Féverole d'hiver

Choisir sa variété de féverole d’hiver

Une composition variable

En France, la majorité des féveroles actuellement cultivées est à fleurs colorées. Parmi celles-ci, certaines ont une faible teneur en vicine-convicine (composés anti-nutritionnels). Ce sont les plus intéressantes pour l’ensemble des débouchés.
Quelques variétés à fleurs blanches (absence de tanins) existent, mais représentent un très faible pourcentage de la sole, car elles ont une productivité inférieure à celle des fleurs colorées.

 

Féverole d’hiver ou féverole de printemps ?

La féverole d’hiver est cultivée essentiellement dans la moitié ouest de la France, dans les régions d’élevage. Il s’en cultive aussi un peu dans la région Centre, alors que les variétés de printemps sont davantage présentes dans un grand tiers nord. Le type hiver présente l’intérêt d’être récolté plus précocement que la féverole de printemps, juste après les blés. Cela limite les risques de stress hydrique et thermique en fin de cycle.

 

Variétés de féverole d’hiver

Essai féverole

Essai de féverole.

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Pour réussir la culture de la féverole d’hiver, il est important de choisir une variété résistante au froid et impératif de semer à 7-8 cm de profondeur.

  • Rendement : la moyenne nationale oscille entre 25 et 45 q/ha. Il est moins important en féverole d’hiver qu’en féverole de printemps, dont la sélection est plus dynamique.
  • Résistance au gel : DIVA est actuellement la variété la plus résistante au froid (elle peut supporter des températures minimales de l’ordre de ‑12 °C). L’absence de gel de 2015 à 2017 n’a pas permis de classer les nouveautés. Pour diminuer le risque, il est importance de semer profond.
  • Hauteur : il peut arriver que la tige casse ou verse lorsque les plantes sont très hautes.
  • Résistance à la sécheresse : la féverole d’hiver est moins sensible au stress hydrique estival que la féverole de printemps, du fait de son cycle plus précoce. En revanche, elle supporte mal les sols hydromorphes (excès d’eau).
  • Résistance aux maladies : certaines variétés de féverole d’hiver semblent présenter des comportements différents face à l’ascochytose.
  • Pouvoir étouffant : grâce à ses ramifications, la féverole d’hiver étouffe davantage les adventices que le type printemps.

Nématodes : ne pas utiliser de graines infestées

Les nématodes des tiges peuvent causer d’importants dégâts sur la féverole pouvant aller jusqu’à 70%. Les plantes issues de graines infestées meurent prématurément et répandent l’infection aux plantes voisines. Or ces parasites peuvent persister jusqu’à 10 ans dans le sol. Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Implantation Féverole d'hiver Féverole d'hiver Féverole d'hiver choix variétal féverole nématodes des tiges féverole Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr), Arnaud VAN BOXSOM (a.vanboxsom@terresinovia.fr)

Lutte contre les graminées sur féverole d’hiver et de printemps

Les herbicides de prélevée peuvent présenter une action insuffisante sur ray-grass, vulpins et folle avoine. Le contrôle de ces adventices nécessitera un traitement spécifique anti-graminée.

Vulpins dans une parcelle de féverole

Vulpins dans une parcelle de féverole.

 

Traiter contre les pâturins avant la levée

Les herbicides de prélevée présentent globalement une efficacité satisfaisante sur pâturins, en particulier pâturin annuel. En revanche, les antigraminées foliaires ne présentent aucun intérêt sur ce type d’adventices à l’exception des produits à base de cléthodime (CENTURION 240 EC, SELECT, EXOCET, etc…, uniquement autorisés sur féverole de printemps).

 

Intervenir en post-levée sur ray-grass, vulpins et folle avoine

Les herbicides de prélevée efficaces sur pâturins ne le sont pas suffisamment sur ray-grass, vulpins ou folle avoine. Intervenir avec un traitement spécifique, antigraminées foliaire, sur des adventices jeunes (3 feuilles, début tallage maximum).

