1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,25,26,27,28,29,30,31,32,33,34,35,36,37,38,39,40,41,42,43,44,45,46,47,48,49,50,51,52,53,54,55,56,57,58,59,60,61,62,63,64,65,66,67,68,69,70,71,72,73,74,75,76,77,78,79,80,81,82,83,84,85,86,87,88,89,90,91,92,93,94,95
Belis, un projet européen pour la sélection des légumineuses pour la transition agroécologique
Le 23 janvier 2025 s'est tenu le premier webinaire dédié au projet européen Belis. Terres Inovia était présent, notamment pour présenter parties prenantes, les objectifs, les activités, les avantages de l'adhésion et les étapes à suivre pour devenir membre.
Belis, pour Breeding european legumes for increased sustainability, est un projet européen dans lequel Terres Inovia est impliqué.
Il a une double ambition :
- mettre en place les conditions pour permettre un travail de sélection des légumineuses en Europe plus efficace ;
- assurer une diffusion continue de variétés améliorées, afin de répondre aux besoins des agriculteurs, des consommateurs et des industriels de la transformation.
Ce projet se concentre sur 14 espèces de légumineuses, dont 7 légumineuses fourragères (trèfle rouge, trèfle blanc, trèfle annuel, luzerne, sainfoin, lotier corniculé et vesce) et 7 légumineuses à grains (pois, féverole, soja, lupin blanc, lentille, pois chiche et haricot commun).
Le webinaire, auquel 85 personnes de différentes institutions liées au secteur de la sélection des légumineuses ont participé, a abordé les principaux défis liés à la sélection des légumineuses en Europe, en s'appuyant sur la publication scientifique "Legume Breeding for the Agroecological Transition of Global Agri-Food Systems : A European Perspective par Diego Rubiales et al, 2021", avec l'intervention de :
- Diego Rubiales (IAS-CSIC) ;
- Carlota Vaz Patto (ITQB) ;
- Paolo Annicchiarico (CREA).
Au cours de la session, la coordinatrice du projet Belis, Bernadette Julier (Inrae), a présenté le projet, le concept, les objectifs et le partenariat, ainsi que des exemples de phénotypage et de génotypage à haut débit, des outils pour la sélection moléculaire, l'enregistrement des variétés et l'évaluation de la qualité des semences.
Claire Barbet-Massin (Terres Inovia) a présenté le réseau de parties prenantes mis en place dans le cadre du projet Belis, en soulignant ses objectifs, ses activités, les avantages de l'adhésion et les étapes à suivre pour devenir membre.
Pour en savoir plus :
Le rôle de Terres Inovia dans le projet européen Belis
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Contact : C. Barbet-Massin, c.bmassin@terresinovia.fr
Revoir les jeudis de TI 2025
« Les Jeudis de TI » sont des webinaires où les experts de Terres Inovia proposent d'échanger sur l'actualité des oléoprotéagineux et sur les solutions innovantes mises en place par l'institut en 30 minutes. Durant cet échange, nos experts sont disponibles pour répondre aux questions des participants.
Des formations innovantes pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain
16 janvier 2025
Face aux évolutions du monde agricole et aux changements réglementaires, les producteurs peuvent être amenées à modifier leurs pratiques. La diversification des cultures est une stratégie à réfléchir pour s’adapter au changement climatique, optimiser les ressources en eau et améliorer ses rotations. Au travers de ses formations, Terres Inovia accompagne les agriculteurs dans ce sens. Quelles formations sont proposées dans ce contexte ? Comment répondent-elles aux enjeux d’aujourd’hui et de demain ?
Intervenants : Elise ODINOT, Maria MALKOUN & Louis-Marie ALLARD
Ravageurs du colza : un test facilité grâce à l’IA pour détecter les larves
31 janvier 2025
L’altise est un ravageur du colza, le contrôle de sa population représente un enjeu important pour la filière agricole. Le test berlèse est la méthode de référence pour mesurer la quantité de larves par plantes. Terres Inovia travaille à moderniser ce test et le rendre moins difficile à réaliser. En utilisant les nouveaux outils de reconnaissance d'image par intelligence artificielle, une photo smartphone peut se substituer au fastidieux comptage à l'œil.
