Quelles cultures pour remplacer le colza dans la région Nord & Est ?

Au vu des difficultés d’emblavement depuis quelques années, des colzas peuvent être remplacés par d’autres cultures. La liste des espèces possibles est potentiellement large. Mais des critères techniques et économiques sont à prendre en compte.

Tenir compte des herbicides appliqués sur colza

En premier lieu, le choix de la culture de remplacement doit se raisonner par rapport aux herbicides utilisés sur colza. Si plusieurs herbicides ont été utilisés, il faut suivre les recommandations du produit le plus limitant.

Adapter la culture au contexte pédoclimatique

Le soja, le pois, le lin oléagineux, le chanvre, la féverole voire le colza de printemps valorisent les sols profonds. Le tournesol, la lentille et le pois chiche sont des espèces mieux adaptées aux sols plus superficiels même si leur potentiel de rendement s’ajuste.
Les conditions climatiques au cours de la période de semis peuvent amener à changer d’option : le pois de printemps, la lentille, le pois chiche, le lin oléagineux, le colza de printemps et la féverole exigent un semis précoce sur un sol ressuyé en sortie d’hiver. Au-delà de fin mars, le risque de chute de potentiel de rendement devient élevé. Il est alors possible de basculer sur des cultures d’été (soja, tournesol, chanvre) à semer à partir d’avril.

S’assurer du débouché local et des possibilités de collecte

La plupart des cultures ne nécessitent pas de démarche commerciale spécifique. Le chanvre se fera préférentiellement sous contrat. Pour le lin, la lentille et le pois chiche, ils se font quasi-exclusivement sous contrat. Des cultures comme le soja ou le tournesol peuvent nécessiter une prise en charge particulière (logistique et/ou séchage) par l’organisme collecteur.

Evaluer les performances agronomiques des cultures de printemps dans la rotation

La gestion des adventices, notamment les graminées (ray-grass, vulpin), est problématique. L’introduction de cultures de printemps est un levier incontournable pour maîtriser l’efficience du poste désherbage. D’autres effets positifs sont également observés sur la gestion des maladies et des insectes. Les légumineuses (pois, lentille, …), présentent un intérêt sur l’alimentation de la culture suivante, voire sur le déplafonnement des rendements céréaliers. Les cultures de printemps à semis plus tardifs (tournesol, soja) présentent l’avantage de rompre le cycle des adventices et restent de bons précédents pour un blé semé en direct ou en TCS. Le chanvre présente l’intérêt d’être une culture étouffante pour les adventices.

Anticiper le recours éventuel à l’entreprise

Le tournesol nécessite un semis au monograine et une barre de coupe adaptée à la récolte. La récolte du chanvre est généralement sous-traitée par l’industriel. Pour les autres cultures, aucun équipement spécifique n’est à prévoir.

Des espèces à choisir au cas pas cas

Les critères à prendre en compte sont nombreux. Il est nécessaire d’en faire la synthèse pour définir au cas par cas l'intérêt par rapport à la situation de la parcelle. Le tableau ci-dessous est une première étape pour prendre une décision.

rendement par culture

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La cuvette jaune, le piège incontournable pour détecter l’arrivée des ravageurs du colza

La cuvette jaune a été développée au début des années 50 en Allemagne. Sur colza, parmi tous les pièges testés, la cuvette s’est révélée la plus pratique d’utilisation et la plus fiable. Cependant, elle doit être positionnée avec soin pour être efficace.

cuvette jaune colza ravageurs

Mise en activité

A l’automne, positionner les pièges dès le semis. Une cuvette enterrée et une cuvette sur végétation sont nécessaires.

Au printemps, les pièges doivent être opérationnels dès la fin janvier pour capter les premiers vols d’insectes. Seules les cuvettes sur végétation sont nécessaires et efficaces.

 

Hauteur du piège

En fonction du ravageur ciblé, la cuvette peut être en position enterrée ou sur végétation :

  • Enterrée : ce positionnement est le plus efficace pour l’altise d’hiver (ou grosse altise) qui se déplace par petits sauts au niveau du sol et qui n’est pas attirée par le jaune (contrairement aux altises des crucifères). Creuser un trou pour positionner la cuvette de telle sorte que le bord de la cuvette soit au niveau du sol.

 

  • Sur végétation : les autres coléoptères ravageurs du colza sont attirés par la couleur jaune. La cuvette doit donc rester bien visible pour être efficace. Au semis, positionner la cuvette sur le sol puis la remonter au fil de la campagne afin que le fond du piège soit à la hauteur de la végétation.

 

Positionnement des pièges dans la parcelle

Positionner la cuvette à au moins 10 mètres de la bordure, si possible proche d’un ancien champ de colza. Lors de la mise au point du piège, les résultats ont montré que les captures étaient plus faibles lorsque le piège était trop proche de la bordure.

 

Entretien du piège et fréquence du relevé

  • Remplir la cuvette d’un litre d’eau et de quelques gouttes de produit vaisselle sans odeur. Ce produit empêche les insectes de flotter.
  • Relever les cuvettes au moins une fois par semaine. Filtrer les insectes (avec un chinois par exemple) et les laisser sécher pour les identifier plus facilement.
  • Régulièrement, changer l’eau, nettoyer le fond de la cuvette pour qu’elle reste attractive et remonter le piège à hauteur de la végétation afin que le piège reste bien visible.

Astuce : pour faciliter l’entretien du piège, laisser un bidon d’eau additionnée de quelques gouttes de mouillant à proximité dans la parcelle.

 

Interprétation des piégeages

Attention, le nombre de captures n’est pas directement corrélé au nombre d’insectes réellement présent dans la parcelle et encore moins aux dégâts potentiels.

Les captures sont liées aux conditions climatiques (température, vent, ensoleillement) : les insectes se déplacent plus et sont donc davantage piégés lorsque les conditions sont favorables. Une cuvette mal positionnée pour des raisons parfois difficiles à identifier peut se révéler inefficace. La mise en place de réseaux de piégeages apporte une vraie plus-value et fiabilise les observations. Les réseaux de cuvettes servent notamment pour l’établissement des BSV (bulletin de santé du végétal).

L’interprétation des relevés de piégeage est qualitative :

  • Cuvette enterrée : le nombre de captures dépend du nombre d’insectes présents mais également de leur activité, c’est-à-dire de leur capacité à se déplacer. Les piégeages des altises d’hiver doivent s’interpréter en tant que présence/absence des insectes dans la parcelle.
  • Cuvette sur végétation : ces pièges sont surtout efficaces lorsque les insectes arrivent dans les parcelles. Une fois les insectes bien installés dans le couvert, ils ne sont généralement plus piégés. Ces pièges permettent donc de détecter les vols de ravageurs.

En complément des piégeages, l’observation sur plantes est nécessaire pour prendre la décision d’intervenir ou non.

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Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.

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Des conseils de culture mis à jour chaque année

12 chapitres permettent de tout savoir sur cette culture : variétés, implantation, fertilisation, régulateurs, désherbage, récolte et conservation. L’occasion aussi de faire le point sur les maladies et les ravageurs à l’automne et au printemps. Le guide aborde également la question de l’interculture après colza et donne les clefs pour conduire le colza en association avec des légumineuses. Pour terminer, on retrouve les grands rendez-vous de la culture selon les stades de développement du colza.

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Comment se le procurer ?

Le guide est accessible dans son intégralité en version PDF et à la commande, dans la rubrique "Produits" / Publications.

