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En savoir plus sur l’orobanche rameuse

La plante parasite et ses hôtes

L’orobanche rameuse ou Phelipanche ramosa est une plante parasite non chlorophyllienne. Présente sous forme de graines dans le sol, elles ne peuvent germer qu’en présence de molécules émises par les racines de certaines plantes, avant de se fixer sur ces dernières.

Elle est capable de parasiter de nombreuses espèces végétales, aussi bien des cultures d’hiver que de printemps (colza, chanvre, tabac, melon, tournesol, tomate…) mais aussi des adventices que l’on peut retrouver dans les parcelles de colza (ammi majus, gaillet grateron, géraniums, érodium, calépine…).

 

orobanche rameuse

Orobanche rameuse en fleur

 

Symptômes

A l’automne, il faut arracher les pieds de colza pour observer des tubercules d’orobanches aux racines.  Entre avril et juin, une fois émergées hors du sol, les tiges ramifiées de l’orobanche rameuse sont visibles à l’œil nu, assez trapues et d’une hauteur de 10-30cm. Les fleurs vont du violet pale au bleu. Avant floraison du parasite, il est souvent difficile de détecter sa présence dans une parcelle. C’est au moment de la récolte que les orobanches arrivées à maturité sont surtout visibles par leur impact sur la culture.

Tubercules d'orobanche rameuse

Orobanche rameuse en fleur

Orobanche rameuse en fleur

Dégâts d’orobanches sur colza en sortie hiver (variété résistante et non résistante)

Dégâts d’orobanche sur colza au stade silique (variété sensible entourée de variétés à bon comportement)

Les infestations sont souvent très hétérogènes sous formes de foyers. Elles débutent généralement par quelques pieds de plantes parasitées, avec des conséquences limitées. Au fil des années, les foyers s’élargissent favorisées par le retour des espèces hôtes jusqu’à envahir toute la parcelle.

Nuisibilité

Les dégâts occasionnés peuvent entrainer un effet dépressif sur la vigueur des plantes, un nanisme du colza associé à une chlorose des feuilles, jusqu’à une disparition des pieds pour les variétés les plus sensibles.

Les pertes de qualité et de rendement peuvent atteindre 100% de la récolte pour les situations les plus infestées si aucune mesure de lutte n’est prise.

 

Importance

Depuis 2010, Terres Inovia assure un suivi de la zone d’extension du parasite.
Ce travail de surveillance est réalisé à travers une enquête en ligne participative.

Je participe

L’orobanche rameuse est présente principalement dans l’Ouest de la France, en Poitou-Charentes et en Vendée. Elle est également détectée de plus en plus régulièrement dans le Nord-Est de la France (et notamment dans l’Aube, essentiellement sur chanvre et sur quelques parcelles de colza). Elle est trouvée de façon très localisée sur quelques parcelles, dans le Sud.  Une fois installée, ce bioagresseur est très persistant dans le sol avec des graines qui peuvent avoir une durée de vie supérieure à 10 ans.

Carte des parcelles recensées

Consulter les parcelles de colza autres espèces, touchées par l'orobanche rameuse.

Consulter

 

Cycle de vie

L’orobanche rameuse possède un haut degré de dépendance et de synchronisation à celui de sa plante hôte, c’est‐à‐dire que la durée de son cycle de développement varie en s’adaptant à celui de son hôte. Son cycle est de 40 semaines sur colza, mais de 14 à 16 semaines sur tabac, tomate, sarrasin, chanvre.

Son cycle se divise en deux phases distinctes :

  • Une phase souterraine, qui intègre une phase de préconditionnement et la germination de la graine, sa fixation et sa pénétration dans les tissus de l’hôte avant développement d’une tige souterraine.
  • Une phase aérienne, correspondant à l’émergence d’une tige, floraison et fructification.

