Stratégie fongicide féverole : prendre en compte la réglementation

Les récents retraits des spécialités à base de chlorothalonil (fin d’utilisation 20 mai 2020) modifient les programmes historiques de gestion du botrytis et de la rouille de la féverole. C’est plus de la moitié de la gamme de protection qui disparaît et la lutte contre ces maladies se recentre autour de l’azoxystrobine, le Prosaro et le Scala*.

*Attention, suite à la publication de l'arrêté Abeilles du 20 novembre 2021, en période de floraison, sur culture attractive, les applications de produits fongicides doivent être réalisés dans le créneau horaire suivant : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil (plus d'informations sur le site internet de Terres Inovia). 

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Surveiller l’apparition des symptômes d’ascochytose et de botrytis dès le stade 6-8 feuilles de la féverole

L’ascochytose

L’ascochytose (anciennement appelée anthracnose) est causée par un champignon, Ascochyta fabae. Les premiers symptômes sont des taches plus ou moins diffuses, de couleur brun-cendré et peu nombreuses par feuille.

ascochytose féverole
ascochytose féverole

Ascochyose sur feuilles de féverole.

Elles évoluent le plus souvent en ‘coulures’ au pourtour brun-noir. Le centre de ces taches devient rapidement clair avec de nombreuses ponctuations noires (les pycnides, organes de fructification). Ce centre clair se nécrose allant parfois jusqu’à trouer les feuilles. Sur les tiges, des lésions du même type mais plus allongées peuvent se développer et provoquer des cassures. La maladie apparait le plus souvent sous forme de foyers dans la parcelle. Elle est favorisée par une humidité élevée et des températures fraiches (10-15°C). La plupart du temps, les symptômes observés en sortie hiver évoluent peu et ne sont pas retrouvés à floraison. Cependant, en cas de forte attaque, l’ascochytose peut entraîner jusqu’à 10 q/ha de perte de rendement). Cette maladie aérienne peu fréquente est surtout observée dans le sud de la France ou en agriculture biologique.

Intervenir dès l’apparition des premières taches.

Ne pas confondre les symptômes d’ascochytose avec des symptômes de botrytis ou de cercosporiose.

Dans le cas de l’ascochytose, il y a rarement plus de 2 à 3 taches sur une feuille. Celles-ci ont un centre clair pourvu de pycnides (points noirs).

Dans le cas du botrytis, le feuillage est couvert de petites taches beaucoup plus nombreuses qui en se regroupant vont faire de grandes plages nécrotiques dépourvues de pycnides.

Enfin dans le cas de la cercosporiose (Cercospora zonata), les taches sont relativement grosses avec une zonation concentrique et sont dépourvues de pycnides.

 

Le botrytis

Le botrytis est une maladie aérienne, provoquée par un champignon, Botrytis fabae. Les plantes atteintes présentent de très nombreuses petites taches brun-chocolat de 2 à 3 mm de diamètre qui s’accroissent pour former des taches rondes ovales bien délimitées, entourées d’un halo foncé.

botrytis féverole
symptômes de botrytis sur féverole à la sortie hiver

Botrytis sur feuilles de féverole.

Ces taches évoluent, deviennent coalescentes et peuvent nécroser entièrement les feuilles, entrainant leur chute prématurée. Sur tige, des symptômes du même type mais plus allongés apparaissent. Des températures douces à l’automne et en hiver associées à une forte humidité lui sont favorables.

Cette maladie est très fréquente. Elle est observée dans tous les bassins de production. La nuisibilité peut-être très élevée en cas de forte attaque précoce.

La protection fongicide n’est pas curative. En présence de symptômes, la première application peut débuter dès le 15 mars. La lutte est souvent difficile en féverole d’hiver.

 

Cercosporiose

cercopsporiose féverole

Cercorporiose sur feuilles de féverole.