 

Gérer les résistances

Dans les situations où la gestion de la résistance est incontournable (prévention, soupçon ou résistance avérée), utiliser un antigraminées à action racinaire : KERB FLO sur les féveroles d’hiver (DAR 150 j). Il s’applique du stade 4 feuilles de la féverole afin d’éviter les manques de sélectivité sur la culture, et requiert un sol humide pour garantir une efficacité optimale. Il présente une efficacité secondaire et faible sur quelques dicotylédones (chénopode, coquelicot, stellaire, véroniques).
L’introduction dans la rotation de ces produits, au mode d’action différent (groupe HRAC K1), permet de prévenir des risques d’apparition de résistances des graminées aux produits type sulfonylurées, utilisés sur blé et maïs. Ils sont valorisables sur toute la rotation. Le coût varie de 42 à 63 €/h.

Gérer la résistance aux herbicides

Terres Inovia, ARVALIS-Institut du végétal, l’ITB et l'ACTA proposent l'outil en ligne R-sim, qui permet d'évaluer le risque d'apparition d'adventices résistantes selon les pratiques herbicides envisagées sur la parcelle.

Découvrir R-sim

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Stratégies herbicides en féverole

Privilégier un herbicide de prélevée

Choisir le produit ou le mélange le plus adapté à la flore en privilégiant une application de prélevée. En effet, la solution de post-levée présente un spectre plus limité (contrôle difficile du gaillet ou des renouées).

Parcelle de féverole envahie par du chénopode

Parcelle de féverole envahie par du chénopode

Intervenir au plus près du semis, sur un sol frais de préférence. Les graines doivent être bien enterrées et le sol rappuyé. Si le désherbage a dû être retardé et que les féveroles ont germé mais ne sont pas levées (encore recouvertes par au moins 2cm), il est encore possible d’appliquer CHALLENGE 600 seul ou associé à PROWL 400 / BAROUD SC.

Adapter la dose au type de sol (argile et matière organique) ; baisser la dose en sols filtrants.
Pour CENTIUM 36 CS, ne pas dépasser 0,15 l en mélange. La clomazone, présente dans CENTIUM 36 CS et STALLION SYNC TEC peut provoquer des blanchiments sur les feuilles de féveroles, sans incidence sur le rendement, malgré un effet pouvant être spectaculaire. Les symptômes peuvent être un peu plus marqués sur féverole d’hiver.

Certaines associations sont possibles et permettent d’élargir le spectre d’efficacité du traitement.

 

Traiter uniquement en post-levée est insuffisant

La post-levée est en général choisie en féverole d’hiver pour deux raisons :

  • pression faible des mauvaises herbes en hiver
  • en cas de retournement, moins de contraintes pour le choix d’une culture de remplacement.

En situation fortement infestée, il est possible de construire un programme de prélevée suivi d’une post-levée.

Ne pas intervenir en postlevée sur des cultures en mauvais état végétatif ou en cas de manque de sélectivité de l’application de prélevée (risque d’accroissement de la phytotoxicité).

 

CORUM en post-levée

L’herbicide s’utilise entre 0.8 l/ha et 1.25 l/ha avec un adjuvant, Dash HC ou huile de type Actirob B. Pour une bonne action de l’imazamox et de la bentazone, il faut intervenir sur de jeunes plantes, de cotylédons à 2-3 feuilles. Au-delà, l’efficacité décline rapidement notamment sur fumeterre, chénopodes, renouées.

Le fractionnement de la pleine dose à 8-10 jours d’intervalle (10-20 jours pour une féverole d’hiver) permet un meilleur contrôle des levées échelonnées, sans dépasser la dose totale de 1.25 l/ha.
Conditions optimales d’utilisation : temps poussant en dehors des fortes amplitudes thermiques (éviter les amplitudes supérieures à 15°C).

  • Utilisé seul en post-levée, il ne permet pas de contrôler l’ensemble des dicotylédones (gaillet, renouées sp. par exemple).
  • Attention, sur repousse de tournesol Clearfield ou Express Sun, CORUM reste très insuffisant.
  • Lorsque l’application de CORUM fait suite à une prélevée avec NIRVANA S, il est recommandé de ne pas dépasser la dose de 75 g/ha d’imazamox (soit NIRVANA S 3 l/ha puis CORUM 1 l/ha).
  • L’association CORUM + PROWL 400/BAROUD SC n'est pas conseillée à cause de son manque de sélectivité (nanisme et perte de rendement pouvant aller au-delà de 10 q/ha).

