Le semis du chanvre

Semer dans de bonnes conditions

En année normale, et selon les régions de production, les semis se réalisent de fin mars à début mai. Il est nécessaire d’effectuer le semis dans un sol ressuyé et suffisamment réchauffé (aux alentours de 10 – 12°C à 2-3 cm de profondeur)

parcelle de chanvre

Parcelle de chanvre

En conditions difficiles, il est possible de retarder le semis jusqu’à début juin, mais principalement le rendement paille risque d’en être diminué. En effet, la production dépend directement de la durée de croissance qui se termine à date fixe au stade fin floraison. Si la date de semis est trop retardée, la durée du cycle végétatif sera raccourcie, et donc le potentiel de rendement sera diminué.

Sous réserve que les conditions de semis soient bonnes, avancer la date de semis permet d’augmenter le rendement paille. Les meilleurs rendements graines sont obtenus avec les semis d’avril.

A retenir

L'essentiel est d'assurer le démarrage le plus rapide possible de la culture. Un blocage à la levée (sol froid, gelées etc.) peut porter préjudice au développement et donc au rendement du chanvre. Un bon semis se caractérise par une couverture complète du sol 20 jours après le semis.

Semer à 2-3 cm, en rangs rapprochés

Le semis s’effectue en ligne avec un semoir à céréales classique à socs avec un écartement pouvant varier de 12 à 17 cm, l’optimum étant d’avoir des rangs les plus rapprochés.
La profondeur du semis est de 2-3 cm maximum. Si le semis est trop superficiel, les graines ne trouvent pas l’humidité nécessaire pour germer et lever et deviennent une proie facile pour les oiseaux, friands des graines. A l’inverse, un semis trop profond limite le pourcentage de plantes levées et a un impact négatif, particulièrement sur des sols limoneux sensibles à la battance.

Pour assurer une levée homogène, il est essentiel que la profondeur de semis soit la plus régulière possible.

L’impact de la dose de semis

La dose de semis en conditions normales est à moduler en fonction du type de peuplement voulu qui peut dépendre du cahier des charges signé avec l'industriel. L'impact de la densité de semis sur le rendement paille ou graine est très limité. Elle influera principalement sur la morphologie du peuplement : plus la densité de semis est importante plus les tiges de chanvre seront fines et courtes. Le peuplement recherché s'établit de 200 à 250 plantes levées/m2 (équivalent à 40-50 kg/ha semés).

Le poids de mille grains (PMG) est généralement compris entre 15 et 20 grammes selon les variétés.

Rouler si nécessaire

Une fois le semis effectué, un roulage peut être nécessaire. D’une part il favorise la germination des graines en favorisant la remontée capillaire de l’humidité au sol. D’autre part, il permet de niveler le sol et de limiter la présence de cailloux, pour assurer de bonnes conditions de récolte.

Cas particulier : après un retournement

Le chanvre, culture de printemps peut remplacer à certaines conditions une culture d'hiver qui aurait subi des dégâts (gel, mauvaise levée, attaque de parasites etc.)

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Chanvre : attention aux limaces

Au même titre que dans toute autre culture, les deux espèces principales de limaces (grise et noire) peuvent être présentes dans les parcelles de chanvre, bien que des dégâts significatifs soient rares.

limaces chanvre

Les pieds de chanvre sont sensibles au stade plantule, avec une présence potentielle de limaces en avril/mai. Il faut surveiller prioritairement les bordures de parcelles entre le semis et le stade cotylédon-1ère paire de feuille, notamment en période humide et fraîche.

Du fait d’une croissance rapide, le chanvre ne nécessite cependant pas ou très peu de traitement anti-limaces (0 à 1 intervention maximum). Si une intervention localisée peut s’avérer parfois nécessaire, les anti-limaces sont homologués en traitements généraux, toutes cultures.

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La fertilisation soufrée et en magnésium

Soufre : pas d'apport nécessaire

En général, l’apport de soufre n’est pas nécessaire dans les régions traditionnelles de production.

