Pois de printemps
Protéagineux source de protéines végétales, le pois est principalement utilisé en alimentation animale. Les débouchés en alimentation humaine et comme ingrédient sont en pleine croissance. Semé entre mi-décembre et fin mars et récolté en juin juillet, le pois de printemps est l’un des meilleurs précédents du blé et du colza, il favorise la régulation des maladies des cultures dominantes et aide au contrôle des adventices à l’échelle de la rotation. En prélevant l’azote de l’air grâce aux bactéries symbiotiques des nodosités de ses racines, le pois de printemps ne demande pas d’apport d’engrais azoté et laisse de l’azote à la culture suivante, ainsi qu’un sol bien structuré.
Outils
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R-sim - Risque de résistance
Résistances aux herbicides
Enquêtes de surveillance
Enquête
EvA - Evaluation du risque aphanomyces
Maladie du pois
Projets
Terres Inovia participe ou coordonne chaque année plusieurs appels à projets nationaux, européens et internationaux sur diverses thématiques.
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Biodiversité
Herbi1&NoPhy
Expérimentations de systèmes agroécologiques pour un usage des pesticides en ultime recours
CLIMODIF
Développement d’une méthodologie de stratégies d’adaptation au changement climatique garantissant la multiperformance durable des systèmes de cultures pour les filières blé, colza, pois et orge
STAR
Standardiser les données expérimentales et techniques pour faciliter leur réutilisation et accélérer l’innovation et le développement agricole (STAR) – Application aux biosolutions
Événements
Les prochains événements pois que nous organisons
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Cap Protéines Challenge 5
Formations
Développez vos compétences avec les formations pois créées et animées par des experts Terres Inovia
Éditions
Pour vous accompagner, Terres Inovia met à votre disposition plusieurs éditions techniques sur le pois
Prestations et services
Acides gras ISO s/graines
Méthode utilisée : NF EN ISO 17059 - NF EN ISO 12966-4Evaluation de la sensibilité de légumineuses à l'aphanomycès à l'ascochytose ou au botrytis
La sensibilité aux maladies est évaluée grâce à un test biologique standardisé en conditions…Souche fongique sur milieu de culture
Fourniture d'une croissance mycélienne sur milieu de culture des espèces fongiques décrites ci…Aphanomycès du pois : test du potentiel infectieux d'un sol
Un test biologique est réalisé à partir d'un échantillon de sol prélevé dans la parcelle. …Une question ? Contactez-nous !
Si vous avez des questions ou des réflexions sur nos recherches, initiatives ou projets, n'hésitez pas à nous écrire.
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Les chiffres clés
hectares en France
rendement moyen en France
tonnes en 2024
Les avantages
Multiples débouchés
Principalement utilisé en alimentation animale, l’alimentation humaine est aussi en pleine croissance
Facilite le calendrier
Ses dates de semis et de récolte sont décalées par rapport au blé, au colza ou aux principales cultures de printemps
Excellent précédent
Le pois d’hiver ne demande pas d’apport d’engrais azoté et laisse de l’azote à la culture suivante
Régulateur
Il favorise la régulation des maladies des cultures dominantes et aide au contrôle des adventices à l’échelle de la rotation
Guide de culture
Organisé en onze chapitres thématiques, ce guide permet de tout savoir sur la conduite de la culture du pois d’hiver et de printemps : variétés, choix de la parcelle, implantation, fertilisation, désherbage, récolte et stockage. Rotations, débouchés, bénéfices environnementaux et économiques, le guide présente les atouts de cette culture clef qui contribue à la souveraineté en protéines végétales et à la diversification.
Myvar
Consultez et choisissez vos variétés d'oléagineux et protéagineux.
Consultez le dernier numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos
Le numéro régionalisé de juin d'Arvalis & Terres Inovia infos est disponible et consultable en ligne (PDF téléchargeables ci-dessous).
A découvrir dans ce numéro :
OLÉOPROTÉAGINEUX
- Colza d’hiver : les variétés évaluées par Terres Inovia
- Colza associé à des légumineuses : une stratégie validée par les agriculteurs du Sud-Ouest
- Ravageurs du soja : Terres Inovia intensifie ses recherches en 2024
- Récolte du tournesol : choisir un matériel adapté et maximiser la marge
- Lupin d’hiver : les clés de réussite de l’implantation du protéagineux
Bonne lecture !