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Comment lutter contre la résistance des adventices aux herbicides ?

Les instituts (Arvalis, Acta, FNAMS, INRA, ITB, Terres Inovia) et Végéphyl (COLUMA) expliquent comment lutter contre la résistance des adventices aux herbicides.
Cette vidéo, financée par le GIS GC HP2E, est en avant-première de la note commune inter instituts pour la gestion des résistances des adventices aux herbicides.

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Lutter contre les crucifères en colza

Les plus connues sont la moutarde des champs (ou sanve), la ravenelle, le sisymbre et la capselle, présentes depuis longtemps dans le colza.

Ravenelles dans un champ de colza

Depuis une vingtaine d’années, la calépine, la barbarée et le rapistre se développent localement. Des espèces comme le passerage ou le tabouret progressent dans les parcelles. Cette situation s'explique par la faible efficacité des herbicides sur ces espèces et le retour fréquent du colza dans les parcelles.

Reconnaître les crucifères

Barbarée intermédiaire (Barbarea intermedia)

barbarée plantule
barbarée plante adulte

1. Plantule - 2. Plante adulte

  • Cotylédons allongés avec un fin pétiole
  • Premières feuilles entières ; les suivantes découpées, dentées, avec l’extrémité en forme de cœur.
  • Plante sans poils, de 30 à 80 cm, à feuillage vert franc très luisant
  • Fleurs jaune pâle
  • Siliques parallèles à la tige

Calépine (Calepina irregularis)

calépine plante adulte

Calépine plante adulte

  • Cotylédons ovales, arrondis, non symétriques
  • Limbes de la plantule tachés de fines ponctuations noirâtres
  • Premières feuilles entières ; les suivantes en forme de violon
  • Plante totalement sans poils, de 25 à 60 cm de haut, de couleur vert-jaunâtre glauque
  • Petites fleurs à pétales blancs inégaux
  • Siliques en forme de citron, portées par des pédoncules arqués vers le haut

Capselle (Capsella bursa pastoris)

capselle

Capselle

  • Cotylédons de petite taille, en forme de losange, avec un pétiole court
  • Plantule à feuilles alternes en rosette. Les premières feuilles ont un limbe entier, elliptique. Les suivantes sont de plus en plus dentées, mais peuvent présenter des formes diverses
  • Présence de poils simples et ramifiés, en étoile sur les premières feuilles, et la base des feuilles adultes (critères sûrs de détermination, observables à la loupe)
  • Plante de 20 à 50 cm de haut
  • Petites fleurs blanches
  • Fruits caractéristiques, triangulaires et aplatis

Diplotaxis fausse roquette (Diplotaxis erucoides)

Diplotaxis

Diplotaxis en floraison

  • Spécificité géographique : est présent principalement dans le Sud
  • Cotylédons glabres et petits, en forme de cœur allongé
  • Plantule à feuilles alternes ; l’axe hypocotylé est très court
  • Feuilles obovales. Les premières sont dentées, puis elles deviennent de plus en plus divisées, avec une pilosité caractéristique, coudée couchée
  • Plante adulte de 30 à 60 cm de hauteur
  • Fleurs en grappes, blanches veinées de rose, virant au violet en vieillissant
  • Siliques courtes, de 20 à 35 mm, avec un pédicelle court et poilu

Moutarde noire (Brassica nigra L.)

champ de moutarde
moutarde plante adulte

1. Champ de moutarde - 2. plante adulte

  • Spécificité géographique : se rencontre fréquemment dans les colzas du Sud-Ouest, dans les sols argileux. Elle est très concurrentielle.
  • Cotylédons en cœur déformé et profondément échancrés
  • Plantule à feuilles alternes avec premières feuilles divisées ou à lobes

Myagre perfolié (Myagrum perfoliatum)

myagre perfolié

Myagre perfolié

  • Spécificité géographique : localement très présent dans le Sud, se trouve surtout sur les sols calcaires ou argilo-calcaires.
  • Cotylédons assez grands et elliptiques (15-20 mm de long)
  • Plantule assez charnue, cireuse, d’un vert bleuté
  • Premières feuilles sinuées ; les suivantes lobées et divisées, avec une nervure blanche, large et saillante en face inférieure
  • Plante adulte glabre, de 30 à 110 cm de hauteur
  • Fleurs petites, jaune pâles, en grappes
  • Fruits : silicules trapézoïdales caractéristiques, contenant 3 loges dont seule la basale renferme une graine fertile

Passerage des champs (Lepidium campestre)

passerage des champs

Passerage des champs

  • Cotylédons elliptiques, de 12 à 15 mm
  • Plantule en rosette. Premières feuilles ovales, entières ; les suivantes plus allongées, lobées
  • Plante adulte de 20 à 50 cm de haut
  • Fleurs en grappes denses, divisées, de couleur blanche
  • Poils denses et courts donnant à la plante une couleur grisâtre
  • Fruits : silicules ovales, couverts d’écailles, échancrées au sommet

Rapistre rugueux (Rapistrum rugosum)

rapistre

Rapistre rugueux

  • Spécificité géographique : rencontré principalement dans le Sud, est également présent en Bourgogne et dans le Centre-Ouest. On le retrouve fréquemment, et parfois abondamment, dans toutes les cultures. Il affectionne particulièrement les sols calcaires.
  • Cotylédons moyens, échancrés et glabres
  • Plantule avec feuilles faiblement poilues et peu divisées ; les suivantes poilues, lobées puis divisées
  • Plante adulte de 40 à 140 cm de haut, vert pâle, avec des ramifications se développant souvent à l’horizontale
  • Fleurs de petite taille, jaune citron
  • Fruits : silicules pointues, de 4 à 10 mm de long, indéhiscentes avec 2 articles dont l’inférieur contient une graine

Ravenelle (Raphanus raphanistrum)

ravenelle plantule
ravenelle plante adulte

1. Plantule - 2. Plante adulte

  • Spécificité géographique : se cantonne préférentiellement aux sols siliceux, argilo-siliceux et limoneux (par exemple Boischaut, Perche, Sologne et boulbènes du Sud-Ouest). Elle est très nuisible en cas de levée tardive du colza ou lorsque le gel est insuffisant pour la détruire, comme c’est le cas sur la façade atlantique. Une lutte spécifique fondée sur une intervention précoce est alors indispensable, surtout pour les colzas implantés fin août.
  • Cotylédons de grande taille, en forme de cœur, échancrés, sans poils. La longueur du pétiole est supérieure à celle du limbe
  • Feuilles alternes, disposées en rosette ; divisées, jusqu’à la nervure médiane ; hérissées de poils raides, rugueuses au toucher
  • Fleurs blanches ou jaunes très pâles, souvent veinées de violet

Sanve/Moutarde des champs (Sinapsis arvensis)

champ avec sanve
sanve plante adulte

1. champ infesté - 2. plantule

  • Spécificité géographique : marque une nette prédilection pour les sols argilo-calcaires et se rencontre dans 10 % des parcelles de colza.
  • Cotylédons de grande taille, plus larges que longs, en forme de cœur. La longueur du pétiole est égale à celle du limbe
  • Feuilles alternes disposées en rosette ; lobées, rarement divisées, velues mais lisses au toucher
  • Plante adulte de 30 à 80 cm de hauteur
  • Fleurs jaunes

Sisymbre officinal (Sisymbrium officinale)

sisymbre

Sisymbre officinal

  • Spécificité géographique : se retrouve dans toutes les grandes zones de culture du colza.
  • Cotylédons petits, elliptiques
  • Plantule en rosette couverte de poils simples
  • Feuilles pétiolées, divisées, à lobes profonds, pétiole violacé ; lobe supérieur en forme de hallebarde
  • Plante adulte de plus de 1 mètre de haut, raide
  • Fleurs petites, jaune pâle
  • Siliques petites (1 à 2 cm), étroitement appliquées contre la tige

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Les adventices citées dans cette page font l'objet d'informations complémentaires dans le site Infloweb.