En général, les premiers symptômes se manifestent sur les jeunes feuilles par une décoloration jaunâtre. Cependant, ces manifestations peuvent aussi apparaître sur des feuilles plus âgées avec une possible décoloration violette de la tige. Ces symptômes sont assez rares actuellement sur les parcelles. Le chanvre, en effet, est une plante estivale dont la croissance et les besoins sont assez bien corrélés à la minéralisation soufrée de la matière organique.

Magnésium : la carence est rare

carence magnesium chanvre

Cette carence se traduit par des taches de couleur rouille et/ou des taches jaunes entre les nervures. Ce phénomène reste très localisé en sols normalement pourvus.

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La fertilisation azotée du chanvre

Eviter les excès d'azote par une dose bien ajustée

Les besoins de la culture sont estimés à 13-15 unités N/tonne de matière sèche lorsque les ressources en eau ne sont pas limitantes. Le besoin total d’azote se situe donc autour de 120 U/ha pour un objectif de rendement paille de 8 t/ha, duquel il faut soustraire les reliquats du sol et la minéralisation pour calculer la dose d'azote minéral à apporter.
La méthode du bilan peut être appliquée. En excès, l’azote favorise une végétation exubérante, induit précocement la verse et maintient une humidité excessive des graines (et des feuilles). Les pailles restent plus vertes. On observe également plus de pieds morts.

champ chanvre

En conséquence, la récolte est retardée, le temps de séchage de la plante est plus important et le défibrage à l’usine devient plus difficile.

Bien enraciné, le chanvre mobilise l’azote minéral des couches les plus profondes. C’est pourquoi la réponse à l’azote apporté est variable selon l’année, le sol et les conditions climatiques. Elle est donc à adapter en fonction du type et de la profondeur du sol, ainsi que des reliquats effectués par analyses à différentes profondeurs (0 à 30 cm, 30 à 60 cm, 60 à 90 cm pour les sols les plus profonds).

Favoriser un apport fractionné

La fertilisation azotée vise à compléter les fournitures d’azote du sol. Le chanvre absorbe de l’azote principalement entre le stade 3 paires de feuilles (50 cm) et la fin de la floraison. Généralement la totalité des apports se fait au semis. Toutefois, il faut noter qu’un apport d’azote fractionné et tardif (2/3 au semis + 1/3 stade 50 cm c’est-à-dire au stade 5-6 paires de feuilles) a un impact positif sur le rendement en graines. Ce deuxième apport doit se faire impérativement sur une végétation sèche et sous forme solide uniquement.

Le bénéfice de la fertilisation localisée

Des expérimentations menées par Terres Inovia ont permis de mettre en évidence des gains de rendements en graines obtenus avec un premier apport réalisé en localisé (100 kg/ha de 18-46) le complément de la fertilisation ayant été apporté après le semis en plein. Pour ceux qui ne sont pas équipé pour faire cette application en localisée, des études sont en cours afin de d’évaluer le mélange semence et engrais.

A savoir

Dans les zones vulnérables, le raisonnement de la fertilisation azotée doit être conforme aux arrêtés préfectoraux de votre région.

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Les adventices du chanvre

Conditions de présence des adventices

Si la levée se réalise dans de bonnes conditions (à densité de semis usuelle), le chanvre couvre très rapidement le sol et étouffe les adventices.

Dans le cas contraire (semis trop précoce, terre mal préparée, mauvaises conditions de levée, densité très clairsemée), l’effet étouffement n’existe pas et les mauvaises herbes peuvent alors prendre le dessus.

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champ chanvre

Les sortes d’aventices

Les adventices qui posent parfois problème dans ce cas sont les sanves, chardons, liserons des champs, mercuriale, chénopodes et les graminées estivales.

Les interventions

récolte chanvre

Chanvre au moment de la récolte

Lorsque la parcelle est connue pour être fortement infestée par des mauvaises herbes, il est conseillé de procéder à la technique du faux-semis en intervenant toujours sur un sol parfaitement ressuyé et d'éviter un semis trop précoce.

