Plantes compagnes colza : une association de bienfaiteurs !

La réussite du colza, surtout dans les régions affectées par des insectes d’automne comme la grosse altise et le charançon du bourgeon terminal passe par l’obtention d’un colza robuste.

Les plantes compagnes jouent un rôle crucial à ce niveau, notamment en renforçant le système racinaire du colza, ce qui améliore l’utilisation des ressources et retarde la faim d’azote. Elles contribuent également à réduire le nombre de larves par plante, bien que les mécanismes précis restent en partie inconnus. Une biomasse de couverture de 300-500 g/m² à l’entrée de l’hiver est nécessaire, mais ce levier ne suffit pas à éliminer totalement les interventions insecticides en cas de forte infestation.
Cependant, l’impact sur la gestion des adventices est limité. Les légumineuses, dont la croissance active est décalée par rapport au colza, ne peuvent pas efficacement contrôler les adventices par extinction lumineuse ou concurrence. Les techniques de semis direct avec une moindre perturbation du sol se révèlent plus efficaces pour limiter les levées d’adventices.

 Colza associé à de la féverole – L.Jung – Terres Inovia

Adaptation des plantes compagnes selon le type de sol

Les plantes compagnes sont adaptées à tous les types de sol, mais leur utilité varie. Dans les sols profonds et fertiles, où le colza peut atteindre une biomasse de 1500 g/m² à l'entrée de l'hiver, les plantes compagnes peuvent être moins pertinentes en raison de la concurrence. Toutefois, elles contribuent à la fertilité globale du sol. Dans les sols superficiels, où il est difficile d’atteindre une forte biomasse de colza, les légumineuses apportent une biomasse complémentaire bénéfique.

Gains de rendement et nutrition des cultures suivantes

Les bénéfices des plantes compagnes incluent des gains de rendement allant de 0 à 6 q/ha selon les années, ainsi qu’une amélioration de la nutrition des cultures suivantes, notamment les céréales.

Choix des plantes compagnes

Les légumineuses sont privilégiées en raison de leur phase de croissance active décalée (500 à 700°C base 0 depuis la levée) par rapport au colza (400°C base 0 depuis la levée). Cela permet au colza de s’installer avant que les légumineuses ne commencent à croître significativement, favorisant ainsi le colza dans des conditions hydriques contraignantes.

Espèces recommandées :
•    Féverole : Idéale pour sa biomasse et structure, notamment dans les sols hydromorphes. Nécessite une technique de semis adaptée et suffisamment d’eau.
•    Lentille, fenugrec, trèfle d’Alexandrie : Se mélangent bien avec le colza dans la même cuve, évitant ainsi des passages supplémentaires qui assècheraient le sol.


 
Les associations de couverts sont recommandées pour atteindre l'objectif de biomasse de 300-500 g/m². L’utilisation d’espèces non légumineuses comme le tournesol, le niger, et le sarrasin est possible mais doit rester limitée pour éviter une concurrence excessive (3 à 5 pieds/m²).

En conclusion, les plantes compagnes constituent une stratégie prometteuse pour renforcer la robustesse du colza, améliorer la fertilité du sol et augmenter les rendements, tout en nécessitant une gestion adaptée selon les conditions spécifiques de chaque type de sol.

 

Préparation de campagne Implantation France entière Colza associé Colza Michael GELOEN (m.geloen@terresinovia.fr)

Implantation du soja: Les points essentiels pour la réussite de la culture

La réussite d’une culture de soja commence bien avant la levée des premières plantules. À l’approche des semis, il est essentiel de garder en tête les étapes clés pour assurer une implantation optimale et poser les bases d’un rendement satisfaisant. Faisons le point sur les 6 points clés.

1. Choix de la parcelle

Tout d’abord, le choix de la parcelle est déterminant et se fera en prenant en compte le type de sol et les possibilités d’irrigation. Le soja peut se conduire en sec dans des sols profonds (RU>120mm) et intermédiaires mais avec une prise de risque sur l’atteinte du potentiel de rendement. Les sols superficiels (RU<80mm) pourront recevoir du soja à condition d’avoir accès à l’irrigation. Tout comme le maïs, le soja a des besoins en eau similaires estimés à 430 mm (mais pas au même moment) pour une production de 35 q/ha, la disponibilité en eau est donc cruciale dans le choix de la parcelle. 

Voir le tableau comparatif des performances technico-économiques des cultures d'été selon les types de sols et la disponibilité en eau

D’autres critères sont à prendre en compte pour le choix de la parcelle. Une attention particulière doit porter également sur les caractéristiques du sol, l’historique sanitaire, son historique soja et sa flore adventice.  