La cercosporiose provoque des lésions sombres avec une zonation concentrique sans ponctuations noires. Elles apparaissent précocement et évoluent peu. Cette maladie est peu fréquente et peu nuisible.

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Désherbage mécanique ou mixte du colza avec binage

Pourquoi biner ?

Par rapport à la herse étrille et la houe rotative, la bineuse est efficace contre des mauvaises herbes plus développées donc son utilisation se fera à des stades de développement plus tardifs.

Le binage complète efficacement l'action des herbicides. C’est particulièrement vrai en présence d’adventices difficiles ou qui n’ont pas été contrôlées par les programmes mis en œuvre (spectre d’efficacité insuffisant, conditions sèches après l’application).

bineuse dans colza

Le binage est réalisable à partir de 3 feuilles du colza avec des protèges plants et une vitesse faible (environ 4 km/h), ou de 4 feuilles à la reprise de végétation de sortie d’hiver sans protèges-plants. En avançant dans le cycle on peut se permettre d’augmenter la vitesse de passage (jusqu’à 10 km/h).

Pour une bonne réussite du binage du colza, il faut en amont soigner la préparation du sol, bien entendu prévoir un grand écartement (au moins 40 cm) et exclure les parcelles à gros cailloux. Penser à intervenir tôt en début d’automne. Pour passer au bon moment, observer très régulièrement la dynamique de levée des adventices. Le sol doit être ressuyé et le temps séchant les jours suivants pour éviter que les mauvaises herbes ne se repiquent. Un second binage peut s’envisager si besoin en entrée ou sortie hiver. Adapter alors la profondeur de travail, le choix des dents et socs au comportement du sol.

schema bineuse sur colza

La bineuse est équipée de socs (plats ou en forme de pattes d’oie) qui sectionnent les racines des mauvaises herbes présentes dans l’inter-rang. Par projection de terre au pied des plantes, les adventices présentes sur le rang peuvent être étouffées (fonction buttage), lorsque les disques protège-plantes sont relevés. Les lames « Lelièvre » et les moulinets (doigts kress par exemple) permettent de se rapprocher le plus possible du rang. Il existe différents systèmes de guidage.

 

Quels résultats ?

L’efficacité du binage est conditionnée par

  • l’état du sol, qui doit être sec lors du passage de la bineuse,
  • le stade des adventices, qui doivent être jeunes,
  • la météo qui doit être clémente les 3-4 jours suivant l'intervention pour que les adventices sèchent rapidement après le passage de l'outil.

L’efficacité dans l’inter-rang est très bonne sur des mauvaises herbes jeunes (jusqu’à 3-4 feuilles pour les dicotylédones et avant tallage pour les graminées) ; si les adventices sont plus développées l’efficacité du binage sera moyenne. Sur le rang, l’efficacité est nulle mais si la vitesse du passage est élevée il peut y avoir une certaine efficacité par buttage de terre ou grâce aux éléments comme les moulinets ou les lames Lelièvre.

efficacité bineuse sur colza

Données Terres Inovia 1993 à 2014

Les performances du binage sont très variables, de 50 à 100 % sur dicotylédones. L’efficacité est comparable sur graminées mais les résultats sont plus aléatoires et, au-delà de 4-5 feuilles, leur destruction est plus difficile. Si l’efficacité du binage en pourcentage de destruction est parfois jugée moyenne, il ne faut pas oublier que les adventices restantes sont affaiblies, ce qui handicape leur développement ultérieur et leur faculté à produire des semences.

Efficacité de la bineuse selon le type d’adventice

  Efficacité par passage (% de destruction des adventices)
Adventice zone observée min max moy Nombre d'observations
Graminées inter-rang 34% 100% 72% 10
rang 0% 72% 34% 10
inter-rang + rang 4% 100% 54% 13
Dicotylédones inter-rang 64% 96% 82% 37
rang 0% 81% 31% 37
inter-rang + rang 30% 100% 63% 72

La notation effectuée sur le rang prend en compte la zone non travaillée par les dents, de la bineuse (environ 10 cm de part et d'autre de la ligne de semis).