Afin de protéger les ressources en eau :

  • sur féverole d’hiver, appliquer de préférence CORUM au printemps, à partir du 15 mars ;
  • sur les zones de captage, n’appliquer ni sur les sols dont la matière organique est < 1,7 %, ni sur ceux sensibles aux transferts (sols superficiels ou sols avec nappes peu profondes).

Il existe d'autres moyens de lutter contre les mauvaises herbes. Pour cela, se renseigner sur les leviers agronomiques disponibles pour la gestion des adventices sur la féverole.

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Gestion agronomique des adventices en féverole d’hiver ou de printemps

féverole semée à grand écartement

Féverole semée à grands écartements.

La féverole est un moyen d’introduire, dans la rotation, des leviers supplémentaires pour une gestion des mauvaises herbes et des graminées en particulier : faux semis, désherbage mécanique et modes d’action herbicides alternatifs aux inhibiteurs de l’ALS (acétolactate synthase). De plus, la couverture du sol avant une féverole de printemps, le type de préparation du sol pour le semis et le choix de la variété sont autant de paramètres permettant de limiter de manière préventive l’infestation des adventices.

Si une parcelle est laissée moyennement propre par le précédent, on privilégiera la mise en place d’une féverole (par rapport à la mise en place d’un pois) sur cette parcelle.

 

Approche préventive

Même si la féverole se laisse moins concurrencer par les adventices que le pois et si elle a des atouts pour contenir les adventices, leur bonne maîtrise commence par la prévention :

  • Rotation : des rotations longues et variées, avec alternance des cultures d’hiver et de printemps (deux cultures d’hiver et deux cultures de printemps), des cultures à grand et faible écartement ainsi que des plantes sarclées et des céréales, favorisent une flore adventice diversifiée et peu abondante.
  • Le déchaumage précoce permet d’éviter la grenaison des adventices avant la féverole : Pour détruire des adventices à des stades bien avancés, privilégier les déchaumeurs à socs larges et plats ou les cultivateurs à dents rigides ; dans les parcelles où le développement de vivaces est important (type rumex ou chardon notamment), éviter le passage d’outils à disques, au risque de couper les rhizomes et de favoriser leur multiplication. Le déchaumage (avec rappuyage) peut permettre également de déstocker des graines d’adventices, en les faisant germer.
  • Le labour est envisageable avant féverole pour épuiser le stock semencier des graminées en particulier. Toutefois, un labour tous les 3 à 4 ans seulement permet d’éviter la répartition du stock de semences sur tous les horizons. Il est conseillé de labourer en terre ressuyée à 15-20 cm et avec des rasettes pour accroître l’efficacité du retournement de sol en projetant en fond de raie les plantules et les graines d’adventices.
  • Le faux-semis pour diminuer la pression des adventices : la technique du faux-semis permet de diminuer le stock des graines d’adventices dans le sol. Veiller à ne pas trop affiner un sol sensible à la battance. Effectuer les faux-semis sur sol ressuyé et en fonction de l’adventice visée. Ex : contre le vulpin, intervenir fin septembre/début octobre. Dès les premiers signes de réchauffement, faire une première préparation superficielle avec un outil à dents (vibroculteur, herse plate, herse de déchaumage ou herse étrille) complétée par un rappuyage. Dès que le sol reverdit, renouveler si possible l’opération, en veillant toujours à maintenir une action superficielle pour ne pas remonter des graines en surface. Faire des passages d’outils à profondeurs décroissantes.
  • Choix de la variété : une variété capable de couvrir rapidement le sol (hauteur, port, biomasse…) favorise l’étouffement des adventices.
  • Passages mécaniques à l’aveugle : La herse étrille ou la houe rotative passées en prélevée limitent les risques d’infestation en début de cycle (pour en savoir plus, se rendre sur l'article désherbage mécanique de la féverole)
  • Application d’un herbicide de prélevée : peu de matières actives sont homologuées en post levée. Par conséquent, un traitement herbicide de prélevée est plutôt conseillé, en intervenant au plus près du semis et sur une graine bien enterrée car la féverole est sensible à la phytotoxicité (pour en savoir plus, se rendre sur l'article désherbage chimique de la féverole).