Répartition géographique des principales crucifères adventices du colza

repartition geographique des principales cruciferes adventices du colza

Dégâts et pertes

Les crucifères adventices sont à l’origine de pertes de rendement importantes et d’une mauvaise qualité de récolte. Elles exercent une compétition directe et précoce sur le colza en raison de leur grande taille et de leur développement plus rapide. Elles peuvent entraîner jusqu’à 50 % de perte de rendement en cas d’infestation massive.

Leur présence peut aussi affecter la qualité de la récolte du colza en augmentant sa teneur en glucosinolates. Par ailleurs, les graines de certaines espèces (sanve) sont toxiques pour le bétail.

Combiner les moyens de lutte

Aucune solution n’est parfaite pour lutter contre les crucifères, mais la combinaison de plusieurs techniques (moyens de lutte agronomiques, mécaniques et chimiques) permet de résoudre tout ou partie des problèmes rencontrés.

Les pratiques agronomiques

Mettre en œuvre un maximum de leviers agronomiques permet de compléter l’action des produits phytosanitaires voire de réduire leur utilisation.

Le faux-semis reste la meilleure des solutions préventives. Il sera efficace sur la plupart des crucifères dont les graines sont non-dormantes, à condition d’être soigné (affinage du sol, 5 cm de profondeur maxi). Le faux-semis est une technique à répéter tout au long de la rotation, dans chaque interculture (idéalement début septembre ou début mars).

Dans les essais Terres Inovia, la pratique d’un déchaumage profond puis d’un déchaumage superficiel a montré un meilleur déstockage de ravenelle et de moutarde des champs en interculture (levées plus nombreuses que les autres modalités). L’absence de déchaumage ne permet pas de faire lever de sanve et moins de ravenelle que les déchaumages.

Effet du travail du sol en interculture colza-blé

ravenelle et sanvre comparaison

Ainsi, pour faire lever un maximum de ravenelles et de sanves, réaliser un travail profond post-récolte (fin juillet) puis un travail superficiel rappuyé fin août.

Cependant, comme le meilleur moyen de faire lever des repousses de colza (dans l’interculture après la récolte du colza et avant un blé) est de ne pas toucher le sol après la récolte ou de réaliser un travail superficiel post-récolte de profondeur maximum de 7-8 cm (en tout cas de ne pas réaliser de travail profond post-récolte qui enfouirait les graines), le meilleur compromis de gestion de repousses colza ET de gestion des crucifères adventices est donc de réaliser un travail superficiel post-récolte puis un travail superficiel et rappuyé fin août.

Enfin, il ne faut pas oublier que la réussite des faux-semis est fortement conditionnée à la météo estivale, la date des interventions de travail du sol, leur profondeur ainsi que l’outil utilisé pour les réaliser.

Exemples travail du sol colza

  • Un assolement diversifié avec des dates de semis étalées freinera l’extension de certaines espèces mais sans « casser » totalement les cycles : les levées peuvent avoir lieu aussi bien au printemps qu’en fin d’été et début d’automne.
  • NB : le labour, en revanche, aura peu d’effet sur les crucifères car les graines ensevelies ne perdront pas de sitôt leur capacité germinative. Certains chercheurs ont même démontré que la viabilité des graines tend à augmenter avec la profondeur d’enfouissement.

La lutte mécanique en culture

Le désherbage mécanique (bineuse, herse étrille et houe rotative) se révèle intéressant sur les crucifères à condition de profiter de plages météo propices et d’intervenir très tôt sur des adventices faiblement enracinées : stade fil blanc-cotylédon pour la herse étrille et la houe rotative ; 2-3 feuilles pour le binage. Ne pas hésiter à intervenir plusieurs fois si les conditions le permettent.

Périodes d

Le désherbage chimique

Le désherbage de prélevée peut suffire sur quelques crucifères réputées faciles à contrôler, à condition d'opter pour le bon produit ou le bon programme (exemple : sisymbre, capselle, faible infestation de moutarde noire).

 

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Dans un contexte de réduction de l’utilisation des herbicides et de progression des phénomènes de résistance, la gestion des adventices doit se réfléchir à l’échelle de la rotation en intégrant les leviers agronomiques, en raisonnant les interventions chimiques et en introduisant des techniques complémentaires comme le désherbage mixte et mécanique.

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Désherbage du colza : attention à la phytotoxicité et au manque de sélectivité

Le colza peut présenter des symptômes suite à l'application de certains produits ou à un mauvais rinçage de cuve après un traitement sur céréales :

  • Produits à base de clomazone
  • Produits à base de dimétachlore, métazachlore et dmta-P à pleine dose
  • Mauvais rinçage de la cuve

 Produits à base de clomazone

colza cotyledons
colza symptome feuille

1. Symptômes sur cotylédons - 2. Symptômes sur feuille

La clomazone, matière active intéressante sur colza, peut, dans certaines conditions, conduire à l'apparition de symptômes de phytotoxicité se traduisant à l'automne par un blanchiment de feuilles, plus rarement de plantes entières. Dans la très grande majorité des situations, les symptômes ne sont que passagers et sans incidence sur le devenir de la culture.

Parmi les facteurs susceptibles d'accroître le risque de phytotoxicité, on peut citer :

  • des précipitations marquées dans les 2-3 semaines suivant le semis, surtout si elles s'accompagnent d'un temps frais peu poussant,
  • des sols filtrants ou "froids",
  • des semis tardifs : dans ce cas, limiter la dose de clomazone, voire éviter d'utiliser cette molécule,
  • une certaine sensibilité variétale,
  • des phytotoxicités résultant de l'application tardive de certaines sulfonylurées sur le précédent céréale.

Produits à base de dimétachlore, métazachlore et dmta-P à pleine dose

chloroacétamide
Déformation de feuilles colza

1. Manque de sélectivité de chloroacétamide à dose pleine suite à un abat d'eau - 2. Déformation de feuilles

Des produits tels que ButisanS (Sultan , etc..), Novall, Springbok, ou l'association Springbok + Novall peuvent manquer de sélectivité à dose pleine. Les symptômes (du stade cotylédons à 1-2 feuilles), peu fréquents, se manifestent à l’occasion de pluies importantes sur des sols filtrants. Les plantules perdent toute leur vigueur, elles sont vert foncé et anthocyanées. Des nécroses de radicelles voire de l’hypocotyle sont visibles (symptômes type « fonte de semis). A l’exception de très rares cas de disparition de plantes, les symptômes disparaissent rapidement. Quelques déformations de feuilles (stade 2-4 feuilles) ont été observées avec Springbok, sans incidence.
Parmi les facteurs susceptibles d'accroître le risque de phytotoxicité, on peut citer :

  • des précipitations marquées dans les 2-3 semaines suivant le semis ;
  • des sols filtrants ou "froids" ;
  • des semis tardifs.

En situation de sol filtrant (sables, limons), limiter la dose (Sultan 1,5 l/ha, etc…) ou fractionner l’application (ex : Novall 1,5 en prélevée, 1 l/ha en postlevée précoce).