Tubercules d'orobanche rameuse

Orobanche rameuse émergée

Orobanche rameuse en fleur

Orobanche rameuse mature

Cycle de l’orobanche rameuse sur colza d’hiver

 

La plante parasite présente sous forme de graines (0.2-0.3 mm) dans les sols, se fixe en général dès l’automne pour le colza, après stimulation de germination des graines d’orobanche par les exsudats racinaires de son hôte. Une fois fixée sur le système racinaire, l’orobanche détourne nutriment, eau et sels minéraux pour croitre et se multiplier. Jusqu’à la reprise de végétation, son développement reste souterrain. Des tubercules se forment au milieu des racines. A partir de la montaison du colza, se forme une tige le plus souvent ramifiée à partir des tubercules, qui émerge hors du sol. Celle-ci développe une hampe florale dont les fleurs sont ornées de bleu violet. Après fructification, chaque hampe va libérer des milliers de graines de la taille de grains de poussières.

De nouvelles fixations au printemps sont possibles, mais elles sont supposées moins préjudiciables pour le colza.

 

Facteurs favorables

Les capacités invasives de l’orobanche rameuse en font un bioagresseur redoutable à éradiquer :

  • Elle est capable de produire des milliers de graines par pied, de taille minuscule (0.2-0.3 mm) se disséminant facilement par le vent, les animaux, les machines agricoles…
  • Les graines peuvent avoir une durée de vie supérieure à 10 ans dans le sol, et résistent au passage dans le tractus digestif des animaux.
  • Elle a un spectre d’hôtes très large, en parasitant de nombreuses cultures et plantes adventices. Elle peut adapter son cycle à celui de son hôte.
  • Elle se développe dans de nombreuses conditions pédoclimatiques.

Différents facteurs culturales et climatiques favorisent son développement et son extension.

Sol et climat

L’orobanche rameuse semble se développer dans toutes les conditions pédoclimatiques françaises, bien qu’il semble qu’elle apprécie davantage les sols argilo-calcaires.

Les conditions optimales d’infection et de développement sont des températures comprises entre 10-25°C. Les excès d’eau sont défavorables à son développement.

Pratiques culturales

Le retour fréquent du colza dans la rotation et d’autres cultures hôtes favorisent l’augmentation de l’inoculum.

Un mauvais désherbage favorise la multiplication de l’orobanche rameuse, capable de parasiter de nombreuses adventices.

D’autres facteurs favorisent également la dissémination de la plante parasite par ses graines tels que le broyage des résidus de colza avec des orobanches matures aux pieds, ou l’absence de nettoyage des outils d’une parcelle contaminée à une parcelle saine.

Autres facteurs

L’interaction parasitaire peut être modulée par la microflore du sol. Certains micro-organismes favoriseraient la germination des graines d’orobanche et leurs attachements aux racines de leur hôte. Cette interaction tripartite semble spécifique au colza.

D’autres associations microbiennes semblent corrélées à une réduction d’infestation et à l’apparition de symptômes nécrotiques.

 

Diversité de l’agent pathogène

Différents travaux d’analyses génétiques et d’infestations croisées sur plusieurs populations de P.ramosa de la France et l’Europe montrent qu’il existe plusieurs groupes génétiques. Ces groupes se distinguent par leur distribution géographique, une préférence d’hôtes et certains traits phénotypiques (degrés de ramification, taille des tiges, couleurs des fleurs…). Il a été observé la présence exclusive du groupe I à l’Ouest de la France avec une préférence à parasiter le colza et le tabac, et une incapacité à parasiter le chanvre. Ce type se différencie également des autres populations par une croissance moindre sur des espèces communes.

 

Leviers de lutte

Face au risque d'infestation croissante des parcelles par ce parasite, Terres Inovia et ses partenaires en région préconisent un plan de prophylaxie et de lutte pour limiter l'expansion du parasite, abaisser son stock grainier dans les sols, et limiter sa nuisibilité sur les cultures. Ces conseils sont distillés tout au long de la campagne dans votre suivi de parcelle. Des mesures agronomiques et prophylactiques sont à associer systématiquement à un choix variétal adapté.

Les leviers de lutte chimique ou de biocontrôle ne sont pas aujourd’hui autorisés en France et/ou inefficaces pour assurer une protection du colza contre l’orobanche rameuse du colza.