Intervenant : Jean-Eudes HOLLEBECQ
Limitation de dégâts d’oiseaux : les résultats du projet LIDO
13 février 2025
Les dégâts d’oiseaux au semis et à la levée des grandes cultures sont à ce jour un problème majeur pour les producteurs. Pour le résoudre, le projet LIDO s’est attaché à comprendre le comportement des oiseaux dans les territoires pour identifier des stratégies de gestion.
Intervenant : Christophe SAUSSE
Cap protéines+ : un programme d’action pour accroître la production et l’usage des protéines végétales
27 février 2025
Lancé officiellement en mai 2024, Cap Protéines + s’inscrit dans la Stratégie Nationale en faveur du développement des Protéines Végétales (SNPV). Ce projet d’envergure, qui va durer trois ans (2024-2027), s’inscrit dans la continuité de Cap Protéines pour capitaliser sur cette dynamique partenariale entre les filières animales et végétales et amplifier la production et l’usage des protéines végétales. L’enjeu est ainsi de renforcer la souveraineté protéique française au sein des territoires via une appropriation massive des innovations et connaissances par les acteurs (des agriculteurs aux transformateurs) et une structuration de filières.
Intervenante : Laurine BRILLAULT
Biostimulants en colza : bilan de quatre ans d’essais et perspectives d’évolution méthodologiques
06 mars 2025
La dernière enquête de Terres Inovia sur les pratiques culturales en colza montre que l’utilisation des biostimulants est en augmentation et atteint 10 % des surfaces. Quels bénéfices attendre de ces produits ? Terres Inovia présente le bilan de quatre années d’essais sur les biostimulants utilisés sur colza. Dans le cadre du projet Biostim Colza, Terres Inovia et ses partenaires ont mis au point un nouvel outil moléculaire. Un premier bilan du projet sera présenté à l’occasion de ce webinaire.
Intervenante : Cécile LE GALL
Biostimulants sur cultures de printemps : bilan des essais menés sur soja, pois chiche et tournesol
27 mars 2025
Outre le colza, l’utilisation des biostimulants est de plus en plus pratiquée de manière générale sur les grandes cultures. En foliaire ou en enrobage de semences, Terres Inovia a testé en essais une sélection de biostimulants, avec différents objectifs, sur trois des cultures de printemps portées par l’institut : le soja, le pois chiche et le tournesol. Quels sont les principaux résultats de l’utilisation des biostimulants sur ces espèces ?
Intervenante : Cécile LE GALL
Insérer les cultures de diversification dans les successions culturales
10 avril 2025
Dans un contexte de changement climatique et de réduction des intrants, la diversification des cultures, et notamment l’introduction de légumineuses à graines, peut apporter des solutions pour améliorer les services rendus au sein des systèmes cultivés. Le projet Ecodiv s’est attaché à fournir aux agriculteurs des connaissances sur l’écophysiologie comparée de différentes espèces de diversification (soja, pois, féverole, lupin, pois chiche, lentille), en vue d’élaborer un outil d’aide au choix de ces cultures afin de faciliter leur insertion dans les systèmes de culture et d’étendre ainsi leur aire de culture dans les différentes régions françaises. Coordonné par Terres Inovia, il dévoile les résultats de ses travaux.
Intervenante : Véronique Biarnès
Colza associé : une pratique aux nombreux avantages
15 mai 2025
L’association de légumineuses gélives au colza est une technique conçue et mise au point avec des agriculteurs. Elle apporte de nombreux bénéfices pour le colza et pour le sol et les conditions de sa mise en œuvre sont désormais bien établies. Après un développement important entre 2010 et 2020, les surfaces semblent stagner. Ce webinaire rappellera les bénéfices de la technique, notamment en termes de contrôle des dégâts d’insectes d’automne et de nutrition azotée, et les conditions de réussite permettant de les valoriser au maximum, ainsi que les derniers résultats d’essais qui confirment l’intérêt de la technique.
Intervenant : Stéphane Cadoux
Faire face aux résistances aux insecticides des ravageurs du colza
05 juin 2025
L’altise d’hiver, le charançon du bourgeon terminal et les méligèthes sont des ravageurs majeurs du colza. Ces espèces ont développé des niveaux de résistances importants à la principale famille insecticide utilisée sur colza, les pyréthrinoïdes, à tel point que cette famille est devenue complètement inefficace dans certains contextes, pour certains ravageurs. Le projet RESIST a travaillé pendant 3 ans à fournir un conseil de traitement adapté à chaque contexte de résistance afin d’éviter les traitements inutiles et inefficaces. Terres Inovia dresse le bilan des principaux résultats.
