Tournesol

Calculer la densité de semis du tournesol

L’outil d'aide à la décision Tournesol Densité de semis permet de calculer rapidement la densité de semis recommandée en fonction notamment de la contrainte hydrique de la parcelle.

 

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Le peuplement est un facteur prépondérant dans l’élaboration du rendement tournesol. Il dépend en particulier de la densité réelle semée et des conditions de levée.

La première étape consiste à estimer l’objectif de densité levée optimale. Cet optimum est variable selon la contrainte en eau de la parcelle (en lien notamment avec le type de sol et sa profondeur), l’écartement entre rangs et votre secteur, en particulier si votre parcelle est située dans une région qualifiée de « fraîche » ou à fin de cycle humide qui va impacter la capacité des capitules à sécher rapidement.

A partir de cet objectif optimum de plantes levées vis-à-vis du rendement et de la richesse en huile, la densité de semis est estimée en appliquant un taux indicatif de levée, dépendant des conditions de levée plus ou moins favorables et optimales (qualité du lit de semences, risque de parasitisme…).

En quelques clics seulement, l’outil Tournesol "Densité de semis" permet de calculer la densité de semis conseillée et adaptée à votre situation. Cet OAD a été construit à partir de résultats d’essais, de suivis de parcelles, de modélisation et de l’expertise des agents de Terres Inovia. 

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Estimation de la date de récolte du tournesol

L’outil d'aide à la décision Tournesol "date de récolte" permet d’estimer la période de récolte du tournesol en fonction de la date de semis et de la précocité variétale envisagées.

 

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Récolter le tournesol au stade optimal et assez tôt est un enjeu important de réussite de la culture. Une récolte proche des normes et suffisamment précoce garantit la qualité des graines (absence d’acidité de l’huile), réduit les risques de pertes (oiseaux, maladies de fin de cycle), maximise la marge du tournesol (limitation des frais de séchage) et permet de préparer dans les meilleurs conditions possibles les semis de l’éventuelle culture d’hiver suivante.

L'outil "Tournesol Date de récolte" est fait pour vous aider à mieux cerner le couple adapté [précocité variétale X période de semis] en fonction de la localisation de votre exploitation agricole.

Ainsi, en amont de la campagne, lors du choix de la variété, la sélection d’une précocité variétale adaptée au secteur est une étape essentielle pour sécuriser la récolte, en particulier dans les zones septentrionales ou fraiches en fin de cycle. En faisant varier le groupe de précocité, cet OAD permet d’évaluer pour votre secteur la possibilité de récolter aux normes 8 années sur 10.

Cet OAD "Date de récolte" peut également être utile une fois la variété choisie, pour orienter vers une période de semis permettant d’assurer une récolte sans recours au séchage.

Il a été construit à partir d’un modèle de culture tournesol, des données climatiques sur la période 2001-2020 et de l’expertise des agents de Terres Inovia. 4 années sur 5 la récolte pourra intervenir avant la période estimée par l’outil.

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Préparation de campagne Implantation Tournesol Tournesol Tournesol date récolte tournesol oad tournesol recolte tournesol

10 bonnes raisons de cultiver le tournesol

Plante largement médiatisée, le tournesol bénéficie d’une image très positive auprès du grand public. Au-delà de ses qualités esthétiques dans le paysage, découvrons les atouts technico-économiques du tournesol qui en font une culture durable et compétitive à introduire et/ou maintenir dans les systèmes de cultures.

champ de tournesols

Une culture qui participe aux enjeux sociaux et sociétaux


1. Une culture économe en temps pour l’agriculteur

Son itinéraire cultural nécessite peu d’interventions même s'il faut soigner certains points techniques comme le choix variétal, l’implantation et le désherbage pour valoriser au mieux le potentiel des variétés. De la préparation du sol à la récolte la culture ne nécessite que 7 à 8 passages. La présence du tournesol sur une exploitation permet ainsi de répartir la charge de travail, grâce à son calendrier de travail complémentaire à celui des céréales d’hiver.