Quelques projets de recherche et de développement passés et en cours à Terres Inovia pour lutter l’orobanche rameuse

Durant la période 2010-2013, un partenariat regroupant Terres Inovia, le laboratoire de biologie et de pathologie végétale (LBPV) de l’université de Nantes et les Chambres d’agriculture de Vendée (CA85) et des Deux-Sèvres (CA79) s'est formé pour : mieux cartographier la présence de la plante parasite en France, quantifier l’efficacité de pratiques culturales susceptibles de réduire le stock grainier de l’orobanche. Au cours de ce projet, nous avons pu :

  • Créer une enquête en ligne sur le site de Terres Inovia, qui a permis de mieux appréhender les différents foyers d’infestations;
  • Identifier trois types génétiques (I, II et III) de l’orobanche sur le territoire français, avec une quasi-exclusivité du type I dans l’Ouest et une dominance du type II dans le Nord-Est;
  • Tester des pellicules de colza comme moyen de lutte, et dont l’évaluation au champ a montré des résultats d’efficacité relative;
  • Evaluer le comportement d’espèces adventices (76) et cultivées (34) sous infestation artificielle, dont l’évaluation de certaines au champ. Ceci a permis d’identifier les espèces susceptibles de multiplier l’orobanche, mais aussi d’identifier certaines espèces cultivées non-hôtes ou faux-hôtes, potentiellement capables de réduire le stock grainier au champ.

Entre 2016 et 2018, Terres Inovia s’est attelé à explorer l’intérêt du levier azoté couplé à différentes dates de semis pour lutter contre l’orobanche rameuse. L’objectif était de réduire les infestations et par conséquent la nuisibilité sur le colza. Les conclusions de ces travaux sont restées mitigées :

Avec une variété à comportement moyen, pas de risque d’augmenter le niveau d’infestation en fertilisant le colza sous différentes formes N, sans interaction avec une date tardive ou précoce mais les mesures ne permettent pas de généraliser et/ou de valider un effet N sur le niveau d’infestation.

Comme attendu, on observe un effet date de semis : un semis tardif reste défavorable aux accroches précoces d’orobanches mais avec des risques agronomiques augmentés (altises, faibles biomasses).

Les conditions expérimentales et la puissance du dispositif n’ont pas permis de conclure sur l’effet potentiel de la fertilisation N*date de semis sur la nuisibilité de l’orobanche rameuse sur colza. Toutefois la modalité « fientes de volaille » semblerait se démarquer en tendance positivement.

En 2021/2022, Terres Inovia a participé avec la CA85, Terre Atlantique et Océalia au projet LUTOR pour évaluer différentes solutions opérationnelles pour lutter contre l’orobanche rameuse du colza. Retrouver la synthèse des résultats ICI.

De 2019-2023, Terres Inovia a participé au financement d’une thèse en collaboration avec Nantes Université (Laboratoire LBPV), pour identifier et caractériser les microorganismes du sol qui pourraient être impliqués dans l’interaction orobanche-colza, en particulier ceux qui pourraient réduire l’impact parasitaire observée dans certains champs. Ces travaux ont abouti à :

  • mettre en évidence l’implication d’un microbiote du sol qui facilite la germination et des graines d’orobanches et leurs attachements sur le système racinaire du colza
  • mettre en évidence des micro-organismes susceptibles d’être favorable au colza, en réduisant les infestations et en provoquant des nécroses sur les orobanches.

Plusieurs candidats ont été proposés au sein du microbiote favorable et défavorable à l’orobanche rameuse. Les travaux se poursuivent pour valider l’implication de ces micro-organismes. Un article de synthèse publié dans Phytoma est disponible ci-dessous.

La recherche se poursuit. La filière oléagineuse via SELEOPRO participe au financement du projet COBRA (Université Nantes/INRAE IGEPP). L’intérêt de ce projet réside notamment dans la capacité à identifier des mécanismes de résistance à des phases précoces de développement de l’orobanche, notamment dans les espèces apparentées au colza. Ces résultats contribueront à proposer de nouvelles variétés de colza durablement résistantes.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Floraison Maturité/récolte Orobanche Colza Colza Colza Colza Colza colza cycle de l’orobanche orobanche orobanche rameuse orobanche ramosa parasite phelipanche ramosa ramosa symptômes sur colza Christophe JESTIN (c.jestin@terresinovia.fr)