Documents à télécharger
Les effets bénéfiques des légumineuses pour des pratiques agricoles durables
Terres Inovia a partagé les résultats de travaux dans le cadre du projet européen Climate Farm Demo, confirmant les atouts des légumineuses pour des pratiques agricoles durables. Un webinaire à destination des conseillers techniques a même été organisé le 30 avril dernier.
Lancé en 2022, Climate Farm Demo est un projet européen visant à accélérer l'adoption de pratiques agricoles vertueuses pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Coordonné par l’Idele, il réunit 81 partenaires (dont Terres Inovia) dans 28 pays.
Dans le cadre de ce projet, un webinaire destiné aux conseillers techniques a été organisé, le 30 avril dernier, pour mettre en avant les effets bénéfiques des légumineuses pour des pratiques agricoles durables. Objectif : accompagner la transition climatique des agriculteurs européens, en particulier les 1500 producteurs qui sont partenaire du projet.
Visualisez le webinaire
Ces résultats portent principalement sur les effets bénéfiques des légumineuses en matière de fixation de l’azote, d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de rendement des cultures suivantes. Ils sont issus d’essais réalisés par Terres Inovia, Arvalis,l’INRAE et l’ADAS.
Une fixation symbiotique de l’azote par les légumineuses
Ces cultures permettent une fixation symbiotique de l’azote et peuvent donc être cultivées sans qu’il soit nécessaire de recourir aux engrais azotés. Selon les espèces de légumineuses, la fixation représente de 40 à 90% de l’azote présent dans ces cultures.
Une réduction des gaz à effet de serre (GES)
Les cultures de légumineuses émettent 70 à 80 % en moins de GES que les cultures à fort intrant azoté (blé, maïs, colza). L’empreinte carbone moyenne est inférieure à 1000 kg éqCO₂/ha par exemple pour le pois, la féverole et le soja. Les émissions de GES sont également réduites sur la culture suivante grâce à la baisse des apports d'engrais (-230 kg éqCO₂/ha pour un blé suivant pois par exemple).
Les effets positifs sur le rendement des cultures suivantes
• En agriculture conventionnelle
Le blé après une légumineuse augmente son rendement de +0,3 à +1,2 t/ha comparé à un blé après céréale. Les pratiques de fertilisation sont peu différenciées entre les précédents culturaux alors qu’il y a un potentiel de réduction de la dose d’engrais après une culture légumineuse.
• En agriculture biologique
Le gain de rendement est de +1,0 à +2,2 t/ha.
En résuméLes résultats présentés dans le cadre du projet Climate Farm Demo confirment que l’intégration de légumineuses dans les rotations culturales : |
En savoir plus sur le projet Climate Farm Demo
Etat des cultures des protéagineux - 06/05/2025
La météo de mars à avril a été propice à un développement des protéagineux dans des conditions saines. Les protéagineux de printemps ont également pu bénéficier de bonnes conditions de semis de février à mi-mars.
Protéagineux d’hiver :
Les cultures connaissent une année bien différente de l’an passé. La pression maladie, qui a particulièrement marquée les pois d’hiver, s’est faite plus discrète. Quelques tâches du complexe maladies en pois, de botrytis en féverole et plus rarement d’anthracnose en lupin peuvent s’observer, mais la pression maladie semble peu progresser. Cela s’explique par une météo moins humide et surtout plus fraiche que l’an passé et une stratégie de protections plus réactive dès la phase végétative.
L’enracinement et la nodulation sont moyens à bons, faisant souvent écho à la qualité d’implantation des cultures durant l’automne et l’hiver. A noter que la féverole démontre une certaine résilience dans son enracinement face aux défauts de structuration du sol et d’hydromorphie hivernale.
Concernant le développement aérien, celui-ci a été moins poussif cette année, les conditions de sortie d’hiver ayant été moins propices à un fort développement végétatif. Les lupins, pois et féveroles d’hiver apparaissent plus petits que l’an passée. Cependant, si les conditions météo durant floraison restent propices, la croissance va se poursuivre jusqu’à fin floraison.
