De nombreuses variétés de colza disponibles à résistance partielle au virus de la jaunisse du navet (TuYV)

Terres Inovia et le GEVES évaluent chaque année le caractère « résistance partielle au virus TuYV »

 

 

Chaque année, 9 essais sont implantés pour réaliser des prélèvements de feuilles à l’automne ou au printemps. Les feuilles sont envoyées au laboratoire d’analyse de l’Inra de Montpellier pour réalisation de tests Elisa permettant de déterminer la présence du virus en comparaison à une courbe étalon. Une variable principale est étudiée : le pourcentage de plantes avec présence du virus. Une variable secondaire est observée : la charge virale (quantité de virus contenu dans la plante). La variété est qualifiée à résistance partielle au TuYV lorsque la fréquence de plantes infectées est différente du témoin non résistant. Il est également observé si le résultat est similaire au témoin à résistance partielle au virus.

 

 

Des enseignements tirés des essais réalisés depuis 2018

Les principaux enseignements sont une présence variable du virus selon les années, les parcelles (de 0% à 100% de plantes avec présence du virus) et la période de prélèvement des feuilles (présence plus importante au printemps qu’à l’automne). Pendant ces années d’études, il a été également observé que lorsque la présence du virus est très importante la résistance trouve parfois ses limites, c’est pourquoi elle est qualifiée de « partielle ». Dans les autres situations, ces variétés sont efficaces pour lutter contre la jaunisse induite par le virus. Ces évaluations ne permettant pas d’étudier l’impact sur le rendement, une étude de la corrélation entre la présence de cette résistance et les performances rendements des variétés a été réalisée en 2018 en collaboration avec l’UFS (Union Française des Semenciers). Elle montre que ce caractère n’est pas systématiquement synonyme de performance et que le choix variétal doit être établi sur un ensemble de critères.

Détail de l'étude

 

Retrouvez les variétés possédant le caractère TuYV et toutes les autres variétés sur notre outil myvar

 

Plus d’infos sur la lutte contre les pucerons

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Des différences de comportement vis-à-vis des larves d’altises observées entre les variétés de colza

La lutte contre les ravageurs d’automne du colza est devenue une des principales problématiques pour la pérennité de la culture car ces ravageurs causent d’importantes pertes de récolte. Dans un contexte de réduction des solutions phytosanitaires efficaces et disponibles et d’intensification des attaques le choix variétal apparait comme un levier supplémentaire pour obtenir un colza plus robuste.

Ainsi, depuis 2020, Terres Inovia met en place avec certains de ses partenaires un réseau de dispositifs dédiés à l’évaluation du comportement des variétés en présence de larves d’altises.

Un meilleur comportement ravageurs pour diminuer le risque de perte de rendement

Pour évaluer le comportement des variétés vis-à-vis des larves d’altises ou de charançon du bourgeon terminal, deux observations sont réalisées : le comptage du nombre de larves d’altises dans la plante avec la méthode Berlèse et l’observation de la proportion de plantes avec symptômes (port buissonnant, plantes naines et/ou déformées).

 

Moins de larves d’altises dans la plante pour diminuer le risque de développer des symptômes

La présence de larves d’altises étant assez fréquente, le nombre d’essais valorisé dans la synthèse est significatif chaque année (de 10 à 20 essais). Les comptages de nombre de larves d’altises par plante dans ces dispositifs ont mis en évidence des différences significatives entre les variétés évaluées. Selon les années et le niveau d’infestation, on observe une différence en moyenne de -40% à -50% du nombre de larves d’altises par plante dans le colza entre les groupes de variétés extrêmes. Cette moyenne cache toutefois une certaine variabilité entre lieu d’essais et entre années.

Larve d'altise dans une tige de colza

 

Moins de symptômes pour diminuer le risque de perte de rendement.

Les observations de 3 à 10 essais sont synthétisées chaque année pour le caractère « pourcentage de plante avec symptômes de larves d’altises ou de charançon du bourgeon terminal ». Les résultats montrent en moyenne une diminution du pourcentage de plantes avec symptômes de -20% à -40% entre les groupes de variétés extrêmes. Contrairement aux larves d’altises fréquemment observées, la présence de symptômes observables sur les plantes est peu fréquente chaque année dans les dispositifs mis en place. La raison principale est le fort pouvoir de compensation du colza qui, même en présence de larves et en l’absence de traitement insecticide, n’exprime pas systématiquement de symptôme observable en essai.