Nettoyer sa cuve est indispensable entre les traitements céréales et colza

Avant une intervention sur colza suivant un désherbage sur céréales, le pulvérisateur doit être soigneusement nettoyé.
L'usage de l'eau seule pour nettoyer la cuve après traitement est très insuffisant pour les sulfonylurées à l'exception des produits à formulation SX (DuPont Solutions) employés seuls, sans mélange. Les produits ont en effet la capacité de se fixer sur les parois et les tuyauteries. Ils seront remis en solution lors de l'usage du pulvérisateur pour les interventions sur colza avec des produits de type antigraminées foliaires ou insecticides (formulation avec solvant). Utiliser un nettoyant pour pulvérisateur est donc indispensable pour un nettoyage efficace. Pour choisir le produit, se conformer aux conseils des firmes sur l'étiquette du produit. Par exemple, Végénet et All Clear® Extra sont conseillés par les firmes DuPont et Bayer CropScience.

Symptômes constatés sur colza

Un mauvais rinçage après l'application de sulfonylurées sur céréales peut provoquer :

  • un tassement et une réduction importante de la biomasse
  • des avortements des siliques ou des altérations
  • un allongement de la floraison ou une refloraison
  • une récupération limitée
  • une tige très raide et cassante

L'incidence sur le rendement de tels phénomènes est importante, allant dans les cas les plus graves jusqu'à la destruction de la culture.

Il existe d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes et il est important de se renseigner sur ces leviers agronomiques de gestion des dicotylédones en colza.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Automne Pause hivernale Désherbage Colza Colza Colza colza désherbage désherbage chimique colza phytotoxicité surdose sélectivité Franck DUROUEIX (f.duroueix@terresinovia.fr); Fanny VUILLEMIN (f.vuillemin@terresinovia.fr)

Les solutions de postlevée sur colza

CALLISTO

0,15 l/ha à 6 feuilles du colza, suivi ou pas d'une deuxième application. Coût du traitement : 7 à 13 €/ha.

Applicable à partir de 6 feuilles, sur des colzas en bon état végétatif, légèrement endurcis (après les premiers froids - mi octobre, petites gelées, maximales inférieures à 15-18°C) et jusqu'au stade rosette, repos végétatif. Le colza présente une forte décoloration blanchâtre à jaune sans réduction de vigueur durant 3 à 4 semaines. La deuxième application se fait 2 à 3 semaines plus tard et marque très peu la culture. L'efficacité décline sur des stades trop développés en l'absence de gel.

  Calépine, sanve, capselle, chardon-marie, , lamier, stellaire,
  Barbarée, Diplotaxis, sysimbre, véronique feuille de lierre
  Ravenelle (1), rapistre (1), passerage

 

CALLISTO 0.15 l/ha + CENT7 0.2 l/ha

A 6 feuilles du colza, suivi ou pas d'une deuxième application. Coût du traitement : 15 à 30 €/ha.

Mélange non couvert par les firmes, mais testé à de très nombreuses occasions par Terres Inovia. Respecter les conditions d’utilisation de CALLISTO et traiter impérativement sur un feuillage sec et un sol réssuyé, en dehors d'une période de fortes chaleurs. Ne pas mélanger avec un autre produit ou avec un adjuvant.

  Calépine, sanve, ravenelle, capselle, rapistre, diplotaxis, chardon-marie, lycopsis, barbarée, sysimbre, lamier, stellaire, véronique feuille de lierre
  Diplotaxis, passerage
  Autres adventices

 

LONTREL SG (printemps)

140 à 174 g/ha + huile 1 l/ha. Coût du traitement 42-52 €/ha.

Applicable à partir du 15 février, du stade C1 (début d'élongation de la tige) au stade D1 (boutons accolés visibles). Limité à une application de 174 g/ha tous les deux ans (fractionnement possible). Conditions optimales d'application : hygrométrie supérieure à 60 % et température supérieure à 12°C. Eviter les périodes d'amplitude thermique supérieure à 15°C. Le temps doit être poussant. Il ne doit pas pleuvoir dans les 4 h suivant l'application. La dose peut être modulée à 100-140 g/ha sur légumineuses et très jeunes matricaires (et bonnes conditions d'emploi).

  Anthémis, matricaire, féverole, lentille
  Helminthie, chrysanthème des moissons, chardon-marie
  Ombellifères et autres adventices

 

ATIC-AQUA

1 à 2 l/ha. Coût du traitement : 14 à 28 €/ha.

Application de post-levée bénéfiant d'une autorisation de mise en marché sur coquelicot. En programme avec prélevée ou rattrapage, applicable à partir de 2 feuilles du colza à 1 l/ha. La dose est de 2 l/ha pour le stade 6-8 feuilles, au-delà, l'efficacité baisse significativement. Applicable jusqu'au stade rosette compris.

  Coquelicot, véronique, stellaire, pensée, en stade précoce : lamier, mercuriale, lycopsis
  Autres adventices

 

IELO

1,5 l/ha. Coût du traitement : 51 €/ha.

L'application peut être conditionnée par la période optimale d'action de la propyzamide. Utilisable par temps froid (dès 5°C). Pour son action contre les dicotylédones, les applications peuvent débuter en octobre (meilleure efficacité sur chardon-marie, géraniums, fumeterre, helminthie, bleuet). Stade limite d'application BBCH 18. Une application au stade rosette permet de respecter la limite maximale de résidus (LMR), qui a une valeur règlementaire.

Période optimale pour une action dicotylédones et graminées : 1er novembre, 10 novembre pour le sud de la France.

  Anthémis, matricaire, bleuet, helminthie et lychnis (stade 2-4 feuilles), laiterons, légumineuses. Après une prélevée : coquelicot, géraniums.
  Chardon-marie (voir IELO+CALLISTO), coquelicot (en l'absence de prélevée), pensée, helminthie
  Gaillet, euphorbe, ombellifères, crucifères

Le désherbage de post-levée à large spectre représente, pour les producteurs, une réelle voie de progrès en s’affranchissant des conditions sèches néfastes à l’efficacité de la prélevée à l'instar de la spécialité IELO de DowAgrosciences. A base d’aminopyralide à 5,3 g/l et de propyzamide à 500 g/l, le produit s’utilise à 1,5 l/ha fin octobre – début novembre. Cela correspond, sur graminées, à une pleine dose de KERB FLO (ou autre propyzamide). L’action antidicotylédone représente une nouveauté. L’aminopyralide est une substance active de type auxinique, du groupe HRAC O.

Equivalent aux produits de type KERB FLO contre ray-grass, vulpin, brome (en photo) ou vulpie, IELO est très efficace sur anthémis, bleuet, laiterons, légumineuses, mâche, matricaire, mouron des champs, stellaires et véroniques. Il présente une efficacité intéressante sur coquelicot. Néanmoins, l’application sur des coquelicots très développés peut être décevante. Dans un contexte de développement de populations de coquelicots résistants aux inhibiteurs de l’ALS (sulfonylurées, etc…,.) ce mode d’action reste un atout dans la rotation. Par contre, IELO ne présente pas d’efficacité contre le gaillet et les crucifères (moutarde, ravenelle, capselle, etc.). Il est également très insuffisant sur ombellifères.