Ces mesures préventives (et curatives, voir article désherbage mécanique de la féverole et voir article désherbage chimique de la féverole) sont importantes car le salissement de fin de cycle est fréquent dans la féverole, lorsque sa biomasse végétale s’éclaircit. Or la féverole est sensible à cette concurrence tardive, ce qui peut impacter son rendement.

Adventices Rotation diversifiée Labour occasionnel Déchaumages/ déstockage d'été Faux-semis (avant semis de culture suivante)
Féverole P et H Féverole P et H Féverole P et H Féverole H
Bromes        
Folle avoine de printemps        
Folle avoine d'automne        
Ray-grass        
Vulpin        
Chénopode blanc        
Coquelicot        
Matricaires et Anthémis        
Mercuriale annuelle        
Moutarde des champs        
Stellaire intermédiaire        
Renouée liseron        
Renouée des oiseaux        

Renouée persicaire

       
Gaillet gratteron        
Ammi majus        
Ravenelle        
Laiteron rude        
Pensée des champs        
Véronique de Perse        
Véronique à feuille de lierre        
Morelle noire        
Chardon des champs        
Rumex à feuilles obtuses et Rumex crépu        
Liseron des champs        
Liseron des haies        

 

  Bonne efficacité
  Efficacité moyenne ou irrégulière
  Efficacité insuffisante ou très aléatoire
  Efficacité nulle ou technique non pertinente

 

Infloweb : une mine d’informations et de conseils sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures

infloweb
Terres Inovia, l’ACTA, AgroSup Dijon, ARVALIS-Institut du végétal, la FNAMS, l’INRA, l’ITAB et l’ITB proposent Infloweb, un site web qui rassemble et synthétise, de façon pédagogique, des connaissances scientifiques et techniques sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures. Les contenus, rédigés par des experts du domaine, sont destinés à un large public d’agriculteurs, conseillers, enseignants et étudiants, pour aider au raisonnement des stratégies de désherbage.

Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à des informations utiles sur sa description botanique (avec illustrations), sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés et désherbage mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies.

www.infloweb.fr

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Désherbage mécanique ou mixte de la féverole

La féverole peut être désherbée mécaniquement (en complément du désherbage chimique en conventionnel), d’autant que cette culture supporte bien le désherbage mécanique. Celui-ci complète bien entendu les mesures préventives prises en amont. Ce désherbage permet de limiter la croissance des adventices jusqu’à la couverture du sol par la féverole. Il permet aussi de limiter le salissement de fin de cycle auquel la féverole est sensible.

Féverole binée.

Féverole binée.

Les différents matériels de désherbage mécanique (herse étrille, houe rotative, bineuse), peuvent être utilisés seuls ou en combinaison sur la féverole, selon les stades préférentiels d’utilisation de ces outils.

 

Quand intervenir sur la féverole ?

On peut passer en prélevée ou bien entre les stades 2 feuilles et 7-8 feuilles de la féverole. En effet, le risque de casse de tiges est plus important à partir du stade 7-8 feuilles sur féverole d’hiver (nombreuses ramifications) et au-delà de ce stade l’intérêt est limité sur les adventices qui sont plus développées (valable aussi en féverole de printemps). 

La bineuse est à privilégier, sous réserve que l’écartement entre rangs l’autorise (35-40 cm minimum). Le binage permet de lutter contre des adventices un peu plus développées que ce que peuvent faire la herse étrille ou la houe rotative, il est un peu plus performant sur des adventices à pivot (exemple de la moutarde) que les autres outils.
 

Période d

 

Pour les différentes interventions mécaniques, il est important d’intervenir sur sol bien ressuyé et par temps séchant, c’est-à-dire de privilégier les créneaux ensoleillés plusieurs jours d’affilée (idéalement 2 jours avant l’intervention et 2 après l’intervention). Ces conditions permettent d’améliorer l’efficacité du désherbage mécanique.

Pour des raisons pédoclimatiques, le désherbage mécanique est plus facilement envisageable sur féverole de printemps que sur féverole d’hiver. 