  • La capacité du sol à se réchauffer rapidement : un atout qui permettra un démarrage rapide du soja. Les risques liés aux attaques fongiques (Pithium, Rhizoctone et autres Fusarium) y sont réduits, contrairement aux sols froids ou battants où les attaques sont plus communes.  
  • L’historique de la parcelle en matière de sclérotinia est également en prendre en compte, pour limiter les risques.  

Avantage aux parcelles qui ont déjà porté du soja, car elles sont déjà colonisées par les bactéries spécifiques et indispensables à la fixation d’azote par les nodosités. Dans ces situations la nodulation est alors facilitée. 

2. Le travail du sol : clé de voûte d'une implantation réussie du soja 

La réussite du soja repose sur une préparation soignée du sol, adaptée aux conditions de la parcelle.  L’objectif est d’obtenir un lit de semences fin et nivelé, garantissant un bon contact entre la graine et le sol sans favoriser la formation de croûtes superficielles. Il est également essentiel de préserver une structure aérée dans les 15 premiers centimètres du sol afin de favoriser la symbiose entre le soja et les bactéries fixatrices d’azote. Une bonne porosité facilite l’installation de ces bactéries et assure une nodulation efficace, indispensable à la nutrition du soja et à son autonomie en azote. En sols argileux, une fissuration peut améliorer l’infiltration de l’eau. Enfin, toute intervention doit être réalisée sur un sol ressuyé afin d’éviter le tassement et préserver la structure. Un sol bien structuré permet d’envisager des techniques simplifiées, limitant le nombre de passage, tandis qu’un sol compacté nécessite un travail plus profond pour favoriser son aération et l’enracinement. Lorsque toutes les conditions sont réunies, le semis direct est possible. 

3. L’inoculation des graines : des précautions à prendre

Un inoculum est un produit biologique fragile, prenez des précautions : Après achat, le produit inoculant doit être conservé à température fraiche et à l’abri de la lumière, pour conserver sa qualité.  Semer dans le délai permis par la spécialité après l'ouverture du sachet d'inoculum .

Pas d’azote au semis !  Outre la qualité du produit, la nodulation est souvent soumise à deux facteurs limitants : le manque d’eau et l’excès d’azote minéral du sol, ce dernier ayant pour effet d’inhiber la nodulation. Ainsi, tout apport d’azote au semis est déconseillé car il empêche les nodosités de s’installer et de fonctionner.  

Pour aller plus loin:

 

4. Date de semis, précocité variétale et situation pédoclimatique : le trio décisif pour sécuriser la récolte

Il s’agit en effet d’assurer une récolte dans de bonnes conditions, en tenant compte des risques d’arrière-saison humide.

  • Sud-Ouest, Sud-Est :  Le choix de précocité est globalement libre sur ce secteur.  Privilégier des semis d’avril dans les secteurs les plus chauds d’Occitanie ou du Sud du Lot-et-Garonne où les arrière-saisons permettent d’envisager des récoltes sans trop de craintes. 
  • Pour les départements sous plus forte influence océanique, les secteurs de piémont pyrénéens ou les zones froides, des groupes I seront mieux adaptés sur les dates de semis classiques jusqu’à début mai. En cas de semis plus tardif sur ces zones, il sera plus sécurisant de recourir à un groupe 0, voire 00 pour la Dordogne et le nord Gironde, où le retour de conditions humides en fin de cycle peut perturber les chantiers de récolte à partir de fin septembre.  
  • Auvergne-Rhône-Alpes : Le groupe de précocité 00 s'avère le plus adapté à cette région, on ciblera des dates de semis classiques de début mai. Selon l'altitude, le climat et le type de sol, il est possible d'opter pour différents groupes de précocité. Dans les zones d'altitude ou sous des climats continentaux, les variétés doivent être précocifiées pour éviter des récoltes trop tardives, susceptibles d'être affectées par des épisodes pluvieux. Le long de la vallée du Rhône, le climat méditerranéen permet une plus grande diversité de précocité, avec des variétés provenant des groupes 0, voire du groupe I, au sud de la région (secteur Montélimar) où les arrière-saisons permettent d’envisager des récoltes sans trop de craintes.  

5. Densité de semis : tenir compte des pertes à la levée  

La densité de semis doit tenir compte du taux de faculté germinative et les conditions de semis, pour estimer les pertes, ainsi que la disponibilité en eau au cours du cycle.
Un test de germination est fortement recommandé pour un semis avec des graines de ferme. Si le taux de facultés  germinatives est inférieures à 80%, l’augmentation des densités de semis peut se retrouver incompatible avec un semis au semoir monograine. Dans ces situations, il est préférable de privilégier les semoirs céréales, en bouchant une descente sur 2, de façon à tendre vers un peuplement optimal.