Dans un programme après un herbicide de prélevée à dose modulée (2/3 à ¾ de la pleine dose), le spectre est complet et les niveaux d’efficacité sont d’un très bons. Dans toutes ces situations, le choix de la prélevée reste important, car il conditionnera l’efficacité finale sur les flores que contrôle mal IELO. Contre ombellifère, préférez une base NOVALL ou ALABAMA, comme en lutte contre le gaillet contre lequel il est possible de choisir une base avec clomazone (AXTER, ALTIPLANO, pack avec clomazone, etc…,.).

IELO présente également une action intéressante contre les géraniums que l’on valorise dans ce type de programme avec prélevée. Le résultat final est plutôt innovant et souvent supérieur aux références de type ALABAMA ou même COLZAMID puis AXTER. Il faut souligner que les efficacités contre géranium disséqué, géranium à feuille ronde et géranium mou sont supérieures à celles obtenues sur géranium à tige grêle. Dans ce cas, pour un programme prélevée puis postlevée avec IELO, choisir une base de type SPRINGBOK ou ALABAMA.

Cette action complémentaire de IELO est également à noter sur pensée. Contre chardon-marie, l’efficacité de IELO est un peu irrégulière. L’application se trouve très souvent confrontée à des chardon-maries trop développés avec un résultat final plutôt moyen (70% d’efficacité). Cette efficacité a tendance à diminuer lors d’un hiver doux. Le produit CALLISTO peut palier ce déficit. En effet, une application préalable renforce nettement l’efficacité. Le mélange IELO + CALLISTO présente aussi de très bons résultats (ce mélange n’est pas couvert par les firmes, il ne peut se faire que sous la responsabilité de l’utilisateur). Ce type de mélange va aussi permettre de lutter contre la calépine (préférez CALISTO dès 6 feuilles du colza) ou la sanve.

FOX associé à IELO permet un renforcement des programmes précédemment cités sur géranium, sanve, pensée, fumeterre, coquelicot, erodium. Un programme métazachlore 1.2 l/ha puis IELO 1.5 l/ha + FOX 1 l/ha présente un meilleur rapport qualité prix qu’ALABAMA 2.5 l/ha puis KERB FLO. IELO peut aussi être renforcé par un mélange avec CALLISTO contre calépine, sanve et chardon-marie.

Résultats de programmes avec herbicide de prélevée (ALABAMA ou métazachlore ou AXTER) puis Ielo en postlevée (essais 2014-2017)

résultas programme herbicides prélevée et postlevée

Résultats IELO/BIWIX en programme avec métazachlore (2014 à 2017)

tableau IELO/BIWIX

  Sans propyzamide Avec propyzamide
Alabama 2,5 l 100€ 130€
Alabama 2 l/ IELO 133€ 133€
Mtz 1,2 l /IELO 85€ 85€
Axter 1,5 l/ IELO 102€ 102€

Les résultats sont plus robustes sur géranium disséqué et géranium à feuilles rondes.

Le rapport qualité / prix est imbattable.

FOX

à partir de 4-6 feuilles du colza à la dose de 1 l/ha

composition et usage herbicide FOX

FOX est applicable sur feuillage sec et sur colza en bon état végétatif. Evitez les températures négatives dans les jours qui suivent l’application.

Pour une application au stade 4-6 feuilles du colza :

  Coquelicot, fumeterre, lamier, mercuriale, sanve, sysimbre, véroniques
  Capselle, Lycopsis (voir CALLISTO + CENT7), érodium, géranium disséqué, géranium feuille ronde, helminthie laiteron, ravenelle. Irrégulier sur gaillet.
  Autres adventices

 

FOX (bifénox à 480 g/l, en formulation EC) est homologué à la dose de 1 l/ha. Cet herbicide foliaire de contact est un inhibiteur de la synthèse chlorophyllienne faiblement systémique (groupe HRAC E). Il s’emploie du stade « 4 à 6 feuilles » du colza jusqu’à début décembre. L’herbicide peut manquer de sélectivité et occasionner des brûlures sur feuilles sur jeunes colza de moins de 4 feuilles en croissance active (septembre ou début octobre) par temps poussant ; le respect du stade d’application est donc important. Les traitements en présence de rosée sont à proscrire, tout comme l’ajout d’un adjuvant (huile ou mouillant) ou les mélanges avec des formulations EC.

Comme tout herbicide de contact, son efficacité décroît avec le développement du stade et l’endurcissement de la plante par le froid. Le produit est efficace sur de jeunes adventices telles que mercuriale, fumeterre, moutarde et sisymbre, mais aussi lycopsis et coquelicot ; sa particularité est d’être efficace sur pensée et véronique. Dans nos essais, lors d’hivers froids, de légers compléments d’efficacité du bifenox ont été observés lorsqu’associé à l’herbicide Ielo sur géranium disséqué.

résultats programme Fox

Le spectre est intéressant pour son rapport qualité/prix, en concurrence avec des bases simples de prélevée.

Le FOX apporte un complément Fumeterre, géranium, mercuriale, moutarde, ravenelle voire gaillet par rapport à IELO.

Programme avec prélevée et association IELO+bifenox (2016-2018)

Un programme à comparer à Alabama / propyzamide et un écart de coût de l’ordre de 35 €/ha

  • Renfort géranium Niveau >= Alabama (attention Tige grêle)
  • Renfort fumeterre, mercuriale, coquelicot, voire crucifère, etc.
  • Attention gaillet

Programme avec prélevée et association IELO+bifenox

Conseil sur l’utilisation du FOX :

  • Respecter le stade minimal : 4-6 feuilles, pour des raisons de sélectivité
  • Une solution de post-levée qui peut être stratégique sur certaines adventices : rattrapage ciblé ou programme.
    • Mercuriale, fumeterre, pensée = spécificité du bifenox
    • Sanve, sisymbre, lycopsis
    • Avec des bénéfices autres : véroniques, pensée, coquelicot, voire complément gaillet géranium disséqué ou à feuille ronde en situation de complément au ILELO.

Ceci permet d’élaborer des programmes avec une prélevée simple (napropamide PS, métazachlore, Springbok, etc..)

  • Mais en concurrence avec CALLISTO (avec ou sans CENT7) et ses bénéfices
    • Sanve, ravenelle (CALLISTO plus efficace), lycopsis (CALLISTO+CENT7)
    • spécificité du CALLISTO: chardon-marie, calépine, passerage voire barbarée
  • Attention : l’intérêt du produit va dépendre de son prix

Programmes de désherbage avec FOX :

  • Programme de post-levée ou association avec IELO :
    • Spectre assez large (complément du IELO), peut convenir en situation assez simple, même avec du géranium disséqué.
    • Séquence ou association selon les flores :
    • Sur mercuriale-gaillet/shérardie, crucifères : séquence
    • Autres: association en 1 passage.
  • Programme de l’association avec une prélevée économique :
    • Spectre large de type ALABAMA/propyzamide, renforcé sur géraniums (sauf tige grêle), érodium, mercuriale, crucifères.
    • Rapport qualité / prix à mettre en perspective.

Il existe d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes et il est important de se renseigner sur ces leviers agronomiques de gestion des dicotylédones en colza.

 

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Dans un contexte de réduction de l’utilisation des herbicides et de progression des phénomènes de résistance, la gestion des adventices doit se réfléchir à l’échelle de la rotation en intégrant les leviers agronomiques, en raisonnant les interventions chimiques et en introduisant des techniques complémentaires comme le désherbage mixte et mécanique.

