Nord.
Les graines de pois chiche ne sont pas concernées par les insectes au stockage, à conditions de respecter de bonnes pratiques durant cette période. Pour assurer une bonne conservation au stockage, ramener les graines à une température inférieure à 20°C rapidement après récolte (et à 5°C pendant l’hiver) et à une humidité comprise entre 12 et 14 %. En cas de mélange de grains mûrs et immatures, faire un passage en séchoir.
La gestion des impuretés est également essentielle pour le stockage (risque moisissures) et le débouché visé (critère pouvant être plus ou moins contraignant) :
- La présence de morelle noire peut dégrader la qualité visuelle du pois chiche (tâches) et rendre impropre à la consommation les graines. S’assurer de son absence avant récolte est indispensable. Au stade maturité, l’arrachage manuel est le seul levier possible.
- Certain client exigeant demande aucune trace de résidus d’insecticide du stockage. Eviter les contaminations croisées en privilégiant des circuits dédiés ou des silos sans traitement.
- De même, veiller à l’absence de céréales dans les stocks de pois chiche par rapport au risque de présence de gluten (circuit dédié, nettoyage des locaux, calibrage des grains).
- Limiter la casse des grains, qui est l’un des principaux critères de qualité pénalisant, en adaptant les circuits de manutention (éviter les coudes, matériaux amortissants).
Héliothis ou noctuelle de la tomate (helicoverpa armigera)
Il a la capacité de pondre sur de nombreuses espèces (maïs, tomate, tabac, etc.) dont le pois chiche. Les larves percent la gousse et se développent à la place de la graine en formation. Les jeunes gousses sont plus sensibles. L’impact sur le rendement est directement lié à la pression du ravageur, avec des pertes de 20 à 30 %.
Héliothis dans une gousse de pois chiche
Suivre les réseaux de pièges à phéromones lorsqu’ils existent pour détecter le ravageur et adapter la stratégie de lutte, en fonction du stade et du début de vol.
Attention, certaines populations d’héliothis peuvent être résistantes aux pyréthrinoïdes.
Dans le Sud-Est (pourtour méditerranéen), semer tôt (du 15 décembre à début janvier) est une stratégie d'évitement et d'atténuation du ravageur.
Exemples de stratégies cible héliothis
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Identifier la bonne parcelle pour le pois chiche
Le pois chiche est une culture méditerranéenne qui appréciera les sols filtrants avec un bon pouvoir de réchauffement au printemps. Veiller à éviter toutes parcelles hydromorphes, la culture étant très sensible aux excès d’eau. Ce phénomène pénalise la levée et accentue fortement les pertes de pieds.
Le pH de la parcelle est un critère important qui influera la mise en place de la symbiose et des nodosités. Le Mesorhizobium est, à priori, présent dans les sols à pH alcalin (>7) du sud de la France.
Parcelle de pois chiche
Les limons froids, battant et/ou acide sont donc à éviter. De même, prudence dans les sols profonds et riches qui auront tendances à favoriser un développement végétatif exubérant. Cela accentuera le risque de verse, même si la culture y est généralement peu sensible.
Pour éviter tous risques de maladies (fusarioses, ascochytose), ne pas implanter de pois chiche sur une même parcelle avant une période d’au moins cinq à six ans.
Enfin, la valorisation de cette espèce est destinée à l’alimentation humaine. On évitera donc les parcelles où la présence de morelle, xanthium ou datura est avérée, au risque de voir sa culture déclassée.
A retenirPrivilégier les parcelles sans flore difficile, à réserve utile moyenne à superficielle, non hydromorphes, bien exposées et avec un pH compris entre 7 et 9. Les argilo-calcaires sont par exemple des sols propices à la culture. Rotation d’au moins 5 à 6 ans. |
Le tournesol, une ressource clé pour les insectes pollinisateurs
Fournissant du pollen et du nectar, le tournesol est une espèce visitée par les insectes floricoles. Parmi ceux-ci, l’abeille domestique Apis mellifera L. est l’espèce la plus fréquente et également le principal agent pollinisateur.
L’importance du service de pollinisation rendu par les abeilles est cependant très variable et majoritairement sous la dépendance du niveau d’autofertilité des variétés considérées.
Abeille domestique sur capitule de tournesol
En zones de grandes cultures, le tournesol, culture à floraison de masse procure une ressource abondante au cœur de l’été, une période relativement creuse du point de vue des apports alimentaires nécessaires aux abeilles. Cependant, sa floraison est relativement courte : entre deux et trois semaines selon les conditions climatiques. A l’instar du colza, c’est une ressource clé pour l’apiculture professionnelle qui a favorisé son développement dans les années 80 : en 2019, le miel de tournesol représente 8% des 21636 tonnes de miel produites en France, (Source : Observatoire de la production de miel et gelée royale FranceAgriMer 2020).
Comme cela a été démontré chez d’autres espèces, l’attractivité du tournesol vis-à-vis des abeilles est sous la dépendance conjointe de facteurs génétiques en lien avec la production de nectar et de pollen et le niveau d’accessibilité de ces ressources pour les insectes et aussi de facteurs environnementaux (températures, hygrométrie, alimentation hydrique des plantes). Les stress thermiques et hydriques susceptibles d’intervenir au moment de la floraison peuvent de ce fait interrompre brutalement la fourniture de ressources et réduire considérablement le nombre de jours utiles à la collecte de nectar à l’échelle d’un territoire.