A gauche, port buissonnant du colza

 

Des dispositifs innovants mis en place pour caractériser les variétés vis-à-vis des ravageurs d’automne

Afin de maximiser la présence des larves d’altises, les dispositifs expérimentaux sont tous conduits sans insecticide. Deux types d’essais sont mis en place dans les réseaux Terres Inovia :

  • Les essais avec répétitions : 3 répétitions non traitées avec les variétés randomisées dans chaque bloc. L’analyse statistique de l’essai est donc relativement précise et peut prendre en compte la variabilité spatiale de la présence des insectes. De 8 à 10 essais de ce type sont mis en place chaque année.
  • Les essais avec un seul bloc (sans répétition) : ces dispositifs sont généralement mis en place au sein des essais classiques (VCE) par l’ajout d’un bloc supplémentaire non traité insecticide. Sans répétition, c’est donc le nombre de dispositifs qui déterminera la puissance de l’analyse. De 10 à 20 essais de ce type sont mis en place chaque année.

 

 

Photo essai micro parcelle Dijon touché par les altises : Un seul bloc non traité

 

Photo essai micro parcelle Dijon touché par les altises : 3 répétitions non traitées

 

Articles ou webinaires avec les derniers résultats disponibles

Variétés de colza : caractérisation de la vigueur et comportement face aux ravageurs d'automne

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Des variétés pour aider à lutter contre les ravageurs d’automne résultats de la campagne 2021 2022

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Critères de choix variétaux pour lin oléagineux de printemps

Plusieurs critères sont indispensables pour réussir son choix variétal en lin oléagineux de printemps

• Verse : afin d’économiser un régulateur en condition normale de culture, choisir une variété très tolérante (TT) à assez tolérante (AT) en lin de printemps.

Fusariose : choisir des variétés très tolérantes (TT) ou tolérantes (T) particulièrement dans les parcelles qui ont déjà exprimé la maladie par le passé. Dans les situations peu touchées par la maladie choisir des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT). Le choix variétal est un des seuls moyens de lutte contre cette maladie du lin.

• Rendement : choisir des variétés productives et stables d’une année sur l’autre en tenant compte des caractéristiques agronomiques et technologiques (teneur en huile, teneur en oméga 3).

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Critères de choix variétaux pour lin oléagineux d'hiver

Plusieurs critères sont indispensables pour réussir son choix variétal en lin oléagineux d'hiver

  • Tolérance au froid et à l’hiver : dans le cas du lin d’hiver, préférer des variétés très tolérantes (TT) ou tolérantes (T). Les variétés moyennement tolérantes (MT) et assez sensibles (AS) sont déconseillées dans les régions situées au Nord de la Loire.
    Outre le froid, d’autres facteurs peuvent intervenir et se combiner pour rendre les variétés plus ou moins résistantes à l’hiver : l’intensité et le nombre de jours de gel consécutifs, le vent, l’humidité du sol, le type de sol, l’enneigement, l’amplitude thermique journalière, la durée d’endurcissement de la plante. 
    ​​​​​​​Les dommages occasionnés par le froid surviennent lors de brusques variations de températures en hiver. L’endurcissement au gel acquis à l’automne disparait dès que les températures remontent au-dessus de zéro. Des températures très froides, revenant rapidement après cette levée de l’endurcissement, peuvent pénaliser les variétés les plus précoces à la reprise de végétation. 
     
  • Verse : en lin d’hiver, choisir des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT) afin de sécuriser la conduite de la culture et, dans les situations propices, de réduire voire d’économiser un régulateur. 
     