D’autres facteurs influençant le taux de levée, comme le type de sol, le travail du sol, ou encore le risque d’attaques de ravageurs du sol, influencent le taux de levée et sont à prendre en compte pour ajuster la densité de semis.

6. Écartement et bonnes conditions de semis : des choix déterminants 

Le semis, moment clé de l’implantation, doit être réalisé dans de bonnes conditions. Pour garantir une levée rapide et homogène, la température du sol doit atteindre au moins 10°C sur les 5 premiers cm, dans les 24 à 48h après le semis. En dessous de cette température, la germination peut être affectée. Une profondeur de semis comprise entre 2 et 4 cm est idéale pour assurer une bonne émergence tout en limitant les risques de dessèchement des graines.  

L’écartement des rangs joue également un rôle important et doit être adapté à la variété et aux conditions hydriques. Les variétés des groupes 0, I et II supportent des espacements de 25 à 60 cm, avec une meilleure capacité de ramification pour les plus tardives. Un écartement de 80 cm est envisageable pour le groupe I, bien que moins optimal. 

Les essais de Terres Inovia (2014-2016) montrent que 60 cm est l’écartement le plus performant, notamment en conditions irriguées où le soja exprime mieux son potentiel. Cet avantage est encore plus marqué en sols profonds ou bien alimentés en eau. 

Enfin, pour limiter le risque de sclérotinia, il est conseillé de privilégier des écartements d’au moins 50 cm afin d’améliorer l’aération du couvert et réduire les conditions favorables à la maladie. 

Voir aussi : Optimiser le peuplement pour maximiser rendement et rentabilité

Vos contacts régionaux
Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Occitanie
Laura Cipolla - Auvergne-Rhône-Alpes, PACA

Implantation Auvergne Rhônes-Alpes Implantation Soja Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr)

Gestion des graminées, l'après S-Métolachlore

Le 20 avril 2023, l’ANSES a procédé au retrait des principaux usages des herbicides à base de S-Métolachlore. Des délais de grâce ont alors été accordés, avec une possibilité de stockage et d’usage jusqu’au 23 juillet 2024, tandis que les dernières ventes ont été prolongées jusqu'au 23 avril 2024. Certaines exploitations ayant su anticiper le calendrier ont pu couvrir leurs besoins en s-métolachlore, et pourront y recourir au printemps 2024. Dans les autres cas de figure la gestion des graminées doit s’envisager d’autre manière.

Des alternatives en prélevée efficaces

La gestion d’une pression moyenne à forte en graminées passe en premier lieu par un désherbage de prélevée efficace. Alors que cette gestion reposait jusqu’ici sur 2 molécules, le retrait du S-métolachlore va faire supporter à la Pendiméthaline un poids plus important dans le contrôle de prélevée des graminées.

La figure 1 présente les efficacités comparées de la pendiméthaline (Atic-Aqua : 2l/ha) et le S-métolachlore (Mercantor Gold : 1.2 l/ha), associé au Proman  (2,5 l/ha). Afin de limiter les risques de sélectivité de la pendiméthaline, il est proposé de retenir une dose à 1.8 l/ha sur les terrains argileux. Cette dose pourra être modulée à 1.5 l/ha sur les terrains plus limoneux, plus filtrants.  Cependant, vis-à-vis d’une dose abaissée à 1000g/ha du S-métolachlore, les performances des deux molécules présentent des niveaux d’efficacité proches sur les graminées estivales.


Autre molécule à considérer: la Pétoxamide (Successor 600). En retrait sur panic pied de coq, cette solution peut présenter un intérêt sur sétaire ou digitaire, malgré semble-t-il, une possible irrégularité observée dans d’anciennes références. L’acquisition de résultats actualisés sur cette molécule permettra de mieux appréhender son niveau d’efficacité. 
 

Un complément non négligeable de la post-levée

Bien que l’essentiel de la gestion des graminées repose sur l’efficacité de la base prélevée, une action complémentaire de post-levée apporte un complément d’efficacité dans les situations les plus infestées. Par ailleurs, avec des situations de printemps secs, comme en 2022, l’efficacité des prélevées décroit et devient insuffisante, nécessitant alors un complément en post-levée.

L’imazamox et la bentazone sont les 2 molécules employées dans les stratégies de post-levée, et ciblent prioritairement les dicotylédones. L’imazamox apporte un complément d’efficacité intéressant contre panic pied de coq et sétaire.  Son efficacité sur sétaire est en retrait. La bentazone quant à elle n’apporte pas de bénéfices dans la gestion des graminées. L’association imazamox et bentazone dans le Basagran, n’apporte pas le grammage d’imazamox suffisant pour permettre un renfort efficace.

Dernier recours, les antigraminées foliaires.