2. Des débouchés assurés contribuant à l’autonomie protéique  

Les débouchés du tournesol sont diversifiés et valorisent l’huile (pour usage alimentaire et industrielle) et les protéines contenues dans la graine. Parmi les filières innovantes citons la filière des biocarburants à bas GES (Gaz à Effet de Serre), l’oléochimie avec des protéines concentrées ou la production de tourteaux HighPro (haute teneur en protéines).
Sur le marché des graines oléagineuses et des huiles la demande est soutenue, comme en témoignent les 10 millions de tonnes d’huiles végétales consommées en Europe, soit 20% de plus que sa production. Avec ses 2 millions d’hectares (dont 35% de tournesol), la France est le premier producteur européen de graines oléagineuses. Le tournesol représente 25% de l’huile brute produite sur le territoire et constitue la 1ère huile consommée par les ménages français.
N’oublions pas non plus que les tourteaux de tournesol sont une source de matière riche en protéines et qu’ils contribuent à réduire le déficit protéique européen. Dans certaines unités de trituration, leur valeur nutritionnelle peut être améliorée par le décorticage.

 

De nombreux atouts agro-économiques


3. Une culture pilier de la compétitivité des exploitations

Le tournesol s’intègre à des systèmes de production variés, disposant ou non de l’irrigation, valorisant les dérobées pour des systèmes 3 cultures en 2 ans… Si le potentiel du tournesol est élevé en sols profonds, c’est aussi une des rares espèces d’été dont la rusticité est adaptée à des sols plus contraints.
Le tournesol est également très bien adapté à l’agriculture biologique. Il demande peu d’intrants, est adapté au désherbage mécanique et la génétique offre des solutions face au complexe parasitaire. Des coûts de production modérés, une valorisation intéressante et une faible variation des rendements en font une culture de choix en bio.

 

4. Un progrès génétique permettant de s’adapter à toutes les situations

Le tournesol bénéficie d'un réel progrès génétique depuis plus de trente ans et la recherche est toujours dynamique que ce soit pour étoffer les groupes de précocité ou faire progresser les tolérances aux maladies. Il existe ainsi une offre variétale adaptée à chaque contexte sanitaire et pédoclimatique prenant en compte des critères multiples : précocité, gestion des flores difficiles, mildiou, verticillium, phomopsis, sclérotinia, orobanche cumana... Le choix variétal devient donc une étape clé pour la réussite du tournesol.

 

5. Une culture rentable mobilisant une trésorerie limitée

La culture du tournesol mobilise peu de trésorerie et les immobilisations financières dues aux charges opérationnelles sont de courte durée, entre avril et septembre. Son cycle court permet donc un retour sur investissement rapide. Les charges opérationnelles sont maîtrisées et peu volatiles, variant en moyenne entre 300 et 450 €/ha. La fertilisation minérale peut être soumise à une forte volatilité interannuelle, ce qui est le cas actuellement. Le tournesol nécessitant peu d'engrais azotés par rapport à d’autres espèces, il présente une faible variabilité de ces charges et donc une stabilité des marges.

 

6. Un précédent aux multiples atouts  

Le tournesol est une tête de rotation à cycle court, qui occupe le sol peu de temps, il libère le sol tôt en laissant de faibles quantités de résidus. Lors de sa récolte, les sols sont le plus souvent secs, le risque de tassement est alors fortement réduit ; Le tournesol offre ainsi des conditions optimales d’implantation aux céréales d’hiver, en non labour superficiel ou en semis direct ou à un couvert hivernal. Son système racinaire pivotant concourt à la bonne structure du sol. L’effet bénéfique d’un précédent tournesol se traduit par une hausse moyenne de rendement de 15 % du blé qui suit, par rapport à un blé de blé.
Il permet également d'insérer des couverts végétaux dans une interculture longue avant son implantation.

 

7. Un bon candidat pour la diversification des systèmes

Dans les bassins où il est peu présent, le tournesol peut être une culture de diversification compétitive qui permet d’allonger les rotations tout en apportant une rentabilité aux exploitations. C’est en effet une culture de choix dans les rotations céréalières qui ne réclame pas de matériel spécifique hormis l’adaptation des plateaux sur la moissonneuse et permet d’améliorer la maîtrise du désherbage dans la rotation.
L’introduction de cette cuture d’été facilite la lutte contre certaines flores hivernales notamment les graminées (vulpin, ray-grass) et assure une rupture du cycle des maladies des céréales (fusariose, piétin).