Si des levées de mauvaises herbes sont observées juste après le semis du chanvre, il est possible d’intervenir mécaniquement avec une herse étrille. Même avec une agressivité assez forte, le chanvre résiste bien à cet outil à un stade de la culture d’environ 15 cm.

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Les ravageurs du chanvre

Actuellement, le chanvre ne connaît quasiment pas de ravageurs très nuisibles. Le recours à un traitement insecticide reste exceptionnel (quelques rares cas de fortes pressions de noctuelles) et l'impact sur le rendement est faible. Certains peuvent exister néanmoins sur cette culture. Tour d’horizon des ravageurs à surveiller.

La noctuelle défoliatrice

noctuelles chanvre

Une noctuelle, l’un des ravageurs du chanvre

La situation sur le chanvre

D’une façon générale, et sauf population très importante, les chenilles de noctuelles défoliatrices n’entraînent pas d’impact sur les rendements du chanvre.

Il existe dans la nature beaucoup d’espèces de noctuelles. Celles observées le plus couramment sur chanvre sont Heliothis armigera ou Helicoverpa armigera. Elles peuvent produire d’une à six générations par an (deux le plus souvent). Lorsqu’elles sont présentes, elles peuvent être généralement observées (selon le développement du chanvre et des conditions climatiques) en mai-juin et en août. La chenille est active surtout pendant la nuit.

Les symptômes

Ils se manifestent par des consommations de feuilles. La noctuelle dévore le limbe de part en part et peut sectionner les pétioles. Le jour, elle peut rester très active. Elle ne transmet pas de virose.

La mouche mineuse

mouche chanvre

Dégâts de mouche mineuse sur tige de chanvre

La situation sur le chanvre

Les mouches mineuses (Liriomyza spp.) sont des diptères, comme la mouche domestique. En Europe il y a trois espèces courantes : la mouche mineuse de la tomate (Liriomyza bryoniae), la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) et la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis).

Les femelles ont une taille de 2 à 3 mm et une couleur noire et jaune. Le point jaune sur le dos est typique. Les mâles sont un peu plus petits (1,5 mm).

Les symptômes

Les mouches mineuses perforent les feuilles afin de sucer la sève de la plante et/ou pondre un oeuf. Les larves creusent des galeries dans les feuilles, ce qui donne l’aspect de tunnel blanc en serpentin sur le dessus du limbe (de fin avril à juillet). Elles n’occasionnent aucun dommage préjudiciable à la culture.

La tipule

ravageurs chanvre

Une tipule, ici sur tournesol

Quelques attaques de larves de tipules (Tipula spp) sont parfois observées. Les larves, de couleur grise et sans pattes, peuvent mesurer jusqu’à 3 cm. Très polyphages, elles s’attaquent à diverses cultures, dont parfois le chanvre. Les larves détruisent les parties aériennes situées à la base des jeunes plants. Les dégâts significatifs restent assez rares.

L’altise

altise chanvre
altise chanvre

1. Altise, ici sur du colza - 2. Dégâts d’altise sur feuille de chanvre
 

Les altises (Psyllodes spp), sont rarement signalées et leur incidence économique semble très limitée, sauf en production de semences où l’impact peut être très important du fait du mode de culture (faible peuplement avec seulement 1,5 à 2 kg/ha de semences).

L’adulte, de couleur noire, mesure de 3 à 4,5 mm. Il vit sur les cotylédons et/ou les feuilles qu'il décape et perfore, notamment par temps chaud et sec. Par temps froid ou humide, il reste caché sous le feuillage ou dans le sol. L’adulte apparaît entre mai et juillet avec des écarts importants selon les régions, les années et les conditions climatiques, une période pluvieuse favorisant les sorties massives.

La punaise

punaise chanvre

Une punaise, ici sur tournesol

On les observe principalement au moment de la maturation des graines et de la récolte. Les punaises peuvent être présentes en grandes quantité sur l’inflorescence pouvant entraîner la chute précoce des graines. On peut également les trouver après la récolte dans des tas de chènevis. Leur présence est en progression.