  • Fusariose : choisir des variétés très tolérantes (TT) ou tolérantes (T) particulièrement dans les parcelles qui ont déjà exprimé la maladie par le passé. Dans les situations peu touchées par la maladie, choisir des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT). Le choix variétal est un des seuls moyens de lutte contre cette maladie du lin. 
    ​​​​​​​
  • Rendement : choisir des variétés productives et stables d’une année sur l’autre en tenant compte des caractéristiques agronomiques et technologiques (teneur en huile, teneur en oméga 3).
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Plus de robustesse avec des variétés de colza à bonnes vigueurs de départ et à l’automne

Pour aider les producteurs de colza et les techniciens dans leur choix variétal, Terres Inovia évalue chaque année en partenariat les variétés nouvellement inscrites en France. Les principaux caractères observés sont le potentiel de rendement, la résistance au phoma, la sensibilité à la verse ou à l’élongation. Depuis 2018, un nouveau critère est évalué : la vigueur du colza au départ et à l’automne.

Une classification disponible sur le site myvar.fr

Chaque année, la vigueur des nouvelles inscriptions française de variété de colza sont évaluées par Terres Inovia et certains de ses partenaires. L’analyse statistique permet de classer les variétés entre elles. A partir des résultats de la campagne (et des campagnes précédentes pour certains variétés), un classement variétal de 1 à 9 (1 : vigueur très faible - 9 : vigueur très élevée) des variétés évaluées est réalisé. Tous les résultats disponibles sur ensuite publiés sur le site internet de choix variétale gratuit de Terres Inovia :

 

Une meilleure vigueur pour une plante plus robuste

Une vigueur rapide et homogène favorise un colza robuste permettant de mieux résister aux aléas climatiques et mieux supporter la pression des ravageurs comme les altises. L’évaluation des différences de vigueur entre variétés est réalisée via photographie aérienne (drone) sur certains essais variétaux du réseau Terres Inovia. 

Photographie aérienne de drone permettant de calculer la vigueur (R. Lange)

 

Deux types de vigueur sont évalués

Deux vigueurs sont distinguées : la vigueur de départ (2) correspond à la couverture du sol au stade 3/4 feuilles qui est un stade important dans la lutte contre les morsures d’altises (fin de nuisibilité). La vigueur automnale (3) est la vitesse de couverture du sol à l’automne, qui est une phase du cycle où les larves d’altises d’hiver et de charançon du bourgeon terminal peuvent se développer dans le colza.

 

Une méthodologie innovante, du phénotypage « haut débit »

Jusqu’à présent, des notes visuelles étaient utilisées pour mesurer la vigueur. Le manque de précision et la subjectivité de la mesure ne permettaient pas de classer les variétés de façon optimale. Terres Inovia a donc mis au point une méthodologie innovante d’évaluation de la vigueur basée sur l’analyse d’image. Au début du projet, l’acquisition de l’image avait été réalisée avec des appareils photos numériques (2017 et 2018). Devant la limite de la méthode en termes de débit, l’institut a ensuite opté pour l’acquisition d’images par drone (depuis 2019). A l’aide d’un logiciel, l’analyse des images est réalisée par détection du pourcentage de « vert » qui correspond à la variable agronomique de pourcentage de couverture du sol. Plusieurs prises de vue sont réalisées à l’automne afin de mesurer la dynamique de couverture du sol. Devant la quantité exponentielle des images à traiter, les analyses des images drones se font désormais sur la plateforme d’Hiphen.

 

Deux variables principales sont utilisées. Pour caractériser la vigueur de départ de la variété, le pourcentage de couverture du sol à 3-4 feuilles du colza est déterminé. L’aire sous la courbe d’évolution de la couverture du sol à l’automne est calculée pour évaluer la vigueur à l’automne. Puis une étude statistique est réalisée pour chaque variable. Une ANOVA est calculée pour vérifier si « l’effet variété » est significatif et s’il y a des interactions. Une classification ascendante hiérarchique permet de déterminer des groupes de variétés à vigueur « proche statistiquement ».

 

Articles ou webinaires avec les derniers résultats disponibles

Variétés de colza : caractérisation de la vigueur et comportement face aux ravageurs d'automne

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Des variétés pour aider à lutter contre les ravageurs d’automne résultats de la campagne 2021 2022

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En savoir plus sur l'aphanomyces du pois

Agent pathogène et Hôtes

L’aphanomyces du pois est une maladie racinaire, causée par un oomycète Aphanomyces euteiches. Cet agent pathogène peut infecter plusieurs espèces de la famille des Légumineuses. Il existe des différences de sensibilité entre espèces et dans certains cas entre variétés au sein d’une même espèce.