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Leviers agronomiques de gestion des dicotylédones en colza

La gestion des adventices commence bien avant le semis du colza

La clé de la réussite réside dans la mise en œuvre de méthodes préventives qui faciliteront la maîtrise des adventices en culture.

La combinaison de plusieurs techniques de lutte pour limiter la pression d'adventices doit être privilégiée.

tableau lutte adventices

Diversifier les rotations

La rotation de cultures diversifiées sur une même parcelle constitue un des leviers agronomiques les plus efficaces dans le cadre d’une gestion à long terme des adventices. En effet, chaque créneau de date de semis est favorable à des adventices dont les levées préférentielles coïncident avec celles des cultures (exemple : vulpin et blé d’hiver, géraniums et colza, sanve et pois de printemps, morelle et tournesol, etc). Varier les successions culturales dans les rotations permet donc de perturber la germination et la croissance des adventices.

Eviter les rotations courtes (colza-blé, colza-blé-orge, par exemple) qui aboutissent à la prédominance d’espèces spécialisées, calées sur les cycles culturaux.

Profiter des différentes familles chimiques disponibles.

Anticiper la gestion. Par exemple contrôler les géraniums dans les céréales ou durant l’interculture limitera le problème dans le colza.

Travailler le sol en interculture

Le travail du sol a des effets importants sur l’évolution de la flore adventice dans les systèmes de culture.

  • Effets directs (destruction de plantes en interculture).
  • Effets indirects sur le stock semencier présent dans les premiers horizons de sol (enfouissement ou remontée de graines, levée de dormance ou mise en dormance des graines, etc.).

Le labour permet de « tamponner » les évolutions de flore : s’il n’est pas trop dressé, il enfouit une grande majorité du stock semencier superficiel et remonte les graines jusqu’alors incapables de germer car trop profondes. Il élimine, par la même occasion les adventices levées. Les dicotylédones sont cependant pour la plupart assez persistantes dans le sol, ce qui fait que le labour n’est malheureusement pas le levier idéal pour les gérer.

Le déchaumage doit être réalisé avant la grenaison des adventices, par exemple dans la foulée de la récolte.
Il peut stimuler la levée groupée de certaines espèces (bromes, géraniums en août, vulpins en septembre-octobre), à la faveur d’un temps humide et doux dans les jours qui suivent l'opération. On obtient alors le résultat recherché par la technique du faux-semis.

Le faux-semis consiste à préparer un lit de semences fin et rappuyé très tôt avant le vrai semis, pour favoriser la levée des adventices. La destruction des adventices levées peut s'envisager de façon mécanique (outil de déchaumage, herse étrille) ou de façon chimique par un herbicide non sélectif. Sur le long terme, le faux-semis permet de réduire le stock semencier de la parcelle et peut s'avérer très utile sur les adventices problématiques en colza.

Période la plus appropriée au faux-semis

Période la plus appropriée au faux-semis

Le semis direct

Semis direct de colza

Semis direct de colza

Le semis direct du colza a montré de bons résultats sur les levées d’adventices dans la culture, qui sont réduites car la réduction du flux de terre provoque moins de germinations. Par exemple, le semis direct a permis de réduire 85 à 95% des levées de géranium dans le colza sur un ensemble d’essais Terres Inovia.

Pour réussir le semis direct du colza, aucun travail du sol ne doit être fait avant et un semoir à disques doit être utilisé avec une vitesse inférieure à 7km/h pour limiter le flux de terre (et donc réduire les risques de stimuler de nouvelles germinations d’adventices). Les chasse-débris sont indispensables pour « nettoyer » la ligne de semis et ainsi éviter le pincement des pailles dans le sillon qui gêne la germination des graines. Les disques limitent le flux de terre, évitant ainsi de provoquer de nouvelles levées d’adventices.

Un sol bien structuré sur l’horizon 0-20 cm est nécessaire pour bien réussir son semis direct et pour permettre un bon enracinement du colza. Le semis direct en colza nécessite donc de l’anticipation et une attention particulière pour éviter les tassements.

impact du semis direct sur géranium par rapport au travail du sol

Impact du semis direct sur géranium par rapport au travail du sol

Associer des plantes compagnes au colza

Semer le colza en association avec des légumineuses gélives compagnes permet de concurrencer le développement des adventices dans les situations à risque adventices faible à moyen. En effet, le meilleur ennemi de la mauvaise herbe (en plus de la matière active) est la biomasse aérienne du colza et des couverts. La compétition culture + couvert associé vis-à-vis des adventices est renforcée par l’association. A condition d’obtenir une levée précoce du colza associé (avant le 1er septembre), certaines plantes compagnes (comme le trèfle d’Alexandrie, la lentille, la vesce pourpre notamment) peuvent contribuer à gérer des adventices qui lèvent en décalé ou de façon échelonnée par rapport au colza (comme le gaillet, les matricaires, les véroniques, la capselle…) tout en diminuant les quantités herbicides anti-dicotylédones.

Les plantes compagnes associées au colza ne limitent pas les levées d’adventices. En revanche, elles contribuent à limiter leur croissance en biomasse (donc souvent leur nuisibilité et leur potentiel grainier) grâce à un taux de couverture colza + légumineuses plus élevé. L’effet est notable lorsque la biomasse aérienne fraiche (colza + légumineuses) dépasse 1,5 kg/m² en entrée hiver.

biomasse colza + couvert associé entrée hiver

L’association modifie peu le nombre d’adventices levées mais contribue à limiter leur développement (effet biomasse du colza complété).

Pour réussir cet effet du colza associé, les non-légumineuses sont à proscrire car elles présentent un risque de concurrence vis-à-vis du colza, sans avoir d’atout décisif en termes de concurrence des adventices. Il est conseillé également de choisir des plantes gélives pour éviter la concurrence entre le colza et les plantes compagnes. Pour concurrencer les mauvaises herbes dans le colza, les plantes compagnes les plus intéressantes sont la lentille, les vesces (vesce pourpre notamment) et le trèfle d’Alexandrie (type mono-coupe) car leur vitesse d’installation et leur port sont de bons atouts pour couvrir le sol. En respectant les dates de semis, le choix des espèces et les densités de semis conseillés, les légumineuses associées ne nuisent pas au colza durant l’automne car leur phase de croissance active est plus tardive que celle du colza. De plus elles utilisent préférentiellement l’azote de l’air grâce à la fixation symbiotique.

En résumé, pour maîtriser les dicotylédones en colza :

  • raisonner le désherbage tout au long de la rotation
  • renforcer la lutte contre ces espèces dans les céréales,
  • pratiquer les faux-semis, en particulier dans l’interculture colza-céréale,
  • ne pas exclure le labour occasionnel ou le binage,
  • réaliser un programme de désherbage bien adapté à la flore.

 

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Gestion des graminées hivernales

La pression des graminées hivernales comme le ray-grass, le vulpin, les bromes, la folle-avoine, la vulpie… est de plus en plus forte dans les cultures hivernales (céréales, colza…). Cela peut s’expliquer par le travail simplifié du sol, les rotations courtes hivernales (colza-blé-orge), le développement de la résistance aux herbicides…

graminées dans colza

Pour maîtriser les graminées, il faut donc :

  • raisonner le désherbage tout au long de la rotation
  • renforcer la lutte contre ces espèces dans les céréales,
  • pratiquer les faux-semis pour favoriser la levée avant le semis du colza ou du blé,
  • ne pas exclure le labour occasionnel ou le binage,
  • réaliser un programme de désherbage bien adapté à la flore.