Ces solutions (Agil/Etamine/ Fusilade /Pilot/Stratos etc.) présentent de bonnes efficacités contre panic pied de coq, panic faux millet, sétaire ou encore digitaire. Elles sont également un recours vis-à-vis des vivaces telles que le chiendent ou le sorgho d’Alep, contrairement à l’ensemble des autres solutions de pré comme de post-levée. Leurs efficacités restent néanmoins conditionnées à leurs conditions d’utilisation.

Ainsi, privilégier l’application des stades 3 feuilles jusqu’à fin tallage des graminées annuelles et de 10 à 20 cm des graminées vivaces. Au-delà, les efficacités décroissent rapidement. Des conditions d’hygrométrie supérieures à 60% ainsi que des températures n’excédant pas ou peu les 20°C sont à privilégier.


Les essais conduits par Terres Inovia ont démontré un effet antagoniste de l’association des antigraminées foliaires à l’imazamox. Parmi les produits testés entre 2010 et 2012 (Stratos, Pilot, Fusilade), seules les associations avec le Stratos n’ont pas mis en évidence d’antagonisme. Parmi les autres solutions testées, les baisses d’efficacité observées par rapport aux efficacités seules, impliquent donc de bien dissocier les applications. Par conséquent, dans les situations à forte pression, ou en présence de vivaces, on interviendra en premier lieu avec l’imazamox ou bentazone à 2-3 nœuds du soja pour viser spécifiquement les dicotylédones, et l’antigraminée foliaire sera à réaliser environ 7 jours plus tard sur la cible graminée.

Voir programme désherbage Soja 2024
 

Votre contact régional

  • Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Occitanie
  • Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr) - AURA & PACA

 

Implantation Phase végétative Auvergne Rhônes-Alpes Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Maitrise des adventices Désherbage Soja Non A. Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Terres Inovia

L’étape cruciale de l'inoculation du soja, pour une nodulation efficace

Le soja est une légumineuse qui a la capacité, en s’associant avec une bactérie spécifique, de fixer l’azote de l’air et ainsi pouvoir croitre sans apport d’engrais azotée. Cependant le soja est une plante originaire d’Asie dont le partenaire symbiotique est naturellement absent des sols français.

Une fois installées, les populations de Bradyrhizobium spécifiques du soja survivent en général bien dans les sols, mais il est nécessaire de les amener par inoculation lors d’une première culture dans la parcelle. Cette pratique de l’inoculation est devenue familière des producteurs en parallèle du développement des surfaces. 

Afin de mettre toutes les chances de son côté pour obtenir un nombre optimal de nodosités sur le système racinaire, plusieurs conditions doivent être satisfaites : 

  • 1)    Avoir un inoculum de qualité, sans contaminant, avec une concentration adéquate d’une souche vivante et efficiente de Bradyrhizobium. 
  • 2)    Réaliser l’inoculation avec précaution, sans eau javélisée, à l’abri de la lumière, et en allant semer en respectant les délais impartis entre inoculation et semis.  
  • 3)    Réaliser le semis dans des conditions de milieu sans facteur limitant majeur pour la nodulation. Les facteurs limitants principaux de la nodulation sont des erreurs de manipulation, des conditions sèches, et la présence à trop forte concentration d’azote minéral 

Pour inoculer une culture de soja, plusieurs techniques sont possibles : 

Inocula commercialisés à base de Tourbe

La plus ancienne est l’utilisation d’un inoculum sous forme de tourbe. Chaque sachet de tourbe doit contenir au moins 4.1011 bactéries par sachet, ce qui équivaut à un million de bactéries par graine semée. Le contenu du sachet de tourbe est mélangé aux semences après ajout d’environ un litre d’eau non javélisée ou de lait. Il faut une fois le mélange réalisé et conservé à l’abri de la lumière, semer dans un délai de 4 heures.  Cette technique initiale a été complétée par des additifs, le plus souvent liquides osmo-protecteurs permettant de limiter les pertes entre inoculation et semis, et permettant un allongement du délais inoculation / semis. 

Fabriquant Distribution Produit Utilisation Souche  Controle Qualité INRAE
BASF BASF NPPL Max 4h av. semis G49

Oui

AGRIFUTUR Ets Gaillard NITROGEN Max 4h av. semis G49 Oui
BASF BASF NPPL Force 48 Inoculation/Semis 0-48h G49 Oui

Inocula commercialisés à base de Tourbe sur micro-granulés d’argile

Face à la difficulté et aux inconvénients de mélanger 100 kg de semences (cases de semences), une autre technique a émergé dans les années 80 en utilisant les micro-granulateurs des semoirs de précision. Il s’agit de mélanger avec le contenu du sachet de tourbe, non pas 100 kg de semences, mais avec 10kgs de micro-granulés d’argile, opération plus facile préservant les semences. Cela aboutit en général à des nodosités mieux réparties sur l’ensemble du système racinaire et moins exposées aux alternances humectation/dessication. On obtient ainsi souvent des nodosités plus régulièrement fonctionnelles avec à l’issue de la culture des gains de rendement et/ou de teneur en protéine.