Intervenants : Céline Robert et Laurent Ruck
FILEG : où en est le projet de structuration de filière des légumineuses en Occitanie ?
12 juin 2025
Comment valoriser les légumineuses à graines, dont la consommation ne cesse d'augmenter ces dernières années ? Sources de protéines végétales, les cultures de soja, lentilles, pois protéagineux, féverole et pois chiche permettent de diversifier les cultures tout en réduisant les intrants et l'apport d'azote. Pour les développer, l’association FILEG, créée en 2022 et animée par Terres Inovia, porte le projet de créer une véritable filière dédiée à ces cultures en Occitanie pour l'alimentation humaine et animale. Comment évolue ce projet et avec quels acteurs ?
Intervenants : Cyrielle Mazaleyrat et Christophe Vogrincic
Production de féverole : quelles évolutions des pratiques culturales ?
02 octobre 2025
Tous les 3 ans depuis 2018, Terres Inovia organise une enquête auprès de producteurs de féverole. Quelles ont été les évolutions ? Les principaux points abordés concernent le travail du sol, les semences, les variétés, les dates et densités de semis, les stratégies de désherbage, les apports d’oligo-éléments et les rendements. Ces derniers ont pu être mis en relation avec certains facteurs de l’itinéraire technique. Cette enquête permet d’identifier des points techniques à améliorer qui seront présentés.
Intervenante : Véronique Biarnès
Cap Agronomie® : premiers retours du terrain
09 octobre 2025
Développé par Terres Inovia, Cap Agronomie® est une formation-action innovante dédiée aux conseillers techniques. Elle leur apporte méthode et outils pour construire, aux côtés des agriculteurs, des projets agronomiques personnalisés, durables et adaptés à leur contexte et à leur système de culture.
Du diagnostic au déploiement de solutions agroécologiques concrètes, en passant par l’amélioration de la fertilité des sols et la réussite des implantations, ce webinaire propose un partage d’expériences de coopératives et des premiers conseillers formés par ce programme.
Intervenante : Delphine DE FORNEL
Féverole : un semis à l’automne pour une culture plus compétitive en agriculture biologique
20 novembre 2025
La féverole est très présente dans les assolements biologiques, particulier des bassins Centre et Grand Ouest. Mais les variétés disponibles aujourd'hui présentent toutes le désavantage d'avoir des fortes teneurs pour certains facteurs antinutritionnels et notamment la vicine convicine. Une solution afin de mieux s'adapter à la demande du marché serait de tester la faisabilité de cultiver ces variétés en les semant à l'automne et non au printemps. Dans le cadre du projet Cap Protéines +, Terres Inovia et ses partenaires ont engagé des premiers essais sur la campagne 2024-25 dont les résultats vous seront révélés à l'occasion de ce jeudi de TI.
Intervenante : Cécile Le Gall
Fertilité du sol : des tableaux de bord pour accompagner les agriculteurs
04 décembre 2025
Les systèmes de production basés sur l’agroécologie impliquent que les agriculteurs testent de nouvelles stratégies, les évaluent et les adaptent en continu pour qu’elles répondent à leurs attentes et à leur contexte. Le projet Transi’Sols, piloté par Terres Inovia, visait à co-construire avec 6 réseaux d’agriculteurs et leur animateurs une démarche d’accompagnement opérationnelle centrée sur les bénéfices attendus, et non pas sur des pratiques. Présentation de quelques résultats opérationnels.
Intervenante : Anne-Sophie Perrin
Des cartes pour évaluer la faisabilité de l’insertion des légumineuses dans les Hauts-de-France
11 décembre 2025
FiloLéG (Filière Locale de Légumineuses à Graines pour l’alimentation humaine) est un projet multi-partenarial visant à ce que la région Hauts-de-France soit une région productrice et consommatrice de Légumineuses à Graines (LAG) en 2030. Elle a réalisé une cartographie détaillée de la faisabilité de production de plusieurs espèces de légumineuses dans cette région.
Intervenant : Nicolas Latraye
myvar : améliorer le choix variétal par de nouvelles données de rendement
Date à venir
Une carte de France des essais variétés de Terres Inovia et ses partenaires vient d'être ajoutée à la plateforme d'aide au choix variétal de Terres Inovia : myVar. Ce nouvel outil permet désormais d'accéder aux résultats détaillés des rendements et aux conditions de chaque essai dans les différents réseaux d'évaluation présents sur la plateforme. L'objectif est de répondre aux besoins des utilisateurs de pouvoir consulter les données des essais les plus proches de leur situation.