Surveiller l’apparition d’orobanche sur les parcelles et prendre ses précautions

Savoir reconnaitre l’orobanche rameuse

orobanche rameuse dans colza

Orobanche à maturité

Au printemps, l’orobanche rameuse est caractérisée par une tige jaune pâle (en pointe d’asperge) le plus souvent ramifié, qui va rapidement se transformer en hampe florale entre avril et juin. Ses petites fleurs sont jaunes pâles ornées de bleu violet. Il s’accompagne d’un phénomène de nanisme du colza associé à une chlorose des feuilles. Dans les situations très infestées, il y a perte de pieds en particulier sur les variétés sensibles. Au moment des interventions, il faut observer certains de ces symptômes en particulier lors de la récolte (l’orobanche est alors arrivée à maturité). Les infestations, souvent hétérogènes, sont présentes sous formes de « ronds ». 

Précautions en cas de présence d’orobanche

Des précautions sont à réaliser pour éviter la dissémination des graines d’orobanche dans les parcelles potentiellement saines à proximité.

Veiller à la bonne planification des chantiers de récolte, en évitant le passage de matériels agricoles de parcelles infestées vers des parcelles saines, et en nettoyant autant que possible les outils après un travail sur une parcelle infestée pour éviter de propager les graines.

Eviter le broyage des résidus de colza : ceci assure une dissémination dans l’air des graines (de la taille des poussières).

Ne pas utiliser les pailles de colza en litière ou en fourrage pour les animaux si les parcelles sont touchées par l'orobanche. La récupération des pailles et leur transport sont un risque supplémentaire de dispersion de l'orobanche vers des secteurs indemnes. Ne pas apporter de résidus issus du traitement des pailles de chanvre sur les parcelles recevant du colza. Chercher à abaisser le stock de graines d’orobanche en favorisant les repousses de colza durant au moins 1 mois.

 

Enquête de surveillance orobanche rameuse

Dans le but d'améliorer les connaissances sur son infestation et son développement et d'optimiser les méthodes de lutte envisagées, nous vous invitions à remplir l’enquête en ligne.

 

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Réussir un colza sous pression orobanche

L’utilisation conjointe de différentes solutions permet de limiter la nuisibilité et la multiplication de cette plante parasite.

 

Gérer l

Associer mesures prophylactiques et agronomiques 

  • Soigner le désherbage : de nombreuses adventices (géranium, gaillet…) sont des hôtes de l’orobanche et contribuent à sa multiplication.  
  • Allonger les rotations au maximum pour faire revenir le colza moins souvent. Le melon, le tabac, le chanvre et, dans une moindre mesure, le tournesol, doivent être exclus car ce sont des cultures sensibles multiplicatrices du parasite. Dans la rotation, utiliser si possible des cultures dites « faux hôtes » (germination des graines, mais pas de développement du parasite) comme le lin, le pois, le maïs ou le sorgho. 
  • Le choix des espèces à privilégier se réfléchit aussi pour les cultures intermédiaires dont certaines peuvent être plus pertinentes que d’autres pour éviter d’augmenter le stock grainier. Un outil mis à jour en 2020 est disponible pour aider le producteur dans ce choix.   
  • Chercher à abaisser le stock de graines d’orobanche en favorisant les repousses de colza durant au moins un mois.
  • Réduire la densité de semis (25-30 plantes/m2) : les plantes les plus développées supportent mieux la compétition. 
  • Semer à une date adaptée au contexte pédo-climatique de la parcelle pour installer un colza robuste.

D’autres mesures peuvent permettre de limiter la dissémination de cette plante parasite : 

  • Eviter le broyage des résidus de colza avec des orobanches matures au pied.  
  • Ne pas utiliser les pailles de colza en litière ou en fourrage pour les animaux si les parcelles sont touchées par l'orobanche. 
  • Ne pas apporter de résidus issus du traitement des pailles de chanvre sur les parcelles recevant du colza. 
  • Nettoyer les outils après un travail sur une parcelle infestée pour éviter de propager les graines, et planifier les interventions pour éviter le passage de matériels agricoles de parcelles infestées vers des parcelles saines.  