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L'orobanche rameuse sur chanvre

L'orobanche rameuse : un parasite majeur

L’orobanche rameuse Orobanche ramosa (Orobanchacées) est une plante parasite non chlorophyllienne mais pourvue de suçoirs qui se développent sur les racines de ses plantes hôtes. L’orobanche est donc totalement dépendante de son hôte pour sa nutrition en éléments carbonés (sucre…), en eau et en sels minéraux.

Présente en Europe, l’orobanche rameuse occasionne des dégâts relativement importants sur colza, tabac et chanvre. En France, certaines régions de culture du chanvre sont touchées à des degrés divers sur certaines zones : Champagne-Ardenne, Haute Saône, Maine et Loire…

orobanche rameuse chanvre

Méthodes de lutte

En cas de suspicion de présence d’orobanche dans la parcelle, déterrer quelques systèmes racinaires de chanvre pour confirmer la liaison hôte/parasite et avertir le technicien le cas échéant. Il n’existe pas à ce jour de méthode de lutte curative efficace contre l’orobanche. Seule une observation accrue des parcelles et quelques précautions agronomiques peuvent permettre de limiter son extension :

  • nettoyer le matériel à la sortie de la parcelle infestée pour éviter toute contamination future,
  • optimiser la lutte contre les adventices avant implantation du chanvre. Certaines espèces d’adventices sont considérées comme des hôtes secondaires potentiels permettant au parasite de se multiplier,
  • abandonner la culture du chanvre sur les parcelles fortement contaminées,
  • allonger les rotations,
  • ne pas ensemencer du colza ou du tabac sur une parcelle en chanvre parasité précédemment,
  • arracher manuellement les pieds de chanvre parasités avant la maturation des graines d’orobanche.

Utilisation du levier génétique

Dans les parcelles faiblement infestées, il est recommandé d’utiliser une variété tolérante à l’orobanche. Cette variété est principalement destinée pour les parcelles « à risque », c’est-à-dire en bordure de zone infestée, ou sur lesquelles quelques orobanches ont déjà pu être observées. 

Il n’est pas conseillé de la cultiver dans des parcelles déjà totalement infestées par l’orobanche pour ne pas augmenter d’autant plus le stock de graines d’orobanches de la parcelle, et pour limiter le risque de dissémination du parasite. 

Aucune variété totalement résistante n’existe pour lutter contre l’orobanche rameuse.
Ces variétés tolérantes sont le résultat d’un travail qui a débuté en  2008 par la FNPC (aujourd’hui Hemp-it). En parcelle infestée, ces variétés ne sont pas totalement indemnes d’orobanche, mais le niveau d’infestation est significativement diminué par rapport aux variétés dites sensibles : le nombre de plantes parasitées diminue de 10 à 20 fois suivant le génotype et la variété témoin considérée. A ce jour, une variétés ayant un bon comportement à l’orobanche et des caractéristiques d’un niveau acceptable par rapport aux variétés actuelles (précocité, hauteur, rendement...) est disponible auprès des agriculteurs.

Incidence économique de l’orobanche

L’orobanche est un problème majeur lorsqu’elle est présente dans les parcelles. 
Le transformateur qui a établi un contrat avec le producteur reste très vigilant à ce sujet. Si sa présence est avérée, mais très faible, il peut être encore possible de détruire les pieds de chanvre parasités avant maturité des graines d’orobanche. 

Cependant, il est courant que la parcelle soit déclassée. Si l’infestation est plus importante, le transformateur peut refuser de collecter la production et le producteur sera dans l’obligation de détruire sa récolte, de ne plus ensemencer sa parcelle en chanvre et, par mesure de précaution, d’éviter d’implanter du colza ou du tabac.

