Le temps sec et ensoleillé de mi-mars à mi-avril a offert des conditions idéales aux protéagineux pour se développer sainement, sans pression sanitaire significative. Les précipitations récentes pourraient désormais favoriser l’apparition de symptômes de maladies : état des lieux à l’approche de la floraison.
Pois d’hiver
Semés entre mi-novembre et fin janvier, les pois d’hiver sont actuellement entre le stade 7 feuilles et 12 feuilles. Les premières fleurs commencent à apparaître dans les parcelles les plus précoces, selon les secteurs. Les enracinements sont satisfaisants et l’installation des nodosités, à partir de 3-4 feuilles, s’est bien déroulée et assure une fixation symbiotique efficace de l’azote atmosphérique.
Photo de gauche : La présence de 20 nodosités ou plus à début floraison est signe d’une bonne nodulation.
Photo de droite : Apparition des premières fleurs dans les pois les plus précoces.
Quelques dégâts de sitones ont été repérés. Par ailleurs, des symptômes du complexe de maladies ascochytose/bactériose/colletotrichum apparaissent, en particulier dans les parcelles n’ayant pas bénéficié de protection fongicide précoce. Dans ces situations, une intervention rapide est recommandée, avant même l’apparition des symptômes de maladie. Pour les parcelles ayant reçu un premier traitement, la surveillance reste nécessaire jusqu’à l’application relais à début floraison, pour limiter le développement de foyers avant que le couvert ne se referme.
Nouvelle stratégie contre le complexe de maladies du pois d’hiver
Féverole d’hiver
Les féveroles d’hiver, dont les semis ont également été étalés au cours de l’hiver, entament leur floraison. Les faibles précipitations de ce début de printemps ont permis de maintenir un état sanitaire satisfaisant ; il n’y a pas de pression botrytis notable. Le début de floraison marque le début de la protection fongicide. En année à faible pression maladie, un traitement à base d’azoxystrobine, associé ou non à du SCALA peut être réalisé, avec un relais éventuel avec de l’azoxystrobine entre 15 et 30 jours plus tard.
Pour aller plus loin : Gestion des maladies aériennes de la féverole
Photo : Les féveroles d’hiver sont à floraison
Pois de printemps
La majorité des pois de printemps a atteint le stade 6-7 feuilles. Les conditions ensoleillées du début de cycle ont favorisé l’activité des sitones, entraînant la présence fréquente d’encoches caractéristiques sur les folioles. La vigilance se tourne désormais vers les pucerons verts. Bien qu’ils apparaissent généralement à l’approche de la floraison, les conditions météo prévues (ensoleillement et températures douces) pourraient favoriser une arrivée plus précoce.
Côté sanitaire, les couverts restent pour l’instant sains, sans symptômes de maladies repérés.
Lentille
Les premières lentilles ont été semées début mars. Pour les plus précoces, elles atteignent aujourd’hui le stade 6 feuilles. Les nodosités commencent à être visibles, signe d’une bonne installation de la symbiose. Toutefois, les conditions sèches observées entre fin mars et début avril ont pu compromettre l’efficacité des désherbages de prélevée. Un rattrapage en post levée s’avère fréquemment nécessaire, notamment dans des parcelles où la flore adventice est abondante et déjà bien développée. Le puceron vert pourrait survenir dès le retour de conditions climatiques douces ; il est à surveiller.
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