Itinéraires techniques mixtes combinant bineuse et herbicides

La technique "herbisemis puis binage" réduit les quantités d’herbicides à l’hectare

herbisemis

Le binage peut s’associer à un désherbage chimique de prélevée sur le rang au moment du semis (c’est l’HERBISEMIS). Ainsi la surface pulvérisée diminue de 2/3. La complémentarité herbisemis (traitement sur le rang) et binage (lutte mécanique dans l’interrang) est une des techniques de désherbage mixte. La technique a montré de bonnes performances technico-économiques pour le désherbage car l’efficacité, même si légèrement inférieure à un traitement en plein, est satisfaisante sur les flores du colza et l’IFT herbicide est diminué. La combinaison désherbage chimique de prélevée localisé au semis (herbisemis) et binage est donc une piste intéressante.

 

Performances de différentes stratégies alternatives avec binage testées par Terres Inovia (en % de destruction des adventices, toutes espèces confondues) :

efficacité globale toutes adventices confondues

"référence chimique" : programme à base de produit de prélevée du colza (type COLZOR, NOVALL…)
"référence chimique allégé" : intègre soit une réduction de dose de traitement de prélevée soit une substitution du traitement de présemis par le binage

Si le binage seul reste souvent insuffisant, plusieurs essais montrent que les programmes de désherbage intégrant l'herbisemis (herbicide de prélevée sur le rang puis binage) donnent d’aussi bons résultats que les programmes chimiques classiques. L’intérêt de cette technique « combinée » réside aussi dans la possibilité de raisonner en post-levée. Il est possible de ne pas intervenir mécaniquement si l’état de salissement de la parcelle ne le justifie pas. Il faut noter que le colza dispose d’une capacité naturelle d’étouffement qu’il est judicieux de mettre à profit dans la lutte contre les adventices.

Cette technique est possible sur toutes les parcelles cultivées avec un inter-rang large (idéal à partir de 45 cm). Plus l’écartement est important, plus la quantité d’herbicides est réduite. Il est nécessaire d'équiper le semoir d’un kit de pulvérisation pour le désherbage localisé.

Vidéos sur l’herbisemis :

- RMT FLORAD

- La conjonction de leviers techniques : la démarche gagnante pour diminuer l'usage d'herbicides sur maïs

- Avantages de l'herbisemis

 

La technique « pulvérisation localisée d’herbicide sur le rang puis binage » est pertinente

La pulvérisation localisée sur le rang au moyen d’une rampe grande largeur adaptée (de type Maréchal) puis binage dans l’inter-rang a été évaluée par le projet Ecophyto II du nom de PLEVOP (Pulvérisation Localisée En Végétation sur Oléagineux et Protéagineux), financé par l’OFB. La rampe de pulvérisation MARECHAL permet de ne traiter que 44% de la surface (soit 20cm sur le rang, pour un écartement de 45 cm).

Des essais sur colza réalisés en Lorraine par Terres Inovia entre 2017 et 2020, en collaboration avec la Coopérative Agricole Lorraine, ont montré que la technique de désherbage mixte (herbicide localisé sur le rang puis binage) en post-levée du colza était tout à fait pertinente et semblable à un traitement en plein, à condition de pouvoir biner au moins 1 fois. En effet, l’efficacité moyenne à mauvaise de la modalité « traitement localisé non biné » montre l’importance du binage pour atteindre un désherbage satisfaisant sur toute la surface.

 

Quel guidage en pratique ?

Différents modes de guidage de la rampe (GPS, trace, caméra…) ont été testés. Il s’avère que sur des terres à colza qui peuvent être parfois irrégulières, le guidage trace n’est pas toujours adapté. Les guidages par caméra et par GPS sont bien adaptés et satisfaisants. Cependant, le guidage caméra étant plus coûteux que le guidage GPS, ce dernier semble suffisant.