 

Symptômes

L’agent pathogène est responsable d’une pourriture du système racinaire de couleur brun-miel à noire. Cette pourriture perturbe la fixation symbiotique, la nutrition, et par conséquent la croissance et le développement des plantes qui, si l’attaque est importante, jaunissent et se nanifient. Des foyers de maladies apparaissent alors dans la parcelle.

 

Système racinaire sain (à gauche) et foyer d’aphanomyces dans une parcelle de pois.

 

Importance

L’aphanomyces est une maladie racinaire majeure du pois de printemps, pouvant occasionner des pertes de rendement très importantes si les conditions lui sont favorables. Le pois d’hiver quant à lui échappe partiellement à la maladie et est rarement impacté. Apparue en France au début des années 90, cette maladie est présente dans toutes les zones de production du pois. Les niveaux d’infestation des sols sont très variables, en lien avec l’historique cultural. Les sols calcaires sont très peu réceptifs.

 

Cycle de vie

L’agent pathogène se conserve dans le sol sous forme d’oospores. Ces spores sont très résistantes et peuvent se maintenir jusqu’à 15 ans dans le sol en l’absence de culture hôte. Lorsque la culture est en place les oospores germent sous l’effet des exsudats racinaires. Des sporanges se forment et libèrent des zoospores biflagellées pouvant se déplacer dans l’eau libre du sol. Ces zoospores, attirées par les exsudats racinaires, vont au contact des racines et germent. Le mycélium pénètre et envahit le système racinaire. De nouvelles oospores sont produites, qui seront libérées dans le sol après dégradation du système racinaire.

 

Aphanomyces euteiches : Cycle biologique simplifié (Moussart, Terres Inovia)

 

Facteurs favorables

Sol et climat

L’aphanomyces se développe préférentiellement dans les sols à pH acide, hydromorphe et battant.

 
Pratiques culturales

Le retour fréquent du pois dans la rotation (ou d’autres légumineuses sensibles) favorisent l’augmentation de l’inoculum dans le sol.

 

Leviers de lutte

Lutte chimique

Il n’existe aucune méthode de lutte chimique.


Lutte culturale

Il est possible de gérer durablement le risque sur la base de la connaissance du niveau de potentiel infectieux de la parcelle. Ce potentiel infectieux peut être mesuré directement grâce à un test biologique réalisé à partir d’un échantillon de sol.

Il peut également être évalué en remplissant un questionnaire en ligne (outil EVA).

La connaissance du potentiel infectieux permet de savoir si le pois peut être cultivé sans risque.

Cela permet également de choisir les autres légumineuses qui peuvent être cultivées dans la parcelle, que ce soit en culture principale, en couvert ou encore en plantes compagnes.

 

Lutte génétique

Trois variété de pois de printemps sont inscrites avec une note de préservation de rendement de 3 sur une échelle de 1 (nulle) à 9 (très bonne). Elles présentent un intérêt pour sécuriser les rendements dans les parcelles faiblement contaminées (PI<1).

Préparation de campagne Implantation Maladies Pois de printemps Pois de printemps Pois de printemps Anne MOUSSART (a.moussart@terresinovia.fr)

Lutte contre le mildiou du tournesol

En général, les attaques de mildiou impactent peu le potentiel de production des parcelles de tournesol. Cependant, certains cas bien plus graves peuvent se manifester à l’occasion de conditions favorables (rotation, choix variétal, pluviométrie).

Dans le Sud-Ouest, les années 2019 et 2020 ont pu marquer les mémoires. Trois points sont à bien garder en tête :

  • Cet agent pathogène est capable de se conserver 10 ans dans le sol. Toute attaque, même minime, contribue donc à alimenter le réservoir d’inoculum de la maladie pour longtemps ;
  • Des cas de contournements de la résistance de variétés RM9 sont observés depuis 2019, principalement dans le Sud-Ouest en situations de rotation courte ; ces attaques, souvent graves, signent une nouvelle évolution du mildiou ;
  • La surveillance du territoire national a mis en évidence une pression mildiou en augmentation depuis 5 ans : entre 12 et 19% de parcelles touchées, avec une augmentation significative de la proportion des attaques graves à plus de 10% de pieds nanifiés.