Fabriquant Distribution Produit Utilisation Souche  Controle Qualité INRAE
AGRIFUTUR Ets Gaillard NITROGEN Max 4h av. semis G49 Oui

Inocula commercialisés liquides avec adjuvants

Avec les progrès des microbiologistes pour stabiliser les productions des bactéries, sont apparus sur le marché dans les années 90 des inocula liquides, permettant d’utiliser directement une solution bactérienne sans recours à la tourbe, évitant ainsi les opérations nécessaires de préparation d’un tel support : Broyage, neutralisation et stérilisation.  Ces inocula sont utilisés avec un adjuvant servant de colle et de source carbonée pour une meilleure survie sur la graine. 

Fabriquant Distribution Produit Utilisation Souche  Controle Qualité INRAE
RIZOBACTER De Sangosse Rhisoliq Top Jusqu'à 10-12 jours G49 Oui
Cybele Agro Care Cerience Vitalianz R soja Jusqu'à 2-3 jours G49 Oui

En termes de perspectives, on constate ces dernières années des efforts faits par les producteurs d’inocula pour augmenter le délai inoculation/semis. Nous sommes passés successivement de 4h à 48h, puis quelques jours. Aujourd’hui des opérateurs ont des AMM pour des durées plus longues. L’objectif à terme est d’avoir la capacité à inoculer des semences en usine avant commercialisation et libérer l’agriculteur de cette contrainte.  

Semences pré-inoculées en usine 

Parmi les pionniers, BASF qui commercialise le procédé HICOAT, mais avec une concentration en bactéries encore un peu faible par rapport à la norme INRAE (5.105 contre minimum de 106 b/graine). 

Fabriquant Distribution Produit Utilisation Souche  Controle Qualité INRAE
BASF Distributeurs de semences HICOAT Semences pré-inoculées - Ré-inoculation de sécurité 532C

5.10Bactéries/Grain

La plupart des opérateurs travaillent à avoir la capacité de proposer au marché, des semences pré-inoculées.  La tâche est assez ardue. Il faut en effet être capable de maintenir vivantes plus d’un million de bactéries par graine pendant 2 à 3 mois, durée moyenne des opérations entre traitement et ensachage des semences jusqu’au semis. La surface de la graine constitue a priori un environnement hostile à la survie d’une bactérie gram négative qui ne sporule pas. Il faut donc y associer un produit osmo-protecteur qui puisse également fournir une source carbonée pour sa survie.  

Lorsque les opérations d’inoculation et de semis sont réalisées dans de bonnes conditions, les nodosités vont apparaitre sur les racines environ un mois après la levée avec des variations selon les températures et la teneur en nitrate du sol.  Un nombre de nodosités de l’ordre de 10 au stade V3 est un bon indicateur de réussite. Néanmoins, ceci ne suffit pas pour bénéficier pleinement de la fixation biologique de l’azote. En effet celle-ci est très sensible aux conditions de milieu et plus consommatrice d’énergie pour la plante que l’assimilation du nitrate.  Le facteur limitant principal de la fixation biologique est l’alimentation hydrique.  En cas de sécheresse, la plante ne va fonctionner que sur l’assimilation de l’azote minéral du sol et sera donc souvent en situation de carence avec des conséquences sur la productivité. 

Avec les évolutions réglementaires, à l’échelle de l’Europe, d’autres inocula peuvent être proposés à la vente. Ceux-ci sont fortement déconseillés. Ils reposent soit sur des souches inconnues, soit au contraire connues pour leurs inconvénients. Souvent, Ils ne satisfont pas non plus aux critères de qualité définis et contrôlés par l’INRAE depuis plus de 40 ans. 

Tout autre inoculum (Liquifix, Biofix In...) est déconseillé à l'emploi. Ces produits ne possèdent pas de contrôle qualité INRAE et les souches de Bradyrhizobium utilisées sont déconseillées.

Préparation de campagne Implantation France entière Inoculation Soja X. Pinochet - Terres Inovia

Semer ses protéagineux de printemps en mars ?

Les pluies régulières de sortie d’hiver compliquent toujours l’accès à de nombreuses parcelles et retardent les chantiers de semis des protéagineux de printemps. Si Terres Inovia conseille des implantations précoces pour esquiver certains stress climatiques et améliorer son rendement, qu’en est-il cette année si la météo n’est pas propice ?