Intervenant : Arnaud Van Boxsom
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Découvrez le bilan de la campagne de soja 2024
Terres Inovia, l’institut technique des professionnels de la filière des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre, dévoile son bilan de campagne 2024 pour le soja. L’institut estime le rendement moyen national à 31 q/ha, en hausse de 23% par rapport à la moyenne quinquennale (25.2 q/ha selon les données AGRESTE), et les surfaces à 153 000 ha, soit une baisse de 10% par rapport à la moyenne 2019-2023.
Focus : les rendements par région
Bien que les chantiers de semis et de récolte n’aient pas été facilités par les précipitations récurrentes de 2024, les pluies régulières ont permis de répondre aux besoins en eau du soja et d’obtenir de bons rendements dans les différents bassins de production.
Dans le Sud-Ouest, tout comme en Auvergne-Rhône-Alpes, les rendements sont estimés à 32 q/ha de moyenne. Les écarts de rendement selon les régimes hydriques ont été gommés par les pluies. Certaines parcelles ont parfois atteint des rendements jamais vus, allant jusqu’à 56 q/ha. En Bourgogne-Franche-Comté, les rendements moyens se situent autour de 33 q/ha, avec une fourchette large estimée entre 25 et 52 q/ha. En Alsace, les parcelles menées en sec donnent des rendements moyens avoisinant 30-32 q/ha tandis que les situations irriguées atteignent 38 q/ha de moyenne, avec ponctuellement des rendements supérieurs à 50 q/ha. La Champagne-Ardenne connait aussi de bons rendements, de l’ordre de 35 q/ha en moyenne.
Des semis décalés par les pluies
Contrairement aux autres années, où les semis avaient démarré en avril pour les sols les plus réchauffés, les semis 2024 se sont décalés à cause des cumuls de pluies et des retards engendrés pour la préparation des sols. Dans le Sud-Ouest, l’essentiel des semis ont été effectués entre le 15 mai et début juin. En plaine d’Alsace, les semis se sont déroulés sur la 1ère décade de mai tandis que le Sundgau a dû attendre le ressuyage de ses sols et n’a semé que fin mai. En Auvergne-Rhône-Alpes et en Bourgogne-Franche-Comté, les semis se sont étalés sur mai, voire en juin dans les secteurs de terres profondes les plus arrosés. Une fois les graines en terre, hormis quelques situations de pertes de pieds liés à des dégâts de taupins ou de mouches du semis, la levée s’est déroulée sans encombre.
Une floraison sans coup de chaud
La floraison s’est effectuée dans de bonnes conditions, à partir de fin juin - début juillet pour les secteurs les plus précoces (Alsace) et courant juillet pour les autres régions. En raison des semis tardifs et des conditions climatiques, les dates de floraison ont pu être décalées de 7 à 10 jours quelle que soit la région. Les précipitations régulières sans pic de chaleur durable ont permis une bonne nouaison qui se traduira, par la suite, par un nombre de gousses/pied optimal, favorisant ainsi la mise en place de potentiels de rendement intéressants. En général, les volumes d’eau utilisés pour les parcelles irriguées ont été en net recul, conséquence des pluies régulières qui ont permis de réduire significativement le recours à l'irrigation (en fréquence et/ou en volume).
Forte pression d’héliothis en 2024, recul de la pyrale et présence des punaises
La campagne 2024 a été marquée par une forte présence d’héliothis dans le Sud-Ouest, avec des niveaux de pertes extrêmement variables, de l’absence de nuisibilité pour une majeure partie des parcelles, à la destruction totale dans de rares cas, et notamment pour les conduites en agriculture biologique. En revanche, la pyrale, ravageur numéro 1 en 2022 et 2023, s’est montrée beaucoup plus discrète cette année, en raison des conditions pluvieuses défavorables à son développement. Les punaises ont été régulièrement observées cette année à partir d’août et sur la fin de cycle, avec une incidence difficile à quantifier.