 

Des performances environnementales

8. Une espèce peu gourmande en intrants

Le tournesol répond aux enjeux de réduction de l’usage des produits phytosanitaires par un faible IFT, grâce à une lutte sanitaire essentiellement génétique et une adaptation au désherbage mécanique et mixte. Le tournesol est peu gourmand en élément fertilisant, ce qui en fait une des cultures les moins émettrices de GES (faible apport d’engrais de synthèse) permettant une excellente valorisation en biocarburants à bas GES.

 

9. Une culture robuste quel que soit la contrainte hydrique

Face aux enjeux du changement climatiques, et aux sécheresses estivales qui se répètent, le tournesol possède une bonne capacité de tolérance au stress hydrique. Il peut être considéré comme l’une des cultures d’été les plus robustes, supportant le mieux les conditions sèches, même en sol superficiel.
Son alimentation optimale en eau requiert de disposer d’environ 420 mm sur l’ensemble du cycle, fournis par les pluies et la réserve en eau du sol. L’apparition d’une sécheresse modérée pendant la phase végétative induit un endurcissement du tournesol qui lui permet de mieux tolérer des stress hydriques ultérieures et de bien valoriser les pluies de fin de cycle.

En irrigué, cette culture est une opportunité car elle valorise très bien de faibles quantités d’eau, un atout lorsque la ressource en eau est limitée sur l’exploitation. Grâce à des besoins en eau précoces dans le cycle, il est possible de maintenir une irrigation optimale du tournesol même avec une interdiction d’irrigation avancée.

 

10. Une plante mellifère majeure pour les apiculteurs

Le tournesol concourt à la biodiversité en offrant une ressource alimentaire abondante au cœur de l’été. Source importante de nectar, fort apprécié par les pollinisateurs dont les abeilles, le tournesol contribue à la production de miel.

Téo, un plan d'action et de communication pour développer le tournesol

En savoir plus

 

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Implantation et destruction du couvert végétal avant la culture du tournesol

Une destruction pas trop tardive sur sol ressuyé

L’implantation

Si le sol est travaillé, il est conseillé de réaliser un travail superficiel juste après la récolte pour gérer les pailles et favoriser les repousses, et de renouveler le passage pour détruire les éventuelles repousses avant d’implanter le couvert. En non-labour, compléter par une fissuration du sol en profondeur (possible en cours d’été ou d’automne) pour faciliter la croissance ultérieure du pivot du tournesol. Le semis direct du couvert d’interculture après récolte du précédent peut s’envisager, à condition d’avoir une structure favorable et peu d’adventices.

Pour choisir la bonne période de semis, plusieurs possibilités sont envisageables selon vos objectifs, votre équipement et le contexte pédoclimatique :

  • Un semis post-moisson du précédent permet de produire de la biomasse précocement. Il faut alors privilégier des espèces peu exigeantes en eau comme le sorgho fourrager. Ces couverts semés tôt nécessitent généralement une destruction précoce pour éviter les grenaisons.
  • Le couvert peut être semé courant août, permettant un choix d’espèces plus large.
  • Le semis peut être déclenché de façon opportuniste avant une pluie annoncée.

Selon les contraintes réglementaires, une implantation plus tardive en septembre et jusqu’à début octobre, notamment dans le Sud, est possible. La production de biomasse sera généralement limitée, mais cela permet d’assurer une couverture du sol en hiver. Il faut alors choisir des espèces capables de se développer tardivement. Peu de légumineuses sont adaptées, à l’exception notamment de la féverole. Ces couverts implantés tardivement peuvent venir en relais d’un couvert implanté en post-moisson, permettant ainsi de maximiser les services rendus. Les implantations tardives sont à éviter dans les parcelles à forte pression de graminées hivernales qui pourraient se développer dans le couvert et qui sont difficiles à détruire avant implantation du tournesol. 

Dernier conseil : rouler pour maximiser le contact entre la terre et les graines. Attention, les résidus de sulfonylurées appliquées au printemps dans le précédent peuvent pénaliser fortement le développement des couverts en interculture.

 

La destruction

Le choix de la période de destruction est très important : il doit permettre d’éviter la grenaison des couverts, le salissement de la parcelle par les adventices, et les effets dépressifs sur le tournesol du fait d’une mobilisation d’azote ou d’un assèchement du sol. Les critères à prendre en compte sont donc l’état de croissance et de développement du couvert, sa composition et la présence et le développement des adventices.

destruction des couverts avant implantation tournesol

La destruction du couvert doit se faire sur sol gelé ou bien ressuyé.