Tableau leviers agronomiques

La rotation

L’introduction de cultures de printemps ou d’été dans la rotation limite les fortes infestations de graminées hivernales, car la période d’implantation de ces cultures n’est pas en phase avec les périodes préférentielles de levée de ces adventices, ce qui les défavorise (rupture du cycle). Par ailleurs la diversification des cultures offre une gamme d’herbicides efficaces plus large.

La stratégie antigraminées se raisonne à la rotation, en privilégiant un programme d'automne sur céréales et en s’appuyant sur la gamme d’anti-graminées foliaires (brome) et racinaires qu’offre le colza.

En colza, les antigraminées racinaires de postlevée sont à privilégier. En cas de forte pression, les programmes "prélevée" ou "présemis puis prélevée" sont conseillés. Des stratégies sont possibles en postlevée selon la résistance des graminées.

La stratégie chimique n’est pas efficace à elle seule, pour une gestion efficace, les mesures agronomiques doivent occuper une place de premier choix dans une stratégie globale et continue à l'échelle de la rotation.

Le labour

Le labour permet de « tamponner » les évolutions de flore : s’il n’est pas trop dressé, il enfouit une grande majorité du stock semencier superficiel, et remonte les graines jusqu’alors incapables de germer car trop profondes. Il élimine, par la même occasion, les adventices levées. Les graines de graminées perdent leur viabilité en profondeur beaucoup plus rapidement que les graines dicotylédones (leur Taux Annuel de Décroissance est bien plus élevé), si bien que le labour occasionnel (tous les 3-4 ans, avant une céréale de préférence) peut s’avérer intéressant comme stratégie d’épuisement progressif de certaines espèces : bromes, vulpins, ray-grass... Il réduit donc significativement leur stock semencier viable.

Attention cependant, le labour peut aussi favoriser la remontée de graines viables de géranium et de crucifères, non négligeables en colza.

schéma semencier colza

source ACTA

travail labour colza

Labour pour colza

Les systèmes en « non-labour continu » accentuent généralement les salissements de parcelles car ils concentrent les graines en surface, zone plus favorable aux germinations et levées. De plus, la présence de résidus couvrant le sol dégrade l’efficacité des herbicides racinaires. Dans ces systèmes, la maîtrise des adventices et en particulier des graminées reste possible mais nécessite une vigilance sans faille, et les échecs sont plus lourds de conséquences.

Le déchaumage et les faux-semis

Le déchaumage doit être réalisé avant la grenaison des adventices, par exemple dans la foulée de la récolte.
Il peut stimuler la levée groupée de certaines espèces (bromes, ray-grass fin août-septembre, vulpins en septembre-octobre), à la faveur d’un temps humide et doux dans les jours qui suivent l'opération. On obtient alors le résultat recherché par la technique du faux-semis.

En faisant lever les graminées en dehors des périodes de culture, les faux-semis permettent aussi de réduire leur stock semencier, en prenant soin bien sûr de détruire ces levées avant le semis de la culture suivante.

Schéma déchaumage colza

source : ACTA & RMT Florad

Pour réussir les faux-semis, le travail du sol doit être superficiel (pas supérieur à 5 cm de profondeur), affiné (très émietté) et bien rappuyé.

Cependant, la réussite du faux-semis est très dépendante de la météo ! Si une pluie est nécessaire pour favoriser la levée des adventices, ce sont cependant des conditions séchantes qui sont requises après la destruction mécanique des levées pour éviter que les graminées continuent de lever ensuite dans la culture.

Avant colza, il est plutôt conseillé de travailler le sol le moins possible avant le semis pour éviter d’assécher trop le sol. Un déchaumage juste après la récolte (pour profiter de la fraicheur du sol), plutôt superficiel et rappuyé, puis une destruction des graminées ou des repousses de céréales 15 jours après ou avant le semis du colza, peuvent suffire.

Après colza et avant une céréale, il y a davantage de temps pour réaliser les déchaumages et faux semis. Attention, les passages répétés d’outils légers superficiels (herse étrille) peuvent favoriser la formation d’une croûte de battance par un affinage excessif. Dans les sols fragiles (sols limoneux) préférer un déchaumeur à faible profondeur et finir avec un seul passage de herse étrille s’il y a lieu.

Mais aussi…

En céréales, le décalage de la date de semis a montré des résultats intéressants sur graminées (plus d'informations sur le site d'Arvalis ).

Et puis pour éviter de disséminer les graines de graminées et d’infester d’autres parcelles, récolter les parcelles les plus chargées d’adventices en dernier et prenez soin de bien nettoyer votre moissonneuse-batteuse.

récolte du colza

Récolte du colza

Lutte chimique

En forte pression, l’action de la propyzamide (Kerb Flo, etc.) ne suffit pas. Un contrôle préalable en présemis ou en prélevée est nécessaire. Miser sur la napropamide (type Colzamid 2 l/ha) en présemis, dont l’efficacité est régulière, ou sur des produits de prélevée de type Colzor Trio, Alabama ou Springbok, Novall et autres herbicides à base de métazachlore. L’efficacité est d’un bon niveau mais irrégulière en conditions sèches. Le programme le plus efficace intègre présemis et prélevée.

L’utilisation de ces herbicides limite le développement de résistance.

Les groupes HRAC (Herbicide Resistance Action Comittee) ont été créés pour faciliter cette gestion d’alternance : A, B, K3, etc. correspondant chacun à un mode d’action spécifique.

Gérer le rattrapage en prenant en compte le risque de développement des résistances

  Repousses de céréales
pas ou peu nombreuses (environ 5 plantes/m2) nombreuses (plus de 5-10 plantes/m2)
Ray-grass, résistant ou vulpin résistant, pratiques culturales à risque (1) propyzamide Antigraminées foliaire précoce (à dose repousses) puis antigraminées racinaire (2)
Ray-grass, vulpin et pratiques culturales à faible risque. Brome Antigraminées tout type (foliaire ou propyzamide) Antigraminées tout type

(1) cas type : forte pression graminées, rotation courte ou à forte dominance de cultures d'hiver, absence de labour et faux-semis peu fréquents. Pour en savoir plus : R-sim ou Arvalis.

(2) type propyzamide

L’action des antigraminées foliaires doit être durable (famille des “fop” type Pilot, famille de “dime” type Centurion 240EC ou Stratos). Ils peuvent permettre de sauver des situations délicates en colza (échec de la prélevée limitant le développement du colza en octobre) et certaines cultures ne peuvent être désherbées qu’avec ces produits (ex : lin). Dans les situations à risque de résistance et sur les cibles ray-grass ou vulpin, il est préférable de ne les utiliser qu’occasionnellement, en préalable d’une application de propyzamide. Dans le cas contraire, le risque de résistance est important, quelle que soit la molécule.

 

Les adventices citées dans cette page font l'objet d'informations complémentaires dans le site Infloweb. Cliquez sur leur nom pour ouvrir leur fiche dans cet outil.

Fiches : Brome stérile, Folle avoine, Pâturin annuel, Vulpie queue-de-rat, Vulpin des champs, Ray-grass

 

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Automne Pause hivernale Désherbage Colza Colza Colza Colza Colza colza désherbage chimique colza désherbage mécanique colza gestion des graminées graminées graminées hivernales résistance aux graminées Fanny VUILLEMIN (f.vuillemin@terresinovia.fr)

Colza : lutter contre les géraniums

Reconnaître les géraniums

Identifier les différentes espèces de géraniums par l'observation de leur tige et de leurs feuilles.