Adapter la lutte selon la situation

L’utilisation de variétés à bon comportement est un levier indispensable, en complément des autres solutions agronomiques et prophylactiques, pour limiter la nuisibilité et la dissémination de l’orobanche rameuse dans : 

  • les situations à risque : parcelles situées dans le périmètre géographique concernée par l’orobanche ou premiers signes d’apparitions dans la parcelle (quelques pieds discrets) 
  • les situations avérées où l’orobanche a été identifiée en foyers marqués sur les colzas précédents. 

Dans les situations très infestées, si le rendement d’une variété à bon comportement se montre très en deçà du résultat attendu : aucune solution n’existe pour garantir la rentabilité de la culture.

Un choix variétal indispensable

Le screening variétal mené depuis 2006 par Terres Inovia met en évidence un comportement différent entre variétés. Favoriser les variétés à bon comportement est nécessaire pour limiter la nuisibilité de l’orobanche rameuse. Cependant, aucune variété n’est indemne d’orobanche. Attention aux semences de ferme issues de parcelles contaminées, toujours susceptibles, même de façon invisible, de disséminer le parasite. 

Pour choisir votre variété à bon comportement : Classement des variétés de colza commercialisées vis-à-vis de l'orobanche rameuse (2006 à 2024) ou sur myvar.fr. Toute production de semences de colza sur une parcelle infestée n’est pas conseillée afin d'éviter un risque de dissémination supplémentaire. 

​​​​​​Pour évaluer le risque orobanche rameuse dans votre région, consulter la carte des communes touchées.

Terres Inovia met aussi à disposition sa liste recommandée de variétés dans les secteurs à orobanche.

Documents à télécharger

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Les bonnes pratiques à suivre pendant le stockage du colza

Maîtriser la température par la ventilation de refroidissement : c’est capital ! 

La ventilation est utilisée pour refroidir les graines. Le refroidissement se fait en différentes étapes. Ventiler dès la mise en cellule pour ramener le stock vers 20°C le plus tôt possible après la récolte (déclencher la ventilation dès que les gaines de ventilation sont recouvertes, sans attendre le remplissage complet de la cellule). Puis, si le stock doit être conservé jusqu’au printemps, réaliser 2 à 3 autres ventilations pour stabiliser la température en dessous de 10°C.

graines de colza

 Un système aux nombreux avantages 

Comme pour les céréales, la ventilation de refroidissement présente de nombreux avantages : elle permet de limiter, voire d’empêcher, le développement d’insectes. Elle permet également d’éviter des accidents de conservation tels que la production de chaleur liée à la respiration des graines et l’acidification des graines qui nuit gravement à la qualité de l'huile.

Conseils de ventilation 

L’air de refroidissement est généralement pulsé dans les cellules par des ventilateurs. Veiller à ce que ces derniers travaillent dans la zone normale de leur diagramme débit-pression, soit à une pression au plus égale à 80 % de la pression maximale.  
Les pertes de charge (= résistance au passage de l'air de ventilation) introduites par le colza sont importantes, nettement supérieures à celle d'un blé. Pour ventiler le colza, il est judicieux de réduire la hauteur de chargement des cellules ou de réduire éventuellement la vitesse de l’air en ventilant plusieurs cellules avec le même ventilateur. 
Dans tous les cas, la durée de ventilation du colza est supérieure d’environ 25 à 40 % par rapport à celle du blé. Pour faciliter la ventilation, éviter les jetées de graines très hautes et la formation de dômes créés par le remplissage (zones de tassement accumulant graines cassées et poussières fines), ou transiler ces dômes.

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Les bonnes pratiques à suivre avant le stockage du colza

Nettoyer préalablement à la mise en stockage 

Un conseil simple, mais efficace, est le nettoyage soigneux des locaux de stockage avant remplissage (balayage, aspiration) et des circuits de manutention. Le nettoyage doit se faire du haut vers le bas, en faisant attention aux endroits difficiles. Il est obligatoire de détruire les déchets.

graines de colza après récolte

Le traitement insecticide des parois de magasin à plat ou de cellules est une pratique autorisée et efficace. Cependant, être prudent dans le cas des graines oléagineuses : les LMR (limites maximales de résidus) étant très basses, il y a un risque de les dépasser en pratiquant cette technique, en particulier si le remplissage se fait peu de temps après le traitement. 