Une récolte qui s’étale entre les gouttes
La récolte a débuté plus ou moins tardivement selon les secteurs. En Bourgogne-Franche-Comté, elle a démarré dès fin septembre, mais s’est étendue jusqu’en novembre pour les parcelles semées tardivement, qui ont peiné à atteindre un taux d’humidité optimal. Dans le Sud-Ouest, la récolte s’est concentrée entre la seconde décade d’octobre à mi-novembre, une fois la maturité des parcelles atteinte. Dans le Grand Est, comme en Auvergne-Rhône-Alpes, les récoltes se sont étalées sur le mois d’octobre, selon les fenêtres de récolte disponibles. Cette fin de cycle, sous le signe de la douceur et de l’humidité, a permis d’éviter les problématiques d’égrenage et de présence de grains verts. Les taux d’humidité sont particulièrement élevés, avec une teneur en eau moyenne de 18%, toutes régions confondues.
Des évolutions de surfaces variables selon les secteurs
Dans le Sud-Ouest, les difficultés de production de ces dernières années, cumulées avec une conjoncture défavorable pour les productions biologiques, impactent directement les surfaces cultivées, avec une baisse de -28% en Occitanie et -7% en Nouvelle-Aquitaine par rapport à 2023 (données AGRESTE – novembre 2024). En parallèle, les surfaces de soja gagnent du terrain en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est (respectivement, évolution de +6 et +3% par rapport à 2023), grâce à la volonté des opérateurs locaux de produire du soja pour alimenter les usines de trituration installées récemment. En Bourgogne-Franche-Comté, les surfaces connaissent un rebond de +11%. Au niveau économique et, au moins, pour le soja irrigué, cette culture fait preuve d’une rentabilité moyenne très satisfaisante en 2024 (simulations de Terres Inovia à partir des données du CER France). En pluriannuel et toujours dans ce même contexte, le soja présente une variabilité interannuelle des marges réduite, permettant une prise de risque globalement limitée par l’agriculteur.
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Journée PNDAR/Casdar : Syppre, le pari de l’agroécologie pour atteindre la multiperformance
A l'occasion des rencontres annuelles PNDAR/Casdar du 4 février, Terres Inovia a présenté le projet multipartenarial Syppre.
Depuis 2011, des rencontres PNDAR/Casdar sont organisées annuellement par le GIS Relance agronomique afin de valoriser les résultats des lauréats des appels à projets et des appels à programmes. Depuis 2020, ces journées sont devenues thématiques et cette année la journée était dédiée à "10 ans d'agroécologie : évolution & perspectives". Dans ce cadre, Terres Inovia a présenté Syppre.
Pour consulter l'historique des Rencontres PNDAR/Casdar, rendez-vous sur le site du ministère de l'Agrigulture, de la Souveraineté alimentaire et de la forêt : ici.
Contact : S. Cadoux, s.cadoux@terresinovia.fr
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Le nouveau guide de culture lin oléagineux vient de paraître !
Paris, le 4 février 2025 - Terres Inovia a mis à jour son guide de culture lin oléagineux. Ce nouveau support complet, qui accompagnera les producteurs et les conseillers lors de la prochaine campagne, est téléchargeable gratuitement sur le site internet de l’institut technique et peut également être commandé en version imprimée.
Les atouts agronomiques et environnementaux conjugués aux propriétés de son huile, riche en oméga 3, font du lin oléagineux une culture de diversification que l’on peut introduire en type "hiver" ou "printemps" dans une large gamme d’assolements. Le lin oléagineux d’hiver représente aujourd’hui environ 80 % des surfaces de lin oléagineux cultivées.
Le guide de culture lin oléagineux 2025
Ce guide de culture permet de tout savoir sur le lin oléagineux d’hiver et de printemps : du choix des variétés, à la récolte et à la conservation, en passant par l’implantation, la fertilisation, le désherbage et la lutte contre les ravageurs et les maladies. Dans cette édition 2025, la partie dédiée à la gestion des adventices a également été mise à jour au regard des dernières actualités.
Le guide de culture lin oléagineux 2025 peut être téléchargé gratuitement par toute personne ayant créé son compte personnel sur le site internet de l’Institut.
Le guide en version imprimée est également gratuit, seule une participation aux frais de port est demandée.
Contact : Z. Le Bihan, z.lebihan@terresinovia.fr
Récolte 2024 : la qualité des graines pour le colza et le lupin
Chaque année, l'Observatoire de la qualité des graines décrypte la qualité de la récolte pour toutes nos graines oléo-protéagineuses. Cet Observatoire, piloté par l'Interprofession Terres Univia, est mis en oeuvre par Terres Inovia.