Il est conseillé d’intervenir tôt quand les adventices (principalement dicotylédones) sont jeunes avec un faible système racinaire (stade "fil blanc"). Le désherbage mécanique est efficace sur dicotylédones, mais est mal adapté à la gestion des vivaces.

Les différents outils et leur utilisation

Outil Quand ? Comment ? Remarques
Herse étrille En prélevée, à l'aveugle.
En post-levée, après le stade 3 feuilles.
A 2 à 3 cm de profondeur (il faut avoir semé de façon régulière pour obtenir une levée homogène), dents souples.
Vitesse : pas de limite en prélevée ; 2 km/h après le stade 3 feuilles.
Le bon enracinement de la féverole lui permet de repartir même si elle est couchée et un peu recouverte de terre. Si la plante est un peu abîmée, la ramification à la base du pied lui permet de repartir.
Houe rotative En prélevée et à partir du stade 2 feuilles, jusqu'au stade 6 feuilles. Régler l'agressivité en fonction du stade.
Vitesse : 10-12 km/h.
Utiliser sur sol battant, où la herse étrille n'est pas assez efficace. Possibilité de passage précoce en cas de salissement prématuré.
Bineuse A partir du stade 2-3 feuilles Avec éventuellement des protège-plants ou des lames Lelièvre. Période d'intervention plus importante et efficacité moins dépendante des stades de développement des adventices. Le binage sera privilégié en cas de salissement important.
Au stade 4-8 feuilles Avec des socs butteurs ou des doigts souples pour limiter l'enherbement sur le rang.
Ecartement entre rangs : à partir de 30 cm.

Source : CasDAR Désherbage mécanique

La réussite des interventions de désherbage mécanique dépend :

  • du sol (type, humidité…),
  • du climat (nombre de jours sans pluie avant et après l’intervention),
  • des adventices (espèces, stades et densité),
  • du matériel (réglage, type, vitesse, profondeur).

 

Le désherbage mixte de la féverole : combiner herse étrille et herbicides pour maximiser l’efficacité

Le désherbage mixte de la féverole (Challenge 600 + Nirvana S en prélevée à doses modulées (resp. 1,5 l/ha et 2 l/ha) complété par un ou deux passages de herse étrille (HE) ou de houe rotative (HR) entre 2 et 7 feuilles) présente une très bonne efficacité (qui approche les 100%). En année climatique normale, cette efficacité est comparable à celle du désherbage chimique de prélevée seul à pleine dose. En année sèche, les outils mécaniques déchaussent assez bien les mauvaises herbes, sans repiquage par la suite, et dessèchent encore plus le sol, limitant la pousse des adventices. Ainsi, en année sèche, le désherbage mécanique compense bien l’efficacité moyenne du désherbage chimique de prélevée, puisque le manque d’humidité n'est pas favorable à l’action des herbicides. D’autre part, l’efficacité du mécanique seul est convenable mais insuffisante. Ainsi, cette complémentarité chimique - mécanique est bénéfique et permet d’être moins dépendant des conditions climatiques.

 

Efficacités et coûts d

Efficacités et coûts d'itinéraires de désherbage chimique, mécanique et mixte

 

Les efficacités des 3 années d’essais sont représentées dans le graphique ci-dessus. Les années 2017 et 2018 ont connu un printemps plutôt sec, par rapport à l’année 2016, plutôt normale en ce qui concerne la météo lors du début du cycle de la féverole de printemps. Cette distinction explique en partie les résultats obtenus.

En outre, la herse étrille présente des efficacités globalement meilleures que celles de la houe rotative, toujours sur adventices très jeunes.

A un stade avancé de la culture (7 feuilles par exemple), l’efficacité des deux outils est faible à nulle ; il faut donc privilégier un passage d’outil aux stades jeunes.

Les stratégies mixtes, en particulier pour les années sèches, sont celles qui présentent l’efficacité la plus intéressante. En effet, les outils mécaniques viennent compléter les efficacités du désherbage chimique de prélevée qui n’est pas toujours à 100%, particulièrement lorsque la pluviométrie est faible. Cela permet donc un rattrapage, tout en limitant l’IFT et en étant intéressant économiquement. Des résultats intéressants sont obtenus même en présence de vulpin.