Calculer les doses d’eau et de produit pour un traitement localisé sur le rang, un casse-tête ?

Terres Inovia, en partenariat avec AgroSupDijon et la société SUDUINNOV, a conçu une application smartphone android qui permet de calculer les réglages optimums d’une pulvérisation localisée efficace (choix de la buse, angle, volume, quantité de produit, vitesse, etc…) en fonction de la culture et de son stade (hauteur, largeur de la biomasse de la culture, etc…). Les paramètres de sortie sont, selon le choix de l’utilisateur : le volume ou la vitesse ou le débit (choix de la buse). L’Outil d’Aide à la Décision calcule aussi le gain de produit phytosanitaire non pulvérisé en %.


Accessible sur PlayStore, son nom est PréciLoc

 Télécharger l'application sur Google Play Store

 

Les agriculteurs/expérimentateurs peuvent l’utiliser facilement au champ. Selon leur souhait, plusieurs options de traitement sont possibles : traitement localisé sur l’ensemble du champ, traitement en plein sur les bords de champ et localisé pour tout le reste de la parcelle et enfin traitement en plein sur toute la surface. L’OAD calculera les doses de produit et les volumes d’eau correspondants. L’historique des pulvérisations est enregistré dans l’application et peut être réutilisé pour des traitements ultérieurs.

 

Finalement quels intérêts ?

Terres Inovia a également fait un bilan technico-économique de cette technique.

Sur la base du barème APCA 2017, la pulvérisation localisée avec une rampe Maréchal de 36 rangs qui fait 150 ha/an en moyenne (avec un tracteur de 120 CV qui fait 700h/an) coûte 23,8 €/ha, en prenant en compte les frais d’amortissement, d’entretien, de carburant et de main d’œuvre, tant pour la rampe que pour le tracteur.

Avec une hypothèse de coût moyen herbicide de 100 €/ha, la pulvérisation localisée, grâce au gain de produit non appliqué dans l’inter-rang, a un coût herbicide de 44€/ha puisque pour un écartement de 45 cm et une largeur de bande traitée de 20 cm, on ne traite que 44% de la surface. On obtient donc les comparaison de coûts suivantes :
 

Si on prend également en compte le temps de travail et le gain environnemental (IFT), la technique « pulvérisation localisée Maréchal puis binage » est intermédiaire et plutôt un bon compromis.

NB : le désherbinage, qui consiste à traiter sur le rang de la culture levée et à biner en même temps avec un seul et même outil (une désherbineuse), n’est pas conseillé car les conditions favorables à ces deux opérations sont rarement réunies : sol ressuyé et temps séchant pour le binage et hygrométrie suffisante pour le traitement avec absence de vent.

 

Pour plus de renseignements sur les résultats de ce projet

Voir le compte rendu

 

 

 

Itinéraires de désherbage mixte

En situation de faibles pressions en dicotylédones et en graminées, il est possible de réaliser les stratégies suivantes :

Dycotylédones : parcelles sans difficultés

NB : la herse étrille n’est pas proposée dans la 3ème stratégie car elle n’est pas intéressante à 4-6 feuilles en l’absence d’herbicides de prélevée au préalable ; en effet les adventices seront trop développées.

En situation de forte pression en dicotylédones mais faible pression de graminées, il est possible de réaliser les stratégies suivantes :

Dicotylédones : forte pression

NB : la herse étrille n’est pas proposée dans la 3ème stratégie car elle n’est pas intéressante à 4-6 feuilles en l’absence d’herbicides de prélevée au préalable ; en effet les adventices seront trop développées.

En situations de forte pression graminées (et de pression dicotylédones faible ou forte), la propyzamide est de toute façon indispensable. Par conséquent le désherbage mécanique n’apporte pas spécialement de plus-value par rapport à la propyzamide donc dans ces situations de fortes pressions graminées, l’insertion du désherbage mécanique n’est pas spécialement conseillée.