Sécher : une basse teneur en eau des graines est une bonne garantie de conservation de la qualité 

Pour une bonne conservation sur une longue durée, qui permet d’éviter l’acidification des graines, le développement d’insectes et de moisissures, il est recommandé de stabiliser les graines de colza à une humidité entre 8 et 9 %.  

Nettoyer les graines à la réception 

Les graines doivent être nettoyées à la réception : une masse de graines nettoyées est plus homogène et permet un meilleur refroidissement par ventilation. Selon les normes de commercialisation, les graines oléagineuses livrées aux huileries ne doivent pas contenir plus de 2 % d’impuretés
Pour assurer la qualité des produits stockés, veiller au bon réglage de la moissonneuse-batteuse et récolter à la bonne date. Plus en amont, choisir des variétés de précocité adaptée à la région et maîtriser les adventices.

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Exigences réglementaires pour le stockage du colza

Insectes du stockage et colza  

stockage du colza

Les graines de colza ne sont pas sujettes aux attaques d’insectes, contrairement au tournesol qui peut parfois présenter des infestations d’insectes. En revanche, lorsque les conditions de stockage sont mauvaises, des populations d’acariens du colza (Tyrophagus putrescentiae) peuvent se développer. Ce ne sont pas des insectes mais des arachnides, blanchâtres, de très petites tailles (0,5 à 1 mm), ressemblant à une « poussière vivante ». Ils se concentrent en surface des stocks et n’affectent pas la totalité des graines. Ils ne posent généralement pas de problème à la commercialisation des lots mais révèlent plutôt que le grain n’a pas été conservé dans de bonnes conditions.   

Interdiction de traiter les graines oléagineuses stockées avec des insecticides de contact 

Contrairement aux céréales stockées sur lesquelles sont employés des insecticides de contact de la famille des organophosphorés (pyrimiphos-méthyl, chlorpyriphos-méthyl) et des pyréthrinoïdes (deltaméthrine, pyréthrines, cyperméthrine), aucun de ces produits n’est autorisé sur graines oléagineuses (tournesol, colza, soja) au cours du stockage. 
Seul le gazage à la phosphine (PH3, issu d'une application de phosphure de magnésium ou de phosphure d'aluminium) est autorisé sur denrées stockées en tant que traitement général ; il est donc homologué pour la désinsectisation des graines oléagineuses durant leur stockage. Toutefois, la mise en œuvre d’une fumigation à la phosphine est soumise à une réglementation stricte et à une autorisation particulière.   

Limites réglementaires de résidus très faibles  

Les traitements par insecticides de contact n’étant pas autorisés sur graines oléagineuses stockées, les limites réglementaires de résidus sont très faibles (généralement au niveau de la limite de détection). 
La deltaméthrine (sur colza et tournesol) est autorisée en traitement aérien en culture. Les LMR (limites maximales de résidu) retenues correspondent donc aux maximas attendus en respectant les bonnes pratiques agricoles. Elles sont bien inférieures à celles découlant d’un traitement direct des graines de céréales après la récolte. 

Limite maximale de résidus (LMR) des produits phytosanitaires en mg/kg (Réglementation européenne harmonisée)

Substances actives Colza Rappel : céréales
pyrimiphos-méthyl 0,5 5 (blé, orge) et 0,5 sur maïs
chlorpyriphos-méthyl 0,05 3
deltaméthrine 0,2 1 sur blé et riz, 2 sur autres céréales
pyréthrines 3 3
cyperméthrine 0,2 2 (blé, orge) et 0,3 sur maïs
phosphure d'hydrogène 0,05 0,05 sur blé et orge, 0,7 sur maïs

 

En aucun cas, ces limites ne permettent un traitement insecticide sur graines oléagineuses stockées.  

Attention aux traitements des locaux vides 

Ces mêmes insecticides de contact peuvent être utilisés dans les locaux de stockage vides. Cette pratique peut entraîner la présence de résidus dans les graines qui y sont ensuite entreposées. 
 