Les symptômes

Dans certaines zones géographiques, les foyers d’infestation sont nombreux et les dégâts observés peuvent couvrir une échelle allant de l’insignifiant au plus sévère. En effet, l’orobanche rameuse peut entraîner des pertes de rendements jusqu’à 100 %.
Les dégâts se traduisent par un retard de croissance dû au fait que le parasite puise les ressources de son hôte. Les plantes parasitées dépérissent et donnent au champ un aspect clairsemé. La plante présente une chlorose des feuilles puis de la tige. En cas d’attaque très sévère, les plantes sont totalement détruites.

Cycle biologique de la plante parasite

Une phase souterraine

La plante parasite est présente sous forme de graines dans le sol. La présence de molécules émises par les racines de son hôte est indispensable pour induire la germination des graines. Lorsque les graines entrent en germination, elles émettent un tube germinatif (procaulôme) qui va se fixer sur la racine du chanvre. L’orobanche va puiser tous les éléments nécessaires à son développement grâce à son appareil d’absorption (appelé suçoir ou haustorium) qui la relie en direct aux éléments conducteurs des racines du chanvre. Le bourgeon s’allonge en une tige souterraine (rhizome) qui progresse dans la terre vers la surface du sol (fin mai à fin juin).

Une phase aérienne

L’émergence de la tige souterraine marque le début de la phase aérienne du cycle du parasite. Cette tige (jaune pâle à bleuâtre) se transforme rapidement en une hampe florale (juillet, voire août et même septembre). Les fleurs, groupées en épis, sont jaune pâle, ornées de bleu-violet, en épis. Après fécondation, les fleurs se transforment en fruits (capsules) qui vont libérer des dizaines de milliers de graines par pied d’orobanche (août-septembre). Les graines (0,2 à 0,3 mm) conservent leur pouvoir germinatif dans le sol pendant plus de 10 ans. Elles sont disséminées par le vent, l’eau, les animaux, dont les insectes, le matériel agricole ou l’homme. Les conditions permettant la germination des graines d’orobanche sont extrêmement variables, ce qui en fait un parasite très difficile à maîtriser.

Déclarez vos dégâts d’orobanche

Saisissez en ligne les parcelles dans lesquelles vous avez identifié de l'orobanche rameuse. Un questionnaire simple et rapide vous permettra d’ajouter vos parcelles touchées à notre base de surveillance, dans le cadre du suivi réalisé par Terres Inovia.

 

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Les maladies du chanvre

Maladies : un impact limité

Le chanvre est réputé insensible à la plupart des maladies virales, bactériennes et fongiques. La culture ne connaît donc pas de perte de rendement liée aux maladies et ne nécessite aucun traitement fongicide entre le semis et la récolte. En effet, les variétés actuellement proposées aux agriculteurs sont des variétés dites « population » : elles présentent une certaine rusticité et sont hétérogènes quant à la résistance aux pathogènes. Ainsi, seule une faible proportion de plantes sont touchées en même temps par une maladie.

Botrytis

Botrytis cinerea est un champignon qui se développe surtout lorsque l’humidité de l’air est importante (> 60 %) et les températures modérées (20 à 24°C). Le mycélium se manifeste par une pourriture de la tige brune ou noire avec un feutrage gris. Les feuilles deviennent jaunes et flétrissent lorsque la tige est très atteinte. La pourriture peut remonter jusqu’aux bourgeons floraux. Les fleurs sont alors piquées de noir et meurent. Cette maladie n’a pas d’incidence sur la productivité de la culture.

chanvre botrytis

Sclérotinia

Cette maladie peu nuisible est causée par Sclerotinia sclerotiorum (champignon identique à celui que l'on trouve sur colza, tournesol, pois...).

Les symptômes apparaissent généralement à la floraison, principalement sur des pieds isolés. Des lésions brun-jaune apparaissent sur les tiges. Les tissus corticaux en dessous de ces lésions s’effondrent. A partir de la tache encerclante, les parties supérieures de la plante dessèchent. En conditions humides, la surface de la tige s’enveloppe d’un mycélium blanc. Des sclérotes émergent de la surface, généralement en septembre.