Lupin, pois et féverole d’hiver en pleine floraison
Protéagineux de printemps :
La météo de février-mars a permis des semis des pois et féveroles de printemps dans de bonnes conditions. Même si certains secteurs ont connu peu de pluies sur les périodes de mars-avril, les sols sont restés humides, favorisant une bonne nodulation et un enracinement de qualité, en témoigne le bon développement des racines latérales (assurant l’essentielle de l’exploration racinaire) et la longueur du pivot supérieur à 15cm. Mise à part l’activité des sitones, les thrips et pucerons sont discrets.
Pois de printemps à 6 feuilles. Fort développement des radicelles des pois témoignant d’une bonne exploration racinaire.
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Ingénieur de développement zone Centre & Ouest
Etat des cultures Zone Nord&Est – protéagineux
Le temps sec et ensoleillé de mi-mars à mi-avril a offert des conditions idéales aux protéagineux pour se développer sainement, sans pression sanitaire significative. Les précipitations récentes pourraient désormais favoriser l’apparition de symptômes de maladies : état des lieux à l’approche de la floraison.
Pois d’hiver
Semés entre mi-novembre et fin janvier, les pois d’hiver sont actuellement entre le stade 7 feuilles et 12 feuilles. Les premières fleurs commencent à apparaître dans les parcelles les plus précoces, selon les secteurs. Les enracinements sont satisfaisants et l’installation des nodosités, à partir de 3-4 feuilles, s’est bien déroulée et assure une fixation symbiotique efficace de l’azote atmosphérique.
Photo de gauche : La présence de 20 nodosités ou plus à début floraison est signe d’une bonne nodulation.
Photo de droite : Apparition des premières fleurs dans les pois les plus précoces.
Quelques dégâts de sitones ont été repérés. Par ailleurs, des symptômes du complexe de maladies ascochytose/bactériose/colletotrichum apparaissent, en particulier dans les parcelles n’ayant pas bénéficié de protection fongicide précoce. Dans ces situations, une intervention rapide est recommandée, avant même l’apparition des symptômes de maladie. Pour les parcelles ayant reçu un premier traitement, la surveillance reste nécessaire jusqu’à l’application relais à début floraison, pour limiter le développement de foyers avant que le couvert ne se referme.
Nouvelle stratégie contre le complexe de maladies du pois d’hiver
Féverole d’hiver
Les féveroles d’hiver, dont les semis ont également été étalés au cours de l’hiver, entament leur floraison. Les faibles précipitations de ce début de printemps ont permis de maintenir un état sanitaire satisfaisant ; il n’y a pas de pression botrytis notable. Le début de floraison marque le début de la protection fongicide. En année à faible pression maladie, un traitement à base d’azoxystrobine, associé ou non à du SCALA peut être réalisé, avec un relais éventuel avec de l’azoxystrobine entre 15 et 30 jours plus tard.
Pour aller plus loin : Gestion des maladies aériennes de la féverole
Photo : Les féveroles d’hiver sont à floraison
Pois de printemps
La majorité des pois de printemps a atteint le stade 6-7 feuilles. Les conditions ensoleillées du début de cycle ont favorisé l’activité des sitones, entraînant la présence fréquente d’encoches caractéristiques sur les folioles. La vigilance se tourne désormais vers les pucerons verts. Bien qu’ils apparaissent généralement à l’approche de la floraison, les conditions météo prévues (ensoleillement et températures douces) pourraient favoriser une arrivée plus précoce.
Côté sanitaire, les couverts restent pour l’instant sains, sans symptômes de maladies repérés.
Lentille
Les premières lentilles ont été semées début mars. Pour les plus précoces, elles atteignent aujourd’hui le stade 6 feuilles. Les nodosités commencent à être visibles, signe d’une bonne installation de la symbiose. Toutefois, les conditions sèches observées entre fin mars et début avril ont pu compromettre l’efficacité des désherbages de prélevée. Un rattrapage en post levée s’avère fréquemment nécessaire, notamment dans des parcelles où la flore adventice est abondante et déjà bien développée. Le puceron vert pourrait survenir dès le retour de conditions climatiques douces ; il est à surveiller.
Des limaces sur légumineuses de printemps ? Cela peut arriver lors des printemps humides, surveillons-les !