Sur graines oléagineuses, les LMR étant basses pour ces substances, il faut éviter de mettre en contact des graines oléagineuses avec des parois de locaux ou du matériel de stockage récemment traités à l’aide d’insecticides de contact, en particulier en cas de cellules de faible capacité.  

Pas d’insectes à la commercialisation

L’absence d’insecte vivant fait partie des clauses contractuelles pour la commercialisation des graines oléagineuses. Cela signifie qu’un lot peut être refusé par le client s’il détecte, lors des contrôles à l’agréage, la présence d’un seul insecte vivant quelle que soit l’espèce. 

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Stockage du colza à la ferme

Les conditions de stockage du colza sont différentes de celles des céréales même si les installations sont identiques.

L’humidité des graines doit se situer autour de 8 % ; ce qui correspond à une humidité relative de l’air de 70%, qui limite le développement de micro-organismes. Trop sec, en dessous de 6-7 %, les graines peuvent se casser lors des manutentions ; au-delà de 9 %, il y a des risques d’échauffement et d’altération de l’huile des graines.   

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graines de colza

Les bonnes règles de conservation 

Récolter des graines saines et à maturité. Eliminer les impuretés au nettoyeur-séparateur (les impuretés sont plus humides et créent des foyers d’échauffement).

Refroidir progressivement les graines dans les cellules de stockage par « doses de ventilation » pour ramener les graines à 10 °C à l’entrée de l’hiver (ou moins si c’est possible). En général trois doses de ventilation suffisent : immédiatement après la récolte, en septembre, en novembre et éventuellement une quatrième dose en décembre ou janvier). Ne pas ventiler si l'écart entre la température des graines de colza et la température de l’air extérieur dépasse 10°C car il y a un risque de condensation sur les parois (porter cet écart jusqu'à 15 °C juste après la récolte car la température ambiante est plus élevée).  

Contrôler régulièrement la température de la masse pour détecter un tout début d’échauffement.

Adapter la ventilation au colza : réduire la hauteur de chargement des cellules ou réduire la vitesse de l'air en ventilant plusieurs cellules avec le même ventilateur. Ventiler le colza plus longtemps que le blé (environ 25 à 40 % de temps en plus). 

Conduite à tenir à la collecte en cas de présence de graines germées 

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graines de colza germées

Sécher les lots rentrés au-delà de 10-12 % d’humidité
En-dessous de ce niveau d’humidité, ventiler les lots avec graines germées pour les amener rapidement à 7-8 % d’humidité. Ceci permet de réduire fortement le métabolisme de la graine et tout développement de microorganismes qui peuvent très rapidement accélérer la formation d’acidité dans l’huile. 
Procéder à des prises d’échantillons pour analyser la teneur en huile et le niveau d’acidité des lots collectés. C'est le seul moyen de cerner l’impact réel du phénomène sur la qualité.

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Récolte du colza : faire les réglages à la coupe

Les réglages suivants concernent toutes les moissonneuses-batteuses, conventionnelles et non conventionnelles. 

Accouplement de l'extension de coupe spécifique colza

Placer la courroie d’entraînement sur les poulies appropriées. (Certains modèles de rallonge peuvent être équipées d’un autre système de transmission : mécanique ou hydraulique)
Installer les différents capots et carénages sur la coupe pour éviter des retenues de végétation sécuriser l'équipement vis-à-vis des utilisateurs.

Les réglages 

Les peignes  

peigne réglages récolte du colza

Les peignes doivent être inclinés le plus en avant possible, de façon à aller chercher au plus loin dans la végétation. 

Les rabatteurs  

rabatteurs réglage de la coupe du colza

La hauteur des rabatteurs doit être comprise entre 20 et 40 cm (distance mesurée entre l’extrémité des peignes inférieurs et la tôle de fond de la rallonge).             

Les rabatteurs doivent être positionnés dans l’axe des sections de la rallonge.            

La vitesse périphérique doit être légèrement inférieure à la vitesse d'avancement 

La vis d’alimentation

vis d’alimentation réglage coupe du colza

La hauteur : augmenter la distance entre le fond de la coupe et les spires de la vis (4 à 5 cm).                
La vitesse : réduire la vitesse de la vis. Certaines coupes sont équipées d’un second entraînement (poulie, pignon, etc.) permettant de réduire la vitesse de rotation de la vis d’alimentation. (NB : un grand diamètre de vis est préférable). La hauteur des spires a un effet sur la vitesse de dégagement de la végétation.