- Colza : la qualité des graines de la récolte 2024 a été très bonne, en particulier les teneurs en huile et en protéines.
- Lupin : en raison de conditions particulièrement humides, elles montrent des PMG (poids de mille grains) faibles et une teneur en protéines moyenne.
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Un trophée pour accueillir le congrès mondial du colza en 2027
Le 16 décembre 2024 Terres Inovia s’est vu remettre un trophée pour l’organisation du congrès international sur le colza, qui se tiendra à Paris en 2027, au Palais des congrès. Cet événement mondial réunira l’ensemble de la communauté scientifique qui œuvre pour rendre cette culture plus compétitive.
Laurent Rosso et Vincent Jauvion, lors de la remise du trophée
C’est dans les salons lambrissés de l’hôtel de ville de Paris qu’a eu lieu la remise des trophées 2024 du Paris leaders Club. Cette structure, créé en 2016 par VIPARIS et Paris je t'aime – Office de Tourisme, rassemble les grands scientifiques et chercheurs français, véritables ambassadeurs de Paris sur la scène internationale.
La remise du trophée à l'Hôtel de ville de Paris
Un symbole de l’excellence scientifique française
En choisissant d’organiser le congrès international de colza à Paris, Terres Inovia et le GCIRC ont reçu un trophée, représenté par une tour Eiffel au design fin. Il symbolise l’excellence scientifique et la contribution de l’institut technique à l’attractivité internationale de Paris.
Un trophée qui représente l'attractivité de la France et l'excellence scientifique
Le trophée a été reçu par Laurent Rosso, directeur général de Terres Inovia. « Le choix d’organiser le congrès international de colza à Paris est historique car il n’a pas eu lieu en France depuis 44 ans, alors que l’hexagone est le premier producteur européen de colza », a déclaré Laurent Rosso, accompagné par Vincent Jauvion, responsable du département de transformation et de valorisation des graines (DTVG) et organisateur de l’événement pour Terres Inovia.
Ce congrès marque aussi l’importance de la culture de colza pour « renforcer la souveraineté française avec les huiles et les protéines dans le but de réduire les importations », selon Laurent Rosso.
Le 17éme congrès du GCIRC à Paris en 2027
Le congrès international sur le colza est organisé par le GCIRC, l’association animée par Terres Inovia.
Elle confie, tous les quatre ans, l’organisation du congrès à un pays différent. Après Sydney en 2023 qui a accueilli la 16ème édition, c’est donc au tour de la France d’accueillir cet événement planétaire pour partager les avancées de la recherche sur cette culture afin de la rendre plus compétitive.
C’est au Palais des congrès, en plein cœur de Paris, qu’aura lieu le 17éme congrès du GCIRC, du 18 au 21 avril 2027, où plus de 800 personnes sont attendues. Objectif ? « Valoriser tous les travaux R&D et rassembler la communauté scientifique autour du colza », répond Etienne Pilorgé, secrétaire général du GCIRC .
L’événement est historique : c’est le premier congrès du GCIRC à avoir lieu dans l’hexagone depuis 1983. Il est organisé par Terres Inovia, Terres Univia et la Fop.
Les thématiques du 17éme congrès du GCIRC
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Pour cette édition 2027, Terres Inovia souhaite « développer davantage l’axe des marchés et des filières du colza en sollicitant l’intervention d’experts économiques », précise Etienne Pilorgé. La communauté française de colza, à commencer par les semenciers et les industriels, pourront également participer à cette 17éme édition. « L’objectif est de montrer que la recherche française sur le colza est centrale à l’échelle européenne ».
Le GCIRC, qu’est-ce que c’est ?Le Global Council for Innovation in Rapeseed and Canola (GCIRC) est une association internationale qui regroupe des chercheurs pour développer la recherche scientifique et technique ainsi que les études et expérimentations concernant l'amélioration du colza et de ses produits transformés du point de vue agronomique, technologique et alimentaire. L’association assure un lien étroit avec les chercheurs, avec en particulier trois missions : Actuellement, le GCIRC compte environ 120 membres provenant de 20 pays différents. C’est Terres Inovia qui assure l’animation du groupement. |
Agriculture de conservation : dynamiques des matières organiques dans les sols
A l'occasion de la conférence annuelle de la revue TCS, Terres Inovia a présenté l'évolution du coefficient isohumique en fonction du C/N des résidus organiques et les implications pour les couverts végétaux et leur gestion dans les systèmes ACS.