Toujours privilégier un sol ressuyé pour une bonne implantation

Il est essentiel de privilégier un semis dans un sol ressuyé. Les bénéfices d’une date de semis précoce sont annulés si le semis est effectué dans un sol peu portant. Semer dans de bonnes conditions sur sol ressuyé permet de garantir un meilleur enracinement, une bonne nodulation ce qui favorise la robustesse de la culture. Elle sera capable de s’alimenter même en cas de stress hydrique et thermique et de compenser si les conditions redeviennent favorables.

Liens vers l’article implantation pois de printemps et implantation féverole de printemps

Des semis tardifs mais des conditions optimales pour la nodulation cette année

A l’inverse d’autres années telles que 2020 et 2022 présentant un manque d’eau précoce dès le début du cycle des protéagineux, les fortes pluviométries de janvier et février 2024 assurent un début de cycle avec une réserve utile pleine et de bonnes conditions d’humidité dans le premier horizon. Cette humidité est un atout. Elle est essentielle pour le développement et le fonctionnement des nodosités, qui se mettent en place entre 2-3 feuilles et début floraison. Les nodosités assurent 60% à 80% de l’alimentation en azote des protéagineux ; leur activité impacte directement le rendement final ! (cf. graphique 1).
Pour illustrer la qualité de la nodulation et l’intérêt de conditions humides en début de cycle, on peut observer l’indice de nutrition azotée (INN) à début floraison. Cet indicateur traduit une alimentation azotée optimale si la valeur observée est ≥1. En dessous de 0.8, on considère que la plante est en carence azotée. Des mesures d’indice de nutrition azotée (INN) réalisées en 2021, 2023 (années à printemps humides) et 2022 (à printemps sec) montrent des INN plus élevés en faveur des printemps humides (cf. graphique 2).

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Les risques climatiques à semer tardivement

Les dates de semis précoces visent principalement à limiter l’exposition à des stress hydriques et thermiques tardifs durant la floraison et le début du remplissage. Lorsqu’il n’est pas possible de semer tôt dans de bonnes conditions, les risques de stress climatiques impactant pour le rendement augmentent. Ils sont estimés en simulant le cycle des pois de printemps selon la date de semis.

Le stress hydrique : les risques vont principalement dépendre de la réserve utile (RU) des sols. Si en fréquence les sols profonds s’en sortent bien dans la plupart des situations, cela est plus nuancé en sol intermédiaire. Pour des semis tardifs vigilance à s’orienter de préférence sur des sols profonds (RU ≥ 120mm) pour ne pas impacter le potentiel des pois et féveroles.

Le stress thermique : le potentiel commence à être affecté dès 20°C cumulés au-delà de 25°C en température maximale journalière durant la phase de floraison et le début remplissage. Les simulations sur le nord de la France montrent que des semis du 15 mars sont encore possibles en limitant le risque dans la plupart des secteurs. Seuls certains secteurs du Centre-Est présentent des risques plus importants de stress thermique. Dans ces secteurs à risque thermique élevé, un semis du 15 mars reste possible en pois sous réserve d’un sol à bonne réserve utile permettant de compenser les pertes d’eau par évapotranspiration.​​​​​​​​​​​​​​

Des semis au 25 mars (carte de droite) sont plus risqués, si ce n’est sur l’extrême nord de la France et les bordures maritimes. Dans ces cas, privilégier également une bonne réserve utile.

Quelles dates de semis limites pour le pois et la féverole ?

Le pois de printemps se sèmera de préférence avant le 15 mars dans la moitié Nord de la France, modulo le positionnement dans des terres profondes. Par la suite, le Nord-Ouest pourra pousser les semis avec les mêmes recommandations jusqu’à fin mars à moindre risque. Les semis tardifs dans le Centre-Est restent possibles jusqu’à fin mars en connaissance d’une possible réduction du potentiel final selon l’année climatique.
La féverole de printemps sera plus contrainte, liée à son cycle plus tardif que le pois l’exposant d’avantage aux risques climatiques. Si des semis début mars conviennent pour l’ensemble du territoire, seul le Nord-Ouest pourra pousser les dates de semis plus tardivement et uniquement en sols profonds sans contrainte majeur.​​​​​​​

Nord-Ouest : Hauts-de-France, Ile de France, Normandie, Bretagne, Nord des Pays de la Loire et du Centre
Centre-Est : Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Sud des Pays de la Loire et du Centre
Pour le Poitou-Charentes, les semis de protéagineux de printemps sont déconseillés en mars au regard de nos résultats d’essais dates de semis en pois et du risque de stress thermique et hydrique en périodes sensibles de floraison-remplissage.