Ce printemps est relativement humide, avec des pluies parfois faibles mais fréquentes, qui entretiennent l’hygrométrie sur les parcelles et des températures plutôt douces. Le maintien de fraicheur en surface est favorable à la présence de limaces sur les légumineuses de printemps.
Habituellement absentes sur les lentilles, les limaces ont fait une arrivée fracassante sur la culture au printemps dernier, avec des parcelles parfois complètement consommées lors de la levée de la culture. Ces dégâts irréversibles ont entrainé des re-semis plus tardifs, dans des conditions moins favorables pour la culture. En effet, si les limaces sont peu problématiques lorsque la culture est assez développée, il faut les éviter lors du semis et du développement des premières feuilles de la culture. La lentille étant peu développée sur ses premières phases de cycle, l’impact peut être assez marqué. Leur présence est pour l’instant identifiée sur le bassin Poitou-Charentes.
Concernant les pois de printemps, les dégâts peuvent être tout aussi importants, même si la culture se développe plus rapidement que la lentille.
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Si une intervention est nécessaire, appliquez un anti-limaces à base de métaldéhyde ou phosphate ferrique qui sont les 2 substances actives autorisées.
► Tableau des principaux anti-limaces
Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr - Ingénieur de développement - Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Référent national protéagineux
Agathe Penant - a.penant@terresinovia.fr - Référente protéagineux zone Centre & Ouest
Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente nationale lentille et lin oléagineux
Thrips, sitones et pucerons, les ravageurs à surveiller dès la levée sur légumineuses de printemps
Les semis des légumineuses à graines de printemps – pois, féverole, lupin et lentille – se préparent ou sont en cours. La surveillance débute dès la levée pour certains ravageurs. Retour sur les méthodes d’observations, les seuils et les interventions possibles. Le pois chiche n’est pas affecté par ces insectes de début de cycle.
Le sitone, le ravageur toujours ponctuel
Les sitones sont des charançons de grande taille, de couleur gris verdâtre à brun-rouge. Actif à partir de 12°C, leur présence dans les parcelles se traduit par des encoches semi-circulaires sur le bord des feuilles qui présentent alors un aspect dentelé. Cette activité d’alimentation n’est pas nuisible. En revanche, les larves le sont en détruisant les nodosités compromettant l’alimentation en azote des légumineuses. Les larves étant non atteignables, la lutte vise les adultes.
Larve de sitone dans nodosité - Encoches sur feuilles - Sitone adulte (photos L.jung - Terres Inovia)
Une observation simple : surveiller les encoches semi-circulaires sur les feuilles à partir de la levée.
Pois protéagineux : surveillez les parcelles de la levée jusqu'au stade 5-6 feuilles du pois de printemps et jusqu’à 8-10 feuilles du pois d’hiver. Intervenir à partir de 5 à 10 encoches par plante sur les 1ères feuilles émises. Maintenir ensuite la surveillance et réintervenir si le seuil est à nouveau dépassé sur les jeunes feuilles émises avant 6 feuilles du pois de printemps et 10 feuilles du pois d’hiver.
Féverole, lentille et lupin : la présence de nombreuses encoches sur l’ensemble des étages foliaires avant 6 feuilles peut justifier une intervention. Pour la lentille, les feuilles sont particulièrement petites et peuvent facilement tomber, n’hésitez pas à surveiller également les racines avec les attaques des larves sur les nodosités.
Si les seuils sont atteints, un traitement à base d’un pyréthrinoïde homologué est recommandé. L’intervention sera d’autant plus efficace que les sitones sont actifs (temps ensoleillé, sans vent). Ne plus intervenir au-delà de 6 feuilles (10 feuilles du pois d’hiver) : passer ce stade, l’essentiel des pontes a déjà eu lieu. Si les adultes sont observables tout au long de la campagne, la nuisibilité des larves devient négligeable au-delà de ce stade.
Le thrips, le ravageur discret
Le thrips est un insecte minuscule de 1 mm brun foncé et de forme allongée, difficilement observable directement sur les plantes. Il est actif dès que la température atteint les 7-8°C. Il pique les plantes pour se nourrir et injecte alors une salive toxique, provoquant des réactions physiologiques tels que le nanisme des plantes, la crispation des feuilles avec des tâches jaunes et brunes et développant de nombreuses ramifications. La nuisibilité des thrips est accentuée si la plante est jeune et peu poussante.