Chaque année, en décembre, la revue TCS propose une journée de conférences. La dernière en date s'est tenue, comme à l'accoutumée, à Vendôme (Loir-et-Cher). Les thématiques abordées étaient en lien avec l’agriculture de conservation des sols (ACS). Chaque conférence, donnée par un expert, spécialiste de la question abordée, se voulait technique et en lien avec le terrain et les demandes des agriculteurs en ACS.
Le stockage de carbone sous toutes ses coutures
Terres Inovia y était invité pour présenter les avancées récentes sur la compréhension des dynamiques des matières organiques dans les sols. Si leur stockage dépend surtout des biomasses organiques restituées au sol, leur composition, notamment le rapport C/N (carbone/azote) des résidus végétaux, joue également un rôle. De manière contre-intuitive, plus la biomasse végétale restituée contient de N (comparé à sa teneur en C), plus elle contribuera en proportion au stockage de carbone du sol.
La rencontre a également été l'occasion de faire la part belle aux nouveautés concernant l’importance des activités microbiennes, des racines et de la diversité végétale dans le stockage de carbone du sol.
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Terres Inovia évalue l’intérêt d’introduire une légumineuse dans un tournesol bio
Pour maximiser l’intégration des légumineuses dans les systèmes en agriculture biologique, l'institut teste leur insertion en tant que plantes compagnes du tournesol.
Introduire des légumineuses dans les systèmes biologiques est compliqué ; elles sont difficiles à réussir tant en cultures de rente qu’en couvert d’interculture. Une légumineuse peu développée produit peu de biomasse et donc de résidus, et la fixation symbiotique est pénalisée. Face à ce défi, certains agriculteurs adoptent des approches innovantes, comme l'introduction de légumineuses en plantes compagnes, par exemple dans les cultures de tournesol.
Les légumineuses, ici de la vesce, sont la clé de voûte des systèmes en agriculture biologique car elles permettent d’insérer de l’azote dans les systèmes de culture grâce à la fixation symbiotique. De plus, elles le restituent aux cultures suivantes via leurs résidus.
TEauBio c’est quoi ?
Le projet TEauBio est un projet multipartenarial dont l’ambition est de soutenir et développer la filière tournesol en Champagne-Ardenne dans un contexte de réduction des pollutions diffuses d’origine agricole. Soutenu financièrement par l’agence de l’Eau Seine-Normandie et la région Grand Est, ce projet comporte plusieurs axes de travail dont l’acquisition de références technico-économiques par le biais d’un observatoire présenté dans ce document.
Les autres axes de travail sont la mise en place d’une plateforme d’expérimentation annuelle pour consolider les leviers identifiés pour la réussite de la culture, l’animation et l’accompagnement des producteurs impliqués ainsi que l’identification des différents débouchés locaux et nationaux des graines de tournesol.
Contact : B. Delhaye, b.delhaye@terresinovia.fr et C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr
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R2D2 : le bilan de cinq ans d’expérimentations
Le projet R2D2 est maintenant terminé. Quels sont les principaux résultats et enseignements de ce projet innovant de gestion agroécologique des ravageurs en grandes cultures ?
Initié en 2018, le projet R2D2, piloté par Terres Inovia, a accompagné un collectif de 10 agriculteurs dans une transition vers des systèmes agricoles plus résilients et durables.
Il s’agissait de mettre en œuvre à l'échelle d'un territoire de 1 300 ha en Bourgogne une stratégie de gestion agroécologique des ravageurs de cultures par une combinaison de leviers agronomiques à la parcelle, mais aussi d'aménagements paysagers pour favoriser les insectes auxiliaires. « La finalité était d'essayer de passer d'une gestion des ravageurs individuelle et curative à la parcelle principalement basée sur la chimie à une gestion concertée, préventive à l'échelle d'un territoire combinant l'agronomie aux principes de la lutte biologique par conservation », précise Nicolas Cerrutti, chargé d’études en biodiversité fonctionnelle chez Terres Inovia.
Le point de départ : de l’impasse technique à la mobilisation collective
Le territoire du projet R2D2 se situe dans l’Yonne, l’épicentre de la résistance de l’altise d’hiver et du charançon du bourgeon terminal aux insecticides pyréthrinoïdes.