Préparation de campagne Implantation Centre-Val de Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Bretagne, Pays de la Loire Implantation Pois de printemps Féverole de printemps Bastien REMURIER (b.remurier@terresinovia.fr) et Agathe PENANT (a.penant@terresinovia.fr)

Réussir la destruction des couverts végétaux hivernaux

La période de destruction des couverts végétaux hivernaux approche. Cette intervention, qui doit permettre la dévitalisation totale des couverts et le maintien d’une structure de sol favorable à l’implantation de la culture suivante, est dans la mesure du possible réalisée dans des conditions optimales d’humidité du sol, ce qui réclame un grand niveau de vigilance.

Comment choisir la période de destruction des couvert hivernaux ?

  • Pour un couvert à dominante crucifères ou graminées, la destruction doit survenir au moins deux mois avant la date prévisionnelle de semis de la culture suivante. L’objectif est d’éviter une faim d’azote sur les premiers stades de développement de la culture. Attention également à la phacélie, dont le rapport C/N a tendance à fortement augmenter en fin de cycle.
  • Pour un couvert à dominante légumineuses, la destruction peut être plus tardive, jusqu’à trois semaines avant la date prévisionnelle de semis. Dans ce cas de figure, les principaux points de vigilance concernent la présence de résidus non dégradés au moment du semis, et la concurrence exercée sur l’eau et les minéraux du sol par des couverts détruits trop tardivement.

La destruction tardive d’un couvert hivernal à forte biomasse peut conduire à l’assèchement de sols à faible réserve utile (sols superficiels, sols sableux ou limoneux), surtout si la fin d’hiver et le début du printemps sont marqués par un déficit de pluviométrie. L’alimentation hydrique de la culture suivante risque alors d’être pénalisée, en particulier en conduite pluviale. 
Aussi, il faut savoir prendre la décision d’arrêter la progression d’un couvert quand il atteint 2 à 4 tonnes de biomasse par hectare (1 à 2 kg de matière verte par m²), et qu’il a fourni les bénéfices que l’on en attend (protection contre l’érosion, piège à nitrates).

Vouloir  « pousser » son couvert, peut conduire, en cas de scénario climatique défavorable, a des destructions trop tardives, impactant directement la réussite de la culture suivante.

Les conditions d’intervention sont cruciales pour les destructions mécaniques, tout particulièrement sur sols argileux. Les couverts contribuent au ressuyage du sol durant l’hiver, ils participent également au maintien d’une humidité au sol, d’autant plus importante avec des fortes biomasses ou s’ils contiennent des graminées. En fin d’hiver, il est ainsi primordial de détruire le couvert dès qu’une fenêtre favorable se présente,  lorsque le sol est suffisamment ressuyé sur tout le profil travaillé . Pour cela, un suivi régulier des conditions d’humidité du sol s’impose pour limiter les risques de tassement ou de lissage.

Quel mode de destruction pour mes couverts ?

Les techniques de destruction sont multiples et doivent être choisies en bonne cohérence avec les caractéristiques des espèces implantées et les propriétés du sol.

Les techniques de destruction sont multiples et doivent être choisies en bonne cohérence avec les caractéristiques des espèces implantées et les propriétés du sol. 
En fin d’hiver, sur sols argileux, il faut attendre un ressuyage suffisant du sol et réaliser des interventions qui restent superficielles, sont 2 conditions indispensables (ex : 2xDDI, Broyeur+scalpeur, rouleau hacheur + herse rotative).

Le labour ou des travaux profonds ne peuvent être envisagés que sur les sols limoneux ou sableux. Dans des situations avec des couverts bien développés, un broyage préalable peut être nécessaire.

Les travaux menés par Terres Inovia dans le cadre du réseau Syppre Lauragais ont montré que sur des couverts à tige creuse (féverole, phacélie), de nombreux matériels présentent des résultats satisfaisants de destruction (herse rotative, scalpeurs, déchaumeurs à disques indépendants, rouleaux hacheurs). La herse rotative sans rouleau, utilisée à faible profondeur (5-7cm) sur des couverts moyennement développés, assure la dévitalisation des plantes et la création d’un lit de semence favorable à la culture suivante. Le débit de chantier reste toutefois faible, tout comme l’efficacité sur les plantes à pivots et les graminées. 


La difficulté principale consiste bien souvent à détruire les graminées adventices qui peuvent se développer dans le couvert pendant l’hiver, auquel cas, les outils à bon recouvrement ou équipés d’ailettes se détachent en termes d’efficacité, même si celle-ci est rarement totale. Aussi, la présence d’adventices et notamment de graminées justifie une destruction précoce, afin d’intervenir sur des stades jeunes plus faciles à détruire, et viser une implantation de la culture suivante sur un sol propre.