 

Coûts et temps de travail d'itinéraires de désherbage chimique, mécanique et mixte

La comparaison des coûts des différentes stratégies montre que le désherbage mixte a un ratio efficacité / coût accru mais que le temps de travail a augmenté de 15 à 20 min/ha.

Coûts et temps de travail d

Pour ces calculs, les hypothèses de matériel, de coût et de temps de travail sont les suivantes :

  • Challenge 600 à 21 €/l
  • Nirvana S à 19,5 €/l
  • Pulvérisateur trainé 24m, 2500 l, rampe tout équipée, utilisé à 800 ha/an : coût 9€/ha et temps de travail à 7,5 min/ha
  • Herse étrille portée de 12 m repliable hydraulique utilisée 200 ha/an avec un tracteur de 120 CV utilisé 700 h/an : coût de 9,3 €/ha et temps de travail à 7,5 min/ha
  • Houe rotative 6 m avec 2 rangs d'étoiles, roues pleines, portée, repliage hydraulique, utilisée 225 ha/an avec un tracteur de 120 CV utilisé 700 h/an : coût de 9,7 €/ha et temps de travail à 10 min/ha

La source utilisée est le barème APCA 2017. Ces coûts totaux intègrent le coût de la main d'œuvre horaire, le coût du carburant et l'amortissement du matériel (tracteur et outil). Le temps de remplissage du pulvérisateur est inclus.

Si les modalités de désherbage uniquement mécanique présentent le coût le plus faible malgré les 3 passages, ce sont celles qui nécessitent le plus de temps de travail, en particulier pour la houe rotative dont le débit de chantier est plus faible à cause de sa faible largeur. A l’inverse, si les modalités tout chimique sont les moins chronophages, leur coût est assez élevé et il est le plus fort pour la modalité chimique 2 qui est à la dose pleine, en raison des prix des produits. Les modalités mixtes (chimique allégé + mécanique) ont un coût élevé (le coût du chimique 1 plus le coût de 2 passages mécaniques) mais une efficacité et un gain environnemental (IFT) intéressants. Le temps de travail n’est pas plus élevé que celui des modalités mécaniques respectivement par type d’outil (herse étrille et houe rotative).

 

Le désherbage mixte de la féverole : le binage est un complément très efficace

Le désherbage mixte est également envisageable avec du binage, pour une féverole semée au semoir monograine à grand écartement (45 cm). Il est alors intéressant de localiser sur le rang la pulvérisation d’herbicides, soit en herbisemis (kit à installer sur le semoir) avec des herbicides de prélevée, soit en post-levée avec une rampe spécifique de pulvérisation localisée, de type Maréchal par exemple. Cela permet non pas de réduire la dose employée (risques de sélection de populations résistantes) mais de réduire les surfaces traitées, et de ce fait l’IFT et les coûts herbicides.

Un essai Terres Inovia mené dans le cadre de Cap protéines en 2022 montre que sur renouée liseron (environ 10 pl/m² dans cet essai) la stratégie mixte avec Prowl 400 à 2.5 l/ha en prélevée puis binage a une efficacité satisfaisante (89%) et équivalente à celle de la stratégie chimique de référence avec traitement unique de prélevée renforcé (Nirvana S à 3l/ha + Centium 36 CS à 0.15 l/ha), qui est de 91%. Cette stratégie mixte montre bien l’intérêt de la complémentarité chimique - mécanique puisque le même traitement de prélevée seul (Prowl 400 à 2,5 l/ha) ne présente que 71% d’efficacité et le binage seul que 55% d’efficacité. Enfin, le mécanique avec herse étrille à l’aveugle puis binage présente une efficacité moyenne, soit 74%, ce qui peut être intéressant pour la production en agriculture biologique. 

Le binage est donc un bon complément à un traitement « plus léger » de prélevée, dans le but de réduire les coûts herbicides et les IFT tout en donnant un résultat satisfaisant.

La stratégie mixte 1, par rapport à la référence chimique 1 classiquement pratiquée, fait gagner 46€ de coût herbicide et 0.35 points d’IFT, et ce pour une efficacité équivalente et satisfaisante.