Il existe d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes et il est important de se renseigner sur ces leviers agronomiques de gestion des dicotylédones en colza.

Pour en savoir plus, consulter les articles sur :

Le désherbage mécanique général

La herse étrille

La houe rotative

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Ravageurs du lin : vigilance vis-à-vis du thrips

Thrips LOH
Les thrips peuvent provoquer un arrêt de la croissance en “piquant” les bourgeons terminaux. Les lins prennent un aspect fourchu. Les piqûres sur les boutons peuvent entrainer l’avortement des capsules. 

En lin d’hiver, la présence de thrips doit être surveillée de la reprise de la végétation à la fin de la floraison. Le risque principal se situe entre la reprise de végétation et le début de la floraison.  

Pour estimer le risque pendant la période de risque principal :  

- A un stade précoce du lin (avant 20 cm), les insectes sont difficiles à observer car bien cachés entre les feuilles. Afin de vérifier leur présence, mettre quelques têtes dans un sac et secouer. A ce stade, il n’existe pas de seuil d’intervention.  

- Après le stade 20 cm, réaliser dix balayages, à différents points de la parcelle, sur le sommet des plantes avec la main ouverte et humide. Si en moyenne au moins 5 thrips sont récupéres par balayage, une intervention est à prévoir.

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Ravageurs du lin : vigilance vis-à-vis de l’altise dans le Sud-Ouest

Dans les régions du Sud-Ouest il est fréquent d’avoir des automnes à risque moyen à élevé et selon les années un printemps qui peut s’avérer à risque sur des plantes déjà développées (suivre les BSV de la région pour évaluer le risque de l’année).

Altises LOH

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Désherbage mécanique du colza

Tout ce qui peut contribuer à limiter l’usage des pesticides répond à des attentes environnementales et sociétales. Le désherbage mécanique présente une alternative ou un complément crédible aux herbicides et aux mesures agronomiques préventives.

La lutte mécanique se prépare dès le semis du colza (préparation du sol, compatibilité d'écartement entre semoir et bineuse, légère augmentation de la densité pour la herse, etc.)

Réaliser un désherbage mécanique

Réaliser un désherbage mécanique

En amont :

Soigner la préparation du sol et augmenter la profondeur et la densité de semis.

Au moment du passage :

Choisir d’intervenir tôt en début d’automne afin de viser des adventices jeunes. La houe et la herse sont efficaces qu’à des stades très précoces (fil blanc – cotylédon – 2 feuilles). La bineuse peut être efficace sur des adventices jusqu’à 3-4 feuilles.

Intervenir par temps séchant (la météo ne doit pas annoncer de pluie dans les jours suivants) et toujours sur un sol ressuyé.

Ajuster au mieux les réglages : adapter la profondeur de travail, l’inclinaison des dents de la herse et le choix des socs de la bineuse au comportement du sol (dureté et présence de cailloux notamment).

Ne pas hésiter à renouveler les passages pour détruire petit à petit la majorité des mauvaises herbes, mais également gérer les nouvelles levées.

Comparaison des outils de désherbage mécanique

Efficacités comparées des outils mécaniques (toutes situations pédoclimatiques confondues) :

schéma comparatif outils désherbage mécanique

La bineuse est légèrement plus efficace (rang et interrang confondus) que la herse étrille. La houe rotative a une efficacité décevante. Elle est cependant bien adaptée aux sols limoneux.

Du fait du système racinaire des graminées mieux ancré dans le sol que celui des dicotylédones à nombre de feuilles équivalent, les graminées sont plus difficiles à détruire avec les outils en plein (herse étrille et houe rotative) que les dicotylédones.

comparatif outils désherbage mécanique

Comparaison des coûts

Comparaisons de coûts économiques, temps de travaux et IFT de différents outils de désherbage mécanique

Comparaisons de coûts économiques, temps de travaux et IFT de différents outils de désherbage mécanique

 

Il existe d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes et il est important de se renseigner sur ces leviers agronomiques de gestion des dicotylédones en colza.