Les exploitations agricoles du secteur ont été fortement impactées, contraintes de réduire voire d’abandonner le colza, une culture centrale dans les assolements et pour l’équilibre économique des structures. Les rendements et surfaces en chutes libres ont amené un découragement général.
Cependant, l’impasse technique rencontrée par les agriculteurs a finalement constitué un terreau fertile pour l’impulsion d’une dynamique de changement, avec le projet R2D2.
Retrouver de bons niveaux de rentabilité, relancer la culture du colza et se passer d’insecticides a été l’objectif visé par les agriculteurs qui ont participé au projet.
Pendant cinq ans, le projet a été rythmé de rencontres techniques, de formations, d’ateliers de travail ou encore de voyages d’études. Cet accompagnement a permis d’apporter aux agriculteurs des éléments techniques sur des thématiques nouvelles (régulations biologiques, lutte biologique par conservation, connaissance des insectes…) et de favoriser l’écoute et le partage d’expérience nécessaires pour motiver l’exploration de nouvelles voies en toute sérénité.
Un agriculteur suisse présente ses surfaces de promotion de la biodiversité aux agriculteurs du projet R2D2 lors d’une journée technique (Crédit : N. cerrutti)
Une stratégie qui combine plusieurs leviers
Les agriculteurs ont mobilisé l’ensemble des pratiques agronomiques connues et efficaces pour renforcer la résilience du colza face aux attaques d’insectes.
En concertation, ils ont également imaginé de nouveaux leviers préventifs à grande échelle et les ont intégrés dans une stratégie basée sur les principes de l’agroécologie reposant sur trois axes de travail :
- Favoriser les insectes auxiliaires pour améliorer le contrôle biologique des insectes ravageurs: création d’habitats semis-naturels, augmentation des ressources fleuries sur le territoire.
- Limiter les dégâts de ravageurs sur le colza et réduire leurs populations : c'est la technique des intercultures pièges pilotées.
- Optimiser le parcours de croissance du colza pour réduire la nuisibilité des attaques d’insectes : semis avant le 15 août, association avec la féverole, fertilisation au semis, choix d’une variété vigoureuse au démarrage.
Un niveau de rendement multiplié par deux sur le colza
L’accompagnement a porté ses fruits. En moyenne, sur la période 2019-2023, les surfaces de colza du territoire de travail de R2D2 ont plus que doublé (+120 %). De plus, les rendements ont progressé et se sont stabilisés autour de 3 t/ha alors qu’ils étaient proches de 1,5 t en 2019.
L’Indice de Fréquence de Traitement insecticide a été réduit de 29 % entre la période 2019-2020 et 2021-2023 car les traitements insecticides systématiques -qui concernaient 60 % des surfaces de colza au démarrage du projet- ont été supprimés par le collectif. Depuis 2021, les niveaux de pression des ravageurs d’automne ont été relativement bas et en dessous des seuils indicatifs de risque.
La prise de risque, un frein à la reconception des systèmes
Les couverts d’interculture piège et les pratiques pour obtenir un colza robuste ont été adoptés rapidement, massivement et durablement par les exploitants. « Ils ne présentent pas à leurs yeux de risques particuliers tandis que les gains potentiels sont relativement bien perçus », précise Nicolas Cerrutti.
En revanche, des freins demeurent pour les leviers qui exigent des changements plus profonds dans les systèmes. Ainsi, les six agriculteurs qui ont implanté des bandes fleuries multi-espèces ne souhaitent pas aller au-delà des 8 ha qu’ils ont initialement mis en place. « S’ils perçoivent bien l’intérêt de ces habitats pour la faune auxiliaire, ils regrettent de ne pas pouvoir évaluer les gains de production directement liés à ces aménagements qui prennent la place de surfaces cultivables », explique Nicolas Cerrutti. De plus, le maintien des fonctionnalités écologiques de ces espaces sur le long terme nécessite un entretien régulier surtout les premières années : les planter ne suffit pas.
Le projet met donc en évidence la nécessité de mobiliser des dispositifs financiers d’accompagnement à la prise de risque des agriculteurs ou de rémunération des services environnementaux. « Cela permettrait d’aller plus loin dans la reconception des systèmes ».
Les expérimentations initiées dans le projet R2D2 vont se poursuivre dans un autre projet, qui démarrera courant 2025.
- Retrouvez le suivi du projet
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