Si le choix se porte sur la destruction chimique, des couverts développés vont demander des doses élevées de glyphosate. L’ajout de 2-4D peut améliorer l’efficacité de destruction des dicotylédones, mais s’il est utilisé, veiller rigoureusement au délai d’application avant semis du tournesol (30 jours). Précisions, également que le levier de destruction chimique peut être mobilisé après une 1ère étape de destruction mécanique, si des graminées adventives n’ont pas été détruites et si les conditions d’humidité ne sont pas favorables. Dans ce cas de figure, le glyphosate seul suffira, et il conviendra de moduler les doses utilisées.

Quel que soit le mode de destruction, il faudra être vigilant à la présence de résidus non dégradés ou trop grossiers qui risquent de perturber le passage de l’élément semeur de la culture suivante, ou nuire au contact sol-graine. Les résidus peuvent également générer une activité plus importante des mollusques au printemps. Une surveillance précoce doit être mise en place pour éviter des potentiels dégâts sur la culture suivante.

Pour aller plus loin:

Votre contact régional

Clémence de Saintignon (c.desaintignon@terresinovia.fr)

Matthieu Abella (m.abella@terresinovia.fr)

Préparation de campagne Implantation Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Rhônes-Alpes Auvergne Couverts végétaux Tournesol M. Abella & C. De Saintignon – Terres Inovia

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En savoir plus sur la bactériose du pois

Agent pathogène et Hôtes

La bactériose est une maladie aérienne causée par une bactérie Pseudomonas syringae pathovar pisi, spécifique du pois. Il existe plusieurs races au sein de ce pathovar.

 

Symptômes

Les symptômes apparaissent le plus souvent en foyers dans la parcelle.

Sur stipules, de petites taches vert foncé à l’aspect huileux apparaissent puis évoluent en plages plus ou moins larges, de formes irrégulières et anguleuses, de couleur marron foncé, parfois translucide. Les symptômes suivent souvent les nervures, prenant parfois une forme d’éventail. Les tissus infectés finissent par dessécher, prenant un aspect parcheminé.

Sur tiges, des symptômes de couleur brun foncé à l’aspect huileux sont observés, souvent au niveau des nœuds, à l’aisselle des feuilles. Ils peuvent ceinturer la tige, parfois sur plusieurs centimètres.

Sur gousses, on observe des lésions plus ou moins circulaires de couleur vert foncé et d’aspect huileux. Les graines contaminées peuvent présenter des taches translucides ou sembler saines.

 

Importance

La bactériose est fréquemment observée dans les parcelles de pois d’hiver depuis 2016. Les dégâts et dommages sont très variables d’une année à l’autre, en lien avec les conditions climatiques.

 

Cycle de vie

La bactérie peut se conserver d’une saison à l’autre dans les graines contaminées. Elle peut également se maintenir sur les débris de cultures malades, les repousses de pois ou encore sur certaines espèces végétales et être disséminée sur de plus ou moins longues distances, principalement par le vent et la pluie. Une fois sur la plante, la bactérie peut vivre et se multiplier sans être pathogène (vie épiphyte). Elle ne devient pathogène que si elle pénètre dans les tissus de la plante. Cette pénétration est le plus souvent rendue possible suite à des blessures occasionnées par le gel, la grêle, le vent, les ravageurs ou encore les machines agricoles.

Bactériose du pois : Cycle biologique (Moussart, Terres Inovia)

 

Facteurs favorables

Les températures négatives ont un rôle particulièrement important dans l’initiation de la maladie. Les bactéries, en servant de noyau de prise en glace, favorisent en effet le gel des plantes à des températures habituellement supportées par celles-ci, ce qui facilite leur pénétration. Les gel tardifs, sur des plantes désendurcies, sont particulièrement dommageables. 
Les conditions douces et humides sont favorables à la multiplication des bactéries (vie épiphyte) et au développement des symptômes.

Conditions climatiques

Les températures négatives ont un rôle particulièrement important dans l’initiation de la maladie. Les bactéries, en servant de noyau de prise en glace, favorisent en effet le gel des plantes à des températures habituellement supportées par celles-ci, ce qui facilite leur pénétration. Les gel tardifs, sur des plantes désendurcies, sont particulièrement dommageables. 
Les conditions douces et humides sont favorables à la multiplication des bactéries (vie épiphyte) et au développement des symptômes. 

Pratiques culturales

Les semis précoces trop précoces, les interventions pouvant blesser les plantes (ex :roulage)

 

Leviers de lutte

Lutte chimique
Il n’existe actuellement aucune méthode de lutte chimique.

Lutte culturale
Eviter les semis trop précoces à l’automne
Privilégier les variétés résistantes au froid
Eviter les interventions pouvant blesser les plantes (ex : roulage)

Lutte génétique
Il n’existe actuellement aucune variété totalement résistante mais des différences de comportement variétal ont été observées.

 

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