 

Pour en savoir plus, consulter les articles sur :

-La herse étrille

-La houe rotative

-Le binage

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En début de cycle, la féverole n’est pas exigeante en eau

Féverole et pois ont les mêmes besoins totaux en eau durant leur cycle. Cependant, des différences existent entre les deux espèces selon les phases. En début de cycle, la féverole n’est pas très exigeante en eau, alors qu’après la fin de la floraison (voir l'article) et jusqu’à maturité physiologique, elle nécessite 180 mm d’eau (contre 150 mm pour le pois).

Consommation en eau de la féverole et du pois (en mm)

Période Féverole Pois
7 feuilles à début floraison 40 70
Début à fin floraison 80 80
Fin floraison à maturité 180 150
Total (7 feuilles à maturité) 300 300
Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Sortie hiver Début de cycle / croissance Irrigation Féverole d'hiver Féverole de printemps Féverole d'hiver Féverole de printemps besoin féverole eau Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr)

Identifier et lutter contre les maladies en sortie d’hiver et phase de croissance du lin

Septoriose

La septoriose (causée par Septoria linicola) se manifeste le plus souvent à partir de la floraison. Cependant les premiers symptômes sont observés dès l’automne sur lin d’hiver. 

Ceux-ci résultent d’une contamination par les spores de la forme sexuée du champignon Mycosphaeralla linicola libérées à partir des résidus de récolte infectés. Des taches brunes plutôt allongées et aux contours diffus apparaissent sur les feuilles de la base puis progressent sur les étages foliaires supérieurs en s’accompagnant d’une défoliation marquée en bas de tige.

septoriose LOH

Les symptômes gagnent aussi les tiges sur lesquelles des bandes alternées vertes et brunes leur donnent un aspect zébré. Pour le lin d’hiver, des lésions brunes plus ou moins nécrotiques affectent le bas des tiges au cours de l’hiver et peuvent être confondues avec des symptômes de kabatiellose.

Kabatiellose

Longtemps confondue avec la septoriose, la kabatiellose (causée par Kabatiella lini) est depuis des années peu observée. La maladie se manifeste sous forme d’un étranglement du collet qui finit par une cassure du pied. A partir de la floraison, les symptômes se manifestent sur feuilles par l’apparition de taches brunes à rougeâtres et sur tiges par des traînées longitudinales brunes à rougeâtres qui entrainent un brunissement généralisé de tous les organes, d’où le nom de brunissure donné à la maladie à ce stade.

Fusariose

La fusariose (causée par Fusarium oxysporum f.sp. lini) est une maladie vasculaire qui se manifeste par un jaunissement d’abord unilatéral et un flétrissement des feuilles, suivis par un brunissement et la mort de la plante. Les sommités des plantes flétries prennent souvent un aspect en crosse et les racines des plantes mortes sont de couleur gris cendré.

fusariose lin

Choisir une variété à bon comportement car aucune lutte fongicide n’est possible. Allonger la rotation du lin pour réduire l’inoculum.

Oïdium

L’oïdium se manifeste sous forme de taches étoilées blanches qui peuvent rapidement évoluer en un feutrage blanc poudreux recouvrant tous les organes (feuilles, tiges et capsules), affectant la fécondation et l’assimilation chlorophyllienne du lin. La protection fongicide n’est recommandée qu’en cas d’apparition des symptômes avant la floraison, en conditions sèches et chaudes survenant après un épisode pluvieux.

oïdium sur feuille de lin

Traiter contre l’oïdium et la septoriose

Au printemps, une intervention fongicide est conseillée avec un produit commercial efficace contre la septoriose (voir tableau en fin d'article) dès que la parcelle de lin atteint le stade E5 (apparition du corymbe – allongement des pédoncules floraux), c'est-à-dire juste avant le début de la floraison. Le déclenchement à E5 est à adapter au contexte d'évolution de la maladie. Il peut être anticipé (forte pression précoce) ou retardé (pression faible, tardive) au début de la floraison. 