Les adventices citées dans cette page font l'objet d'informations complémentaires dans le site Infloweb.

Une compétition importante et durable

géranium

De nombreuses parcelles de colza sont affectées par les géraniums.
Ils sont favorisés par des rotations courtes (colza/céréales), le non-labour et les rotations à base uniquement de cultures d'hiver. Leur nuisibilité peut être précoce en cas de fortes infestations, puis plus tardive par leur capacité à se développer dans le colza au printemps. Ils sont d’autant plus problématiques que les levées du colza sont lentes et leur population importante (sols de rendzines ou argilo-calcaires superficiels).
Dans les situations de conduites sans labour, les colzas ont souvent des croissances plus lentes et peuvent avoir du mal à jouer leur rôle d’étouffement qui contribue à limiter la compétition par les mauvaises herbes.

Des adventices de plus en plus problématiques

Les géraniums se retrouvent dans les situations critiques de rotations courtes du Centre, de l’Est, de Poitou-Charentes et de quelques secteurs du Sud-Ouest. Ils sont présents lorsque le colza est la tête de rotation quasi unique, surtout en technique sans labour.
Le géranium disséqué est abondant dans toutes les régions et est assez indifférent au pH du sol. Il se rencontre dans la plupart des cultures.
Le géranium mou, moins abondant, est assez commun sur toutes les cultures.
Les autres géraniums (tiges grêles et feuilles rondes) montrent une prédilection pour les rendzines mais se rencontrent également sur tous les sols avec des pH neutres.

Effets des techniques agronomiques sur les infestations de géraniums

La rotation

Les géraniums sont capables de lever toute l'année mais ils ont des préférences nettes entre septembre et février. C’est pourquoi, l'introduction de cultures de printemps dans la rotation limite les levées, épuise les graines en profondeur et laisse plus de souplesse pour désherber chimiquement.

Les faux-semis d’interculture

Dans une rotation colza-blé-orge sans labour (situation fréquente dans les grands bassins céréaliers), les faux-semis peuvent doper significativement les levées de géraniums en interculture et sont très fructueux dans l’interculture colza-blé. Les passages d’outils positionnés fin août - début septembre sont les plus efficaces pour déstocker car ils coïncident avec l’époque de levée privilégiée de ces adventices.
Dans une expérimentation pluriannuelle menée dans le Berry, les résultats d’efficacité du faux-semis contre les géraniums ont dénoté un fort effet précédent colza. Les chances de stimuler la germination des graines non-dormantes de géraniums derrière un colza sont plus élevées que derrière des céréales. La réduction du stock grainier est donc davantage à privilégier entre le colza et le blé qui suit. Avant céréales, l'interculture présente des opportunités pour lutter contre les géraniums.

Nombre de géraniums (moyennes de plantes/m²) observés juste avant implantation des 3 cultures de la rotation colza-blé-orge, consécutivement ou non à un faux-semis

Nombre de géraniums (moyennes de plantes/m²) observés juste avant implantation

Levées de géraniums (stade cotylédons) dans des repousses de colza

Levées de géraniums (stade cotylédons) dans des repousses de colza en interculture colza-blé

Un autre essai dans l’Indre en 2015 dans l’interculture colza-blé avec différentes dates de faux-semis (fin août, mi-septembre et fin septembre) après un déchaumage de post-récolte ou non montre qu’en présence de repousses de colza et de géranium, l’absence de tout travail du sol à cette période permet de maximiser les levées mais qu’un faux-semis fait tout de même lever beaucoup de géraniums alors qu’il réduit fortement les levées de repousses de colza.

Enfin, il ne faut pas oublier que la réussite des faux-semis est fortement conditionnée à la météo estivale, la date des interventions de travail du sol, leur profondeur ainsi que l’outil utilisé pour les réaliser.

Le semis direct du colza

La profondeur de déchaumage et le type de semis impactent les levées ultérieures de géraniums en colza. Le travail profond en août est susceptible de remonter des graines en surface. L’absence de travail du sol ou le travail superficiel en août limiteront le potentiel d’infestation dans le colza.

Comptage des géraniums dans le colza (notation en entrée hiver) en fonction de l'itinéraire d'implantation

comptage géraniums dans le colza

Semer le colza sans travail du sol préalable et avec un semoir de semis direct diminue les levées de géranium de 85 à 95% ensuite dans la culture.

semis du colza géranium

Pour réussir le semis direct du colza, aucun travail du sol ne doit être fait avant et un semoir à disques doit être utilisé avec une vitesse inférieure à 7km/h pour limiter le flux de terre (et donc réduire les risques de stimuler de nouvelles germinations d’adventices). Les chasse-débris sont indispensables pour « nettoyer » la ligne de semis et ainsi éviter le pincement des pailles dans le sillon qui gêne la germination des graines. Les disques limitent le flux de terre, évitant ainsi de provoquer de nouvelles levées d’adventices.

semis direct de colza

Semis direct de colza

Un sol bien structuré sur l’horizon 0-20 cm est nécessaire pour bien réussir son semis direct et pour permettre un bon enracinement du colza. Le semis direct en colza nécessite donc de l’anticipation et une attention particulière pour éviter les tassements.

Désherbage mécanique

Les passages aux bons moments de herse étrille, houe rotative et bineuse seront d'une grande utilité pour le désherbage, y compris en cas d'infestations massives.

Désherbage chimique

Efficacité des programmes

Les produits de prélevée peuvent se montrer insuffisants sur cette flore difficile. Les efficacités des produits et des programmes classiques sont données dans ce tableau :


 

ALABAMA et SPRINGBOK sont les meilleurs produits de prélevée contre les géraniums, à condition de rester à 2.5 l/ha. Mais en forte pression, un programme à base de napropamide (COLZAMID) à 1.5 l/ha en présemis incorporé (incorporation légère sur 2-3 cm) reste la solution la plus régulière en efficacité.

Exemple : COLZAMID 1.5 l/ha + AXTER 1.5 l/ha ou mieux encore, COLZAMID 1.5 l/ha puis SPRINGBOK 2 l/ha.

Les programmes avec prélevée suivi de post-levée avec IELO

IELO présente une action contre les géraniums que l’on valorise dans un programme avec prélevée. Le résultat final est plutôt innovant et nettement supérieur aux références de type ALABAMA ou même COLZAMID puis AXTER. Les efficacités contre géranium disséqué, géranium à feuille ronde et géranium mou sont supérieures à celle obtenue sur géranium à tige grêle.

Des programmes de type AXTER 1,5 l/ha puis IELO 1,5 l/ha sont plus efficaces qu’une application de prélevée seule type ALABAMA. Le meilleur programme, en particulier sur géranium à tige grêle, combine ALABAMA 2 l/ha puis IELO 1.5 l/ha. Attention, IELO n’est pas efficace sur le gaillet. Prendre en compte cette flore dans le choix du produit de prélevée.

Tout en post-levée

Selon la pression, un MOZZAR à 0,25 l/ha ou MOZZAR 0,25 puis IELO 1,5 l/ha ou MOZZAR 0,25 puis MOZZAR 0,25 seront efficaces.

 

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Dans un contexte de réduction de l’utilisation des herbicides et de progression des phénomènes de résistance, la gestion des adventices doit se réfléchir à l’échelle de la rotation en intégrant les leviers agronomiques, en raisonnant les interventions chimiques et en introduisant des techniques complémentaires comme le désherbage mixte et mécanique.

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