  Prélevée 4-6 feuilles IFT Prix herbicide
Ref chimique Nirvana S 3 l/ha + Centium 36 CS 0,15 l/ha   0,75 + 0,6 75€
Mixte 1 Prowl 400 2,5 l/ha binage 1 29€
Ref chimique 2 Prowl 400 2,5 l/ha   1 29€
Méca 1   binage 0 0€
Méca 2 Herse étrille binage 0 0€

Cet essai est reconduit en 2023 pour renforcer les références.

 

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Accidents climatiques de la féverole : resemis, destruction, remplacement

Resemis de la féverole

problème de levée de la féverole peut se traduire par un peuplement hétérogène en-dessous de l’optimum. Cette situation est propice au salissement de la parcelle à la fin du printemps. Un resemis peut être envisagé si les pertes sont élevées.

 

Destruction de la féverole

Observer les parcelles et le peuplement

Avant de s’interroger sur un éventuel retournement de la culture de féverole, observer les parcelles et le peuplement est incontournable. L’émission de nouvelles feuilles sur la tige principale et/ou de nouvelles ramifications partant des deux premières écailles est encourageante. Les plantes deviennent noires quand elles gèlent.

Seuils de retournement

En féverole d’hiver, les références sont moins nombreuses qu’en pois. Compter sur 8 à 10 plantes/m² étant donné la forte capacité à ramifier. Mais un faible peuplement implique un salissement de la parcelle. L’utilisation d’un dessicant (RÉGLONE 2) avant la récolte risque de s’imposer.

 

Remplacement de la féverole

Après une féverole accidentée, comme après un pois ayant subi des dégâts, il est envisageable de procéder à une culture de remplacement sous certaines conditions.

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Accidents climatiques de la féverole : excès d'eau

Situations à risque

Si le sol est saturé en eau et qu’elle ne s’évacue pas rapidement, la féverole s’asphyxie. Elle est toutefois moins sensible que le pois à l’excès d’eau.

Les zones à risques sont : les parties basses des parcelles, les mouillères, les sols hydromorphes et sensibles à la battance.

 

Symptômes observés

Pourrissement des semences et absence de levée

Lorsque les semences se retrouvent dans un sol gorgé d’eau, elles s’asphyxient et pourrissent. La levée est impossible.

Levée hétérogène

Plus la phase semis-levée est longue, plus la féverole est exposée aux risques de battance dans les sols à risque. Dans les jours qui suivent le semis, des conditions humides sont à l’origine d’accidents de levée.

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Accidents climatiques de la féverole : gel et basses températures

Les situations à risque

La résistance de la féverole – notamment d’hiver – au froid dépend de critères :

  • agronomiques : la variété, le niveau d’endurcissement, les stades de développement et la profondeur de semis ;
  • environnementaux : la rigueur des températures, la date d’arrivée du froid et les conditions du milieu (en particulier le taux d’humidité du sol) au moment du gel.

 

Variété et résistance au froid

Selon la région de culture, la variété de féverole choisie doit être résistante au froid et avoir une bonne aptitude à ramifier.

La résistance maximale au gel de la féverole d’hiver est inférieure à celle du pois d’hiver. Elle peut être estimée aux alentours de -12°C pour les variétés les plus résistantes. Les dégâts sur féverole sont importants lorsqu’une gelée arrive brutalement après une période de températures douces. La plante n’a alors pas eu le temps de s’acclimater.

 

Profondeur de semis

Féverole d’hiver : pour assurer une meilleure résistance au gel, il est préconisé de semer à 7-8 cm de profondeur.

Féverole de printemps : lorsqu’elle est semée début février, viser 6-7 cm de profondeur pour limiter le risque de gel en cours de germination. Après le 20 février, semer à 5 cm de profondeur est suffisant.

 

Date de semis et stades de développement

Le semis doit être réalisé durant la plage optimale. Les variétés de féverole d’hiver semées trop tôt atteignent un stade trop avancé à l’arrivée du froid. Les risques de dégâts de gel sont alors importants.

Avant la levée, les semences de féverole en phase d’imbibition (pénétration de l’eau dans les graines) sont sensibles au gel : les départs de germes sont faibles ou, pire, la levée est inexistante.

En cas d’hiver doux, la féverole d’hiver risque d’être très développée et peu endurcie au froid. Si les températures chutent brutalement en janvier/février, les dégâts pourront être importants (pertes de pieds voire retournement de la parcelle dans les situations extrêmes).