Les pois, les lupins et les lentilles sont concernés par cet insecte, par contre la nuisibilité est faible sur les féveroles.
Une astuce pour l’observation : les thrips étant très petits, il est recommandé pour les dénombrer de prélever des plantes et les mettant dans un sac transparent laissé au soleil. Au bout d’une dizaine de minutes, les thrips vont s’agglutiner sur la paroi du sac, permettant de relever leur nombre par rapport au nombre de plantes dans le sac.
Pois protéagineux : la surveillance se fait de la levée au stade 3 feuilles du pois de printemps. Une intervention est recommandée si l’on dénombre 1 thrips par plante en moyenne. Il n’a jamais été observé de dégâts de thrips en pois d’hiver.
Lupin : Surveillance de la levée à 3 feuilles. Intervention recommandée si forte présence.
Lentille : Surveillance de la levée à 4 feuilles. Intervention recommandée si forte présence. Comme pour les sitones si un traitement est nécessaire, utiliser un pyréthrinoïde homologué.
Le puceron, attention en cas d’hiver doux
Le pois et la lentille sont généralement colonisés par des pucerons verts du pois (Acyrthosiphon pisum). Celui-ci présente une couleur verte à rose et se cache souvent sous les feuilles et dans les nouvelles feuilles émergentes et plus tard dans les boutons floraux.
La féverole est préférentiellement colonisée par le puceron noir de la fève (Aphis fabae) qui s’agglutine en manchons de plusieurs centimètres sur les tiges et est bien visible. Le puceron vert du pois Acyrthosiphon pisum peut également être observé en fin de cycle sur féverole.
Le lupin peut être colonisé par Macrosiphon albifrons, gros puceron bleu-vert-gris spécifique des plantes du genre Lupinus, mais dont la présence en parcelle est très rare.
Les pucerons arrivent habituellement vers la floraison. Cependant, certaines années, les populations peuvent arriver plus tôt en végétation comme en 2020. Les pucerons, en plus de ponctionner la sève, peuvent transmettre des virus. Ces viroses sont d’autant plus nuisibles qu’ils infectent les plantes à des stades jeunes sur des plantes stressées. A partir de la floraison, le risque viroses diminue mais il faut prendre en compte les dégâts directs liés aux piqures : avortements de boutons floraux et de jeunes gousses.
Le test de la feuille blanche pour observer le puceron vert : le puceron vert est souvent caché et peu visible par sa couleur verte. Pour mieux l’observer, il suffit de prélever des plantes et de les secouer au-dessus d’une feuille blanche. Les pucerons verts du pois ont une faible adhérence à la plante et tombent facilement.
Les seuils d’intervention varient selon la culture, le stade et le type de puceron. Les produits à appliquer varient selon le stade et la culture mais avant toute intervention, rester attentif à la présence d’auxiliaires (coccinelles, syrphes…) qui permettent de réguler les populations de pucerons :
| Stades | Pois | Féverole | Lentille |
| Levée – 6 feuilles (1) | ≥ 10% plantes avec pucerons Préférentiellement Pyréthrinoïde autorisé ou KARATE K | ≥ 10% plantes avec pucerons Pyréthrinoïde autorisé | |
| 6 feuilles – avant début floraison (2) | ≥ 10-20 pucerons/plante KARATE K, MAVRIK JET, TEPPEKI | ≥ 10-20% plantes avec pucerons KARATE K, MAVRIK JET, TEPPEKI | ≥ 10% plantes avec pucerons TEPPEKI |
| Floraison (3) | ≥ 20-30 pucerons/plante MAVRIK JET, TEPPEKI | ≥ 20% plantes avec manchons (4) MAVRIK JET, TEPPEKI | ≥ 2-3 pucerons/plante TEPPEKI |
Tenir compte du pourcentage de plantes avec pucerons aux stades précoces, avec un seuil d’intervention à 10%
(1) Si présence simultanée sitones et seuil dépassé, choisir une solution également autorisée sitones. Il est préférable de conserver les aphicides spécifiques pour de plus fortes infestations et/ou pour leur autorisation durant la floraison.