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Une lutte qui s’inscrit avant tout dans la protection intégrée

Malgré tout, la partie contre cette maladie est loin d’être perdue car on dispose d’un ensemble de solutions dont la mise en œuvre coordonnée est gage de tranquillité pour le long terme :
La protection doit d’abord être basée sur :

  • des rotations où le tournesol ne revient pas plus d’une fois tous les 3 ans, et
  • de bonnes pratiques agronomiques permettant de réduire le réservoir d’inoculum dans les parcelles (bonne gestion des repousses et des adventices telles que le xanthium, l’ambroisie et autres composées) et de limiter les infections (éviter une levée sous de fortes pluies) : pas d’abats d’eau, pas de mildiou !

Ces mesures agronomiques très efficaces sont à associer à un raisonnement pour le long terme portant à la fois sur le choix variétal et l’utilisation ou non d’un traitement de semences anti-mildiou (Cf. schéma "Position technique mildiou 2023 en fin d'article).

Ce raisonnement doit être tenu à la parcelle, car il dépend de l’historique de chacune :

  • la parcelle a-t-elle subi des attaques de mildiou sur les 5 dernières campagnes ?
  • quelles variétés (génétique, profil RM) y ont été cultivées ?
  • avec quel(s) traitement(s) de semences anti-mildiou ?

Tenu sur le temps long, ce raisonnement conjoint « situation x variété x traitement de semences » a pour objectif de préserver à la fois l’efficacité des résistances des variétés et l’efficacité des solutions chimiques.

Le maître-mot : l’alternance au fil des campagnes !​​​​​

 

Deux nouvelles solutions dans la lutte contre le mildiou avec un traitement de semences

Pendant longtemps, le métalaxyl-M (APRON XL) fut le seul traitement de semences utilisé dans la lutte contre le mildiou. Il fût même, au milieu des années 90, la seule solution de lutte après les contournements de la résistance variétale par les races 703 et 710 (le temps qu’apparaissent les variétés dites RM) puis par la race 304 (le temps qu’apparaissent les variétés dites RM4). A cette occasion et en situation à risque, les premières souches de mildiou résistantes au métalaxyl-M sont apparues. Depuis, l’APRON XL présente une efficacité partielle et irrégulière cependant profitable et exploitée. En raison du contournement de la résistance de certaines variétés RM9, il était nécessaire de disposer d’un nouveau traitement de semences. En 2021 et 2022, les dérogations 120 jours (art53 du REG (CE) 1107/2009) de LUMISENA et PLENARIS ont permis, sur les variétés les plus à risque, cette protection en association avec APRON XL lui aussi sous dérogation en 2022 (ré-homologation en 2021, sous serre uniquement).

En août 2022, trois nouvelles solutions (dont deux avec la même substance active) ont pu bénéficier d’une autorisation de mise sur le marché.

  • LUMISENA (n°2200078) de la société CORTEVA et PLENARIS (n°2200736) de la société SYNGENTA sont deux traitements de semences à base d’oxathiapiproline à 200 g/l en formulation FS.
    Cette substance active connue notamment en vigne (ZORVEC) pour sa bonne action contre le mildiou de la vigne est un inhibiteur de la protéine de liaison à l’oxystérol. Elle intervient dans l’équilibre, le transport et le stockage des lipides de la cellule du champignon. L’oxathiapiproline est classé dans le groupe 49 du FRAC (Fongicide Résistance Action Committee) qui juge le risque de résistance comme moyen à élevé. C’est en effet un fongicide à mode d’action unisite. Il est déconseillé de l’employer seul. C’est un point commun à toutes les luttes durables : associer deux modes d’action efficace, que ce soit en mildiou vigne, fongicides céréales ou colza ou mildiou du tournesol.
    LUMISENA et PLENARIS ont montré dans les essais Terres Inovia de très bons niveaux d’action, indépendamment de la souche de mildiou (Cf. graphiques 1 &2 ci-dessous), supérieurs à celui d’APRON XL. Au regard du risque de résistance, Terres Inovia conseille d’associer l’oxathiapiproline à un autre-anti-mildiou efficace pour limiter la pression de sélection.
     