 

Les symptômes observés

Noircissement des plantules

Le gel provoque la formation de glace à l’intérieur et à l’extérieur des cellules de féverole. La plante présente des lésions et l’entrée des agents pathogènes est facilitée. La plantule noircit et meurt.

Émission de ramifications

En féverole d’hiver les ramifications peuvent prendre le relais et remplacer la destruction d’une tige principale.

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Le sitone, très friand de féverole

Le sitone est un charançon de 3,5 à 5 mm de long, de couleur gris-verdâtre à brun-rouge. La larve, de forme arquée, mesure de 0.5 à 5-6 mm selon le stade. Elle est de couleur blanche, présente une tête brune et aucune patte.

sitone adulte
larves de sitone féverole

Sitona lineatus - Fréquence : forte ; nuisibilité : faible

 

Un seul cycle par an

L’adulte hiverne dans les jachères ou les cultures de légumineuses, comme la luzerne ou le pois. Les hivers doux et secs lui sont favorables. Au printemps, il quitte ses zones refuges et envahit les parcelles de féverole par vols échelonnés. Le ravageur est actif par temps ensoleillé et lorsque la température est supérieure à 12°C.

Au moment de la récolte, les champs sont infestés par les nouveaux adultes qui viennent d’émerger. Les adultes issus des pontes de printemps, émergent du sol des parcelles de juin à septembre. quittent la culture pour hiverner dans différents abris naturels : feuilles mortes, mousses…
Le sitone du pois ne présente qu’une génération par an.

 

Feuilles dentelées, système racinaire attaqué

dégâts de sitones sur feuilles de féverole

Dégâts de sitones sur feuilles de féverole.

Les adultes de sitones mordent les bords des feuilles, occasionnant des encoches semi-circulaires reconnaissables. Le préjudice est présumé sans grande conséquence sur le rendement, en comparaison avec les dégâts qu’engendrent les larves sur le système racinaire de la féverole.

Les larves de sitones se développent dans les nodosités de la féverole puis dévorent les racines. Elles perturbent ainsi l’alimentation azotée de la culture. La nuisibilité sur le rendement est faible sauf en cas d'attaques précoces et nombreuses. Le phénomène est accentué dans les terres peu profondes, qui s’assèchent en avril-mai (diminution du nombre de nodosités).

 

Observer dès la levée

Jusqu'au stade 6 feuilles, observer si des encoches sont présentes sur le feuillage.

 

Lutter contre les adultes avant la ponte

Il n’y a pas de solution pour atteindre les larves dans les nodosités. La lutte vise donc les adultes avant la ponte. Cependant, leur arrivée très échelonnée rend difficile les traitements en végétation.

Seuil d’intervention

Lorsque toutes les plantes ont de nombreuses encoches sur toutes les feuilles. Ne pas intervenir après le stade 6 feuilles car les sitones ont déjà pondu. La nuisibilité induite par les encoches sur le feuillage réalisées par des adultes au cours de la floraison est a priori négligeable.

Stade sensible Comment les détecter Conditions favorables Seuil
De la levée au stade 6 feuilles inclus Observations encoches sur plante

Favorable : hiver sec et froid, zones refuges : bois, haies, légumineuses

Actif par temps ensoleillé et T°> 12°C

Nombreuses encoches sur les feuilles

 

Lutte alternative

Les semis précoces au printemps attirent les premiers adultes sortis. Retarder le semis réduit le risque sitones mais expose davantage la féverole au stress hydrique.

Le thrips

Ce petit insecte noirâtre (taille 1 mm) de forme allongée est peu présent sur féverole de printemps contrairement au pois de printemps, culture sur laquelle il peut occasionner des dégâts importants. Aucune nuisibilité n’a pu être mise en évidence sur féverole.

 

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Nématodes des tiges : des symptômes parfois visibles sur les graines récoltées

graines de féverole

Détecter la présence de nématodes des tiges dans les semences de féverole infestées n’est pas systématiquement possible. Deux types de situations se présentent : soit les graines sont plus sombres, plus petites et tachées, soit elles ne présentent aucun symptôme.

Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée.

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