 

Détruire les couverts dès le début de floraison pour éviter les grenaisons et ceux à forte croissance [> 2 t/ha de matière sèche (MS), soit > 1 kg/m² de matière verte pour un couvert à 20 % de MS] dès la fin novembre et au plus tard deux mois avant la date prévue du semis du tournesol s’il ne comportent pas de légumineuses.

Sauf en cas de présence d’adventices et notamment de graminées qui justifient une destruction précoce, la période de destruction des mélanges avec légumineuses est plus souple. Elle peut être plus proche du semis, ce qui doit permettre de prioriser sur les conditions d’humidité du sol permettant de réaliser une reprise optimale et d’obtenir un bon état structural de surface avant semis. Dans tous les cas, pour déclencher la destruction, saisir la bonne occasion (sol gelé ou bien ressuyé) pour éviter tout lissage ou tassement de sol qui dégraderait fortement l’implantation du tournesol suivant.

Privilégier la destruction par action du gel (voir tableau cidessous) et/ou mécanique (rouleau hacheur ou broyage préalable si la biomasse est élevée, travail superficiel ou labour), en veillant à préserver la structure du sol.

La destruction chimique est nécessaire si le couvert n'est pas gelé ou si des adventices sont présentes dans le couvert et que les conditions ne sont pas favorables à la destruction mécanique (sol trop humide, en particulier les sols argileux). En non labour, attacher une importance particulière à la qualité de la destruction et à l’incorporation des résidus végétaux (risque de limace accru en présence de couverts végétaux en interculture). Dans tous les cas, la présence de terre fine autour de la graine est indispensable pour réussir le semis et la levée du tournesol.

Préparation de campagne Interculture Tournesol Tournesol

Choix et bénéfices d'un couvert végétal avant la culture du tournesol

Des bénéfices pour le tournesol et le système de culture

Lorsqu’ils sont bien implantés, les mélanges d’espèces incluant une légumineuse et en particulier le mélange féverole et phacélie (photo) peuvent présenter un intérêt agronomique et environnemental en interculture avant tournesol.

 

Les couverts d’interculture peuvent apporter des bénéfices agronomiques à court, moyen et long terme et répondre également à des contraintes réglementaires. Il s’agit notamment de la réduction des pertes d’azote par lixiviation en période hivernale et du risque d’érosion, la minéralisation d’azote à court, et moyen et long terme, le stockage de carbone, le maintien ou l’amélioration de la structure des sols... Les couverts avec des mélanges d’espèces légumineuses et non légumineuses permettent a minima de maintenir, et parfois, d’augmenter le rendement du tournesol qui suit (comme l’a montré la synthèse des essais Terres Inovia de 2000 à 2012). En zone vulnérable, la couverture des sols à l’automne est obligatoire et réglementée par la Directive Nitrates. Des déclinaisons spécifiques de ce programme existent dans chaque région, intégrant notamment les spécificités liées aux sols à comportement argileux où la mise en oeuvre des couverts végétaux est plus difficile qu’ailleurs. Les conseils ci-dessous doivent vous aider à adapter le choix des espèces et la conduite du couvert pour répondre à vos objectifs et favoriser les bénéfices pour le tournesol. Il convient de les adapter au cadre réglementaire local.

 

Des mélanges avec légumineuses à préférer

  • Privilégier les mélanges d’espèces, ils sécurisent la réussite du couvert. Les mélanges avec des légumineuses et des non légumineuses permettent de maximiser les bénéfices du couvert, surtout dans les sols à faibles fournitures azotées. Par exemple, le mélange phacélie-féverole est particulièrement bien adapté avant tournesol pour fournir une diversité de services agronomiques.
     
  • Tenir compte des périodes de semis et du mode de destruction envisagé (se reporter au tableau p 8). Intégrer des espèces à installation rapide et à fort pouvoir d’absorption d’azote minéral fin août-début septembre (ex. moutarde blanche, phacélie) pour limiter les risques de lixiviation de nitrate, surtout dans les situations à risque (sols à forte minéralisation, sols profonds et riches en matières organiques, reliquats d’azote élevés à la récolte du précédent, etc.).