  • RESSIVI (n° AMM 2220753) de la société SYNGENTA, est un traitement de semence à base d’acibenzolar-S-méthyl à 375 g/l.
    Cette substance active connue depuis les années 90 pour son action contre quelques maladies (produit BION 50 WG) est un stimulateur de la défense des plantes, analogue de l’acide salicylique, molécule naturelle. Il est important de préciser que cette matière active ne rentre pas dans le cadre du biocontrôle. L’acibenzolar-S-méthyl est classé dans le groupe P01 du FRAC qui ne signale pas d’identification de cas de résistance. Son mode d’action est en effet plus complexe qu’un fongicide inhibiteur.
    RESSIVI a montré, dans nos essais Terres Inovia conduits dans le Sud-Ouest, un niveau d’efficacité comparable à celui de l’APRON XL (Cf. graphiques 1 & 2 ci-dessous).

Graphique 1 : Essais 2017 et 2018 en Haute-Garonne (31).
Variété sensible au mildiou.
Pourcentage de plantes nanifiées à 4-6 feuilles du tournesol (avec et sans sporulation).

Graphique 2 : Essais 2021 en Haute-Garonne (31).
Les deux variétés A et B sont sensibles au mildiou.
Pourcentage de plantes nanifiées à 4-6 feuilles du tournesol (avec et sans sporulation).

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​​​​​​D’autres modes d’action sont-ils disponibles ?

Il est vrai que d’autres substances actives fongicide anti-mildiou pourraient convenir à une telle lutte, mais aucune n’est homologuée à ce jour pour cet usage. Si de nombreux fertilisants ou biostimulants existent en traitement de semences (oligo-éléments, etc, …), leur action sur le mildiou du tournesol n’est pas démontrée.

 

Du bon usage des traitements de semences contre le mildiou

La durabilité de la lutte contre le mildiou est un enjeu de taille : éviter les contournements de la résistance variétale et éviter la résistance aux fongicides.
En situation à faible risque, la lutte génétique peut suffire (rotations longues). Elle est l’occasion de faire l’impasse sur le traitement de semences. Le risque est encore plus faible avec les races de mildiou plus anciennes.
En situation à risque, les races de mildiou sont beaucoup plus récentes, notamment la race 714 qui contourne certaines variétés RM9. Pour ce type de génétique, le traitement de semences est fortement conseillé. Mais, le risque est aussi de voir apparaître (sélection puis multiplication d’individus) une résistance au traitement de semences. C’est la raison pour laquelle LUMISENA/PLENARIS, produit stratégique dans la lutte, était jusqu’à présent systématiquement associé à APRON XL. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui Terres Inovia conseille d’associer systématiquement LUMISENA/PLENARIS à RESSIVI (Cf. schéma "Position technique mildiou 2023 ci-dessous).

Aujourd’hui la seule spécialité commerciale autre que LUMISENA/PLENARIS efficace contre le mildiou disponible est le RESSIVI (acibenzolar-S-méthyl). Tout autre mélange proposé est à donc proscrire.

 

Et la fonte de semis ?

Comme l’APRON XL, les nouveaux produits qui sont aussi des spécifiques anti-pythiacées, ne sont pas efficaces contre la fonte de semis (phoma, fusarium, botrytis, etc.…). A l’exception de l’agriculture biologique, le traitement à base de fludioxonil (CELEST/INFLUX) reste systématique dans toutes les situations.

 

Principes de la lutte contre le mildiou, choix variétal et traitement de semences.

 

Pour en savoir plus

 

Préparation de campagne Implantation Maladies Tournesol Tournesol Tournesol

Calcul de la marge économique du tournesol

 

L’outil de calcul de marge de tournesol est destiné à vous aider à estimer la marge brute annuelle en €/ha de votre culture de tournesol. Ce calcul peut vous aider à identifier des marges de progrès dans la conduite afin d’améliorer la marge de cette culture. Cet outil n’intègre pas les effets de précédent et à l’échelle de la rotation qui peuvent survenir lorsque vous introduisez du tournesol dans une succession culturale (qualité de précédent, meilleur équilibre entre les cultures d’été et de printemps et les cultures d’hiver permettant une meilleure gestion du désherbage).

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