Optimiser son semis pour limiter les risques maladies
Optimiser le semis pour réduire le risque sclérotinia
Pour limiter le risque sclerotinia, éviter les fortes densités et choisir un interligne assez large, de 50 à 60 cm permettant une fermeture des lignes moins rapide et ainsi de mieux aérer le soja. Ceci évite de créer un micro-climat sous couvert favorable au développement du sclérotinia.
Semis de soja en dérobé
Diminuer la pression sclérotinia par la lutte biologique appliquée au semis
En situation à risque sclérotinia, il est possible de réduire le potentiel infectieux de la parcelle à l’aide de l’agent de biocontrôle LALSTOP CONTANS® WG en pré-semis (de préférence un mois avant le semis) à 2 kg/ha, en première utilisation (efficacité variable dans nos essais, allant jusqu'à 70 %). Juste après l’application, incorporer le produit de biocontôle par un travail du sol superficiel (4 à 5 cm) qui optimise le contact avec les sclérotes.
Car pour être efficace, LALSTOP CONTANS® WG doit être mis en contact direct avec les sclérotes. Cet usage assure une destruction des sclérotes superficiels qui permet de réduire la pression d'inoculum (émission d’ascospores qui contaminent les fleurs de soja) et limiter les attaques de sclérotinia.
LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société LALLEMAND SAS – 4 Route de Beaupuy – 31180 Castelmaurou. Tél : 05 34 27 67 80.
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La spécialité LALSTOP CONTANS® WG est autorisée en mode biologique, par la directive européenne 2092/91. |
Anticiper le risque maladies sur soja
Réussir un soja en situation à risque sclérotinia
Le sclérotinia constitue une des principales maladies du soja. Sans solution fongicide autorisée sur soja, la protection de la culture fait appel à différents leviers qui consistent à :
- Caractériser sa situation de risque au sclerotinia
- Miser sur le choix variétal
- Diminuer la pression sclerotinia par la lutte biologique au semis
- Optimiser le semis pour réduire le risque sclerotinia
- Optimiser l’irrigation pour réduire le risque sclerotinia
- Réduire le risque sclérotinia pour les cultures suivantes
Dégâts du sclerotinia sur champ de soja
Caractériser sa situation de risque au sclérotinia :
Sont à considérer à risque sclérotinia, les parcelles ayant déjà subi des attaques sur soja il y a moins de dix ans, où il est pratiqué un retour fréquent (plus d’un an sur deux) d’une culture sensible au sclérotinia comme du tournesol, colza, melon… dans des sols moyennement profonds à profonds et irrigués.
Le niveau de risque est défini dans la grille ci-après :
| Irrigation | |||||
| oui | non | ||||
| Fréquence de retour d'une culture à risque** | |||||
| Présence antérieure de symptômes | Type de sol | Plus d'1 an sur 2 | Moins d'1 an sur 2 | Plus d'un 1 sur 2 | Moins d'1 an sur 2 |
| oui | profond | Risque fort | Risque fort | Risque fort | Risque fort |
| superficiel | Risque fort | Risque fort | Risque moyen | Risque moyen | |
| non | profond | Risque fort | Risque moyen | Risque moyen | Risque faible |
| superficiel | Risque moyen | Risque faible | Risque faible | Risque faible | |
* Présence significative de sclérotinia, il y a moins de dix ans, dans du soja ou dans une autre culture sensible (exemples : tournesol, pois, colza, melon)
* * retour fréquent (plus d'un an sur deux) de cultures sensibles au sclérotinia
Miser sur le choix variétal
Dans les parcelles à risque sclérotinia, privilégier les variétés peu sensibles (PS) à la verse et au sclérotinia (quand la sensibilité au sclerotinia est connue) à l’aide de l’outil myVar.
Réussir un soja sous pression rhizoctone
rhizoctone sur soja
La maladie se rencontre sur plus de 200 espèces dont la betterave sucrière et le maïs. Le précédent maïs semble favoriser le rhizoctone sur soja car ces deux cultures sont touchées par la même souche du champignon (Groupe Anastomose AG 2.2). Il en est de même pour le précédent betterave ; soja et betterave ont également en commun une souche (AG 5, plus rare que AG 2.2), qui provoque aussi des lésions racinaires. Ainsi, il est conseillé d’éviter les précédents maïs et betterave dans les parcelles où la maladie a déjà été identifiée. Il convient aussi de limiter les risques d'asphyxie des racines associés à une mauvaise structure du sol, des tassements et/ou une zone inondable, autant de milieux propices au développement du rhizoctone.