(2) Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, KARATE K ne sera pas utilisable en pois ou féverole (absence de mention abeille). Seuls MAVRIK JET et TEPPEKI seront utilisables selon la culture mais attention, leur utilisation est limitée à une application.
(3) KARATE K n’est pas utilisable en floraison du pois ou de la féverole car il ne bénéficie pas de mention “abeille”. L’utilisation de MAVRIK JET et TEPPEKI est limitée à une application.
(4) Lorsque les pucerons se développent et forment une colonie de plusieurs dizaines ou centaines d’individus accolés sur les tiges et forment une tache noire d’au moins 1 cm de long, on parle de manchon.
Nouvelles recommandations d’emploi pour Teppeki/Afinto Il est recommandé de ne plus utiliser d’adjuvant ou d’huile pour les cultures suivantes : pois protéagineux et fourragers, féverole, lupin, pois écossés frais, fève sèche, haricots secs, pois secs, pois chiche, et lentille sèche. Les autres conditions d’emploi restent inchangées. |
Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraison La phrase SPe 8 définit les conditions suivantes : dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou selon les AMM (autorisation de mise en marché) plus anciennes, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d’exsudats. L’application est possible pour les usages bénéficiant des mentions "emploi possible ", "emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d'abeilles" ou pour les anciennes AMM, les mentions F, PE et FPE. L’arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application durant la floraison : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil. Cette obligation est étendue aux fongicides et aux herbicides. A terme (renouvellement des AMM), l’autorisation d’application en floraison sera conditionnée par l’AMM, toujours dans le respect des horaires. Lorsque des interdictions supplémentaires sont mentionnées sur l’étiquette des produits, elles doivent s’appliquer.
Mélanges |
Combiner les moyens pour désherber ses pois et féveroles de printemps
Avec les semis en cours ou bientôt réalisés pour les pois et féveroles de printemps, il est temps de prévoir votre stratégie de désherbage en fonction de la flore connue sur la parcelle.
Une application en prélevée : une solution sécurisante
Dans les situations de fortes infestations en dicotylédones concurrentielles (gaillet, renouées, matricaire) ou difficiles à maîtriser uniquement en post-levée (éthuse, arroche, renouée des oiseaux), une stratégie « tout en prélevée » offre un choix de produits plus large pour sécuriser la culture, mais reste plus onéreux.
La prélevée doit s’effectuer au plus près du semis, sur des semences recouvertes de terre et un sol rappuyé, afin de limiter les risques de phytotoxicité. Excepté dans les sols battants, un roulage est conseillé afin de bien recouvrir la graine avant toute intervention.
Un sol frais au moment du traitement et une légère pluviométrie dans les jours qui suivent sont les conditions idéales pour une bonne efficacité. Dans le cas de relevées d’adventices ou d’efficacité insuffisante (sol sec), un rattrapage en post-levée est possible.
Pour rappel, la féverole possédant moins de solutions de rattrapage en post-levée que le pois, la prélevée est importante pour assurer une bonne maitrise des adventices.
Une application en post-levée seule
Dans le cas de parcelles à faible infestation et/ou de flore connue, le choix d’une intervention unique en post-levée peut être suffisante. Veiller à intervenir sur des adventices jeunes (stade cotylédon à 2-3 feuilles), dans des conditions poussantes et en dehors de fortes amplitudes thermiques.
Certains programmes peuvent se fractionner afin d'augmenter l'efficacité contre certaines adventices. Espacer alors les deux interventions de 10-15 jours minimum.
Un programme de prélevée et post-levée
Un programme complet (pré+post) permet de maitriser de très fortes infestations ainsi que des levées échelonnées d’adventices tout en maitrisant le coût de son désherbage. Les adventices les plus difficiles à contrôler orientent le choix du ou des produits appliqués en prélevée.
Pour maîtriser les coûts, appliquer le produit de prélevée à une dose inférieure à la dose homologuée (3/4 de celle-ci), puis appliquer en post-levée sur des adventices jeunes des produits à faible dose.
Pour rappel, les différents produits à base de pendiméthaline, imazamox et bentazone ne sont plus mélangeables. Leur application dans un même programme en post-levée doit se faire en 2 applications – se référer aux délais de rentrée des différentes spécialités pour recomposer l’association initialement visée.