 

Tenir compte du risque sanitaire pour le tournesol et les autres cultures de la rotation :

  • Proscrire le niger et le tournesol à cause du risque de mildiou, le sarrasin en raison du risque de repousses dans le tournesol et éviter le lin pour le risque verticilium;
  • Dans les rotations avec colza, les moutardes et les autres crucifères sont à éviter, et même à proscrire dans les parcelles touchées par la hernie;
  • Dans les rotations avec légumineuses sensibles à aphanomycès (pois, lentille, luzerne, gesse et certaines variétés de vesces et de trèfles) ou si le pouvoir infectieux du sol est supérieur à 1, choisir des espèces et variétés non hôtes ou très résistantes (féverole, fenugrec, certaines variétés de vesces, comme la vesce commune Nacre, et de trèfles, comme le trèfle d’Alexandrie Tabor)

Préparation de campagne Interculture Tournesol Tournesol Matthieu ABELLA (m.abella@terresinovia.fr)

Les différentes pertes possibles à la récolte du tournesol

Les pertes à la récolte peuvent survenir au niveau de la coupe, au battage et à l’arrière lors de la phase de séparation.

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Les pertes au niveau de la coupe 

Les suivis de chantiers de récolte, réalisés par Terres Inovia entre 2020 et 2022 en conditions satisfaisantes (absence de verse ; humidité des graines proches des normes commerciales), montrent des pertes de graines libres et de capitules réduites, à la fois au niveau de la coupe et à l’arrière de la moissonneuse-batteuse. Ces pertes sont principalement sous la forme de capitules éjectés au sol ainsi que de tiges sectionnées ou écrasées avec le capitule. Dans ces suivis, avec un réglage optimal de la moissonneuse-batteuse, les pertes mesurées ont été comprises entre 10 et 1000 capitules par hectare, et équivalent à un maximum de 100 kg/ha. Cela représente une perte économique de 40 à 80 €/ha1. 
Dans le cas de tournesols versés, les niveaux de pertes peuvent être beaucoup plus élevés, en particulier si le système de coupe n’est pas adapté à cette situation très délicate mais malgré tout exceptionnelle. 

Les pertes au battage et à l’arrière de la moissonneuse-batteuse 

S’agissant des pertes sous la moissonneuse-batteuse, les pertes peuvent être minimisées grâce à un nécessaire réglage adapté aux conditions de récolte de l’année (voir la dernière rubrique de la fiche). Un réglage inadéquat de la moissonneuse-batteuse peut induire des pertes de l’ordre de 2 q/ha soit de l’ordre de 80 à 160 €/ha2. 


1 Hypothèse de prix de vente du tournesol : 400 €/t en conventionnel et 800 €/t en agriculture biologique. 
2 Mêmes hypothèses de prix que ci-dessus.

En savoir plus

Terres Inovia a réalisé une enquête en Bourgogne-Franche-Comté en 2020 pour chiffrer les pertes à la récolte du tournesol. Jean-Louis Lucas de Terres Inovia fait le point sur la synthèse des résultats et les moyens pour limiter les pertes.

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[VIDEO] Le mildiou du tournesol : tout savoir sur la résistance, les contournements et les moyens de lutte

Le mildiou nécessite une gestion sur le long terme basée sur les leviers agronomiques et la pérennité des résistantes variétales et des matières actives disponibles et à venir. Petit tour de piste des connaissances essentielles sur cette maladie.

Pour en savoir plus :

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Evaluer la rentabilité du tournesol pour mieux saisir son intérêt économique en calculant votre marge

La rentabilité s’évalue le plus couramment de façon annuelle, à l’échelle d’une culture ou de l’assolement. Elargir le calcul de rentabilité à la rotation, à l’échelle pluriannuelle (€/ha/an), permet un regard plus représentatif de l’état économique de son système. A travers cet article, Terres Inovia vous incite quantifier les intérêts du tournesol, cet allié de choix pour vos rotations et assolements. Prenez votre calculette !

Rentabilité économique d’une culture : de quoi parle-t-on ? comment l’évaluer ?

L’indicateur historiquement le plus utilisé, car le plus simple, est le produit brut (€/ha) issus du calcul [Rendement x Prix de vente]. Pourtant ces éléments cruciaux ne suffisent pas à connaître la réelle rentabilité de sa culture. Il est indispensable de prendre en compte a minima les charges opérationnelles (payées par la trésorerie de l’entreprise) en calculant la marge brute.