Rhizoctone

Dans les parcelles sont parfois observés des pieds atteints de rhizoctone brun Rhizoctonia solani, ou de rhizoctone violet (Rhizoctonia violoacea ou Helicobasidium brebissonii). Les racines présentent un manchon de pourriture plus ou moins sèche, brune ou violacée parcourue par des filaments (mycélium) qui évoluent vers une pourriture plus molle en présence de bactéries à mesure que l'attaque se fait plus profonde dans les tissus de la plante. La pourriture remonte le long de la tige jusqu’à atteindre le bouquet floral. L’agent pathogène persiste dans le sol sous forme de sclérotes (< 5 mm de diamètre) pendant plusieurs années. La contamination des racines se fait par contact avec des sclérotes présents dans le sol. Le rhizoctone se développe en cercles concentriques par zones dans les parcelles. C’est la maladie qui occasionne actuellement le plus de dégâts, sans toutefois être très nuisible. Les plantes sèches ne facilitent pas la récolte.

La fonte de semis

La fonte des semis est causée par les pathogènes du sol, parfois impossibles à distinguer, entre autres Botrytis cinerea, Rhizoctonia solani, Fusarium (solani, oxysporum), et Pythium.
Le moyen de lutte le plus efficace est de recourir à un traitement de semences. 2019 sera la dernière année au cours de laquelle le seul traitement de semences autorisé (à base de thirame) pourra être utilisé. En présence de pathogènes, la perte de pieds à la levée peut atteindre plus de 30 % dans le cas d’utilisation de semences non traitées.

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L’irrigation du chanvre

Une pratique qui doit rester ponctuelle

Le chanvre est une culture rustique dont les besoins en eau sont de 30 à 40 mm/t de matière sèche. Il ne nécessite pas d’irrigation systématique, car il tolère assez bien la sécheresse grâce à son système racinaire profond, pivotant et fasciculé.

irrigation chanvre

L’irrigation est une pratique exceptionnelle dans le cas du chanvre. Irriguez dans les zones à risque important de sécheresse afin de sécuriser le peuplement et d’assurer des rendements corrects en paille et en graines.

Le chanvre valorise bien l’irrigation en zones sèches.

Les gains de rendement possibles

Quand les conditions sont bonnes (sol profond et pluies fréquentes), l’irrigation n’est pas nécessaire et la valorisation de cette eau serait nulle.

En revanche, dans les zones à fort risque de sécheresse, l’irrigation est conseillée pour :

Augmenter le rendement en paille

Deux tours d’eau sont plutôt bien valorisés. Quelle que soit la période des apports, plus de 3 t/100 mm d’eau sont gagnés en moyenne. Un bonus est également observé sur le diamètre des tiges. Le gain de rendement est moins aléatoire dans le cas des apports d’eau précoces (avant ou pendant la floraison) que tardifs (post-floraison)

Augmenter la production de chènevis

En moyenne, deux tours d’eau permettent de gagner environ 2 q/ha de graines (grande variabilité de 0 à 10 q/ha selon les essais). Les apports tardifs (fin floraison à post-floraison) peuvent faire espérer une majoration du rendement de 6,5 q/100 mm.

Le parcours optimum de l’irrigation du chanvre dépend de l’objectif de rendement fixé au semis ou à la signature du contrat avec l’industriel de première transformation.

Économiquement, les gains de rendement (en paille et chènevis) couvrent les frais d’irrigation.

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Le fauchage du chanvre en mode battu

chenevis chanvre

En mode battu, les graines (chénevis) sont récoltées les premières.

La récolte du chènevis

Le chènevis est une graine très fragile, qui s’oxyde rapidement. De plus, les inflorescences du chanvre contiennent beaucoup de petites feuilles qui se détachent au battage. Les réglages des machines doivent tenir compte de ces deux paramètres.
Il est préconisé d’utiliser une faible vitesse de battage (400 à 500 tours par minute) et de procéder à un nettoyage des grilles énergique.
Ces caractéristiques imposent que le chènevis soit séché dans les 6 heures suivant la récolte. Le non-respect de cette exigence conduit à un échauffement de la graine qui entraîne des pertes de qualité. Le chènevis conventionnel doit se trouver à moins de 9 % d’humidité.