Analyse du risque : il n'y a pas à ce jour de seuil de risque pour la septoriose. Etant donné la nuisibilité potentielle de cette maladie, il est considéré que l'apparition des premiers symptômes constitue un risque. Le risque est d'autant plus important que les conditions climatiques sont humides et douces au moment de la floraison.

reconnaissance lutte maladie lin

tableau fongicides pour oïdium sur lin d

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Régulateur de printemps pour le lin d’hiver

En fonction du risque verse, établi à la parcelle, la dose de régulateur de printemps est à moduler sur lin d’hiver. Si le risque verse est mal estimé, une surdose de régulateur par rapport à un risque faible peut avoir un effet dépressif sur le rendement du lin. Inversement un risque de verse mal contrôlé peut impacter le rendement et provoquer des difficultés à la récolte.  

La grille ci-après propose une évaluation du risque verse en fonction du choix variétal (1er levier de maîtrise du risque de verse) et du potentiel sol (RU, minéralisation, apports réguliers de matières organiques). Les fortes densités de semis et des apports d’azote minéral importants au printemps sont des facteurs favorables à la verse. 

Cas généralsituations à risque faible à moyen : TOPREX 0,15 à 0,3 l/ha au printemps entre 15 et 30 cm du lin, par temps poussant. 

Cas particuliers – risque forte verse : Pour certaines situations (forte minéralisation d’azote au printemps, sols profonds, apports de Produits Résiduels Organiques réguliers (PRO), un fractionnement du TOPREX (2 x 0,15 l/ha) au printemps entre les stades 15 et 30 cm pourra être préconisé (applications à prévoir à 7-10 jours d’intervalle). Attention cette pratique peut présenter un risque de phytotoxicité. Les applications doivent avoir lieu en conditions poussantes, au plus loin de la sortie des boutons floraux pour limiter les risques de phytotoxité du TOPREX à la sortie des boutons floraux, qui peut être préjudiciable au rendement. Cette pratique doit être réservée aux parcelles les plus à risque.

Régulateur de printemps Lin oléagineux d'hiver

Type de variétés selon leur tolérance à la verse Sol superficiels, faible RU, sans apport fréquent de PRO*, faible potentiel Sol moyen à profond, RU moyenne Sol moyen à profond, RU moyenne, potentiel élevé, apports de PRO*réguliers, minéralisation forte au printemps
Variétés T à TT impasse possible impasse ou TOPREX 0,15 TOPREX 0,15 à 0,3
Variétés MT à AT impasse ou TOPREX 0,15 TOPREX 0,15 à 0,3 TOPREX 0,35 avec possibilité de fractionnement
Variétés S à AS TOPREX à 0,15 à 0,3

*PRO : Produit résiduaire organique
TT : très tolérante ; T : tolérante ; MT : moyennement tolérante ; AT : asssez tolérante ; AS : assez sensible ; S : sensible

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Identifier et lutter contre les maladies

Septoriose

La septoriose est provoquée par l'agent fongique Septoria linicola. Les conditions favorables pour le développement de cette maladie sont des conditions douces et humides, averses fréquentes et températures supérieures à 15°C.

Les spores du champignon sont développées par sa forme sexuée, Mycospheralla linicola, sur les résidus de cultures infectés. La septoriose progressant du bas vers le haut de la plante par effet splashing, la maladie est propagée via l’eau par les éclaboussures. Les premiers symptômes, des tâches nécrotiques brunes allongées entourées d’un halo chlorotique, seront observables sur les étages foliaires inférieurs. Les lésions peuvent également toucher les tiges et être confondues avec des symptômes de kabatiellose. En effet, les symptômes de septoriose peuvent se développer précocement et être observés dès l’automne sur lin d’hiver.