Les doigts escamotables  

réglages pour récolte colza : les doigts escamotables

Régler la sortie des doigts très rapide afin d'agripper la végétation le plus tôt possible.  

Le convoyeur

réglages pour récolte colza : le convoyeur

Régler le rouleau inférieur en position basse (soit la position céréales à paille). 

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Andainage : une alternative nécessaire dans certaines situations

Par rapport à la récolte directe avec une moissonneuse batteuse, l’andainage nécessite un passage supplémentaire. Ceci étant, il peut se justifier lorsque les conditions de cultures ne permettent pas de faire une récolte directe dans de bonnes conditions : végétation et graines trop humides).

Travail andaineuse poste inversé

Travail andaineuse poste inversé

Les cas de récoltes anticipées peuvent être provoquées par les situations suivantes :

  • Régions côtières ou ventées, régions à orages très fréquents. Avec une aggravation de la situation en présence de culture à faible densité ou avec un mauvais état sanitaire de fin de cycle.
  • Situations de parcelles très hétérogènes avec des différences de maturité marquées au sein de la parcelle
  • Situations avec un enherbement mal contrôlé devenant envahissant à la récolte.
  • Situations de colzas associés avec des plantes compagnes n’ayant pas été contrôlées par le gel ou un herbicide ciblé et qui envahissent la culture lors de la maturation.
  • Variété reconnue très sensible à l’égrenage naturel, mais ce n’est plus le cas des variétés classiques actuelles.

Pratique de l’andainage :

Le colza est coupé dès que les graines dans les siliques passent du vert au rouge brun (graine autour de 35 % d’humidité). Repérer le stade avec les siliques à mi-hauteur de la plante. En année chaude, les graines brunissent plus rapidement avant d’arriver à 35 % d’humidité. Aucun égrenage ne peut avoir lieu à ce stade. Il sera ensuite possible d’andainer tant que les siliques n’ont pas tendance à s’égrener (graines à 25 % d’humidité).

Couper haut afin de laisser de l’air passer sous l’andain (0,50 à 0,60 minimum). Andain de l’ordre de 2 m de large pour une coupe de 6 à 7 m.

Reprise de l’andain :

Il suffit de reprendre l’andain avec une moissonneuse batteuse équipée d’une coupe suffisamment profonde spécifique colza afin de supprimer toute possibilité d’éjection de graines en dehors du tablier de la coupe de la machine. La végétation coupée sur une largeur importante se trouve regroupée en andain, la densité de siliques est supérieure à celle d’une culture récoltée en plein et l’éjection de graines est en proportion.

L’ajout de doigts releveurs d’épi est possible afin de ramasser la végétation qui peut être plaquée au sol.

La pratique de l’andainage permettra de récolter de façon plus précoce le colza (autour d’une semaine de différence par rapport à une récolte classique)

Avant de récolter avec la moissonneuse batteuse, le passage d’un broyeur entre les andains permet de supprimer la montée dans la machine des bouts de tiges vertes présents sur les côtés de l’andain. Ces volumes de tiges vertes sont des entraves à l’optimisation du triage sur les grilles.

Ceci n’est pas nécéssaire pour la reprise d’un andain avec un pick up, outil spécifique de la reprise d’andains. Nous n’avons pas à ce jour réalisé de tests de cet équipement vis-à-vis des pertes qu’il pourrait engendrer pour la récolte du colza.

Le seul handicap de l’andainage est la nécessité de prévoir un chantier supplémentaire avant récolte et le coût économique. Différents types d’équipements existent :

  1. Andaineuse Honey Bee
  2. Andaineuse Equip Agri
  3. Andaineuse Pulvé Import 21 MAMECCE

Andaineuse Honey Bee

Andaineuse Honey Bee

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Andaineuse Equip Agri
Andaineuse Equip Agri

Andaineuse Equip Agri

Andaineuse Pulvé Import 21 MAMECCE

Andaineuse Pulvé Import 21 MAMECCE

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