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Il est possible de compléter les calculs en allant jusqu’à la marge nette qui permet de rémunérer la main d’œuvre familiale et les capitaux propres (cf. figure ci-dessous). La marge est le plus souvent exprimée par la moyenne. 

Enfin, la compétitivité sur les marchés peut être évaluée en calculant son prix d’intérêt (€/t), dépendant de son coût de production, comme aide à la décision pour vendre sa production, comparé au prix proposé sur les marchés.

 

Comment se positionne le tournesol en termes de rentabilité et de robustesse ?

A l’échelle nationale, les marges brutes moyennes annuelles hors aide du tournesol (données du CER France analysées par Terres Inovia) sont, relativement à d’autres espèces, peu variables, comprises entre 341 €/ha et 484 €/ha sur la période 2014- 2020* (*données provisoires pour 2019 et 2020) pour une moyenne à 384 €/ha et un écart-type à 48 €/ha. 
Depuis 2010, on note des pics de marge qui s’expliquent, entre 2010 et 2012 par des prix élevés et en 2017 par la performance agronomique de la culture. En effet le record historique de rendement en tournesol date de trois ans seulement (ce n’est pas très ancien), preuve que le potentiel de cette culture est toujours bien là, notamment quand le climat est favorable (Voir graphique 1).

teo terres inovia rentabilité tournesol
 

Par ailleurs, les charges opérationnelles du tournesol sont relativement réduites et stables comparées à d’autres espèces (en moyenne entre 250 et 350 €/ha - CER France), notamment grâce à ses faibles besoins en engrais azotés par rapport au blé ou au cola par exemple. En effet le graphique1 montre qu’entre 2012 et 2014, les charges opérationnelles ont été peu impactées par La flambée des prix du gaz naturel qui a accru le coût des engrais azotés ; le prix des engrais azotés sont en effet très dépendants du prix de cette énergie.

 

evolution de la rentabilite du tournesol en france 2006-2020

Le tournesol dépend finalement plus des effets « marchés » et possède une stabilité exceptionnelle au niveau des rendements et des charges opérationnelles contrairement à d’autres cultures.  2020 : données provisoires, campagne de commercialisation en cours

Une mobilisation de trésorerie limitée. Avec son cycle court, le tournesol permet une mobilisation limitée de la trésorerie dans le temps, ce qui est un élément positif dans la gestion d’une exploitation agricole. Le délai de retour sur investissement représente la durée de mobilisation de la trésorerie, c’est un facteur particulièrement important dans un contexte économique tendu.

 

L’intérêt d’une culture ne se réduit pas à sa seule rentabilité !

Il ne faut pas omettre les intérêts économiques induits par les cultures, comme les effets « précédent » et à l’échelle de la rotation. Par ses faibles résidus et la structure du sol favorable qu’il laisse, le tournesol est un très bon précédent à la céréale suivante. De même l’introduction d’une culture d’été comme le tournesol, dans des rotations d’hiver, facilite la gestion du désherbage, réduisant ce poste de dépense à l’échelle du système de culture.

D’autres bénéfices non négligeables sont à noter, comme la complémentarité des espèces d’hiver et d’été dans le calendrier de travail, ou le nombre limité d’interventions sur une culture comme le tournesol. Même si la conduite culturale reste technique, c’est une culture peu exigeante avec une demande en investissement spécifique limitée.

Enfin, en tant que oléagineux mondial majeur, le tournesol bénéficie d’investissements conséquents de recherche et d’innovation qui se traduisent notamment par un renouvellement variétal dynamique permettant à l’espèce de s’adapter à son contexte de culture. Matière première à multiples usages, les graines de tournesol sont aisées à commercialiser par l’agriculteur que ce soit via les marchés physiques ou différents contrats de production.

 

A RETENIR

En respectant quelques étapes techniques incontournables, le tournesol est un bon candidat pour la performance de nombreuses rotations. L’évaluation économique démontre l’intérêt pour les agriculteurs d’aller jusqu’au calcul la marge, et de ne pas limiter le raisonnement économique aux chiffres de rendement ou de produit brut, mais d’intégrer a minima les charges opérationnelles. Cette pratique demande à être renforcée, en intégrant l’échelle rotationnelle, qui permet d’évaluer les bénéfices d’une culture et d’un assolement à l’année mais également avec une vision long terme (cinq ans).

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