Selon les systèmes de récolte, le battage et la fauche se feront en un ou deux passages.

Battage et fauche en deux passages

Dans ce cas, la récolte peut s’effectuer avec des moissonneuses batteuses conventionnelles ou axiales. Le tablier de coupe doit être positionné juste au-dessous des inflorescences, le plus haut possible pour qu’un minimum de matière passe dans la machine. Comme pour la moisson des céréales, les volumes de paille importants réduisent la vitesse d’avancement et plus il y a de paille qui entre dans la machine plus les risques d’usure et de bourrage sont élevés.

Le réglage de la machine a une incidence sur la qualité du chènevis.

Il faut utiliser une faible vitesse de battage :

  • Moissonneuse batteuse à secoueurs +/- 400 à 500 tours/min
  • Moissonneuse batteuse Axial +/- 300 à 350 tours/min

Il est nécessaire de desserrer largement les contres batteurs (en se laissant une marge en cas de bourrage) et de procéder à un nettoyage (grilles et vents) énergique (maximum d’impuretés < 25 %). La vidange de la trémie se fera avec un débit modéré.

busatis chanvre
ensileuse chanvre

1. Fauche de la paille en brins longs à la busatis suite à une moisson du chénevis - 2. Fauche de la paille en brins courts à l’ensileuse

Une fois la moisson du chènevis réalisée, la paille peut être fauchée. Le matériel de fauche doit permette de couper le chanvre écrasé par les roues de la moissonneuse et répondre aux exigences des transformateurs sur la taille des brins (longs ou courts). Pour des raisons pratiques, la faucheuse circulera préférentiellement en sens inverse de celui de la moissonneuse. Pour limiter l’écrasement de la paille par les roues de la moissonneuse, des diviseurs peuvent y être adaptés. Deux systèmes sont actuellement utilisés :

  • la faucheuse à sections (photo 1 ci-dessus), le système conventionnel qui nécessite le moins d’investissements et peut être géré individuellement par les agriculteurs
  • l’ensileuse modifiée équipée d’un bec Kemper (photo 2 ci-dessus). Cette deuxième solution, contrairement à la première, permet une récolte en brins courts mais entraîne des coûts de récolte très élevés pour les agriculteurs.

Battage et fauche en un seul passage

Deux types de machines combinées ont été développés dans différentes zones de production. Elles permettent, en un seul passage, la récolte du chènevis, la coupe de la paille en brins de longueur égale (autour de 50 cm) et son andainage. Mais l’investissement est lourd et implique une gestion collective de la récolte.

La moissonneuse modifiée avec un bec Kemper

Mise au point par l’industriel de défibrage allemand BAFA, est souvent dédiée exclusivement à la récolte du chanvre car les modifications faites sont importantes. Son débit de chantier moyen est de 1,3 ha/h. Cependant, toute la matière transitant à l’intérieur de la machine, des problèmes peuvent survenir dans les parcelles dont le rendement avoisine ou dépasse les 10 tonnes de matière sèche par hectare (réduction des débits de chantier, bourrages de matière). Par ailleurs des difficultés de triage et de propreté du chènevis peuvent être observés.

moissonneuse chanvre

Un prototype de récolte double voie

Il a été développé pour être adapté sur des moissonneuses-batteuses conventionnelles. Ce système permet des débits de chantiers de 4 ha/h. Seules les extrémités des tiges passent dans la machine permettant un meilleur tri du chènevis et une meilleure adaptation sur les parcelles à fort potentiel de rendement.

moissonneuse chanvre
moissonneuse chanvrre

Un prototype de récolte de la graine grâce à un système d’aspiration

Il a été développé pour être adapté sur une ensileuse équipée d’un bec Kemper. Cette innovation mise au point par un producteur de chanvre est actuellement en phase de test.

prototype recolte chanvre

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