Il faut ainsi distinguer les différentes périodes d’infection :

  • Développement précoce de la maladie : crevasses se développant au niveau du collet sur une ou plusieurs tiges de la plante (voir photos ci-dessus). Ce stade est communément confondu à des symptômes de kabatiellose, qui présentent des symptômes proches. Les analyses conduites par Terres Inovia ont permis d’identifier cette maladie uniquement en 2016.
  • Développement plus tardif de la maladie : symptômes de nécrose entourée d’un halo chlorotique se développant sur feuilles, tiges et capsules. Les symptômes sur feuilles et tiges sont les plus faciles à observer.


 

Développement précoce de septoriose causant des crevasses du collet
Source : Blandine Bammé – Terres Inovia
Développement plus tardif de la septoriose avec chlorose et nécrose sur les feuilles et les tiges
Source : Christophe Jestin – Terres Inovia

 

Symptômes de septoriose apparaissant sur les feuilles les plus basses, tâches nécrotiques
Source : Zoé Le Bihan – Terres Inovia

 

En cas de doutes, un test en chambre humide peut être réaliser pour valider les symptômes observés sur les plantes.

Chambre humide "maison"

Déposer les feuilles avec suspicion de septoriose dans une boîte ou bouteille plastique, dont les parois sont encore humides.

⇒ Si les tissus infectés développent des pycnides noires qui contiennent les spores du champignon après une semaine en chambre humide alors il s’agit de septoriose.

Pycnides noires observées sur capsules
​​​​​
Source : Terres Inovia – Blandine Bammé



 

Pycnides noires observées sur feuilles
Source : Terres Inovia – Blandine Bammé

 

Une intervention fongique peut être réalisée à l’automne si des symptômes sont visibles et que les conditions sont favorables aux maladies.

Stratégie sur lin oléagineux d'hiver au stade 3-4 cm pour septoriose / régulation (coût : 19 à 23€/ha) Stade 3-4 cm Stade 9 cm
MAGNELLO 0,5 l/ha (1) SCORE 0,30 l/ha

(1) Cette application de MAGNELLO est permise par l'usage *crucifères oléagineuses *traitement des parties aériennes *limitation de la croissance *des organes aériens (nouveau catalogue des usages). Préconisation non couverte par la firme

 

Kabatiellose

La kabatiellose (provoquée par Kabatiella lini) est depuis des années très peu observée. La maladie se manifeste sous forme d’un étranglement du collet qui finit par une cassure du pied. Elle se transmet à partir de résidus de culture. A partir de la floraison, les symptômes se manifestent sur feuilles par l’apparition de taches brunes à rougeâtres et sur tiges par des traînées longitudinales brunes à rougeâtres qui entrainent un brunissement généralisé de tous les organes, d’où le nom de brunissure donné à la maladie à ce stade. Sa fréquence de développement ces dernières années est quasi nulle.

 

Fusariose

Fusarium oxysporum f.sp. lini

La fusariose, provoquée par Fusarium oxysporum f.sp. lini, est une maladie vasculaire qui pénètre par des blessures des racines et se propage dans les tiges le long des vaisseaux conducteurs de sève. L’infection se fera par les chlamydospores produites dans le sol et sur les débris végétaux. Les symptômes se manifestent sur la plante par un jaunissement d’abord unilatéral et un flétrissement des feuilles, suivis par un brunissement et la mort de la plante. Les sommités des plantes flétries prennent souvent un aspect en crosse et les racines des plantes mortes sont de couleur gris cendré.
Le développement de la fusariose est favorisé dans des conditions humides et sur sols acides (pH <6,5).

Choisir une variété à bon comportement car aucune lutte fongicide n’est possible. Allonger la rotation du lin pour réduire l’inoculum.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Période hivernale Sortie hiver Maladies Lin d'hiver Lin d'hiver Lin d'hiver maladies du lin oléagineux présence de maladies lin Zoé Le Bihan & Gwenola Riquet