Pois de printemps :
Féverole de printemps :
Rappel des règles d’utilisation de l’aclonifen (CHALLENGE 600 ou COLT/PAPEL) en pré et post-levée à ce lien.
| Nouveauté ! Historiquement restreint en plages d’utilisation, BISMARK CS est désormais utilisable en prélevée (BBCH00 à BBCH07) des pois et féverole quelle que soit la date d’implantation de ces cultures. Retrouvez nos recommandations d’associations de cette spécialité et les flores visées en suivant les liens ci-dessus. |
Gestion des graminées
Problématique montante dans les parcelles de protéagineux de printemps, la gestion des graminées ne doit pas être négligée. Les bases de pendiméthaline en prélevée telles que le NIRVANA S et le PROWL 400 présentent une efficacité modérée et complèteront l’action d’un antigraminée à action foliaire.
Les antigraminées à action foliaire ont une bonne efficacité en l’absence de résistance aux FOP et DIME.
Désherbage mécanique : une solution efficace en conditions sèches
Avec des printemps parfois secs, le désherbage mécanique peut apporter une aussi bonne efficacité que certains programmes chimiques. Également, les stratégies mixtes associant prélevée chimique et post-levée mécanique sont des solutions efficaces si la météo est favorable. Elles sont moins onéreuses et faciles à mettre en œuvre, d’autant plus pour la féverole qui présente peu de solutions chimiques de rattrapage. Pour rappel, les interventions mécaniques gagnent en efficacité si elles s’effectuent avec 2 journées de beau temps avant et après.
Pois de printemps : Le désherbage en plein et la bineuse céréales sont possibles tant que les vrilles ne sont pas trop développées (4-5 feuilles max).
- Avant la levée : un passage de herse étrille est possible, à l’aveugle, dès que la portance du sol est suffisante, sur des adventices jeunes et donc faciles à détruire.
- A la levée : la houe rotative est la plus sélective sur les pois à ce stade. Elle est particulièrement adaptée aux sols limoneux. Son efficacité est liée au stade des adventices (fil blanc à 2 feuilles maximum).
- Après la levée : effectuer un passage avec la herse étrille avant le stade 5 feuilles. Ne plus intervenir dès que les vrilles du pois sont développées ; les risques de pertes de plantes par arrachage sont élevés.
► Stratégies de désherbage mécanique ou mixte du pois
Féverole de printemps : Les passages mécaniques peuvent s’opérer jusqu’à tard, notamment pour la bineuse, tant que la hauteur du couvert le permet. Généralement, passé 6 feuilles, le risque de casse de tige augmente. Les interventions sont donc à bien raisonner passé ce stade. Aux stades antérieurs, la herse étrille peut présenter de bons résultats sur des adventices jeunes. La houe rotative ayant une efficacité moindre, est à réserver plutôt aux sols limoneux qui valoriseront sa fonction d’écroûteuse. L’intérêt de la bineuse est de pouvoir intervenir sur des adventices plus développées.
Pour les féveroles semées à grand écartement (>45cm), la combinaison d’un herbicide localisé sur le rang avec un binage réalisé en différé quand les pédoclimatiques sont idéales présentera une très bonne efficacité pour une charge maitrisée.
► Stratégies de désherbage mécanique ou mixte de la féverole
Auteurs :
Agathe Penant – a.penant@terresinovia.fr - Référente protéagineux zone Centre & Ouest
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Référent protéagineux zone Nord & Est
Fanny Vuillemin - f.vuillemin@terresinovia. fr - Chargée d'étude Gestion intégrée des adventices
Gwénola Riquet - g.riquet@terresinovia.fr - Ingénieure développement Gestion des maladies Intrants et Biocontrôle
Vidéo - L'implantation des pois de printemps en zone Nord&Est
Les conditions pluvieuses de ce début d'année compliquent/retardent les chantiers de préparation de sols et de semis des pois de printemps. Michael GELOEN revient sur 3 points en vidéo. L'importance d'une bonne préparation du sol Les règles de réussite du semis (précocité, densité, profondeur) La gestion de la nutrition du pois de printemps (azote et phosphore)
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